Tu es incorrigible Marga. Pourquoi t’accroches-tu désespérément dès qu’une personne du genre opposé te donne un peu t’attention? Pourquoi as-tu l’impression d’être ‘en amour’ dès qu’on s’intéresse un peu à toi? Pourquoi ne sais-tu pas accepter l’amitié tout simplement. Pourquoi as-tu autant de mal à vivre seule. Pourquoi ne sais-tu pas rester simplement célibataire. Tu as tellement de soucis. Tu as tellement de traumatismes. Et pourtant…
Et pourtant, tu as passé plus de deux heures à prendre soin de ton apparence. Tu t’es douchée, tu as lavée tes longs cheveux. Areus sait qu’ils sont long, ils t’arrivent presque sous la chute de reins? Tu as travaillée fort pour atteindre une telle longueur. Oh certes, tu as encore quelques extensions pour gagner du volume. Mais outre ce détails, c’est tout naturel. Une chose rare venant de toi.
Pourquoi te prépares-tu aujourd’hui? Eh bien, comme à chaque dimanche, tu as fait pression sur ton colocataire et ami pour qu’il accepte de passer du temps avec toi dans Mirawen. Aujourd’hui au planning, balade au parc avec les bébés, Sucrose et Puppy seraient ravies de prendre l’air malgré le froid du mois de Janvier. La température était nettement plus clémente aujourd’hui, s’en était agréable. Assez agréable pour que aujourd’hui soit une skirt day. Le genre de journée que tu affectionnais tout particulièrement.
Mais est-ce qu’une balade au parc justifie que tu passes autant de temps sur ton apparence? Ah si seulement tu raisonnais aussi simplement…
Une demie heure plus tard, tu étais accrochée à l’avant-bras de Ludwig, les joues rougies et par le froid et par les propos que vous échangiez à travers vos rires. Tu ne manquais pas de venir presser ta tête contre son bras, alors que tes améthystes cherchaient un contact avec ses amazonites. Tu pourrais passer des heures à admirer la profondeur et mélancolie qui se cachait derrière d’aussi magnifiques mirettes. D’ailleurs, tu ne manquais pas de sourire, alors que tu hochais la tête pour approuver ses propos.
« Huh-uh! Et puis, on pourrait se pratiquer ensemble. Je n’ai pas vraiment d’expériences en prestation mais ça pourrait être une activité commune agréable! Et puis, ça nous permettrais de passer du temps ensemble en dehors de l’appartement… Pas que je m’en plains, loin de là! Mais… » Tu resserrais plus timidement ta prise contre son avant-bras. « J’aime bien passer du temps avec toi, seu… »
Ne prêtant pas attention là où tu mettais les pieds, voilà que tu bousculais Puppy, en arrêt injustifié, qui se laissait bêtement tomber face première contre la neige. Seulement pour remuer la queue un quelque cinq secondes en retard….
« Puppy..! Tout va bien? Puppy…? »
(c) TakeItEzy & Ellumya
Ludwig E. Winter
Dresseur·euse Pléiade
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Même si tu t’étais un peu planté lors de cette fameuse audition, tu avais eu une porte qui s’était ouverte pour toi. Tu devais y réfléchir un peu avant de te lancer dans une telle aventure… Car tu es une personne prudente avec un passé un peu étrange. Tu marchais sur des œufs afin d’éviter de te retrouver dans des situations qui pouvaient réveiller tes démons et tes traumatismes, tu avais tellement peur de revivre ce que tu avais vécu… Le dommage était immense.
Peut-être qu’avec Madelyn Lodge à tes côtés, et Marguerite pour t’aider, tout irait mieux pour toi ? Après avoir pris quelques jours pour réfléchir et te ressourcer un peu, tu te sentais plus léger. Tu étais fier de toi et tu t’étais amusé, c’était tout ce qui comptait. Mais si ça pouvait aller un peu plus loin, avec l’aide de ton amie… D’ailleurs, tu avais pour une fois accepté sa proposition de sortir en ville sans broncher. Pourquoi pas ? Tant qu’à rester dans ta chambre à moisir avec l’armée de bouteilles d’eau vides sous ton lit, tu pourrais prendre cette opportunité pour discuter des auditions avec Marguerite et lui proposer de faire équipe avec toi. Même si Madelyn t’avait recruté seul, tu savais que tu ne pourrais pas supporter être le centre de l’attention.
Marguerite était un peu trop tactile avec toi, mais ça ne te dérangeait pas plus que ça. Tu te disais que ce n’était pas si différent de son habitude, elle avait un love language très (trop ?) tactile. Son regard était soutenu sur toi, comme si elle t’admirait. Même si ça te gênait, tu essayais de passer par-dessus cet étrange sentiment. Tu voulais simplement passer du temps avec ton amie, et d’ailleurs, elle semblait accepter ton offre de devenir un duo. Elle te proposait même de passer du temps ensemble à l’extérieur de l’appartement, tu ricanais de manière embarrassée alors que tu sentais tes joues rougir un peu.
