Dusk Lumiris

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A la recherche du laboratoire ! [Ft. Vulki]
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Un Arcko se balade tranquillement dans les rues. L'air calme, sérieux. A ses côtés, une jeune fille aux cheveux roses. Quel duo explosif. Pourtant, personne ne vous voit. C'est normal, vous vous fondez dans la foule. Il fait chaud. La soleil brille. Il tape fort. Tu réajustes ton petit chapeau de paille. Non, tu ne fais pas du tourisme. Oui, il est étrange de te voir arpenter les rues d'une ville. Tu fais tâche avec ta peau blanche. En plus, tu te sens faible. Encore une crise. Les joies d'avoir une anémie. Alors que tu bougonnes, 'Kark prend les devants. Vous n'allez pas n'importe où. Vous vous dirigez vers le laboratoire du professeur. Cet endroit intrigant qui t'attire sans cesse. Ce n'est que la deuxième fois que tu viens. Mais, tu veux y retourner. Tu veux y travailler. Apprendre. Faire progresser la science. Comprendre le monde. Fourrée dans un laboratoire. Tu marches depuis quinze minutes. 'Kark commence à fatiguer. Il a chaud. Toi aussi. Vous finissez par vous asseoir à l'ombre. Une petite pause, ça ne fait pas de mal.

Les deux compères sont de retour. Et, vous êtes perdus. Tu soupires. La première fois, ce fut plus facile, on t'avait déposé juste devant le laboratoire. A présent, tu dois tout faire toute seule. Et, dès vingt heures, tu dois repartir. Tu n'as qu'une journée de repos. Et tu dois encore finir ton travail. Tu tournes en rond. 'Kark soupires lui aussi. Il te regarde. Tu acquiesces. Après plusieurs virages, vous perdez espoir. Les rues sont assez vides. Quelques personnes maximum. Il faut bien tenter de se repérer. Tu te tiens droite. Tu entres en scène.

Tu t'approches d'une jeune fille. Elle a l'air de connaître l'endroit. Tant mieux. Tu arrives de son côté gauche. Tu toussotes. 'Kark toussote. Tu lâches un immense sourire jovial et innocent. Tu n'as pas envie de parler à une si jeune personne. Elle est inutile. Ce n'est pas elle qui t'aidera dans tes expériences. Mais, tu dois bien faire avec ce que tu as. Alors, tu joues le jeu.

- Excuse moi, connais-tu cette ville ? A vrai dire, je suis perdue. Saurais-tu où se trouve le laboratoire du professeur ? Je le recherche à tout prix.

Tu ne lâches pas ce sourire hypocrite. Il faut bien se faire une alliée d'occasion. 'Kark regard les autres passant, impassible. Il a vu clair dans ton petit jeu, lui.

   
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Dis, pourquoi tu es partie à l’aventure toi ? Ces derniers jours, la question de Lili te revenait souvent à l’esprit, comme quelque chose d’inachevé, sans réponse. Le frisson de l’inconnu... c’est une réponse vraiment classe. Tu aurais aimé pouvoir lui en donner une comme ça. Du courage. Il y a des tas de choses que tu veux faire à Lumiris et ton année commence à peine, il reste du temps à la pelle ! Il n’y a rien de mal à faire les choses à ton rythme. Et puis, ce n’est pas comme si tu tirais au flanc... la sortie d’aujourd’hui avait même un but tout particulier : l’élaboration de ton nouveau programme d’entrainement.

Ce n’est rien de spécial, juste une petite expérience en fait. Statitik n’aime pas trop s’entrainer, alors tu t’étais dit que tu allais trouver quelque-chose qui la motiverait à la tâche. C’est encore une surprise pour le moment, mais tu avais demandé à Merry de t’apprendre à faire quelques pâtisseries pour pokémon. Le plan parfait, impossible qu’elle résiste aux poffins ! En gros, l’idée était de la rendre accro à tes friandises pour qu’elle fasse tout ce que tu veux... donnant-donnant, ça n’a rien à voir avec de la manipulation ! Et puis, c’est important de la récompenser pour ses efforts. Si tu peux apprendre à le faire par toi-même, alors au moins essayer n’est pas une mauvaise idée.

Et donc, te voici en expédition dans le centre-ville, à la recherche d’ingrédients pour tes gourmandises sucrées. Le soleil tape fort sur ta casquette, il n’y pratiquement pas d’ombre, c’est fatiguant de marcher en plein soleil. Tu fais de ton mieux pour te tenir droite au milieu des gens qui passent, ce n’est rien, il fait juste... trente-six degrés ? Hoenn me manque... Heureusement, ils ont surement la clim dans le magasin, courage... mais comme il est encore un peu loin, tu décides de prendre une petite pause dès que tu aperçois un coin d’ombre un peu au frais. Le vent frais fait du bien... bon. Manque d’exercice ou pas, au retour, tu prends le bus.

