Dusk Lumiris

forum rpg pokemon ● region et intrigue originale ● strat basique (+ fair play)
keyboard_arrow_up
keyboard_arrow_down



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Répondre au sujet
"Show Yourself" {Feat. Eleanore A Idrys}
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Voici quelques jours que Sharp et moi étions arrivés sur Lumiris. L'île était agréable, une fois dessus, nous avions trouvé un hôtel de fortune, pas trop mauvais mais ni de fortune, à


Mais l'objectif actuel n'était pas le confort car je n'avais pas beaucoup dormi, et heureusement, mon tissu cachait les quelques cernes qui s'étaient accumulées.


En début d'après-midi, nous étions partis de l'hôtel pour visiter et principalement chercher. Comme depuis que nous étions ici, mais rien. Et je ne demandais à personne, je devais trouver par mes moyens.


M'avait-elle oubliée ? Une question qui tournait en bouche dans ma tête. J'étais à la fois effrayée et heureuse de me dire que je me rapprochais de mon... rêve. Oui, je le considérais ainsi. Un objectif, mais dont la récompense était plus précieuse que de l'argent futile.


Sharp ne connaissait pas ma sœur mais j'avais décrit comme je me rappelais. Une chevelure semblable à la mienne, un regard aussi perçant. Mais avait-elle fait une couleur depuis ? Se mettait-elle des lentilles ? Et son style vestimentaire, il avait assurément changé...


Arrivés en fin d'après-midi, toujours rien. Je m'assis sur un banc en soupirant. Pourquoi j'avais espéré la retrouver aussi vite ?


« Scalpion. »


Dit-il en me montrant une direction. Je tournai la tête et...


J'entrouvris les lèvres. Je jurerais la revoir. Elle ressemblait tellement à elle. Elle était tellement...


À trop réfléchir, Sharp était déjà en train d'aller la voir. Je courrai derrière lui, claquant mes talons sur le sol.


« Sharp, n’importune pas autrui. »


Dis-je en arrivant derrière, je levai le regard vers cette femme...


« Veuillez le pardonner. Et excusez-moi par avance, connaîtriez-vous une certaine... Eleanore Idrys ? »


C'était son nom de famille d'origine. Je restai calme mais mon cœur battait la chamade.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Show yourself
mauvais souvenirs qui reviennent comme un thème
Au mauvais endroit, au mauvais moment. N’était-ce donc pas ce qu’on disait quand les choses dégénéraient par pure malchance ?
Tes yeux s’étaient plongés dans celui de cette personne qui te faisait face, les flammes de ton regard brûlaient alors que tu te demandais ce qu’elle pouvait bien te vouloir et un rictus avait pris possession de ton regard.

Qu’est-ce que tu foutais là, encore ? Eleanore, dis-moi pourquoi t’étais de sortie ? T’étais pas rentrée, plus exactement. La veille, t’avais passé ta nuit en garde à vue pour une tentative de vol dans une épicerie. Pourquoi, franchement ? Izaiah te donnait accès à sa nourriture, mais les habitudes avaient la vie dure et tu ne voulais dépendre de cette personne que tu ne reconnaissais même plus dernièrement. Comment le reconnaître ? Il était différent. Il mentait. Il se retrouvait avec des bleus. Il était… absent.

Et toi ? T’étais toujours la même et t’étais peut-être même encore plus insupportable. Comme si vous aviez fait dix pas en arrière, dix pas de deux mètres chacun, comme si vous étiez de retour au tout début de votre cohabitation. Tu étais de sortie. Tu étais de sortie. Tu t’étais perdue dans les rues, tu avais retrouvé la rue comme endroit de vie et tes vêtements n’étaient pas les plus couvrants. Au moins, ils étaient en bons états ceux-là. C’était déjà ça, non ?
Tu avais laissé ton corps ne plus t’appartenir de nouveau, parce que c’était tout ce que tu connaissais. Et tu avais, par la suite, volé (tenté plutôt).
Tu redevenais l’Eleanore du départ, celle qu’Izaiah avait rencontré six mois auparavant dans la rue, avec un Statitik et non pas un Mygavolt, qui volait un sandwich pour nourrir sa dresseuse et qui se retrouvait à devoir faire face à un Ariados évoluant devant vos yeux. Difficile de croire que vous aviez fait du chemin, que tu t’étais calmée, que tu t’étais apaisée.

