Le froid, le vent et surtout la neige qui s’abattait sur cette ville de montagne. Cela pouvait sembler normale dans cet endroit. Mais il n’en était rien, ou plutôt pas du tout habituel si bien que cela faisait maintenant que le mistral soufflait et apportait un froid nordique depuis maintenant deux semaines. Voilà contexte dans lequel je, non, nous nous trouvions. Non, je n’étais pas seule, cela faisait plusieurs mois que je ne l’étais plus. Mais il n’y avait pas seulement mon bébé dans mon ventre à ce moment-là, mon cher blondinet était là aussi. Pourquoi ? Est-ce que l’on s’était réconcilié ? On pouvait dire cela. A vrai dire je n’avais plus grand-chose à lui reprocher en plus de réussir à avoir de nouveau de bons moment avec lui. Mais à vrai dire, je pourrais vous dire pourquoi il était vraiment là. Peut-être s’était-il senti obligé de venir avec moi. Il faut dire que je n’avais pas été tendre avec lui et je pense qu’il voulait simplement m’accompagné pour éviter que je fasse une connerie dans mon caprice.

- Il faut aller les aider. Je connais mieux que qui conque la montagne et ses caprices. Tu ne pourras pas m’empêcher d’y aller, alors soit tu m’accompagnes soit tu restes bien au chaud au centre pokemon. lui avais-je dit quand j’avais été mise au courant.

Oui, cela était carrément une mission suicide. Mais cela ne serait pas la première fois que j’allais me jeter à corps perdue dans une tempête de neige. J’en avais affronté bien d’autre. Et puis cette fois-ci, j’avais Gilgamesh qui avait évoluer, donc un super pokemon feu pour m’aider en cas de besoin. L ne fallait pas non plus oublier Tesla ou encore Ficher et Maïtika qui se débrouillait de mieux en mieux. Et comme je l’avais dit à Andrej, la montagne, je la connaissais. Après tout, elle m’avait vu naitre. Certes ce n’était pas la même, mais c’était quasiment la même chose.

- Je pars demain matin. Je te laisse la nuit pour savoir ce que tu fais. Si t’es pas prêt à la première heure, je pars sans toi.

Non vraiment, je n’avais pas été tendre avec lui. Allez savoir pourquoi, certainement les hormones qui me travaillaient. Je le savais, vu le stade de ma grossesse, c’est moi qui aurait dû rester bien au chaud dans le centre pokemon, m’occupant simplement de l’accueil en buvant un bon chocolat chaud. Sauf que je n’ai pas le droit au laitage.
J’avais pris la soirée pour préparer mon sac pour l’expédition. Il ne fallait pas qu’il soit trop gros, pour que je puisse me déplacer plus ou moins normalement. J’y avais mis le plus de couvertures de survie, c’était le genre de truc qui ne prend pas de place et pourtant, ça peut en sauver des vies de l’hypothermie. Et au matin, le peu de place qu’il y restait, il fut pour plusieurs thermos de boissons chaudes. Les victuailles, il n’y en avait que très peu. Pour moi, ce n’était pas le plus important.

La première heure était arrivée. J’avais déjà mis mon anoraque sur le dos et fait sorti mon pyrax de sa sphère que je l’avais vu arriver. Andrej serait donc là pour m’aider dans cette mission sauvetage de la ville de Windoria. Je ne le cachais pas, j’étais soulagée qu’il vienne. Je ne me serais pas sentie sereine à être seule. Et puis comme on dit, il vaut toujours mieux être deux que seul dans une montagne. La nature peut être cruelle …

- Salut mon grand, j’espère que t’es en forme pour affronter mère nature ! Dès que t’es paré, on y go.

Je lui souriais radieusement. Pour moi, ce n’était qu’une mission de routine. Le froid, le vent et la neige, tout cela ne m’atteignaient plus depuis des années et j’espérais que c’était pareil pour lui. Après tout, avec son grand tour des régions, il devait être rodé. Je crois que je ne pouvais pas avoir meilleur coéquipier pour cette mission.
Je l’attendis le temps qu’il mette un truc sur son dos ainsi que de bonnes chaussures et nous voilà parti dehors. Au niveau du centre pokemon où nous étions, juste un peu plus bas dans la montagne, on pouvait dire que le temps était clément comparait à ce qu’il nous attendait plus haut. Et on avait pu le sentir. Au fur et à mesure que l’on grimpait, le vent se faisait des plus violent et le froid plus offensif. Heureusement que Gilgamesh restait bien près de nous pour nous réconforter du mieux qu’il pouvait par sa chaleur qui émanait de son corps ardent. Heureusement aussi qu’on avait réussi à avoir des raquettes, cela était bien plus pratique pour marcher dans la neige. J’avoue que j’aurais préféré des skis, sauf que la neige était bien trop molle pour glisser dessus.

