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Demoiselle en détresse - Feat Léandre
Dylan Cyrfrin
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Elle avait été prise par surprise. La pluie s'était mise à tomber d'un seul coup, recouvrant les rues de flaques où venaient mourir de véritables torrents de pluie. La pokéball de son Salamèche était dans son sac à dos, hors de portée immédiate.

Elle s'était donc risquée à cacher le petit pokémon à l'intérieur de sa veste, ce qui avait exposé son chandail blanc aux intempéries, laissant deviner les ganses de son soutiens-gorge et les courbes de son corps sous le vêtement qu'elle utilisait pour protéger son pokémon feu.

Elle ne prêtait pas vraiment attention à la rue, se contentait de chercher un lieu sûr où attendre la fin de l'orage. Bientôt, deux hommes s'approchèrent d'elle, l'encâdrant.

- Mais qu'est-ce que tu fais dehors par un temps pareil ma jolie?

Demanda l'un d'un ton suave, posant une main sur l'épaule de la jeune fille. Celle-ci se raidit immédiatement, tenant fermement son pokémon contre sa poitrine.

- Tu sais, tu pourrais venir te réchauffer avec nous, tu y serais au sec au moins.

Suggéra le deuxième en envahissant l'espace personnel de Kaylie.

- N-non merci.

Répondit la jeune femme en accélérant la cadence. Bien vite, elle se mit à courir, les deux hommes sur ses talons.

- Allez ma belle, ne fuis pas comme ça!

Lui cria l'un des hommes. La panique commença à monter en elle et elle courrut encore plus vite, tournant un coin de rue à toute allure. Dans sa course folle, elle glissa et s'écrasa au sol, échappant son précieux fardeau qui alla valser un peu plus loin avant de revenir vers sa dresseuse à toute allure, se cachant sous sa veste en retenant le tissus de ses petites "mains".

Ses poursuivants approchaient rapidement et la jeune fille avait le souffle coupé à la fois par sa course et par sa chute.
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Demoiselle en détresse



feat. Kaylie Smith




Heureusement, je suivais avec passion les bulletins météorologiques. Heureusement, je savais qu’il pleuvrait ce soir. J’avais pris mon parapluie. Je savais que le boulot me retiendrait tard. C’était toujours comme ça. « Tu seras sorti à dix-sept heures Léandre. » Non. Vingt-deux heures. Toujours cinq heures de plus. C’était un beau chiffre, je l’appréciais. Il ne me retenait pas, je me l’imposais. Tous les jours. Pourquoi ? Ça m’occupait. Simplement. C’était la seule réponse qu’il y avait besoin de savoir. À l’appart, je me bouffais les complaintes d’Atlas qui voulait être dorloté et j’étais seul. Autant la solitude savait être confortable, autant elle pouvait être exécrable et me plonger dans des réflexions à la limite de la dépression. Un peu comme là, à cet instant précis. Mes souliers, imbibés d’eau, claquait contre la pierre utilisée pour construire les routes de Fort-des-Songes. J’étais sérieux, tout au plus. Je me voulais neutre. Ni sourire ni moue. C’était le quotidien que prendre ce chemin, c’était le quotidien que de rentrer à cette heure. C’était ma vie. En étais-je fatigué ? Pas le moins du monde. Je tenais le rythme. Il me faisait du bien. Il m’empêchait de vouloir des nouvelles de mon père, d’écrire à mes frères, de penser à Emil... J’avais pris goût à la légèreté d’esprit – façon de parler, évidemment. Il n’y a rien de léger dans le métier de policier – que me procurait mon boulot.

L’avantage – ou le hic pour certains – à être policier, c’était que peu importe ce que l’on faisait, peu importe où l’on était, il était toujours de notre devoir d’être disposé à travailler. C’était obligatoire. J’en faisais mon code moral. Un sacro-saint code moral duquel je ne pouvais déroger. « Tu sais, tu pourrais venir te réchauffer avec nous, tu y serais au sec au moins. » Sur mon visage, un sourire sadique se forma. Il n’y avait pas mille crapules en Fort-des-Songes, mais je savais en reconnaître une quand j’en entendais une. Pourquoi étais-je heureux d’entendre cette voix granuleuse, insistante, malicieuse, voire narquoise ? Pourquoi je souriais ? Le boulot. Toujours le boulot. Désolé Atlas, tes rations attendraient, j’avais du boulot. Combien de temps me faudrait-il pour régler cette situation et faire mon rapport ? Je ne savais même à qui s’adressait cet homme, mais il avait choisi le mauvais moment – ou il était tombé sur le mauvais représentant de l’ordre… au choix. – Ma cadence s’accéléra. Mon cœur se palpitait d’excitation. Étais-je sadique au fond ? Non. L’ordre était quelque chose que j’appréciais, simplement… à défaut de pouvoir l’observer dans mon propre mental.

Je me mitraillais de la même phrase. Suit la voix Léandre, écoute d’où elle est venue et suit la. Souviens-toi. Cette ruelle. Juste-là, à gauche, à une centaine de mètres, tout au plus, d’où j’étais. « J’peux vous aider ? » Il y avait bien une chose que l’on ne pouvait pas m’enlever : j’étais culotté. J’arrivais de nulle part et je les confrontais ainsi. Un bon officier leur aurait demandé de s’éloigner. Pas moi. Je ne fuyais pas mes problèmes – pas ceux-là, du moins. – Je les affrontais. D’un pas lent, presque provocateur, j’avançais vers les deux crapules, les dévisageant. Je ne regardais pas la femme au sol, mais je l’avais bien vue. Il y avait dans la gestion de l’adrénaline une notion de focus que je gardais toujours en tête. Le moindre regard vers la dame pouvait être une fenêtre pour des criminels. Une fenêtre ouvrant maintes possibilités : la fuite, l’affrontement, la provocation, l’identification d’un point faible… la reddition ne faisait pas partie de ces possibilités. Aucun suspect qui avait quelque chose à se reprocher ne se rendait aussi facilement qu’en voyant un homme plus dégourdi s’avancer vers eux. Je n’avais ni uniforme ni badge, ils ne pouvaient pas savoir que je représentais la loi. Ça m’arrangeait. Si on se battait, je pourrais plaider la légitime défense.

Les deux hommes m’observaient, sur leur garde. Ils étaient deux. Qu’allais-je faire ? Seul je n’arriverais à rien. C’était dans leur tête évidemment. Je fermai mon parapluie et le tendis vers la femme toujours au sol « Vous pouvez me tenir ça ? » Oui. C’était la seule réponse possible car je le lâchai. Au pire il tomberait au sol. La pluie fit son chemin jusque moi et ma chemise d’un bleu diaphane s’humecta. Devenant plus foncé, dessinant la forme de mes muscles. J’avançai vers les deux hommes… confiant, prêt à bondir, prêt à défendre la veuve et l’orphelin. Saviez-vous que près d’une brute sur quatre prenait la fuite lorsqu’elle est confrontée par une personne en confiance ? Moi oui. J’étais beau gosse, je n’étais pas particulièrement menaçant, mais mon aura, mon assurance, ça fait son chemin. Le premier homme fuit, sommant son ami de le rejoindre. À entendre sa voix, son ton anxieux, ce n’était pas lui le cerveau ni celui qui avait parlé. Il était le pion.