A peine arrêtée pourtant, une personne vient t’aborder. Un petit bruit pour attirer ton attention, sur le côté. Tu pivotes, tes yeux croisent ceux d’une petite fille. Presque aussi grande que toi, c’est-à-dire vraiment pas grande. Non, en fait, c’est peut-être une adulte, elle a l’air plus âgée mais tu n’es pas sûre parce qu’elle porte des lunettes. Ça fausse toujours un peu l’impression.

- Excuse-moi, connais-tu cette ville ? A vrai dire, je suis perdue. Saurais-tu où se trouve le laboratoire du professeur ? Je le recherche à tout prix.
- Oui, je peux vous montrer, mais c’est un peu loin d’ici... le plus simple c’est de continuer par-là et prendre la ruelle à gauche... après il faut continuer tout droit, traverser le parc, un pont... et vous débouchez sur une grande place, normalement vous pouvez pas le rater de là. Hm...

Tu essayes d’expliquer, aussi clairement que possible, mais même-toi tu te rends compte que ce n’est pas forcément très compréhensible. Expliquer, c’est pas ton fort. Tu t’en voudrais qu’elle se perde encore par ta faute, surtout qu’en fait, c’est pas autant tout droit que tu lui as dit. Ça l’est, mais juste, pas complètement... va expliquer ça à quelqu’un qui ne sait pas de quoi tu parles ! En plus, elle a l’air gentille, et l’entraide entre voyageurs c’est important... elle voyage aussi, pas vrai ? Si elle n’est pas du coin et qu’elle connait pas la ville. Et puis flute, arrête de te compliquer la vie.

- Ou sinon je peux vous accompagner, ça sera plus simple. C’est pas facile de se repérer dans les petites rues quand on connait pas.

Tu souris timidement, un peu embêtée de pas pouvoir faire mieux. Ça te fera faire un détour pour aller au magasin, mais tant pis. Ce n’est pas très loin du labo, ça ira. En plus, la ruelle là-bas est bien ombragée, et le parc est plus frais, ce sera plus agréable de passer par ce chemin.

- Au fait, euh... vous êtes une voyageuse aussi ? Vous venez de loin ?

Tu tentes de lancer la conversation, de vous trouver des points communs. C’est un peu par curiosité, mais aussi et surtout parce que marcher avec quelqu’un qui ne pipe pas un mot, ça t’angoisse. Tu espères qu’elle ne te trouvera pas trop agaçante à cause de ça.
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Il fait incroyablement chaud au sein de Nemerya, à un tel point que les habitants finissent pas se réfugier dans les bâtiments. Il faut en ce jour, bénir l'inventeur de la climatisation. Le soleil te tape durement sur la tête, tu vas finir par avoir une insolation à force. Tant pis, il faut trouver le laboratoire du professeur Baobab que tu admires tant même si tu ne l'as vu que deux fois. En réalité, une fois puisque ces deux apparitions lointaines se sont toutes deux produites la même journée, lors de ce fameux colloque de scientifiques. Depuis, tu ne veux qu'une seule chose : y retourner. Les paroles de la jeune fille te tirent hors de tes pensées. Elle sait où le laboratoire se trouve. Parfait. Ton sourire grandit. Une partie reste hypocrite. L'autre sincère. Un réel sourire sincère, il peut donc exister. Tu restes suspendue aux lèvres de la jeune fille. Parfait. Divinement parfait. Non seulement elle sait où se trouve le laboratoire mais en plus elle t'y amène. Tu jettes un coup d'oeil à 'Kark. Ses yeux brillent. Comme les tiens. Le professeur est si proche. Tout comme ta promotion, ton nouveau laboratoire, tes expériences...

Tu suis la jeune fille. Elle est petite. Tu lui donnes quinze ans. Voire seize mais pas plus. Tu la juges du regard. De haut en bas. Non pas un regard condescendant. Un regard intrigué. Tu fais attention à chaque détail. Tu accélères le pas. Tu veux y arriver le plus rapidement possible. Il ne faut pas que tu passes devant. Sinon, vous allez vous perdre. Tu tentes d'aller le plus rapidement possible. Tu maques toute trace d'agacement. Tu continues de lui sourire.

- Tu peux me tutoyer tu sais. Je m'appelle Alyona. Et voici 'Kark !

Ce dernier fait un signe de tête comme pour corroborer tes dires. Il avance plus rapidement que vous. Il peut se montrer impatient parfois. Même si cela est rare. A mesure que vous avancez, toujours trop doucement à ton goût, une idée émerge. Elle te traverse l'esprit en l'espace d'une seconde. Et tu la trouves parfaite. Tu remets tes lunettes en place. Tout doit être dédié à la science. Tout.

- Et toi, comment t'appelles-tu ? Habites-tu ici ? Connais-tu le professeur ? Je te pose plein de questions, je suis nouvelle, je dois en apprendre plus sur cette région alors... De l'aide n'est jamais de trop !

Le piège est tendu. Il se refermera doucement. Tout doucement. Et là, tu auras gagné. Tes yeux brillent de malice. De ruse. De sadisme. Ton plan est parfait. Grande manipulatrice.

