Un fossile… une chance que Lys avait su t’expliquer ce que c’était, sinon tu aurais complètement oublié. En réalité, la seule chose qui te rappelle que tu as ce fossile, c’est ce cahier de note qui te suis partout. Il est toujours dans ton sac, à côté d’un livre que tu n’as jamais le temps de lire, d’un paquet de crayons et une trousse élémentaire de premiers soins, contenant quelques bandages, pansement biodégradable, tampons d’alcool… bref, le tout nécessaire pour soigner des petites blessures mineures ou bien pour suffire le temps de se rendre dans un centre Pokémon.

Bref, cette petite roche, gravée d’une forme que tu n’arrivais pas à identifier, selon Lys était un fossile nageoire, soit le fossile par lequel il est possible de faire revibre un amagara. Avec ta commotion, tu avais complètement oublié les recherches faîtes sur ce fameux Pokémon préhistorique. La seule chose qui était noté dans ton cahier de note ? « ÉVEILLER AMAGARA ». Donc, malgré l’absence de souvenir de ce Pokémon, tu n’as pu t’empêcher de chercher un peu sur le réseau Dusk pour trouver l’adresse du laboratoire. Tu n’es pas étonné de voir qu’il se trouve à Nemerya. Tant mieux, tu devais y aller de toute façon.

- Rooky, tu viens au refuge avec moi aujourd’hui ?

Demandes-tu devant l’air dépité de ton Pokémon qui voit ton constant malaise et ta fatigue qui ne fais qu’augmenter. Il hoche néanmoins la tête, voulant s’assurer d’être là s’il t’arrivait quelque chose, ou d’au moins pouvoir te rattraper si tu venais à perdre conscience. Quoi que… avec ses griffes, il risque plus de te blesser que d’autre chose.

C’est l’intention qui compte.

Pour le coup, tu décides d’appeler un taxi volant pour éviter de devoir marcher ou prendre le bus avec d’autres gens. Parfois, être seul quand ta tête et tes tempes semblent être se serrer avec une vis sur ton cerveau, mieux vaut éviter les contacts sociaux, déjà que ce n’est pas ta grande force. Tu remercies le chauffeur et lui glisse les Pokédollars nécessaires pour payer le trajet jusqu’à Nemerya. Les deux pieds sur la terre ferme, tu te mordille la lèvre et t’appuies un instant sur l’épaule de ton Pokémon pour ne pas perdre l’équilibre.

Fermer les yeux, laisser passer. Tu vas bien.

C’et ce que tu te répètes à chaque fois que tu sens les étourdissements te prendre de plus belle, où lorsque la nausée s’ajoute à ta journée. Quelques secondes plus tard, tu rouvres les yeux. C’est un peu mieux. Tu remercie ton Lougaroc d’un sourire qu’il te renvoie avant de reprendre son visage sérieux et de marcher avec toi Tu commences par aller à l’académie déposer un travail que tu as fini avec peines et misères. Puis, tes pieds suivent les instructions de ton application GPS pour te rendre à l’endroit. Apparemment, tu dois parler à l’équipe du professeur Baobab, qui s’occupe de gérer les équipes de laboratoires et la section de ressuscitation.

Te voilà, assis devant la réceptionniste qui a pris ton nom. Tu te sens intimidé par l’endroit, mais tu ne sais pas trop pourquoi. Peut-être que c’est parce que les machines par milliers te rappellent les hôpitaux, et disons que c’est l’endroit dont tu t’ennuies le moins pour le moment, pour être parfaitement honnête. Les deux nuits d’observation que tu avais passée là… t’ont largement suffi pour savoir que ce n’étais pas ton délire. Du moins, l’hôpital humaine, celle des Pokémon, c’est une autre histoire.

Bref, on nomme ton nom, et tu te lèves doucement, en même temps que ton Lougaroc qui reste vif d’esprit et prêt à te soutenir au besoin. Tu suis les scientifiques et une fois installé, tu déposes le gros rocher sur le comptoir.

- Hum, bonjour. Ma collègue m’a dit que ceci… était un fossile qui pouvait être ressuscité. Si c’est le cas… j’aimerais bien récupérer le Pokémon préhistorique qui y est lié, s’il vous plaît. Est-ce… une option envisageable ?

Apparemment oui, si Lys en a un elle aussi. On t’explique ensuite que ça peut prendre quelques jours et tu hoches la tête. Tu repasseras sûrement en allant au boulot une fois qu’on te lâchera le coup de fil comme quoi tout est prêt. Tu as chaud, l’endroit t’angoisse de plus en plus, alors dès que les scientifiques quittent avec le fossile, tu pars à ton tour rapidement pour retrouver l’air frais. Le stress t’ayant monté à la tête, les nausées t’ont prise, et tu te retrouves à rejeter ton déjeuner quelques mètres plus loin, caché entre des arbres. Belle journée en vue.