Explications:

L'incompréhension.
C'est précisément le sentiment que tu ressens sur le moment. Tu es perdu dans un monde inconnu qui n'a rien à voir avec celui que tu connais. Est-ce vraiment ce bout de papier qui t'as conduit ici ?

Tu penses d'abord à une mauvaise blague, puis à un mauvais rêve. Mais tout ceci est bien réel. Tout ça parce que tu as accepté un cadeau d'un drôle de bonhomme encapuchonné. Il t'a pourtant prévenu de faire attention à son parchemin, de ne pas l'ouvrir sous peine de « changer le monde ». Et toi, andouille que tu es, tu t'es empressé de lire son contenu, à moitié hilare. Tu as vite désenchanté quand une drôle de fumée épaisse t'as littéralement mangé et conduite... ici. Sans Polar, sans personne.

Le maudit papier à la main, tu avances timidement dans ce qui semble être une jungle. Tu poursuis ton chemin sans réfléchir – c'est ta spécialité – à la recherche d'une vie humaine et en priant tous les dieux pour qu'aucune créature ne vienne sur ta route. C'est un peu comme si tu venais de plonger dans l'un de tes jeux vidéos préféré, sauf que là tu n'es pas en sécurité derrière une manette. Et si tu meurs, tu n'auras pas de seconde chance.

Tu finis par tomber sur ce qui semble être un petit lac. C'est un endroit fort sympathique, tu dois l'admettre. Et pas seulement parce que tu aperçois une silhouette de l'autre côté. Tu t'empresses de rejoindre cette possible personne – en faisant le tour du lac bien-sûr. Tu es con, mais pas à ce point non plus.

« Eh ! Excuses-moi ! Ça va te sembler bizarre mais... ». Tu t'arrêtes au plein milieu de ta phrase. Tu as un sursaut lorsque la silhouette devient plus claire et que tu découvre enfin son visage. « Neeko ? ». Tu es donc bien tombé dans un jeu vidéo. Quelle est cette sorcellerie ? « Humph. Je vais passer pour un fou, mais tant pis ». Et tu te lances alors dans un long monologue expliquant ta situation.

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349 mots selon open office.

Tu la regardes te tourner autour, l'air un peu bête. Tu ne comprends pas sa démarche, tout comme elle te dit ne pas comprendre tes mots. Elle te regarde sous tous les angles, ce qui te gêne un peu. Mais en un sens tu es une chose qui n'a rien à voir, ni à faire, dans son monde. Alors tu prends sur toi et tu ne dis plus rien, la suivant simplement du regard. Tu te dis même qu'elle est encore plus belle que sur ton petit écran. Elle te fait penser à Polar, mais en version un peu plus humanoïde.

Elle te questionne finalement, plus soucieuse de toi que du restes. Et tu ne peux t'empêcher de rire à ses premières questions. Rire qui se dissipe lorsqu'elle te dit être habillé de façon colorée. Tu baisses la tête, admirant à ton tour tes vêtements. Ton short est marron, ta chemise est blanche et ton bandeau dans les cheveux de la même couleur que ton bas. Ce n'est pas ce que tu appelles être coloré, mais peut-être que pour elle c'est déjà trop.

« C'est comme ça qu'on s'habille par chez moi, à Galar. C'est le nom de ma région. Galar ». Tu le répètes plus lentement pour qu'elle arrive à l'intégrer. Et finalement, tu n'estimes pas important de lui expliquer ce qu'est un jeux vidéo. Vous seriez dans un endroit plus accueillant, pourquoi pas. Mais tu n'as pas vraiment envie de t'éterniser ici. « Mais... Comment ça t'as plus le papier ? Tu l'as perdu ? On te l'a volé ? Il ressemblait à celui là ? ». Tu lui montres le tiens sans l'ouvrir. « Tu te souviens où tu l'as laissé ? Peut-être qu'on peut retracer ta journée pour le retrouver. » Tu marques une pause, le temps de réfléchir – oui, ça t'arrive parfois. « Je me dis que si en lisant mon parchemin je suis arrivé ici, je devrais pouvoir rentrer chez moi en lisant le tiens. On doit le retrouver ». C'est même une question de vie ou de mort pour toi.

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348 mots selon open office.

(petit erratum pour les potentiels lecteurs : neeko s'est trompé dans la couleur de la bête, elle est blanche et non bleue o/)

Tu ne sais pas si elle t'as compris. Tu te dis que non, simplement parce qu'elle ne te répond rien et qu'elle semble en pleine réflexion. Tu te laisses même attendrir par ses petites mimiques et sa façon de se mouvoir. Elle te rappelle vraiment Polar et c'est troublant. Déjà parce que ce n'est pas lui – au cas où que vous ne l'auriez pas compris – mais surtout parce qu'il n'est pas là avec toi.

Neeko profite de ton instant de rêverie pour te prendre le parchemin des mains. Tu ne réagis pas tout de suite – parce qu'il faut un peu de temps pour que ça monte jusqu'au cerveau. Et puis tu comprends la gravité de la chose. « Eh ! Ne lis pas ç... ». Et pouf, plus de Neeko, ni même de parchemin. Te voilà seul pour de bon.