   
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Alyona et ‘Kark. Tu mémorises, l’accompagne un hochement de tête pour dire que tu as compris. Elle a l’air pleine de vie, son pas est tellement énergique alors qu’il fait si chaud, tu as presque du mal à la suivre. Alors que tu censée montrer le chemin, tu te retrouves à suivre sa cadence, ou au moins essayer. L’enthousiasme est communicatif, tu lui souris même si la gêne ne part pas tout de suite. Elle a beau dire que tu peux, tutoyer une quasi-inconnue comme ça, tu n’y arrivais pas avec tout le monde. ‘Kark te met mal à l’aise, le regard d’arcko est perçant, un peu inquiétant.

- Tu peux m’appeler Vulki. Je suis arrivée ici il y a un mois à peine, mais je connais un peu... j’ai seulement rencontré le professeur quand il m’a donné mon pokémon. Pourquoi tu veux le rencontrer ?

Elle a déjà un pokémon, donc c’est pas pour ça, il n’en donne qu’à ceux qui n’en ont pas encore. Ou seulement dans des cas très particuliers... Alyona ferait partie de ces gens-là ? Pensive, tu théorises dans ta petite tête, mais le regard pénétrant de ‘Kark t’empêche de te concentrer. Pour la route, ça va, tu connais assez pour la faire machinalement. Vous traversez une grande avenue, un endroit avec beaucoup de circulation et empruntez un chemin à travers le petit parc, de l’autre côté. Un certain nombre de personnes se sont réfugiées à l’ombre des arbres, et au bord du point d’eau, mais ce n’est pas trop suffocant encore. Tu aimerais bien faire une pause aussi, ça se ressent parce que tu ralentis le pas, Alyona l’air confuse.

- Il fait chaud aujourd’hui... on peut ralentir un peu ? J’ai du mal à suivre.

Tu lui fais un sourire désolé, t’excusant de ton manque d’énergie. Faut s’entrainer plus que ça, si tu veux partir sillonner les routes en solitaire. Ton endurance c’est comme les glaçons, ça fond au soleil. Prochaine étape, trouver un pokémon qui peut te porter quand tu es trop fatiguée pour marcher... ehehe, ça serait comme avoir Nine tout le temps avec toi ~ L’idée est séduisante, mais... ce n’est pas le genre de dresseuse que tu veux être. Pas tout de suite.

Tu prends une inspiration, profonde, longue. Tu la regardes droit dans les yeux, peut-être bien pour la première fois. Elle est mignonne, sa peau est étonnamment pâle, comme si elle sortait assez peu de chez-elle. Enfin, tu peux parler, t’es pas très colorée non plus.

- Tu as commencé quand, à être dresseuse ?... pardon si je t’ennuie avec mes questions.

Un pas en avant, deux en arrière. Mais l’intention est sincère. Tu aimerais bien la connaitre un peu mieux, en savoir un peu plus... sur elle, ce qu’elle fait ici. Pourquoi le professeur l’intéresse tant. Et puis finalement, tu rappelles qu’elle voulait justement aller au labo, et que c’est pas en trainaillant sous les arbres que vous alliez arriver plus vite. En fait, ce n’est plus très loin, une minute ou deux après la sortie du parc. Bonne nouvelle, hein ?
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Tu ralentis. Apparemment, la jeune fille a chaud. Bien. Au plus profond de toi, tu t'impatientes. Mais, tu ne laisses rien paraître. Au lieu de cela, tu te contentes de sourire poliment. 'Kark n'a pas la même subtilité que toi, en effet, il montre clairement son impatience. Tu lui lances, discrètement, un regard réprobateur. Cet idiot pourrait bien tout faire rater. Tu te concentres à nouveau sur la jeune fille, Vulki, tel est son nom. Étrange. Tu préfères largement le tien mais, cela est une autre affaire. L'air pesant n'encouragerait guère à la conversation en temps normal mais, voilà que la jeune dresseuse te pose à son tour pléthore de questions. Tu vas devoir t'y plier et y répondre, en saupoudrant tes réponses d'une once de mensonge et de manipulation. Rien de bien grave. Tu essuies la sueur de ton front qui coulait doucement. De ton index gauche, tu attrapes un mèche de tes cheveux roses et la fait tourner. Même sous ta petite robe bleue tu as chaud. Pourtant, tu as bien fait attention à ton choix vestimentaire en prenant l'un de tes accoutrements les plus légers. Rien n'y fait, la chaleur est la plus forte. Tu aurais bien aimé avoir un Carapuce - ou n'importe quel Pokémon pouvant apprendre Pistolet à O' - pour pouvoir te rafraîchir un peu. Après tout, un Vol-vie de 'Kark serait bien inutile. De plus, tu n'as encore aucun autre Pokémon. Tu devras donc survivre ainsi.

- Et bien, en voilà des questions ! J'aimerai voir le professeur pour lui poser des questions et apprendre de nombreuses choses sur lui ! Je ne suis pas vraiment dresseuse. A vrai dire... Je n'ai jamais fait un seul combat. Quel pokémon as-tu pris lors de ta visite au professeur ? Je serai curieuse de le voir.