Mon regard s’enfonça dans celui de l’autre. Je cherchais à l’intimider. « Il t’a demandé de l’suivre. T’y vas pas ? » Un gros silence. Il avance vers moi. Ah. Ainsi, il était de cette autre catégorie ? Un sourire plus macabre se dessina sur mes lèvres. Le premier coup. Il devait donner le premier coup, sinon je n’aurais aucun motif valide et je risquerais la suspension. À peine un demi-mètre nous séparait. Voilà, c’était le moment, il leva le poing. Son coup fusait vers mon nez. Il voulait me mettre hors-jeu en une seule fois. D’un mouvement vif, j’attrapai son avant-bras, pivotai sur moi-même et claquai son coude contre mon épaule. Un craquement. Je pivotai à nouveau avant de lui enfoncer mon genou dans l’abdomen. Il se cambra de douleur, comme n’importe qui l’aurait fait. Une balayette et se fut jouer. Il était allongé au sol, se tordant de douleur. Je le tournai face contre terre et saisit ses deux bras pour les ramener vers son dos. « Non, vraiment. Tu aurais dû y aller. Sergent Prescott. Je te laisse deux choix, tu cours et j’te revois plus ou tu restes et je t’amène au poste. D’une manière ou d’une autre, c’est sur mon chemin, j’ai un rapport à faire sur notre altercation. Je te lâche, tu choisis. » lui chuchotai-je à l’oreille avec tout le calme que ma fonction exigeait. C’était un faux choix. Je savais bien qu’il fuirait. Dès que j’eus relâché ma pression, il se releva, tenant le bras avec lequel il m’avait frappé, j’y avais peut-être été trop fort. Peut-être. Ça ne me dérangeait pas, je ne m’étais que défendu.

Je l’observe tituber vers l’autre extrémité de la ruelle. Je m’approche lentement de celle que je viens de libérer de ces hommes et je lui montre la main pour l’aider à se relever. « Ça va ? Ils vous ont pas touchée ? » lui dis-je d’une expression à mi-chemin entre l’indifférence, la banalité et la chaleur, l’attention, attendant qu’elle accepte mon aide à se relever et qu’elle me rende ce parapluie que j’avais hâte de mettre au-dessus de ma tête. J’avais l’air gentil et attentionné de l’avoir aidée, j’en convenais. Ce n’est pas pour autant que j’appréciais être humecté de cette pluie chaude et que j’aimais la sensation de mes vêtements humides qui collaient contre ma peau. Ça m’indisposait.



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Dylan Cyrfrin
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Abasourdie, le souffle coupé, la jeune fille n'arrivait plus à bouger. Heureusement pour elle, un jeune homme fit son apparition. Il lui tendit son parapluie et sans un mot, Kaylie s'en empara.

Sous la veste de la jeune femme, le petit Salamèche tremblait. Elle en profita pour retirer son sac à dos et pour faire rentrer son pokémon sans sa Safari ball. La pluie s'abattait sur la jeune dresseuse, mais elle n'en avait cure. Avec toute cette eau, sa chevelure avait prit une teinte plus violacée et se collait contre sa tête, rendant sa coiffure toute plate et dégoulinante.

Depuis sa rencontre avec Velkias, il était plus rare de la voir les cheveux détachés. Doucement, elle prit le temps de vérifier qu'elle ne s'était pas blessée en tombant. Heureusement pour elle, elle n'avait rien.

Pendant ce temps, l'inconnu faisait fuir les deux voyous, l'un plus rapidement que l'autre. Il y avait quelque chose d'intimidant dans la gestuelle et le langage corporel de cet homme qui volait à son secours.

Lorsqu'il mentionna son titre de sergent, les impressions qu'avait Kaylie prirent tout leur sens. Il faisait partie des forces de l'ordre. Elle n'hésita donc pas une seule seconde lorsqu'il lui tendit la main.

Ses joues prirent une teinte rosée. Si elle n'avait pas eu son Salamèche à protéger, elle ne se serait probablement pas retrouvée dans cette situation. Elle lui tendit son parapluie et lui répondit, quelque peu secouée, mais loins de la timidité qui lui avait jadis été propre:

- Je vais bien, merci. Ils n'ont pas eu le temps de me rattraper.

Elle avait conscience de ses vêtements trempés, commençait à avoir un peu froid et ne voulait plus que reprendre la route vers le centre pokémon le plus près avant de retourner vers Port-Corail.
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Demoiselle en détresse



feat. Kaylie Smith




« Heureux de l’entendre. » lui dis-je en reprenant mon parapluie avant de l’ouvrir pour couvrir nos deux têtes. Elle était trempée. Je l’étais aussi. J’ignorais pourquoi j’insistais pour remettre le parapluie au-dessus de nos deux têtes. Sa protection n’était plus nécessaire, il était trop tard. Était-ce purement galant ? Cherchais-je à l’impressionner ? Essayais-je de me faire croire ma propre virilité ? Si je ne m’étais pas présenté, aurais-je agi de la même façon ? Aurais-je fait cette même courbette comme si j’avais tenté de la séduire ? Probablement pas. Mais ce qui était fait était, de toute évidence fait, trop tard pour reculer. Toutefois, j’étais un homme plein de ressources, j’étais animé par on ne sait quel feu de la stupidité. Était-ce comme si je ressentais un je-ne-sais-quoi de chaleur entre nous. Une pseudo-connexion langoureuse ? Voulais-je m’en jouer ? Un peu. Ses joues l’avaient trahie. Quelque chose la gênait et l’idée que ce puisse être un coup de foudre sans incidence me faisait sourire. J’étais joueur, un peu narcissique sur les bords, évidemment que je n’allais pas laisser passer une occasion comme celle-ci. L’unilatéralité rendait ça plus amusant. La pauvre. Sans rien demander, sans même espérer que je passe par-là, elle était tombée sur moi au moment où je n’étais plus en service, au moment où je pouvais me permettre des excès qui me sortaient du cadre professionnel. La faute à pas de chance, j’imagine. Je souris en saisissant sa main de ma main vide. Ma main était chaude, le contact doux – je prenais soin de ma personne après tout – et mon regard rassurant, j’aurais frémi si un homme m’avait fait le même manège. Moi qui prenais mes distances et mes assurances, je me serais probablement berné à mon propre jeu. « Vous avez froid… » Étais-je crédible ? J’osais espérer qu’oui. C’était presque romantique, n’en faisais-je pas trop ?

Peut-être, mais j’étais un diable de bon acteur. Feindre avait été une bonne partie de ma vie ; entre mettre en branle ce que mon père attendait de moi et tenter de dissimuler tout ce qui tenait du privé, j’avais de l’expérience. Je n’étais pas en reste et je n’avais rien à envier aux grands de Pokéwood. Il fallait simplement qu’elle morde. Était-ce mesquin ? Oui. Allais-je le regretter ? Probablement. Le réalisais-je à l’instant ? Pas le moins du monde. Sans savoir pourquoi, sans être capable d’expliquer, je m’étais laissé dominer par ces instincts de mon adolescence, ceux qui me disaient d’entrer dans le moule. Était-ce dû à sa vulnérabilité ou à son charme ? Car oui, ne le cachons pas, même moi je savais apprécier ses traits. Elle était jolie. « J’habite pas très loin si vous voulez, on pourra y sécher votre linge. » Impensable. Je venais d’entrer dans cette catégorie d’hommes que je méprisais. Des hommes que, si j’avais pu, j’aurais frappé en pleine gorge pour qu’ils cessent de se jouer de ces dames. Je m’excusais pourtant. Je savais que c’était impossible. Je savais que je lui dirais à la fin de la soirée. Je savais ce que j’étais. Mais ce que j’oubliais, c’est qu’elle aussi avait des émotions, qu’elle pourrait vraiment s’éprendre. J’étais stupide. Vous connaissez le syndrome de la princesse et du chevalier ? C’était un phénomène rare, mais il existait… inspiré par les films jeunesse faisant l’apologie de ces récits. Une femme secourue par un homme, si tant peu était qu’il soit brave et fort, pouvait tomber en amour. Je profitais de la situation. Je n’étais pas mieux que ces hommes que je méprisais avec hargne.

