histoire

« Souris, il faut sourire quoi qu’il arrive. Et si tu es triste, souris et tu verras, le sourire viendra naturel. »
Ils n’ont jamais voulu que je sois triste. Ils ont même tout pour que ce soit l’inverse. Et pourtant, la vie a fait tout le contraire. Me prenant un à un les personnes qui m’étaient chères.

Elle a d’abord commencé par mon père : un homme sérieux, peut-être même trop, qui ne vivait que pour son travail. Il était toujours enfermé dans son bureau quand il n’était pas à son travail. C’était à se demander comment il avait pu avoir un pokemon telle que Ulva. Que faisait-il dans la vie ? Il était architecte. Il s’était installé à Papeloa avant même ma naissance, apparemment pour prendre du recul et ainsi pouvoir passer plus de temps avec sa femme et ses futurs enfants. Mouais … Bah c’était loupe. Au final, il passait le plus clair de son temps en déplacement au lieu de profiter de sa famille et de son cadre de vie juste idyllique.
Il est parti lorsque je n’avais que cinq ans, dans un accident de train …

Puis ce fut au tour de ma mère : une femme charmante, toujours souriante et qui faisait très bien la cuisine. C’est certainement à cause d’elle que je suis gourmande, mais que de la bonne cuisine. Je me souviens, elle était belle avec ses grands yeux bleus. Elle ne travaillait pas, d’une part car elle n’en avait pas besoin vu le pognon que se faisait mon daron, et puis, elle était de nature fragile qui faisait qu’elle avait du mal à se déplacer. Elle m’a fait découvrir toutes les merveilles de l’océan, elle m’amenait voir les pokémon dans le tunnel sous la mer et tout un tas d’autre chose concernant cet espace aquatique. Elle n’a rien dit quand j’ai décidé qu’Ulva serait mon pokemon, elle ne disait rien non plus lorsque je partais toute la journée en mer sur son dos. Juste de revenir pour le dinner.
Elle est partie lorsque je n’avais que quatorze ans, son corps ne voulant fonctionner …

Suite à la perte de mes deux parents, j’ai été prise en charge par mes grands-parents maternel. Ils s’étaient installés dans la même ville que nous à la suite du décès de mon père afin d’aider ma mère dans la vie de tous les jours. Au débout, cela a été dur, comme pour n’importe quel adolescent. Je n’en faisais qu’à ma tête, je n’allais plus à l’école et je passais mes journées en mer, sur le dos d’Ulva. Et puis un jour, je me suis reprise, ou plutôt mon grand-père me fit ouvrir les yeux, que ce n’était pas en fuyant la vie sur le dos de mon Lokhlass que j’avancerais dans la vie. Bref, je me suis prise une sacrée claque dans la gueule ce jour-là. Mais je le remercie aujourd’hui, sinon dieu sait où je serais actuellement.

Je me suis mise un peu plus sérieusement dans mes études, et surtout, je me suis remise à sourire, à profiter de ce que la vie avait à m’apporter.  J’ai travaillé dur, j’ai eu de bonne note, m’ouvrant ainsi la porte à de prestigieuse école. Voulant toujours garder contact avec la mer, mon choix a été vite fait sur le chemin que je devais prendre. Je voulais devenir chercheuse de la faune et la flore sous-marine ! Bon je vous avoue, les études c’est chiant et long et je n’ai pas du tout suivi tout le cursus que j’envisageai de faire à la base. Mais j’ai quand même pas mal de bases dans ce domaine, en plus d’avoir une sacrée expérience par ma vie à Papeloa. Mais ce n’était pas en restant dans mon petit village que j’allais faire évoluer la science marine.

J’ai alors fait des recherches sur un endroit qui me permettrait de pouvoir assouvir ma connaissance de l’océan. J’ai d’abord hésité à me rendre à Hoenn, il faut dire que sa légende du roi des mers me donne encore aujourd’hui des étoiles dans les yeux. Mais c’est en tombant par hasard sur un article parlant d’une région assez récente dont il y avait encore beaucoup à découvrir, que je fis mon choix. Ce serait Lumuris, en plus il semblerait qu’il y ait un endroit parfait pour moi dans le sud.
Il ne me restait plus qu’à piocher dans mon héritage et de m’envoler dans cette nouvelle contrée. Qui sait ce que j’allais y découvrir …