L’hiver a fait son bout de chemin, parmi les flocons et les vents frais qui sillonnent les plaines. En cette période de l'année, la neige commence tout doucement à tirer sa révérence, les gens rangent leurs doudounes pour des vestes un peu plus confortables et surtout, restent chez eux pendant au moins trois semaines, sauf pour sortir voir un concours pokemon !
C'est d'ailleurs dans une ambiance différente de l'accoutumée, de rideaux d’une couleur plus pastel que les flashy estivales, que les deux champions coordinateurs font leur entrée en scène !
"Ta-daa ! Bienvenue à tous pour ce nouveau concours de Coordination ! Je suis Hélios ! ♪♫" dis-alors Luna, habillée en son comparse. "Et moi Luna. Et nous sommes ravis de vous accueillir ici ce soir !" fit alors de même Hélios, déguisé en Luna.
Pour cette fois-ci, c'est le cross-dressing qui est à l'honneur pour nos deux amoureux ! Ce n'est pas vraiment très printanier mais l'important est surtout de s'amuser, n'est ce pas ?
En parlant d'amusement, voilà que les coordinateurs vont faire leurs entrées sur scène. Et quelle entrée ! Le public est déjà impatient de rencontrer les héros du jour et de se laisser bercer par leurs performances !
"Wowowo ! Calmez-vous, ils ne se sont même pas encore monter sur la scène ! Ha, voilà. Je vous demande maintenant un tonnerre d'applaudissement pour nos deux concurrents ! Présentez-vous donc, faites rêver vos fans ! ♪♫"
Les projecteurs se focalisent alors sur les trois grandes stars de ce show. Les effets sont prêts, la musique est lancée. C'est à vous maintenant, bon courage !
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Voilà le lancement du concours. L'ordre de passage sera : Vai’iata puis Izaiah ! Il n'y a aucune limite de lignes imposée. Faites preuves d'imagination, et n'oubliez pas de vous amuser ! Vos prochains posts correspondront à votre entrée en scène, la première épreuve commencera une fois que chacun ce sera présenter, n'oubliez pas de faire votre demande de modération après ça ! Pour toute question, contactez Kei !
Vai’ata était une habituée des scènes, habituée des foules, habituée des spectacles et de la célébrité. Elle n’était absolument pas intimidée ni même impressionnée ; exaltée, par contre, elle l’était, et à fond. L’insulaire en était à son troisième café (elle n’aimait pas le café) et son cinquième chignon (la moindre mèche qui s’en échappait l’agaçait, et en même temps, elle préférait les chignons relâchés que les chignons serrés, alors nécessairement, pleins de mèches s’échappaient, et elle ne remédiait toujours pas au problème) ; elle tournait en rond et s’arrêtait subitement pour venir chouchouter ses deux alliés pour l’événement : Moana et Arion. Ni l’un ni l’autres n’étaient réellement prêts ni ne comprenaient parfaitement bien la situation, mais Moana était heureuse d’être aux côtés de sa dresseuse, et Arion passait son temps à faire des maneflip (ou hairflip version crinière) en s’admirant dans une glace posée dans leur loge. Il semblait s’éclater à observer sa crinière s’illuminer toutes les dix secondes, et l’insulaire ignorait s’il se trouvait fantastique ou si c’était juste l’éclate d’une vie. Arion demeurait encore, sur de nombreux points, un mystère. Son ancienne dresseuse était partie après avoir confié le poney à Vai’ata, et elle essayait tant bien que mal de tisser un lien avec lui. Mais le fait étant qu’il était plus facile de se lier à Freyja qu’à Arion. La petite croquine s’était rapidement entichée de sa nouvelle dresseuse (qui agissait clairement en maman), et passait son temps à se dandiner dans son appartement et jouer avec les autres pokémons (comme Hel ou Esus) ou, souvent, à venir se coller à sa jambe en attendant (jamais bien longtemps) qu’elle ne lui offre toute son attention. Arion, lui, vivait sa vie. Un peu comme Ullin ; ils étaient deux esprits libres et nobles (quoique Arion était surtout fabulous) et pouvaient vivre leur vie en calculant tout juste celle de la propriétaire des lieux. A la limite, Ullin était plus possessif et foncièrement attaché à sa dresseuse ; Arion semblait réellement n’en avoir que peu de chose à carrer. Ce qui était aussi triste que problématique. Alors pourquoi l’embarquer pour son premier concours, plutôt que de tabler sur des pokémons parfaitement obéissants et visiblement attachés à elle ? Parce que (il était shiny) elle voulait tisser un lien avec lui et, en cela, se créer des souvenirs communs ensemble. Il avait globalement écouté pendant leurs entraînements, alors elle espérait que cela se déroule convenablement malgré tout. A l’inverse, Moana n’était encore que son bébé qui avait grandi trop vite mais faisait tout pour coller à ses attentes. Elle espérait surtout que l’oratoria ne s’amuse pendant cet événement -leur premier pas vers une potentielle nouvelle voie. Vai’ata voulait vivre de sa passion aux côtés de ses pokémons, mais elle n’était pas encore certaine du commun. Elle méditait bien à cette histoire de dômes et de concours, mais elle pourrait tout aussi bien faire des concerts avec ses pokémons. Elle explorait encore des pistes. Et quand Vai’ata Ehu-kai explorait des pistes, elle ne le faisait pas à moitié. Elle n’était peut-être pas totalement prête, mais elle avait décidé de se jeter à l’eau en rencontrant Izaiah, son adversaire du jour. Moins à l’aise, moins habitué aux projecteurs, plus banal peut-être ; mais il avait cette lueur dans le regard, cette passion et surtout, ce culot -il avait quand même participé aux miss, il fallait une certaine assurance pour faire fi des codes sociaux et de la sexualisation de chacun. Tout ça l’avait inspirée, et elle avait souhaité se mesurer à lui -qu’elle ne regardait pas de haut, considérait aujourd’hui comme son égal. Il avait derrière lui des années derrière -et devant- une caméra, il n’était pas à prendre à la légère. Elle voulait se nourrir de sa vision, se confronter à un regard si différent du sien et de ceux de son milieu professionnel, le voir à l’œuvre et se voir à l’œuvre également. Alors elle l’avait abordé et ils en étaient là. Les champions chauffaient la foule en délire, et les challengers se chauffaient tous seuls dans leurs loges respectives. Puis un signal, Vai’ata