« Hein ? Mais on passe déjà presque tout notre temps ensemble ! »
Tu ne savais pas si c’était ton ressenti pur, ou une façon subtile de lui dire que tu avais besoin d’un peu d’espace… Dans tous les cas, la seconde réponse était la bonne. Mais ta remarque lui faisait resserrer sa prise contre ton bras alors qu’elle disait timidement qu’elle aimait passer du temps avec toi. Tu soufflais un peu, avant de remarquer que Marguerite s’était prise les pieds dans Puppy qui s’était arrêté de marcher, le faisant planter face première dans la neige. Tu ne pouvais t’empêcher de rire un peu, alors que Puppy remuait lentement la queue, pour bondir hors de la poudreuse comme si c’était un jeu. Puis de se dandiner autour de vous, comme s’il était amusé.
« Ne t’en fais pas, je pense qu’il va bien. »
Tu venais placer une mèche de tes cheveux derrière ton oreille pour finalement poser ton attention sur Marguerite, en lui adressant des yeux curieux.
« Tu m’as dit que tu voulais me parler, Marga. C’est le bon moment…? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? »
Tu étais toujours un peu anxieux lorsque l’on soulignait vouloir te parler. Une réponse à ton trauma, sans aucun doute. Tu espérais seulement que ça te passe…
HRP
(c) TakeItEzy & Ellumya
Marguerite Bailey
Dresseur·euse Pléiade
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Pourquoi avais-tu besoin de tout gâcher? Pourquoi ne pouvais-tu pas simplement profiter de ton amitié? Pourquoi ressentais-tu autant le besoin d’avoir plus? Pourquoi as-tu si peur quant au fait d’être seule? Pourquoi as-tu autant besoin de quelqu’un d’autre pour être quelqu’un?
Tu paniques un peu en voyant Puppy face contre la neige, tu t’en veux, tu aurais dû faire plus attention. Et cerise sur le gâteau, tu ne peux même pas l’aider en le redressant. Ludwig t’as longtemps expliqué que tu ne pouvais pas toucher à Puppy. Ou du moins, pas sans gant. Sinon c’était quasi sûr que tu allais tristement te brûler. Mais heureusement, le jeune Axoloto semble prendre ça pour un jeu, puisqu’il se redresse pour retourner plonger dans la neige un peu plus loin. Ce qui résultait en un soupir de ta part, alors que tu relâchais Sucrose pour laisser ta petite Sucroquin profiter de la neige et jouer avec son ami aussi, en même temps. Après tout, c’était l’excuse à la base, tu voulais sortir les bébés et les laisser s’amuser un peu dans la neige.
« Ne vous éloigner pas trop les bébés.. ! »
Sitôt dit, sitôt tu voyais le duo s’éloigner à quelques mètres de vous pour se prendre pour des Otaria et plonger dans la neige, c’est comme s’ils nageaient! S’en était assez adorable à vrai dire. D’ailleurs, tu ne pouvais retenir un petit sourire sur le coup, avant d’être rappelée à l’ordre par Ludwig qui semblait s’inquiéter quant au vif du sujet? Tu ne manquais pas de rougir, non sans secouer la tête au passage.
« N-non! Tu n’as absolument rien fait de mal Lulu, je te le promets! En fait, je crois que c’est moi plutôt… »
Tu voyais maintenant son regard comme la peste, alors que tu passais devant lui, non sans fidgetter nerveusement. Comment aborder le sujet de tes émotions sans rendre le tout malaisant? Et s’il n’éprouvait pas la même chose à ton égard? Tu sentais l’anxiété croitre dans ton petit corps, alors que tu abaissais la tête. Tu cherchais les mots propres à utiliser. Tu cherchais à te faire rassurante. Tu ne voulais pas rendre Ludwig mal à l’aise. Et pourtant…
« Ludwig… »
Tu ne manquais pas de timidement tourner la tête vers ton interlocuteur, non sans te mordre la lèvre inférieure au passage. Tu étais tellement timide d’un coup, s’en était presque atypique, toi qui est si confiante et bruyante en temps normal. Te serais-tu enfin calmée de ce coté là?
« Ça fait un moment que j’y pense Ludwig et je me demandais si… »
Mais comble de malheur, voilà que Sucrose aboie à s’en époumoner, alors que Puppy a… La langue coller après un poteau?! Tu gonfles les joues, alors que ton Pokémon se prend pour une alerte ambiante pour vous presser de venir sauver Puppy qui est bêtement collé contre le poteau gelé….
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Ludwig E. Winter
Dresseur·euse Pléiade
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Mais pourquoi étais-tu toujours aussi anxieux lorsqu’une personne t’approchait en te disant qu’elle désirait te parler ? Tu sentais ton cœur se resserrer dans ta poitrine, et tu sentais ton corps trembler légèrement tant que Marguerite posait les yeux sur toi. Dans tes poches, tu resserrais au creux de la paume de ta main ton petit quartz fumé, en espérant absorber son énergie pour te calmer un peu. Sauf que c’était un peu en vain; ton anxiété était vraiment inconcevable. Marguerite tentait de te rassurer en te confirmant que tu n’avais rien fait de mal, et si tu soufflais un peu de soulagement, cela poussait ton imagination un peu plus loin.
Que voulait-elle de toi ? Déménageait-elle déjà ? Mais ça ne ferait pas de sens… Tu penchais la tête sur le côté en lui adressant des yeux désolés.
