Cael Isaac-Sawyer Hogan
Feat. OC - Ibuki
Vingt-quatre ans
Acteur & Cascadeur
15 août 1996
Aucune Faction
Kalos
Habite Artiesta
Il
Pléiade
Solaire
Passionné
Spontané
Irréfléchi
Envahissant
Maladroit
« Je me souviens de lui comme d’un rire, un rire clair, toujours sincère, un peu tremblant, comme s’il vacillait alors que c’était le monde qui tanguait quand il semblait si heureux ; c’était l’univers qui vibrait de son bonheur tellement il était grand, envahissant — c’est qu’il prenait de la place, son sourire, et son regard, quelquefois océan, quelquefois printemps, ciel d’hiver ou crépuscule, au gré de ses envies, de ses folies, de ses humeurs. Garçon rose, garçon poupée, garçon bleu, garçon violet ; adolescent fantasque et un peu allumé.
Je me souviens de lui comme d’une fossette à droite de ses lèvres, comme une parenthèse, un entre guillemets qui ne se refermait jamais — c’est qu’il en avait toujours trop à dire, ses silences étaient rares et ses mots s’emmêlaient, ses discours s’effilochaient et perdaient tout leur sens, les syllabes se chevauchaient, se superposaient et il n’y prenait pas garde, s’esclaffait quand il le remarquait tout à coup, quand il constatait nos rictus contrits et nos mines perdues. La citation, le dicton, le proverbe ; les références aléatoires, piochées au hasard, le mot qu’il faut, mais rarement à l’instant qui l’attend — je me souviens, dans son jargon, impossible n’existait pas.
Je me souviens de lui comme d’un ami, d’un frère, d’un compagnon de bataille, loyal, fidèle au poste, capable de sacrifices comme on en fait peu dans une vie, de ceux qui vous forcent à déchirer un petit morceau de vous-mêmes à chaque fois et qu’on s’impose quelquefois parce qu’ils sont nécessaires. Il était de ceux-là, de ceux qui auraient volé toutes les étoiles du ciel et les auraient distribuées par poignées, par volées sans songer à en garder rien qu’une seule pour lui-même, qu’importe s’il devait se retrouver dans l’obscurité, égaré, sans rien ni personne pour le guider — c’est aussi qu’il a toujours eu sa propre lumière, n’en avait pas besoin d’autres, factices, artificielles, si ternes à côté de la sienne.
Je me souviens de lui comme on se souvient d’un rêve marquant, sublime, qu’on voudrait ne jamais quitter, qui pique quand on ouvre les yeux et qu’il n’en reste plus rien ; des éclats doux-amers, des couleurs vives et, là, quelque part, camouflée, étouffée, comme une ombre, comme un mystère, un secret, comme un non-dit, des mots muets — une peur, une colère, une douleur, une terreur. Il avait de temps à autres dans les yeux comme l’esquisse de ce chapitre que l’on ne lit pas à voix haute, de ces guerres que l’on mène contre soi-même et contre le monde, de ces armes que l’on tient à bout de bras sur un champ de bataille dévasté et de ces cicatrices que personne ne voit et qu’on porte en nous, toujours, qu’importe le temps qui passe — on prétend qu’il guérit, il était le premier à le dire, mais je suis persuadé qu’il n’en croyait pas un seul mot.
Je me souviens de lui comme de l’homme qui osait pleurer, qui aimait ses échecs plus qu’il ne les craignait, qui aimait la pluie, et l’automne, et les fous, et les bêtes de foire, et les artistes, et les marginaux, celui que les regards de travers faisaient sourire, qui posait quand on le montrait du doigt. L’adolescent rêveur, adulte et les deux pieds dans l’enfance, engagé et les idéaux plein la tête ; garçon rose je disais, féministe à en crever, anarchiste peut-être un peu, anti-conformiste, le fils de rien devenu prince des plateaux, le héros qui voulait être celui de rien, qui n’aimait pas les dragons et encore moins devoir les vaincre. L’illuminé, l’inconscient, le téméraire, peur de l’eau, peur des félins, mais l’altitude, le vide et le danger pour lubies, hobbies, frénésies — fractures comme blessures de guerre volontaires.