Sur le moment, mes joues se tintèrent de rouge à leur tour. Étais-je réellement intimidé ? Non. Je réussissais pourtant à me l’imaginer. À imaginer que j’étais gêné de cette proposition. J’avais pourtant tout un scénario d’écrit dans ma tête. Je l’imaginais déjà et je ne pouvais qu’espérer qu’elle dise oui. Cette pensée quelque peu sadique, ce scénario langoureux, cette fausse drague, c’était un jeu auquel je m’étais rarement prêté, je m’aventurais en terrain inconnu, qu’est-ce que j’essayais de faire ? Me détendre ? Reprendre confiance en moi ? Me prouver que je pouvais encore faire croire à une femme qu’elle m’intéressait ? Montrer mon appartement méticuleusement propre tellement j’y vivais peu ? Clairement, ce n’était pas cette dernière option, mon appartement était sobre, au plus, il devait avoir une photo de mes frères et moi qui permettait de dire que ce logis était le mien. Le reste était assez peu personnalisé, des couleurs plutôt ternes, des meubles beiges et bruns, une modernité assez neutre et un petit lit pour chiens qu’Atlas affectionnait. Rien ne permettait de dire « C’est ici que Léandre Heimdall Prescott, sergent de police à Fort-des-Songes vit. » Absolument rien. Je brisais le cadre professionnel, certes, mais ça ne me dérangeait pas. Pour le peu de fois où je sortais du cadre, je pouvais bien prétendre à m’amuser un peu, si tant était qu’il s’agissait d’une forme d’amusement.

« Hum… oui pardon… j’suis là à vous inviter à vous réchauffer chez moi, mais j’vous suis aussi inconnu que ces hommes. J’m’appelle Léandre ou Lé’ si ça vous plaît. J’suis pas trop r’gardant. Et vous… mademoiselle ? » J’avais dit ce dernier mot en chuchotant presque à son oreille, comme si j’avais tenté de le faire faillir, de lui faire perdre équilibre. J’eus un sourire sympathique, espérant la rassurer de ses anciennes craintes par ce dernier et je lui indiquai la direction derrière moi en lâchant la main pour lui ouvrir le passage, comme si je lui eus ouvert une porte. « Après vous… » Je m’amusais. Ce jeu de rôle était drôle. Sadique, voire mesquin, mais amusant… car si elle tombait dans mes mailles finement tricotées, la soirée se promettait d’être haute en couleur et divertissante. « J’ai des nougats et du chocolat chaud si ça vous dit… » échappai-je comme si c’eut été une enfant. L’était-elle ? Ça m’importait peu. Je n’avais rien de charnel en tête et j’espérais que ce jeu de rôle ne se rende pas jusque-là, même si dans ce scénario que je m’étais écrit, il y aurait sûrement un moment où une tension se ferait sentir.



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Dylan Cyrfrin
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Le jeune homme ouvrit le parapluie au-dessus de leur deux têtes. C'était gentil de sa part, mais il était un peu trop tard vu l'état de leurs vêtements. La jeune fille n'en dit toutefois rien, appréciant quand même le geste.

Il lui sourit alors et s'empara de sa main. Un long frisson parcourrut l'échine de la jeune fille. Elle avait effectivement froid et ferma les yeux l'espace d'un instant, incapable de quitter cette douce chaleur qui la rassurait et lui faisait momentanément oublier son misérable état.

Il lui offrit ensuite de l'amener chez lui, histoire de sécher ses vêtements. Quelque peu mal à l'aise, la jeune dresseuse rouvrit les yeux et recula d'un pas, quitte à se retrouver de nouveau sous la pluie.

Il avait beau être des forces de l'ordre, elle ne le connaissait pas plus. Ne se voulant pourtant pas malpolie, elle lui répondit:

- Je...je crois qu'il serait préférable que je rentre au centre pokémon. Je ne me sentirais pas à l'aise d'entrer chez quelqu'un que je ne connais pas.

À ces mots, l'image de Velkias revint à son esprit. "Ok, lui ce n'était pas la même chose." Se dit-elle en songeant à sa première rencontre avec son mentor. Si elle n'avait pas étée attaquée de la sorte, elle n'aurait probablement pas fini par dormir dans son lit.

Le jeune homme se présenta comme étant Léandre. C'était un joli nom, mais Kaylie était timide et méfiante. Il semblait bien gentil, mais son insistance lui faisait peur. Sans s'en rendre compte, elle se mit à trembler. Son corps agissait seul face à toute cette eau qui la glaçait jusqu'aux os.

Elle était à deux doigts de sortir Lily pour partir au grand galop direction le centre pokémon. Dylan était au sec dans sa Safari Ball et elle n'avait aucune raison de partir avec un autre étranger. Non mais ça suffisait hein! Elle ne voulait plus se retrouver impuisssante et incapable d'échapper au cliché de la demoiselle en détresse.
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feat. Kaylie Smith
« There’s no rain under the umbrella of my love. »
Atlas niv.5
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
Je lui avais fait peur, j’en étais conscient. Pourtant, je la regardais toujours avec cette sensualité dans les yeux, cette envie de lui plaire et qu’elle me suive. C’était raté pour le coup de vouloir l’impressionner. Ce n’était pas la première fois qu’on me disait non, mais c’était la première fois que l’on me disait non après un sauvetage aussi héroïque soit-il. J’eus pourtant un sourire. Un court moment où j’acceptai ce refus, où j’acceptai qu’elle refuse mes charmes que je savais platonique. J’aurais pu lui dire, « T’as pas à avoir peur, t’es pas mon genre. » mais je me retins. Cracher un quelconque venin ne ferait que nuire à cette idée que j’avais en tête. L’idée de la gêner. C’était cruel, voire mesquin, mais il n’y avait rien qui puisse lui peser sur la confiance tôt ou tard à ce que j’agisse avec toute l’aisance du monde comme si elle n’avait pas été là. « Beh, c’est comme vous voulez hein. J’espère que vous avez prévu du linge de rechange du coup et que ne chopperez aucune grippe. » Un bref sourire apparaît sur mon visage montrant un visage des plus rassurants, un air innocent montrant qu’aucune mauvaise intention ne me tressaillait. « S’il y a un souci ou que vous voulez boire un cacao, j’habite pas très loin du centre Pokémon. » J’aurais pu l’escorter jusque-là pour qu’elle se sente en sécurité, mais d’une façon, une part de mon être était blessé. Blessé qu’elle n’ait pas céder à mes charmes. Je marchais vers l’extrémité de la ruelle par laquelle j’étais arrivé, tournai le coin et m’adossai au mur.

Je me doutais qu’elle me courserait dès lors qu’elle ne m’aurait plus vu. Je savais qu’elle tenterait de me rejoindre pour que je puisse la protéger si quelque chose d’autre devrait survenir. Je savais. Les victimes d’altercations du genre cherchaient toujours un bon samaritain pour les escorter où qu’elles aillent. Adossé au mur, je sortis mon portable et commençai à défiler mes messages. L’un de mes frères m’avait envoyé une photo de sa copine, de lui et de son nouvel enfant qui venait de naître. Ça faisait trois heures qu’il l’avait envoyée, je l’avais ignorée jusqu’à cet instant. Je pris le temps de regarder l’enfant, ses yeux d’un marron profond. Mon frère avait laissé la mention « Tu aurais été son parrain. Tu nous manques. Donne des nouvelles quand tu peux. » Le plastique protecteur autour de mon téléphone s’enfonça dans ma peau, je serrais ma poigne, rasant de briser cet objet pourtant si précieux. C’était Jason. Évidemment, ça devait être lui. Celui qui m’avait hébergé avant que je ne quitte Hoenn, celui qui m’avait ramassé à la petite cuillère quand ça n’allait pas. Ma langue picotait, je la mordais pris par une hargne et une montée de honte, je fermai l’écran du téléphone et le serrai contre ma poitrine. Je fermai le parapluie et le laissai tomber dans un fracas qui m’avait même surpris. Cette femme savait maintenant que j’étais là. La bruine caressa mon visage, glissant le long de mes joues, dissimulant ce chagrin qui m’attaquait.

