Belle journée qui commence. Rien à faire aujourd'hui pour le jeune aveugle. Arzel s'habille tranquillement. Petite chemise et pantalon. Les couleurs devraient être blanc et rouge. Normalement. Il écoute un peu la radio pour se tenir au courant. Tiens, et si il sortait aujourd'hui? Il pourrait se poser un peu dans un parc. Et puis aller acheter deux ou trois trucs en rentrant. En voilà une bonne idée!
Il passe rapidement à la salle de bain pour se préparer. Avec toute la minutie à sa disposition, il se rase. Toujours un doigt qui passe juste devant le rasoir pour bien tout sentir. Cela lui prend du temps, mais comme il ne sait pas à quoi il ressemble avec une barbe, il préfère s'en passer. Surtout que sa mère trouve que ça lui fait bizarre. Koko le regarde avec des grands yeux. La mousse à raser, ça lui fait toujours bizarre à cette petite princesse. Mais elle aime bien, après Arzel est tout doux, et elle peut lui réclamer des papouilles. L'humain se met un tout petit peu de parfum, histoire que cela ne le gêne pas trop, attrape un manteau et quitte son appartement. Chinchidou lui sert d'écharpe, et regarde droit devant lui.
Arzel descend tranquillement les escaliers. Sans trop de pression, il les connait par cœur. Il salue la voisine au passage. Une mère de famille qui vit seul avec son fils. Ils sont gentils, et pas très bruyants. Le jeune homme arrive dans la rue. Il dégaine sa canne blanche et met ses lunettes de Soleil ronde. Il sent de la chaleur sur son visage. Il fait beau. Surement. Avec des petits mouvements du poignée, il se fraye un chemin parmi les quelques habitants qu'il croise. Il écoute la route et les pas des autres pour savoir quand traverser. D'ailleurs, un homme l'aide pour un des grands passages piétons du boulevards. Il ne sent pas très bon. Il doit travailler surement. Mais il est gentil, même si Arzel sent de la fatigue dans sa voix. Il le remercie puis reprend sa route. Chinchidou l'aide également. Avec ses grands yeux, elle scrute devant lui, et lui appuie ses petites pattes sur son épaules quand quelque chose est devant lui. Elle fait ça à merveille, appuyant de plus en plus fort quand l'obstacle s'approche, tout en restant très... Féminine? Elle mesure bien la force qu'elle met dans ces petites pattes. Ce n'est jamais usant, cela ne fait jamais mal. Et puis elle change d’épaule de temps en temps.
Se repérant à l'habitude dans les grandes rues, il finit par entendre le parc. En fait, il sent que devant lui, un peu sur la gauche, les bruits des voitures se font un peu plus sourds, et moins nombreux. La végétation coupe le bruit bien mieux que les bâtiments. Surtout qu'il est grand ce parc. Il y rentre tranquillement. Il entend des enfants, et des promeneurs. C'est reposant, on entend moins la ville ici. C'est un problème que seul les gens comme lui ont, mais la ville peut rapidement devenir assommante. Bien sûr cela arrive aussi aux "valides", mais cela prend plus de temps. Alors Arzel déambule un peu. S'assoit 5 minutes, puis reprend sa route. De temps en temps, quelqu'un vient le voir pour lui demander si il a besoin d'aide. Comme toujours cela le gêne un peu, mais il se contente de répondre non avec un sourire polis. Il aimerait ne pas avoir sa canne blanche parfois. On ne l'aborderait plus. Il serait vraiment tranquille.
A force de s'enfoncer dans le parc, il finit par entendre quelque chose. Il y a un regroupement de personnes. Vite, il faut esquiver cela. Quoi que... Il entend de la musique.... Une performance de rue? Tiraillé, il décide de mettre fin à sa solitude pour aller jeter une oreille. Juste comme ça deux minutes, puis repartir après avant que la foule l’oppresse. Mais plus il avance, plus il se dit que les minutes vont être longues. Du violon. Il sait qu'il s'approche un kiosque où se genre de petit concert sont souvent effectués. Mais cette personne joue vraiment bien. Il ressent toutes ses choses qu'il aime dans la musique. Il se laisse attirer par la musique, si bien que sa canne vint à heurter le pied de quelqu'un. Confus, il s'excuse puis la range. Il veut juste ne pas avoir de réflexions. Il aimerait écouter un peu. En se concentrant, il commence à oublier la foule et les bruits de la ville. Il sent les émotions de l'artiste le toucher petit à petit.
Cela lui rappelle Liv. Elle aussi joue comme ça. Avec pleins d'émotions à transmettre aux gens. En écoutant cela, il se dit que les violonistes devaient tous avoir ce style de musique. Quelque chose qui donne beaucoup. Il finit même par entendre quelques pas de l'artiste. Des pas légers. Doux. Une femme? Arzel s'emballe un petit peu. Cela lui traverse l’esprit, mais lui semble tellement improbable... Liv? Était-ce elle? Si c'était le cas, alors il s'en voudrait un peu de na pas avoir reconnu son style. Après tout, il écoute depuis presque 10 minutes... Mais en pensant à cela.... Non... Certainement une coïncidence...
Les rayons du soleil passent à travers les rideaux aux jolies motifs de jolies nuances rose pâle. Un tintement résonne dans ce grand appartement un peu vide. Ouvrant doucement les yeux, tu restes sous ta couette. Tu ne veux pas être une adulte aujourd'hui, tu ne veux pas te lever. Pourtant, tu n'as plus 16 ans. Il faut que tu te lèves... ce tintement résonne encore et encore. Tu roules des yeux et lève la couette subitement pour emprisonner le jolie grelot faisant tout ce raffut. La petite créature se débat et tu t'en amuse, tu lâches la pression que tu as mise et tu lèves la couette. La jolie korillon sort et viens t'attaquer subitement. Ton sourire illumine la chambre, tu te laisses tomber sur le lit et tu laisses le petit pokemon te mettre de gentil coup de tête comme si c'était un félin. Tu la laisse faire quelques minutes, tu t'en amuses.
Posant ton pied nu sur le sol, tu ouvre tes rideaux pour voir l'extérieur. La ville... voir cela te déprime un peu mais quelque part, c'est beau. Tu ouvres la fenêtre laissant les rideaux voleter doucement dans ta chambre. Avançant doucement à la cuisine ouverte, tu te fais un thé et tu manges quelques gâteaux que tu as dans les placards et tu prépares les baies de Mi. Tu t'installes dans ce vieux fauteuil un peu vintage pour boire ton thé et tu pose la gamelle de baies juste à côté de celui-ci. Mi mange délicatement chaque fruit que tu as prédécoupé pour elle.