Je me souviens de lui comme d’un mirage, comme d’un ancrage, comme de mains tremblantes sur les dernières cigarettes du dernier paquet, comme une mèche bleue délavée, une autre rose un peu plus vive devant ses yeux, comme d’une tignasse blonde niquée d’avoir été si malmenée, comme d’une paire de vieilles converses rouges un peu sales, un lacet blanc — gris depuis le temps —, un autre vert, une chaîne à son cou avec lesquelles il ne cessait de s’amuser pendant qu’il divaguait. Une voix légère, un peu raillée, des sous-entendus salaces, des plaisanteries un peu irritantes, un fond de vérité dans tout ce qu’il disait, même quand il ne se prenait pas au sérieux — je ne crois pas qu’il l’ait déjà fait devant moi, vivre autrement qu’au second degré.
Je me souviens de lui comme on se souvient d’une vieille histoire d’enfance, racontée encore et toujours et dont on ne s’est jamais lassé — dont il reste un peu de douceur, un brin de nostalgie. Une étincelle, un feu d’artifice, une explosion lumineuse — des paillettes, des étoiles, de l’encre phosphorescente. Et cette vie, la vie qu’il inspirait, qu’il respirait, je me souviens — c’était si beau, si grand, c’était si intense, ça implosait, ça brûlait, on s’allumait tous autour de lui comme une constellation dont il était le cœur.
Et je me souviens de lui, je me souviens et ô Ciel, si vous saviez comme il était grand déjà, ce tout petit garçon rose aux rêves immense dont je me souviens avec tendresse. »
++ Le mètre quatre-vingt-trois frôlé, la beauté singulière – Cael n'est pas beau à proprement parler, mais il a ce charme envoûtant qu'ont les choses étranges et particulières. Les cheveux blonds, indisciplinés, les mèches filées de couleurs pastels délavées ; les yeux bleus, clairs et changeants selon les caprices du ciel. Un visage aux imperfections adolescentes, des traits qui le rajeunissent toujours un peu. Les fringues colorées – des jeans clairs et déchirés, des sweatshirts roses, jaunes ou bleus, des effigies de comics et de cartoons. Des breloques aux poignets, au cou et parfois des barrettes dans les cheveux ; piercings aux oreilles, cicatrice d'un vestige à l'arcade et bijou discret sur la narine, labret décalé qu'il n'enfile pas toujours, les lobes percés et les accessoires s'ajustent aux aléas des envies. Habitué au maquillage des tournages il en a déjà porté dans son quotidien – le vernis à ongles aussi, parce que de les voir jolis l'empêche de les ronger.
Je me souviens de lui comme d’une fossette à droite de ses lèvres, comme une parenthèse, un entre guillemets qui ne se refermait jamais — c’est qu’il en avait toujours trop à dire, ses silences étaient rares et ses mots s’emmêlaient, ses discours s’effilochaient et perdaient tout leur sens, les syllabes se chevauchaient, se superposaient et il n’y prenait pas garde, s’esclaffait quand il le remarquait tout à coup, quand il constatait nos rictus contrits et nos mines perdues. La citation, le dicton, le proverbe ; les références aléatoires, piochées au hasard, le mot qu’il faut, mais rarement à l’instant qui l’attend — je me souviens, dans son jargon, impossible n’existait pas.
Je me souviens de lui comme d’un ami, d’un frère, d’un compagnon de bataille, loyal, fidèle au poste, capable de sacrifices comme on en fait peu dans une vie, de ceux qui vous forcent à déchirer un petit morceau de vous-mêmes à chaque fois et qu’on s’impose quelquefois parce qu’ils sont nécessaires. Il était de ceux-là, de ceux qui auraient volé toutes les étoiles du ciel et les auraient distribuées par poignées, par volées sans songer à en garder rien qu’une seule pour lui-même, qu’importe s’il devait se retrouver dans l’obscurité, égaré, sans rien ni personne pour le guider — c’est aussi qu’il a toujours eu sa propre lumière, n’en avait pas besoin d’autres, factices, artificielles, si ternes à côté de la sienne.
Je me souviens de lui comme on se souvient d’un rêve marquant, sublime, qu’on voudrait ne jamais quitter, qui pique quand on ouvre les yeux et qu’il n’en reste plus rien ; des éclats doux-amers, des couleurs vives et, là, quelque part, camouflée, étouffée, comme une ombre, comme un mystère, un secret, comme un non-dit, des mots muets — une peur, une colère, une douleur, une terreur. Il avait de temps à autres dans les yeux comme l’esquisse de ce chapitre que l’on ne lit pas à voix haute, de ces guerres que l’on mène contre soi-même et contre le monde, de ces armes que l’on tient à bout de bras sur un champ de bataille dévasté et de ces cicatrices que personne ne voit et qu’on porte en nous, toujours, qu’importe le temps qui passe — on prétend qu’il guérit, il était le premier à le dire, mais je suis persuadé qu’il n’en croyait pas un seul mot.