Avec un peu de chance, cette jeune dresseuse a pris un Pokémon rare. Toute découverte est importante, il ne faut rien négliger. Tu ne saurais dire quel pokémon Vulki aurait pris. Un Pokémon mignon, peu impressionnant certainement. En effet, tu vois mal cette jeune fille avec un pokémon de type combat par exemple. En tout cas, tu évites de tirer une conclusion hâtive, cela pourrait fausser ton jugement et tes hypothèses. Tu lances un sourire avant de faire mine de repartir. En l'espace d'une seconde, tu te retrouves par terre, la tête contre le sol, la bouche pleine de poussière. Une stupide racine dépassait du sol et tu ne l'as pas vu. En cet instant, tu maudis ton enthousiasme. Tu oublies trop souvent ce qui t'entoure au profit de tes réflexions. Ce qui mène à pareille situation.

   
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Ça fait beaucoup de questions d’un coup, hein ? Un petit rire gêné s’échappe de tes lèvres, ce serait embêtant de l’embêter avec tout ça. Elle est gentille Alyona, ça donne envie d’en demander toujours un peu plus. Pas pour abuser, non, mais pour apprendre à mieux la connaître. Tu ne sais jamais quand t’arrêter. C’est vrai qu’il fait chaud, mais c’est rafraichissant de pouvoir faire une pause à l’ombre des arbres en papotant un peu. Et pas juste toute seule dans ta tête, ou avec tes pokémons. Regarde, grâce à ça, tu sais déjà qu’elle est fan du professeur... serait-elle une aspirante chercheuse aussi ? Après tout, elle ne se défini pas elle-même comme une dresseuse, alors c’est peut-être la raison.

Ça a l’air bien, comme vocation. Toi, tu as beau avoir choisi les combats, tu n’avais toujours pas affronté de véritable adversaire depuis que ton aventure avait commencé. Sur ce point-là, vous êtes pareilles. Est-ce que Statitik s’en sortirait face à un adversaire entrainé, sans doute par un dresseur bien meilleur que toi ? Ewh... probablement pas, hein ? C’est pour ça que tu dois t’entrainer plus dur. Mais si Alyona veut voir ton pokémon, ce serait avec plaisir, tu es toujours ravie de montrer ton adorable statitik à tout le monde. Ce n’est pas comme si ton instagram était inondé de photos avec vous deux... non, du tout.

Enfin, c’est ce que tu aurais fait, si la demoiselle ne s’était pas subitement étalée par terre après s’être pris les pieds dans les racines du grand arbre qui vous offrait son ombre. Sur le coup, tu ne sais pas trop comment réagir...

- Euh... ça va, rien de cassé ?

Tu t’accroupis à côté d’elle, chassant le nuage de poussière soulevé par sa chute. D’habitude, il n’y a qu’à toi que ce genre de choses arrive. Alors... hm, tu te sens un peu plus proche d’elle maintenant, dans un sens. Même si ce n’est pas très gentil de penser ainsi. Toi, tu te contentes de sourire et de lui tendre la main pour l’aider à se relever. Sa jolie robe bleue affiche un élégant dégradé de terre du plus bel effet... mais ce n’est pas grave, le plus important c’est qu’elle n’ait rien.

- Hm, tu voulais voir mon pokémon avant de... alors, voilà.

Tu tends la petite sphère devant toi, et la petite bête jaune toute mignonne en sort joyeusement. La sortie d’aujourd’hui aurait dû rester secrète, tu ne voulais pas la sortir au début, mais puisque tu faisais un détour pour accompagner Alyona, autant en profiter.

- C’est Statitik, ma partenaire. Tu peux la caresser, elle est toute douce regarde ~

C’est ton coup de foudre à toi, tu ne regrettes pas de l’avoir choisie. Pis, elle est mignonne, quoi... tout le monde est d’accord pour dire qu’elle te va bien. Aussi adorable l’une que l’autre. Ça ne fait pas de doute que vous êtes assorties. Alyona pensera surement pareil, mais ça ne te dérange pas. C’est vrai que tu aimerais bien qu’on te voit un peu plus mature, avec un pokémon imposant et classe... mais ça ne sert à rien si tu fais tâche à côté. Ne force pas les choses, prend ton temps. Après tout, tu es aimée comme tu es, non ?

En tout cas, tu étais sur ton petit nuage, et puis une bande de jeunes a déboulé dans le parc avec leur attirail, ballons de foot, enceintes et musique à fond. Le genre à s’en foutre de la tranquillité des lieux, si tu vois le genre. Il y a même un smogo qui flotte tranquillement aux côtés de l’un d’eux, celui avec un ampli sous le bras. Plus cliché tu meurs. Tu ne les aimes pas, ils approchent à peine que tu sens déjà les basses résonner sous tes pieds. Leur musique est assommante et donne mal à la tête, ils font qu’ennuyer les gens du parc. Statty n’aime pas les vibrations, tu le sais, regarde comme elle se recroqueville sur ta main.

- Viens, on y va. Le labo est plus très loin.