Tu fais la vaisselle, pose un vinyle sur ton tourne disque dans le salon et mets tes enceintes assez forte pour que la musique puisses résonner dans tout l'appartement. Ensuite, tes pas te guident dans la salle de bain et tu enlève doucement tes vêtements pour pouvoir profiter de l'eau chaude sur ta peau. Tu y restes un moment avant de sortir de cette relaxation. Ne portant qu'une serviette autour de toi, tu files dans ta chambre de princesse et tu enfiles, un pantalon taille haute avec un chemisier à fleurs. Tu refermes doucement chaque boutons jusqu'en haut du col. Tu décore le tout d'un ruban avec un nœud que tu fais toi même.
Prenant ton temps, pour vivre, aujourd'hui, tu étudie la musique. Répétant des morceaux ou jouant comme tu le souhaite. Tu regardes avec nostalgie tes récompenses et photos. Quelle époque... Une époque que tu ne regrettes pas même si elle cause aujourd'hui en toi, un petit tourment. Tu avais adoré être la musicienne que tout le monde admire. Maintenant, tu te sens prisonnière de tout cela et revenir sur scène t'es impossible.
Sortant doucement de ton appartement, avec de jolies petits talons, Mi sur ton épaule, un petit sac à dos et ton jolie étui de violon. Tu sors confiante et souriante. Tu pars dans une librairie pour t'acheter un roman ou deux que tu ranges dans ton sac à dos. Puis, tu passes par ton disquaire préféré pour regarder les vieux vinyles qu'il propose sans trouvé le morceau que tu veux. Tu fais ensuite le tour des boutiques de musique, tu achètes quelques partitions assez récentes et tu les ranges rapidement dans ton sac à dos. Le tintement de Mi te suivant partout où tu vas. Tu vas dans un parc et tu marches tranquillement jusqu'au kiosque. Tu poses lentement tes affaires, tu sors ton violon, tu l'accordes et tu te poste correctement. Puis, tu commences doucement à jouer (www) sans vraiment vouloir attirer les regards. Tu voulais juste mettre de l'ambiance dans ce parc un peu morose. Tu veux ajouter tes teintes de couleurs rien qu'à toi. Alors, tu joues encore et encore en oubliant tout ce qu'il y a autour de toi. Tu fais semblant que plus rien n'existe et tu joues en suivant les notes les unes à la suite des autres. Tu fais quelques pas à gauche ou à droite en faisant semblant de danser. Tu joues avec le sourire devant un petit public qui se rassemble petit à petit.
Tu finis de jouer et tu regardes le public. Tu fais une ou deux révérences pour remercier les gens qui applaudissent. Un jeune homme attire ton attention non loin de toi. Il te dit quelque chose, tu tilt. Tu le reconnais et tu avances rapidement vers lui. Tu lui prends sa main libre, ouvre sa paume doucement et écrit 3 lettres « Liv » Tu écris ton prénom, c'est ridicule mais au moins tu es sûre qu'il sait que c'est bien toi. Tu es heureuse de le voir même si ce n'est qu'une coïncidence. Tu écris lentement dans sa main « Ranger violon attendre », tu lui demandes de patienter un peu tandis que tu files ranger tes affaires et tu les récupères rapidement. Tu arrives près de lui avec le tintement de Mi qui se tient sur le haut de ta tête, un doux sourire sur ton visage et tu attrapes doucement son bras pour lui dire que tu es bien là. Le seul problème c'est que tu n'as pas tes fiches en braille la discussion risque d'être complexe mais profiter d'une balade avec ton élève sera la bienvenue, peut-être même le conduire à un café ou autres. Qui sait... Il y a tellement de choses à faire.
Arzel écoute ce petit concert improvisé jusqu'au bout. Au final, lui qui s'attendait à être gêné par la foule se laissa emporter par les notes du violon. Il n'avait pas vraiment statué sur le sexe de la personne qui en jouait, mais il se disait que c'était certainement une femme. La prestation prit fin. Azrel se permit d'applaudir un petit moment. Alors que la foule commençait à se disperser, le jeune homme se demandait se qu'il allait faire. Sûrement attendre un peu d'être seul pour partir sans déranger les promeneurs. Voilà une bonne idée.
Il écoutait les gens partir, leurs volant des brides de conversations. "Elle jouait vraiment bien!" Donc une femme, un point pour Arzel. "Franchement c’est fou". "Un plaisir d'entendre quelqu'un jouer comme ça"."J'aurais pu laisser un pourboire non?"."Elle est sacrément mignonne". Hein? C'est vrai que pas mal de gens parlaient aussi de son physique. Arzel n'avait pas pu voir cela, mais bon.
A force de se concentrer sur les sons, il entendit de petits talons sur le sol. Sur du bois. C'est un bruit qu'il connaissait. Sa mère en portait. Liv aussi. Plus légèrement que sa génitrice d'ailleurs. Le bruit s'estompe. Arzel se reconcentre ailleurs. D'autres pas. D'autres passants. Un oiseau vient de piailler un coup et...
On lui vole sa main! Qui ose faire cela. Il se sent un peu gêné. Mais n'a pas vraiment le temps de s'enfuir. C'est délicat, et rapidement, il sent un doigt dans sa main. Il parcourt lentement sa paume. Arzel rougis, c'est Liv. Il ne l'avait pas vraiment reconnue même si l'idée lui avait traversé l'esprit. "Iv"? Quoi? Il avait dû manquer quelque chose. Surement Liv en fait.
Arzel à un petit rire avant de prendre la parole.
"Je ne m'attendais pas à vous trouver ici, c'est une drôle de coïncidence."
Le jeune homme se trouve un peu bête. Ça sonne tellement formel. On dirait un robot. Il aurait pu trouver quelque chose de plus personnel. Parce que ça le rend heureux de tomber sur elle. Il est très content, même si il ne comprend pas vraiment pourquoi. Il a un grand sourire sur le visage. L'enseignante lui dessine à nouveau des lettres dans la mains. Elle y va comme d'habitude calmement. Elle doit ranger son instrument, et elle veut qu'il l'attende.
"Allez y, je ne bouge pas."
Et tout d'un coup, le Arzel discret qui écoute les passant se concentre. Il la suit sans bouger. Il écoute ses mouvements au travers de bruit du parc. Il essaye de ne pas la perdre. Il entend l'étuis de son violon, et Mi qui sonne un peu partout autour d'elle. Il est vraiment pratique pour Arzel ce petit Pokémon. Il se dit même qu'il était peut être fait pour lui. Cela le fait sourire. C'est bête mais ça aussi c'est une drôle de coïncidence.
Elle revient vers lui et lui attrape le bras. Surement pour lui signaler qu'elle est là. Il le savait, il l'avait entendu, mais... Il aime bien cette sensation, alors il se dit qu'il va garder cette idée pour lui et la laisser à son bras. Tout deux, ils partent dans le parc. Il se laisse guider par Liv, ne remuant plus sa canne devant lui. Le bruit devient désagréable à la longue, et ça lui repose un peu le bras. Il profite tranquillement de cette balade avec elle. C'est apaisant. Même si au fond il se sent un peu gêné, car il est le seul à pouvoir faire la conversation, et il n'est vraiment pas très bon pour cela. Ils avancent un moment dans le silence.