- Tu t’en sors Andrej ? Normalement on ne devrait plus tarder à arriver au village. Tout de même c’est bizarre, on n’a croisé aucun pokemon sauvage …

J’avais dû à moitié crier pour qu’il puisse m’entendre tellement le vent soufflé. Comme j’étais heureuse d’avoir un bonnet et une grosse écharpe ainsi que des lunettes de protection, semblable à celle qu’on utilisait pour traverser les déserts. Tout de même je sentais la neige fouetter le peu de joues qui ne pouvaient pas être protéger.

Il suivait la cadence, tant mieux ! Je n'avais pas l'attention de ralentir. Rien que de penser aux personnes qui devaient être coincer chez elles me donner l'énergie qu'il fallait pour traversait la poudreuse. Même s'il fallait l'avouer, ce n'était ce qu'il y avait des plus facile. Elle était épaisse et faire le moindre pas demandait un effort presque surhumain. Comme cela était dommage qu'il n'y avait plus eu de Mammochon disponibles au centre pokemon. Apparemment ils avaient tous été loué par d'autres équipes de sauvetages. Dommage, cela aurait été si pratique, de plus, on aurait mis moins de temps à atteindre la ville, qui ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez Mais difficile de voir quoi que ce soit à travers ce blizzard, même avec mes lunettes qui me donnaient l'air d'un extraterrestre.

- Mais non, on va secourir des gens, je vois pas en quoi c'est une mauvaise idée !

Bien sûr, je voyais très bien où il voulait en venir. Il s'inquiétait de ce qu'il pouvait m'arriver à moi et surtout au bébé. Mais il n'avait rien à craindre. Si j'avais senti que je n'étais pas capable de le faire, je ne me serais pas risqué à partir. Après tout, j'étais celle qui connaissait le mieux mon corps. Et puis cela ne fera que rendre mon enfant plus robuste au froid. De plus, si j'avais vraiment trop froid, j'avais toujours Gil qui voulait juste à côté de moi. Avec sa couleur blanche, il semblait être dans son élément. La neige semblait fondre autour de lui, certainement à cause de sa chaleur. Non, je n'avais vraiment rien à craindre de la montagne !

Cela faisait depuis un moment que l'on marchait dans la neige et toujours pas l'ombre d'un être en vie. Les pokemons devaient s'être terrés à quelque part, se cachant de la froideur et de la neige, car même si on était en altitude, il devait y avoir encore quelques pokemons des plaines qui devaient vivre ici et qui n'avaient certainement pas eu le temps de descendre plus bas dans la montagne. Puis, d'un petit coup de pattes, mon papillon me fit signe de regarder dans une direction. Pendant un instant, je crus qu'il n'y avait rien. Mais s'il m'avait dit de regarder par là, c'était qu'il y avait une raison. Je plissais les yeux : oui je les voyais, d'ailleurs je n'y croyais pas.

- Andrej regarde, des Séracrawls ! D'habitude on en trouve que dans des glaciers, qu'est-ce qu'ils font là ?

Il faisait si froid que ça ?! Apparemment. J'avoue que je ne m'en rendais pas vraiment compte, signe que mon manteau me gardait bien au chaud. Les pokemons glaces avaient l'air de se sentir bien ici, ce qui n'était pas étonnant.
Il me vint alors une idée folle, une idée qu'il allait certainement faire rager la blondinet qui allait certainement encore m'engueuler sur le fait de prendre des risques pour rien. Bah qu'il râle mais il ne plaindrait pas si mon idée fonctionner. Et qu'est-ce que j'avais en tête ? Tout simplement amadouer ces pokemons pour qu'ils nous aident à monter jusqu'au village. Si il n'y avait plus de Mammochon, alors nous irons à dos de glaçons ! Certes, on sera encore plus au frais, mais on irait bien plus vite.

- Vient, j'ai une super idée !

Je fis signe à mon compagnon de me suivre. Ho non, il n'allait pas aimé quand il aurait compris ce que j'avais en tête, d'ailleurs, je pense qu'il avait déjà compris au moment même où il avait remarqué que je marchais vers les deux Séracrawls. Qui n'étaient pas seuls. Je remarquais la présence de plusieurs Grelaçons autour des deux majestueux icebergs. Ils étaient très grands me ne semblaient pas menaçant d'un sous. Ils nous regardaient simplement, nous surveillant simplement, ou surveillant plutôt les petits qui semblaient comme heureux de voir débarquer des êtres vivants dans cette toundra. Ils sautillaient en poussant des petits cris joyeux autour de nous. Et bien je ne m'attendais pas à un tel accueil de la part de pokemons sauvages de hautes montagnes. Pourtant, à voir l'un des deux adultes, un des parents ? ce dernier semblait tout de même inquiet.

