Je vois que mon caractère ne vous a pas suffit. Comme les scientifiques, vous êtes avides de savoir, même des plus inutiles. Oui, je peux comparer ma vie comme étant inutile à connaître. Bien sûr, comme pour beaucoup, mon passé fait ce que je suis aujourd'hui. Mais c'est juste que je ne suis pas du genre à m'étendre sur la chose. Je n'aime pas parler de moi, tout simplement, et encore moins de mon histoire. Par contre, vous pouvez ranger vos mouchoirs, je ne vais pas non plus vous raconter une histoire mélodramatique.

Comme je l'ai déjà dit plus haut, je suis née dans une ville très froid de Sinnoh, plus exactement à Frimapic. Là-bas, il neige facilement plus de la moitié de l'année. J'y ai passé toute mon enfance et mon adolescence. Oui, je suis une fille du froid, mais qui préfère la douceur d'un feu de cheminée. J'ai grandi au sein d'une famille plutôt aisée : ma mère gère le centre pokemon de la ville pendant que mon père est capitaine dans la police. Autrement dit, j'ai des parents bien occupés, mais qui ont toujours fait en sorte que je ne manque de rien. Malgré le fait que j'ai vécu dans une superbe maison, j'ai fait ma scolarité dans l'école de la ville. Il faut dire qu'avec la neige, il était difficile d'aller faire sa scolarité autre part. J'ai toujours été une élève modèle en plus d'avoir les meilleures notes. J'ai toujours été sérieuse dans mes études. Il faut dire que ma mère était à cheval là dessus. D'après elle, si je voulais avoir un bel avenir, il fallait d'abord que je réussisse mes études.

C'est vers mes 10 ans que j'ai voulu faire le même métier que ma mère. J'avais pu la suivre pendant plusieurs jours à son travail pendant les vacances scolaires. J'avais été impressionnée par son savoir et ce qu'elle pouvait faire. Bien sûr, je n'avais pas pu la suivre partout, mais rien que d'imaginer ce qu'elle pouvait faire derrière ses portes blanches pour sauver des vies, cela me fascinait. J'ai donc tout fait pour être le reflet de ma mère, sous le regard de mon père qui aurait bien voulu que je profite un peu plus de ma jeunesse. Et non, je n'ai pas toujours été comme je suis aujourd'hui. Avant, je ne prenais pas une minute pour m'amuser, ou que très peu. Je ne sortais pas et niveau ami, j'étais proche de zéros. J'avais une vie super palpitante à vous faire peur.

Puis j'ai commencé mes études d'infirmière pokemon. Au début, j'ai fait comme à mon habitude, à ne pas m'intéresser aux gens et être simplement dans mes études. Et y en a des choses à apprendre ! Je crois que je n'ai jamais autant travailler de ma vie pour enregistrer autant de données dans mon cerveau. C'est lors de mon premier stage de fin d'année que j'ai commencé à me laisser un peu plus aller. Certainement parce que j'avais moins la pression de ma mère derrière mon dos. Je pense aussi que le fait d'avoir rencontré et maintenant de vivre avec Gilgamesh, cela me fait un bien fou. Ma mère n'a jamais voulu que j'ai mon propre pokemon, me disant que je n'avais pas le temps pour le moment, mais qu'après mais étude, je pourrais en avoir un. Je ne vous raconte pas la tête qu'elle a fait quand je suis revenue avec mon pyronille noir et blanc sous le bras. L'avoir avec moi ne m'a pas du tout empêché de poursuivre mes études. Au contraire, il me détendait quand j'en avais besoin. Et puis, grâce à lui, j'ai réussi à me rapprocher des gens, ou bien c'est les gens qui étaient forts intrigués par lui ... Bah, l'importance c'est qu'aujourd'hui je suis plus ouverte au monde.

Ainsi, pendant cinq ans, j'ai fait mes études d'infirmière pokemon et après ces cinq années, me voila aujourd'hui diplômée pour la grande fierté de mes parents. Maintenant pour eux, mon avenir était tout tracé. Grâce à mes notes, je pouvais postuler dans n'importe quel centre pokemon. Sauf que moi, je n'avais pas envie de me retrouver enfermée entre quatre murs. Selon moi, j'avais encore beaucoup de choses à apprendre et ces choses là ne pouvaient pas s'apprendre dans les livres ou dans un centre pokemon. Je voulais tout simplement apprendre et comprendre le comportement des pokemons dans leur état naturel afin de pouvoir les soigner de façon le plus naturel qu'il soit. Et puis voyager ne pourrait me faire que du bien. Je pense aussi que c'est une bonne excuse pour partir loin de mes parents, encore plus longtemps que durant mes stages de fin d'année. Surtout que je voulais partir dans une région qui m'était encore totalement inconnue, ainsi que pour mes parents : Lumiris. J'avais entendu parlé de cette région par le biais d'une formatrice lors de mon dernier stage, et elle m'avait dit que je pourrais y voir des choses très intéressantes.

C'est donc avec beaucoup d'excitation et surtout de voler de mes propres ailes qu'aujourd'hui je quitte pour de bon le cocon familiale. Sac à dos énorme sur le dos, Gilgamesh a mes côtés, plus rien de pouvait m'arrêter, pas même les pleures de ma mère. Après tout, ça fait toujours mal de couper le cordon. Mais pour ma part, je n'ai qu'une chose à dire : Lumiris, me voici !