Tsukiyomi semblaient rassuré lorsque je lui dis qu’elle avait réagit de la bonne façon. Elle s’inquiétait cependant de mon état, surtout que ce n’était pas la première fois qu’elle en était témoins. Elle voulait en savoir plus, ce qui était normal dans un sens. Même si je n’étais pas ravie d’en parler j’acceptais à une condition, que l’on fasse ça ailleurs, je n’aime pas les oreilles indiscrètes, même si plusieurs son retourné à leur occupation une fois qu’ils ont vue que j’allais mieux.

Cependant les cours allait bientôt recommencer, alors je proposais d’en parler une autre fois ou de séché les cours. C’est sans surprise que Tsuki préféra ses cours, surtout qu’elle m’expliquait que ceux-ci était important pour ses prochains examen à venir.

-Je comprends, ne t’inquiète pas.

Mon amie m’aida à me relever, j’avais récupérer plus que je ne le pensais, mais je me sentais encore fiévreuse. Je n’avais pas envi de marcher jusqu'à chez moi, même si je ne vivais pas loin. Alors j’optais pour l’infirmerie, laissant Noëla me suivre. Une fois qu’elle me laissa devant la porte et qu’elle repartait en direction de sa classe, j’attendis qu’elle soit hors de vue pour prendre le chemin vers la mienne. En vrai, je n’avais pas non plus envi d’aller à l’infirmerie et devoir expliquer ce qui c’était passé à l’infirmière. J’avais feinté d’y aller, ne voulant pas inquiété mon amie plus que ça.

Je marche lentement à cause de la fièvre, alors je suis arrivé en retard à mon cours de soins pokémon. Puisque c’est la première fois que cela arrivait et qu’il connaissait mon assiduité, le professeur ne dit rien. Heureusement que le professeur ne disait rien non plus quant à la présence de mon pokémon. Tant qu’elle ne perturbait pas la classe, il ne disait rien. Alors je pouvais continuer de profité de la fraicheur de ma petite Goupix posé sur mes genoux pendant que je suivais les enseignements du professeur.

Lorsque les classes prirent fin, je m’apprêtais à repartir chez moi, mais je reçu un message texte de mon amie qui était maintenant disponible pour parler. J’avais très envi de l’ignorer, je n’aime pas parler de ce genre de chose. Je ne veux pas paraitre faible et je n’ai pas non plus envi de voir la pitié des autres. Sauf que j’avais dis que je lui raconterais… Je n’aime pas non plus ne pas tenir mes promesses, même si je n’avais pas fait usage de ce mot précis. Elle s’attendait à une réponse et il me fallait lui en envoyer une.

«D’accord, on se rejoint à la sortie du campus et on prend la direction des résidences?»

Après avoir eu une réponse positive et s’être retrouver, on prit la direction de sa chambre a la résidence. Tout le long du chemin je gardais le silence tout en tenant ma petite Goupix dans mes bras, elle s’était endormie pendant le cours. Je cogitais à ce que j’allais pouvoir dire, il y a quand même certain détail que je ne peux pas révéler, notamment le pourquoi du comment c’est arrivé, il va falloir que je modifie l’histoire, que je camoufle la vérité et ce n’est pas nécessairement un truc que j’aime faire.

 
Une fois que l’on s’est rejoint, il ne nous faut pas beaucoup de temps avant d’atteindre sa chambre. Comme la dernière fois, c’est toujours aussi en bordel, qu’il faut qu’elle tasse des vêtements de sur le lit pour que je puisse m’y asseoir. Elle vient ensuite s’asseoir à son tour après avoir sortie une canette de jus de son réfrigérateur. C’est mon amie qui prend la parole en premier.

-Ca va, je me dis que tu as le droit de savoir, surtout qu’on passe beaucoup de temps ensemble, ça serait bien que tu sois au courant. Puisque, ca arrive plus fréquemment que je le voudrais. C’est juste que, je ne sais pas trop par où commencer.

Je la considère comme une amie assez proche et digne de confiance pour ça. Je ne crois pas qu’elle me jugerait. Il y a déjà eu des gens qui croient que j’exagère lorsque je parle de ma blessure et des d’effet secondaire qui viennent avec. Alors j’ai fini par me taire et endurer en silence.

-Pour commencer, ce ne sont pas des chutes de pressions, mais des montées de fièvre. La température de mon corps monte trop haut et n’arrive plus à le supporter, c’est pour ca que je perds connaissance. C’est vrai que c’est ressemblant, mais ce n’est pas tout à fait pareil.