Je me souviens de lui comme de l’homme qui osait pleurer, qui aimait ses échecs plus qu’il ne les craignait, qui aimait la pluie, et l’automne, et les fous, et les bêtes de foire, et les artistes, et les marginaux, celui que les regards de travers faisaient sourire, qui posait quand on le montrait du doigt. L’adolescent rêveur, adulte et les deux pieds dans l’enfance, engagé et les idéaux plein la tête ; garçon rose je disais, féministe à en crever, anarchiste peut-être un peu, anti-conformiste, le fils de rien devenu prince des plateaux, le héros qui voulait être celui de rien, qui n’aimait pas les dragons et encore moins devoir les vaincre. L’illuminé, l’inconscient, le téméraire, peur de l’eau, peur des félins, mais l’altitude, le vide et le danger pour lubies, hobbies, frénésies — fractures comme blessures de guerre volontaires.
Je me souviens de lui comme d’un mirage, comme d’un ancrage, comme de mains tremblantes sur les dernières cigarettes du dernier paquet, comme une mèche bleue délavée, une autre rose un peu plus vive devant ses yeux, comme d’une tignasse blonde niquée d’avoir été si malmenée, comme d’une paire de vieilles converses rouges un peu sales, un lacet blanc — gris depuis le temps —, un autre vert, une chaîne à son cou avec lesquelles il ne cessait de s’amuser pendant qu’il divaguait. Une voix légère, un peu raillée, des sous-entendus salaces, des plaisanteries un peu irritantes, un fond de vérité dans tout ce qu’il disait, même quand il ne se prenait pas au sérieux — je ne crois pas qu’il l’ait déjà fait devant moi, vivre autrement qu’au second degré.
Je me souviens de lui comme on se souvient d’une vieille histoire d’enfance, racontée encore et toujours et dont on ne s’est jamais lassé — dont il reste un peu de douceur, un brin de nostalgie. Une étincelle, un feu d’artifice, une explosion lumineuse — des paillettes, des étoiles, de l’encre phosphorescente. Et cette vie, la vie qu’il inspirait, qu’il respirait, je me souviens — c’était si beau, si grand, c’était si intense, ça implosait, ça brûlait, on s’allumait tous autour de lui comme une constellation dont il était le cœur.
Et je me souviens de lui, je me souviens et ô Ciel, si vous saviez comme il était grand déjà, ce tout petit garçon rose aux rêves immense dont je me souviens avec tendresse. »
++ Le mètre quatre-vingt-trois frôlé, la beauté singulière – Cael n'est pas beau à proprement parler, mais il a ce charme envoûtant qu'ont les choses étranges et particulières. Les cheveux blonds, indisciplinés, les mèches filées de couleurs pastels délavées ; les yeux bleus, clairs et changeants selon les caprices du ciel. Un visage aux imperfections adolescentes, des traits qui le rajeunissent toujours un peu. Les fringues colorées – des jeans clairs et déchirés, des sweatshirts roses, jaunes ou bleus, des effigies de comics et de cartoons. Des breloques aux poignets, au cou et parfois des barrettes dans les cheveux ; piercings aux oreilles, cicatrice d'un vestige à l'arcade et bijou discret sur la narine, labret décalé qu'il n'enfile pas toujours, les lobes percés et les accessoires s'ajustent aux aléas des envies. Habitué au maquillage des tournages il en a déjà porté dans son quotidien – le vernis à ongles aussi, parce que de les voir jolis l'empêche de les ronger.
Rien ne les prédestinait – sinon qu'un concours de circonstances à l'issue presque tragique.
C'était Bell, avant elle. Une jeune Voltoutou, tout juste trois ans au compteur et c'était déjà tant – on l'avait prévenu que ça ne durerait pas, que son coeur à peine né était déjà fatigué, qu'il s'arrêterait un jour, brusquement, qu'elle n'aurait pas une vie bien longue. Cael avait refusé de la laisser mourir tant qu'elle ne souffrait pas – s'était promis de l'aimer plus fort qu'il n'aimerait jamais un Pokémon de sa vie. Il avait dix-sept ans, et elle avait illuminé ses jours pendant trois ans. Jusqu'à ce qu'au beau milieu d'un tournage, son père l'appelle et lui dise de rentrer, que Bell n'allait pas bien, que c'était peut-être terminé.
Les adieux l'avaient déchiré.