sortit sûre d’elle de la petite pièce et rejoignit les coulisses, prête à entrer sur scène la première. » Présentez-vous donc, faites rêver vos fans ! ♪♫ Vai’ata ne se ferait pas prier. La lumière baissa peu à peu, les projecteurs envoyèrent des faisceaux colorés tandis que des bulles se déversaient sur le public, en provenance de la scène. Une lumière diffuse enveloppa alors l’oratoria qui en était à l’origine, seule, au centre de la scène. Quelques notes de piano résonnèrent, l’oratoria continuant innocemment de faire ses bulles, comme l’enfant qu’elle demeurait être malgré son évolution, s’émerveillant des lueurs qui volaient entre les têtes des gens, éclatant entre leurs doigts, sur leurs crânes, entre leurs rires. Puis la musique sembla s’exciter un instant, tandis que, subitement, déboulaient sur scène un ponyta de Galar (radioactif) de la gauche de la diva, et Vai’ata de sa droite. Elle était dans une magnifique robe blanche, courte et assez simple, qui remontait jusqu’au cou dans son dos, mais plongeait en V vers sa poitrine. Elle avait les épaules dénudées et des escarpins blancs également, le tout tranchant avec son teint caramel. Pour autant, elle n’était nullement limitée dans ses mouvements, la robe étant ouvertes sur le côté et donnait sur un body de gymnastique, blanc également. Elle avait même, pour l’occasion, un rouge à lèvre et une manucure azurs, ainsi que des mèches brunes et bleues également. Un peu de fantaisie, ça ne faisait jamais de mal. Arion et Vai’ata arrivèrent tous deux sur les chapeaux de roues, Arion en faisant visiblement fi de la gravité, Vai’ata en enchaînant les figures avant d’atterrir genoux à terre, aux côtés de son oratoria (qui continuait joyeusement de faire ses bulles). Arion se permit même le luxe de faire un tour supplémentaire de la scène, revenant en spiral vers ses deux acolytes, tandis que sa crinière se mettait à briller sous l’excitation. Arrivé à son tour, il hennit et se cambra. Quand ses quatre sabots eurent enfin touchés le sol et que Vai’ata, tout en même temps, se redressait en tendant la main gauche à son oratoria, la lumière se fit plus forte progressivement. Ce n’était qu’une entrée en matière, et elle l’avait préférée courte pour cette première fois. Elle aurait le loisir d’en montrer plus par la suite. » Mesdames, messieurs, enchantée ! Certains d’entre vous, elle se fendit d’un clin d’œil, beaucoup j’espère, me connaissent ! Et si ce n’est pas encore le cas, ne vous inquiétez pas, ça va vite changer. Des rires dans la salle, exaltés, sans doute principalement en provenance de ses fans, fusèrent. » Je suis Vai’ata Ehu-kai ! Aujourd’hui, mes pokémons et moi, ainsi que mon adversaire du jour, nous démènerons pour vous offrir le meilleur divertissement possible, dans ce merveilleux dôme ! Merci à Luna et Hélios, d’ailleurs ! Nouveau clin d’œil et nouvelle hystérie. C’était aussi pour ces moments que Vai’ata aimait sa célébrité ; elle aimait qu’on s’exulte devant elle, grâce à elle -elle aimait provoquer la joie chez les autres, mais aussi qu’on l’aime. C’était indéniable. (Mais combien, dans cette foule, se raccrochait à la star qui avait montré la voie vers les étoiles, combien s’étaient raccrochés à leurs rêves, comme elle, elle l’avait fait ? Parce qu’elle, elle l’avait fait, et que ça avait payé ? Elle espérait qu’ils étaient nombreux, les rêveurs ; car elle les aimait à l’infini) A mes côtés, Moana et Arion, qui, je l’espère, sauront vous transporter. Alors, on y va ? Dernier sourire, haussement de sourcils suggestifs, affirmations hurlées dans l’assemblée et, déjà, Vai’ata se fendait d’une révérence avant de s’écarter pour accueillir Izaiah. Elle avait hâte de le voir enfoncer le clou ; elle était certaine que, même s’il venait à se montrer maladroit, il allait gagner des fans avec sa bonne bouille et sa bienveillance évidente. Elle était vraiment curieuse de voir ça.
- Ça n’arrivera pas, Agape… Pas la peine d’insister : il n’y aura ni paillettes, ni explosion, ni fumée.
Depuis cinq minutes, le spectre redoublait d’imagination pour te faire comprendre l’essentiel de ses idées rocambolesques et… Aucune d’entre elles ne te plaisait vraiment. Tu n’avais pas l’intention de monter sur scène en leur mettant à tous de la poudre aux yeux. Déjà parce que, de base, tu étais beaucoup trop sobre pour te permettre ce genre de fantaisie et, deuxio, parce que c’était là un excellent plan pour te ridiculiser. Miss Lumiris avait été un excellent exemple de désastre et tu ne souhaitais pas remarcher sur les traces de l’événement. Si tu pouvais faire mieux, alors tu ne te priverais pas. L’expérience t’avait permis de te faire remarquer et de tomber dans l’œil de quelques curieux en droit d’apprécier ton audace, mais ce n’était pas une raison pour en faire une marque de fabrique. Maintenant que tu avais prouvé que tu étais capable d’être drôle (Surprenant), tu devais prouver que tu n’étais pas qu’un bouffon destiné à amuser la galerie et tirant l’essentiel de sa réussite de son idiotie. Si tu devais devenir un… artiste, tu voulais y parvenir en montrant au monde que tu possédais le talent pour y parvenir plutôt qu’une bonne étoile pour te couvrir. Tu ne comptais pas laisser Miss Lumiris dévorer ta dignité et tes mérites. Tu comptais en faire un tremplin, pas une prison.
T’étirant imperceptiblement, tu roules les épaules quelques secondes puis tu prends une grande inspiration. Les choses s’étaient succédé les unes aux autres sans te donner le temps réagir ou d’apprécier le tournant que venait de prendre ta vie… Peu après Miss Lumiris, il y avait eu la rencontre avec Alaric qui t’avait pris sous son aile comme on materne un enfant qui ne connaît rien de la vie et du monde et, après lui, tu t’étais montré plus actif que jamais autant sur Pokétube qu’en tant que photographe. Tu avais grandi, Iza, mais à quel prix ? Tu te sentais épuisé. Capable de tout surmonter, mais empreint d’une grande fatigue dont tu ne voyais plus le bout. Ce mois avait été horrible. Enrichissant, mais trop demandant pour une âme aussi flemmarde que la tienne. Mais il ne fallait surtout pas lâcher. Tu devais garder la tête haute et attaquer la suite des événements, quelle qu’elle soit.
