Ah, quelle belle journée ! Ethan avait passé la matinée assis derrière un bureau à étudier dans l'académie de Lumiris. Évidemment, ce fut une immense tâche pour notre petit Rooky, trop hyperactif pour rester en place plus de deux minutes ! Heureusement, le jeune blond avait la technique parfaite pour calmer les ardeurs de son compagnon poilu : les gratouilles sous le menton ! Il aimait tellement ça qu'il pouvait tomber endormi ! Bref, malgré un début de cours assez difficile, Ethan s'en sortit vivant vers dix-sept heure. Il passa rapidement chercher de quoi manger pour lui et Rooky sur le chemin avant d'entamer le retour au manoir Thetford. Bien heureusement pour lui, ses deux parents étaient partis à une sorte de convention de chercheurs ou il ne savait pas quel autre organisation de savants Pokémon. Il se changea rapidement dans des vêtements de sport et se dit qu'il était l'heure de faire un petit jogging en équipe vers Voltapolis ! Le jeune homme aimait bien cette ville et profitait souvent de son côté illuminé. Rares étaient les fois où il était vraiment entré dans la ville par contre, par soucis de timidité. Il savait que cette ville ne cessait jamais de grouiller de partout, et ça le stressait juste d'y penser donc… autant canceller le projet.
Son Rocabot tout près de lui, le jeune dresseur se mit à courir du manoir jusqu'à l'entrée de la route 5, là où il prit le temps de s'abreuver un peu avant de repartir en jogging. Rooky aboyait joyeusement et s'arrêta parfois pour sentir les quelques fleurs sur le bord de l'eau. Alors qu'Ethan tournait son regard derrière lui pour appeler Rooky, il s'emmêla les pieds et trébucha, accrochant quelqu'un au passage avec un soupir. Les aboiements de son Pokémon approchèrent de la scène et le blondinet le caressa pour le rassurer avant de regarder la personne qu'il venait d'agresser inintentionnellement. Son visage était rouge presque cramoisi et il bégaya légèrement juste en essayant de prononcer ces quelques excuses.
« Pardonnez-moi... j-je voulais appeler R-Rooky mais je me s-suis emmêlé les pieds… Je suis si maladroit ! »
La rencontre de deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques ; s'il se produit une réaction, les deux en sont transformées.
Tu avais besoin de prendre une pause. Juste une courte pause, une histoire de quelques minutes, à peine. Cela faisait maintenant plusieurs heures que tu avais les yeux rivés sur ton écran, incapable de voir la fin de ce montage. La vidéo retraçant ton arrivée à Lumiris ton déménagement donc, se promettait pourtant d’être assez simple à créer : tu avais les idées, la technique, des heures de footage à exploiter… Vraiment, les étoiles s’étaient alignées afin de simplifier au max ton existence. Sauf que voilà. Ça ne fonctionnait pas comme prévu. Choisir tes scènes avait été un véritable calvaire et, au final, peu importe le rythme que tu donnais à la vidéo, celle-ci ne te plaisait pas. À force de soupires et de marmonnements incompréhensibles, même Agony avait fini par relever la tête, curieux d’en savoir plus sur la raison de ton énervement.
Il n’en avait pas l’habitude.
D’ordinaire, tu étais toujours très calme et léger. Toujours de bonne humeur, impossible à frustrer. Mais tu n’en restais pas moins humain : il t’était impossible de garder le contrôle de tes sentiments en toutes circonstances. Si Ezy t’avait déjà comparé à un ange, tu savais que ce n’était qu’une façade… Tu étais simplement trop effacé pour te permettre d’autres réactions que la joie et l’entrain. Après tout, tu ne voulais surtout pas embêter ton entourage.
- Ok, on sort.
Tu avais annoncé votre sort d’une voix déterminée. Tu devais t’aérer l’esprit, faire autre chose, n’importe quoi, question d’y voir plus clair. Rejetant ton regard vers le mimigal étendus sur ton lit, tu lui décrochas un sourire puis réitéra :
- Ne fais pas ton farouche. J’accepte de te prendre dans mes bras si t’as pas envie de marcher ! Ça te convient ?
