- Joeboy, reste près de moi si tu ne veux pas retourner dans ta pokéball.
Après un bourdonnement revêche, le Motisma obéit et revint vers Anna. Il fallait bien admettre que l'endroit recelait bien des tentations pour le petit spectre, et que ce dernier ne manquait pas de le montrer. Lui qui passait son temps à envahir et triturer des machines diverses et variées, chaque petite particule de son corps ressentait dans l'air la foultitude de possibilités qui l'attendaient de tous cotés. Sa maîtresse aussi, semblait-il, car même son naturel très stoïque trahissait une forme d'excitation vaguement béate, presque enfantine, alors qu'elle avançait à pas quelque peu indécis.
Artiesta l'éblouissait un peu trop à son goût, encore maintenant. Rien dans son existence ne l'avait préparé à une telle débauche de moyens technologiques et techniques. Des quantités incroyables de métal et de verre venaient hérisser les rues de bâtiments brillants, des tonnes de circuits et de câbles s'assuraient d'illuminer chaque recoin possible des affichages bigarrés. Sans même parler de l'attirail que plus ou moins tous les habitants pouvait posséder. De quoi, donc, laisser s'amonceler avec le temps de conséquents déchets et abandons... Et c'est là que de "Tech's Touch" entrait en lice.
Le centre de recyclage faisait figure d'initiative idéale et salutaire aux yeux de la jeune femme. Ou plutôt, elle le serait, si les tentatives de l'étrangère de s'insérer dans le système de Lumiris l'avaient déjà amené où elle voulait être. Car en l'état... Pour tout le bien que pouvait faire cette usine, le principal manquait : aider Anna. Car travailler à partir de technologies obsolètes, partielles, trouver des solutions sobres et originales, c'était son domaine. Là d'où elle venait, la jeune femme n'avait de toute façon pas pu faire autrement.
Avec sa blouse et son air un peu lunaire, personne dans le bâtiment ne se trompait sur son occupation, en tout cas. Poliment saluée et dirigée, et faute d'un accès direct à ce qu'elle recherchait, la voilà donc à attendre la personne qui pourrait peut-être lui répondre. Et le temps commençait à se faire long. Joeboy n'était pas le seul à s'impatienter. La jeune femme s'anima, le pas quelque peu indécis, le regard mobile; même dans pareille situation, elle n'oubliait pas son petit Motisma, toujours prêt à se glisser on ne savait où pour faire on ne savait trop quoi.
- Hmm... Joeboy, ne t'éloigne pas.
Anna, aussi poliment que possible, toqua à la première porte venue, avant de l'ouvrir et entrer avec précaution.
C’était une journée fort achalandée contrairement à d’habitude. La compagnie avait reçu une tonne d’appareil défectueux et/ou obsolète d’une compagnie qui avait du fermé boutique due à la panne généralisée à Voltapolis. C’était donc l’usine de recyclage qui avait eu pour mission d’aller récupérer les vieux appareils, d’en faire le tri, les démonter et remonter, soit le travail habituel, mais en quantité exponentielle! Tout le monde était fort occupé à aller et venir avec des boites pleines et malheureusement le souci du service à la clientèle laissait à désirer cette journée là.
Tsukiyomi venait tout juste d’entrer dans la boutique avec une boite pleine de vieux téléphones qui ne serviraient plus. Elle déposa la boite sur une table qui en contenait déjà cinq autres. Elle poussa un soupir en essuyant son front ruisselant de sueur. Le pire allait être le tri des différents matériaux, mais aussi démonter les appareils pour récupérer des pièces intéressantes. Elle s’apprêtait à retourner chercher d’autres boites lorsqu’elle aperçu un « client » qui semblait attendre qu’on le serve. Elle sortit de l’arrière « boutique » alors qu’elle refaisait sa queue de cheval pour être un peu plus « présentable ».
Son porygon s’était déjà approché pour observer curieusement le petit Motisma. Les deux pokémons se ressemblaient tout en étant différents. Tandis que le Motismas prenait possession des appareils électroniques pour leur donné vie, Porygon lui pouvait infiltrer le réseau informatique. Les deux pokémons étaient liés par la technologie.