Plongé dans tes pensées, trop occupé à admirer ton reflet dans la glace, tu passes près de rater le signal t’invitant à rejoindre les coulisses. Au final, c’est Agape qui t’indique, d’un petit claquement, que quelque chose s’est produit. Papillonnant rapidement des paupières, tu te relèves brusquement en réajustant ton complet. Tu t’y sentais un peu étranger… Mais le résultat ne te déplaisait pas pour autant. Même si la tenue n’avait rien de folichon -un bête costard noir sous lequel tu avais placé une chemise rouge et une cravate-, elle mettait en valeur ton port altier et la finesse de ton corps pas-du-tout-en-forme. Peut-être que l’on te prendrait plus au sérieux que lorsque tu t’étais présenté à Miss Lumiris avec trois robes hors de prix pour seules tenues. Quel souvenir troublant.
Dans les coulisses, tu admires en silence la présentation de ton adversaire du jour et, enfin, tu percutes à quel point vous ne venez pas du même monde. Intimidé, tu dégluties maladroitement avant de jeter un œil à Agape.
- Des explosions et de la fumée hein ? Tu m’as pris pour un lutteur ?
Intrigué, le spectre tourne sur lui-même sans dire un mot. Tu soupires. Et s’il avait raison finalement ? Toi et Vai’ata n’êtes pas du même gabarit. Il y a un monde entre son besoin d’attention et ta sobriété maladive. Tu connaissais bien la jeune femme avant qu’elle te propose ce concours, mais le déni toi t’avait poussé à croire que tu aurais peut-être ta chance après tout… Quelle grossière erreur. Tu n’avais pas le temps d’improviser quoi que ce soit… Et de toute manière, avec les partenaires que tu avais aujourd’hui, tu n’avais pas envie de créer une mise en scène plus horrifique qu’impressionnante. Manquerait plus que ça tient.
Impressionné (Comment ne pas l’être ?), tu écoutes la présentation de Vai’ata d’une oreille attentive. Elle dégageait une assurance terrorisante lorsque l’on avait autant confiance en soi qu’une huitre sur le bord de l’autoroute. En d’autres circonstances, tu aurais sans doute supplié la régie de te permettre de faire demi-tour… Mais tu doutais que cela fonctionne. Il ne te restait plus qu’à assumer et qu’à garder la tête haute… Si tu parvenais à renvoyer l’illusion que tout était sous contrôle, alors peut-être qu’ils y croiraient tous. Peut-être. (Aucun risque)
S’écartant pour te laisser embarquer sur la scène, la jeune femme t’offre enfin ton heure de gloire. Si tu te permets d’hésiter une petite seconde, ton Skelénox en décide toutefois autrement et te pousse d’un geste assuré vers la scène. D’accord. Plus confiant que la peur qui gangrène ton être, tu t’avances en levant une main vers le public. Comment paraître cool et détendu lorsque l’on passe après Vai’ata Ehu-kai ? C’est impossible. Impossible. Mais il faut le faire. Alors tu avances jusqu’à sentir un courant d’air froid dans ton dos. T’arrêtant brusquement, tu fronces les sourcils avec scepticisme jusqu’à faire un bond sur toi-même… Pour mieux tomber nez à nez avec l’ombre dissipée grandissante de ton allié du jour. Te toisant de son unique œil écarlate, celle-ci te couvre de toute sa hauteur alors que ses bras tentent de t’agripper comme le ferait un esprit malin… Nullement impressionné, tu décroches un regard interrogateur à l’origine de cette ombre portée.
- Qu’est-ce que tu fous… ? On avait dit non. Pas d’explosion, pas de paillettes, pas de fumée et encore moins une ombre portée.
Soupires-tu. Mais quelle idée… ridicule. En d’autres circonstances, tu en pleurerais presque. D’une part, parce que ton pokémon spectre venait d’utiliser une attaque spectre sur ta personne et parce que, d’une autre, ce n’était pas du tout planifié comme agression… (Qu’as-tu fait contre Arceus pour mériter un tel châtiment ?) Mais au lieu de laisser les larmes recouvrir ton visage, tu marches jusqu’à Vai’ata sans même prendre le temps de vérifier son retrait,. Dans ta tête, tu tentes en vain d’oublier ce malheureux incident. Ça n’a aucune importance. C’était juste gênant. Tu détestes les choses gênantes.
- Bonjour tout le monde ! Pardonnez ce petit… imprévu. Je suis Izaiah Lux Silvērsteiń, heureux de faire votre connaissance à tous !
Souris un peu plus... Ça passe toujours mieux.
- Un grand merci à Helios et Luna de nous accueillir dans leur dôme aujourd’hui. C’est un véritable rêve qui prend vie grâce à eux !
Confies-tu. Un rêve, vraiment Iza ? T’as toujours été un mec de l’arrière-cour. Un technicien. Ni plus, ni moins.
- J’espère de tout cœur que moi, Paradox et Agape ne vous décevrons pas aujourd’hui !
Rigoles-tu avant de te retourner vers Helios et Luna. Tu es prêt pour la suite. Mais, s’il-vous-plait, faites que ça arrive VITE.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Dusk
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"E-Eh bien, il semblerait que certains soient vraiment dans l'ambiance ! C-Ca commence sur les chapeaux de roues !" dis-alors Luna. "Ne les faisons pas attendre dans ce cas-là !"
Les concurrents se retrouvent alors sur scène, fiers, après avoir fait leurs présentations. Les deux furent simples et élégantes. En tout les cas, il était le moment de présenter le début des festivités.
Avant de faire l'annonce, Hélio s'empresse de rejoindre la scène et de commencer une danse avec Luna, puis il prend la parole.
"Chers concurrents, il est temps de hausser ses épaules et se préparer mentalement ! J’espère que vous avez travaillé dur, car voici venir votre thème au choix !"
Les lumières s'accentuent alors, se concentrant sur les participants, éclairant leurs beaux visages. Le public est déjà tout excité, impatient de voir les différentes prestations !
Cette fois-ci, c'est Luna qui pris la parole.
"Je vois que vous avez tous vraiment hâte ! Et bien, sans plus attendre, on peut lancer la première épreuve ! Vous êtes les héros de ce soir, distrayez nous avec vos plus belles performances ! Mais surtout, amusez vous !"
Les lumières s'éteignent doucement, les coulisses vous sont ouvertes.. Dans quelques minutes, ça sera à vous de vous lancer. Bon courage !