Tu as envie de filer, vite. Ça se sent surement un peu, ehe... tu n’as jamais été douée pour te cacher. Positive, te voilà remotivée à affronter le soleil.
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Tu te relèves péniblement. De la terre vient tâcher ta robe bleue. Au fond, tu n'en as que faire. Ce n'est qu'un vêtement, un bout de tissu remplaçable, rien de plus. Tu te relèves péniblement tandis que Vulki est proche de toi. Elle est trop tendre pour ce monde. Au plus les minutes passent en sa présence, au plus ce jugement s'ancre en toi. Elle ne survivra pas longtemps. Une telle personne est facile à manipuler. A vrai dire, tu as déjà connu un garçon tout aussi innocent et naïf qui a mal fini. A cause de toi. Tu lances un léger sourire, comme pour rassurer la jeune fille, et te redresses. Tu seras belle devant le professeur. Peu importe, en effet, voilà que ton guide vient de sortir une Pokéball et te la présentes avant d'en dévoiler le contenu. Tes yeux scintillent d'excitation. Il est jaune, petit, poilu et apparemment, ce n'est qu'un jugement de surface, une hypothèse, de type électrique. Tu remontes les lunettes sur ton nez et t'approches de cet étrange Pokémon. Une chose est sûre, ce dernier et sa dresseuse vont parfaitement ensemble. Par ailleurs, voilà que 'Kark - ton cher Arcko - se met à t'imiter puisqu'il se penche vers Statitik, puisque c'est ainsi qu'il se nomme. Quelle espèce fascinante. Vulki n'a même pas besoin de préciser que tu peux la - une femelle donc - toucher que tu t'empresses de le faire. Effectivement, ce Pokémon est doux. De plus, n'importe quel idiot naïf penserait qu'elle est mignonne. Toi, tu vois en ce Statitik beaucoup de potentiel scientifique. Malheureusement, tu n'as guère le temps de l'étudier ici. Peu à peu, des idées émergent dans ta tête. Un plan se construit. Tes yeux brillent. Un sourire intérieur se dessine. Tu sais ce que tu feras. Tu te redresses, regarde Vulki dans les yeux. Oui. Tu sais ce que tu vas...

- Les gars ! On est trop bien là ! Wsh z'avez vu les donzelles là-bas... ?

Bien évidemment. Parce que ce n'est pas marrant sinon, voilà que des garçons - bien vulgaires - viennent vous déranger. Ils sont encore assez loin mais, peu à peu, ils se rapprochent. Les idiots. Intérieurement, tu leur aurais déjà mis un coup de boule, mais tu ne peux montrer une telle violence. Il faudra donc te contenir. A la place, tu prends doucement la main de Vulki et tu l'accompagnes loin d'eux. Tu as compris qu'il fallait agir avec douceur, qu'il ne fallait pas brusquer cette jeune fille, sinon, elle t'échapperait. Elle et son Pokémon. Malheureusement pour vous, les garçons continuent à vous suivre. Ils doivent avoir dix huit ans au maximum. Ce sont juste des gamins, certes, mais des gamins qui pourraient effrayer ta petite protégée. Tiens. En voilà un moyen de se rapprocher d'elle. La protéger, rien de plus simple au monde. Tu places Vulki face à toi et la pousses par les épaules. C'est ainsi que vous sortez du parc. Derrière, les cris des garçons se font encore entendre. Néanmoins, vous creusez la distance. Tu entends des sifflements au loin. Apparemment, ils sont mécontents. Peu importe. Tu marches, ayant repris la jeune fille par la main. Il faut s'éloigner. Tu ne regardes pas devant. Puis, au détour d'une rue, un grand bâtiment vitré. Serait-ce... ?

- Tu vas bien Vulki ? Ton Pokémon aussi ? Dis... C'est bien le laboratoire ? Tu... Voudrais y entrer avec moi ? C'est un peu intimidant.

Tu feins la timidité, la peur. En effet, tu as peur qu'elle ne parte si tu entres. Elle doit rester avec toi. Tu as tout un plan. Des idées. Et un laboratoire face à toi qui te tend les bras.

   
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Ils investissent les lieux sans se soucier des gens autour, des regards ennuyés qui glissent sur leur dos sans les atteindre. D’une certaine façon, tu envies leur insolence. Pouvoir être au centre de l’attention, sans avoir la boule au ventre par peur d’être jugée. « Les gars ! On est trop bien là ! Wsh z'avez vu les donzelles là-bas... ? » Tu n’es pas effrayée de leur présence, seulement ennuyée par leur bruit et l’attitude invasive qu’ils ont envers les gens du parc. Quel genre de garçon s’intéresserait à une petite fille comme toi ? Même y penser te semble risible, après tout. Bien qu’effectivement, ils se dirigent dans votre direction...

Cependant, tu ne t’attendais pas à ce qu’Alyona prenne les devants. Elle te prend les épaules par derrière et te pousse vers la sortie, recevant à l’occasion quelques sifflements de la part du groupe d’agitateurs. Au bout d’un moment, la jeune fille te dépasse et te prend la main pour conforter l’écart. On dirait qu’ils ne vous suivent pas, mais elle continue quand même de marcher un bon moment, sans oser un regard en arrière. Se pourrait-il... qu’elle ait été plus affectée qu’elle ne le laisse apparaitre ? Tu ne saurais le dire, elle ne t’a pas adressé un mot depuis ce moment. Cela te préoccupe l’air de rien, tu es ailleurs pendant pratiquement tout le trajet... au point que tu manques de la percuter lorsqu’elle s’arrête subitement.