- Bonjour, désolé de l’attente. Comment puis-je vous aider aujourd’hui? Cherchez-vous quelque chose en particulier?
Elle jeta un regard sévère à Légion pour qu’il ne dérange pas le client et son pokémon, mais le Porygon était trop curieux pour écouter son amie à ce moment là. Tsukiyomi ramena son attention sur le blond. Elle en déduit rapidement qu’il ou elle (difficile de déterminer le sexe) n’était pas là pour se débarrasser de matériel comme il/elle avait les mains libres.
Anna posa les yeux sur l'inconnue. Plutôt petite, les cheveux sombres et le teint pâle, elle semblait accuser le coup d'une journée chargée, mais ce qui marquait était avant tout son regard. Loin des prunelles vertes de l'étrangère, il était quasi laiteux, rappelait presque celui de certaines personnes aveugles, sans que ce soit le cas, au vu de son comportement du moins. Indéniablement elle était bien occupée, cependant.
Le détail le plus notable restait le pokémon l'accompagnant. La scientifique le connaissait de nom et avait beaucoup lu sur ton sujet, mais la rareté des ordinateurs dans sa région d'origine rendait cette espèce déjà bien rare plus qu'improbable à croiser. Les vieux brevets et documents circulaient, bien sûr, mais l'exploit qui avait donné naissance au premier Porygon restait, à sa connaissance, unique. Celui-ci devait descendre d'une façon ou d'une autre de la création initiale, par des reproductions successives que personne, à présent, ne saurait précisément remonter.
Joeboy, évidemment, alla de suite lui tourner autour. Lui qui venait des élevages savamment passés sous silence qui fournissaient tous les Motismadex, Motismarts ou Infotismas, ne partageait aucunement cette origine synthétique. Ou en tout cas, personne n'avait pu le prouver. Le petit spectre restai de fait profondément lié à l'exploitation et l'expérimentation sur les pokémons. Anna, un en un sens, s'inscrivait dans cette lignée, bien que ses méthodes auraient semblé aux yeux de la plupart autrement plus douces.
- Joeboy, ne fait pas de bêtises. Oh. Il n'y a pas de mal, je sais bien que ce genre de travail n'est pas particulièrement adapté à la réception impeccable de curieux dans mon genre... Et oui. Je m'appelle Anna Hest, et je suis scientifique. J'aurais voulu observer une partie de votre travail, et faire une demande à vos supérieurs, dans un second temps. Je change totalement de sujet et j'en suis désolée mais, dites, votre Porygon, où l'avez-vous trouvé ? Les travaux de la Sylphe, comme sur bien d'autres découvertes d'ailleurs, ont fuité, certes, mais j'en reste bien curieuse. Quoique, c'est peut-être un peu trop indiscret, hm...
Retomber dans ses mauvaises habitudes n'avait rien de bien glorieux, mais malheureusement l'étrangère s'en trouvait un peu trop souvent coupable. Elle se parlait presque autant à elle-même qu'à son interlocutrice, malheureusement. Reportant bien vite son attention sur le contenu de la pièce, Anna eut d'autres choses à dire.
- Tout de même, quelle quantité... Je parlais d'observer, oui. Vous... Je ne voudrais pas vous déranger dans ce que vous alliez faire, je vous en prie. Sauf si m'écouter déblatérer vous dérange trop, bien sûr. Joeboy... soit gentil, allez.
Tout plein de curiosité qu'il fut, le Motisma répondait à pareille attention de façon bien plus farouche. Il s'était mis à brièvement grésiller en tournant autour du Porygon, l'air de ne pas complètement assumer de se retrouver aussi près d'une créature inconnue. Quand Anna le rappela doucement à l'ordre, il revint vers elle, et continua de voleter au dessus de la tête blonde et ébouriffée.
Tsukiyomi écouta la demande de la jeune femme devant elle, mais plus la scientifique parlait et plus le visage de la commis se « décomposait ». Ses yeux blancs comme neige s’agrandirent alors que de gros points d’interrogation dansaient dans son regard perdu. Elle ne comprenait pas ce que racontait cette personne.