Que je commençais par expliquer doucement. Normalement, il ne faut pas refroidir quelqu’un qui a une baisse de pression. C’est pour refroidir mon corps en surchauffe qu’il faut un pokémons glace. C’est quand même une différence importante.

-Tout ça c’est a cause de la vieille blessure sur mon bras. C’est un des effets secondaire d’une morsure enflammée d’un… Je sortie mon téléphone et alla sur l’application du pokédex pour y trouver la description du Démolosse et le tendit à mon amie.

Je la laissais lire en silence et comprendre l’ampleur de la blessure. Les effets secondaires autres que la douleur permanente n’apparaissent pas, mais ils étaient pourtant bien réels. Trop peu d’études on été fait à ce sujet, les effets secondaires et la douleur doit varier d’une personne à l’autre. Difficile de savoir, toute les autres personne que j’ai tenté de rencontrer qui avait le même type de blessure, en avait fini avec leur vie, la douleur devenant trop dure à supporter…

 
Tsuki écoute en silence mes premières explications. Elle ne devait pas comprendre comment après tant d’années une vieille blessure pouvait encore me faire tant souffrir. Plutôt que de tout détailler, je trouvais plus simple de simplement lui montrer la page du pokédex du Démolosse qui expliquait la douleur qui ne s’éteignait jamais. Cette simple page en dit beaucoup sur la douleur que je peux ressentir,  même si elle n’explique pas les effets secondaires!

Je l’observais attentivement alors qu’elle lisait la fiche. Son visage blêmit, peut-être comprenait-elle pourquoi j’avais eu aussi peur lors de l’épisode de la centrale électrique et pourquoi je lui avait demandé si elle n’avait pas été brûlé par eux. Je ne voulais pas qu’elle endure ce que moi j’endurais. Sans doute comprenait-elle aussi pourquoi mes pokémons connaissent tous une attaque glace, à la limite de ce que leur permettaient leurs capacités. Puis la question que je redoutais, celle de comment c’était arrivé! C’est là qu’il faudra que je mens ou plutôt que je camoufle la vérité.

-C’est arrivé je devais avoir 12 ans, dans ses eaux là, je venais de capturer Ryuki et comme tu le sais il est chromatique, quand il n’était qu’un Magicarpe il était complètement dorée. Ses écailles se vendent alors au prix fort sur le marché noir. J’ai été la cible de braconniers.

C’est vrai, le seul détail que j’omets c’est que se sont mes parents qui les ont envoyés contre moi.

-J’ai eu de la chance les premières fois que c’est arrivé j’ai eu l’aide de l’officier Jenny ou encore j’avais réussi à me réfugier au centre pokémons. Mais quand c’est arrivé le braconnier avec le Démolosse, il m’a coincé sur la plage avec personne au alentours. Ryuki à voulu combattre, mais ce n’était qu’un Magicarpe. Il a finit toute amoché et j’ai voulu l’empêcher de subir les crocs feu du Démolosse, qui lui aurait été fatale. C’est moi qui est manger l’attaque. Je suis tombé inconsciente à cause de la douleur et quand je me suis réveillé, j’étais à l’hôpital et Ryuki toujours avec moi. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé après, ni trop comment j’ai survécu.

Je poussais un soupir, ca en faisait long à dire, mais au combien soulageant. Beaucoup plus que ce que je ne l’aurais imaginé. Je me sens bien alors je continue un peu la suite.

-J’ai passé plusieurs mois à l’hôpital pour la réadaptation de mon bras. Les chirurgiens on fait un travail de maître avec et les physiothérapeutes on été extrêmement patient.  C’est en faisant des recherches sur les Démolosse que j’ai compris pourquoi j’avais toujours mal et depuis, j’ai peur de tout les pokémons feu. Je ne sais pas pourquoi, mais leur présence augmente la douleur à mon bras et fait monter la fièvre. Alors je les évite!

Je crois que j’ai tout dis! Finalement une fois lancé, tout est bien sorti. C’est probablement parce que je me sens en confiance avec elle.

 
Mon amie écoute sans me couper. Je vois son expression faciale changer par moment, mais ne dis rien. Je crois y avoir lu de la colère, mais je ne sais pas ce qui l’a possiblement mis dans cette émotion. Parce que je lui en parle seulement maintenant de ma blessure ou alors c’est l’histoire et ce qui s’y passe qui la met dans cet état temporaire. Je lui suis quand même reconnaissante qu’elle ne m’est jamais posé la question sur ma blessure, alors qu’elle est pourtant assez visible.