Tu prends une grande inspiration. Ce n'est pas le moment de céder à la panique. Tu as encore une solution pour te sortir de là : retrouver le maudit papier de Neeko. Tu fais d'abord un tour sur toi-même avant de faire un pas vers un rocher, puis de soulever une feuille juste à côté. Est-ce que ça se sent que tu as peur de t'aventurer trop loin ?

Et puis ça sent le souffre. Ce qui veut dire fumée. Et donc que quelque chose vient d'arriver. Tu te retourne précipitamment – et très apeuré. Mais ouf, c'est bien celle que tu penses. Et elle n'est pas seule ! C'est un peu comme si elle avait lu dans tes pensées tiens. « Polar ! ». L'Aquali shiny pousse un cri et saute dans tes bras. Tu le câlines. Et tu peux dire que tu te sens d'un seul coup en sécurité de nouveau.

Ton regard se pose ensuite sur Neeko qui vient de redevenir elle-même. « C'est un Aquali. ». Tu ne vas pas aller dire qu'il n'a pas la couleur qu'il est sensé avoir, tu sens que lui expliquer pourrait prendre des heures. « Mais dis-moi... T'es revenu à l'aide de mon parchemin ? ».

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349 mots selon open office.

Spoiler:

Tu aimes beaucoup trop l'énergie qui se dégage de Neeko. Elle est rayonnante. Ce qui fait que tu n'as presque plus peur de rester coincer ici – presque. Tu ne te sens pas pour autant protégé, puisqu'elle semble très enfantine. Mais elle fait du bien à ton moral. Elle te redonne le sourire. Et c'est tout ce qui compte pour le moment.

Enfin non, il y a aussi le fait qu'elle dit se souvenir où est son parchemin à elle. Tu n'auras peut-être pas à faire tout un stratagème pour qu'elle te ramène chez toi. Surtout que, quand tu y réfléchis deux secondes, si elle a pu revenir avec ton papier c'est sans doute parce que Polar s'est accroché à elle. Enfin, t'en sais rien. Mais c'est la déduction que tu en fais. Et ce n'est pas trop ton genre de sacrifier des gens pour ton propre intérêt.

Vous retrouvez alors son parchemin. Ça c'est la bonne nouvelle. La mauvaise c'est que quelqu'un semble avoir disparu. Une amie à elle sans doute. A vrai dire, tu y voyais une belle opportunité, à cette disparition. Mais le fait de voir Neeko aussi triste ne t'enchantais que très peu. « Je suis certain que ton amie ne voudrait pas entendre ça. Tu n'es en rien fautive ! ». Tu forces un sourire. Mais en réalité, tu es plutôt mal à l'aise. Tu ne sais pas comment rassurer une personne triste. Et tu n'es pas certain que ton humour fonctionne ici – déjà que dans ton monde c'est assez moyen...

Tu te décides donc à jouer la carte du sérieux, chose qui ne te va pas très bien au teint. « Je peux prendre ton parchemin ? ». Tu tends ta main libre en l'attente de sa réponse. « Si j'ai bien suivi, je devrais pouvoir rentrer chez moi en lisant ton papier. Et si ton amie est bien chez moi, je pourrais lui donner le mien et elle reviendra à toi. On essaie ? ».

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333 mots selon open office.

Elle te donne son parchemin sans crainte et semble même retrouver le sourire. Comme quoi, tu n'es pas si nulle pour remonter le moral ! « Bon... J'imagine que c'est un adieu. C'était un plaisir de te rencontrer malgré tout. Fais attention à toi. ». Tu lui souris tendrement. Tu prends Polar dans les bras et puis tu ouvres le parchemin. Et il te suffit de lire les premiers mots pour que la fumée t'emporte dans ton petit chez toi.

Qu'il est bon de retrouver son environnement ! Et sans surprise, l'amie de Neeko était bien là, dans ta chambre, à examiner tes vêtements sales que t'as laissé traîner là. Dans la panique qu'elle tombe sur l'un de tes caleçons, tu la stoppes aussitôt, lui donnant ton propre parchemin et lui disant de le lire pour rentrer chez elle, auprès de Neeko. Votre échange est très furtif, puisqu'elle disparaît dans la foulée. Et ainsi, tout est bien qui fini bien.

Enfin ça, c'est ce que tu croyais sur le moment. Car en voulant te laisser tomber sur ton lit, les yeux complètement fermés, tu as la surprise de rencontrer un sol froid et dur. Tu rouvres les yeux et découvre avec stupeur que tu n'es de nouveau plus chez toi, mais pas totalement là où tu as rencontré Neeko non plus. Pire encore, tes pokémons sont avec toi, ainsi que Sharlieh. Tu entends aux loin des cris affolés. Aurais-tu emportés avec toi le monde entier dans un nouvel univers ?

« Oh bordel... » soupires-tu. « Qu'est-ce que t'as foutu encore ? » crache ton colocataire Sharlieh, dérouté. Tu lui explique. Il soupire, mais ne te critiques pas pour autant, parce qu'il aurait sans doute fait la même connerie que toi ? « Bon. Et on fait quoi maintenant ? ». Tu hausses les épaules. Tu es un peu à court d'idée. Et puisque chacune de tes actions en entraîne une autre, tu redoutes un peu de prendre une nouvelle initiative. C'est un peu comme si l'univers te montrait que d'utiliser ta tête, ce n'est vraiment pas fait pour toi.

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350 mots selon open office.