Ekaterina se promenait en toute quiétude au sein du Village Kishika, l'air serein. Vêtue d'une robe ample qui n'était guère bien serrée au niveau de son ventre plus rond que jamais, la demoiselle prenait simplement du bon temps. Le village semblait paisible, chacun vaquait à ses occupations et quelques enfants gambadaient joyeusement, c'était un paysage tout à fait adorable. Ekaterina était plutôt en paix d'ailleurs depuis quelques temps, les challengers ne se précipitaient pas forcément aux portes de son arène mais son travail de scientifique lui demandait toujours autant de temps ; fort heureusement elle prenait plutôt le temps de travailler chez elle. Andrej, de son côté, était demandé au sein de son arène et la jeune femme comptait bien aller le défier un de ces jours. Pour le moment, elle se concentrait sur l'entraînement de son équipe, elle désirait aller affronter Kei et pour cela, elle devait encore devenir plus forte.

« Aller le vioc, file nous ce que t'as ! »

Les sourcils de la jeune femme se froncèrent et elle coula son regard doré vers l'une des maisons se trouvant à l'extrémité du village. La championne des lieux s'avança d'un air déterminé et tomba sur la scène suivante : deux types étaient en train de dévaliser une maison, ni plus ni moins. Elle ne les avait jamais vu au village et cela la fit tiquer.

« Arrêtez immédiatement. »

Sa voix tonna si soudainement et était si puissante que les deux types cessèrent. L'un d'eux tenait le vieil homme et l'autre fouillait tiroirs et tout recoin susceptible de cacher de l'argent ou des objets de valeurs. Ekaterina croisa ses bras sous sa généreuse poitrine, l'air impérial. Les deux types se retournèrent vers elle et l'un d'eux eut un mauvais sourire.

« Puhahaha, on se fait arrêter par des femmes enceintes ici ? Tu ferais mieux de te barrer, risque rien pour ton gosse. »
« Vous menacez une femme enceinte ? »

Demanda calmement Ekaterina tandis que l'atmosphère autour d'elle devenait glacial. Une immense pression se mit à s'écrouler sur les épaules des voleurs tandis que derrière elle, s'extirpant de son ombre, Noctunoir se matérialisa. Son regard était plus sombre que jamais tandis qu'il toisait les deux voleurs qui, soudainement, songeaient qu'ils avaient fait une sacrée connerie.

« Eh bien, affrontez-moi. Sortez de là et battez-moi si vous voulez la moindre petite chance de sortir de là. »

Même s'il battait Noctunoir, elle n'avait pas que lui de toute manière et encore... Il leur faudrait beaucoup de puissance pour terrasser le messager de la mort, elle doutait grandement qu'ils la possèdent. Dans tous les cas, ils semblaient remontés de se faire ainsi provoquer alors ils sortirent, se plaçant face à la championne des lieux et son Noctunoir.