Elle avait compris que la blonde désirait observer son travail et discuter avec ses supérieurs… Ses supérieurs… Steve… Il y avait un hic. Son supérieur n’était pratiquement jamais sur place malheureusement. Tsukiyomi avait pris l’initiative de faire la paperasse et s’occuper de ses tâches ingrates le soir chez elle pour éviter que le commerce ne s’effondre. On ne lui avait pas attribué ce rôle, mais elle tenait à son emploi même si la plupart ne voyait pas tout ce qu’elle faisait pour l’entreprise.
De plus, elle n’avait pas été mise au courant que quelqu’un viendrait pour les observer? Habituellement, ce genre de chose se prévoyait à l’avance… De plus, toute l’équipe était fort occupée et Tsukiyomi se voyait mal prendre la place de son supérieur pour discuter de ce que la jeune femme avait à proposer.
Bon, d’abord tenter de répondre à ce qu’elle comprenait du dialogue d’Anna plutôt que rester muette, la bouche ouverte et les yeux remplis d’interrogation.
- Euh… Vous me prenez au dépourvu. Je n’ai pas été mise au courant que quelqu’un viendrait pour observer notre travail. Comme vous voyez nous sommes bien occupés et …
Impossible de terminer sa phrase, Anna changeait de sujet à tout moment et c’était difficile d’avoir une quelconque discussion avec elle. Un peu gêné par la situation et ne sachant pas trop comment la gérer, elle se mordit la lèvre inférieure. Lui parler de son pokémon? La blonde souhaitait en savoir plus sur son Porygon…
- Légion était perdue dans le réseau du Web. Il s’est retrouvé dans un ordinateur qui s’apprêtait à être formater. Heureusement, j’ai remarqué sa présence et je lui ai permis de se connecter à mon téléphone avant qu’il ne soit supprimé. Depuis ce temps, il est toujours avoir moi. Dit-elle en souriant.
- Arrête de discuter avec les clients et viens travailler! lui criai Tristan, le macho / misogyne de l’équipe.
- Veuillez m’excuser, je dois poursuivre mon travail, mais si vous voulez, vous pouvez toujours m’accompagner et voir ce que nous faisons. En résumé, nous récupérons des pièces de vieil appareil pour les revendre ou les recycler. Nous offrons aussi le service d’aide et de réparation à moindre coût. D’ailleurs, nous avons reçu une tonne d’appareils suite à la fermeture d’une compagnie et nous devons trier le tout avant de récupérer les pièces.
Elle reprit sa boite qu’elle avait déposé et fit signe à la blonde de la suivre dans l’arrière boutique où plusieurs autres employés s’affairaient à rentrer des boites, les déballer, les vider et les trier! Ils en auraient pour la journée!
Anna arrivait comme un cheveu sur la soupe, manifestement. Sa façon de ne pas adapter son rythme aux autres, de parler sans vraiment être attentive à ce qu'on puisse la suivre, tout ça ne lui réussissait guère. Un défaut sur lequel elle avait beaucoup travaillé par le passé, qui pendant un temps l'avait presque quitté. Certaines habitudes restaient profondément ancrées, apparemment, car cette sale tendance revenait au galop avec une facilité déconcertante. Surtout lorsque l'intérêt de la jeune femme était piqué.
Cela ne l'empêchait pas d'évaluer la situation d'un œil critique, et en l'occurrence... les choses partaient mal. Pas qu'elle se soit attendue à être reçue comme une véritable partenaire commerciale ou une représentante publique, ou même simplement à la hauteur de ce qu'à ses yeux elle méritait. Il n'allait pas être facile d'obtenir quoi que ce soit d'utile ici, apparemment. Sans doute que l'on n'avait pas compris, ou pas voulu comprendre ses demandes, et ce ne serait pas cette travailleuse, par ailleurs très cordiale, qui pourrait vraiment l'aider. Quoique.
- Très bien. Joeboy, vient près de moi.