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Voilà la 1ère étape du concours: le thème libre. L'ordre de passage sera : Izaiah puis Vai’ata ! Izaiah, tu as une semaine à partir de maintenant ! Il n'y a aucune limite de lignes imposée. Faites preuves d'imagination, et n'oubliez pas de vous amuser ! Vos prochains posts correspondront à votre épreuve libre, n'oubliez pas de faire votre demande de modération après ça ! Pour toute question, demandez à Kei !
Le hasard parle en même temps que se retirent Hélios et Luna : C’est toi qui commenceras. Et ça ne te plait pas, de commencer. Tu as pourtant déjà toutes tes idées… Tu sais pourquoi tu as décidé de débuter la coordination, pourquoi tu t’es laissé convaincre par Alaric même si ton audace n’est pas réellement à la hauteur de ce que tu as laissé présager pendant que tu te travestissais sur la scène de Miss Lumiris. Tu connais mieux que quiconque le message que tu as voulu transmettre, le désir que tu as couvé et l’objectif que tu as établi. Tout ça, c’est longuement réfléchi : tu n’es pas ici par hasard. Tu es ici pour te prouver, pour leur prouver.
Et tu ne comptes pas te laisser démonter par la concurrence. Même si Vai’ata en jette et qu’elle possède le triple de ton charisme, tu ne comptes pas te laisser intimider par sa notoriété et sa prestance. Tu n’es plus un gamin impressionnable. Tu es… Tu es… Bref.
Voyant Hélios et Luna se retirer, tu te fais violence pour ne pas prendre tes jambes à ton cou. Les pieds bien ancrés dans le sol, tu gardes la tête haute et le regard aussi noble que fier. Tu ne peux pas te défiler : Il faut que le spectacle commence.
Et c’est sur cette pensée que les projecteurs qui éclairaient jusqu’à présent la scène s’éteignent d’un accord commun sur ta personne. C’est comme un claquement dans l’air, l’écho des ampoules qui s'assoupissent brusquement et de la noirceur qui t’avale sans crier gare.
Au final, ce sont les premières notes de violon qui s’évanouissent dans l’air qui brisent cet instant de suspension, cette doucereuse tranquillité que seuls les battements irréguliers de ton cœur contre tes tympans venaient ruiner. Néanmoins, dans un premier temps, pendant une courte éternité, rien n’évolue. Sans la progression ininterrompue des notes de violon plaquées, on pourrait presque croire que tu t’es volatilisé, que quelque chose de grave t’est arrivé.
Il faut attendre que l’archet de l’instrument commence à vibrer contre ses cordes pour que, enfin, le projecteur juste au-dessus de toi commence progressivement à offrir un peu de sa clarté à la scène. Tu es toujours là. Immobile, on pourrait presque croire que tu n’as pas bougé d’un seul centimètre si ce n’était des gants blancs venus couvrir tes mains entre la fermeture et la réouverture des spots et le retour de cette douce lumière dans laquelle tu berces désormais. Une véritable bénédiction.
Si ton retour sur scène se fait d’abord seul, tu ne tardes toutefois pas à être rejoint. Non loin de ton corps, à quelque part dans la pénombre qui avale la majorité de l’espace, une petite flamme tantôt plus violacée, tantôt plus bleutée se forme progressivement jusqu’à atteindre la taille respectable d’une vingtaine de centimètres. Nullement surpris, tu esquisses un sourire affectueux tout en orientant légèrement ton corps dans sa direction. Tu tends une main.
Même si la flamme ne possède ni faciès, ni voix, son hésitation à te rejoindre est palpable. Elle s’agite légèrement, reste en suspension dans l’air sans oser le moindre mouvement dans ta direction… Il te faut tendre les doigts jusqu’à la frôler délicatement pour qu’elle s’abandonne enfin à ta douceur.
Plus confiante, elle vient alors se poser dans le creux de ta paume alors que tu la ramènes près de toi. Tu as sur le visage cette expression de tendresse et de nostalgie que tu abordes parfois lorsque tu poses les yeux sur quelqu’un de particulièrement important à ta vie…
Une fois près de toi, tu ramènes tes paumes l’une contre l’autre en forme de réservoir afin d’y laisser voler ta précieuse amie. Puis, doucement, la flamme s’éteint en parfaite adéquation avec l’apparition de Paradox, ton Polichombr, qui prend sa place près de toi et de ton cœur. Ses yeux se perdent dans les tiens alors que, enfonçant l’une de tes mains dans la poche de ton pantalon, tu en ressors un collier d’apparence très simple, mais sertie d’une fausse ambre assortie à la couleur de ses yeux. Demandant la permission d’un simplement mouvement de tête, tu finis par lui glisser le bijou autour du cou tout en veillant à ne pas le frôler. (Prestation ou pas, une part de toi crains toujours de toucher la structure gazeuse de ce corps mort)
L’éclat dans son regard se fait alors plus vivant que jamais alors que le spectre, convaincu de votre amitié et du lien que vous avez tissé, s’envole au-dessus de la scène pour y performer un agréable ballet aérien.
Un magnifique ballet aérien qui ne dure malheureusement qu’un temps. Au-dessus lui, le projecteur se replie jusqu’à ne laisser sur la scène qu’un filet de lumière… C’est tout juste assez pour éclairer le pokémon, trop peu pour permettre au public de te voir sur scène. Paradox est désormais seul, entouré par des ténèbres qui menacent de l’engloutir d’une seconde à l’autre. Perdant de son sourire, ton protégé se met à te chercher activement du regard. Il essaie de partir à ta recherche, de te rejoindre… Mais à chaque fois, l’obscurité lui fait office de barrières et l’empêche de s’échapper. Il n’y a que cet éclat de clarté volé pour lui permettre de survivre en ce monde.
Pour survivre sans toi. Dans l’indifférence totale, les notes de violon continuent leur valse nostalgique. Rien ne peut les arrêter.
Se recroquevillant légèrement sur lui-même, le pauvre se met en quête d’une sortie… Il attend, immobile, que quelque chose se passe lorsque, derrière lui, une ombre menaçante au visage imperceptible et brillant d’un unique oeil bleu s’étend jusqu’à le dépasser d’une quinzaine de centimètres. Semblant prendre racines dans l’obscurité, la chose semble vouloir l’engloutir, le tirer dans la noirceur qui compose son être entier. S’il met un temps à réaliser le danger qui se profile derrière lui, Paradox finit néanmoins par se détourner juste à temps pour percevoir le fantôme qui le menaçait de ses griffes acérées. Dans la panique, celui-ci fait jaillir de son corps un rayon noir qui frappe de plein fouet son ennemi… Et celui-ci se dissipe enfin. Il a vaincu.
Vaincu Si seulement il était aussi facile de vaincre ses propres démons...