"Vous jouez souvent dans ce parc?"
C'est un peu bateau mais il fait de son mieux. Il a vraiment du mal à entretenir une conversation, il n'est vraiment pas habitué à cela. C'est aussi pour cela qu'il aime beaucoup être avec elle. Il n'y à pas trop ce besoin, étant donné qu'ils ne se parlent pas tant que cela. Ils se parlent peu, mais cela compte beaucoup pour Arzel. Réussir à créer une communication comme ils le font relève du miracle, et il se dit qu'il est un peu spécial, pas un simple élève.
Te tenant doucement à son bras, tu le guide tranquillement à travers le parc sans te soucier du regard des autres. Ton sourire illumine ton visage de poupée. Tu remets rapidement tes lunettes en place et tu marches doucement à travers les petites allées. Tu fais attention aux enfants qui jouent et aux petits pokemons qui courent doucement après leur mini dresseurs. Tu souris tendrement et tu regardes Arzel. Tu te demandes s'il a toujours été ainsi. C'est vrai que tu ne connais pas grand chose de lui. Tu réponds doucement à sa question en tapotant sur sa main. Une tape « Oui » Deux tapes « Non ». C'est votre petit langage codé. Tu tape donc une fois sur le dessus de sa main. Tu joues souvent ici quand tu as besoin de respirer, quand il fait beau, quand il pleut, etc... Tu joues sous ce kiosque comme si plus rien ne comptait. Tu joues jusqu'à en avoir mal, tu joues toujours et encore plus. Tu adores te défouler aussi sans te préoccuper des autres. Tu peux jouer du violon électrique ou du classique ! Aujourd'hui, tu avais amené ton violon en bois mais tu changes de temps en temps.
Tu arrêtes un peu Arzel dans sa marche et tu écris quelques mots dans le creux dans sa main avec délicatesse et douceur « Adorer jouer ici » écris tu doucement avec un doux sourire sur tes lèvres. Tu continues d'écrire encore quelques mots même si cela mets plusieurs minutes « Toi moi jouer ici duo un jour » propose tu tranquillement à Arzel sans vouloir le forcer. C'était juste une petite proposition d'un duo sans réel prise de tête « pas stress, juste rire » mets tu dans sa main pour lui faire comprendre que le but c'était juste de s'amuser, de se défouler et d'être bien. Tu ne veux surtout pas le stresser pour des bêtises. Tu veux juste qu'il apprenne à s'amuser avec son instrument sans se prendre réellement la tête.
Vous marchez à nouveau tranquillement à travers le parc avec les tintements de Mi qui vous suivent comme une douce et drôle de mélodie. Elle a le rythme régulier de vos pas. Tu trouves cela assez amusant. Tu guides doucement Arzel mais un bruit survint. Des pleurs ? Tu regardes plus loin. Un petit garçon pleure toutes les larmes de son corps. Tu t'approches doucement de lui avec ton élève et tu te met à la hauteur du jeune garçon. Tu lâches doucement le bras d'Arzel et sors ton ardoise, vu son âge, il doit savoir lire. Tu écris quelques mots sur son ardoise « Es tu perdu ? » le petit homme acquiesce en essuyant ses larmes qui reviennent à chaque fois. Tu prends doucement sa main et tu la met dans la tienne. Tu caresses doucement le dessus de sa main pour le rassurer avec un sourire. Le petit te saute quasi instantanément dans les bras.
▬ Maman... j'ai perdu maman. Je jouais avec mystigri et j'ai perdu mystigri et maman... je ne sais pas où ils sont. Je suis tout seul...
Tu acquiesces doucement et tu donnes la main du petit garçon à Arzel. Signe que tu lui en laissais la charge tandis que tu allais chercher la mère de l'enfant. Elle doit être morte d'inquiétude et le brun ne peut s'amuser à courir partout avec toi. Alors autant que tu y ailles de toi même. Tu écris sur l'ardoise « Je vais chercher ta maman. Reste avec mon ami. Il est très gentil mais il ne voit pas alors tiens lui fort la main pour lui dire que tu es avec lui. Cela ira, d'accord ? ».
▬ Oui madame, retrouvez maman s'il vous plaît... mais vous ne parlez pas ?
Dit le petit homme entre deux sanglots. Tu acquiesces et tu lui montre doucement ta cicatrice dans ton cou. Le garçon commence à comprendre pourquoi tu es comme tu es. Muette.
▬ Oh, vous avec mal au cou et vous pouvez plus parler. Je resterai avec le monsieur qui voit pas, alors ! Il un pokemon tout doux ! Monsieur ! Monsieur ! Je peux caresser votre pokemon tout doux ?
Tu souris, rassurée que le petit garçon se soit un peu calmer. Tu files avec Mi et tes petits talons. Tu file à travers le parc pour chercher une dame paniquée quelque part avec un pokemon nommer mystigri. Ils ne doivent pas être bien loin. Puis, tu as confiance en Arzel, il devrait réussir à bien s'occuper de l'enfant qui à l'air plutôt sage pour le moment.
Elle lui explique simplement qu'elle vient souvent jouer ici. Qu'elle y prend du plaisir. cela doit être un peu stressant quand même, mais sympathique. Quand elle lui dit qu'elle voudrait faire un duo, Arzel se sent un peu mal. Il la gênerait surement, mais en même temps l'expérience reste surement agréable, et tentante. Le regard des autres gêne le jeune homme, alors se montrer comme ça est une épreuve vraiment difficile pour le jeune homme. Cela lui fait réfléchir. Parce qu'il commence à avoir un petit niveau au piano, mais il ne s'est jamais demandé se qu'il compte en faire.... Jouer avec des gens? Faire des représentations? Cela ne lui ressemble pas vraiment, mais il reste curieux. Un peu.
Arzel entend des pleurs au loin. C'est relativement étrange. Il a envie de prévenir Liv, mais... Il ne prend pas vraiment de décision. Liv semble l'approcher des pleurs. Elle qui peut voir la situation est certainement plus qualifiée que lui pour comprendre quoi faire. Elle le lâche pour aider cette personne. Arzel est quasiment sur que c'est un petit garçon. Il entend le garçon parler. Il semble avoir perdu sa mère et son Pokémon. Toute une affaire, il doit y avoir une mère affolée quelque part. Arzel laisse Liv faire.
Il sent la main de Liv lui passer celle de l'enfant. Arzel la serre un peu, pour lui signaler qu'il le sent, et pour le rassurer un peu. L'enfant se calme, et quand Liv part, il demande de jouer avec Koko. Le petit Pokémon sent qu'on parle de lui, et adore être au centre de l'attention, il ne demande même pas la permission de son dresseur pour filer sur l'épaule du garçon. Arzel lui se baisse pour se mettre au niveau du garçon.