- Ne prenez pas peur, nous ne voulions pas vous faire de mal. Nous sommes simplement venu vous demander de l'aide. Nous avons besoin de nous rendre au village pour ...

Je n'avais pas eu le temps de parler que celui qui devait être le père tourna la tête et commença à partir. Merde ! La femelle rappela ses petits qui revirent vers elle de la même façon qu'ils étaient venus vers nous. Il fallait trouver une solution pour les empêcher de partir, mais comment ? Je pourrais demander à mon Pyrax de leur parler, lui il l'écouterait. Mais je n'étais pas sûre qu'ils apprécieraient sa chaleur. Alors que faire ? Je voyais déjà le dos de ces pokemons. C'est alors que je le vis, sur le dos de la mère : un tout petit Grelaçon qui semblait bien mal en point.

- Attendez ! Je peux soigner votre petit ! Les deux Seracrawls s'arrêtèrent et me regardèrent. C'était notre unique chance, il ne fallait pas gâcher. Je suis infirmière pokemon. Si vous me laissez examiner votre petit, je pourrais certainement le soigner ... S'il vous plait, laisser moi le regarder.

Je ne cillais pas, voulant leur faire comprendre qu'ils pouvaient avoir une entière confiance en moi. Ils semblaient hésiter, ils se regardaient, se parlaient sous les regards des autres petits qui ne savaient plus s'ils devaient continuer à marcher ou non. De mon côté, je lançais des regards à Andrej histoire qu'il me donne un coup de main. Après, je ne savais pas ce qu'il pourrait dire pour les encourager, mais s'il avait un pokemon glace qui pourrait aider à les convaincre, c'était le moment de le faire sortir, car vu le regard du mal, il n'avait pas l'air de nous faire confiance.
Et pourtant, la mère fit demi tour vers nous et s'allongea juste devant nous pour que l'on puisse voir son pauvre petit qui tremblait. On pouvait faire confiance à une mère, elle ferait certainement n'importe quoi pour sauver l'un de ses petits, même si cela voulait dire le mettre entre les mains d'un humain. Sans plus tarder, j'allais à le rencontre de ce petit glaçon, sous le regard de maman et de papa qui semblait grogner un petit peu plus loin. Bordel, la pression d'un coup. Il ne fallait pas que je face le moindre suspect.

[lsit]- Andrej, est-ce que tu peux essayer de rassurer papa, il a pas l'air très confiant ...[/list]
Et ce n'était pas pour peu dire. Sauf que je ne pouvais pas m'occuper de tout le monde à la fois. Entre le petit malade et la maman qui me regardait du coin de l'oeil aussi, je n'avais vraiment pas le droit à l'erreur. Doucement, je pris mon sac et l'ouvris. Certes, il y avait de quoi réchauffer plusieurs hommes, mais je n'avais pas enlever mon attirail d'infirmière, enfin si, mais pas tout. Il fallait toujours garder sur soit des potions et autre antidote, pour moi c'était indispensable. J'examinai rapidement le petit glaçon, il tremblait, il semblait chaud pour un pokemon de glace et il semblait avoir du mal à respirer à emmètre des sons. Je lui fis ouvrir la bouche un peu force car il ne semblait pas vouloir le faire. La mère me lança un regard noir et elle était prête à se relever d'un coup. Il allait falloir faire vite alors. Un bref regard dans la gueule du Grelaçon et je vis tout de suite le problème : un morceau de baie trop gros pour le pokemon pour qu'il puisse l'avaler. C'était un miracle qu'il ne l'ait pas étouffé.

- Il va falloir être courageux mon petit, tu vas pas aimer ce que je vais faire mais tu te sentiras mieux après ça.

Je fouillai un instant dans mon sac et en sortis une sorte de pince à épiler mais un peu plus grande. Et sans tarder, je la mis dans la couche ouverte du pauvre petit glaçon qui pigna tout ce qu'il savait, rendant la mère d'un coup très nerveuse. Il fallait vraiment faire vite sinon j'allais finir sous les pattes de maman, ou de papa. J'espérais qu'Andrej arrivait à le gérer de son côté.
Ce fut après une trentaine de secondes plus tard que j'arrivai enfin à retirer le morceau de baie, complètement congelé, de la gueule du pauvre Grelaçon qui poussa un énorme cris, un mélange entre la douleur et la joie de pouvoir respirer convenablement. Pour ma part, je me reculai d'un coup de la mère qui allait certainement se lever d'un coup, mais elle ne fit rien, elle regarda simplement son petit qui sauta de son dos, tout joyeux, qui allait rejoindre ses frères et soeurs qui se trouvaient toujours aux pieds de papa.

