Décidément, cette homme n'y va jamais mollo... J'avais espéré qu'on pourrait profiter un minimum de cette accalmie puisque on ne s'était pas vraiment arrêté ces dernières heures (depuis que je l'avais rencontré en fait) mais il se leva d'un bond e m'attrapas la tête pour la coller sous son bras, beaucoup trop près de son aisselle à mon gout mais passons, inutile de faire un scandale pour si peu, moi non plus je n'étais pas tant que ça attaché aux apparences. Il s'habilla avec les vêtements qui avaient été soigneusement pliés par des infirmière consciencieuses dans son placard tandis que je tournais la tête, non sans avoir eu l'insigne honneur de contempler son postérieure une seconde ou deux... Noreill' se tourna aussi, pas la peine de le lui dire, plaquant ses deux oreilles sur ses eux comme pour essayer de renoncer et d'oublier ce spectacle qui n'avait pas l'air de la ravir...
Sa coiffure retapée, le loubard m'exposa son plan et j'appréciais l'idée qu'on ait pas à courir à nouveau d'entrée de jeu, on allait essayer de la jouer tranquille et c'était tant mieux parce que je dois avouer que je commençais à être lasser de ce scénario, sans parler de ma condition physique qui commençait à se faire sentir puisque mes muscles tiraient et suppliaient de toute part ; je n'avais pas eu la chance d'avoir un lit de mon côté après tout. Nous débarquions à trois dans les couloirs donc, prenant tranquillement la direction de la sortie et... Et bien et rien... Tout se passa bien en fait... J'imagine que le fait que l'on soit aux urgences si pur beaucoup, le fait aussi que le cas de Mark soit très très loin d'être dans les plus grave et les prioritaires mais nous passâmes à côté du comptoir, je me fendais même d'un "merci" et d'un "au revoir" histoire d'être polis mais personne ne se mi en travers de notre chemin et les portes automatiques nous ouvraient la voie.
Nous étions dehors, à une quinzaine de mètres déjà de l'hôpital et visiblement hors de danger quand je lâchais un profond soupire, j'avais la nette impression que nous étions enfin tiré d'affaire et c'est donc le moment que je choisissais pour entamer la conversation suivante : _ J'ai l'impression qu'on est bons... Faudra que tu me dise si on a bien repris toutes tes affaires aussi, on est partis un peu à l'arrache quand on est sortis du musée...
C'est l'air naturel que Mark passa devant l'accueil, il donnait l'impression d'être en parfaite santé. Lui ne s’embarrassa pas avec les formalités et rester concentrer sur le fait de ne pas éveiller le moindre soupçon. Quand ils franchirent les portes automatiques, le loubard put enfin souffler un coup et se détendre. Et au bout de quelques instants seulement, Tom rengagea la conversation.
-Mmmm pas bête Tomtom, voyons voir... Ouai nan ça devrait être bon, j'avais pas d'affaire en plus aujourd'hui.
Bizarrement, c'est à ce moment là qu'il réalisa que le poids sur sa poitrine n'était pas des remords, mais plutôt un objet lourd dans la poche de son blouson. Et pas n'importe quoi en plus, une grosse roche ! La panique du moment avait dû capter toute son attention sur le moment. Il la sortit et l'observa de plus près : une sorte de... plume fossilisée ? Le loubard n'était pas sûr de son coup, mais il supposait que ce truc était tombé dans sa poche intérieure pendant la bagarre.
-En effet, y me manquait mon... Mon caillou porte-bonheur, suis-je bête !
Sachant que si sa théorie était vraie, cela devenait un vol plutôt conséquent. D'où sa tentative de mensonge auprès de Tom. De toute façon son côté grotesque général rendait ses propos tous plus ridicules les uns que les autres, en camouflant étrangement la vrai du faux bien souvent. Mais passons, il commençait à se faire tard - enfin probablement, Mark avait un peu perdu ses repaires avec sa sieste involontaire - et le voyou désirait bien pouvoir rentrer chez lui sans courir une seconde de plus !
-Bon Tom, c'était sympa tout ça (et un peu trop dangereux à mon gout aussi), mais l'est temps que je rentre, mon Gouroutan va s'inquiéter à force que je revienne pas !
Il tapota amicalement l'épaule du manchot et lui fit un de ses légendaires sourires plein de sympathie. En d'autres occasions, après avoir traversé autant avec quelqu'un, il lui aurait volontiers proposer une resto ou un truc dans le même genre. Mais disons qu'en plus d'être trop pauvre pour cela, Mark avait vraiment besoin de calme et de repos.
-C'était cool, je suis pas un fan de combat pokémon mais bon si ça défoule mon Coxy, je suis pas contre finalement. J'te proposerais bien de passer me revoir si ça te tente, mais conseiller au gens d'aller dans un squat c'est jamais une bonne chose ! ricana-t-il en lui tendant une poignée de main ferme mais amicale. Allez salut mon pote, j'espère qu'on se reverra !
Et sur ce, il le quitta sans perdre une minute. Direction le quartier résidentiel, et disparut de son champ de vision en passant dans une ruelle. Voilà une aventure bien étrange qui se termine !
Étrange cette impression qui me restait... Un petit peu comme si Mark ne m'avait pas tout dit ou si il en avait omis une partie volontairement... Il était partis à présent, un peu comme une balle de fusil ; il faut dire que j'avais la nette impression qu'il était le genre de personne à toujours vivre à deux-cent à l'heure. L'odeur me l'avait laissé supposer quand je l'avais porté plus tôt mais il semblait bien que les conditions de vie du jeune homme n'étaient pas tout à fait celles d'un citoyen lambda, si il vivait dans un squat c'était sans nul doute un marginal et c'était la première fois que j'en fréquentais un... Ça ne m’empêchait pas de l'apprécier, ni même d'être impatient de le revoir parce qu'il avait mentionné quelque chose qui me laissai trépigner de notre prochaine rencontre : il avait un Gouroutan ! Pas besoin de mon pokédex pour en savoir plus sur celui là, j'avais vu un repportage sur eux il y a quelques temps et ils m'avaient littéralement passionné ; vous imaginez, des pokémons capable d’artisanat, avec une culture propre qui leur valait leur mode de vie de meneur placide et, surtout, avec des capacités d'adaptation telles qu'ils pouvaient se servir d'objets comme des pokéballs ! Avoir l'occasion d'en voir un en vrai me laissai comme un gamin devant ses cadeaux de Noël puisqu'ils étaient pur mi presque un stade d'évolution supérieur chez les pokémons...
Mais avant ça je ne devais pas oublier que je n'étais pas là pour rien. La petite histoire que je venais de vivre avec mon nouvel ami avait été assez intense mais je montais au Nord pour les pokémons qui s'y trouvaient. Je voulais toujours un type Acier ainsi d'un Fantominus et, pour ce dernier, le voyage serait encore bien bien long... Mais je débordais d'énergie ! Malgré les courses et les fuites à répétition malgré les courbatures qui lézardaient tout mon corps, j'avais plus de motivation que jamais ! Sans doute que ce drôle d'olibrius devait avoir un effet positif sur les gens sans s'en rendre compte... Lors de mon prochain passage à Volaplis, vous pouvez être certain que je ferrai tout pour essayer de le recroiser !