C’était une proposition idiote. Le pokémon était parfaitement en état de marcher et te plier à ses caprices était le meilleur moyen qui soit d’entretenir son mauvais comportement… Sauf que tu n’étais pas un modèle d’autorité. Encore heureux, tu n’avais pas d’enfants et, d’aussi loin que tu pouvais voir l’avenir, tu ne pensais pas en avoir non plus. Dans le cas contraire, tu aurais clairement été un mauvais parent. Vraiment. Ce genre de parent préférant gâter son enfant plutôt que de le voir se fâcher… Ta décision de ne pas te reproduire évitait la naissance certaine d’un enfant roi sur terre. Et ça, c’était une très bonne chose.
Malgré tout, ta concession ne suffit pas à convaincre Agony. Te relaissant tomber sur ton lit, l’araignée tenta de t’ignorer lorsque tu l’interpellas une nouvelle fois puis, voyant que tu ne lâcherais pas l’affaire, elle se laissa finalement glisser le long de ton drap afin de venir s’installer à tes pieds. Tu esquissas un sourire. Tu n’étais pas capable de définir votre lien, mais tu te plaisais à croire qu’en dépit de vos quelques différents, toi et l’araignée possédiez une… une sorte de connexion pas trop mauvaise.
Sortant enfin de l’appartement, tu te dirigeas naturellement vers la route 5 qui reliait Nemerya et Voltapolis. Tu avais besoin de te soustraire un moment aux activités de la ville et à ses lumières beaucoup trop nombreuses. Parfois, la nuit, elle te donnait mal à la tête. Doublonville n’avait jamais été un coin tranquille, mais… Ce n’était pas comparable. Voltapolis était beaucoup plus animée et jeune que ne pouvait l’être l’autre. L’adaptation était difficile. Un peu effrayante même…
Gardant un œil constant sur Agony à tes côtés, tu adaptas ta vitesse à la sienne afin d’éviter un trop grand écart entre vous deux. Néanmoins, ton court instant d'inattention te coûta cher. Avant même que tu ne t’en rendes comptes, un garçon te fonça dedans, t’obligeant à le rattraper avant qu’il ne s’effondre sur le bitume. Refermant tes bras autour de ses épaules, tu lui décrochas un sourire amusé malgré la surprise qui s’était emparée de toi. Naturellement, tu le relâchas.
- Ce n’est rien, ne vous en faites pas. Vous vous ne vous êtes pas fait mal j’espère ?
Puis te penchant légèrement, tu tendis une main au Pokémon à l’origine de cet accident.
- C’est lui, Rooky ? Il s’agit de quelle espèce ?
Tu n’étais pas un expert en pokémon. Au contraire, tes connaissances en la matière étaient plutôt limitées… Et cela ne pouvait durer.
Rencontrer quelqu'un, le rencontrer vraiment - et non simplement bavarder comme si personne ne devait mourir un jour -, est une chose infiniment rare. La substance inaltérable de l'amour est l'intelligence partagée de la vie.
Alors qu'Ethan était certain de se prendre le béton en plein visage, il fut agréablement surpris de se faire rattraper, mais encore plus gêné. En plus, Ethan semblait reconnaître les traits du visage en face de lui. Enfin, il ne les reconnaissait pas exactement à 100%, car il ne pouvait pas mettre de nom sur cette personne, mais il l'avait certainement vue quelque part. Son accent, presque pareil au sien, lui fit donc remarquer tout de suite qu'ils étaient tous les deux de Johto. Ça venait forcément de là, si ? Le mécheux replaça rapidement un de ses mèches de cheveux blond avant de se racler la gorge doucement pour répondre à la politesse du jeune homme, vraiment soulagé de ne pas être tombé sur un de ces méchants personnages.