J’avais envie d’hurler à la lune, de m’effondrer dans cette ruelle et de m’y laisser moisir. Il n’avait pas écrit grand-chose, mais chaque jour qui passait, Jason me demandait des nouvelles. Je ne lui répondais jamais. Voilà que j’avais manqué ce qui était probablement l’un des plus grands bonheurs de sa vie. Je m’en voulais, au moins un peu. Il savait probablement. Il lisait en moi comme un livre ouvert, malgré tous ces jours où j’avais essayé de le berner. Il débusquait toujours le vrai du faux. Toujours. Je pris quelques longs souffles et ouvrit enfin les yeux. Je ne m’attendais pas à ce message, je n’y étais pas préparé et il était dur à encaisser, parce que je l’avais abandonné et que je me dérobais encore et toujours à cette main qu’il me tendait sans relâche. J’essuyai mon visage et je sortis enfin de ma cachette pour me montrer à l’étrangère. « C’est bon. Pas besoin d’insister, je vais vous accompagner. » Elle n’avait pas insisté, je le savais. Je protégeais ma couverture encore. Un vrai homme ne se laissait pas atteindre aussi facilement par un sujet aussi sensible qu’un nouvel enfant. Je forçai un sourire à la dame, espérant qu’elle y croit. J’imagine qu’une partie de moi avait envie d’avoir de la compagnie maintenant, pas simplement de jouer de ses charmes. J’avais besoin de quelqu’un sur qui m’appuyer, même si l’on n’adressait pas ce sujet précis. On ne l’adresserait pas de toute façon. Hors de question. Ça m’appartenait. On trouverait autre chose. « Vous trouvez que les rues ont une belle couleur ? » Bel essai. Essaie encore Léandre, par pitié… laisse-la parler, elle trouvera probablement mieux.
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Sa prudence sembla légèrement blessante pour le policier, qui la mit en garde avant de repartir. Penaude, la jeune fille demeura immobile, les gouttes de pluie venant s'écraser sur ses joues et sur sa tête pour couler sur ses vêtements. Elle se sentait mal et l'espace d'un instant, songea même à le suivre.

Heureusement pour elle, le jeune homme revint relativement rapidement. Le regard de Kaylie s'illumina alors. Elle ne pouvait pas cacher son soulagement. Il ne semblait plus muni de son parapluie et se retrouvait aussi trempé et ridicule qu'elle. Doucement, la dresseuse lui offrit un sourire.

Celui de l'autre semblait quelque peu teinté d'une certaine tristesse, mais par respect, Kaylie n'en fit pas cas. Elle ignorait ce qui pouvait se passer dans la tête du jeune homme et ne cherchait pas plus à connaître ses secrets.

Les circonstances les avaient réunis et c'était bien assez. En temps normal, la jeune fille aurait laissé le malaise l'envahir et aurait gardé le silence, mais en entendant Léandre tenter un début de conversation aussi maladroit, elle ne put s'empêcher de venir à son secours elle aussi, prenant doucement la route du centre pokémon:

- La ville entière semble sortir d'une toute autre époque.

Sous la pluie, accompagnée d'un étranger, elle fit une pause, levant son visage vers le ciel, laissant l'eau frapper sa peau avant de continuer:

- J'ai presque l'impression d'être de retour à Galar.

Son sourire se fit nostalgique et elle continua à marcher. Elle n'était pas la plus spontanée, mais elle avait au moins su accepter la présence et les bonnes intentions de l'autre.
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« Ah Galar vous dites… » eus-je pour réponse, un certain mépris dans la voix comme si cette région me paraissait moindre. Elle ne m’avait jamais intrigué, certes, mais elle valait son pesant d’or. Je n’avais jamais vraiment aimé voyager sauf lorsque c’était nécessaire. C’était juste mon mépris usuel, une espèce de regard louche pour quiconque croisait ma route. Ça faisait partie de moi et même si on me pensait arrogant, ça ne me dérangeait pas. À la limite, ça m’arrangeait qu’on le croie. Pour le coup, néanmoins, j’avais l’impression que ce mépris se voulait davantage comme une auto-flagellation, un coup de fouet que je m’infligeais pour ne pas avoir remarquer son accent. Elle avait peu de mots, mais j’aurais dû m’en apercevoir. Mon flair d’officier me laissait tomber, il s’en allait dans l’orage pour ne laisser plus que le bruit étourdissant de la pluie qui tombait de plus en plus dru, me faisant me maudire d’avoir laissé tomber mon parapluie. C’était un mal necessaire devais-je me mitrailler intérieurement. Si je voulais pouvoir m’amuser, si je voulais pouvoir me changer les idées de ce texto affligeant, il ne fallait plus que je lésine sur les efforts.

Le tissu de ma chemise s’imprégnait lentement du beige de ma peau, laissant voir la moindre démarcation de mes muscles, de mes cicatrices et de mes mamelons. On pouvait pratiquement tout voir dans le détail… et ça me plaisait. Pour certains, ç’aurait été malsain. D’aucuns auraient cru que je voulais tirer cette fille jusqu’à mon lit. C’était pourtant inoffensif. Un simple jeu de séduction qui m’amusait. C’est tout ce que c’était un jeu. Un jeu superficiel pour me complaire et me vanter. Un jeu blessant pour la proie, mais ô combien divertissant pour le prédateur stratégique que je devenais. Il était là tout le plaisir, trouver les points faibles de la proie, s’en servir, la séduire, puis briser son cœur l’instant suivant. Chaque fois, j’en extirpais une jolie satisfaction, cette fois, j’osais croire que cette réussite me permettrait de combler cette tristesse nostalgique et froide qui m’avait prise dans ses bras avec l’espoir ferme de me bercer de mots que je ne voulais pas entendre. « J’aurais pas cru que vous étiez de Galar… vous avez pas l’accent. » lui dis-je finalement pour briser le silence en feignant un sourire. Ça se voulait un compliment. Si elle était le moindrement patriotique, ça n’en serait plus un… pour ce que j’en avais à faire. « J’ai vu la capitale une fois en photo… c’tait bien. Ça faisait un peu dépassé, mais sympa… » soupirai-je, cherchant un élément auquel me rattacher. Elle parlait peu, ça ne facilitait pas la tâche, heureusement, j’aimais les défis. J’étais particulièrement orgueilleux quand venait l’heure de me changer les idées.