Cheveux courts, yeux bleus glaciaux. Difficile de croire que tu avais relâché ta garde avec Izaiah, difficile de croire que tu lui avais admis avoir une fille, quelque part dans ce monde, que tu avais partagé les images de tes cauchemars dans la noirceur de la nuit, quand les hurlements de tes terreurs nocturnes avaient alerté ton colocataire. Difficile de croire un quelconque changement, un apaisement de tes tourments, de tes mauvaises habitudes, de ton refuge. Et maintenant, tu la fixais.
Quelque chose résonnait en toi. (Mais tu ne voulais pas te souvenir). Mais tu n’arrivais pas à faire le chemin dans ton esprit pour comprendre ce qui pulsait à tes tempes, ce qui accélérait ton cœur, ce qui te donnait envie de tourner les talons pour fuir, pour ne pas lui montrer le monstre que tu étais devenue.

Asriel avait regardé le Scalpion qui avait été le premier à venir vous voir alors que le Fantyrm qui t’accompagnait avait tourné au-dessus de ta tête. Tes deux autres pokémons reposaient dans leurs pokéballs dans ton sac que tu portais seulement sur une épaule. « Elle-même. » Voix froide, voix sans appel. Mais qui es-tu putain ? aurais-tu envie de lui hurler en la dévisageant. Pourquoi est-ce que tu te sentais si mal de t’afficher devant ce regard, pourquoi tu voulais disparaître, ne jamais l’avoir croisé ?
Pourquoi tu avais honte ? (Tu n’avais jamais eu honte devant qui que ce soit.) Ça ne te ressemblait pas. Ça ne te plaisait pas.

« Qu’est-ce que tu m’veux ? » Tu n’étais pas polie, tu ne l’avais jamais été. (Enfant, tu l’avais été). Devant elle, il n’y avait pas la moindre possibilité de politesse. Tu te sentais brusquée, tu te sentais mis au dos du mur, piégée par tu ne savais quel sort qu’elle avait décidé de lancer. Elle… Elle. Tes pensées se perdaient, ne faisaient même plus de sens. C’était sa faute, son unique faute et tu avais envie de tourner les talons pour ne jamais la revoir. Mais pourquoi restais-tu, à attendre de savoir ce qu’elle pouvait bien te vouloir, à toi, pure inconnue qui sortait d’une garde à vue ? Mais l’épicerie avait refusé de porter plainte. Elle avait eu pitié de toi et de cette impression que tu dégageais.
Tu pouvais remercier d’être naturellement mince, tu pouvais remercier ce passé qui avait ajouté à ton corps tellement de cicatrices que tu ne saurais même plus te reconnaître dans un miroir (tu ne te reconnaissais plus). Tu avais échappé à une condamnation, à une tâche dans ton dossier. Tu avais échappé à beaucoup de problèmes grâce à ton apparence.

Si seulement ils savaient que t’avais un toit,
Accès à de la nourriture, accès à un bain, de l’électricité.
S’ils savaient qu’un ange gardien avait décidé de veiller sur toi malgré toutes tes tentatives pour le faire partir, pour lui tordre le coup, lui arracher le bras. Pour qu’il te foute la paix et te laisse crever dans les rues de Lumiris. S’ils savaient que tu n’étais pas dans le besoin. Mais t’avais eu l’intelligence de fermer ta gueule, cette fois.