Qu'importent les interdits, ils avaient décidé de consacrer une sépulture à la petite Voltoutou dans la forêt qui entourait Romant-Sous-Bois. Et Cael était venu s'y recueillir des jours durant, des semaines, parfois même la nuit quand il ne savait pas trouver le sommeil et que Bell au pied de son lit lui manquait plus que de raison.
Il l'avait déjà remarquée – cette jeune Ponyta curieuse qui l'observait de loin quand il s'asseyait dans l'herbe près de la minuscule tombe. Ç'avait été de plus en plus régulier – elle était toujours là, paisible, à le couver d'un regard bienveillant tandis qu'il veillait sa disparue.
C'était lors d'une nuit parmi tant d'autres que leur rencontre s'était précipitée – il n'avait pas entendu le moindre bruit, pas perçu la moindre présence. Le Léopardus avait jailli de l'ombre sans qu'il ne voie rien venir – il n'avait vu qu'une ombre puis un éclat immaculé charger la bête.
Le combat était inégal, l'issue prévisible – fort heureusement, son père avait entendu le grabuge, et son Félinferno lancé dans la bataille s'était chargé de mettre le Léopardus en déroute. La jeune licorne, elle, la fourrure déchiquetée par les griffes de la bête sauvage, semblait déjà perdue, déjà finie – et son père aurait abandonné, si Cael n'avait pas supplié de la sauver.
Il était presque l'aube, lorsqu'ils ont poussé les portes du Centre Pokémon le plus proche ; et presque midi quand on leur a enfin annoncé que la Ponyta s'en sortirait.
La suite fut simple, comme une évidence – au terme de sa convalescence, le poney ne voulut plus quitter ses sauveurs, encore moins Cael sur qui elle avait veillé si longtemps sans même le connaître. Lui non plus ne voulait plus qu'elle s'en aille – alors, il l'avait capturée, et elle était devenue sa camarade de route et d'aventures. Présente sur ses tournages et pour égayer ses trajets, Ponyta pile électrique un rien capricieuse dont il s'était très vite entiché parce qu'elle lui ressemblait. Simple et entière, intrépide et bienveillante – portée par ses intuitions des autres, du monde et des gens.
C'était Bell, avant elle. Une jeune Voltoutou, tout juste trois ans au compteur et c'était déjà tant – on l'avait prévenu que ça ne durerait pas, que son coeur à peine né était déjà fatigué, qu'il s'arrêterait un jour, brusquement, qu'elle n'aurait pas une vie bien longue. Cael avait refusé de la laisser mourir tant qu'elle ne souffrait pas – s'était promis de l'aimer plus fort qu'il n'aimerait jamais un Pokémon de sa vie. Il avait dix-sept ans, et elle avait illuminé ses jours pendant trois ans. Jusqu'à ce qu'au beau milieu d'un tournage, son père l'appelle et lui dise de rentrer, que Bell n'allait pas bien, que c'était peut-être terminé.
Les adieux l'avaient déchiré.
Qu'importent les interdits, ils avaient décidé de consacrer une sépulture à la petite Voltoutou dans la forêt qui entourait Romant-Sous-Bois. Et Cael était venu s'y recueillir des jours durant, des semaines, parfois même la nuit quand il ne savait pas trouver le sommeil et que Bell au pied de son lit lui manquait plus que de raison.
Il l'avait déjà remarquée – cette jeune Ponyta curieuse qui l'observait de loin quand il s'asseyait dans l'herbe près de la minuscule tombe. Ç'avait été de plus en plus régulier – elle était toujours là, paisible, à le couver d'un regard bienveillant tandis qu'il veillait sa disparue.
C'était lors d'une nuit parmi tant d'autres que leur rencontre s'était précipitée – il n'avait pas entendu le moindre bruit, pas perçu la moindre présence. Le Léopardus avait jailli de l'ombre sans qu'il ne voie rien venir – il n'avait vu qu'une ombre puis un éclat immaculé charger la bête.
Le combat était inégal, l'issue prévisible – fort heureusement, son père avait entendu le grabuge, et son Félinferno lancé dans la bataille s'était chargé de mettre le Léopardus en déroute. La jeune licorne, elle, la fourrure déchiquetée par les griffes de la bête sauvage, semblait déjà perdue, déjà finie – et son père aurait abandonné, si Cael n'avait pas supplié de la sauver.
Il était presque l'aube, lorsqu'ils ont poussé les portes du Centre Pokémon le plus proche ; et presque midi quand on leur a enfin annoncé que la Ponyta s'en sortirait.
