Siarra avait été plutôt surprise ce matin-là lorsqu’elle avait été appelé par Adrien, ce garçon plutôt charmant qu’elle avait rencontré lors de son premier jour à Lumiris, et qui n’était autre qu’un célèbre acteur de Kalos. Elle l’avait interrompu en pleine répétition avec son Mangriff, et avait eu l’occasion de parler un peu avec lui. Elle lui avait laissé son numéro, sans vraiment songer qu’il penserait réellement à l’appeler, mais il l’avait fait. Il avait entendu parlé d’une chasse au trésor organisé dans le parc d’attraction d’Artiesta et avait pensé à elle pour y participer. Plusieurs lots intéressants étaient apparemment dissimulé un peu partout au milieu des grandes rouges et des manèges, ce qui promettait d’être intéressant. Siarra n’avait pas eu à beaucoup réfléchir avant d’accepter. Elle avait eu le temps de faire quelques rencontres et un peu de route depuis qu’elle avait rencontré Adrien pour la première fois, et il lui tardait de lui montrer ses progrès. Fimbulvetr avait à présent rejoint l’équipe, et Brisingr avait gagné en puissance de façon singulière. Elle était très fière de lui et de ses capacités.

La jeune fille attendait donc l’arrivée du jeune homme, la Piafabec sur l’épaule et le petit lionceau au pied. Le volatile avait été plutôt difficile à mater, mais il semblait davantage faire confiance à la dresseuse à présent. Siarra savait que pour l’amadouer, un peu de nourriture suffisait parfois. Mais lorsqu’il faisait sa tête de Tiboudet, il était impossible de lui demander quoi que ce soit ! Heureusement que Hélionceau était plus facile à vivre, il obéissait à la jeune fille sans faire d’histoire et tentait comme il pouvait de l’aider à maîtriser l’oiseau terrible. En cet instant au moins, la Piafabec se tenait tranquille. Elle avait été nourri, et n’était pas obligée de rester dans sa Pokeball, ce qui la satisfaisait grandement. Siarra ne pouvait cependant pas la garder hors de la sphère d’acier continuellement, en particulier dans les grandes villes, où elle risquait facilement de se perdre. Elle essayait de jongler entre le dedans et le dehors, mais cela ne plaisait pas toujours au volatile, dont le sale caractère ne manquait jamais une occasion pour s’exprimer. La dresseuse se demandait parfois si elle parviendrait à se faire pleinement obéir de son Pokémon, un jour, puis tentait de penser à autre chose.

Elle repéra bien vite le garçon aux cheveux blonds, qui arrivait dans sa direction. Elle agita le bras pour attirer son attention et lui signaler qu’elle était là, puis alla à sa rencontre.

- Bonjour Adrien ! Je suis contente de te revoir !

C’était sincère. Si elle avait ressenti une certaine méfiance, au début, elle se sentait à présent plus à l’aise avec le jeune acteur. Elle sentait une grande sincérité en lui, et cela la touchait.

Le jeune homme se dirigea vers elle, un vaste sourire aux lèvres. Il avait l’air aussi - voir plus - enthousiaste que la demoiselle, ce qui amusa cette dernière. Il était seul cette fois, son Mangriff n’était pas à ses côtés. Se trouvait-il dans une Pokeball ? Un Pokémon coach avait-il une Pokéball ? Siarra avait toujours beaucoup de questions à ce sujet, qu’elle n’avait pas eu l’occasion de poser lors de leur dernière rencontre. Le Mangriff avait fait tourner court leur conversation, en demandant à l’acteur de reprendre la répétition.

- Bonjour Siarra ! Je suis tellement heureux que tu es acceptée ! J’imagine ton emploi du temps de dresseuse très chargée ! Oh tu t’es fait un nouvel ami ? C’est un Piafabec non ? Je suis sûr que lui et ton ami Hélionceau va pouvoir nous aider dans la chasse ! Allez on y va, on n’a pas un instant à perdre !