Asriel s’approche de cette personne qui t’effraie, qui te donne envie de fuir. Qu’inconsciemment, tu reconnais – sans vraiment vouloir la reconnaître. Il la renifle gentiment, doucement, sans hostilité et il se tourne vers son pokémon en crépitant légèrement, comme pour le saluer, pour lui dire que tout va bien. De ne pas se fier aux émotions se dégageant de ta personne. Que t’allais pas exploser, que t’allais pas faire de mal à sa dresseuse.
« J’ai pas d’argent. Ou de compte à rendre ou je sais quoi. » Ta voix avait tremblé légèrement.
La balle était dans son camps.
« Pourquoi tu m’cherchais ? »

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Quelle... vulgarité. Je ne me rappelais pas d'Ana ainsi. Tellement surprise que j'étais sur le point de dire que je m'étais trompée.


« Navrée, je... »


Scalpion me regarda et la pointa de sa lame encore. Comme si c'était logique, alors que lui-même ne l'avait jamais vue et connue. Je serrai les poings en rapprochant mes mains de mon bandeau. Sharp avait raison.


« Si... Si je te dis Ana. Seule Ana peut réagir à ce surnom. Ana, c'est moi ! »


Je pris une grande inspiration avant de retirer le tissu noir pour dévoiler mon regard semblable au sien, comme si nos quatre yeux avaient été fabriqués ensemble.


« Lara. Tu dois certainement te rappeler de moi, Ana. Tu m'avais offerte ce tissu noir car j'aimais le noir et la dentelle. Dis-le-moi. »


Je l'espérais tellement. Sharp semblait heureux et croisa les bras, fier.


J'avais toujours peur, et j'étais à la fois stressée et excitée. Je ne savais pas, je n'étais pas entièrement sûre que c'était elle, et en même temps, j'avais ce petit quelque chose.


J'aimerais lui sauter dessus, la serrer dans mes bras. Mais non, je devais me retenir... difficilement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Show yourself
mauvais souvenirs qui reviennent comme un thème
couteau dans le cœur, douleur qui revient ; petite fille perdue, petite fille recroquevillée dans un coin, dans un lit, larmes sur des joues, et hurlement déchirant
poignard enfoncé au milieu de la poitrine comme si son unique but à cette « étrangère » avait été de l’achever, de t’achever et tu la regardes, cœur battant à tes tempes ; sans vraiment la voir, décor changé pour te ramener dans les bribes d’un passé si lointain, trop cruel à revivre

Et doucement, les sons reviennent, et doucement tu la vois de nouveau. Doucement, la réalité te rattrape et un vertige te prend. Tu ne veux pas la voir. Pas ici, pas maintenant. Pas devant toi. Tu ne veux pas lui montrer qui tu étais devenue, lui afficher le monstre qu’on avait fait de toi.

« Non. » Cassante, glaciale. Ta voix avait résonné alors que tu secouais la tête. « Non. » La douleur qui reprend sa place, la peur, la honte. La honte qui envahissait tout ton être, tout ton esprit. La honte qui te pousse à poser un pas en arrière, à reculer de quelques pas alors que tu secoues la tête. « Non… » Ta voix qui faiblit désormais alors que les larmes se faufilent leur chemin, envahissent ton regard : tout ton être hurle que tu l’avais reconnu.
son sourire quand tu lui apprenais à reconnaître les fleurs que tu aimais, son sourire quand tu lui racontais les histoires que tu connaissais, quand tu l’aidais à grimper les arbres parce que tu avais toujours été casse-cou ; son sourire quand tu savais encore réellement sourire, son sourire avant qu’on ne te l’arrache