« Je vais bien… et vous ? Pas de blessures j'espère ? »
Demanda-t-il, ses yeux devenant aussitôt aiguisé sur la recherche d'une quelconque éraflure ou blessures qu'il aurait pu laisser. Entre temps, Rocabot avait grogner en voyant la main de l'inconnu et aboya pour avertir qu'il ne voulait pas, ce qui fit soupirer Ethan. Il saisit timidement la main du jeune homme pour éviter que Rooky ne fasse un quelconque bêtise puis il la relâche doucement, tout rouge.
« C'est… un rocabot, plus communément appelé le Pokémon chiot. Un type roche. Celui-là, c'est mon meilleur ami… mais il vient d'un état sauvage difficile, donc il a beaucoup de misère avec les contacts des autres humains et... »
C'est alors que le blondinet se rendit comptee qu'il étalait sa vie devant lui alors il se frotta la nuque de manière gênée avant de rigoler un peu nerveusement.
« Je me suis laissé emporter, excusez-moi. Vous venez… de Johto, non ? V-vous avez un accent très semblable au mien donc… je me suis dit que peut-être… »
La rencontre de deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques ; s'il se produit une réaction, les deux en sont transformées.
Tu ne t’énervais pas sur les gens. Malheureusement, le contraire n’était pas aussi vrai, mais toi, tu restais toujours calme et respectueux. C’était la qualité qui te définissait, celle pour laquelle tu marquais généralement l’esprit de ceux et celles dont la route croisait la tienne. Il en fallait beaucoup pour t’énerver ou t’emporter contre quelqu’un… Était-ce seulement déjà arrivé ? Sans doute une fois, peut-être deux. Oui. Il y avait sans doute eu un moment, à l’échelle du monde, où quelqu’un avait usé ta patience jusqu’à ce que le fil de tes pensées se rompe complètement. Quelqu’un comme Ezekiel par exemple, dont la noirceur avait sans doute fini par corrompre un peu de ta clarté… Tu avais tout donné au kalosien : ta santé, ton temps, tes espoirs, ton avenir. Tu avais sacrifié une part de toi-même pour lui permettre de vivre et, au final, tu n’étais même pas certain d’avoir réussi à le mener quelque part. Depuis que son silence radio définissait le gros de votre relation, tu ne savais plus rien de lui et de sa vie. Vous étiez redevenus de parfaits inconnus alors que tu avais fondé en lui tes espoirs d’exister de par-delà la mort.
Tu avais mal. Mal de ce que vous étiez devenus, l’un loin de l’autre.
Tu t’étais penché en direction du pokémon avec l’espoir de lui indiquer que tu n’étais pas une menace, que tu ne lui ferais aucun mal. Peut-être même pour sympathiser. Tu n’étais pas très doué avec tout ce qui n’appartenait pas au règne hominal, mais tu étais malgré tout un sac infini de bonnes intentions. Tu ne ferais mal de mal à un être vivant, quelle que soit son espèce ou sa place dans la hiérarchie animale. C’était ce que tu étais parvenu à te prouver en allant au refuge porter le poichigeon que tu avais retrouvé, blessé sur le bitume recouvrant l’entrée de l’hôpital. Tu aimais la vie, qu’elle que soit son origine ou son « importance ».
Malheureusement, la petite boule de poils brune ne semblait pas partager ton avis. Tu avais à peine pris l’initiative de faire connaissance que ton geste, pourtant inoffensif, fût accueilli d’un grondement mécontent. Surpris, tu décrochas un regard d’incompréhension au quadrupède puis tu esquissas un sourire gêné avant de rigoler légèrement. Après tout ce temps, le rejet, même s’il manquait de formes, ne t’embarrassais plus vraiment. Tu avais connu pire, bien pire, qu’un simple aboiement de mécontentement. Aussi, quand l’inconnu attrapa ta main pour l’éloigner de son Pokémon, tu te contentas d’acquiescer en silence sans t’y opposer.
- Un rocabot…
Murmuras-tu. Évidemment, tu ne connaissais pas. Mais la description complète d’Ethan te permi d’enregistrer l’information dans un coin de ta tête, convaincu qu’elle te serait nécessairement utile tôt ou tard.