- Ton petit va aller beaucoup mieux maintenant, il va retrouver la forme en un rien de temps. Il faudra juste faire attention qu'il n'essaie pas d'avaler quelque chose d'aussi grand, même si je pense qu'il fera attention.
Par contre désolé de vous demander ça, mais est-ce que vous pouvez nous aider à arriver au village. Nous devons venir en aide aux habitants au plus vite. Nous vous laisserons ensuite faire votre petit vie comme bon vous semble.

La maman semblait ravie en plus de bien vouloir nous aider. En voilà une bonne nouvelle. Grâce à elle, on allait pouvoir arriver plus vite au village. Je souriais, tout se passait bien, même mieux que je ne pensais. Pas de quoi s’inquiéter alors, pas besoin qu’Andrej m’engueule plus qu’il ne le voudrait. Car oui, je le savais, je le connaissais. Il serait prêt tout et n’importe quoi et surtout à bien m’engueuler pour ma folle idée. Mais il me connaissait aussi et c’était pour ça qu’il n’en avait pas dit plus car il savait que cela n’aurait servi à rien, alors pourquoi gaspiller son énergie pour une cause perdue ?

D’ailleurs, où en était-il avec papa ? Je me tournais vers le blondinet et le second Seracrowl. A voir ce dernier, il ne semblait pas vraiment dans l’intention de nous aider. Ah … Apparemment, je n’étais la seule à l’avoir compris car la femelle se rapprocha du mâle. Allez vraiment savoir ce qu’elle lui disait, mais cela ne semblait lui plaire. Il tapait le sol de ses pates tout en hurlant. De ce que je voyais de là où j’étais, maman ne voulait pas se laisser faire, quitte à ce qu’ils se battent. Et c’était vraiment ce qu’ils étaient sur le point de faire. Oh bordel ! Il fallait les arrêter tout de suite avant qu’ils ne créent une avalanche, tout simplement qu’ils n’écrasent leurs petits à leurs pieds. Il fallait intervenir et vite. Mon regard croisa celui de Gil qui comprit tout de suite ce qu’il avait à faire. Et en un instant, il se mit entre les deux pokemons de glace utilisa sa capacité spéciale afin de réchauffer l’atmosphère de son corps ardent, ce qui fit arrêter la glace, prête à s’entrechoquer. Tant bien que mal, j’arrivais à peu près à leur hauteur.

- Non, ne vous battez pas s’il vous plaît ! Cela ne résoudra rien.

Les parents se regardèrent dans le blanc des yeux, ne cillant pas un seul instant, certainement pour ne pas montrer la domination de l’autre sur soi. A l’air voir ainsi, je ne savais pas vraiment comment réagir, et surtout sans prendre le moindre risque. En fait, c’était ce qui était le plus difficile pour moi : ne pas prendre de risque. J’en ai toujours pris car je me suis toujours foutu d’être blessée ou autre, mais là, c’était différent.

- S’il vous plaît, aidez-nous ! En compensation d’avoir guéri votre petit …

Non, je ne savais pas quoi dire d’autre. J’étais sûre que sa femme avait dû lui dire tout ce que je venais de faire pour leur enfant. Et s’il fallait que j’en face plus, je le ferais. Mais ça, il ne pouvait le savoir. En attendant, je le regardai, ne cillant pas, comme la maman, pendant que mon Pyrax restait entre les deux énormes galçons.

Je regardais toujours le papa sans ciller. Je ne savais ce qu'il allait décider mais je savais que cela serait décisif pour nous. Et j'espérais qu'il se décide vite, car plus on perdait de temps ici, plus on risquait de retrouver les habitant de Windoria dans un sale état. Puis enfin, le mâle baissa la tête, acceptant de nous aider. Parfait, ainsi on pouvait dire au revoir au conflit de maman et papa. Mine de rien, le blondinet savoir parfois comment parler au pokemon, et le fait qu'il ait avec lui un pokemon glace aidait beaucoup, en tout cas c'est ce que je pensais.

- Très bien, ne perdons plus une seule seconde. Plus vite on partira, plus vite nous vous laisserons tranquille.