« Tu ne peux pas.. tu ne peux pas.. » Tu t’étrangles alors que tu poses un pas en arrière. Tu ne veux pas la voir, tu ne veux pas la voir. Tu ne veux pas qu’elle se trouve devant toi, tu ne veux pas assumer qui tu es devenue devant son regard. Tu ne veux pas qu’elle te voit comme tu te vois toi. Tu ne saurais supporter la haine dans ses prunelles, le dégoût, le rejet. Elle aurait mieux fait de ne pas te chercher. Elle aurait mieux fait de rester en sécurité.
« L-Lara.. » Nouveau pas en arrière et tu secoues encore la tête. Tu ne veux pas y croire. Pourquoi ? Elle aurait dû rester loin de toi. Elle aurait dû ne jamais te chercher, elle aurait dû ne pas t’approcher, ne pas te croiser. Tu arrêtes de reculer, et tu n’assumes pas de la regarder dans les yeux. Tu ne veux pas y voir les reproches y briller, y brûler, consumer la douceur de ses yeux. Tu ne veux pas y voir les reproches, tu ne saurais pas les encaisser. Non, tu ne saurais pas les supporter. « Je.. je ne suis pas.. » Comment formuler toutes les pensées qui se précipitent dans ton esprit ?

« Je ne suis plus Ana. » Tes yeux fixent le sol. Tu ne veux pas la regarder. Tu ne veux pas observer sa réaction, mais c’était le cas : tu n’étais plus la Ana d’autrefois. Non, tu étais Eleanore maintenant, un être brisé, un être détruit, un être de haine et de rage, un être consumé entièrement par les démons. Tu n’étais plus Ana. Tu ne le serais jamais plus. Tu ne pouvais pas faire autrement : on t’avait façonné ainsi. « Tu.. ne devrais pas m’approcher, traîner avec moi. » Une mise en garde. Depuis quand faisais-tu des mises en garde, Eleanore ? Ça ne te ressemblait pas. Peut-être qu’un peu d’Ana était demeuré en toi, après tout. Peut-être qu’un peu de la fillette d’autrefois était resté, face à ce fantôme de ton passé. « Je ne voudrais pas te blesser. Je-Je suis une personne à éviter maintenant… »
Plus rien de ton ancienne douceur. Qui aurait crû que tu deviendrais une délinquante, plus grande, plus âgée ? « Brille pour nous deux, Lara. Je t’en supplie, réussis dans la vie pour nous. Fais ce que je n’ai pas réussi à faire. » Ramener tes bras contre ta poitrine pour un semblant de sécurité alors que les larmes envahissaient tes joues et que la honte brûlait, te donnait envie de t’enterrer six pieds sous terre. Alors que la haine n’était que cendres temporairement. Tu avais tellement honte d’être qui tu étais, devant Lara.

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Qu'était-elle devenue ?


J'avais mal au cœur... Pourquoi elle se torturait autant... Comme si elle voulait ne plus me revoir ? Ses paroles, j'en tremblais, j'avais mal aussi, pourquoi ça ne pouvait pas être tout beau et que nous fussions ravies de nous revoir sans problème ?


Les larmes aux yeux aussi, j'avançai d'un pas quand elle, elle recula.


« Éléanore. J'ai tant eu du chemin avant de te retrouver. J'ai vu les nouvelles dans le journal mais je n'y croyais pas... pourquoi es-tu devenue délinquante ? Que s'est-il passé ? Qu'on fait les parents ?! »


Je commençais à m'énerver, ce n'était pas elle. Elle ne flanchait pas aussi aisément.


« Où est celle qui m'a apprise tant de choses ? Où est celle qui m'a véritablement aimée ? Où est ma sœur aimante et aimée ? »


Une larme coula, et alors qu'elle faisait un signe de défense pour pleurer silencieusement, j'attrapai ses épaules.


« Je refuse de partir ! Je ne peux pas partir maintenant que je t'ai retrouvée. J'ai mis plus de dix ans à te chercher, je n'ai jamais cessé de penser à toi, chaque soir, même hier soir, je me suis endormie en me disant que je te retrouverai enfin. Je ne veux pas partir ! Je refuse ! »


Je vins la serrer brièvement contre moi, tenant mon tissu noir dans ma main droite. Je reculai vivement en la regardant, yeux contre yeux.