Je levai la tête vers le ciel, je commençai à mordre mes lèvres, je bifurquai de la route. Personne ne m’en voudrait de prendre un détour, non ? Si elle dormait dans les centres Pokémon, qu’elle admirait les rues, alors forcément, elle n’était pas du coin. Il serait simple de l’enfirouaper dans un détour à rallonge destiné à la faire parler davantage. Il me suffisait d’un mot, d’une phrase de laquelle m’éprendre pour trouver un fil à notre discussion. « Vous voyagez pourquoi ? Vous cherchez quoi ici ? Lumiris, c’est un peu perdu, les gens viennent pour les défis et la nouveauté, ils sortent de leur région parce qu’ils cherchent un truc. C’quoi votre truc ? » lui dis-je en prenant la direction Sud de la ville, la direction où l’eau dominait… la direction opposée au centre Pokémon. Avec cette question, avec ce délai, j’en saurais rapidement assez pour tresser mon filet. J’humai l’air un coup et comme pour la mettre à l’aise, j’ajoutai « Moi j’suis d’Hoenn. J’avais besoin d’air… er… d’errer dans un coin plus tranquille que cette région sous le joug des colères des cieux, de la terre et de la mer… quoique Lumiris ne donne pas sa place ce soir. » J’échappai un petit rire. Espérant qu’elle n’ait pas remarquer le moment où ma langue avait fourché et qu’il n’y prête aucune attention. Si elle connaissait l’histoire d’Hoenn, forcément elle comprendrait ce que je voulais dire. Si elle ne la connaissait pas, elle chercherait à savoir et à expliquer ce que j’avais dit.

Un sourire malicieux illumina mon visage et je posai, à nouveau, le regard sur la brique des routes. Que j’étais égoïste. Je me fichais bien de la réponse qu’elle me donnerait, je me fichais bien d’elle au fond, mais elle était cette béquille de laquelle j’avais besoin… car ce soir, j’étais tel un écloppé. Pas physiquement, certes, mais mentalement, une cicatrice béante venait d’être réouverte, je trouvais mon réconfort comme je le pouvais.
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Le changement de sujet sembla être bienvenu, mais la jeune fille remarqua une once de dédain dans la voix du jeune homme. Il était vrai que Galar était un peu méconnue, un petit coin bien rustique qui avait pourtant bien des attraits. Il lui mentionna d'ailleurs qu'elle n'avait pas l'accent. C'était un peu un compliment pour elle, qui cherchait en ce moment à s'intégrer. Comme elle s'y attendait, il lui révéla trouver les images de Galar un poil dépassées et la jeune fille lui sourit:

- C'est vrai que Galar est pas mal rustique. C'est probablement pour ça que Fort-des-Songes m'y fait penser.

Le pas lent, confortable, Kaylie commençait à se sentir un peu plus à l'aise. Certes ils ne parlaient de rien de bien important, mais ce genre de conversation simple la rassurait. Il n'avait pas l'air d'un psychopathe ou d'une personne malsaine et elle ne se sentait plus aussi mal à l'aise puisqu'ils allaient rejoindre le centre pokémon plutôt que l'appartement de son sauveur.

Les questions ne faisaient toutefois que commencer et la curiosité sembla l'emporter chez l'autre qui lui demanda la raison de sa présence à Lumiris. Ce n'était pas la première fois qu'on lui demandait ce genre de question. Devait-elle vraiment toujours justifier sa présence dans la région? Était-ce donc si rare que quelqu'un veuille emménager à Lumiris?

- Mon meilleur ami est venu étudier la région et je l'ai suivi.

Répondit-elle avant de poursuivre:

- Je voulais aussi un peu me prouver à moi-même que je pouvais être autre chose qu'une demoiselle en détresse. Je n'ai pas vraiment de force physique et j'ai toujours été un peu timide alors j'imagine que j'espérais changer ma manière de voir les choses et trouver ce qui fait ma force.

Elle haussa les épaules, se rendant compte qu'elle en disait probablement trop. Elle n'avait pas honte de son parcours et avait su trouver un mentor et s'adapter à bien des situations qui l'avaient surprise. Elle avait en quelque sorte trouvé une part d'elle-même et se voyait simplement frustrée que cette fois encore, elle ait dut se fier à quelqu'un d'autre pour la sauver.

La dresseuse écouta ensuite Léandre lui parler d'Hoenn. C'était une région aux multiples mythes, mais aussi aux températures changeantes. Entre les titans des océans et des continents, Rayquaza le maître des cieux et les deux teams qui sévissaient, il y avait de quoi vouloir un peu de paix. Le sourire de Kaylie se fit doux, comme si elle pouvait transmettre sa compassion et sa sincérité d'un unique regard.

- Chaque région, comme chaque individu, a ses qualités et ses défauts.

Musa la jeune fille. Elle songea immédiatement à Zac, mais aussi à Velkias qui étaient bien différents, mais avaient leurs points communs. Tous deux semblaient avoir une forte tête et une envie de se battre, comme pour se prouver quelque chose. Elle ne connaissait pas vraiment celui qui l'accompagnait, mais elle pouvait bien lui accorder son attention et prêter l'oreille à ses paroles. Une simple rencontre ne l'engageait à rien après tout et si il était revenu après l'avoir laissée en plan, il devait avoir l'ombre d'une raison.
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Malgré moi, j’échappai un petit rire devant l’ironie de la situation.  Être autre chose qu’une demoiselle en détresse alors que c’était précisément la raison de notre rencontre. Elle avait eu besoin de secouru et j’avais eu besoin de me valoriser aux yeux d’une inconnue.  Le gloussement que j’échappai était à peine audible. Un rire retenu que je trouvai moi-même irrespectueux. Elle se confiait et je me moquais. Je devenais lentement cet homme prétentieux et pédant que je feignais être. Malgré moi. Il faut avouer que je me donnais assez peu les outils pour réussir à sortir le meilleur de moi. Il y avait bien longtemps déjà que je m’étais installé à Lumiris. Je ne comptais pourtant ni amis ni conquêtes amoureuses. Je me confinais à mon domicile sans le moindre scrupule, me rappelant constamment de me concentrer sur le travail plutôt que sur ces désirs sociaux qui me traversaient par moment. Signe de faiblesse, à mon sens. D’un manque de volonté palpable et d’une conviction trop faible. Je m’étais juré de ne laisser entrer personne dans cette vie privée que je séparais de l’image publique je voulais bien partager. Un fort gaillard vaniteux. C’est l’image qui répugnait le plus les gens. Si elle n’était pas complètement aveuglée par mon sauvetage, cette fille était probablement déjà dédaignée par ma présence. Je posai ma main gauche sur mon épaule droite et souris en levant les yeux vers le ciel. Quel artifice. Même si ma tête avait mieux pour s’occuper, mon corps continuait de tenter de la séduire. Comme si c’eut été essentiel. Mon sourire en coin prit place sur mes lèvres et j’angulai la tête vers elle. « Je vois… Pas mal de gens que j’croise semble être venu pour se convaincre qu’ils arriveraient à X ou Y objectif ici. Chaque fois, ça me fait sourire. J’ai du mal à comprendre comment un simple déménagement peut réellement changer notre façon d’agir. Le wanderlust, j’vois ça plus comme un mythe que comme un truc réel, t’vois ? Je me sens pas différent depuis j’suis ici. » Faux. Archi-faux. Je me sentais libre, je me sentais fort, je me sentais mieux. Loin d’Anubis, mon géniteur. Si je ne croyais pas au fait de voyager pour trouver le réel soi enfoui, je me sentais bien différent, plus conséquent, loin du jugement et des gens qui m’avaient hanté une partie de ma vie.