Je souriais à travers mon écharpe. Oui, j'étais ravis que nous ayons une telle aide pour passer ce blizzard. Est-ce qu'ils allaient nous laisser grimper sur leur dos ? Peut-être, en tout cas c'était ce que j'avais compris lorsque la femelle s'était de nouveau baissée, me montrant ainsi son dos. Le mâle fit de même, malgré un air résigné. Apparemment, cela semblait comme un affront pour lui : porter un homme alors qu'il était un pokemon libre. Il allait falloir que Andrej soit gentil et qu'il ne gigote pas trop sur son dos s'il ne voulait pas se faire expulser. M'enfin, après, j'étais peut-être que de mauvaise langue.
Et nouveau voilà parti avec nos monture. Bien qu'être parti était un bien grand mot. C'était à croire que la nature ne voulait qu'on avance. On avait fait à peine quelques mètres que voilà qu'un nouveau seracrawl avait fait son apparition. Il avait la mine triste et au moment où il était apparu, la femelle s'était mise à s'agiter violemment, et se mit à courir vers la glace. Bordel, depuis quand un tel pokemon pouvait courir si vite ?! En tout cas, je peux vous dire que cela n'est pas facile de s'accrocher sur un glaçon : on glisse ! Heureusement qu'elle ne courra que peu de temps autrement ce serait qui aurait été désarçonnée.

- Est-ce que ... Il s'agit aussi de ton enfant ?!

Je disais cela au pif, bien qu'avec une petite intuition vu comment elle avait réagi. Mais il semblerait que j'avais touché dans le mille. Bordel, elle avait combien d'enfant ? Déjà qu'il y avait facilement cinq ou six grelaçon ... En voilà une grande famille ! Je me retournais vers la monture et surtout le blondinet pour lui faire un signe de la main afin de lui faire comprendre que j'allais bien et qu'il n'y avait rien à crainte. Ou du moins normalement. A voir la grimace que faisait papa, il n'avait pas l'air d'être très heureux de voir le fiston débarquer de nul part. Ah ... Vous le sentez vous aussi le conflit ? Ce n'était pas le moment pour ce genre de connerie. On avait d'autre glaçon à fondre ! Mais attendez une minute ... Et si on faisait également de lui notre compagnon de sauvetage ? Un troisième pokemon qui pouvait transporter plusieurs personnes sur son dos, ce n'était pas du luxe.

- Hey mon grand, ça te dit de bien te faire voir par ton père en nous aidant ? Ce serait une bonne excuse de passer du temps avec ta mère et le reste de ta famille, tu ne penses pas ?

Je ne savais si cela allait fonctionner, mais il avait l'air plutôt avide de passer du temps avec sa famille, alors pourquoi ne pas en profiter pour demander de l'aide. Puis, mon regard se pausa sur son dos. Je n'y avais pas forcément fait attention jusqu'à maintenant. Il y avait une forme posée là et je n'avais pas bien réussi à la définir à cause de la neige qui battait. Mais grâce à une petite accalmie, la forme se dessina complètement ... What ?! Je n'en croyais pas mes yeux. J'en restai bouche bée, je n'osais même plus bouger, de peur qu'il ne s'envole. Il me regardait comme s'il me sondait, puis il posa son regard sur le blondinet qui arrivait à ma hauteur. Mais bordel : on avait devant nous Artikodin ! L'oiseau légendaire de glace ! Que faisait-il ici ? Etait-ce à cause de lui qu'il faisait si froid ? Non, je ne pensais pas. Mais tout de même, un tas de question se bousculait dans ma tête et en même temps, je n'arrivais plus à raisonner normalement parce que ... The fuking Artikodin !

- Andrej ... Dit moi, est-ce que j'hallucine ou il s'agit bien d'Artikodin sur le dos de ce Seracrawl ...

Je n’en revenais toujours pas et apparemment le blondinet non plus. Il faut dire que ce n’était pas tous les jours qu’on avait la chance de voir une telle splendeur devant soi. Il était magnifique avec son plumage bleu clair et sa queue vibrant dans le souffle enneigé ? Je pense que j’aurais pu rester à le regarder pendant des heures sans dire le moindre mot. Malheureusement, on n’avait pas autant de temps que l’on voudrait et ce fut les mots d’Andrej qui me le fit le rappeler. Il parlait au légendaire, et bin, on pouvait dire qu’il en avait, surtout pour ne pas bafouer devant lui et lui demander de nous aider dans notre quête d’aller aider des Hommes. Et bin, il en avait de l’audace. Jamais un tel pokemon accepterait de nous aider. Il allait se prendre vent dans la tronche et ce serait tout. Et pourtant, je ne rêvais toujours pas, il avait acquiescé ! Bordel, il avait réussi à convaincre un pokemon légendaire !

- Alors là … tu m’impressionnes ! Merci à toi Artikodin !