Sans un mot de plus, Anna hocha la tête et la suivit. Au "une tonne d'appareils", ses yeux s'étaient illuminés. Le moment où elle se ferait totalement à l'idée qu'une telle abondance technologique était non seulement possible, non seulement une réalité bien concrète ici, mais qu'au surplus elle en devenait une nuisance aux yeux de beaucoup... Non, ce moment n'était pas venu, pas encore. En se tenant à une distance prudente pour ne gêner personne, la scientifique observa. Elle estima consciencieusement les stocks du regard, à ce qu'ils prenaient, ce qu'ils ne prenaient pas, aussi.
Un très rapide constat lui suffit à rester parfaitement silencieuse et ignorer autant que possible le bruyant collègue, peut-être supérieur hiérarchique, sans doute simple nuisance. Quoi qu'elle puisse obtenir ici aujourd'hui, ce ne serait jamais de lui.
À observer les travailleurs, Anna ne put s'empêcher de penser que tout cela serait bien mieux dans ses mains que dans celles de... quiconque possédait ou dirigeait cette organisation. De ce qu'elle comprenait des logiques utilisées à Lumiris, et presque partout ailleurs finalement, tout s'inscrivait rapidement dans une logique où la rentabilité, ou du moins un souci monétaire immédiat n'était jamais très loin. Le recyclage ne se concevait que dans les limites de ce qui se faisait et se voulait déjà; on prenait les métaux les plus précieux, et tout ce qui pourrait être utile mais ne coûte déjà presque rien neuf irait probablement à l'incinérateur.
Tout ça était bien joli, bien hypothétique surtout, mais... Quelle approche tenter alors ? Quand les idées manquaient, restait toujours la plus directe.
- Dites. Si vous en avez de trop, je peux vous en prendre un peu.
Cette journée n’allait pas être de tout repos. En plus de devoir gérer cet immense stock d’appareils inutilisés, elle devait aussi gérer l’arrivée de cette jeune femme. Elle aurait au moins apprécié que Steve, son supérieur et celui qui gérait la boutique, l’avertisse de sa visite! Heureusement que ce n’était pas Tristan qui l’avait reçu! D’ailleurs, elle remarquait que son coéquipier jetait souvent des regards dans leur direction, ce qui l’intimidait un peu. Elle connaissait le caractère haïssable de son collègue et elle préférait ne pas l’avoir sur son dos toute la journée.
Son attention se perdit dans les boites à déballer et le triage des différents appareils électroniques. Elle en oublia la présence de la blonde qui se faisait discrète, se qui n’était pas pour déplaire à Tsukiyomi qui aimait bien avoir son espace pour travailler convenablement. Trop concentrée, elle sursauta lorsqu’Anna proposa de les décharger de quelques surplus de matériaux. Tsukiyomi s’apprêtait à lui répondre, mais Tristan passa près d’eux et émis un commentaire :
- Qu’est-ce qu’une femme pourrait bien faire de tous ces objets désuets de toute façon?
La jeune femme serra les dents. Les commentaires misogynes de son coéquipier devenaient de plus en plus pesant à la longue. Elle en avait déjà parlé à son supérieur, mais comme ils faisaient parties tous les deux de la même famille, c’était difficile pour Tsuki de se faire entendre, surtout que Tristan avait tendance à faire le « beau » devant Steve. Lorsque Tristan disparu un peu plus loin, la jeune femme fit signe à Anna de la suivre dans un bureau.
- Nous pouvons sans aucun doute nous arranger. Nous avons beaucoup de stocks et nous n’allons pas pouvoir tout entreposer.
Elle s’installa derrière un bureau bordélique ou des feuilles étaient éparpillées un peu partout. Elle chercha un moment dans sa pile avant de finalement trouver un bordereau de commandes. Évidemment, la boutique pouvait clairement lui « vendre » le stock en trop.
- Vous n’avez qu’à me dire ce qui vous intéresse et je vous remplirais ce bon de commande. Je suis curieuse de savoir ce que vous comptez faire avec tout ça. Demanda-t-elle le sourire aux lèvres.
Au commentaire du malotru, le regard d'Anna se posa sur lui pour une courte seconde. À sa manière, il lui rappelait les brutes de son village natal. Des pertes de temps sur pattes, à ses yeux. La scientifique eut-elle été un peu plus pressée aujourd'hui, peut-être se serait-il fendu d'un commentaire sur un "manque de féminité", à l'inverse aurait versé dans le grivois pour une pauvre jupe. Ce que voulait dire "être femme" ou "être homme"...