- Tu vas bien Vulki ? Ton Pokémon aussi ?
Tu secoues la tête, affirmative. C’est plutôt pour elle que tu t’inquiètes. Mais elle embraye déjà sur autre chose avant de te laisser le temps d’y mettre les mots.
- Dis... C'est bien le laboratoire ? Tu... Voudrais y entrer avec moi ? C'est un peu intimidant.

Brusque changement de sujet... mais oui, on dirait que vous y êtes. Statitik grimpe le long de ta tresse et siffle en approbation, elle ressemble à un accessoire posée ainsi. Elle veut que tu l’accompagnes ? Tu pensais qu’elle serait plus courageuse, mais c’est vrai qu’elle venait de te montrer un autre côté plutôt inattendu à l’instant. Et puis, rencontrer son idole, n’importe qui serait un peu anxieuse avant un tel moment.

- Je viens avec toi, si ça peut te donner du courage !

Tu inities un pas vers elle, comme si tu allais la prendre dans tes bras avant de te raviser en rougissant un peu. Tu veux être chaleureuse, l’encourager sans savoir trop où se trouvent ses limites. Tu n’es même pas si tactile que ça, ce serait osé d’agir ainsi... et maintenant, elle ne comprend sans doute pas ce que tu as essayé de faire.

- D-désolée, tu avais l’air un peu sombre depuis tout à l’heure, alors j’ai voulu... euh... oublie ça.
On entre ?


Tu soupires intérieurement, soulagée d’avoir réussi à te couvrir. Tu agis de manière tellement bizarre parfois, c’est compliqué de sauver la face. Un combat de tous les jours. Avec un peu de chance, Alyona sera trop préoccupée par sa rencontre avec le professeur pour relever tes gestes, tout se passera bien. Tu n’as qu’à suivre le mouvement et la soutenir quand elle aura besoin, tu sais faire, tu es même plutôt douée pour ça... au moins du point de vue de ta meilleure amie, mais pas sûr que ça compte vraiment, ehe.
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Elle est prévisible. Elle s'est déjà attachée à toi. Du moins, cette tentative de rapprochement physique te le laisse penser. Vulki a-t-elle tenté de te faire un câlin ? Tu n'as pas rêvé, n'est-il pas ? Très bien alors. Cette petite se débrouille encore mieux que ce que tu ne peux espérer. Le laboratoire se présente à vous. Énorme bâtisse moderne faîte de verre et de métal. Intérieurement, tu frémis d'excitation. Tu peux encore apprendre de belles choses ici. Oui, tu en es convaincue. Vulki t'aidera grandement, tout comme son Pokémon Sta... Statitik. Oui, ce doit être ce nom. Tu en es certaine. Tu esquisses un léger sourire gêné, comme si tu ne savais que penser, que faire. Alors, tu mimes un élan de courage et tu fais un léger câlin à Vulki. Ton premier câlin. Le tout premier. A vrai dire, c'est étrange cette chaleur. Enfin bon. Tu dois penser à tes recherches. A manipuler cette petite fille pour les bienfaits de la science, du progrès. Pas à penser à un câlin chaleureux, mignon et... Bref. Tu sens le lourd regard de 'Kark. Il se demande bien ce que tu fais. Jamais il ne t'a vu faire une telle chose, même pour manipuler quelqu'un. Tu desserres l'emprise et lances un autre sourire gêné. Tu t'éloignes un peu, faisant quelques pas vers le laboratoire. L'entrée est à quelques mètres. Seulement.

- Ne t'excuse pas ! Un câlin fait toujours du bien, je peux comprendre ! Bien, Vulki... Allons-y !

Un immense sourire. Un vrai sourire de joie, d'excitation, d'enthousiasme. Non, tu ne mens pas. Pas cette fois. Peut-être que Vulki le remarquera. Ou pas. Peu importe. Alors, d'un geste, tu invites ton amie - le penses-tu réellement ? - à te suivre. Dans un léger bruit, les portes s'ouvrent. Il fait frais à l'intérieur. La climatisation vous fera du bien. Tu tournes la tête vers 'Kark qui opines du chef. Alors, d'un mouvement rapide, tu le fais rentrer dans sa pokéball. Bien, il ne gênera personne ainsi. Au fond, tu te sens triste de faire une telle chose. 'Kark, c'est ton ami. Tu l'aimes bien. Tu aurais aimé qu'il soit avec toi. Mais, tu veux mettre toutes les chances de ton côté. Tu t'avances encore un peu, entrant totalement dans le bâtiment. A peine le seuil franchi, un employé se précipite à votre rencontre.

- Bonjour. Que voulez-vous ? Vous êtes chez le professeur Baobab.

- Je suis scientifique. J'aimerai lui poser quelques questions, est-ce possible ?