Il ne fallait pas non plus oublier le troisième Seracraw qui allait nous être d’une grande aide pour se déplacer dans cette neige. D’ailleurs, il était temps de repartir, car mine de rien, on avait perdu pas mal de temps avec convaincre tous ces pokemons à nous aider. Bon, je sais, j’y étais pour quelque chose et au final, on allait quand même arriver plus vite au village qu’à pied. Mais tout de même, il fallait faire vite. Je sentais qu’il faisait un peu plus froid et il neigeait un peu plus fort. Etait-ce à cause de la présence du légendaire de glace ? Allez réellement savoir, personne ne sait vraiment de quoi est réellement capable cet oiseau.

La suite du chemin ne fut guère longue. Peut-être une quinzaine ou une vingtaine de minutes à dos d’icebergs vivant, pas plus. Et quelle entrée dans ce village : à dos d’un groupe de trois Seracraws et surtout, Artikodin qui volait juste à côté de nous. On ne fait pas plus classe comme entré en matière !
Bon trêve de bavardage, on avait quand même du pain sur la planche. Le village était enseveli sous la neige et on pouvait voir qu’on devrait entrer par des fenêtres pour certaines maisons. Il y avait aussi déjà quelques équipes sur place qui aidait déjà des familles qui nous saluèrent timidement. Je descendis de ma monture de glace et alla directement à la rencontre d’un des sauveteurs, Gil sur mes talons.

-Bonjour, où en êtes-vous ?
-Ho du soutient, ce ne sera pas de refus. Il ne reste plus beaucoup de maison à fouiller mais plus vite on pourra partir et mieux ce sera. En tout cas … Très joli votre oiseau à tous les deux.

Je souris nerveusement, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il était à nous, loin de là. S’il voulait partir, il le pouvait, comme pour la famille de Seracraw.
Bref, il était temps de s’activer. Je partis en direction des maisons que m’avait indiqué l’homme qui n’avait pas encore été fouillé. Bien, ils avaient marqué celles qui l’avaient été. Parfait. Je laissais le blondinet seul, si on se séparait, cela irait plus vite pour trouver les derniers habitants.

La porte de maison dont je devais fouiller était bloquée. Pas de soucis, je demandais à Gil de la défoncer avec son attaque damocles. C’est super efficace ! La porte vola en éclat. Au premier abord, la maison semblait vide, en tout cas, personne ne répondit lorsque j’appelai. J’étais sur le point de rebrousser chemin lorsque j’entendis un bruit électrique et surtout un homme parler dans une pièce plus loin. J’entrai dans la pièce et vu effectivement un homme, un peu enrobé et qui semblait parler à un gadget électronique, plus exactement à un pikachu radio commandé qui ne semblait ne pas avoir beaucoup de batterie.

- Heu monsieur ? Vous allez bien ?
-Bien sûr que non ! Elle ne veut plus avancer ? je suis sûr que c’est à cause du froid ! Qu’est-ce que je vais faire, je ne peux pas la laisser ici ! Elle risque de mourir si elle reste ici !

L’homme semblait complètement en panic juste parce que sa machine ne voulait pas avancer ?! Bordel, je ne comprenais pas, après tout, ce n’était qu’un objet. Ce n’était pas comme s’il s’agissait d’un vrai pokemon. Mais on dirait qu’on n’avait pas la même vision des choses. Je regardai un instant mon papillon de feu avant de soupirer doucement. Il allait falloir qu’on se charge d’abord du truc électronique avant de pouvoir évacuer ce monsieur. Et aussi, il allait falloir garder son sang froid, ce qui n’était pas chose facile pour moi en ce moment.

- Est-ce vous me laisserez voir votre … heu … Pikachu ?
- Non, vous allez encore plus le casser ! Qu’est-ce que je vais faire sans elle ?!
- S’il vous plait, laissez moi regarder, autrement on ne s’en sortira jamais.
- Non, jamais ! Il n’y a que moi qui peut la sauver … Mais je ne sais pas quoi faire ?!
- Bon là ça suffit , dis-je en donner un coup sur le crâne de l’inconnu, j’étais en train de perdre mon calme. On va se calmer deux secondes maintenant et vous allez m’écoutez ! Je suis là pour vous faire évacuer la ville et il faut partir maintenant. Mais si vous voulez vraiment partir avec votre machine, ok ! Mais il va falloir me laisser regarder, et si c’est encore non, c’est à mon Pyrax qui vous fera sortir de cette maison par la peau du cul ! J’ai été assez clair ? Bien !