Coup de tonnerre. La musique s’arrête. De l’obscurité jaillissent plusieurs faisceaux noirs en tous points semblables à celui utilisé par Paradox pour se défendre. Ceux-ci le frappent de plein fouet. La douleur le transperce de toute part, de trahi sur les traits autrefois si heureux de son visage. Haletant, faible, misérable, il se laisse flotter au-dessus du vide. Ses yeux, vides et désespérés, parcourent l’assemblée. Des spectateurs qu’il ne voit pas, un éclat de vie qu’il n’atteint pas. Désespéré, il pousse un dernier hurlement. Un grincement désespéré qui s’évanouie en même temps que la lumière. Enfin, les ténèbres l’engloutissent.
À son cou, le collier se brise et, lorsque la prestation atteint son terme, la dernière chose que l’on entend c’est le fracas amplifié de l’ambre qui se brise au sol emportant avec lui les derniers espoirs de Paradox.
C’était… magnifique. Tragique, terrible, déchirant. C’était précisément pourquoi Izaiah n’était pas un concurrent à prendre à la légère. Vai’ata pourrait être bonne perdante, face à un si beau travail (rappelons qu’en plus, c’est une première) ; elle en était pleine d’émotion. Ça faisait presque mal. Peut-être parce que ça faisait écho. Mais surtout, parce que jamais, jamais l’insulaire n’aurait soupçonné une telle prestation de la part du jeune homme. Il ressemblait à un soleil et irradiait d’espoir ; et le voilà qui mettait en scène une véritable tragédie, faite d’ombres et de cris déchirants. C’était tout à fait… inattendu. Elle allait devoir bercer dans l’inattendu également, ou elle se sentirait désavantagée, qu’importe le résultat. Baissant les yeux sur son oratoria qui continuait de faire des bulles, elle eut un doux sourire ; inattendu, ou pas. Quiconque la connaissait réellement ne serait guère surpris ; ses véritables fans, ceux qui écoutaient ses interviews et hurlaient son nom pour la personne plus que l’artiste, ceux-là seraient peut-être moins dépaysés également. Ses proches et ses fans. Pour les autres, elle était une jeune femme volubile et active. Peut-être, à son instar, Izaiah ne se bornait-il pas à la lumière qu’il dégageait. Elle qui l’avait imaginé être source d’espoir, le voilà qui en dépeignait l’exact opposé. Il montrait la vie, en quelque sorte. Certainement, beaucoup la sienne. Mais ce n’était pas le moment. Elle allait devoir monter sur scène à son tour ; le changement serait… intéressant, en termes d’ambiance.
L’obscurité régnait encore ; les souffles étaient courts, l’émotion demeurait. Et au son des premiers échos, une lumière diffuse éclaira à nouveau la scène, dans des faisceaux de rose, de turquoise et de blanc. Au centre de la scène, seule, se tenait Moana, encore, entourée de mousse ; dans son monde tout doux de bulles. Des petites, des grosses ; qui déforment les perspectives, reflètent les rayons colorés, donnent au portrait un effet presque illusoire. La voix s’élève tandis que Vai’ata apparaît dans un coin de la scène, dans une longue robe à voiles, aux couleurs d’un aurore naissant. Elle virevolte, danse entre les bulles jusqu’à arriver prêt de la petite rêveuse, puis mets un genou à terre. Autour d’elles, une brise s’élève doucement, colorée, presque lumineuse, venant brouiller encore la perception et, subitement, un poney apparaît derrière Moana. Il se met à courir autour du duo, semblant presque flotter, sa crinière illuminée. Et il accélère avec la musique, jusqu’à devenir difficilement perceptible. La vapeur s’intensifie, elle ; jusqu’à ce que la scène toute entière se brouille. La musique s’accélère, s’emballe ; un écho s’ajoute à la musique, répétant begin again ; une dernière fois, et le rythme se calme déjà. Et avec ça, la visibilité revient sur scène, Vai’ata est en train de danser plus loin sur la droite, Arion sur ses sabots avants -comme un gymnaste, ou un artiste de cirque-, tenant en équilibre sur la gauche, cette fois, de Moana. Moana qui, quant à elle, ne semble d’ailleurs absolument pas perturbée ; la voilà qui chante désormais, accompagnant la voix qui sort d’où elle sait. C’est doux et, immédiatement, Arion s’écroule, imité par Vai’ata, plongé dans un sommeil de plomb. Elle est si surprise ! Même ses bulles ne suffisent plus à la distraire. Et en même temps, tout est normal ; la voilà qui s’approche de ses comparses et les secoue de deux bonnes baffes. Elle semble s’amuser de cette situation, puis de paniquer ; la musique de nouveau s’excite. Elle chante encore, passionnément et ses deux amis se réveillent ; un instant, l’accalmie revient. Le ponyta semble s’éveiller d’un rêve agité, le voilà qui court de nouveau -à vitesse normale. Vai’ata, elle, reste auprès de Moana, éperdue. Moana qui chante cette fois pour sa dresseuse et, avec joie, voilà que cette fois, c’est de blanc que le décor se pare. La mousse autour d’eux se gèle presque et Arion, sans aucune raison, exprime une réaction positive à la situation. (Il n’aime pas spécialement la glace) il glisse et s’éloigne dans sa glissade (c’était pas prévu) un peu plus loin. Il se permet de s’exprimer négativement à nouveau (ça non plus). Alors, dans sa frustration, il tente de se relever et de courir ; mais glisse, encore une fois. Il faut à Vai’ata toute sa détermination pour ne pas éclater de rire devant l’inattendu -à la place, la voilà qui s’allonge sur le ventre, visage appuyé contre la paume de ses mains, à écouter. La musique, à nouveau, devient folle ; Vai’ata s’écroule, Moana prépare subitement un immense jet d’eau qu’elle projette vers le haut, et Arion tente de courir vers elle -en vain, il chute à nouveau. Le voilà qui glisse, tandis que Moana applaudit, heureuse des couleurs qui se reflètent entre les bulles restantes, la glace au sol et son jet d’eau. Et alors, une dernière fois, elle chante ; alors que Arion arrive enfin vers elle, pour s’écrouler à son tour de sommeil. Et doucement, la scène s’assombrit, tandis que l’on entend, au fin fond des ombres, une enfant qui s’enthousiasme. (Son monde de bulles est si doux, bien plus que la réalité.)
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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Deux performances des plus dissemblables, voilà ce à quoi le couple & leur public ont assisté. Ne vous y trompez pas, l’enthousiasme et l’admiration devant le travail était présent pour chacun de vous. Cependant, on assiste rarement à deux prestations aussi... opposées ?