- Je comprends parfaitement. Pardonnez mon comportement dans ce cas, je ne voulais pas l’indisposer de quelle que manière que ce soit.
Et c’était vrai. Loin de toi l’idée de vouloir volontairement mettre un pokémon dans une situation déplaisante… Après tout, tu n’aimerais pas que l’on indispose Agony alors de quel droit te permettais-tu d’en faire autant ? Jetant un œil à tes pieds, tu soulignas la présence toujours docile de celle-ci puis tu ramenas ton regard vers l’inconnu.
Normalement, la conversation aurait dû se terminer ici. Vous n’étiez que de purs étrangers que le destin avait décidé de frapper, mais vous n’aviez normalement rien de plus à partager que quelques formalités de bases. Sauf que ton vis-à-vis ne semblait pas de cet avis. Balbutiant tout d’abord quelques excuses qui t’auraient normalement fait friser les oreilles, il enchaîna aussitôt avec une question qui retint ton attention. Amusé, tu t’empressas d’acquiescer.
- Vous avez l’oreille ! Oui, je suis bien originaire de Johto. Je viens tout juste de quitter la région pour m’installer à Lumiris… J’imagine que je ne me suis pas encore habitué au dialecte local.
Y parviendrais-tu un jour ou l’autre.? Au fond de toi, tu restais un johtoien. Peu importe où tu te trouvais sur le globe, ton cœur et tes origines restaient là-bas. Lumiris était une adorable région, mais ce n’était pas chez toi. Tu ne serais jamais l’un des leurs. C’était peine perdue.
- Je m’appelle Izaiah Lux Silvēvsteiń, est-ce que cela vous embête si je vous tutoie ? Je n’ai pas vraiment l’habitude.
Tu ne vouvoyais jamais. Sans doute était-ce parce que tu avais grandi dans un milieu très fermé et, qu’à terme, les adultes qui constituaient ton quotidien étaient devenus de véritables amis. Difficile à dire. Tout ce que tu savais, c’était que ton choix n’était pas le résultat d’un manque d’éducation et qu’il ne te définissait pas en tant qu’être impoli.
C’était seulement… Comme ça. Voilà tout. Tu t’adaptais assez bien aux préférences de tous et chacun, mais une part de toi déplorait l’utilisation d’un pronom aussi froid et distant.
MODÉRATION:
Bonjour, j'aimerais bien une apparition s'il-vous-plait
Rencontrer quelqu'un, le rencontrer vraiment - et non simplement bavarder comme si personne ne devait mourir un jour -, est une chose infiniment rare. La substance inaltérable de l'amour est l'intelligence partagée de la vie.
Ethan passe un regard désapprobateur sur Rocabot, qui grognait toujours un peu. Le mécheux se racla la gorge pour attirer l'attention de son Pokémon, ce qui marcha. En voyant l'air mécontent de son dresseur, le jeune chiot devint silencieux et resta assis en face de l'inconnu, le fixant d'un air douteux. C'était bien malgré lui, après tout… il avait juste de la difficulté à faire confiance aux inconnus. Néanmoins, Ethan fut heureux que le jeune homme face à lui ne retente pas de caresser Rooky. Il semblait même… comprendre la situation, ce qui soulageait encore plus le Thetford.
À l'entente des excuses du jeune homme, le blond secoua la tête et regarda sa tresse un instant avant de répondre. Il ne voulait pas que cet inconnu se tienne responsable pour l'attitude de Rooky.
« Ne vous excusez pas… ce n'est pas votre faute, Rooky est juste très méfiant. »
Le jeune blond sourit timidement avant de prendre Rooky dans ses bras, le petit chiot se mettant à frotter son cou contre celui d'Ethan, ce qui le fit rire et un peu couiner de douleur. Il caressa doucement derrière les oreilles du chiot avant de pencher le regard sur le Pokémon entre les jambes de l'inconnu et sourit tendrement. Il n'était pas fan des araignées et des Pokémon insecte en général, mais bon… ça restait une créature assez mignonne.
