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Une photo. {Flashback - Solo}
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"Sweet memories who kill me." | Solo Isaac



I (INTRO)



Une période, un temps a existé, durant lequel j’étais heureux et épanoui. Un temps où j’étais jeune, insouciant, et pleins de rêves. Un temps où j’avais une famille, aimante, à l’écoute. Un temps où j’étais heureux de vivre. Mais il aura fallu une simple journée, dès plus banales, pour ruiner toute mon existence. Une foutue journée pour détruire tout ce que j’avais battit. Une foutue journée pour anéantir mes rêves les plus fous. Une foutue journée pour me briser, complètement. C’est drôle finalement comme tout peut être transformé en si peu de temps.

C’est fou comme la vie peut-être dégueulasse. Elle vous fait passer d’un instant de joie extrême à une tristesse profonde et interminable. C’est comme si vous alliez dans un parc d’attraction, et que vous faisiez un tour de montagnes russes. Oui, la vie n’est qu’une attraction à sensation, qui vous fait passer à traverses diverses émotions. La peur, l’angoisse avant que l’attraction démarre, la joie, le bonheur de ce tour rempli d’adrénaline, et puis la tristesse, la déception que ce soit déjà fini. Prenez tout ça, mélangez-les, et vous obtiendrait le cocktail : la vie. Oui, la vie, cette sacrée farceuse. Elle vous sourit, puis du jour au lendemain elle vous plante un couteau dans le dos. Pas sympa. Pourquoi donc faire cela ? Je ne sais pas moi, demandez-lui directement. Je lui ai posé maintes et maintes fois la question  après ce foutu coup bas qu’elle m’a fait. Mais elle ne m’a jamais répondu. Peut-être que vous aurez plus de chance ?

Avancer ? Reculer ? Rester dans le passé ? Se tourner vers l’avenir ? Tout oublier ? Ou ressasser sans cesse ? Que choix faire ? Je ne voulais plus souffrir, je voulais tout effacer de ma mémoire. Ou alors revenir en arrière, mais à ma connaissance, aucune machine à remonter dans le temps n’a été créée pour le moment. Je dois donc me rabattre sur la première solution. Ou trouver un autre moyen de vivre sans ce poids constant. Pas évident. Difficile d’ignorer ce qui nous a traumatisé. Soit le cerveau choisi de le fermer à double tour dans un tiroir au fin fond de notre inconscience, soit il décide de vous le balancer dans la figure à chaque chose que vous faites, et qui est susceptible de vous rappeler ce que vous avez vécu. Ah sacré cerveau, il est de mèche avec la vie, j’en suis certain !

Finalement, on a beau tout faire pour essayer d’oublier, il y a toujours quelque chose qui nous ramène à ça. Un objet, une musique, une parole, une citation, un paysage. Des choses qui peuvent paraître sans grande importance pour d’autres, mais qui vous arrache la poitrine. Qui vous empêche de respirer normalement. Les larmes vous montent aux yeux. Vous avez envie de hurler de douleur, de désespoir, de hurler votre malheur, votre désarroi. Mais vous ne pouvez pas. Parce que vous restez muet, tétanisé, incapable de bouger.

Et, ce qui me met dans cet état, c’est de simplement revoir cette photo.  

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"Sweet memories who kill me." | Solo Isaac



II


Il ne me restait qu’une simple photo. Seul souvenir matériel de ma vie passée. C’était tout ce que les pompiers avaient pu sauver. Le reste était parti en fumée. Mais j’arrivais rarement à la regarder, cette photo. Elle était presque tout le temps face cachée. Pourquoi ? Parce que j’avais peur de la revoir, peur de me rappeler, peur de faire ressurgir tout un tas de souvenirs. Si je voulais tout oublier, il ne fallait pas que je me souvienne. Car cette photo, de nous quatre, était l’un des meilleurs souvenirs que j’avais avec ma famille, mais qui était aussi devenu le plus douloureux de tous. Alors je m’interdisais de la regarder. Pourtant, en ce jour gris et pluvieux, je ne pus m’empêcher de la contempler, affalé sur mon lit, les yeux remplis de larmes.