« Tu as besoin d'argent ? Je te donnerai mes économies. Tu as besoin de manger ? Je te donnerai ce qui me reste. Tu as besoin d'un lit ? Je dormirai par terre. Mais je t'en supplie, ne repars pas ! NE REPARS JAMAIS ! »


Hurlai-je en pleurant silencieusement en la regardant.


Scalpion sursauta mais recula, ne se sentant pas... à sa place.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Show yourself
mauvais souvenirs qui reviennent comme un thème
Et ses larmes.
Et ses larmes dans son regard qui n’aurait jamais dû pleurer, et ses larmes par ta faute, et ses larmes qui te tuent alors que tu l’observes et ses larmes. Un pas en arrière, et ton cœur qui se brise encore plus. Quel monstre es-tu ? Dis-moi, quel putain de monstre es-tu devenue ? Devant elle, tu te détestais encore plus. Devant elle, tu avais tellement honte. Et tu ne supportais pas cette honte. Devant elle, rien n’allait plus.
Qu’avaient fait les parents ? Question simple : ils avaient détruit ton monde, t’avaient effacé, t’avaient fait voler en éclats. En se séparant, en se remariant, en laissant entrer ce bourreau dans sa vie, ta mère avait tout détruit, elle avait mis ton monde en feu, en flammes, elle avait provoqué une tempête que tu n’avais pas pu gérer.

Où était passée la sœur aimante et aimée ? Eleanore, dis-moi, où était passée Ana ? La réponse était si simple, si évidente. « Disparue. » Et ton regard aussi brisée que tes paroles quand tu voyais une larme couler sur le visage de ta sœur, et ton cœur qui continuait de se fissurer. Comme si tu n’avais pas assez souffert, comme si ça n’avait pas été assez, comme si on ne t’avait pas assez bousculé, détruite, anéantie. Comme si. Mais cette fois-ci, tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même, pas vrai ? Tu étais l’unique détentrice des cartes que tu avais lancé et de la réaction qui avait été provoquée. Et tu te devais de réagir en conséquence sans blâmer quiconque d’autre que… toi-même. Douleur au cœur, douleur à l’âme. Comment affronter son regard ?
Et ses mains sur tes épaules qui t’électrisent, qui te blesseraient presque émotionnellement parlant – non pas physiquement, elle n’y va pas suffisamment fort pour te blesser véritablement.