"Ca va aller, la dame qui était la est gentille et elle va retrouver ta maman. Dis moi, comment tu t'appelle?"
- Emilien! Il est vraiment mignon votre Pokémon! Vous faites des combats avec?
Ce petit garçon à vraiment retrouvé son enthousiasme. Arzel à un peu de mal avec les enfants, et tout le monde en général, mais il se doit de le distraire le temps que Liv retrouve sa mère. Il ne doit pas trop s'inquiéter.
"Non, je n'ai jamais essayé, mais ce n'est pas très pratique quand on ne peut rien voir."
Et ainsi, Arzel laissa le temps passer, s'occupant de l'enfant, le faisant jouer avec Koko. Lui posant quelques question pour le connaitre un peu mieux et trouver des sujets de conversations. Si il arrivait à le divertir, il resterait surement sage en attendant que sa mère revienne.
Cela devait être un peu bizarre de voir un aveugle s'occuper d'un enfant comme cela, mais lorsque des passant arrivaient, Arzel essayait de savoir si ils n'avaient pas vue de mère paniquée quelque part. Malheureusement, sa recherche était infructueuse. Tout reposait sur Liv. Ou sur un instinct foudroyant de la mère de l'enfant.
Tu marches rapidement dans le parc avec les tintements de Mi. Arzel ne doit plus trop t'entendre maintenant et tu ne fais qu'espérer pour retrouver la mère du jeune garçon. Il parlait de Mystigri. C'est un nom cliché pour les pokemons félins, tu reconnais mais à quoi peu bien ressembler ce félidé ? telle est ta question. Tu continues de marcher rapidement en regardant énergiquement de gauche à droite. Tu n'imagines même pas l'état de la pauvre mère qui doit chercher son fils en vain dans un si grand parc. Mi t'aide à chercher et ses tintements résonnent avec toi, au rythme de tes pas.
Tu cherches pendant une bonne dizaine de minutes pour voir enfin une jeune dame qui doit avoir environ ton âge criant un prénom avec elle un Leopardus assez paniqué aussi qui saute sur les barrières du parc en espérant apercevoir sûrement le garçon que tu as trouvé. Tu t'approches de cette femme paniquée et tu lui fais quelques signes. La pauvre ne comprend pas, tu sors rapidement ton ardoise et écris « J'ai retrouvé votre enfant, il est un peu plus loin avec mon ami. ». Tu lui montres rapidement et la maman se sent déjà rassurer mais se méfie quand même de toi. Le félin quand à lui renifle doucement tes vêtements pour voir s'il reconnait l'odeur de son petit maître perdu et affolé. Le gros chat remue la queue assez énergiquement et miaule auprès de la dame. Tu souris avec bienveillance et tu emmène ce petit monde là où tu as laissé le pauvre Arzel et l'enfant.
Arrivée sur place au bout de quelques minutes, le Leopardus se jettes sur l'enfant en ronronnant fortement tandis que la mère arrive assez rapidement et prend son garçon dans les bras. Elle manque de pleurer de joie mais se reprend en grondant doucement l'enfant. Elle lui répète le discours parental comme quoi il ne faut pas qu'il s'éloigne d'elle. Le garçon un peu honteux baisse doucement la tête et remercie gentiment Arzel.
▬ Merci, c'était sympa de jouer avec toi et ton pokemon. Encore désolé de t'avoir un peu embêter avec mes questions.
Dit il assez poliment. Tu attrapes doucement la main d'Arzel avec gentillesse et un doux sourire qu'il ne peut voir malheureusement. Tu vas pour lui écrire quelques mots dans la paume de sa main mais tu n'as pas le temps la mère du jeune homme vous interrompt.
▬ D'ailleurs, pour vous remerciez. ▬ elle te donne deux tickets pour un parc d'attraction ▬ J'en ai en trop puis, cela vous fera passer une bonne après midi en amoureux. Encore merci et bonne journée.
Dit elle en prenant la main de son enfant avant de partir. En amoureux ? Tes joues se mettent à virer aux rouges. Heureusement que ton élève ne peut pas regarder ton visage sinon il verrait toute la gêne que tu as dessus. Tu n'oses même plus lui prendre la main. Tu essayes de calmer tes émotions mais la chaleur a rapidement envahit ton corps. Tu t'assois à côté du brun en attendant que ton petit coeur décide de se calmer, décidément, tu agis comme une lycéenne.
Tu finis par reprendre contenance après plusieurs minutes et tu écris doucement dans la main d'Arzel « Merci » avec un franc sourire sur ton visage même s'il est encore un peu gêné par les mots que cette jolie dame a dit. Il va falloir que tu t'en remettes rapidement quand même. Tu écris ensuite encore quelques mots pour dire à Arzel ce que la dame vous avez donné « Ticket parc attraction toi et moi » il avait du comprendre rapidement ce qu'il en retournait et avec un petit sourire tu écris à nouveau « On ira ». Oui, tu veux y aller et pourquoi pas avec Arzel. Tu te sens proche de lui et tu sais que cela sera sûrement amusant. Il ne peut rien voir et toi rien dire mais bon. Tu sais que cela sera rigolo et tu es convaincue que vous y passerez une bonne journée. En attendant, autant continuer votre balade « Où aller » dessine tu doucement dans sa main savoir s'il avait une idée de lieu au pire, tu l'emmènerais dans un café un peu Jazz que tu aimes bien.
Liv finit par revenir alors que le jeune homme occupe le garçon. D'après son ouïe, elle est accompagnée, et les pas sont plutôt pressés. Aucun doute là dessus, c'est certainement la mère de l'enfant qui la suit. Arzel reconnait les pas de Liv. Il s'y est habitué depuis un moment.
C'est une mère heureuse et un peu indécise qui lui reprend l'enfant. Elle le gronde un peu, et l'enfant lui présente des excuses. Arzel se sent un peu gêné. En effet, il ne comprend pas en quoi le garçon doit s’excuser, mais bon, la mère semble insistante sur ce point. Le petit a été adorable, et facile à gérer. Arzel voudrait bien se permettre de lui dire tout cela, mais il a peur de parler sur quelque chose qui ne le concerne pas. Il se content donc d'écouter, un peu frustré de ne rien dire.
Liv lui réattrape sa main. C'est toujours une sensation très agréable. Mais peu après, c'est à dire seulement quelques seconde plus tard, la mère leur annonce qu'elle leur offre des places pour un parc d'attractions. Sur le coup Arzel veut lui dire que ce n'est pas la peine, et que c'est plutôt gênant de faire cela, mais...
La jeune femme lui cloue le bec. Ce mot : "Amoureux". Il n'a pas besoin de se voir dans un miroir pour savoir qu'il rougit, et avant qu'il puisse réagir, la main de Liv fuit la sienne. Il détourne son visage de Liv. Il ne veut pas qu'elle le voit comme cela. Il l'entend s’asseoir non loin de lui. Il ne veut pas la rejoindre. Il a honte. Tant de pensées dans sa tête.