Adrien était bien plus bavard que la dernière fois ! La jeune fille était réellement surprise de le voir se comporter comme ça, aussi extraverti et jovial. Il ressemblait presque à un enfant, tout excité. La Piafabec lâcha un piaillement grinçant lorsqu’il s’intéressa à elle, et Hélionceau poussa un cri joyeux, la queue s’agitant de droite à gauche. Le lionceau regarda derrière le garçon, apparemment déçu de ne pas voir le Mangriff à ses côtés. Le chat-furet l’avait quelque peu rabroué, lors de leur rencontre, mais cela ne l’avait visiblement pas marqué. Siarra leva les yeux au ciel, puis suivit son ami. Ils achetèrent deux tickets, pour avoir accès à la totalité des attractions du parc et également à la chasse aux trésors. La jeune fille voulu protester lorsque le jeune homme paya sa place, puis accepta finalement, trouvant le geste fort sympathique. Il avait déjà voulu lui offrir une glace lorsqu’ils s’étaient rencontrés, et elle avait refusé. Cette fois, elle ne pouvait pas dire non.

- Ah ah, ça me rappelle quand j’étais petit ! Alors… On peut aller dans l’espace vert pour trouver un indice ou affronter le train fantôme ? Oh ! Il faut faire le grand huit aussi ! Je te laisse choisir ! Et pour que cette journée soit inoubliable, j’ai pris la liberté de prendre des passes coupes fils ! Comme ça, on n’attendra pas trop dans la queue !

La demoiselle plissa les yeux en regardant autour d’elle, passant au crible toutes les attractions qui les entouraient. Apparemment, des indices pour les mener vers les trésors se trouvaient dans certains manèges, il suffisait de trouver lesquels. Le regard de Siarra s’arrêta sur une grande machine, et elle sentit un sourire se dessiner sur ses lèvres. En voilà une qui lui plaisait ! Elle s’était assez peu rendue dans ce genre de parc lorsqu’elle était enfant, elle avait bien l’intention de se rattraper. Elle pointa donc son doigt vers un manège, un plus loin, qui consistait en des sièges bien sanglés, qui se retrouvaient propulsé à grande vitesse le long d’une grande rampe qui montait vers le ciel, une dizaine de mètres au-dessus du sol.

- Pourquoi ne pas commencer par ça ? Il y a peut-être un indice tout là haut ! Et sensations fortes garanties !

Elle attrapa le bras d’Adrien et le tira vers le manège, se sentant contaminé par son entrain. Elle avait drôlement envie de s’amuser, elle aussi. Grâce à leur passes, ils purent couper la file d’attente et se retrouvèrent en un instant devant les sièges. Sans hésiter, elle s’installa, après avoir fait revenir ses Pokémons dans leur Pokeball, et regarda son camarade faire de même. Avait-il peur ? Etait-il inquiet ? Elle espérait ne pas l’avoir entraîné contre son grès, elle qui était surexcitée.

Adrien paraissait tout aussi enthousiaste qu’elle, voir même encore plus. Un petit cri lui échappa lorsque Siarra le tira jusqu’au manège, mais il ne résista pas. Une fois assis tous les deux à l’intérieur, il la regarda et elle voyait briller dans ses yeux cette même énergie qui la traversait elle-même en cet instant. Elle avait l’impression d'être une enfant en période de Noël, et cela lui faisait le plus grand bien. Elle avait droit à l’insouciance, au moins aujourd’hui !

- Je ne sais pas toi, mais moi quand je suis dans ce genre de choses, je suis excité de le faire et quand ça commence à devenir sérieux, je me dis toujours : Mais pourquoi je suis montée !

La jeune fille éclata de rire. En effet, l’appréhension commençait à monter. Était-ce une bonne idée de commencer par une attraction à sensation forte ? Elle n’avait pas tarder à le savoir. Le manège se mit en branle, et le coeur de la dresseuse se serra. C’était trop tard pour faire machine arrière, ils étaient lancés. Comme une petite série de test, leur sièges se balancèrent de gauche à droite, puis le rythme accéléra subtilement, et d’un coup de façon brutal, provoquant les hurlements de la foule. Siarra et Adrien ne purent se contenir.