Je me fourvoyai un instant, intérieurement. J’avais laissé cet intellectuel cultivé que je tentais de cloîtrer en moi. Était-ce ces soudaines émotions qui me désorientait ainsi… ou elle ? Non. Sûrement pas elle. Je savais qui j’étais. Je le fuyais, certes, mais je savais. Je retirai ma main de mon épaule en effleurant ma chemise trempée. Un frisson me gagna. J’avais été bête d’ainsi jeter mon parapluie. J’avais été encore plus bête de poser le geste suivant. Pris d’une soudaine envie de me convaincre moi-même que la chemise m’inconfortait, je glissai la main le long des boutons pour les déloussai. Comme si l’ouverture de la chemise n’était pas suffisante, je la retirai complètement et l’attacher autour de ma taille. Je ne lui demandai pas son avis. Elle aurait dit non que je l’aurais fait quand même. Le tissu imbibé me collait à la peau et il n’y avait aucune sensation plus désagréable que celle de porter un vêtement mouillé. J’endurai bien mon jean, mais hors de question de subir le poids du vêtement sur tout mon torse. Trop pâle, on discernait déjà la moindre forme à travers le tissu dès lors qu’on y prêtait un œil le moindre attentif. « Ça t’gêne pas j’espère. » déclamai-je en pointant mon torse nu sur lequel roulait quelques gouttes la bruine, faisant reluire cette musculature de laquelle je n’étais pas peu fier. Sans même remarquer que j’étais soudainement passé au tutoiement. À croire que l’apparat était devenu plus familier, moins professeionnel…

D’une façon, elle avait raison et je ne faisais qu’illustrer ses propos. Tout en ce monde avait des défauts et qualités, moi y compris.  Comme elle. Si la volonté n’était pas malsaine et ne se voulait pas une façon d’insister sur quoique ce soit, ça mettait de l’emphase sur cette phrase qu’elle avait dite et à laquelle je n’avais pas répondu. Faisant peser un lourd silence duquel je me languissais. Aucune réponse ne semblait adaptée. D’aucunes me ferait mal paraître alors d’autres relaterait mon intelligence. « Vrai… » avais-je fini par soupirer. Ni animosité ni prétention dans ce propos. Un simple constat. Un constat banal. Je m’avouais vaincu. Je n’avais rien à ajouter. Pourtant, une partie de moi continuait de chercher, de s’agiter psychologiquement pour trouver une réponse plus complète, plus cérébrale. Ça ne vint pas. « Quels sont les tiens ? » lui dis-je plutôt, comme si je m’y étais intéressé réellement. Je voulais simplement revenir sur ce silence. J’avais longuement pensé et c’était le mieux que j’avais prouvé. Quelle horrible approche. « Salut ! on ne se connait pas, mais dis-moi tes défauts. » Je me semblais soudainement bien pitoyable. Pour une fois. Pourtant, il était trop tard pour reculer. Je ne m’excuserais pas. J’assumerais. Qu’importe où ça nous mènerait, qu’importe si je n’obtenais pas ce que je voulais en bout de ligne.

J’avais cessé de tout calculer.

Je laissais les choses se dérouler. Je la laissais faire comme elle le sentait. L’intention était pourtant toujours là. Je voulais changer ces idées qui me taraudaient. Je voulais toujours rentrer chez moi. L’y amener. La faire admirer mon appartement rangé de façon presque obsessionnelle. Je voulais, je voulais… je voulais beaucoup de choses et j’obtenais si peu de résultat en menant la danse. Étais-je en train de me résigner la laisser conduire cette pseudo-danse qui était la nôtre ? Pour la première fois, est-ce que j’acceptais de ne pas avoir le contrôle sur ce que je vivais ? Semble-t-il.
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Bien malgré elle, la jeune fille ne trouva pas la force de se fâcher lorsque l'autre retint un rire. Elle avait pleinement conscience de sa situation. Elle savait bien que ce qu'elle disait était absurde vu la manière dont elle l'avait rencontré, mais elle ne voulait pas non plus dissimuler ses sentiments.

Elle l'écouta parler du désir des autres de partir, de voyager pour atteindre leurs objectifs. Il était vrai que pour certains, celà devait sembler absurde de tout laisser derrière soi pour un rêve dérisoire, mais pour ceux qui choississaient de franchir le pas, c'était une porte ouverte qui les laissaient foncer sans attaches.

- Qui sait, certaines personnes peuvent avoir l'impression que quelqu'un ou quelque chose les retient. Ce n'est alors que par le voyage qu'ils peuvent enfin laisser aller les attaches qui emprisonnaient leurs rêves.

Musa la jeune fille. Elle ne connaissait pas cet homme, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être à la fois curieuse et prudente. Elle avait un certain intérêt, mais ne voulait pas voir une bête facade. Si elle devait prendre son temps et subir la pluie, elle s'ouvrirait à lui. Elle ne pouvait dissimuler qui elle était.

Ce que l'autre ne put dissimuler en revanche, ce fut la forme de son corps et celles de sa musculature sculptée. D'abord visibles à travers sa chemise, le jeune homme se débarrassa bien vite du vêtement qui lui collait à la peau, révélant jusqu'au grain de sa peau, dessinant chaque courbe sans la moindre censure.

Le coeur de Kaylie rata un battement lorsque celle-ci s'apperçut que Léandre s'était départi de sa chemise pour se promener à ses cotés torse nu. Ses joues se teintèrent de rose et elle détourna doucement le regard. Elle pouvait comprendre l'inconfort, mais c'était quand même un peu beaucoup de s'exhiber de la sorte dans les rues de Fort-des-Songes.

Il se mit même à la tutoyer, lui demandant si ça la dérangeait. C'était un peu gênant, mais rien n'aurait su battre le niveau de gêne atteint lors de sa première rencontre avec Velkias.

Songeant à cet incident, Kaylie ne put s'empêcher de sourire, puis d'échapper un petit rire. Elle tourna la tête vers le policier, un certain éclat dans les yeux et lui répondit:

- Je ne vais quand même pas t'imposer l'horreur de tout ce tissus mouillé.

Quelque peu joueuse, elle souleva les pans de sa veste complètement imbibée d'eau et poursuivit, lançant un petit clin d'oeil à son interlocuteur:

- Crois moi si ce n'était des conventions sociales et des regards indécents de certains membres de la populace, j'aurais fais pareil.

Un peu plus détendue, elle se rapprocha légèrement. Son sourire était doux et sincère. Elle n'avait rien à lui cacher, rien à se reprocher. C'est alors qu'il la questionna sur ses propres défauts.

C'était un peu incongru. La plupart du temps, on questionnait l'autre sur ses qualités, sur ses passe-temps, sur sa famille ou ses intérêts. La dresseuse se prêta touefois au jeu, intriguée.

- Hmmm...Je dirais que mon plus grand défaut, c'est que je m'ouvre facilement aux autres. Même si je risque de voir mes faiblesses exploitées, je ne peux pas m'empêcher de laisser une chance à ceux que je rencontre.

Je peux aussi me montrer têtue et faire passer tout le monde avant moi-même, au point de m'épuiser et de me retrouver dans toutes sortes de situations incongrues...comme celle-ci d'ailleurs.

Ce n'est pas que je manque de confiance, mais j'ai l'impression que ce monde est parfois trop cruel. Je me dis que si je parviens à trouver ce qui fait ma force, je serai en mesure de devenir le pilier dont tant de gens ont besoin pour ne pas s'effondrer sous le poids de leur vécu.


Quelque peu perdue dans ses pensées, Kaylie porta ses mains derrière son dos, se jouant des formes inégales qui jonchaient le sol de pierres de Fort-des-Songes. Dans la grisaille, les lampadaires offraient quelques cercles dorés où la jeune fille paraissait pour ensuite rejoindre les ombres.