Je crains que non mademoiselle. Il est absent pour l'instant. Seul l'accueil du laboratoire est ouvert aujourd'hui.

Intérieurement, tu râles. Tu as fait tout ce chemin pour rien. Que de vanités. Que d'ennui. Tu en as oublié la présence de Vulki. Et tu as commis une faute. Elle sait que tu es une scientifique à présent. il faudra gommer cette erreur. Peu importe. Il ne servira à rien d'être ici, tu perdras ton temps et tu perdras le Pokémon de Vulki.

- Je comprends... Sur ces mots, bonne journée et à bientôt ! Tu viens Vulki ?

Tu n'attends aucune réponse de sa part et sort ni une ni deux du laboratoire. Tu ne peux malgré tout, retenir un soupir. Tu es déçue. Plus que tout.

- Et bien... Que faisons-nous à présent ?

   
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Eh ? Qu’est-ce qu’elle... aurait-elle lu dans ton petit jeu ? Un pas en avant. Elle étire ses bras, se laisse pencher contre toi pour t’enlacer. *pof* L’embarras passe comme une éponge humide sur le tableau de tes pensées, et tes cheveux déteignent de leurs couleurs chatoyantes sur tes joues délicates. Tu ne sais plus où te mettre, c’est trop soudain... Et cette chaleur, c’est vrai qu’elle est agréable, mais c’est pas juste le câlin tu sais. Car tu n’es pas de ces personnes qui se laissent câliner si facilement, d’habitude. Alyona... elle te sourit avec embarras, quelques rougeurs cachées sous ses lunettes. Enfin libérée de la douce étreinte, tu joues avec tes cheveux, dissimulant tes lèvres pincées derrière les mèches colorées.

Devant vous, ou plutôt derrière celle qui t’invite à la suivre, le grand bâtiment des chercheurs vous toise de toute son imposante structure. Il est intimidant, mais tu es déjà venue une fois alors ce n’est rien. Tu dois juste accompagner Alyona, rien de plus, ce n’est pas la mer à boire. Encore un peu troublée, tu lui emboites le pas en acquiesçant. Son sourire... te semble un peu plus brillant cette fois. Bizarre, non ? Les portes vitrées s’ouvrent à votre approche, vous gratifiant de la douce fraicheur d’un hall climatisé. Tu fermes les yeux un instant pour profiter de la sensation sur ta peau, essuyant machinalement la sueur perlant dans ton cou en réarrangeant tes cheveux.

Et maintenant... ? Ah, à peine à l’intérieur un employé d’accueil vient à votre rencontre et demande la raison de votre visite. Tu restes derrière ton accompagnatrice pour la laisser parler, tu ne peux pas t’empêcher de jeter des regards partout, sur le sol brillant, les murs et l’espaces aménagés pour les visiteurs. Même si c’est la deuxième fois que tu viens... Tu entends qu’Aly se présente comme une scientifique, mais que le professeur n’est pas là et donc que ça sera compliqué de le voir. C’est pas de chance, ça... tu observes la demoiselle, désolée pour elle.

- Je comprends... Sur ces mots, bonne journée et à bientôt ! Tu viens Vulki ?
- ... oui.

C’est bizarre, décidément. Elle utilise beaucoup ton prénom, ça te perturbe. Evidemment que tu la suis, tu n’étais pas dans la lune que tu saches. Enfin, ce n’est pas grave. Tu comprends qu’elle soit frustrée d’être venue pour rien, surtout après tout ce chemin. Elle sort en trombe du laboratoire, sans t’attendre, sans regarder en arrière. Ça, c’est quelque chose que tu ne peux pas arranger... même avec un câlin. Mais ce n’est pas une raison pour la laisser toute seule, pas vrai ? Tu regardes statitik, comme si elle pouvait t’apporter la réponse. Tu sais quoi faire, tu as juste besoin d’un peu de courage. Alors tu gonfles ce peu d’enthousiasme qu’il te reste et la prend par la main.

- Si ça te dit, tu peux venir avec moi voir les magasins ? Je devais aller acheter des fournitures, on peut faire un peu de lèche-vitrine en passant... *silence* ... mais je te force pas, hein ! Ça me ferait juste plaisir que tu viennes...

Bon, tu lui forces un peu la main là quand même. Ce n’est pas volontaire, c’est juste... bah, tu es comme ça. Au moins, même si ce n’est pas grand-chose, tu peux lui offrir ta compagnie. Tu ne seras pas triste si elle te rejette, ça arrive, alors... tu souris juste pour le meilleur.
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Vulki obéit sans résister. Tant mieux pour toi. Elle sera d'autant plus facile à manipuler. Un plan s'esquisse doucement dans ta tête. Tu auras besoin de l'aide de 'Kark. Alors que tu essayes d'avancer, voilà que tu sens un contact physique. Tu baisses la tête. Vulki tente de prendre ta main. Que veut-elle ? Faire les boutiques ? Pourquoi pas... Tu réfléchis un peu. Tu n'aimes pas faire les boutiques. C'est futile, inutile au possible. Enfin. Il faut savoir faire des sacrifices, n'est-ce pas ? De plus, cette petite escapade te permettra d'étudier le comportement du statitik avec sa dresseuse. Une étude à ne pas rater. Certes, cela n'égalera en rien de réelles expériences anatomiques. Néanmoins, tu fais avec ce que tu as. Alors, tu prends un léger sourire.