Suite aux nouvelles paroles qu'Ethan entendit, il sourit doucement avant de se faire lécher par Rooky de partout sur les doigts, ce qui le fait rire à nouveau, l'empêchant de répondre tout de suite. Dès qu'il est libéré de sa prison de bisous et de câlin, le blond secoue la tête et répond enfin, content de croiser un autre Johtoien. D'autant plus que… le nom d'Izaiah n'était pa inconnu au mécheux.
« T'inquiète… Ça fait 5 ans que je suis ici et je n'ai jamais eu l'accent. Je m'appelle Ethan Thetford. Étrangement… ton nom me dit quelque chose… mais je n'arrive pas à savoir quoi ! »
La rencontre de deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques ; s'il se produit une réaction, les deux en sont transformées.
Tu culpabilisais souvent pour des actes dont tu n’étais pas responsable. Un peu comme si, au regard de toi-même, tu avais le profil du coupable idéal. Que tes gestes soient bienveillants, doux ou remplis de bonnes intentions ni changeait rien : si les choses tournaient mal, c’était forcément ta faute. Alors forcément. Si tu te fais grogner dessus, c’est que tu as commis une erreur, quelle qu’elle soit. Acquiesçant sans grande conviction aux propos d’Ethan, tu poses tes prunelles azurées sur le rocabot. Est-ce qu’il y avait quelque chose dans son attitude, dans sa posture ou dans son regard qui aurait pu t’avertir d’un accueil hostile ? Difficile à dire. Tu ne comprenais rien aux pokémons. Toi et eux, vous n’aviez pas ce genre de lien. Vous n’étiez pas proches, vous n’aviez pas grandis ensemble. Tes parents préféraient te traiter comme un mourant, comme un enfant fragile. Les deux ne faisaient pas bons ménages. Il n’y avait qu’Agony et les autres. Mais ce n’était définitivement pas assez. Pas assez pour que tu prétendes être l’homme qui parle à l’oreille des pokémons. Oh ça non.
En revanche, la relation qui semble lier le dresseur à la bête te rassure. Au fond, les pokémons ne sont pas plus complexes que les humains. Pour quelque raison que ce soit, certains sont farouches et d’autres pas. Il leur faut seulement trouver quelqu’un en qui ils ont confiance.
Soudainement curieux, tu reposes une nouvelle fois ton regard sur le mimigal. Et pour lui ? Es-tu cette personne ? Tu n’as jamais pris le temps de l’en questionner, de t’en acquérir auprès de lui. Assumais-tu que votre relation était parfaite, inébranlable ? Ou bien craignais-tu d’en apprendre la vérité ? Soupirant, tu te penches à sa hauteur afin de déposer tes doigts sur le haut de son crâne. Agony n’était pas ton pokémon, mais celui d’Ezekiel. Le lien unique censé lier la bête à son dresseur n’était pas censé vous concerner. Toi tu ne l’avais jamais demandé. Lui non plus. Et pourtant, vous étiez-là. Vous étiez devenus un tout, poussés par la force des choses, par un destin que vous n’aviez pas choisi.
Mais qu’importe, ce n’était pas le moment de penser à cela. Soucieux de ne pas attirer les questionnements, tu redresses ta tête en direction d’Ethan afin d’admirer en silence le lien qui les unis. C’est un joli lien. Certainement le genre de lien que tu aurais aimé connaître avec un pokémon.
- J’imagine que certaines choses ne changent pas…
Tu ne considérais pas avoir d’accent. Mais c’était sans doute toi le problème. Les dialectes, les accents, toussa : ce n’était pas ta tasse de thé.
Mais c’était quoi ta tasse de thé ? Les mourants ?
- Ah bon ? Ce n’est pourtant pas un nom très commun.
Aucun risque qu’Izaiah Lux Silvēsteiń soit l’objet d’une méprise abjecte. Pas avec un nom comme le tien. Pas avec ce patronyme à dormir debout. Ah ça non, aucun risque.