La suite fut simple, comme une évidence – au terme de sa convalescence, le poney ne voulut plus quitter ses sauveurs, encore moins Cael sur qui elle avait veillé si longtemps sans même le connaître. Lui non plus ne voulait plus qu'elle s'en aille – alors, il l'avait capturée, et elle était devenue sa camarade de route et d'aventures. Présente sur ses tournages et pour égayer ses trajets, Ponyta pile électrique un rien capricieuse dont il s'était très vite entiché parce qu'elle lui ressemblait. Simple et entière, intrépide et bienveillante – portée par ses intuitions des autres, du monde et des gens.
Hécate
Ponyta G.
Femelle
Capricieuse
Fils de rien – maman trop jeune papa un peu jeune maman baby blues et papa tout seul ; Cael a grandi orphelin d'une mère qui ne lui a qu'à moitié manquée au début et puis de moins en moins, un jour plus du tout. C'était pas si tragique, une famille amputée – on s'y fait, on se lasse d'expliquer. Cael se contentait, à l'école, de hausser les épaules quand on lui demandait pourquoi c'est jamais ta maman qui vient te chercher et que ça lui était égal, à lui, qu'au portail celui qui l'attende ce soit papa fatigué.
Papa fatigué aux ambitions camisolées – Andy n'avait pas prévu cette histoire, pas prévu l'enfant à vingt ans, pas prévu que sa jolie reine s'en aille un matin en murmurant qu'elle n'était pas capable. Animateur radio les horaires en décalage mais il s'est débrouillé Andy pour les jolis yeux de son enfant de son joyaux – Cael le coup de foudre au premier regard, Cael et devenir père à vingt ans tout à coup comme une évidence cet enfant-là il allait l'aimer comme personne et il n'a jamais failli.
L'enfant turbulent, intenable, il court à s'épuiser il hurle à s'en rendre muet – téméraire, inconscient et inconsidéré. Les chutes les éclats les blessures les larmes et puis les coups de colère – Cael enfant violent Cael enfant chahut. En classe à la traîne, l'attention papillon l'expression l'amuse encore aujourd'hui Cael tu peux lire le paragraphe ? en trois lignes il se déconcentre s'agace pleure et bouscule ses livres – alors on laisse tomber alors on le met de côté, Cael enfant cassé Cael enfant raté et puis tant pis ça lui va tant pis rêver c'est mieux.
Jusqu'à ce qu'on convoque papa – l'institutrice est jeune et souriante, débutante et pas encore ternie par les années passées à enseigner aux gamins ingrats ; elle couve Cael d'un regard tendre et amusé, elle est différente, avec elle Cael se sent toujours un peu moins dysfonctionnel et elle a les mots pour le calmer et elle dit il est différent elle poursuit vous devriez consulter elle précise ça pourrait l'aider et Cael, alors, n'est plus abîmé – Cael est enfant fonctionnel, et juste un peu particulier.
Il sait à peine lire – la brochure qu'il tient à la main en courant vers papa, c'est sa maîtresse qui la lui a déchiffrée. Ses yeux brillent et il s'extasie papa c'est pour faire de la figure dans un film papa maîtresse elle dit c'est comme le théâtre qu'on fait des fois on pourra y aller dit on pourra mais c'est loin, c'est long, c'est une lubie d'enfant – la semaine d'après Andy cède et sans savoir, sans savoir encore que cette lubie, Cael y consacrera toute sa vie.
Sans savoir la force qu'il emploiera à se tuer le dos à l'usine de Pokéballs de Romant-Sous-Bois, pour suivre la cadence des rêves de son fils,
sans savoir non plus la rage qu'il emploiera à maudire les tabloïds qui saliront la mémoire du meilleur ami de son môme quand il aura quinze ans,
et qu'il le verra déjà gris, morose et malheureux d'une tragédie dont il n'aura pas su le protéger.
Et c'est fou, vous savez, comme ces histoires arrivent – comme il suffit d'une cascade trois fois répétée et d'une seule accroche qui cède, d'un instant en suspens, c'est fou comme il suffit d'une seule seconde pour que les rires se changent en larmes,
pour que le rêve
se change en drame.
Deux ans – deux ans d'oubli ; le tournage de Long Road to Ruins terminé, sous les suppliques de Cael et parce que Wyatt voudrait pas qu'on abandonne on n'a pas le droit de laisser tomber, le mioche s'efface et disparaît. Ses réseaux sociaux coupés, ses castings en suspens – on le contacte pour de nouveaux rôles mais il ne répond pas,
étoile montante déjà oscarisée qui semble vouée à l'obscurité.