Et ses suppliques qui t’achevaient. Tu n’avais plus de cœur, que quelques morceaux qui continuaient de diffuser des litres de venins dans ton corps, et te brûlaient. Qu’étais-tu devenue ? Tu te le demandais toi-même. Comment pouvais-tu accepter qu’elle assiste à ce que tu étais devenue, qu’elle traîne à tes côtés, hein ? Comment pouvais-tu seulement accepter qu’elle soit aux côtés du monstre que tu étais ? Tu avais toujours désiré la protéger, enfant, mais tu n’avais jamais pensé qu’un jour viendrait où tu souhaiterais la protéger de ta propre personne. Pourtant, pourtant, ce jour était bel et bien arrivé et tu ne voulais pas qu’elle t’approche. Tu ne voulais pas qu’elle s’approche trop, qu’elle risque de se brûler en demeurant trop près de ta personne. Parce que putain, t’étais devenue un monstre et il te serait si aisé de la blesser sans même le désirer. Preuve était : elle avait les larmes aux yeux parce que ton réflexe premier avait été de la rejeter. Tu avais déjà commencé à la blesser, ça ne pouvait aller qu’en empirant. Pas vrai ? Pas vrai ? Pas vrai… ? Mais tu ne pouvais pas continuer de la rejeter. Non. Tu ne pouvais pas. « Pourquoi… ? » Murmure étranglé.
Tu ne pus que la prendre dans tes bras, la serrer fort contre toi. Tu ne pus qu’enfouir ta tête dans son cou pour sentir son odeur, odeur si familière et si étrangère à la fois, comme pour t’assurer qu’elle se trouvait véritablement avec toi, près de toi, qu’elle était réelle et non pas une formation de ton esprit pour te torturer davantage. « Pourquoi m’avoir recherché ? » Pourquoi être venue alors que les journaux te dépeignaient comme une délinquante – ce que tu étais clairement ? Tu ne comprenais pas. « Je ne peux rien t’offrir, rien t’apporter.. » Tu n’étais plus Ana, après tout, mais Eleanore. Tu avais tellement changé, radicalement changé, et tu ne savais plus comment être un être aimant, tu ne savais plus aimer. Ça te semblait tellement hors de ta portée. « J’aimerais, je t’assure, j’aimerais tellement. » S’éloigner légèrement pour la regarder. Regard brisé, regard torturé. Est-ce qu’elle pouvait comprendre ? Tu ne comptais pas partir, mais tu n’avais strictement rien à lui offrir. « Je ne partirais pas. Mais tu fais une erreur en décidant de traîner avec moi. » Parce qu’aujourd’hui, tu appartenais au monde de la rue, aux criminels, aux délinquants. Parce que désormais, tu faisais partie de mauvaises fréquentations dont les parents mettaient toujours les enfants en garde contre. Aujourd’hui, tu n’étais rien de beau, rien de joyeux, rien dont tu pouvais être fière. « Lara… J’espère que ta vie s’est mieux passée que la mienne après la séparation de nos parents. » Parce que tu brûlerais le monde entier si on avait osé toucher à ta petite sœur, parce que tu remuerais terre et ciel pour la venger si ça s’avérait nécessaire.


(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Je tremblai légèrement. Je lâchai encore des larmes.

« Je ne veux pas que tu m'offres quelque chose. La seule chose... LA SEULE ET UNIQUE CHOSE que je veux que tu m'offres... C'est toi. Je t'en supplie encore... »

Je vins la reprendre dans mes bras pour la serrer avec une force d'une sœur aimante. Je savais pertinemment que ça n'allait pas être simple. Je savais qu'elle n'allait pas me serrer et que nous partirions comme si de rien n'était. Je savais qu'une longue discussion allait se faire.

Je serrai les poings contre son dos, j'étais heureuse et triste. Soulagée et inquiète. Avec un poids en moins et un nouveau se formait.

« Mon éducation n'a quasiment pas changé. Mais d'un ennui sans toi... Si tu savais... Je rapportais tout à toi, tout ce que je faisais ou disais, tu y étais mentionnée ou sous-entendue... »

Je souris tristement en la regardant, mes mains sur ses joues.

« J'ai gardé le tissu que tu m'as offert quand nous étions petites, je l'ai précieusement lavée et gardée. Je le porte pour cacher mon regard de ce monde car il n'y a que toi qui m'importes désormais. »

Je caressai ses joues de mes pouces.

« J'ai appris à danser, mais pas une simple danse, la danse avec des lames. Je sais, c'est étrange mais j'aime... Mon petit Scalpion m'aide... »

Et ce dernier se mit au garde-à-vous en entendant être mentionné.

« … et je deviens aimante des pokémons. J'ai envoyé balader des personnes qui me traitaient d'asociale ou de folle. Mais je n'ai jamais douté de te retrouver. Je veux juste être avec toi... Et toi ? Ton éducation Éléanore ? »