Nous avions pris cette photo durant l’unique voyage que nous avions pu faire avec mes parents et ma sœur. Nous avions été à Kalos deux semaines durant. J’avais alors treize ans, et cela s’était donc passé trois ans avant l’incendie.  Ma sœur avait neuf ans. Je me rappelai, c’était le rêve de ma mère d’aller à cet endroit. Fan de mode, elle voulait se lancer dans ce milieu, et Kalos était visiblement l’endroit parfait pour se forger un nom. Mon père lui avait alors offert ce voyage pour son anniversaire. Elle avait été la plus heureuse du monde ce jour-là. En prime, il avait même réussi à rentrer en contact avec quelques personnes du milieu de la mode, qui avaient accepté de recevoir ma mère dans leurs bureaux afin de lui montrer comment ça marchait, ainsi que lui donner quelques conseils. Je la revois, sauter partout dans la maison, tout en criant de joie.

« -On va à Kalos ! On va à Kalos ! »

Elle pleurait, sauta au cou de mon père, l’embrassa et le serra fort dans ses bras. Marya et moi étions également très heureux, car notre père avait bien entendu pris des places pour nous aussi. Il nous avait dit que nous irions nous promener, découvrir les villes, faire tout pleins d’activités pendant que notre mère irait rencontrer toutes ces personnes. D’ailleurs, elle vint rapidement nous prendre aussi tous les deux dans ses bras. Elle ne cessait de dire « Merci ». Je ne l’avais jamais vu dans cet état d’euphorie. Son rêve allait pouvoir enfin se réaliser. Nous étions tous heureux pour elle.  Et puis mon père, passionné par l’histoire et la culture des autres régions, allait aussi être surpris. Il avait d’ailleurs prévu de nous emmener visiter plusieurs musées. Nous étions peut-être un peu trop jeunes avec Marya pour ce genre de chose, quoique moi c’était juste parce que cela ne m’intéressait pas vraiment à cet âge, mais le simple fait de quitter notre maison pendant deux semaines, de découvrir un nouvel endroit, nous excitaient follement. Nous avions des étoiles dans les yeux.

Il nous fallut attendre trois mois tout de même, que les grandes vacances arrivent. Que ce fut long !


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"Sweet memories who kill me." | Solo Isaac



III

La dernière sonnerie, annonçant fin des cours, mais surtout le début des vacances d’été. Tout le monde se précipita à l’extérieur, certains oubliant même de saluer le personnel. Je passai chercher ma sœur, puis nous étions vite rentrés. Notre avion allait décoller le lendemain matin très tôt, et il fallait que nous finissions nos bagages rapidement. Tout le monde à la maison était à la fois stressé et enjoué. Mon père n’arrêtait pas de demander à ma mère l’endroit où elle avait rangée certaines affaires spécifiques, tandis qu’elle n’arrêtait pas de faire des allers-retours à travers la maison à toute vitesse. Vraiment, je ne l’avais jamais vu dans cet état. Tout le monde avait le sourire, tout le monde riait, tout le monde était prêt. Ma mère avait décidé de commander des pizzas pour le soir-là.

« -Flemme de faire à manger aujourd’hui, les enfants, Peter, choisissaient ce que vous voulez, c’est maman qui régale aujourd’hui ! »

Une fois le tout commandé et fraîchement arrivé, nous nous étions mis devant un film. Regarder des films tous ensemble, c’était notre petite tradition du vendredi et du samedi soir. On faisait un vote à main levé, mais bien entendu, les films de jeunesses étaient presque toujours ceux que nous regardions, pour Marya évidemment. Moi, j’avais l’âge pour voir n’importe quels films, mais elle, elle était encore trop jeune. Puis nous étions tous partis au lit. Mais je crois que cette nuit-là, personne n’avait pu dormir correctement. Personnellement, je n’avais presque pas pu fermer l’œil. J’étais tombé de fatigue peu de temps avant que ma mère ne vienne nous réveiller.

Nous avions pris la route en direction de l’aéroport. Malgré la fatigue, tout le monde semblait être en forme. Et puis, nous pourrions dormir dans l’avion. Nous étions tout de même angoissés avec Marya, car c’était la première fois que nous prenions l’avion. Heureusement, notre père nous avait rassuré, et nous avez dit que tout se passerait bien.