Après que la scène fut été nettoyée, les deux champions, accompagnés de leur duo psychique, Gallame & Gardevoir, apparaissent en flottant au dessus de la scène. Ils descendent tranquillement, dans une valse en quatuor, jusqu’à atteindre le sol, où des micros sont teleportés dans le creux de leur main. C’est l’heure du verdict !
"Je suis si émue ! Deux candidats pleins de qualités ont posé le pied chez nous, n’est-ce pas formidable, Hélios ?" "Tu l’as dit, ma belle Luna ! Ça n’en tiendrait qu’à moi, vous seriez déjà tous deux gagnants ! Mais c’est une compétition, alors faisons notre travail ! Izaiah, pour ta composition, tu obtiens : 8.5/10 ! Tu es parti sur quelque chose d’à la fois simple & efficace, où chacun peut se reconnaître, bravo ! Maintenant, on aimerait voir un peu plus de complexité, pas seulement dans le message, mais aussi dans la composition !" "Tu trouves toujours les bons mots pour expliquer ce que tu attends des candidats ! A mon tour. Vai, tu permets que je t’appelles Vai ? T’es géniale ! Pour votre performance à vous trois, c’est un : 6.5/10 ! La joie de ton Orataria, ta bouille détendue, le côté hargneux de ton Ponyta, on avait graaaaave envie de vous rejoindre !! Malheureusement, si la simplicité est une arme efficace en concours, c’était peut-être un peu trop simple ? Tu nous as écrit un merveilleux moment de vie, je suis sur que tu peux aller plus loin que ça, courage !!"
Après les notes et remarques du couple, le public lâche une salve d’applaudissements & d’encouragements à votre égard. Il semblerait même qu’un fan de Izaiah soit présent dans la salle, se levant pour hurler : « IZAIAH ! T’ES VACHEMENT PLUS BONNE QUE LYANORA, TU MÉRITAIS L’ÉCHARPE !! »
"Langage, oups." - dit Luna en faisant un clin d’œil à sa Gardevoir. La pokemon soulève le mec dès lors pour une leçon mouvementée & aérienne dans tout le dôme, avant de le reposer à sa place. "Aller, on reprend. Très cher ?" "Tout de suite ! On passe sans attendre à la seconde épreuve : les thèmes au choix ! On vous donne des thèmes, vous en choisissez un et vous nous impressionnez !" "Quel explication claire ! Les thèmes sont : Le lion de Némée ! L’hydre de Lerne ! La biche de Cerynie ! Les oiseaux du lac Stymphale ! La ceinture d’Hippolyte ! Le jardin des Hésperides !
Vous avez compris la référence ? Oui ? Non ? On verra bien ~ Vai, tu commences dans 10 minutes, le temps de vous préparez ! Bonne chance !!"
Ah ces mots, le duo salue d’une révérence sous les applaudissements du public. Finalement, ils repartent comme ils sont apparus, vous laissant la scène. C’est votre tour !
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Pour le moment, Izaiah est en tête ! Voilà la 2eme étape du concours: le thème semi-libre. L'ordre de passage sera : Vai’ata puis Izaiah ! Vai’iata, tu as une semaine à partir de maintenant ! Vous ne pouvez pas choisir le même thème ~ Il n'y a aucune limite de lignes imposée. Faites preuves d'imagination, et n'oubliez pas de vous amuser ! Vos prochains posts correspondront à votre épreuve, n'oubliez pas de faire votre demande de modération après ça ! Pour toute question, demandez à Kei !
Ce n’était pas un mauvais score. Même si ton visage n’avait pas trahi la moindre satisfaction, tu n’en avais pas manqué pour autant à l’annonce des résultats. Seulement voilà : par respect pour ta concurrente, le rictus candide qui menaçait de s’étirer sur tes lèvres avait sévèrement été réprimé à la dernière seconde. Tu ne voulais pas paraître désagréable, tu ne voulais pas qu’elle interprète ta joie comme de la condescendance ou … pire. Parce que, quoi que l’on en dise ou que l’on en pense, Vai’ata était une adversaire qui en jetait en termes de prestance. Elle était à la fois forte et belle, connue et indéfinissable… Tu ne comprenais toujours pas la raison pour laquelle, d’entre tous les potentiels adversaires qu’elle pouvait cueillir, c’était toi qu’elle avait choisi, mais tu te promettais de lui rendre justice et de ne pas lui faire regretter son choix. Elle méritait bien ça.
Te retirant en coulisse, tu prends une grande inspiration en repensant aux différents thèmes. Dans ta tête, les idées se superposent doucement les unes aux autres… Jusqu’à ce que l’on vienne te hurler qu’il y a un changement au programme et que tu dois te présenter sur scène maintenant. Surpris, tu papillotes quelques secondes des paupières puis, dans l’étourdissement du moment, passe près de ne pas indiquer à Agape et Paradox de te suivre.
En arrivant sur scène, tu parcours silencieusement les spectateurs du regard puis tu déglutis. C’est trop soudain, trop inattendu. Mais spectacle doit être fait. Ne donne pas trop d’importance aux battements effrénés de ton cœur ou à la sensation de bile dans ta gorge : agis. Tout simplement.
Te retournant vers les coulisses, tu acquiesces enfin. C’est maintenant que tout débute. Comme au tour précédent, les projecteurs s’éteignent à l’unisson autour de toi et t’avalent aussitôt dans leur chute.
Sauf que, cette fois, il n’y a pas de longues secondes sacrifiées au silence. Il n’y a pas de questions ou de soulèvement d’incompréhension : les lumières ont tout juste le temps de mourir que les premières notes de piano résonnent brusquement entre les murs du dôme. Graves et profondes, elles en font presque trembler les fondations de l’établissement. Sous les doigts du pianiste, le grondement des blanches et des noirs s’éternise pendant quelques secondes jusqu’à ce que le son du violon, écho musical à ta prestation précédente, vienne s’ajouter à l’harmonie.
Et seulement alors, le projecteur de l’extrémité droite de la scène se permet de renaître de ses cendres afin de dévoiler le décor dans lequel les prochaines scènes prendront racines : une simple toile sur lequel est projeté l’intérieur d’une grotte ainsi que quelques pierres jonchant le sol. Et au centre de tout cela : toi. Droit et fier comme une tour de cathédrale, le regard dur et glacial comme si tu savais quel travail t’attendait en ces lieux. Relevant fièrement le menton, tu fixes alors un point quelconque dans l’obscurité à l’autre bout de la scène. Tu sais que ton choix de prestation te défavorise, que ce n’est pas le plus sécuritaire… Mais c’est celui que tu as choisi et tu es prêt à l’assumer jusqu’au bout.