D’un geste, je pris donc la marionnette de pikachu motorisé. Je la regardai sous toutes coutures Elle avait l’air parfaite. Puis, j’eus enfin l’idée de regarder les piles. Elles semblaient un peu vieilles, donc elles devaient être quasiment mortes. Très bien, je savais quoi faire. Je fis sortir Tesla qui frissonna d’un coup en sortant de sa sphère bicolor. Non, il ne faisait vraiment pas chaud.

- J’ai besoin que tu recharges en électricité cet pikachu, apparemment, c’est une question de vie ou de mort … Tu peux faire ça ?

Mon elecsprint émit un petit gémissement approbateur et en un rien de temps il rechargea la poupée mécanique de son électricité sous l’œil ébahit de l’homme. D’un coup, le pikachu se remit à bouger normalement pour une machine. Voilà, c’était parfait. Maintenant, il n’avait plus aucune excuse pour ne pas venir. Au pire, il y avait toujours Gil qui pourrait l’attraper pour l’amener sur le glaçon dehors.

- Et voilà, il est comme neuf. Maintenant, mettez quelque chose de chaud, on va vous amener au centre pokemon le plus proche à dos de seracraw. Si vous voulez, je peux vous donner une couverture de survi.

Je regardais le pika électronique un instant, sous l’oeil du geek qui semblait lui aussi satisfait. Très bien, on allait pouvoir sortir d’ici et enfin avancer. Il y avait d’autres maisons à aller voir, et certaines d’autres personnes qui avaient besoin de notre aide. Et qui sait, peut-être que cet homme allait même pouvoir m’aider dans cette tâche. Bon, je n’y croyais pas trop, mais on avait le droit de rêver.
J’avais commencé à faire quelques pas dans le couloir menant à la sortie, suivi de près par l’homme et sa machine. Sauf que voilà, tout ne pouvait se passer comme prévu … Il y avait d’abord eu un bruit étrange, puis des étincelles et lorsque je me retournai vers ce qui se produisait tout cela, ce fut trop tard. Je n’avais pas eu le temps de voir la fumée noire provenant de la petite machine, par contre l’explosion qu’elle produisit, je l’entendis à m’en faire saigner les oreilles …

Puis ce fut le trou noir … Je n’entendais plus rien qu’un simple sifflement dans les oreilles, je n’arrivais pas à faire tenir ma tête droite. Tout semblait trouble. Et surtout, j’avais mal ! Mon corps entier me faisait mal : que ce soit mon dos, ma tête ou encore mes jambes, rien n’allait. Et pourtant, j’aurais dû avoir plus mal sauf que le mur contre lequel j’avais été projeté semblait mou. Et pour cause : mon pyrax avait eu le bon réflexe de se mettre dans mon dos pour me protéger. Heureusement qu’il était là.
J’essayais de bouger, mais mon corps me criait qu’il allait falloir attendre un peu. Ma tête tournait encore un peu mais le sifflement commençait déjà à partir doucement. Mon regard se porta sur la chose qui avait causé cette explosion. Ma vision était encore flou, mais j’arrivais à distinguer la silhouette de qui devait rester du pikachu téléguidé. Bordel, depuis quand un truc de 80cm de haut pouvait faire autant de dégâts ? Etait-ce du fait que Tesla l’avait trop rechargé et qu’il avait eu un court-circuit ? Il y avait de grande chance. D’ailleurs, je remarquais que ce dernier arrivait vers moi. Et le geek ?

- Hey …. Est-ce vous allez bien ?
-Z’êtes tarée ! Vous avez fait exploser ma pika d’amour !

Ça, ça voulait dire qu’il allait bien et heureusement. Je préférais que ce soit ma machine qui explose et non la personne.

-Par contre vous … vous saignez …
- Ha ça, ce n’est rien, juste une égratignure, dis-je en essuyant un filet de sang sur mon front.
-Non, votre tête c’est rien … Y a plein de sang au niveau de votre entre jambe ….

D’un coup, il y avait tout : la douleur qui s’était camouflé avec celle de mon corps entier qui sortait de sa cachette qui me plia en deux. Il y avait aussi la panique et surtout je la sentais cette sensation si étrange que quelque chose de chaud coule là où il ne faut pas. Non, ce n’était pas vrai … Je n’osais regarder, et pourtant mon regard flou se porta instinctivement vers mon ventre. Je le tâtais doucement : il était là, je le sentais, mais il me faisait atrocement souffrir …. Non … Pas maintenant … Alors qu’il venait de revenir !