En couple? Bien sûr que non! Ils ne sont qu'élève et professeur. Et puis la différence d'âge quand même! Et puis... Pas avec lui. Il ne peut même pas dire qu'il est banale, il est pire que cela, il est handicapé, et d'une façon beaucoup trop contraignante. Non, décidément, ce n'est clairement pas possible. Cette dame se fait bien trop d'idées. Mais quand même... Arzel est un peu bouleversé. C'est sûr que de voir deux personnes se donner la main ainsi peu porter à confusion, mais tout de même...
Alors que le jeune homme ne fait rien à part chasser toutes ces pensées pour reprendre ses esprits, Liv lui attrape la main. Cela le bouleverse un peu, mais il se concentre pour essayer de passer outre, et de comprendre son message. Elle lui explique qu'elle lui donne une des places. "Toi et moi"?
"Que...?"
Il n'ose pas dire plus. Alors il sent que Liv lui explique. Toujours de façon concise. C'est sûr que les mots comme ceux là sont froids, mais pas dit de cette façon. Non. "On ira". Elle veut y aller. Avec Arzel. Il a du mal à comprendre. N'a-t-elle pas des amis avec elle? Des gens qui pourraient profiter un bien plus de ce genre de rendez vous? Lui qui ne peut ni voir les décorations fantaisistes des attractions, et qui ne sait même pas si il supporte les grands huit? Des gens avec lesquels elle pourrait passer une bien meilleure journée? Avec qu'il ne réagisse, elle lui demander où aller.
"Vous... Vous savez, vous devriez surement y aller avec quelqu'un d'autre. J'aurais bien du mal à profiter de ce genre d'endroit... Je n'y suis jamais allé de toute manière."
C'est confu. Ce n'est pas clair du tout. Mais bon, il fait de son mieux. D'ailleurs, il se rend compte qu'il n'a pas répondu à la question.
"Je sais qu'il y a un rassemblement d'un orchestre pas si loin que ça. Dans la salle Laporeille. Et on peut y entrer pour écouter les répétitions, pourvue qu'on soit silencieux. Mais je pense que pour nous ça pourrait aller."
Arzel laisse s'échapper un petit rire. Dans un sens c'est un peu bête de proposer encore plus de musique à cette journée. Et il ne veut pas la retenir avec lui non plus. Elle a surement des choses à faire. Cela l'angoisse un peu. Il ne veut pas qu'elle pense qu'il a besoin qu'elle reste avec lui. C'est agréable, mais il sait qu'une personne comme elle doit avoir milles choses à faire autre que de se promener avec un élève. Contrairement à lui qui ne fait quasiment rien de ses journées.
Cette blague un peu bête le détend. Il se sent mieux. Moins tendu par les événements.
Tu regardes Arzel même si lui ne peut pas croiser tes yeux. Tu veux y aller avec lui. Tu veux lui faire découvrir tout ce qu'il ne sait pas. Et vu son handicap, il y a plein de choses qu'il ne sait pas et qu'il doit découvrir. La musique est une chose mais la vie en est une autre. Il y a plein de choses amusantes que même si on ne peut les voir... les sensations existent. Les émotions, les frissons et lui doit les ressentir tellement plus fort. Même s'il ne voit plus les jolies couleurs de ce monde... Tu rempliras un peu sa vie de toutes les couleurs que tu vois. Et lui te donnera tous les sons que tu ne peux faire. Cette vision est idyllique. Elle est niaise. Elle est romantique quelque part même si tu ne penses pas ça dans ce sens là. Tu veux juste l'aider à outrepasser son handicap. Après tout, c'est un jeune homme comme les autres au final. Il veut juste sourire, jouer, s'amuser, non ? Toi tu le veux. Tu adores t'amuser et il n'y a pas de raisons pour que lui ne s'amuse pas. Même si tu ne peux pas crier ou hurler dans les foutu montagnes russes, tu lèveras haut les bras dans le ciel pour attraper le ciel qui est inatteignable de tes petits bras. Tu veux qu'il découvre les sensations de la vie qui sont si amusante qu'effrayante.
Tu reprends doucement sa main et tu écris « c'est l'occasion » l'occasion d'essayer, d'y aller et de pouvoir s'amuser. De pouvoir entendre tout ses sons qui te rendent un peu sourde mais qui sont génial ! Toi qui ne peut produire aucun son de ta gorge, entendre tout ces gens crier à pleine voix te donne envie de faire la même chose. « Tu seras pas seul » tu lui écris doucement du bout de ton index. Tu l'accompagneras dans tous les manèges qu'il faut, tu feras des choses dont il pourra profiter. Tu feras ton possible pour qu'il s'amuse, après tout il n'y a aucune raison pour qu'il n'en profite pas.
Esquissant un léger sourire à la proposition d'Arzel et à la petite blague de l'aveugle, tu lui attrapes le bras et tu tapotes un « Oui » sur sa main avant de le suivre pour aller voir le fameux orchestre. Tu ne penses pas qu'il y aura ton ancien professeur, celui-ci est partit à la retraite. Peut-être des collègues violonistes qui ont étudié avec toi et encore, tu as rapidement eu un professeur particulier qui t'as été désigné pour faire des concours et tu aurais un peu honte de les revoir vu que tu as abandonné ta grande carrière. Bref... Tu n'y penses pas. Mi tinte doucement aux rythmes de vos pas. Direction cette fameuse salle Laporeille.
Arzel est un peu triste d'avoir "refusé" les places au parc d'attraction, mais cela semble nettement plus logique pour elle. Elle n'aura pas besoin de s'occuper de quelqu'un, de s'inquiéter pour lui. Non, elle sera tranquille à s'amuser avec ses amis, sa famille. C'est certainement la meilleure façon de "rentabiliser" ces billets. Et puis il a fallu que cette dame leur donne cela, c'est embarrassant pour lui! Il aurait préféré qu'elle se contente d'un merci cela lui aurait épargné ça.
Mais Liv est un peu têtu. Elle lui attrape la main. "C'est l'occasion". L'occasion de quoi? D'y aller pour la première fois? Mais...? L'écoute-t-elle? Il.... Arzel ne sait plus quoi penser. Evidemment qu'il a envie d'y aller, cela promet d'être une journée sympathique, mais en même temps, cela risque d'être un calvaire pour la jeune femme. Et puis tout ces gens qui vont encore penser qu'ils sont ensemble. Le jeune homme rougit en y pensant et essaye de se ressaisir. Décidemment, les gens jugent tout beaucoup trop vite! "Tu seras pas seul" oui.... C'est- vrai mais...