« C’est… la vaisselle, non ? Je ferai plus attention, excuse-moi, j’ai eu un épisode de démotivation assez critique cette semaine… »
C’était surtout ta dépression qui faisait défaut, oui. Tu en étais conscient que tu te négligeais, parfois, mais tu avais relativement fait du progrès depuis que Marga habitait avec toi. Tu te gardais une certaine gêne. Mais cette semaine avait été un peu difficile; tu devais réfléchir et canaliser tes énergies, car ta vie changeait drastiquement. En plus d’avoir de nouveaux Pokémon, tu avais aussi de nouvelles personnes dans ta vie, et c’était beaucoup pour toi de gérer ces nouvelles relations. Tu avais été seul pendant plusieurs années, après tout.
Marguerite semblait timide, et étrangement, ça te gênait encore plus. Tu avais peur d’avoir fait quelque chose qui l’aurait froissée ou qui lui aurait déplu. Et tu déviais nerveusement les yeux alors qu’elle cherchait ton regard du sien. Tu te sentais un peu à fleur de peau.
« Alors… Qu’est-ce que c’est, si ce n’est pas la vaisselle ? »
Ton cœur tambourinait dans ta poitrine car tu appréhendais le prochain reproche qu’elle te ferait. Tu t’imaginais même le pire; avait-elle vu le fameux post de Béatrice ? À ce jour, il n’était toujours pas supprimé… Sauf que vous étiez interrompus par Sucrose qui aboyait… Non, qui hurlait, alors que tu tournais la tête pour voir ton Axoloto qui avait la langue collée contre un poteau. Tu fronçais un peu les sourcils, non sans soupirer, avant de te diriger vers ton Pokémon qui était un peu bête. Heureusement pour toi qu’il n’était pas paniqué.
« Eh bien, quelle surprise, Puppy ! Combien de fois je te le répète : Les poteaux ne sont pas comestibles ! »
C’était sans doute le petit côté salé du fer qui attirait ton Pokémon. Il t’exaspérait, par moments, mais tu l’aimais comme ça. Tu regardais attentivement, si tu tirais sur lui, c’est sûr que tu lui ferais mal. Tu venais envelopper le visage de ton Pokémon de tes mains, pas le choix de le toucher pour l’aider… Son souffle l’aiderait à réchauffer le métal pour le libérer de cette étrange situation. Puppy gigotait un peu pour s’en sortir, tu grimaçais un peu alors que tu sentais tes mains picoter sous l’urticaire que la membrane de ton Pokémon te donnait. Si ton niveau de tolérance à la douleur était élevé, ça te démangeait et c’était désagréable plus qu’autre chose. Mais il ne fallait pas trop prolonger le contact, sinon ça pourrait devenir plus sévère comme brûlure.
Puppy avait réussi à se libérer enfin du résultat que son unique braincell avait prise comme décision, toi, tu le laissais vaquer à ses occupations alors que tu venais plonger tes mains brûlées dans la neige. Tu essayais de calmer cette étrange sensation de douleur et de démangeaison, alors que tu grognais en resserrant les dents. Tu étais habitué. Un peu de gel d’aloès et de pommade, des bandages, et tout devrait être guéri d’ici un ou deux jours. Cependant, à voir l’état de tes paumes et de tes doigts, tu te doutais d’être capable de jouer du piano dans les deux prochains jours…
« Plus de peur que de mal… Haha. C’est pas la première fois que Puppy me fait ce coup. »
HRP
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Marguerite Bailey
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Tu sentais ton petit cœur se resserrer dans ta poitrine. Non, non tu ne voulais pas stresser Ludwig, tu ne voulais pas tourner autour du pot. Et pourtant? Vos Pokémon ne cessaient de rendre l’instant pire qu’impossible. Toi qui ne voulait que confier tes sentiments. Toi qui en voulait qu’être éclairée quant à ta relation avec Ludwig. Aviez-vous vraiment un potentiel ensemble? Spoiler, non.
Mais pourtant, tu t’entêtais. La chute allait faire mal, ma petite Marguerite.
Et pourtant? Ton attention était forcé sur vos Pokémon. Car si Sucrose hurlait à s’en exploser les poumons, Puppy.. Et bien, il faisait des trucs de Puppy. Et si ta première réaction était un peu égoïste, tu étais ennuyé des comportements désagréables de vos Pokémon, voilà que tu poussais un lourd soupir, alors que vous approchiez le duo. Ludwig s’occupait bien sûr de Puppy, alors que toi, tu venais calmer ta Sucroquin qui vint sitôt se réfugier dans tes bras. Elle s’inquiétait à ce point pour son ami? S’en était touchant, à vrai dire. Elle qui n’a jamais eu d’amis outre que toi et sa famille de base…
Heureusement, il y avait eu plus de peur que de mal. Enfin, c’était ce que tu pensais, avant de voir l’état des mains de Ludwig et sitôt paniquer.
« Ludwig, tes mains..! »
Oui, oui Captain Obvious. Tu t’empressais de revenir vers ton ami, non sans lui prendre les poignets alors que tu lui lançais un regard inquiet. Tu avais l’air d’un Ponchiot pendant quelques secondes. Et si tu le relâchais, c’était pour fouiller dans ton sac à dos, sortir une crème pour les mains, au parfum de pêche et sitôt la tendre à Ludwig, ainsi qu’une paire de mitaines, rose évidemment, que tu tendais à ton partenaire.