Le vol se fit sans trop de problèmes, mis à part quelques turbulences. J’ai bien cru que j’allais mourir, et que l’avion allait tomber. En revanche, ça avait drôlement amusé Marya qui avait été prise d’un sacré fou rire. Enfin, l’engin volant se posa. Je regardai alors par le hublot, émerveillé par ce paysage inconnu. En plus, c’était la fin d’après-midi, et le soleil commençait à redescendre dans le ciel, qui avait alors des teintes orangées. Cela donnait un certain charme à l’endroit, qui semblait vraiment animé. Notre père nous avait prévenu qu’il risquait d’y avoir beaucoup de monde, car Kalos était une région très touristique. Mais je trouvais que cela faisait aussi parti de son charme.

Une fois que nous étions descendus de l’avion, nous avions pris un taxi pour nous diriger vers l’hôtel que papa avait réservé. Et il n’avait pas fait les choses à moitié. C’était un hôtel de type ancien, situé dans la vieille ville, et en même temps proche de cœur de la ville. Bref, il avait sacrément bien choisi ! Et je me rappelle encore ma mère, qui lui avait dit une fois que nous étions devant les portes : « Mais tu as du payer cher ! Tu aurais pu nous prendre quelque chose un peu plus à notre portée ! » Elle n’avait pas dit ça parce qu’elle était énervée, au contraire. Nous n’étions pas pauvres, mais pas riches non plus. Et ce genre d’hôtel devait coûter une petite fortune. Et mon père lui avait répondu avec un large sourire : « Pour une fois, c’est moi qui suis royal ! Et puis je voulais vous faire une petite surprise à tous les trois ! »

Nous avions alors installé nos affaires dans notre chambre d’hôtel, magnifique au passage, puis nous étions sortis pour visiter un peu la ville de nuit. Il y avait des lumières, des gens dans les rues, et une très bonne ambiance. Nous avions ensuite mangé dans un petit restaurant sympathique, avant de retourner à l’hôtel pour dormir.

Il fallait être en forme durant les prochains jours, afin de profiter au maximum !


IV (FIN)


Ce furent probablement les plus jours de ma vie – ou du moins ils faisaient partis des meilleurs –. Deux semaines de pur bonheur. Je crois que je n’avais jamais vu mes parents aussi heureux. Et surtout ma mère, qui avait pu réaliser son rêve. C’était vraiment magique. Nous avions fait beaucoup d’activités. Même avec notre budget limité, ils avaient fait en sorte qu’on ne s’ennuie jamais avec Marya. Bien que je fusse réticent au début quant à l’idée de découvrir la culture de la région, j’avais finalement finis par apprécier les visites que nous avions faites. Même ma petite sœur s’était prise au jeu, alors qu’elle était vraiment petite pour acquérir ce genre d’informations.

Mais, ce que j’avais le plus préféré, c’était les sorties, en début de soirée, lorsque le crépuscule faisait son entrée, et que les rues de la ville s’animaient, s’illuminaient. C’était magique, féérique. Je ne me lassais pas de ce spectacle, et j’aurais voulu que le temps s’arrête, que jamais ce ballet de lumières ne s’arrête. Elles avaient bercé mon petit cœur d’adolescent ronchon.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. La veille de notre départ, nous avions pris cette photo dans cette rue si illuminée – ma préférée –. Mes parents avaient respecté mon désir que de prendre cette photo souvenir en ce lieu. Parce que c’était comme si le bonheur tout entier avait été capturé et imprimé sur ce bout de papier. Tous les quatre, en plein milieu de la rue, les passants tout autour. Mon bras passé par-dessus l’épaule de ma sœur, mon père et ma mère derrière nous posant chacun leurs mains sur nous. Des sourires, que ce soit sur nos visages comme sur ceux de tous ces inconnus qui ont été aspiré par l’appareil photo. Des lampions qui scintillent de part et d’autre, tels des petites étoiles. Oui, cette photo est clairement la définition même de la joie de vivre, du bonheur, de l’amour.

Quelques larmes se mettent à couler le long de mes joues, tandis que je serre un peu plus le cliché contre ma poitrine. Il me fait mal. Drôlement mal. Mais c’est tout ce qu’il me reste, tout ce qui me permet encore de m’identifier en tant qu’Isaac Hayashi. Seul souvenir matériel qui me prouve que je suis encore le petit garçon de la photo, bien que j’ai beaucoup changé.

Cette photo, c’est tout ce qu’il me reste de mon identité passée.
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