Avec tout ça, le centre pokémon lui était un peu sorti de la tête. Elle se livrait à la rencontre, se laisser aller à explorer cette expérience qui différait tant de son quotidien.
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« There’s no rain under the umbrella of my love. »
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Le manque de naturel à travers cette fable que nous écrivions me déconcertait. J’étais bas au point de demander à une dame, sombre inconnue, rencontrée à la nuit tombée de me lister ses défauts. Elle l’avait fait. Dans un grésillement rappelant l’acouphène, sa voix était vite tombée dans l’oubli. Je l’entendais, certes, mais elle n’était qu’un vague écho. Un bruit de fond en écholalie qui servait davantage à briser ma solitude qu’à me divertir. J’aurais pu mettre des écouteurs, écouter de la musique que ça n’aurait rien changé. Elle n’était que l’accessoire de ma soirée. Celle qui servait à me faire oublier ce message reçu plus tôt. Elle était d’ailleurs un bien piètre passe-temps, incapable de réellement me faire oublier ce chagrin que j’avais, ce sentiment de trahison qui me gagnait. Elle avait au moins un certain humour, la décence de s’amuser, de dénigrer sa condition, si mon plaisir était ironique, le sien était sincère. Elle laissait lentement tomber ses défenses et je m’infiltrais lentement dans sa tête. Non. Je n’avais pas perdu le contrôle de la danse. Je calculais simplement mieux que je ne l’eus cru. Je souriais, tellement que la pluie drue eut le temps d’humecter encore plus l’intérieur de mes lèvres. Caressant de leur fraîcheur cette peau que je savais sensible. Et je ne me privai pas de pousser l’érotisme de la situation, essuyant l’eau du bout de mes doigts comme s’ils eurent été un baume à lèvres luxueux. Je mordis légèrement les lèvres et mon sourire revint. Plus fort. J’avais capté des bribes de ses longues phrases, suffisamment pour rebondir et la direction de cette conversation me plaisait ; elle était en corrélation directe avec ce plan qui se dessinait dans ma tête au fur et à mesure que notre marche durait. « Donc tu m’fais confiance là ? » m’aventurais-je à dire. Pour l’amener plus vite chez moi ? Non. Je lui pris la main, comme si ça avait été celle d’une amoureuse et je commençai à courir, ma chemise roulée en boule dans mon autre main. Je n’avais capté que les mots qui m’arrangeaient et j’avais balancé les autres loin derrière. Le moindre de mes pas éclaboussant nos pantalons, je courrais, porté par une énergie que j’avais du mal à expliquer. J’avais une idée derrière la tête…

Et elle la subirait.

Course effrénée sous une pluie torrentielle, course de la dernière chance sous le regard endeuillé des cieux. Si on m’avait demandé si ce marathon était prévu : j’aurais dit oui. L’était-ce ? Non. Pas le moins du monde. Ce ne fut pas bien long que nous eûmes rejoint le plus proche cours d’eau. Un étang à l’orée des bois hurlants. Un étang luxuriant malgré le côté glauque de la forêt qui l’entourait et je lui souris. D’un sourire blanc fort accueillant. « Ici, y’a jamais personne. » lui dis-je en retirant mes chaussures. Il y avait bien une chose que j’avais mémorisé. Si ce n’eut été des regards d’un public imaginaire elle m’aurait joint. Avais-je gagné des points en retirant ma chemise ? Ça en faisait toujours gagner. Je couvris mes chaussures de ma chemise et déboutonner mon pantalon avant de le laisser glisser le long de mes jambes et la laisser découvrir mon caleçon rouge qui ne manquait pas à me mettre en valeur. Je lui souris, lui fis dos, retirai mes chaussettes puis entrai à l’eau dans un plongeon presque parfait. « Quand il fait chaud, c’est ici que j’viens, j’ai jamais vu personne d’autres et à part quelques pokémons du bois, il n’y a jamais âme qui vive. Quitte à être trempé, autant se mouillé volontairement… » lui dis-je avec un clin d’œil séducteur confiant avant de plonger à nouveau pour ressortir de l’eau en lui faisant dos, lui révélant la cicatrice sur ma clavicule gauche.

Si un temps soit peu elle était gênée, je m’étais tourné par respect. De toute façon, la glaise au fond de l’étang était suffisamment lui pour que seul sa tête dépasse de l’eau. J’avais assez peu d’intérêt, de toute façon, à découvrir son corps dénudé partiellement. Si je me montrais insistant, charmeur et si peu timide, c’était davantage pour me complaire et me pavaner que pour l’éventuel intimité qui résultait généralement de ce genre de situation. Je mettais simplement en scène suffisamment de choses pour pouvoir l’intéresser.

Même si elle pouvait me détailler de la tête, je me montrais assez à l’aise, pas le moindrement gêné ou intimidé par son regard. Il faut dire que j’avais assez peu de complexe physique et ça m’allait ainsi. « Pour faire du pouce sur c’que tu disais… le poids du vécu, tout ça. Ces gens, comme moi, finissent souvent par trouver des moyens de se détendre, souvent peu commun. » dis-je en ouvrant les bras pour montrer l’étendue d’eau. « Ça m’a rendu assez entreprenant perso. » confiais-je enfin à la fille. Il faut dire qu’elle avait déjà pu l’observer, lui cacher cette partie de moi ne servait plus à grand-chose. Au mieux, elle balaierait ces paroles de la main. Au pire, elle en questionnerait le sens. « Ces gens, comme moi… » c’était un indice plus gros que je ne l’eus cru sur cette vie que je voulais conserver cachée dans ce bunker que j’avais créé, dans ce corps souvent admiré, mais jamais compris.

Et si elle rebondissait ? Si elle, aussi, faisait du pouce sur mes dires et m’entraînais dans une zone d’inconfort. Je trouverais une échappatoire, comme d’habitude. Mais ce soir, j’étais particulièrement à fleur de peau. Si bien qu’en retirant mon pantalon, je n’avais même pas pensé à mettre mon téléphone à l’abri. Tant pis. J’en achèterais un autre. Dans le meilleur des mondes, ça le briserait et je ne serais pas tenté de revoir cette photo pourtant adorable qui m’avait horripilé, voire dédaigné. « Tu viens ? » insistais-je, continuant de lui faire dos. Si elle venait : j’aurais réussi. Si elle partait, je n’aurais qu’à me changer les idées ici encore un peu puis rentrer chez moi pour nourrir Atlas. L’air humide, chargé d’une forte chaleur, jouerait probablement en ma faveur… J’osais l’espérer.

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Soudainement, le jeune homme lui demanda, tel un personnage de film d'animation très connu, si elle lui faisait confiance maintenant. Kaylie voulut répondre, mais elle n'en eut pas le temps. Léandre s'empara de la main et l'entraîna dans une course folle à travers les ruelles de la ville.

Si au départ elle faillit de nouveau glisser sur le sol trempé, elle se reprit rapidement pour suivre le rythme. Ils rejoignirent alors un étang, tout près des bois hurlants, ce lieu que certains disaient maudit. Étonnamment, la vue de ces arbres et de ce bois si trise sous ce ciel de plomb ne l'effrayait pas, au contraire. Pour Kaylie, Fort-des-Songes était une ville charmante et ses alentours allaient de pair avec l'esthétique de cette petite communauté.

Alors que Kaylie tentait de reprendre son souffle après cette course impromptue, le policier, lui, retirait ses chaussures, les couvraient de sa chemise et se mettait même à retirer ses pantalons, ne laissant à l'imagination de la jeune fille que bien peu à découvrir.

Sur le coup, elle rougit légèrement. Il insistait qu'il n'y avait jamais personne dans les parages. Elle hésita un instant, songeant à ses pokémons et aux objets dans son sac, puis regarda autour. Ils semblaient effectivement seuls. Ils étaient effectivement trempés d'avance.