Arzel ne sait plus quoi penser. Son raisonnement n'avance plus. Peut être a-t-elle vraiment envie d'y aller avec lui. Cela lui fait plaisir, mais en même temps le rend un peu triste. "Est-ce qu'elle me considère vraiment comme cela? Un enfant handicapé qui ne peut pas profiter des choses?" Se sent-elle forcée de l'accompagner? Arzel doute. Beaucoup. Il ne veut pas être un poids mort pour les gens. Même si il ne les connait pas. Alors pour les gens avec qui il est proche, cela le gêne encore plus. Il ne veut pas que Liv le considère comme ça.... Il veut... Il n'en sait rien.
Elle finit par lui répondre Oui. Arzel reprend ses esprits et se reconcentre sur se qu'il y a autour de lui. Pas le temps de se morfondre des heures, il fera cela plus tard. Regroupant tout son courage, il repousse ses idées sombres dans un coin de sa tête pour profiter encore un peu.
"Laissez moi y réflechir..."
Pendant un instant, Arzel se concentre sur sa position, et celle de la salle. Il arrive à imaginer un plan des coins qu'il connait de cette grande ville. Il se voit à peut près. Ils sont à l'autre bout du parc. Du coup... Logiquement il doit y avoir une sortie... Puis.... Hum.... Traverser un boulevard et... Ouais un truc comme cela.
Le jeune homme mène la marche, et emmène Liv avec lui. Il espère ne pas se tromper, alors il se permet tout de même de lui poser des questions pour se corriger.
"Là on traverse un boulevard c'est ça? Il y a bien une rue à droite là? Là on passe devant une bouche de métro non?"
Au final, plutôt pas mauvais l'aveugle. Ils se retrouvent devant la salle après une drôle de marche de 15 minutes. C'est un grand bâtiment. Plus petit que les building, c'est sûr, mais Arzel sait qu'il est massif à sa façon.
Ils pénètrent dans le bâtiment en saluant silencieusement la personne à l'accueil. Au parfum, une femme. Son "bienvenue à la salle Laporeille" Confirme cela.
"Je vous laisse gérer la suite, parce que je suis un peu perdu à partir d'ici."
Tu regardes Arzel un doux sourire amer. Tu peux comprendre sa réponse. Tu as mis du temps avant d'accepter cette situation. Tu n'as pas été facile à vivre mais tu vis comme ça depuis toujours... alors tu as juste appris à accepter. Il n'y a rien qui pourra te réparer. Jamais. C'est une fatalité, une réalité... c'est ta vie tout simplement. Et c'est la réalité de ton ami aussi. Il est brisé et rien ne pourra le réparer. Jamais. Vous êtes juste deux personnes brisés par la vie parmis d'autres. Il y a sûrement pire que vous, tu le sais. Tu n'as pas le droit de t’apitoyer autant sur ton sort que le sien. Mais de temps en temps, être égoïste te fais du bien et tu te dis que tu as le droit de pleurer en silence. Ce silence qui te ronge depuis ta naissance. On t'a cru morte à la naissance mais non. Tu es juste née différente, prématurément, tu es juste toi.
Tu ne peux pas comprendre la souffrance d'Arzel après tout, il ne t'a jamais rien raconté mais quelque part, tu sais très bien ce qu'il ressent. Ce n'est juste pas drôle... Que la vie n'est pas facile surtout pour vous. Mais tu as réussis à outrepasser ça et voici où tu en es aujourd'hui. Tu as bien avancé et tu es heureuse. C'est une certitude et tu veux que lui aussi le soit. C'est dans ta nature ou juste... parce qu'il est un peu comme toi, tu veux qu'il évolue et s'amuse. Il n'est pas un fardeau sinon tu n'aurais pas tout fait pour le garder comme élève. Vous avez établi votre propre langage, vous avez fait tellement d'efforts tout les deux. Alors... tu lui montreras qu'avec encore quelques efforts la vie est bien, belle, colorée et éblouissante à sa façon.
Tu suis les pas du brun et tu es gênée qu'il te vouvoie encore. Vous n'êtes pas en cours après tout alors il a le droit de te tutoyer. Vous n'avez que cinq petites années de différence ce n'est pas tant que ça. Tu soupires un peu bruyamment pour qu'il entende que tu rouspète un peu. Tu t'arrêtes subitement, gonflant les joues (plus par habitude qu'autre chose) pour montrer que tu boude un peu bien qu'il ne puisse pas te voir. Tu prends sa main fermement et écrit un seul et unique mot « Tutoyer » avec ça, il devrait comprendre facilement que tu veux être tutoyer et non vouvoyer. Hors de question qu'il te vouvoie jusqu'à la nuit des temps. Tu n'as pas encore tes trente ans puis tu es une jeunette même quand tu seras vieille, tu seras toujours jeune car tu es comme ça. Tu resteras sûrement jeune dans ta tête pour toujours et à jamais.
Tu reprends ensuite son bras pour continuer de le suivre tout en tapotant des « Oui » sur sa main. Il connait bien le chemin bien qu'il ne voit rien. C'est plutôt impressionnant tu le reconnais. Tu es surprise mais en bien ! Il a une bonne mémoire, tu le savais pas à ce point là... Tu es assez abasourdie surtout que toi, tu as une mémoire de poisson rouge quand il ne s'agit pas de musiques enfin bref. Tu as aussi tes vilains défauts.
Tu écoute Arzel et presse doucement son bras pour le rassuré et affirmé que tu prends les choses en main maintenant. Tu t'approches de la demoiselle sort rapidement une ardoise et un feutre pour écrire quelques mots dessus « Nous avons entendu dire qu'il y avait une représentation ou une répétition d'un orchestre. Nous aimerions écouter cela si possible. » La charmante jeune femme lit ton ardoise et esquisse un demi sourire, surprise sûrement que tu sois muette et que l'homme qui t'accompagne est aveugle. En même temps, n'importe qui se dirait que votre duo est étrange mais bon, cela ne les regarde pas et tu es bien contente qu'Arzel ne puisse pas voir le visage de cette femme. Cela fait un stress en moins.
▬ Oui, vous pouvez y assister. Il vous suffira de rester silencieux. ▬ Dit elle avant de te regarder à nouveau surprise ▬ Oh ! Mais vous êtes mademoiselle Holm. Vous avez fait des représentations il y a quelques années ici. C'est un plaisir de vous revoir ! Il y a toujours votre salle de répétition favorite qui doit être libre, si vous voulez y passer après votre écoute de l'orchestre. Je suis confuse de ne pas vous avoir reconnu mais vous aviez les cheveux un peu plus longs à l'époque, cela m'a troublé que vous les ayez si court.
Trouve-t-elle en excuse. C'est vrai qu'il y a quelques années, tu avais les cheveux jusqu'à ta petite poitrine environ. Tu ne peux pas lui en vouloir de ne pas t'avoir reconnu même si tu imagine qu'il n'y a pas mille violoniste et pianiste muette par ici. Bref, tu passes sur ce petit détail en roulant un peu des yeux et tu écris à nouveau sur ton ardoise « C'est vrai que cela fait un moment que je ne suis pas venue. Merci de votre accueil. Nous allons voir les salles de répétitions, elles se trouvent toujours sur le couloir de gauche ? ».