- Whoooo ! Cela commence à devenir sérieux.

Elle aurait bien voulu acquiescer mais les mouvements saccadés du manège l’empêchaient d’articuler une phrase cohérente. Rapidement, l’engin prit de la vitesse et les emmena bien plus haut, tournant à toute allure. Siarra hurlait à s’en décrocher la mâchoire, son coeur battant à tout rompre. L’adrénaline était si forte qu’elle cru un instant qu’elle allait faire un arrêt cardiaque, mais son corps semblait tenir bon. Elle s’agrippa à son siège, ce qui était un réflexe u peu idiot étant donner qu’ils étaient tous correctement sanglés, mais qui la rassurait. Elle eu l’impression de perdre un peu pied, et alors qu’elle avait l’impression de s’envoler, l’attraction perdit en vitesse et ils retournèrent près du sol. Juste avant qu’ils ne se dirigent vers la terre ferme, Siarra vit un bout de papier accroché à une ficelle qui pendait au-dessus de son siège. Elle s’arma de tout son courage, lâcha son fauteuil auquel elle s’agrippait si fort, et arracha le morceau de papier.

Le manège s’arrêta ensuite doucement, et ils purent rejoindre le sol, tous un peu étourdi. La jeune fille tenait à peine sur ses pieds lorsqu’elle descendit de son siège, mais un sourire béat était dessiné sur ses lèvres.

- Oups, j’ai oublié de regarder pour voir s’il y avait un indice ! Oh mince, faut qu’on y retourne…

Toute fière, elle dégaina le papier qu’elle avait réussi à récupérer. Toutes ces émotions n’avaient pas été vaines ! Satisfaite, elle le brandit devant son ami, accompagnant son geste d’un grand :

- Tadaaaam !

Puis, elle déplia le papier. A l’intérieur, il était écrit une simple phrase, plutôt énigmatique. “C’est en affrontant ses peurs que tout prend son sens.” Siarra fronça les sourcils et tendit le papier au jeune homme. Elle songea qu’il ne fallait sans doute pas cherché trop loin, c’était un jeu de chasse aux trésors après tout. Elle ajouta donc, avec un enthousiasme réel :

- Je crois que notre prochain étape est le Train Fantôme !

Voilà qui promettait d’être passionnant. Siarra n’était pas une trouillarde, loin de là, mais elle n’avait jamais vraiment expérimenté l’idée de provoquer la peur. Les films d’horreur étaient plutôt interdit à la maison familiale, et à part les histoires effrayantes qu’ils se racontaient, son frère et elle, elle n’avait pas trop d’expérience dans  le domaine. Il lui tardait donc de voir ce que cela allait donner.

Devant la réussite de Siarra, Adrien ne manqua pas d’afficher une expression purement enjouée. Son enthousiasme était décidément sans limite, la demoiselle ne pouvait s’empêcher de sourire. Elle l’avait trouvé mature et posé lors de leur rencontre, mais elle s’apercevait à présent qu’il s’agissait d’un jeune homme ayant gardé son âme d’enfant.

- Génial ! Tu assures trop !

La dresseuse éclata de rire, mais ne cacha pas sa satisfaction. Elle n’était pas mécontente d’elle-même. Les deux jeunes gens prirent ensuite sans hésiter le chemin vers le train fantôme, qui était la suite logique selon l’indice. Siarra remarqua que son camarade n’avait pas l’air particulièrement inquiet, mais plutôt surexcité. La jeune fille, quant à elle, avait une petite appréhension. Elle ne voulait pas se couvrir de ridicule en poussant des cris aigus devant le garçon, elle avait tout de même sa fierté !

- Si tu gardes à l’esprit que c’est des lumières, du son, des effets spéciaux et d’acteurs déguisé, il n’y aura aucun problème ! Ca va être drôle ! Mais promet moi de ne pas faire de mal à quelqu’un si tu as peur. Ce ne sont que des comédiens !