Deux ans – deux ans à narguer les paparazzis, à frôler les comas en soirée, à s'empoisonner le foie, les veines et les poumons. Cael a tout fait, frisé tous les dangers, goûté toutes les extases – les gros titres ont dévoré sa détresse comme des rapaces puis l'ont perdu de vue,
cinq mois de silence,
cinq mois de plus rien,
l'inconnue des données
dont il ne parle jamais.
Il est réapparu sans qu'on l'attende mais pour d'autres desseins – la détermination fragile dans les arènes de Kalos quand il tentait d'échapper à l'image qu'on s'était fait de lui, quand il promettait mais la voix tremblante le cinéma pour moi c'est terminé et qu'il laissait l'adrénaline des combats remportés balayer la douleur d'une trajectoire avortée (qu'il croyait).
Qu'il croyait, un peu, rien qu'un peu – quand les défaites le secouaient pour qu'il se relève un peu plus fort et quand les victoires le grisaient d'une ivresse nouvelle ; il y croyait, lui, que ça suffirait, que ça lui suffirait cette vie-là,
jusqu'à ce qu'un jour une défaite fracasse et chavire un peu plus que les autres – un champion qui lui avait dit que sa place n'était pas ici, pas comme ça, reviens quand t'arrêteras de fuir les difficultés et il ne sait toujours pas si l'homme parlait de l'arène ou de quelque chose d'un peu plus grand ;
de nouveau il a disparu – la rage au coeur et la larme à l'oeil.
À l'aube, il ne restait que le sourire – il a surpris, Cael, quand on a découvert son nom dans le cast d'un nouveau long métrage à gros budget. On le croyait perdu un peu trop tôt, gamin à qui la chance n'avait simplement pas souri – môme gâché, et c'est son père qu'on avait sali par défaut,
d'avoir gaspillé son marmot, de l'avoir usé sous les fléaux d'une célébrité dont il avait allègrement profité, un mioche manipulé pour qu'on s'attendrisse de son histoire à faire pleurer dans les chaumières. La réalité déformée les réponses véhémentes – Cael se moquait toujours de ceux qui salissaient son image, mais jamais de ceux qui cherchaient à mordre son père ; l'homme de sa vie qui avait pour ses rêves à lui tout sacrifié des siens.
Alors, c’est pour son père, et parce qu'il n'avait pas le droit d'abandonner, qu’il est revenu, et par bravade, par revanche, qu’il a souri – pansé ses plaies, rallumé ses étoiles, il s'est grisé de passions, d'excentricités,
de rêves et de vie.
++ Il a frôlé les tapis rouges, posé pour quelques magazines, joué cent fois sous les projecteurs, partagé son expérience sur les plateaux. Star-enfant devenu bien grand, il s'est engagé dans toutes les causes qui lui tenaient à coeur, s'est affiché comme fervent défenseur des droits LGBT et contre le harcèlement scolaire – il fait partie des nombreux visages connus des grands projets et des chaînes de solidarité telles que It gets better. Allié toujours prompt à verser des sommes exorbitantes pour les bonnes causes. Féministe convaincu, sur les réseaux sociaux il partage énormément de contenu issu de comptes militants, et s'évertue à casser les codes de genres ; les moqueries il s'en moque, sa priorité c'est de créer une safe place au sein de sa communauté et de banaliser les idéaux militants pour contrer leurs polémiques déraisonnées. Il a révélé son trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité lors d'une interview il y a quelques années. Il a souvent déménagé, et est actuellement en tournage à Lumiris, pour If we collide, long-métrage fort attendu depuis que les noms des producteurs et réalisateurs ont été annoncés. Après avoir remporté, plus jeune, plusieurs badges d’arènes et rubans à Kalos, il a laissé entendre sur les réseaux sociaux et en interviews son envie de se confronter, avec une toute nouvelle équipe, aux champions de Lumiris, où il espère s’établir à plus long terme. Pour l’instant, il vit avec l’équipe dans un hôtel privatisé au centre de Nemerya. Ses escalades téméraires d'enfant turbulent ont finit par le transformer en free runner adepte d'urban climbing et d'urbex – il poste beaucoup de clichés des sommets et des endroits qu'il visite sur ses réseaux, n'en déplaise au vertige des followers.
Cheers.
Papa fatigué aux ambitions camisolées – Andy n'avait pas prévu cette histoire, pas prévu l'enfant à vingt ans, pas prévu que sa jolie reine s'en aille un matin en murmurant qu'elle n'était pas capable. Animateur radio les horaires en décalage mais il s'est débrouillé Andy pour les jolis yeux de son enfant de son joyaux – Cael le coup de foudre au premier regard, Cael et devenir père à vingt ans tout à coup comme une évidence cet enfant-là il allait l'aimer comme personne et il n'a jamais failli.