Je reniflai légèrement en frottant mes yeux d'une main avant de la regarder de nouveau, un sourire en essayant de ne pas penser au passé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Show yourself
mauvais souvenirs qui reviennent comme un thème
i’ll be damned if I ever let another hand wipe your tears before they dry
Fut un jour où tu l’aurais protégé du monde entier sans hésiter, fut un jour où elle était la prunelle de tes yeux et personne ne pouvait l’approcher sans que tu ne les surveilles de très près. Fut un jour où tu aurais achevé la vie de n’importe qui s’approchant un peu trop, éraflant ce cœur trop précieux pour toi.
Aujourd’hui, tu étais celle qui enflammait ses émotions, qui appuyait sur la détente – celle de qui tu aurais dû la protéger. Mais t’avais toujours été égoïste, Eleanore. Et involontairement, c’était toujours ton intérêt qui passait avant celui des autres. Tu n’arrivais même pas à savoir si ça avait été déjà le cas. Avais-tu déjà vu un autre intérêt ? Avais-tu déjà pensé à quelqu’un d’autre que ta propre personne ?
Elle. Ta vie, c’était elle, avant. Avant que vous déménagiez – avant qu’on t’arrache à elle, avant que ton père parte en laissant ta mère se remarier. Avant que tout ne se brise, que tout s’envole, que tout se perde.

Et elle pleure désormais parce que tu es là, parce que tu es toi, elle pleure devant le monstre que tu es devenu. Elle pleure par ta faute et ton cœur ne peut que se serrer. Elle pleure et tu ne peux rien faire de plus que de te détester encore un peu – parce qu’elle avait été, un jour, tellement importante. (Elle l’était toujours – tu étais seulement différente).
Elle était toujours importante – elle le serait toujours. C’était un lien qu’on effaçait pas, qu’on éteignait pas. Il brûlait – il brûlait avec la colère qui empoisonnait tes veines et tes propres yeux brillaient de larmes que tu ne laissais pas couler. Parce que tu ne pouvais pas être faible. Tu n’avais pas le droit d’être faible. Pas devant elle, devant personne. C’était montrer une faiblesse, une faiblesse qui devenait une arme contre toi.

Elle avait été en sécurité.
Elle avait été en sécurité avec ton père, elle avait pu grandir normalement. Elle avait pu grandir sans tout ce qui avait perturbé ton propre cheminement. Elle avait été en sécurité et tu réalisais que c’était tout ce qui comptait à tes yeux. Pas ta douleur, pas ta détresse, pas la haine qui brûlait désormais dans ton être – tout ce qui te consumait, qui te détruisait, qui t’empêchait d’avancer. Rien de tout ça, devant ses yeux humides, ne comptait.
Ce qui comptait, c’était qu’elle n’ait rien enduré de ce que tu avais vécu – qu’elle n’ait pas eu à presser la détente, à supporter les cris et les pleurs, le bruit du fer qui se fermait et s’ouvrait, les plaintes en boucle. Qu’elle n’ait pas eu à endurer les hurlements entre ta mère et ce nouveau mari, les bruits de verre brisés et la douleur sur la joue. La terreur qui résonne dans tout le corps quand tu entendais ta porte de la chambre s’ouvrir et lui qui hurlait, qui hurlait que tu devais te présenter sur le champ. Ce qui comptait, c’était que tout ton passé avait été le tien et non pas le sien. C’était tout ce qui importait.

« Tu l’as gardé… Pourtant ton regard ne mérite pas d’être caché au monde entier. Il est si beau. » Il l’avait toujours été. Elle avait toujours été la plus belle de vous deux. Tu l’avais tenu dans tes bras, tu l’avais fait courir, tu avais poussé la balançoire. Les souvenirs s’additionnaient. Tu ne pouvais pas oublier, tu pouvais juste enfermer.
Enfermer les souvenirs dans ton esprit pour prétendre les oublier et continuer d’avancer. Dans un chemin, dans un mauvais chemin. Mais il était beaucoup trop tard pour rebrousser chemin. Tu ne pouvais pas faire demi-tour.