Elle ria de nouveau, mais du reconnaître en son fort intérieur qu’en effet, elle allait devoir se contenir. Elle n’était pas particulièrement impulsive… Enfin si, un peu. Elle pouvait l’être. Après tout, elle avait cru, lors de sa première rencontre avec Adrien, qu’il se faisait agresser par son Mangriff alors qu’il s’agissait d’une répétition. L’acteur s’était montré bienveillant suite à son attitude, mais elle ne devait pas prendre l’habitude d’agresser tous les comédiens qui passaient sous son nez. Au moins, c’était la preuve qu’ils faisaient bien leur travail.

Les deux jeunes gens s’installèrent dans le train, qui se mit en marche quasiment immédiatement, s’enfonçant dans un tunnel sombre. Une musique stressante résonnait autour d’eux, et une voix sortant des enceintes entama un récit lugubre, dans lequel des fantômes revenaient d’entre les morts pour se venger. Spectres et zombis s’immisçaient alors chez les braves gens pour les hanter. L’histoire n’avait rien d’exceptionnel, mais Siarra eu du mal à retenir un frisson en voyant un Spectrum se glisser tout près d’elle, ses grands yeux brillant dans l’obscurité. Adrien, lui, semblait au contraire bien s’amuser. Il sautillait sur place, et pointait les décors du doigt.

- C’est super bien fait ! Tu as vu Siarra ? Un Noctali chromatique ! Il est super beau !

La dresseuse regarda dans la direction qu’il indiquait, et remarqua en effet le magnifique Noctali, bien que terriblement angoissant. Elle se tassa un peu sur son siège, se collant au jeune homme en espérant qu’il ne remarquerait rien. Elle détourna le regard du Noctali, son attention attiré par un ricanement terrifié à sa droite. Il s’agissait d’un groupe de Fantominus, qui prenaient visiblement leur rôle très à coeur. Siarra parvint à se retenir de hurler malgré la personne déguisée en zombie qui surgit devant elle, en poussant un grognement terrifiant. Elle se contenta d’agripper le bras de son ami, et de serrer les dents.

Le train quitta finalement ce long tunnel, et la lumière se fit. La jeune fille poussa un soupir, son coeur battait encore à tout rompre. Elle devait reconnaître que les décors et les acteurs étaient très bien, mais elle avait préféré l’autre manège. Se faire peur, ce n’était décidément pas pour elle ! Adrien paraissait ravi, quant à lui.

- Tadaaaam ! Alors ? Tu as aimée ?

Il tenait dans sa main un petit morceau de papier, qu’il avait visiblement réussi à récupérer pendant l’attraction. Il n’avait pas l’air d’avoir eu peur du tout. Comment avait-il fait ? Sans doute sa profession d’acteur l’aidait à avoir du recul sur ce genre de chose. Siarra, elle, était tombée dans le panneau entièrement ! Elle esquissa un sourire en descendant du wagon et répondit :

- Flippant à souhait ! Je ne sais pas comment tu as fais pour ne pas sursauter une seule fois !

La demoiselle tâcha de ne pas se sentir gêné d’avoir eu ses moments de frayeur. C’était le but de ce genre de manège, après tout, non ? Elle se pencha donc sur le papier que le garçon avait récupéré, et attendit qu’il ne le déplie. Elle était curieuse de voir quel était le prochain indice. Elle lu la petite phrase à voix haute :

- “Pour trouver des trésors, il faut savoir décrocher la lune.” Mm… Cela signifie qu’il faut trouver un manège en hauteur ? La grande roue ?

Elle leva la tête, et son regard fut immédiatement attirée par l’immense manège, plus loin, phare de tout parc d’attraction. Il s’agissait au moins d’une expérience calme et reposante, où ils allaient pouvoir reprendre leur esprit. Siarra attrapa à nouveau Adrien par le bras pour l’entraîner vers ce nouvel indice, retrouvant tout son enthousiasme. Alors qu’ils prenaient place, la jeune fille s’esclaffa :

- Un peu de calme, ça ne nous fera pas de mal !