- J’ai grandi à Doublonville, est-ce que cela te dit quelque chose ?
Pas le nom de la ville bien sûr. Quiconque ayant habité à Johto plus de deux semaines connaissait la grande métropole. Tu tâtais simplement le terrain, cherchant à donner à Ethan la chance de mettre un peu d’ordre dans ses pensées. De cette manière, qui sait, peut-être allait-il remettre le doigt sur le bon souvenir. Celui qui vous liait peut-être sans que tu ne le saches ? Intrigué, tu penches légèrement la tête avant de passer ta langue sur tes lèvres afin de les humidifier.
- À tout hasard, ta famille est-elle affiliée de près ou de loin à l’hôpital ?
Parce que lorsqu’il était question de l’hôpital, tu devenais une véritable rockstar. Tu avais tant hanté les couloirs de cet établissement que tout le personnel médical te connaissait comme le fond de leur poche. Alors qui sait… Peut-être ?
MODÉRATION:
Yes I do. Je demande une relance !
Rencontrer quelqu'un, le rencontrer vraiment - et non simplement bavarder comme si personne ne devait mourir un jour -, est une chose infiniment rare. La substance inaltérable de l'amour est l'intelligence partagée de la vie.
Rooky haleta doucement avant de regarder à nouveau vers Izaiah, un peu moins méfiant. Le chiot n'était pas habitué de voir son dresseur avoir une quelconque forme de dialogue avec un inconnu, donc il se disait que la méfiance n'était peut-être pas la meilleure réaction à avoir face au nouveau jeune homme. Soudainement intrigué, Rooky se laissa doucement tomber au sol et vint curieusement renifler en direction du nouveau. Puis vint ensuite le reniflage du Pokémon, ce qui fit rougir Ethan qui le fit reculer doucement.
Il vint ensuite se concentrer sur la conversation, Rocabot continuant son exploration des nouveaux. Il ne semblait pas avoir rien à signaler et commençait à secouer la queue de façon excitée. Ethan poussa un petit rire avant de secouer la tête, jetant un regard au petit Flamiaou égaré.
« Qui ne connaît pas Doublonville… Je suis né à Isiria, mais nous avions déménagé à Mauville assez rapidement… Donnes moi quelques secondes... »
Le mécheux fouille rapidement dans sa bourse avant de partir vers le Flamiaou et de lui lancer une baie maron afin qu'il puisse se réveiller un peu et pour lui remonter le moral. Il revint ensuite rapidement en direction du jeune homme afin de poursuivre la discussion. Un éclair de génie le frappa soudain. Une chance que Flamiaou était intervenu !
« Mais oui ! L'hôpital de Doublonville ! Je te reconnais ! »
FLASHBACK
Ethan avait à peine quatre ans. Son père revenait d'une longue journée de travail à Doublonville, l'air troublé. Un collègue lui avait raconté l'histoire d'un jeune homme très malade et alité à l'hôpital pour un bon moment. Touchée par cette histoire, la mère d'Ethan avait rempli un panier de nourriture et articles pour soutenir la famille, emmenant Ethan avec lui pour qu'ils puissent rejoindre la grande ville de Johto. Rapidement, ils avaient rejoint l'hôpital et Ethan était parti rencontrer cet enfant. Il l'avait regarder pendant un instant avant de lui sourire et de commencer à jouer avec quelques peluches Marill et Pikachu. Il avait d'ailleurs donné cette peluche à l'enfant avant de partir. Ils avaient rit beaucoup mais le plaisir avait peu duré. Et Ethan n'avait jamais eu la chance de revoir cet ami qu'il venait de se faire.
BACK TO NORMAL
« Te… souviens-tu d'une peluche Marill… de ton enfance ? Par pur… eum… hasard..? »
Vous remarquez pleins de petites pousses bouger au travers des hautes herbes. Ces petites pousses qui bougent sont un groupe de Rozbouton qui jouent à cache-cache !
Que vas-tu faire ?