A la fin de mon histoire, mon ami émet une hypothèse sur ma peur, qui selon elle est normal. Après avoir vécu un tel traumatisme, elle pense que, ce que j’appelle effet secondaire, est la réaction de mon corps comme d’un choc post-traumatique.

-L’effet de brûlures constantes, c’est des toxines qui vienne du Démolosse qui affect le nerf de la douleur. Il envoi un faux signale au cerveau concernant une fausse douleur. C’est ce que j’ai appris en faisant des recherches et en parlant à certaines personnes. Aucun remède n’existe pour l’instant. Pour la brulure qui augmente en intensité a l’approche ou au contact de pokémons feu, j’ignore si c’est un effet secondaire ou un autre effet de mon cerveau, mais la fièvre est bien réelle pourtant.

J’en avais discuté avec Dylan, sans lui dire que ma recherche me concernait spécialement. C’était juste avant de m’inscrire à l’académie et c’est ce qui m’a convaincu de m’y inscrire. J’avais encore des choses à apprendre et je veux essayer de trouver ma voix, mon futur métier.

-Avant, je réagissais excessivement à la présence des pokémons feu. Je ne pouvais même pas les toucher. Il m’arrive encore de figé si le pokémon est agressif, mais pas s’il est dressé et qu’il ne montre aucune agressivité. C’est sûrement grâce en partie d’avoir apprivoisé Alizia. Je n’arrivais même pas à la touchée au début.

C’est aussi sûrement grâce à elle que j’ai fini par réagir à la présence des Démolosse à la centrale et que j’ai fini par défiger. Autrement, je me serais fait tuer.

Par la suite, mon amie me demanda en s’excusant de s’immiscer encore dans ma vie, si le coupable avait été arrêté. Je lui souris en secouant la tête. Ca ne me gênait pas qu’elle me pose des questions. On est dans le sujet, alors je suis ouverte à répondre à ses questionnements.

-Non aucun d’entre l’eux ne l’ont été. Ils battaient en retraite quand je trouvais refuge. Pour celui au Démolosse, je ne sais pas ce qui s’est passé. On ne ma rien dit, mais je ne crois pas qu’il est été arrêté non plus.

Évidemment, puisque ce sont mes parents qui les ont envoyés contre moi. Même si sur le coup, je me suis retrouvé à l’hôpital et que je ne savais pas réellement ce qui était advenu du braconnier au Démolosse, je me doutais qu’il n’avait pas été arrêté et j’en ai eu la confirmation lorsque je l’ai recroiser à Lumiris, huit ans plus tard.

Entre temps, Noëla venait d’émerger de sa sieste et vint me faire des câlins avant de sauter doucement sur mon amie pour en quémander à elle aussi. Je me sentais d’ailleurs beaucoup mieux qu’au début. Ça à vraiment fait du bien d’en parler plus en profondeur, que juste dire un Démolosse m’a fait ca et point!

 
Tsuki semblait toujours m’écouter avec attention et sans jugement. Je vis un bref moment qu’elle était contrariée que les braconniers ne fussent pas arrêtés, mais elle ne rajouta rien là dessus. Qu’aurait t’elle pu faire de doute façon? Je lui souris lorsqu’elle me remercia de lui avoir raconté une petite partie de ma vie privée, puis déposa ma main sur la sienne en regardant ses yeux lunaires.

-C’est moi qui te remercie pour ton écoute et de n’avoir jamais posé de question avant que je décide d’en parler. Les gens se croient tout permis de demander et croient avoir le droit de savoir jusque parce que la cicatrice est visible. Je n’aime pas raconter ma vie à des étrangers et tu es clairement une amie proche!

Je rompais ensuite le contact en allant caresser Noëla qui me demandait de l’attention. Il y a encore des trucs que je ne lui raconterais pas, mais peut-être un autre jour.

Le bref silence paisible qui avait désormais pris place après mon petit récit, se brisa par la vibration du téléphone de Tsuki. Elle s’excusa disant qu’il s’agissait de son collège de travail qui avait besoins d’aide à la boutique. Elle se sentait mal et avait l’impression de me mettre à la porte.

-T’inquiète, je peux comprendre! Il fallait bien que je commence à penser à rentrer moi aussi. Que je lui répondis d’un sourire amusé. Elle n’a pas à se sentir mal pour si peux.

Je me levais de son lit avec toujours ma petite Goupix dans les bras.

-Merci de m’avoir écouté, on se revoit en cours. Passe une bonne soirée au travail.

Je quittais ensuite sa chambre, puis la résidence pour me rendre chez nous. Même s’il avait été douloureux d’en parler, j’avais bien apprécié cet échange avec mon amie et je me sentais plus proche d’elle désormais.