-Tesla, va vite chercher Andrej … mon elecsprint acquiesça d’un coup de tête avant de partir le plus vite possible en poussant des cris de détresse. Quant à vous monsieur … S’il vous plait … rester avec moi le temps que quelqu’un n’arrive, puis il faudra partir d’ici …

Je ne savais que faire … Moi qui était venue ici pour aider les gens à sortir de cette tempête : voilà que maintenant c’était à mon tour d’être secouru … Il avait eu raison, cela avait été une très mauvaise idée … Mais qu’est-ce que je pouvais faire maintenant ?
Je ne voulais pas m’avouer vaincue. Et comme si cela allait réellement changer quelque chose, je serrais les jambes, gardant mes bras autour de mon ventre, comme pour lui insuffler un maximum d’énergie. Même Gil m’entourait de ses ailes chaudes. Mais je sentais le liquide rouge couler, et mon regard se troubler à nouveau jusqu’à ce que je ne m’entende même plus dire :

- Tout va bien se passer … reste avec moi … Reste … avec moi …

La lutte était intense et le froid si présent. Et pourtant, j’arrivais tout de même à sentir cette once de douce chaleur qui ne voulait pas me quitter. C’était comme si ses bras m’enveloppaient, comme cette nuit d’orage. Sauf que là, il neigeait. Tout n’était que glace et vent. L’orage me manquait. Je voulais l’entendre gronder jusqu’au plus profond de mon être. Mais il n’y avait rien … Ni même personne. Elle était partie avant même que je puisse faire connaissance avec elle. Je lui avais pourtant ouvert mes bras pour qu’elle puisse y trouver cette chaleur mais elle n’avait pas réussi à attraper ma main.

… ….

J’ouvris les yeux doucement. Du blanc, trop de blanc même qui me fit tout de suite refermé les yeux. Ce fut un calvaire, mais au bout du second essaie j’arrivai à les garder ouverts. Je regardai autour de moi. Je ne reconnaissais rien. Que ce soit le lieu ou bien le lit dans lequel je me trouvais. Pourquoi un lit ? Pourquoi il avait ce tube me reliant à une perfusion ? Et pourquoi il était là Andrej ? Il semblait comme endormi sur son siège, mais à y regardait de plus de près, il semblait plutôt ne pas vouloir me regarder. Pourquoi ? Dans geste maladroit, je me mis assise dans le lit. Et là : la douleur. Elle me plia littéralement en deux ! Et elle me fit rappeler tous, que ce soit la traversée de la tempête, que l’avertissement de ne pas y aller et surtout cette machine du diable …
Mon regard se porta alors sur mon ventre. Non … Non ! Cela ne pouvait être possible. Pourquoi était-il plat ? Où étaient donc mes rondeurs ? Je le palpai enfin de vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un mauvais rêve. Sauf qu’il semblait être réel. Paniquée, mon regard se porta sur le blondinet, à la recherche de réponse dont je le savais, il avait les avait mais ne voudrait pas me les donner.

-Où est-il … Dit moi Andrej … Où est mon enfant ? Je le voyais, il ne me regardait pas. Je ne voulais pas croire en son silence si glaçant. Allez dit moi … Allez bordel ! Dit le moi ! D’un nouveau geste maladroit, je me levai de mon lit au même moment où mon chien électrique leva la tête et que la porte s’ouvrit pour y laisser un homme en blouse. Je les ignorai, agrippant le blondinet par le col par le peu de force que j’avais. C’est pas le moment de jouer au con ! Où est-il ?! Où est mon enfant ?! Pourquoi … Pourquoi tu ne dis rien ?! Allez … S’il te plait … Dit moi au moins un truc …

Plus je lui parlai et plus je comprenais. Je ne savais pas ce qui me faisait le plus mal : son silence ou bien le fait qu’il ne daigne pas me regarder …
Les larmes m’embrouillèrent le regard au fur et à mesure que je lâchai son vêtement avant que mes jambes se dérobent sous le poids qu’était cette révélation silencieuse. J’avais mal …

Ce qui se passa ensuite, cela reste flou. Je me souviens simplement de Tesla et du médecin m’aidant à me faire me rallonger et de ce dernier demander à Andrej de sortir le temps qu’il m’examine et qu’il me parle. Je ne sais plus ce qu’il me dit exactement, mais un truc du genre qu’il fallait que je sois forte et de ne pas abandonner et surtout de me reposer. Apparemment, j’ai très mal réagi vu que je me souviens que le médecin dut me donner un calmant qui me fit dormir avant même qu’il ne parte.
Lorsque je me réveillai de nouveau dans cette chambre, Andrej n’était plus là. A la place il y avait un magnifique bouquet de fleurs avec une carte disant : « Prend soin de toi, repose-toi autant qu’il faut. »
Que je me repose alors que je devais rentrer, c’était impensable. Mais rentrer signifiait … Non … je ne voulais pas lui faire endurer ça … Et pourtant, il allait bien falloir. Attendons alors demain …