Tout un pan de questions semblait-il très en vogue à Lumiris, et qui n'intéressait aucunement la blonde. Son Motisma non plus, mais il ne prenait visiblement pas très bien qu'on vienne dénigrer sa maîtresse de la sorte. Le petit spectre crépita de mécontentement, semblait déjà prêt à foncer sur le travailleur. Il fut promptement stoppé.
- Joeboy, non, viens ici. Ce n'était pas une question, mais vous verrez bien le résultat, à défaut de pouvoir le concevoir.
Ceci dit, Anna suivit promptement la travailleuse au Porygon. Elle semblait autrement plus disponible mentalement et, probablement, autrement plus utile à sa communauté. Efficace et l'esprit plus alerte, tout ce qu'il fallait en somme. Pour la scientifique du moins, ou plutôt pour ce qu'elle voulait entreprendre. Et en voyant ces montagnes d'appareils... Cela lui paraissait terriblement proche et lointain à la fois. De quoi faire, certes, mais aussi la démonstration que peut-être la population, ici non plus, n'était pas prête pour la révolution technologique qu'elle avait en tête.
En remplissant prestement les papiers à peine ceux-ci présentés, l'étrangère reprit la parole. Et, comme souvent, elle se mit rapidement à passer d'un sujet à l'autre sans interruption ou presque, au risque de perdre son interlocutrice.
- Merci beaucoup. Je n'ai pas réagi de suite à votre réponse, mais votre rencontre avec votre pokémon est très intéressante. Mon Motisma m'est arrivée presque par hasard aussi, c'est une histoire un peu longue. Oh je vois... Tout est très strict et encadré à Lumiris, n'est-ce pas ? C'est sans doute une bonne chose, vu la situation de la région. Merci, vraiment. Est-ce que... Enfin, vous voulez peut-être que je vous montre quelque chose ? Que ce soit maintenant ou plus tard. Peut-être que cela pourrait être utile à tous les partis.
Heureusement que la jeune femme, Anna, n’est pas entré dans le jeu de Tristan sans quoi elle en aurait entendu pendant longtemps. Une fois dans son bureau, qui était un vrai bordel soit dit en passant, la brune fit de la place sur son bureau pour pouvoir remplir convenablement la paperasse. Elle eut du mal à expliquer à Anna qu’elle devait remplir une « demande officielle » pour lui vendre le stock en trop. La blonde débuta un long monologue en parlant d’abord du Porygon et de la façon dont Tsuki l’avait rencontré avant de changer de sujet et de parler d’encadrement et de protocole strict. La jeune femme leva un sourcil devant cette affirmation.
Évidemment que c’était normal d’avoir des consignes à suivre et des protocoles si on voulait que tout se déroule correctement et que l’on ait des traces des ventes pour que les comptes balances à la fin du mois? C’était différent dans sa région? Ce devait être l’anarchie dans ce cas là! Elle préférait ne pas émettre de commentaire, mais son visage très expressif démontrait clairement qu’elle trouvait le propos de la jeune femme étrange.
Alors qu’elle tentait de proposer à la blonde de lui parler de son projet, celle-ci s’enthousiasma en lui proposant de lui montrer, maintenant ou plus tard, sur le projet dont elle était en train de travailler et que cela pourrait être bénéfique aux deux parties.
- Euh… Oui pourquoi pas. Vous pouvez me le montrer dans mon bureau? À moins qu’il y ait des risques d’explosion ou attaque chimique.
À voir les agissements expressifs de la scientifique, Tsukiyomi préférait s’assurer qu’il n’y ait aucun pour la boutique. En effet, il ne faudrait pas qu’un incendie se déclenche, car l’appareil sur lequel travail Anna soit dysfonctionnel. Malgré sa crainte, quoique minime, de voir la boutique explosée, elle était très curieuse de voir sur quel projet travaillait Anna. Tsukiyomi aimant bien travailler de ses mains, elle arriverait peut-être à s’entendre avec la blonde qui sait?
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