« Ludwig, tu dois faire attention! Tu me répètes sans cesse, toi-même, qu’il faut faire attention avec Puppy. Ça pourrait devenir grave! Tu pourrais t’endommager un tendon…! »
Tu étais bien plus inquiète que tu pouvais être en colère. Mais c’était plus fort que toi. Tu tenais tellement à ton Ludwig et tu ne souhaitais que son bien-être. Bon, lui crier après suite à uen blessure involontaire n’était sans doute pas la meilleure façon de le démontrer mais bon… C’est l’intention qui compte, n’est-ce pas?
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Ludwig E. Winter
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Les brûlures venimeuses à cause de Puppy, tu connaissais. Ce n’était pas la première fois qu’il te faisait le coup mais ça ne te dérangeait plus tant que ça. À la fin de la journée, tu restais toujours prudent envers ton petit Axoloto et sa membrane toxique, mais là, c’était une situation d’urgence. La neige calmait un peu cette sensation de vive brûlure, et tu soufflais. Bon… Pas de piano pour toi pendant quelques jours, tu allais devoir prendre congé de ton travail. Ce n’était pas plus grave que ça, il s’agissait de choses qui arrivaient… Mais Marguerite…
Marguerite venait rapidement te prendre les poignets. Tu couinais légèrement sous la douleur qu’elle t’imposait en appuyant involontairement sur… … Tu sais. Mais elle te relâchait lorsqu’elle voyait ton malaise. Car tu n’étais pas à l’aise et tu avais mal. Et si elle te sortait une crème à main au parfum de pêche, tu pinçais un peu les lèvres en secouant très doucement la tête.
« Marga… Tu sais que le parfum cosmétique ne va qu’empirer une brûlure…? Il faut du gel d’aloès… »
C’était la seule façon de calmer et aider la plaie à se cicatriser. Une crème à main parfumée à la pêche, c’était mignon comme attention, mais peut-être pas l’idéal. Et si elle te donnait ses mitaines clairement modèle adapté pour un enfant, tu essayais de les glisser sur tes mains mais… En vain. Car elles étaient trop petites et que le tissu frottait contre tes blessures. Tu secouais donc la tête et tu redonnais la paire à Marguerite.
« Je sais, je sais… Mais c’est pas… C’est pas pareil, Marga. »
Elle te grondait et tu n’aimais pas ça. Parce qu’elle s’inquiétait pour toi, parce qu’elle te faisait croire que tu avais une quelconque importance et que te négliger, ça lui faisait de la peine. Bon, enfin… Dans un sens, tu n’aimais pas qu’on s’inquiète pour toi et tu ne voulais pas qu’on s’inquiète pour toi.
« …Laisse. C’est pas la première fois que ça m’arrive, l’enflure va se calmer d’ici une demi-heure. Si jamais ça persiste trop, on rentrera, d’accord ? »
Tu lui adressais un triste sourire, alors que Puppy s’avançait piteusement vers toi, la tête baissée. Comme s’il savait qu’il avait fait quelque chose de mal. Tu soupirais doucement, alors que tu venais délicatement sortir une gâterie de tes poches pour la lui tendre.
« Hé buddy, t’en fais pas. Ce sont des choses qui arrivent, d’accord ? »
Bien évidemment, Marguerite n’était pas la seule à se faire du souci si tu te retrouvais blessé, ton compagnon l’était également. Encore plus lorsque c’était de sa faute à lui. Et tu te relevais, pour poser à nouveau les yeux sur la tête rosée qu’était ton amie.
« Allez. On la reprend, cette marche ? »
HRP
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Marguerite Bailey
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Toi qui espérais une journée agréable avec Ludwig, voilà que visiblement, tout se mettait sur ton chemin pour nuir à cette sensation de bonheur à laquelle tu t’accrochais si fermement en ce moment. Et alors que tu ne voulais que venir en aide à Ludwig… Tes attentions n’étaient pas reçu du même œil? Ta crème ne servait à rien, en fait, cela allait empirer la sensation de brûlure. Mais ça, tu ne le savais pas. Tu ne t’étais jamais brûlé encore, Marguerite. Mais voilà que même tes mitaines étaient… de trop…? Tu sentais un petit pincement au cœur, alors que tu réalisais que tu lui causais plus de tort qu’autre chose en ce moment.
Pourquoi n’étais-tu pas capable de l’aider? Pourquoi te sentais-tu aussi stupide? Tu avais le cœur gros. Tu te sentais tellement inutile en ce moment. Non, en fait, tu te sentais… Nuisible? Tu te mordais nerveusement la lèvre inférieure, non sans baisser la tête. Ça allait tellement contre ton plan initial. Tu en déviais la tête, non sans t’excuser. Pourquoi? D’être une nuisance? De ne pas savoir comment l’aider proprement?
Pourquoi avais-tu autant de mal à lui faire comprendre tes bonnes intentions? Comme si tu n’arrivais pas à lui apporter cette sensation de bien-être que lui-même t’apportait… Depuis le début. Tu aimerais tant lui rendre la pareille. Et pourtant? Tu étais là, au beau milieu d’un parc, enneigé, avec Ludwig… Et Puppy. Était-ce justifier d’être en colère après vos Pokémon? Ils rendaient la chose tellement plus difficile. Tellement… Impossible.