« C’est dangereux. J’espère que tu fais attention. » Mais ça lui ressemblait. Ça lui ressemblait vraiment. Quelque part, ça ne t’étonnait même pas – ça semblait presque être la suite logique des choses. « Ça te plait ? » Faire la conversation – gentiment, doucement. Sans sarcasmes, sans mauvais mots, sans… attaques personnelles. Ça ne te ressemblait pas. Ça ne te ressemblait plus. Ça sonnait presque faux et tu avais l’impression de perdre l’essence de ta propre personne. Tu avais fait un pas en arrière, très léger. (Mais tu avais accepté sa présence – et c’était déjà beaucoup te demander).
« Je me souviens pas de lui, tu l’as rencontré où ? » Quelle avait été sa vie, sans toi ? Rien de joyeux, selon ses dires.
Et toi, ta vie sans elle ? Catastrophique. C’était si rapide à résumer, catastrophique. Mais jamais tu ne lui expliquerais en détails. « Tu t’es trouvée une place où habiter, à Lumiris ? » Tu espérais seulement qu’elle n’errait pas ici et là, un peu comme toi – elle ne méritait pas la rue. Elle ne méritait rien de ce que tu méritais, de ce que tu vivais. Elle était pure, elle, là où toi tu étais le diable.
« Rien qui ne vaut la peine d’être raconté.. Disons juste que maman aurait dû rester seule plutôt que de se remarier. »

Tu t’étais tournée vers Asriel et tu lui fis signe d’avancer pour le présenter à Lara. Vu que ça avait été ton compagnon de route, celui qui t’avait permis de ne pas sombrer dans la solitude la plus totale. « C’est un pokémon qui m’a accompagné. Je l’ai trouvé dans notre ancienne chambre.. tu te souviens ? Il s’appelle Asriel. Il a évolué il n’y a pas trop longtemps. Avant, il tenait sur mon épaule. »


(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Je l'écoutais tout le long, j'essuyai mes larmes, je devais rester concentrée. Je m'étais répétée de ne pas pleurer, pleurer était une faiblesse et à la fois ça montrait la force des sentiments. Ça prouvait que je tenais à elle, que je ne voulais pas la voir disparaître de nouveau. Non. Non, non, non...

J'avais imaginé mille scénarios quand je la reverrai, même dans un restaurant, dans un zoo, chez quelqu'un ; j'avais vraiment tout prévu. Que je serais ferme sans être méchante, que je serais câline sans être trop proche, être directe sans être trop sentimentale, que je serais douce sans tendresse. Mais j'avais tout abandonné. Les gens qui s'imaginaient mille scénarios et qui disaient avoir réussi, impossible.

Je touchai le dessous d'un de mes yeux en l'entendant complimenter mon regard, je souris tendrement en la regardant. Je lâchai un « merci » maigre entre mes lèvres.

« Danser avec des lames semble dangereux, mais promis, c'est une maîtrise que j'ai, avec mon petit Sharp. »

Scalpion hocha la tête en faisant un salut militaire.

« Tu ne l'as pas connu, je l'ai rencontré plus tard après t'avoir perdu. Il m'a sauvée d'une certaine dépression... Sois tendre et douce avec lui, s'il te plaît. »

Je caressai la joue de ma sœur tendrement avec tendresse. Je me baissai vers le pokémon pour le caresser doucement.

« J'espère que tu as veillé sur ma sœur. Elle avait besoin de quelqu'un. »

Scalpion s'approcha pour faire une révérence maladroite au compagnon d'Eleanore. Je ris à cela.

« … Je fais plusieurs hôtels, pas trop chers. J'ai de l'argent mais je ne vivrai pas éternellement en faisant cela... Je suis arrivée les mains vides, pour être honnête. »

Je lui souris un peu bêtement, m'attendant à être réprimandée. Mais je m'en moquais, ma soeur était devant moi maintenant...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Revenir en haut Aller en bas
 Sujets similaires
-
» Au Magicarpe Ethanolé [Feat Eleanore]
» it's either kill or be killed - eleanore anastasya idrys
» take a bite of my heart tonight - eleanore anastasya idrys
» i break down, falling into love now with falling apart - eleanore anastasya idrys
» Euh ... Salut ? // Feat Eleanore

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Répondre au sujet
Outils de modération