▬ Non de droit mademoiselle Holm. Au fond, à droite et il y a une grande répétition d'un orchestre dans la salle numéro 8 comme c'est la plus grande.
Tu acquiesces avec un sourire et écris « Merci beaucoup. » tu prends ensuite doucement le bras d'Arzel avant de le guider jusqu'à la salle n°8 en question. Vous vous installez tranquillement dans les gradins et tu l'aide un peu s'asseoir même s'il se débrouille très bien seul. Tu indique à Mi d'arrêter de faire du bruit en mettant ton index sur tes lèvres. Le petit pokemon grelot acquiesce dans un dernier bruit de grelot avant de se faire silencieux. Tu observe ensuite la répétition silencieusement et tu fermes les yeux pour écoutés les belles notes qui flottent dans les airs ainsi que les fausses. Mais c'est normal comme c'est une répétition.
Le jeune homme se sentait un peu bête. En effet, il continuait de la vouvoyer depuis un moment, et il savait très bien qu'elle lui avait déjà fait la remarque. Alors quand elle lui avait fait comprendre qu'elle voulait être tutoyé, Arzel sentait bien qu'elle était un peu "énervée". Il s'excusa. Il allait essayer de faire de son mieux, mais la tutoyer... Elle était son professeur, alors la logique voulait qu'il la tutoie, même si ils étaient en sortie ensemble. Mais d'un autre côté, ils étaient un peu plus proches que simplement élève et professeur.
Liv prit tout en mains, et Arzel se contenta d'écouter. C'était étrange de n'entendre qu'un côté de la conversation. Surtout quand elle ne lui était pas destinée. Bref, il avait bien compris que Liv avait une petite réputation ici, si même la réceptionniste la connaissait. Il nota tout de même le détail de ses cheveux. Pour lui, c'était tellement complexe de s’imaginer le visage des gens. La plupart du temps, les gens se décrivent très mal. Il n,e leur en veut pas pour cela, c'est un exercice très compliqué. Mais rien que le visage de sa mère, le jeune homme a du mal à s'en souvenir. Pourtant, elle lui laisse le toucher pour imaginer les formes.
Il a beau connaitre Liv depuis très longtemps, il ne sait strictement rien de son physique. Elle est légèrement plus petite que lui, et doit être relativement finne, mais cela s’arrête là. Il n'a jamais osé lui demander de toucher son visage pour se l'imaginer, mais en même temps il n'oserait jamais. C'est bien trop personnel, intime. Alors il note se détail. Elle a les cheveux "si court". Donc certainement entre les épaules et le crane rasé. mais en savoir plus.... Voilà qui représentait la plus grande difficulté de sa vie. Dans un sens, il ne pouvait pas juger les gens sur le physique, se qui était très bien. Mais ne pas savoir à quoi il ressemble. C'est à se moment précis qu'il se dit que les aveugles de naissance ont un infime avantage sur lui. Il ne savent rien des formes, donc cela doit moins les déranger que lui... Peut être...
Après tant de pensées, Liv lui attrape son bras, et l'amène dans la salle. Il entend qu'ils ont déjà commencés. Liv et lui sont relativement loin de la scène, et il n'(entend pas vraiment d'autres personnes dans la salle. Son enseignante l'aide à s'asseoir, se qui le fait un peu sourire. Il peut très bien le faire seul, mais c'est vraiment gentil de sa part.
Une fois confortablement assis, Arzel ne sait plus vraiment quoi faire. Il est vrai qu'il est agréable d’entendre une répétition. Cela ressemble à un grand cours pour gens excellents, et entendre la progression et les petites remarques et conseils. Sentir des gens progresser est une expérience en soit. Arzel comprend mieux le métier d'enseignant. Mais en même temps, il se sent un peu bête de ne pas avoir proposé quelque chose d'autre. Cela rend la communication encore plus compliquée que d'habitude.
Il se permet de lui chuchoter quelque chose. Un petit avantage à avoir une bonne ouïe, c'est qu'il sait si il parle trop fort pour gêner des gens. Il s'en rend plus facilement compte
"Vous... Tu, pardon, est connu ici si j'ai bien compris? Je savais que tu étais une grande musicienne, mais dans un grand bâtiment comme celui ci..."
C'était tout de même la seconde plus grande salle de la région, alors Arzel était un peu impressionné. Liv était vraiment une personne inintéressante, et Arzel avait envie d'en savoir plus sur elle. Lui qui avait une vie si... Monotone? avait envie de savoir, qu'on lui raconte de belles choses.
Tu regardes Arzel quand il te chuchote quelques mots. Tu souris tristement. Être connu... cette vieille notoriété que tu as gagné. Tu n'en veux plus... Tu as tout quitté lâchement car tu ne vivais plus comme tu le désirais et ton esprit était embrumée par de sombres pensées. Les concerts à répétition et les voyages, t'ont épuisés au fil des années. Tu n'as pas eu la jeunesse que tu voulais... tu n'as voyagé que pour transmettre ta musique... mais quand les gens ont commencé à ressentir cette musique triste, sombre que tu produisais, se fut la pire des choses. Ne supportant pas les critiques, tu as juste fuis lâchement la scène pour ne plus y revenir. Mais la vérité c'est que quelque part au fond de toi, elle t'appelle. Tu voudrais y retourner et retrouver toutes ses sensations passé. Tu veux reposer le pied sur cette scène et jouer comme s'il n'y avait pas de lendemain... tu veux jouer sans te préoccuper du public. Tu t'en fiche de faire une mauvaise prestation en réalité, tu veux retourner sur scène pour le plaisir de la scène voilà tout. Et regarder ainsi cet orchestre répété te donne les frissons lors de tes propres répétitions. Quand tu restais des heures et des heures debout à jouer jusqu'à transpirer et que ne puisse plus tenir ton archer. Tu étais comme ça... y a quelques années.
Tu soupires un peu et tu prends doucement la main d'Arzel pour écrire quelques mots silencieux dans sa paume « C'était avant » écris tu lentement dans sa main avant de rajouter d'autres mots, tu peux prendre ton temps pour communiquer alors tu le fais « Voyage Fatigue Besoin famille ami joie » Chaque mot que tu écris te font mal mais c'est ta réalité, ce sont tes sentiments. C'est ce que tu as ressentie au bout de 7 ans de prestations sans t'arrêter. Tu as eu la chance de beaucoup voyager mais sans réellement t'amuser surtout les 3 dernières années. Au début tout était beau, drôle mais l'étouffement, les répétitions... tu étais trop jeune. Tu aurais du profiter de ton adolescence mais tu ne l'as pas fais et tu le regrette un peu. C'est pour ça qu'aujourd'hui tu es ainsi. Aventureuse, curieuse, pantouflarde, enjouée et que tu n'as plus peur d'être qui tu as envie d'être. Même si tu te poses des questions sur toi même, ça ira. C'est pour ça que tu veux encourager Arzel... tu ne veux pas qu'il soit comme tu as été « Alors, j'ai stop. Devenu professeur. Bonne expérience joie » écris tu doucement dans sa main. Tu souris plus joyeuse, plus heureuse même si tu peux pas confier toute ton expérience autant que tu le voudrais. Tu sais qu'il aura un peu compris ce que tu ressens. Pas totalement mais juste un peu... enfin peut-être. En tout cas, tu l'espères. « Maintenant, Je suis heureuse » écris tu doucement dans la paume de sa main avec un doux sourire sur ton visage.