L'enfant turbulent, intenable, il court à s'épuiser il hurle à s'en rendre muet – téméraire, inconscient et inconsidéré. Les chutes les éclats les blessures les larmes et puis les coups de colère – Cael enfant violent Cael enfant chahut. En classe à la traîne, l'attention papillon l'expression l'amuse encore aujourd'hui Cael tu peux lire le paragraphe ? en trois lignes il se déconcentre s'agace pleure et bouscule ses livres – alors on laisse tomber alors on le met de côté, Cael enfant cassé Cael enfant raté et puis tant pis ça lui va tant pis rêver c'est mieux.
Jusqu'à ce qu'on convoque papa – l'institutrice est jeune et souriante, débutante et pas encore ternie par les années passées à enseigner aux gamins ingrats ; elle couve Cael d'un regard tendre et amusé, elle est différente, avec elle Cael se sent toujours un peu moins dysfonctionnel et elle a les mots pour le calmer et elle dit il est différent elle poursuit vous devriez consulter elle précise ça pourrait l'aider et Cael, alors, n'est plus abîmé – Cael est enfant fonctionnel, et juste un peu particulier.
Il sait à peine lire – la brochure qu'il tient à la main en courant vers papa, c'est sa maîtresse qui la lui a déchiffrée. Ses yeux brillent et il s'extasie papa c'est pour faire de la figure dans un film papa maîtresse elle dit c'est comme le théâtre qu'on fait des fois on pourra y aller dit on pourra mais c'est loin, c'est long, c'est une lubie d'enfant – la semaine d'après Andy cède et sans savoir, sans savoir encore que cette lubie, Cael y consacrera toute sa vie.
Sans savoir la force qu'il emploiera à se tuer le dos à l'usine de Pokéballs de Romant-Sous-Bois, pour suivre la cadence des rêves de son fils,
sans savoir non plus la rage qu'il emploiera à maudire les tabloïds qui saliront la mémoire du meilleur ami de son môme quand il aura quinze ans,
et qu'il le verra déjà gris, morose et malheureux d'une tragédie dont il n'aura pas su le protéger.
Et c'est fou, vous savez, comme ces histoires arrivent – comme il suffit d'une cascade trois fois répétée et d'une seule accroche qui cède, d'un instant en suspens, c'est fou comme il suffit d'une seule seconde pour que les rires se changent en larmes,
pour que le rêve
se change en drame.
Deux ans – deux ans d'oubli ; le tournage de Long Road to Ruins terminé, sous les suppliques de Cael et parce que Wyatt voudrait pas qu'on abandonne on n'a pas le droit de laisser tomber, le mioche s'efface et disparaît. Ses réseaux sociaux coupés, ses castings en suspens – on le contacte pour de nouveaux rôles mais il ne répond pas,
étoile montante déjà oscarisée qui semble vouée à l'obscurité.
Deux ans – deux ans à narguer les paparazzis, à frôler les comas en soirée, à s'empoisonner le foie, les veines et les poumons. Cael a tout fait, frisé tous les dangers, goûté toutes les extases – les gros titres ont dévoré sa détresse comme des rapaces puis l'ont perdu de vue,
cinq mois de silence,
cinq mois de plus rien,
l'inconnue des données
dont il ne parle jamais.
Il est réapparu sans qu'on l'attende mais pour d'autres desseins – la détermination fragile dans les arènes de Kalos quand il tentait d'échapper à l'image qu'on s'était fait de lui, quand il promettait mais la voix tremblante le cinéma pour moi c'est terminé et qu'il laissait l'adrénaline des combats remportés balayer la douleur d'une trajectoire avortée (qu'il croyait).
Qu'il croyait, un peu, rien qu'un peu – quand les défaites le secouaient pour qu'il se relève un peu plus fort et quand les victoires le grisaient d'une ivresse nouvelle ; il y croyait, lui, que ça suffirait, que ça lui suffirait cette vie-là,
jusqu'à ce qu'un jour une défaite fracasse et chavire un peu plus que les autres – un champion qui lui avait dit que sa place n'était pas ici, pas comme ça, reviens quand t'arrêteras de fuir les difficultés et il ne sait toujours pas si l'homme parlait de l'arène ou de quelque chose d'un peu plus grand ;
de nouveau il a disparu – la rage au coeur et la larme à l'oeil.