Comment pourrais-tu lui confier tes sentiments alors qu’il n’avait clairement pas la tête à ça? Tu soupirais, non sans avancer lentement derrière lui. Au passage, tu avais rappelé Sucrose dans sa Pokéball. Tu ne voulais pas prendre de chance inutile. Tu ne voulais plus être interrompue par vos Pokémon. Et avant que Ludwig ne questionne ton choix de rappeler Sucrose dans sa ball, tu t’empressais de sourire, non sans revenir vers lui.
« Elle avait froid aux pattes! Après tout, Sucrose n’est plus très jeune. ~ »
Un demi mensonge. Oui Sucrose était vieille mais elle ne ressentait pas vraiment le froid. Mais tu voulais vraiment mettre le plus de chance de ton coté. Tu voulais… Être avec lui. Tu ne désirais qu’un moment de douceur. Ce pourquoi, après une légère hésitation, tu entourais son bras droit de tes bras, prenant appuie sur son coude, non sans timidement lever la tête vers lui.
« Ludwig… Es-tu en colère contre moi…? »
Ah. Ça l’avait glissé et à voir les rougeurs qui te mordaient les joues, tu semblais nettement moins confiante qu’en temps normal. Avais-tu quelque chose à te reprocher? Outre le fait que tu étais chiante, cela dit.
« Je-je tiens beaucoup à toi, tu sais… »
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Ludwig E. Winter
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Mais pourtant ? Malgré tout, malgré vos Pokémon qui dérangeaient, toi, tu passais un bon moment. Ça faisait partie d’être un dresseur, non ? Marguerite semblait triste, d’un coup. Tu avais pu le voir dans son regard, tu sentais sa façon d’agir différente, et ça t’avait refroidi. Avais-tu… Fait quelque chose de mal ? (C’est toujours de ta faute, Ludwig.) En voyant qu’elle justifiait pourquoi elle rappelait Sucrose à sa Pokéball, tu n’avais pas remarqué que ton visage s’était lentement décomposé en une maussade expression.
« Oh. J’espère qu’elle pourra bien se reposer ! »
Oui, tu avais définitivement fait quelque chose qui avait blessé Marguerite, et tu laissais le silence planer alors que tu déviais les yeux. Soudainement, tu te sentais de travers. De trop. Tu avais sans doute blessé la personne que tu considérais comme ta plus proche amie, et ça te dégoûtait. Tu avais envie de sortir de ta propre peau, comme si tu étais répugné. Tu voulais aller te cacher. Mais pourtant ? Marguerite trouvait à s’agripper à ton avant-bras, soudainement. Et si cela te faisait légèrement serrer les dents, tu lui adressais un regard suppliant.
(Je t’en prie, lâche moi.)
Elle levait la tête vers toi et elle te demandait, d’une petite voix piteuse, si tu étais en colère contre elle. Si tu soupirais, tu détournais la tête et le regard.
« Non, j’ai pas de raison de l’être, Marguerite. »
Elle ajoutait aussi qu’elle tenait beaucoup à toi. Et ça te faisait presque mal au cœur qu’elle te dise ça. Et à chaque fois qu’elle te le disait, c’était comme une dague qui te transperçait le torse.
(Qu’est-ce que tu sais, Marguerite ?)
« Marga… Ça me tend vraiment… Est-ce que tu veux me dire ce qui se passe ? »
Ton ton de voix se voyait anxieux. Ton regard était nerveux, fuyard. Tu ne savais pas trop ce qui te rongeait autant; la peur que ton amie te reproche quelque chose ? Qu’elle ait découvert tes plus sombres secrets ? Qu’elle ait déterré ces vieux posts à ton sujet ? Parce qu’à chaque fois que les gens disaient vouloir te parler, ça te tendait. Tu avais peur du rejet, encore une fois. Tu ne voulais pas être rejeté, tu le prenais trop mal. Et Marguerite… Même si souvent, le malaise s’étendait entre vous car vous ne communiquiez que trop mal, tu tenais à elle et tu la considérais proche. Tu ne voulais pas qu’elle te déteste. Tu ne voulais pas qu’elle te rejette. Parce qu’elle est quelqu’un qui compte pour toi. Alors..?
« S’il te plaît…? »
Tu étais au bord de la crise de nerfs. Tu n’aimais pas particulièrement insister, mais c’était beaucoup trop pour ton pauvre petit cœur…
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Marguerite Bailey
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Et dire que dans ta tête, tu es celle qui était en faute. Dans ta tête, tu es celle qui est énervante. Dans ta tête, tu es celle qui est accaparante. Tu es trop… Trop Marga.
Tu sens ton petit cœur se resserrer. Toi qui ne voulais que passer un après-midi agréable au parc. Toi qui ne voulais que confier tes sentiments à ton meilleur ami. Toi qui ne voulais que voir ton Ludwig… Devenir RÉELLEMENT ton Ludwig. Ton Ludwig à toi.
Mais par ta faute, Ludwig était tendu. Bon, vos Pokémon avaient fortement contribué à cette sensation négative que tu ressentais en ce moment même. Mais tu ne pouvais pas blâmer tes erreurs sur vos Pokémon. Ce ne serait pas mature de ta part. Et ce, même si tu as les yeux plein d’eau. Ce n’est pas ta place de rendre Ludwig inconfortable pour tes bêtises.