Arzel sent de la tristesse. Il l'entend soupirer. A ce moment il s'en veut un peu d'avoir posé cette question. Elle lui répond dans la paume de sa main, mais même les mouvements de son doigt semblent un peu triste. "C'était avant". Arzel aurait voulu pouvoir voir son visage, pour déterminer avec quelles émotions elle faisait passer ce message. Il la sent triste, nostalgique peut être? Ou regrettant quelque chose?
En suite, juste des mots décousus. Le jeune aveugle se dit que cela serait bien trop long pour elle de tout lui expliquer. Et il n'arrive pas à savoir. Peut être que vraiment lui en parler lui aurait fait du bien, mais que devoir n'expliquer qu'en surface la tourmente un peu. Arzel regrette de plus en plus cette question, se disant qu'en plus de poser les interrogations qui fâchent, il est peut être le pire confident pour elle. Voyage, Fatigue... Ces deux mots semblent liés. Peut être que ses voyages ont finis par l'exténuer. Elle devait certainement les enchaîner pour ses représentations. Quelque chose comme cela. Il n'était pas facile de reconstituer le puzzle avec seulement une pièce sur cinq mais il faisait de son mieux.
Besoin famille, ami, joie. Arzel avait donc raison. Elle est triste. Son ancienne vie l'avait rendu triste. Elle avait certainement tout arrêté pour se ressourcer. Elle n'avait pas tenu la pression, ou alors l'avait fait pendant trop longtemps. Arzel s'imaginait très bien un artiste tellement pris dans son travail qu'il finissait par en oublier ses proches et son propre bien être. Cela devait être dur à surmonter. Très dur. Puis ne se retrouve-t-on pas seul dans ces moments? Seuls face à nos problèmes? L'aveugle ne pouvait pas lui fournir un réconfort. Il n'avait jamais vécu cela. La vie d'artiste, c'était encore extrêmement loin de lui.
Sur une note (:3) plus joyeuse, voilà des mots qui redonnent un peu le sourire à Arzel. Elle a tout arrêté, et son expérience de professeure semble la satisfaire. Quelque part, il prend cela comme un compliment. Il n'est pas le seul élève qu'elle ai, et certainement pas le meilleur. Mais... Cela lui fait tout de même plaisir. Cette remarque, il la prend un peu pour lui, même si c’est seulement un tout petit peu. Un tout petit pour cent.
"Maintenant je suis heureuse". Ces mots libèrent le jeune homme. C'est beau de pouvoir dire cela. Très beau. Ce sont des mots pleins de sens, que tout le monde ne peut pas prononcer. Se considère-t-il comme heureux? Il ne sait pas. Il en doute. C'est qu'il ne doit pas l'être. Du moins pas complètement. Si Liv l'est désormais, c'est qu'elle a fait les bons choix. Il voudrait lui dire cela, mais il ne trouve pas les mots. Et c'est surement trop personnel, surtout pour quelqu'un qui est loin d'avoir toute l'histoire entre les mains.
La répétition commence à tirer sur la fin. Arzel ne sait toujours pas quoi lui dire. Un long silence c'est installé entre eux. Il est surement trop tard pour revenir sur ce sujet.
"Si tu es heureuse maintenant, c'est surement ça le plus important."
Cela le libère un peu. Lui aussi à vécu des sombres années. Elles sont derrière lui. Pas la même chose que Liv certes, mais maintenant il se sent mieux. Peut être qu'il est heureux en fait... Au moins un peu. Penser cela le fait sourire. Oui, au moins un peu.
Tu écoutes la répétition qui résonne dans ta cage thoracique. La musique emplit la salle et les fausses notes sont facilement détectées. Mais ce n'est rien. Tu regardes le chef d'orchestre avec un doux sourire sur ton visage et tu admires la répétition. Tu joues avec tes index qui font des dessins hasardeux dans les airs pour imiter le capitaine de cet équipage. Avec un doux sourire tu t'amuses rien qu'un peu... tu ne peux malheureusement même pas fredonner la musique. C'est toujours une frustration de ne pas pouvoir faire comme les autres mais ce n'est pas bien grave. Après tout, vous devez rester silencieux dans cette pièce.
Tu regardes Arzel et voyant la répétition se terminer tu lui prends doucement la main et tu l'aides à se relever pour indiquer qu'il était temps de partir. Tu entends les paroles du jeune homme et tu esquisses un doux sourire sur ton visage. Oui, c'est l'important... c'est comme ça que tu as besoin de vivre. Maintenant, tu vis ta vie comme tu le souhaite et ça, c'est un énorme cadeau que certaines personnes n'ont pas dans ce monde. Alors, tu comptes bien en profiter, sourire, jouer, t'amuser et être simplement heureuse. Tu ne veux pas avoir de regrets... tu en as déjà beaucoup trop pour en accumuler d'autres.
Tu prends doucement la paume de la main du jeune homme et tu écris quelques mots « Toi aussi » ce n'est qu'un bref message pour dire que lui aussi devrait être heureux. Mais ton mutisme te rend mystérieuse et ton message aura sûrement du mal à passer mais tu es convaincue qu'il l'aura. Il arrivera bientôt à comprendre ce qu'est le bonheur. Tu le penses sincèrement. C'est un garçon intelligent, débrouillard, travailleur et plus courageux que la plupart des gens. Tu le penses et tu ne cesseras jamais de le penser.
Tu guides doucement Arzel hors du grand bâtiment et peut-être que vous y retournerez plus tard. Tu le guides doucement à travers la ville et il t'indique la route pour rentrer chez lui. Tu le laisses devant son appartement avec un sourire. Tu déposes tendrement un baisé sur sa joue pour lui dire que tu t'en vas. C'est avec ton petit sac à dos et ton étuis de violon que tu tournes les talons avec Mi qui joue cette tendre symphonie en suivant le rythme de tes pas. Tu rentres chez toi simplement et tu iras chercher Arzel un week-end comme tu lui as dis pour que vous alliez au parc d'attraction ensemble. Oui... Vous allez réellement vous amusez ensemble, là-bas et manger plein de choses sucrés ! Tu as drôlement envie d'une pomme d'amour ou d'une barbe à papa à force d'y penser.
Rejoins la famille !
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