À l'aube, il ne restait que le sourire – il a surpris, Cael, quand on a découvert son nom dans le cast d'un nouveau long métrage à gros budget. On le croyait perdu un peu trop tôt, gamin à qui la chance n'avait simplement pas souri – môme gâché, et c'est son père qu'on avait sali par défaut,
d'avoir gaspillé son marmot, de l'avoir usé sous les fléaux d'une célébrité dont il avait allègrement profité, un mioche manipulé pour qu'on s'attendrisse de son histoire à faire pleurer dans les chaumières. La réalité déformée les réponses véhémentes – Cael se moquait toujours de ceux qui salissaient son image, mais jamais de ceux qui cherchaient à mordre son père ; l'homme de sa vie qui avait pour ses rêves à lui tout sacrifié des siens.
Alors, c’est pour son père, et parce qu'il n'avait pas le droit d'abandonner, qu’il est revenu, et par bravade, par revanche, qu’il a souri – pansé ses plaies, rallumé ses étoiles, il s'est grisé de passions, d'excentricités,
de rêves et de vie.
++ Il a frôlé les tapis rouges, posé pour quelques magazines, joué cent fois sous les projecteurs, partagé son expérience sur les plateaux. Star-enfant devenu bien grand, il s'est engagé dans toutes les causes qui lui tenaient à coeur, s'est affiché comme fervent défenseur des droits LGBT et contre le harcèlement scolaire – il fait partie des nombreux visages connus des grands projets et des chaînes de solidarité telles que It gets better. Allié toujours prompt à verser des sommes exorbitantes pour les bonnes causes. Féministe convaincu, sur les réseaux sociaux il partage énormément de contenu issu de comptes militants, et s'évertue à casser les codes de genres ; les moqueries il s'en moque, sa priorité c'est de créer une safe place au sein de sa communauté et de banaliser les idéaux militants pour contrer leurs polémiques déraisonnées. Il a révélé son trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité lors d'une interview il y a quelques années. Il a souvent déménagé, et est actuellement en tournage à Lumiris, pour If we collide, long-métrage fort attendu depuis que les noms des producteurs et réalisateurs ont été annoncés. Après avoir remporté, plus jeune, plusieurs badges d’arènes et rubans à Kalos, il a laissé entendre sur les réseaux sociaux et en interviews son envie de se confronter, avec une toute nouvelle équipe, aux champions de Lumiris, où il espère s’établir à plus long terme. Pour l’instant, il vit avec l’équipe dans un hôtel privatisé au centre de Nemerya. Ses escalades téméraires d'enfant turbulent ont finit par le transformer en free runner adepte d'urban climbing et d'urbex – il poste beaucoup de clichés des sommets et des endroits qu'il visite sur ses réseaux, n'en déplaise au vertige des followers.
Cheers.
Pourquoi les Pléiades ?
Cael est un artiste ; paillettes à l'âme et reflets des projecteurs dans les yeux. Il a grandi sur les scènes et sous l'objectif des caméras, c'est presque comme s'il y était né – c'est toutefois parce qu'il était enfant star qu'il est devenu homme étoile. Pléiade c'était une évidence – pourtant il a tâtonné. D'abord Météores, parce que touche-à-tout, énergique, volontaire et travailleurs – il a le coeur rêveur et trop peu les pieds sur terre pour les manuels terre-à-terre que les autres sont.
Pseudo(s): Yuzetsuki | Catharsis
Âge: 22 ans
Localisation: Chocolatine.
Pronom(s): Elle
Âge: 22 ans
Localisation: Chocolatine.
Pronom(s): Elle
Comment nous as-tu trouvé ? // Toujours à cause d'Hazel. Pis du coup j'suis un DC.
Ton Pokémon préféré ? // Noctali, Mimiqui, Absol, Pitrouille, etc, j'dois vraiment refaire la liste ? Parce qu'elle est longue (a)
As-tu un parrain ? // Toujours Hazel. (a)
Qu'attends-tu de Dusk Lumiris ? // :handspinner:
Un dernier mot ? // Casse-dédi à Nana. (a) (Love y'all tho).
Ton Pokémon préféré ? // Noctali, Mimiqui, Absol, Pitrouille, etc, j'dois vraiment refaire la liste ? Parce qu'elle est longue (a)
As-tu un parrain ? // Toujours Hazel. (a)
Qu'attends-tu de Dusk Lumiris ? // :handspinner:
Un dernier mot ? // Casse-dédi à Nana. (a) (Love y'all tho).