- Oui bien sûr ! Mais, je ne suis pas très douée en shopping tu sais. Si ce n'est que du lèche-vitrine...

Alors, tu prends les devants. A vrai dire, rester planté ici n'avancera rien. Tu marches, tenant un peu la main de Vulki. Tu as déjà vu quelques boutiques en passant, alors, tu essayes de te repérer. Heureusement pour vous, il existe des plans un peu partout. Voilà qui aidera fortement. Tu entraînes, un peu trop rapidement, au risque de te démasquer auprès de la jeune fille, cette dernière devant quelques vitrines. Tu évites les boutiques exclusives aux hommes. Tu feins l'intéressement, l'admiration, la passion. Tout cela t'ennuie à mourir. En réalité, tu as mieux à faire. Vulki est amusante. Il faut le reconnaître. Jamais dans ta petite vie tu n'as connu une personne aussi enthousiaste et timide. Un mélange bien étrange. Non, tu ne te prends pas d'affection pour elle. Ce n'est qu'une inconnue après tout. Rien de plus. Tu souris toujours un peu. Les accessoires pour Pokémons sont moches. Définitivement affreux. Pas question de rentrer dans une telle boutique. Les robes pour femmes sont déjà mieux. Mais hideuses. Pas question de franchir le seuil du magasin. Tu tires un peu Vulki. Peu à peu, ta patience est mise à rude épreuve. Tu ne tireras pas de très bonnes conclusions. Rien de concret. Rien d'intéressant. Juste une après-midi gaspillée à faire du lèche vitrine. Au détour d'une rue, tu ralentis. Tu souris un peu, feignant une gêne quelconque.

- C'est très sympathique mais... Je pense devoir rentrer. J'ai du travail qui m'attend dans mon studio et si je ne m'avance pas je vais être très vite débordée. Vulki... Comment ? Je veux dire, quel est ton nom de famille ? Si jamais je souhaite te revoir !

Tu recules d'un pas. Marquant ainsi une première distance. Tu commences même à te retourner. Prête à partir, encore un pas et tu t'en vas.

   
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Alyona se laisse embarquer pour une virée shopping, chouette ! Elle enfouit sa déception derrière un sourire, tu sens bien qu’elle se force un peu... mais ce n’est pas grave. Toi non plus, tu n’es pas douée pour faire les magasins, il n’y a pas à avoir honte. Et puis, c’est toujours amusant de faire du lèche-vitrine ensemble. Enfin... ça dépend dans quel genre de magasin, c’est vrai, et tu ne connais pas encore les gouts d’Alyona. Peut-être qu’elle n’aime pas les peluches ou les trucs mignons ? Ça serait embêtant pour devenir son amie... tu deviens pensive et sérieuse pendant que vous marchez vers la zone commerciale, mais finalement c’est elle qui t’entraine vers ses centres d’intérêt. Le moins qu’on puisse dire, c’est que vous n’avez pas du tout les mêmes gouts, mais tu t’amuses tout autant. Ça reste bref, elle se contente de rester devant les vitrines sans vouloir rentrer pour voir de plus près, mais tu la laisses faire sans poser de questions, elle a surement ses raisons. Dommage, ces cache-oreilles statitk étaient trop chous, tu aurais adoré voir la réaction de ton pokémon en les essayant.

Mais bon... tu vois bien que le temps de se séparer approche. Elle n’a pas besoin de le dire, tu le sens au fond, alors tu te contentes de sourire à l’air gêné qu’elle te fait.

- T’inquiète pas, je comprends. J’espère que tu t’es changé un peu les idées au moins.
... Ah, c’est Foèn. Vulki Foèn. N’hésite pas à m’ajouter, si jamais tu veux... enfin, parler quoi.


Elle recule déjà, s’apprête à tourner les talons. Elle doit être pressée, une scientifique est toujours débordée par son travail, sûrement. Un dernier sourire échangé, tu la regardes s’éloigner avec ta statitik encore dans tes cheveux, jusqu’à ce qu’elle disparaisse au coin de la rue. Soupir. Au moins, tu as fait ce que tu pouvais. Cette fille, Alyona... tu te demandes si tu la reverras vraiment un jour. Elle est gentille, mais tu l’as peut-être ennuyée avec ton idée de faire les boutiques... en plus, tu dois encore acheter de quoi préparer tes pâtisseries puisque tu n’as pas eu le temps de le faire pendant qu’elle t’embarquait dans la galerie.

D’ailleurs, elle s’en sortira pour rentrer chez elle ? Puisqu’elle ne connait pas bien la ville... c’était pas malin de s’enfuir en courant si c’est pour se perdre, tu songes en riant. Mais elle s’en sortira, tu en es certaine. Même quand on est perdu, on retrouve toujours le chemin de sa maison. C’est un charme de voyageur.
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