Maitre du jeu
PNJ
Messages : 12267 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 0 Stardust : 36558 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Identité du dresseur
Messages : 12267 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 0 Stardust : 36558 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
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Messages : 12267 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 0 Stardust : 36558 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
La rencontre de deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques ; s'il se produit une réaction, les deux en sont transformées.
Un peu timidement, tu esquisses un sourire. Le rocabot semblait s’être calmé un brin, c’était tout à ton avantage. Avais-tu enfin réalisé quelque chose de positif qui n’incluait aucun autre être humain que toi-même ? Oui. Et c’était assez exceptionnel pour que tu le mettes en surbrillance : tu avais réussi quelque chose. Un contact, une approche ou qu’importe, avec un Pokémon. C’était incroyable.
Tu. Étais. Fier. De. Toi.
Et c’était ridicule. Ce n’est que lorsque le jeune homme indique être originaire de Mauville que ton sourire perd en importance. Tu ne vois pas. Tu ne vois pas d’où vos chemins ont pu se croiser. Johto, c’est grand. Bien plus grand qu’une simple ville, qu’un simple hôpital. Et s’il se méprenait tout simplement ? Ce n’est pas à exclure. Après tout, il ne serait ni le premier ni le dernier. On voyait souvent en toi un frère, un ami voire même un amoureux… Mais ce n’était pas vraiment le même genre de contexte. Ethan avait toute sa tête. Ethan n’avait pas tenté de mettre fin à ses jours. Enfin, pas aux dernières nouvelles.
Aussi, tu prends le temps de bien y penser lorsque le jeune homme s’éloigne de toi pour se diriger vers un pokémon -encore une espèce inconnue !- non loin de vous. Baissant ton regard vers Agony, tu hausses doucement les épaules. Lui non plus ne sait pas. Mais lui ne peut pas savoir. Si tu avais connu Ethan dans les trois dernières années, tu le saurais. Tu n’étais pas une mémoire incroyable, mais les visages… Les visages te marquaient. Les émotions dans le regard des gens. Tu n’oubliais jamais. C’était ce qui les rendait si vivant après tout… Si humains.
Lorsqu’il retient, tu perds un peu de ton sourire. Peluche Marill ? Tes parents n’avaient jamais été de grands adeptes de peluches. Elles prenaient régulièrement la poussière et contenaient les germes comme de véritables pièges à mouche… Ça ne leur plaisait pas. Pour ta santé. Toujours cette fichue santé.
- Non pardon, je n’ai aucun souvenir d’une peluche Marill. Je ne pense pas avoir déjà possédé quelque chose du genre…
Saurais-tu dire ce qu’est un Marill ? C’était un pokémon, ça tu l’avais compris !, mais impossible de savoir à quoi il ressemblait. Un peu de culture générale ne te ferait pas de mal. Malheureusement, c’est à ce moment que tu sens Agony se frotter légèrement contre ta jambe. Un signe de son impatience. Votre petit tête-à-tête avait assez duré à son goût. Il était temps de partir. Poli, tu t’inclines légèrement. Oui. Vraiment. Tu avais l’habitude d’être confondu avec quelqu’un d’autre.
Ça ne te dérangeait plus du tout. N’est-ce pas ? Bon sang, à quel point étais-tu quelconque ?
- Pardonne-moi, je crois qu’Agony commence à s’impatienter… Je dois y aller.
Confiant, tu recules de quelques pas, prêt à tourner les talons.
- Heureux d’avoir fait ta connaissance Ethan ! À une prochaine fois peut-être.
Lances-tu en tournant finalement les talons, le pied léger. Sans s’y faire prier, Agony t’emboite alors le pas. Encore heureux. Après tout, c’est son caprice. Pas le tiens.
MODÉRATION:
J'ai rien à rajouter, finalement ma team changé donc j'ai plus besoin d'apparitions ici !
Thx Ethan pour le RP!
Rencontrer quelqu'un, le rencontrer vraiment - et non simplement bavarder comme si personne ne devait mourir un jour -, est une chose infiniment rare. La substance inaltérable de l'amour est l'intelligence partagée de la vie.