Contre toute attente, voilà que Ludwig disait ne pas être en colère contre toi. Tu en relevais rapidement la tête vers lui, comme… Surprise? Comme si tu avais du mal à le croire et pourtant? Tu lui souriais. Tu te pressais, te lovais contre lui. Tu ne voulais pas le perdre. Pas lui. Oh surtout pas lui. Tu en fermais les yeux, alors que tu pressais ta tête contre son épaule. Mais tu ne pouvais nourrir ce silence plus longtemps Marguerite, ne deviens pas égoïste, ne laisse pas Ludwig dans la pénombre plus longtemps.
« Ludwig… »
Mais voilà que son inquiétude le trahissait. Et tu ne pouvais que culpabiliser, presque aussitôt. Par ta faute, il était tendu. Par ta faute, il ressentait des choses négatives. Par ta faute, tu allais le perdre.
Comme tu l’as perdu par le passé.
Tu allais à nouveau te retrouver seule. Tu allais à nouveau…
« Lud… Ludwig… »
Non. Non! Tu rejetais cette éventualité! Si bien que tu passais devant lui pour lui prendre le visage à deux mains, tu forçais un contact visuel avec lui, alors que tu prenais appuies sur la pointe de tes petits pieds, non sans lui lancer un regard suppliant.
« La vérité… » Tu inspirais longuement, non sans fermer les yeux. Tu avais besoin de te collecter un peu avant. Tu ne pouvais pas flancher, pas en ce moment.
« La-la… vérité… C’est que… suis amoureuse de toi Ludwig… »
Oh tu pourrais pousser et espérer une réaction digne d’un film d’amour classique et en profiter pour venir l’embrasser mais… Tu savais Ludwig peu tactile. Déjà que tu poussais fort en déposant tes mains contre son visage… Mais voilà que tu abaissais nerveusement les yeux, comme si… tu redoutais sa réaction…?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Ludwig E. Winter
Dresseur·euse Pléiade
Messages : 115 Née le : 26/11/1997 Age : 26 Région : Lumiris Pokédollars : 1218 Stardust : 470 Stardust utilisés : 265 Equipe pokemon : Icone :
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Tu étais inquiet et stressé, car lorsqu’on te parlait, c’était pour te reprocher des choses. Pour te pointer là où tu avais faussé, pour te mettre sous le nez les choses que tu ne faisais pas bien. Mais pourtant ? Les intentions de Marguerite étaient si pures, tu ne le savais juste pas encore. Et si tu te mordillais nerveusement la lèvre inférieure, tu observais ton amie, qui te faisait languir sous un suspense qui semblait pourtant insoutenable. Tu voulais la vérité. Aussi blessante, aussi crue, aussi dégoûtante qu’elle l’était. (Toi, tu étais dégoûtant. Enfin, c’était surtout ce que tu pensais…)
Mais si Marga venait t’attraper le visage pour forcer un contact visuel avec toi, tu figeais sous la surprise. Tu n’aimais pas particulièrement qu’on te touche sans te demander ton avis (même si, entre toi et moi Ludwig, on sait tous les deux que tu es désespéré pour un contact physique), et en plus, elle semblait si sérieuse et déterminée. Tu déglutis alors que tu t’efforçais à garder un contact visuel direct avec elle. Tu sentais ton souffle trembler alors que tu l’écoutais si attentivement. Et elle te disait si timidement cette vérité, une vérité à laquelle tu ne t’attendais pas. Ça lui avait tout pris pour lui avouer qu’elle avait des sentiments pour toi. Et elle abaissait les yeux, tu pouvais remarquer les rougeurs tapisser ses joues et que sa prise sur ton visage se faisait beaucoup plus faible. Tu ne pouvais t’empêcher de soupirer tristement.
Ah.
Oh non.
Ton souffle s’alourdissait un peu alors que tu déglutis lentement, en cherchant avec attention ces mots que tu allais utiliser. Tu ne voulais tellement pas la blesser. Mais seulement…
« Marguerite… »
Tu soupirais, elle avait relevé les yeux vers toi, pleine d’espoir, alors que tu l’avais appelée. (Tu détruis vraiment tout ce que tu touches.)
Tu venais doucement porter tes mains contre les siennes, alors que tu lui adressais un regard désolé. Tu te pinçais un peu les lèvres, que tu secouais lentement la tête.
« Je… Je m’excuse Marga, tes sentiments ne sont pas réciproques… »
Ouch. Tu avais au moins eu le mérite d’être honnête avec elle. Rien de personnel, vos personnalités clashaient sans doute un peu trop et tu en étais conscient. Tu connaissais tes limites et tu n’avais pas envie que Marguerite ne devienne toxique pour toi, ou… plutôt, vice-versa. Tu ne connaissais que trop bien tes défauts, tu étais trop secret pour une fille comme elle. Et puis… Il y avait Alex, que tu ne pouvais pas te sortir de la tête, peu importe la distance qui vous séparait.
« Je crois que je ne suis pas l’homme qu’il te faut, restons des amis et arrêtons-nous là, je crois que ce serait mieux ainsi. »
Tu t’efforçais de sourire en tentant d’ignorer ton malaise. Mais tu n’arrivais pas à oublier ou ignorer la vision des yeux de ton amie qui s’embrumaient de larmes. Une image qui te brisait tellement le cœur, tant tu réalisais à quel point tes émotions faisaient du ravage chez ceux que tu estimais. Une sensation de mal être te prit au cœur de ton torse.