Elle s’assit confortablement dans son siège, et attendit que la grande roue ne démarre. Observer tout Artiesta de là haut allait sans doute être drôlement amusant !

Après quelques secondes d’attente, le manège se mit en branle et leur cabine s’éleva doucement dans les airs. Siarra jeta un regard à la vitre et sourit en voyant le sol s’éloigner tranquillement. Elle n’éprouvait aucune inquiétude, et se sentait même plutôt en sécurité, tout comme son comparse.

- En tout cas, tu n’as pas l’air d’avoir le vertige.

Elle eu un petit rire. Il lisait dans ses pensées ce garçon ! Elle lui lança un regard complice, et s’appuya confortablement dans son siège. Elle se montrerait plus attentive lorsqu’ils atteindraient le sommet de la roue, mais pour l’heure elle pouvait se détendre et profiter du moment. Adrien semblait lui aussi parfaitement à son aise, il ne s’était toujours pas départi de son vaste sourire, ce qui amusait un peu la demoiselle. Il était si jovial et intense ! Elle l’avait sentit plus discret lorsqu’elle avait fait sa connaissance auparavant, et était donc surprise de le découvrir sous ce nouveau jour.

- J’espère que tu passes un super moment. J’ai l’impression que cela fait des mois que je ne me suis pas amusée avec un ami !

Siarra fut surprise de constater qu’elle pouvait faire le même bilan. A part son frère, la jeune fille n’avait pas vraiment d’ami. Depuis son arrivée à Lumiris elle avait fait des rencontres assez marquantes, comme celle avec Tom, mais Adrien était sans doute le seul qu’elle pouvait considérer comme un véritable ami à ce jour. Ils se connaissaient pourtant assez peu, mais Siarra lui faisait confiance. Elle s’était d’abord méfié de lui, mais elle avait vu dans son regard quelque chose qui lui avait fait changer d’avis. Une grande sincérité.

- Enfin… Peut-être que je m’emballe un peu vite, je ne sais pas si tu me considères comme un ami. Je sais que c’est un peu difficile l’amitié avec un acteur. Il est toujours occupé et parfois, très déconnecté de la réalité… Puis les conversations sont barbants avec des “spoilers” sur les films.

Les paroles de son interlocuteur surprirent la demoiselle, qui le regarda en haussant un sourcil. Elle voyait cependant où il voulait en venir. Elle se rendait à présent compte que les relations humaines n’étaient pas assez simples et basiques que ce que ses parents avaient tentés de lui vendre. Enfant, elle ne côtoyait que son frère et d’autres fils et filles d’amis de la famille. Depuis qu’elle était partie, Siarra avait rencontré des gens très différents, et si elle s’était parfois sentit en décalage, à cause de son éducation, elle avait surtout perçu toute la richesse des rencontres. Elle esquissa un sourire, et regarda le jeune homme dans les yeux.

- Tu sais, tu n’es pas qu’un acteur. Enfin, c’est important pour toi, je me doute, mais tu n’es pas que ça. Tu es aussi juste… Toi. Un garçon rieur, aventureux, plein de vie… Et ce toi, eh bien je le considère comme mon ami.

Elle posa sa main sur l’épaule du comédien, espérant ne pas s’être mélangé les pinceaux dans son explication. Elle n’était pas très douée pour toutes ces activités sociales, ce n’était pas dans ses habitudes de se faire des amis. Après toutes ces années d’isolement, c’était carrément un nouveau monde qu’elle découvrait.

- Si ça peut te rassurer, je n’ai jamais eu beaucoup d’amis. Ma famille était assez… Fermée. C’est en partie pour ça que je suis partie. Découvrir une nouvelle région nous offre la possibilité de sortir de ce qu’on a toujours attendu de nous. Tu vois ce que je veux dire ? Ici, personne ne nous connaît, on peut être qui on veut.

Enfin, Adrien était célèbre, mais surtout à Kalos, il avait encore une réputation à se faire ici à Lumiris. Il pouvait encore compter sur l’anonymat, tant que son film n’était pas sorti en tous cas.