- J…
Ne dit rien. Laisse la musique parler pour toi : tu n’es pas acteur. Ravalant tes paroles, tu sens alors que la musique devient un peu plus animée et, à cet instant même, un deuxième projecteur s’allume pour laisser apparaître une ombre imposante que l’angle de la lumière agrandi encore davantage. On ne voit pas son origine, mais qu’importe : elle est là et son unique œil bleu est parfaitement définissable au travers sa forme un peu moins précise.
Malgré tout, le message est clair : cette chose est l’ennemi. Il suffit de lire la colère dans son œil, de lire la menace dans sa forme sans cesse plus imposante et grandissante… Et toi, qu’es-tu à côté d’elle ? Un pauvre mec timbré qui n’a même pas de quoi se défendre. Rassurant. Malgré tout, tu finis par attraper l’une des pierres présentes sur la scène afin de la lancer en direction de la … chose.
- Regarde-moi !
Et alors, son mouvement cesse. Même si elle le ne démontre pas clairement, tu sais qu’Agape, derrière son ombre nocturne, te fixe intensément. Il attend de savoir ce que tu as à dire, ton plaidoyer : les raisons pour lesquelles tu devrais vivre.
- Tel qu’il me l’a été demandé : je vais te détruire, ici et maintenant !
Hurles-tu avec tout le… peu de talent d’acteur qu’il te reste. Soutenant sans mal l’orbe bleu au centre de ton ennemi, tu entends alors un profond grondement bestial alors que nait entre ses mains une sphère noire aux reflets violacés qu’elle jette brusquement dans ta direction. Réellement surpris, tu roules in extremis sur le côté en te réceptionnant tant bien que mal sur tes genoux. Une main sur le sol, l’autre fixant Agape avec stupéfaction, tu finis par pousser un léger ricanement rauque et étouffé. C’est quoi ce free style ?
Te relevant finalement, tu finis par saisir une nouvelle pierre entre tes doigts fins alors que ton regard fixe le monstre qui s’empresse de reprendre l’assaut de plus belle. Près de toi apparaît alors un œil unique au centre d’un important réseau de terminaisons nerveuses. Inquiet et conscient du danger, tu plonges brusquement dans sa direction afin de le fracasser avec ta pierre et, à ce moment seulement, l’ombre émet un nouveau râle de douleur qui, même s’il n’est qu’enregistré, parvient à te briser le cœur. Et pourtant, tu réalises alors que la créature est en position de faiblesse et qu’il est de ton devoir de saisir l’occasion. Courant vers elle, tu finis par jeter la pierre de toute tes forces vers ce qui semble être sa propre tête et, aussitôt, l’ombre se fait plus diffuse et fragmentée. Comme si on l’avait amputé d’une partie d’elle-même…
Croyant avoir gagné, tu laisses l’espoir se dessiner sur les traits de ton visage alors que tu déglutis légèrement. Tu es épuisé. Rien de trop surprenant : deux roulades et une course de deux mètres et demi c’est déjà trop pour ta faible constitution physique… Mais ce n’est pas plus mal : la scène n’en parait que plus réelle.
Malheureusement pour toi, tu n’es pas au bout de tes peines. Alors que tu penses être vainqueur et avoir vaincu la chose l’ombre se restructure peu à peu… Jusqu’à laisser percevoir deux têtes à la place d’une seule. Surpris, tu entrouvres légèrement les lèvres alors que ton visage se déforme dans la stupéfaction.
- C’est une blague…, murmures-tu à l’intention de toi-même.
Comme unique réponse, deux sphères en tout point semblables à la première qui fusent brusquement sur toi. Si tu parviens à éviter de justesse la première, la deuxième -néanmoins-, semble atteindre ton bras de plein fouet. La douleur, ridiculement réelle, te fait pousser un hurlement de douleur alors que tu t’écrases à genoux, tenant ton bras de ton autre main. Pétrifié par la peur, tu fixes les ombres qui s’étirent et se rétractent : le mouvement désorganisé des deux pokémons dans leur tentative pour fusionner n’en est que plus réaliste. Tu pourrais presque en sourire si on bras ne te faisait pas aussi mal : comme quoi Agony, dans l’excitation du moment, n’avait visiblement pas été en mesure de mesurer la force de son attaque.
- C’est sans espoir…
Murmures-tu en baissant la tête.
- Je vais mourir ici…
Assumes-tu, trop fier pour demander de l’aide. Plusieurs secondes s’écoulent alors pendant lesquelles le monstre se prépare à donner son dernier assaut. La préparation de ses deux dernières sphères est interminable, mais la grosseur de celle-ci est conséquente : tu vas mourir ici, maintenant. C’est le message qu’elle te passe et, considérant le manque de mesure d’Agape, tu te demandes presque si ce n’est pas vraiment ce qui t’attend. Machinalement, incapable de mettre fin à la scène, tu déglutis doucement alors tes yeux se ferment de désespoir.
Et c’est à cet instant précis, alors que ton corps s’abandonne à son sort, qu’apparaît près de toi une flamme violette. Surpris par cette émanation de chaleur, tu ouvres brusquement les yeux pour la dévisager jusqu’à ce que celle-ci s’empresse de foncer en direction de la manifestation horrifique. À sa hauteur, elle se fragmente alors en une dizaine de plus petites flammes qui l’entourent systématiquement. La chose hurle, mais rien n’arrête le feu qui la consume. Peu à peu, elle se dissipe : peu à peu, elle disparaît jusqu’à ne rien laisser derrière elle. Et ce n’est que lorsque tous disparaissent que la musique cesse enfin sa valse endiablée.
La dernière chose que l’on entend, c’est le fracas amplifié d’un objet qui tombe sur le sol : un collier, une ambre.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Dusk
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Alors que le public discute tranquillement pendant l’entracte entre les deux épreuves, en coulisse, ça s’agite. En effet, la candidate Vai’ata, qui devait entamer les festivités, n’est pas tout à fait dans son assiette. On pourrait penser au trac ou autre, mais ça ne semble pas faire ça. Bien évidemment, on va pas l’envoyer à l’abattoir but the show must go on ! Aussi, un infirmier est appelé pour Vai’ata, alors que la direction demande à Izaiah de se préparer à l’action.