« Marguerite, pardonne-moi… Je ne veux pas te faire pleurer… »
Si tu sais Ludwig peu expressif à la base, il a tendance à garder ses émotions pour lui à la base, ce manque de réaction à ‘immédiat ne te surprend pas… Trop. Comme souvent, il se figeait alors que tu lui imposais un contact physique dont tu étais la seule à apprécier, visiblement. Mais tu es gentille, tu ne pousses pas trop les contacts physiques, tu es douce, hésitante même.
Et finalement, tu te jette à l’eau. Tu te jettes à l’eau en dévoilant tes sentiments les plus sincères, du moins tu crois à ce moment précis, à ton colocataire. Tu crois sincèrement aimé Ludwig. Mais tu ignores seulement que cet amour est impossible. Tu ignores à quel point aimer Ludwig pourrait t’être douloureux. Tu ne peux pas aimer Ludwig. Tu n’es pas celle qui peut le réparer. Tu es, toi-même, trop endommage par la vie.
Mais le manque de réaction de la part de Ludwig ne manque pas de te faire rougir… Sous l’anxiété. Pourquoi ne répondit-il pas..? Tu en abaissais nerveusement les yeux, alors que ta prise contre son visage faiblissait en même temps. Et voilà qu’il prononçait ton prénom..? Tu en relevais timidement les yeux, tu osais encore espérer. Tu espérais encore ne pas être rejetée. Ah si seulement tu t’étais préparée à cette éventualité Marga…
Puisque voilà que tu sentais ton pauvre petit cœur saigner. Tu sentais cette vile pression te prendre au creux de ta poitrine. Tu sentais ton cœur s’effondrer, couler même au fond de ton âme, alors que tu jouais la réponse de ton partenaire entre tes deux oreilles. « Tes sentiments ne sont pas réciproques. » Ce à quoi tu réponds d’un petit rire nerveux alors que tu en abaisse la tête, non sans repousser une mèche rose derrière ton oreille.
Ludwig ne t’aime pas.
Et voilà que ça te frappe à cet instant même.
« …Ah… » Tu forçais un petit rire anxieux, alors que tu en détournais la tête. Relève la tête Princesse, ce n’est pas le moment de pleurer. « … -- Restons amis et arrêtons-nous là… -- » Tu l’écoutes… À moitié.
En fait, tu ne l’écoutes même plus. Tu as la tête basse, alors que tu t’éloignes de quelques pas, lourd, dans la neige, non sans attraper nerveusement ta longue tresse robe pour jouer avec tes cheveux. Tu avais besoin de te concentrer sur… Quelque chose. N’importe quoi. N’importe quoi autre que les propos de Ludwig. Tu ne voulais pas lui donner la satisfaction de te faire pleurer. (Se réjouirait-il de tes larmes?) « … C’est ainsi que le monde fonctionne, n’est-ce pas…? Certains aiment un peu trop facilement, alors que d’autres ne veulent pas se faire aimer…? » Tu en tournais lentement la tête vers ton coloc, non sans forcer un petit sourire. Ah ton regard embrumé ne manquait pas de trahir ton état. Tu vivais mal. Très mal ce rejet mais tu t’efforçais de garder la tête haute.
Et si ce n’était simplement pas le bon…?
… Il ne voulait pas te faire pleurer…? Ah mais il était trop tard pour ça Ludwig chéri.
Et pourtant? Tu te retournais face à lui, sourire aux lèvres, les dents supérieures dévoilées alors que tu venais lier vos mains ensemble. « Mais tu as raison! Pourquoi chercher à plus, alors que nous sommes amis? Pourquoi vouloir plus alors que tu me rends déjà heureuse ainsi? Excuse-moi, c’était idiot de ma part. » Tu en baissais lentement les yeux. « Tu ne m’en veux pas trop…? »
… Tu allais avoir besoin d’un pot ou deux de crème glacé toi… Et surement un live sur ClickClack pour te remonter le moral. Si au moins tu pouvais te sentir appréciée et désirée par quelqu’un aujourd’hui, peut-être que tu pourrais en oublier ce soudain trou dans ta poitrine.
Son expression se décomposait lentement, ta culpabilité grandissait rapidement. Tu te sentais tellement mal. Dégoûtant.
(Un monstre.)
Tu étais vraiment destiné à blesser et détruire tout ce que tu aimais, comme tu l’avais fait avec Béatrice. Tu essayais de respirer, mais tu déballais de plates excuses en espérant rattraper ton coup, seulement…
Marguerite est déçue.
Et voilà que ça te frappe à cet instant même.
La honte. La culpabilité. Lui aurais-tu donné de faux espoirs, lui aurais-tu laissé sous-entendre un quelconque intérêt ? À quel moment avais-tu faussé ? Tu cherchais tellement fort la réponse alors que tu soufflais lentement. Mais pourtant, elle semblait faire comme si rien n’était. Tu venais de démolir ce qu’il restait de son petit cœur, et elle était là à sourire si innocemment. Tu savais qu’elle se forçait, il ne fallait pas être le plus grand génie du monde pour s’en rendre compte. Elle se traitait d’idiote, elle ne faisait que tourner le couteau dans la plaie alors que tu sentais ton cœur saigner. Ouch.
