Mon aventure m'a demandé beaucoup d'effort. L'entrainement est dur, les rencontres nombreuses et les rebondissements conséquents. Toujours est-il que j'ai été mis à rude épreuve jusqu'aujourd'hui. En sommes, j'ai besoin de repos. J'aurais bien voulu rentrer chez moi, mais une halte à Artiesta s'impose. Je vais y faire un peu la fête, m'y détendre et rentrer profiter de ma maison pour retrouver ma mère. J'ai un tas de question à lui poser.

J'ai pris de quoi manger sur le pousse, une fois arrivée en ville. La nuit est presque tombée. Je parcours les rues, casquette vissée sur la tête, mains dans les poches de la veste et le dos légèrement voûté. Mon regard acéré guette les affiches, à la recherche d'un truc sympathique. Je tombe finalement sur un concert, rien de bien incroyable. Je n'ai pas trouvé d'autre et puis... J'ai qu'à rester assis dans un coin et profiter, une bière à la main.

Le concert avait déjà commencé quand je suis arrivé, mais je m'en fichais pas mal. Je prends ma bière et me met dans un coin, au fond. J'aime bien la musique. J'ai toujours apprécié ça. Mes écouteurs ne me quittent jamais, c'est l'élément le plus important de mon équipe, l'air de rien. Enfin, j'apprécie, l'air de rien. Ce n'est pas mon style préféré, mais je reste là, adossé contre le mur. Je sirote ma boisson, profitant simplement de l'ambiance proposé dans la salle.

Le concert se fini et les gens sortent, formant un espèce de troupeau d'enfants attardés, quittant la pièce avec entrain. Je restais là et un connard saoul vient me bousculer, alors que je suis dans mon coin. Heureusement, j'avais fini ma bière. Il se tourne vers moi, l'air hargneux et me traite de débile, qui ne sait pas regarder où il va... Putain, il se fout de ma gueule ? Je suis dans le coin de la pièce, sans bouger !

Ni une, ni deux, j'attrape ce connard au col et le traîne avec moi aux toilettes, non loin de la sortie de la salle. L'idiot ne semblait pas encore avoir compris ce qu'il allait lui arriver. Je jette un coup d’œil derrière moi, m'assure qu'il ne reste que nous deux et là, on va pouvoir passer au clou de la soirée. "Alors comme ça, j'suis un débile qui devrait regarder où il doit aller, hein ?!" Je lui pose cette question et dès qu'il ouvre la bouche, pour m'insulter de plus belle, je lui en colle une pour lui rappeler pourquoi il devrait la fermer. Je le jette ensuite dans une cabine et lui assène quelques coups de pieds avant de lui mettre la tête dans les toilettes.

Satisfait et les nerfs passés, je décide de me laver les mains. Il ne faut pas déconner, j'ai quand même tripoter un sacré déchet et... des toilettes, accessoirement. Je sors de la salle et constate la chanteuse, qui semble prendre un bol d'air. Je m'avance jusqu'à être au même niveau qu'elle. Quelques mètres nous séparent. Je la regarde avec attention, l'air intrigué, alors que je masse ma main qui a dûment bien cogné l'autre abruti. Une légère brise se lève, portant mon parfum jusqu'à la chanteuse. C'est là que je prends la parole :

"C'était sympathique, ton concert."