C’est sur l’hydre que ce porte le choix du blond et heureusement, il est réactif. Sa performance captivante enchante le public, le subjugue & le laisse émerveillé pendant tout le long de l’échange. Une lutte, un combat bien écrit et parfaitement joué ! Encore une fois, le garçon montre qu’il est plein de talent, une future star des dômes qui naît sous nos yeux. Alors qu’il fini sous une pluie d’applaudissements, Luna apparaît sur le terrain, sans Hélios cette fois.
"Bravo Izaiah, c’etait magnifique ! Vu que ton adversaire rencontre quelques difficultés, je vais déjà passer à ton jugement bien à chaud hihi ~ ta performance mérite une note franche et haute : paillettes roses sur cacahuète, gg 9/10 ! Oui, une note presque parfaite et pour cause, une performance presque parfaite. Captivant, fluide, tu nous as fait oublié la réalité du dôme pendant quelques minutes, merci !"
Alors que le public acquiesce les mots de la championne, Hélios arrive, sortant des coulisses. Il murmure quelques mots à l’oreille de sa dulcinée et prend ensuite le micro.
"Mesdames & Messieurs, J’ai une triste nouvelle... malheureusement, du à un souci de santé, Vai’ata ne peut plus concourir et se doit de déclarer forfait ! Ainsi donc, le gagnant sans plus d’esbroufe est Izaiah ! Viens prendre ton ruban mon garçon."
D’abord surpris, le public applaudit l’entrée sur scène du blond sans modération. C’est toujours un peu triste quand un concours tourne ainsi, mais c’est aussi les règles du jeu & il faut les accepter.
"Te voilà officiellement détenteur de notre ruban, rend lui honneur dans tes prochaines performances hihi ~" "Tu as beaucoup de potentiel, il me tarde de te voir évoluer! Bonne chance pour l’avenir ! Ne soit pas timide et offre un dernier discours au public. Nous on vous laisse la, bonne soirée !" "A bientôt, on vous aime !"
A ces mots, les deux champions te laissent seuls sur scène, avec le public accroché à tes lèvres ! C’est ton tour de conclure ~
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Izaiah remporte ce concours par forfait! Tu remportes le ruban, à ajouter à ta T-card. Ainsi que la somme de 200p$ à exiger en moderation ~
Vai’ata, ayant abandonné, tu ne remportes malheureusement pas le demi-ruban. Mais tu repars quand même avec 65p$, la somme équivalent à ta note pour la première épreuve !
Le goût de la victoire ne t’avait jamais semblé aussi fade et inintéressant. Lorsque Hélios te déclare grand gagnant de cet affrontement, tu ne peux réprimer l’indignation qui fait doucement son nid dans ta poitrine. Une moue désemparée au visage, tu te pinces les lèvres de toutes tes forces alors que l’information parvient à se frayer un chemin dans ton esprit : Vai’ata est partie. Cette victoire – ta victoire – ne saurait être plus volée et… Et, forcément, une part de toi ne parvient pas à l’accepter. Baissant légèrement les yeux, tu ravales ta salade – et la déception avec – lorsque le blond te rappelle sur scène pour venir récupérer ton ruban.
Bien sûr, 9/10 c’est bien. C’est vraiment très bien même… Et les compliments aussi, ils sont bien. Mais y a tellement plus que ça : y a la sensation du devoir inaccompli. Tu te détestes de voir les choses sous cet angle, mais c’est plus fort. Tu ne te sens ni meilleur, ni pire coordinateur qu’à ton entrée. Te sens-tu seulement coordinateur, justement ? Selon les dires du couple, tu as du potentiel. Beaucoup de potentiel même.
Mais. Dans ta tête, c’est la confusion. Il y a les dires et les sentiments : la fierté d’avoir offert deux prestations acclamées à la fois par le public et les champions fait tristement opposition à la honte de ne pas être allé jusqu’au bout. Au final, y a pas mal de trucs dans ta tête. Mais il faut aller de l’avant. Tu es probablement meilleur coordinateur que dresseur alors… accroche-toi à ça. Ça suffira largement, Iza.
- M-Merci…
Murmures-tu lorsque l’on te tend le précieux ruban. D’un œil admiratif, tu fixes ce bout de tissu et de métal qui brille entre tes doigts avec symbolisme. Tu as réussi. Au diable les mauvaises langues – Au diable ta propre mauvaise langue – Cette victoire, c’est la tienne. C’est tout ce qui compte vraiment.
Mais quand même, tu prends note de prendre des nouvelles de Vai’ata en sortant d’ici. Tu as son numéro non ? Au pire il y avait toujours les réseaux sociaux… Mais une part de toi croyait fermement que tu avais fini par lui demander son numéro « juste au cas où » : un retard, un changement de plan, un abandon, un café. Tu aimais bien proposer aux gens de prendre des cafés. Bon d’accord, ce n’est pas quelque chose que l’on proposait innocemment à une vedette de sa renommée, mais… La nervosité te faisait penser n’importe quoi.
- Euh…
Tu as complètement zappé à partir de quel moment tu t’es retrouvé seul sur scène, mais t’as cru comprendre que tu devais faire un discours au public. C’était pas prévu ça. C’est pas comme Miss Lumiris, les mots sont pas déjà inscrits dans ta tête. T’es censé faire quoi maintenant !?
Déglutissant, tu laisses ton regard parcourir le public. Près de toi, tu sens la présence d’Agape et Paradox qui, malheureusement, ne suffisent pas à t’insuffler le peu de courage dont tu as besoin pour parler. D’une part parce que tu n’as jamais trouvé leur existence particulièrement rassurante et d’une autre parce que… t’es pas mal tout seul dans cette galère.
- Merci infiniment à vous de vous être déplacés aujourd’hui… J’ai conscience que moi et ma partenaire ne vous avons peut-être pas offert le spectacle que vous espériez… Mais sachez que ce n’est pas terminé. À partir de dorénavant, mon objectif sera de faire honneur à ce ruban… Non, à la confiance que vous avez placé dans chacun de vos applaudissements dans tous mes concours à venir.
Courte pause pendant laquelle tu admires silencieusement le symbole de ta victoire. Tu souris.
- Ferranium : vous n’avez encore rien vu ! On se donne rendez-vous prochainement pour la suite.
Et puis, enfin, tu emboites le pas à Luna et Hélios. Le cœur est léger, le sourire est omniprésent.
Tu comptes bien leur en mettre plein la vue.
⟨Vai'ata Ehu-kai
aujourd'hui
Hey... c'est Izaiah. J'espère que tout va bien pour toi, n'hésite pas à me donner des nouvelles dès que tu le pourras. Ça te dirait d'aller prendre un café ?
Rejoins la famille !
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