« …non, je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas idiot. »
L’amour, ce n’est pas idiot, même si les sentiments sont compliqués. Tu aurais tellement aimé avoir une conversation avec Marguerite, mais vous étiez actuellement si mal à l’aise tous les deux, à une minime inconvenance près de la crise d’angoisse chacun à votre façon. Tu sentais tes mains engourdir, alors que ton esprit s’assombrissait. Des pensées autodestructrices te corrompaient alors que tes idées noires encombraient ton crâne.
(Tu ne mérites même pas qu’elle s’intéresse à toi.)
Elle te demandait si tu lui en voulais, ses paroles te serraient la gorge comme si elles t’étranglaient. Parce que la réponse te faisait agoniser.
« Comment pourrais-je t’en vouloir ? »
Comment pouvais-tu la détester ? Même si elle te détesterait sans doute car tu lui as brisé le cœur, jamais tu ne pourrais vouloir de mal à ta colocataire. Elle qui était si douce et gentille. Mais ce n’était pas à toi qu’elle était destinée, Marguerite. Vénus ne vous avait pas mis sur le chemin l’un de l’autre. Même si, pourtant, ça aurait pu marcher entre vous deux.
Peut-être si tu n’étais pas brisé. Peut-être si tu n’avais pas de problèmes. Peut-être si tu n’étais pas… Toi.
Tu soupirais. La journée devait continuer, et vous deux, vous deviez continuer. Car vous habitiez ensemble, et vous faisiez presque tout ensemble. Même si honnêtement, en ce moment, tu ne te sentais pas très bien. Tu avais des pulsions que tu te devais d’adoucir une fois que tu retournerais chez toi, dans le confort de ta chambre, à l’abri du regard et de l’inquiétude des gens qui t’entouraient, de ceux qui t’étaient chers.
« Tu veux du bubble tea ? »
Oui. C’était tout ce que tu trouvais à dire dans l’espoir d’alléger cette ambiance qui vous pesait dessus. Tu voulais tellement partir. Marguerite serait mieux sans toi, parce que sans toi, elle ne serait sans doute pas triste en ce moment. Ou ce soir. Ou dans deux jours, dans une semaine… Tu étais encore triste pour Béatrice. Tu n’avais toujours pas le courage d’avouer tes sentiments à Alex. Tu étais tellement lâche.
La vie peut être terriblement injuste par moment. Tu ne le réalise que trop tardivement Marguerite. Alors que tu joues ton amitié entière avec Ludwig, parce que tu as eu l’idiotie de lui confier tes sentiments. Des sentiments qu’il ne partageait absolument pas avec toi. Mais franchement Marga, qui pourrait aimer quelqu’un comme toi? Tu es tellement.. Étrange. Tellement… Lourde. Tellement… Tellement…!
Mais contre toute attente, Ludwig disait ne pas t’en vouloir. Tu voulais le croire. Tu voulais tellement le croire. Si bien que tu étais assez bête pour revenir vers lui. Tu tendais les bras pour venir trouver refuge contre son corps. Contre ce corps qui te réconfortait si facilement. Contre ce torse où reposait ta petite tête rosée. Tu inspirais longuement, tu ne voulais pas pleurer. Tu ne voulais pas devenir une source d’ennuie pour Ludwig. Tu t’en voudrais tellement Marga. Ce pourquoi tu inspires. Tu inspires longuement, tu en ferme les yeux, alors que tu sens ton petit corps trembler sous le froid. Il fait froid. Tellement froid d’un coup. Était-ce l’émotion qui te frappait encore?
Sauf que tu n’as pas réfléchie Marguerite. Tu oubliais que Ludwig, ce n’était pas qu’une personne que tu voyais de temps en temps. Tu oubliais que Ludwig, eh bien c’était aussi ton meilleur ami. Ton colocataire. Tu oubliais que tu vivais avec cette personne. Tu oubliais que tu partageais déjà… Tout avec lui. Comment allait être le retour à la maison? Avais-tu seulement réfléchie à ça? Non. Bien sûr que non. Tu es impulsive, tu suis ton petit cœur. Tu écoutes toujours ton cœur. N’as-tu pas retenue ta leçon depuis…?
Puis soudainement… Voilà qu’on te proposait du bubble tea. Du Bubble tea…? Tu en relevais lentement la tête, ne dévoilant que tes améthystes aux amazonites de ton partenaire, alors que tu resserrais faiblement ton étreinte contre lui.
« Je… J’aimerais beaucoup oui! J’ai entendu qu’ils ont reçu leur perle de sakura et j’aimerais beaucoup l’essayer… »
Une façon de changer de sujet? Possiblement. Mais vous aviez, tous les deux besoin de vous changer les idées et si ce bubble tea était votre porte de sortie, tu allais la prendre. Tu avais… Besoin de concentrer ton attention ailleurs. Ce pourquoi, avec son accord, vous sortiez du parc pour mieux vous rendre à votre boutique de thé aux perles préféré. La route n’était pas bien longue, malgré le silence un peu gênant. Mais tu n’avais pas le cœur d’être complètement hypocrite avec Ludwig. Tu n’étais pas maitresse dans l’art de la prétention. Tu ne savais pas être hypocrite aussi longtemps.
S’en était au point ou, pour une rare fois, tu ne lui tenais pas la main. Ni le bras. Tu marchais simplement et calmement à ses cotés. Tu brisais ton silence seulement en levant la tête en sa direction.
« Tu veux prendre pour emporter ou tu veux t’asseoir à l’intérieur…? »
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