Kaylie retira d'abord son chandail, dévoilant un soutiens-gorge d'un rose clair, puis elle retira ses chaussures. L'herbe humide sous ses pieds était un peu longue, laissée à elle-même sans grand entretiens. Les pantalons suivirent et elle plongea à son tour dans l'eau, presque sans la moindre éclaboussure.

Elle n'était pas la personne la plus sportive, mais elle adorait nager. Elle s'y sentait à l'aise. L'eau n'était pas la plus claire avec l'agitation de leurs deux corps, mais elle n'en avait cure. Contrôlant sa respiration, elle demeura sous l'eau pour ressortir lentement, ne laissant d'abord paraître que le haut de sa tête et le rose surréel de son regard. Derrière elle, sa longue chevelure avait prit une teinte encore plus violacée maintenant que chaque fibre s'était imbibée d'eau. Elle ressortit alors son visage, souriant à Léandre tout en gardant une certaine distance.

Il laissa alors entendre que les gens "comme lui", qui avaient du vécu donc, trouvaient souvent des moyens un peu incongrus pour s'amuser et se détendre. Ce n'était pas là sa place de le questionner, aussi choisit-elle de lui laisser du répit. Il s'avoua entreprenant et Kaylie ne put résister. Un rire franc lui échappa et elle répondit, quelque peu taquine:

- Entreprenant? Qui l'eut cru!

Sans trop se donner d'élan, la jeune fille diparut de nouveau sous l'eau de l'étang, puis ressortit plus près de son interlocuteur. Elle planta son regard dans le siens et poursuivit:

- Dans tous les cas, merci. Sans toi j'aurais probablement passé un bien mauvais moment. Au lieu de quoi, tu m'as même laissée découvrir cet endroit.
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Je souris lorsqu’elle émergea de l’eau devant moi. Je ne pus m’empêcher de la détailler. Si je ne l’avais pas fait l’instant d’avant, c’était chose du passé. Son corps ne m’attirait pas particulièrement, comme celui de n’importe quelle femme, pourtant je donnais l’impression de réellement m’intéresser à ce qu’elle arborait. Comme ces hommes qui traitaient les femmes comme un vulgaire morceau de viande. C’était pareil, mais sans les désirs érotiques derrière. Je mordis ma lèvre inférieure. Non pas par contemplation, mais par satisfaction. Parce que le procédé avait fonctionné, parce qu’elle était entrée dans l’eau, comme moi. Dans toute notre vulnérabilité, nous étions, soudainement, ces adolescents impudiques qui batifolaient dans la nature. Même si ce n’était pas le cas, même si ce n’était qu’une impression. Moi, je le savais. Je savais que l’idée derrière tout ça n’était pas de coucher à tout prix. Seulement de voir jusqu’où je pouvais aller, si j’arrivais toujours à séduire qui que ce soit, que je sois moi-même séduit ou pas. Pauvre Kaylie. Victime du sort dans une soirée où j’avais simplement envie de penser à autre chose. Pauvre Kaylie de s’être retrouvée dans cette situation au moment où je passais. Je lui souris. « C’rien t’inquiète. » lui dis-je en souriant, avant de plonger à mon tour.

Effleurant ses jambes de ma hanche, volontairement, en la contournant je ressortis en riant, essuyant mes yeux et envoyant cheveux vers l’arrière pour que ma frange ne figure pas dans mon champ de vision. Mon rire s’estompa et je lui souris. « Désolé, j’ai fermé les yeux et j’avais pas vu où t’étais. » C’était faux bien sûr. Le moindre geste était calculé. Elle n’avait pas besoin de le savoir toutefois. À quoi bon ? Ça risquerait de la faire flipper, de l’éloigner et ce n’est pas la conclusion que j’espérais. Seulement, je ne serais pas celui à qui on dit non. Je serais celui qui recule, l’air embêté. Celui qui ferait mine de ne rien comprendre à ce sentiment sensuel qui se créait, tant dans ma voix que dans le moindre de nos gestes. « Ça t’embête si je… » chuchotais-je en la regardait droit dans les yeux. J’approchai mes mains sur son visage pour enlever une saleté qu’elle avait au visage. Si tant était qu’elle était un minimum tactile, elle sentirait la douceur de mes mains, la précision de mon geste, la sensualité de l’intention. Je jetai ce qui semblait être une feuille morte et je souris. « Pardon, ça m’embêtait. » ajoutais-je en retirant mes mains après avoir caresser sa joue de mon pouce.

Je rougissais lentement moi aussi, me laissant dominer par le jeu, comme si j’avais ressenti une gêne quelconque à prendre soin d’elle. Puis je me retirai, plongeant dans l’eau pour m’éloigner un peu et me réfugier près de la berge. « Quand il fait soleil, ça arrive que les Ponyta de Galar viennent s’abreuver ici. La première fois que j’suis venu, ils m’ont surpris. Je me baignais depuis une heure et ils sont arrivés curieux… j’les ai vus quand j’ai ouvert les yeux morts de peur. J’cherchais leur dresseur des yeux… parce que cette fois-là j’avais pas gardé mon boxer t’vois… j’avais un peu peur d’être pris sur le fait. » racontai-je avec une pointe de nostalgie dans la voix. J’en étais maintenant aux anecdotes de smalltalk comme si j’avais exprimé ma gêne d’avoir pris les devants et d’avoir caressé sa peau. Je feignais l’homme vulnérable. Je feignais la faiblesse et la sensibilité. L’histoire était vraie, certes, mais tellement sortie de nulle part dans une discussion qui me montrait entreprenant.

Je ne voulais pas aller trop vite pour elle. Je ne voulais pas qu’elle fuit à nouveau.

Je me retournai en la regardant « Maintenant, j’garde toujours une paire dans mes mains quand j’viens, ça évite d’avoir un blâme de pudeur sur le dos. » lui dis-je en me frottant l’arrière de la tête avec un sourire charmant. Pourquoi diable lui disais-je tout ça ? Une partie de ce que j’avais appris ce soir avait agi comme un philtre de vérité et je m’ouvrais bien plus que j’avais tendance à le faire. Même si je voulais me résister, je n’y arrivais pas. Tout coulait seul comme si ma bouche avait été la sortie d’un évier qui voulait.

Conservant la distance, je cafouillai légèrement dans l’eau, l’arrosant pas le fait même, pour changer la direction de la conversation simplement. Pour détruire le malaise que je pouvais avoir éventuellement créer. « Et toi alors ? Pourquoi Fort-des-Songes ce soir ? T’es venu défier le champion d’arène ? Il a une sacrée réput’ eh. On dit qu’c’est le meilleur après Meira. » dis-je candidement en repoussant de l’eau vers elle. Juste assez pour qu’elle sente un léger courant sans être arrosée.

Intérieurement, je me jugeais un peu. Cette question était sortie de nulle part. Rupture de la sensualité qui s’installait, je me la reprochai. Stupide mécanisme de défense qui s’était déclenché pour un rien. J’avais peur de donner trop d’accès, trop d’informations sur moi. J’avais peur de briser cet anonymat que j’affectionnais tant. Plus encore que j’appréciais la voir lentement s’emmêler dans les filets de pêche que je tissais de mes mots. Cette fois, si elle voulait continuer de pousser dans ce sens, si elle voulait mordre à l’hameçon, alors elle ferait un pas vers moi, un mouvement simple peut-être, mais ça me suffirait à donner le pouls. Physiquement, elle se montrait intéressé. Elle m’avait rejointe après tout. Elle réduisait la distance entre nos corps quand elle en avait l’occasion. J’aurais eu l’occasion de l’embrasser si je l’avais vraiment voulu. Mais feindre la timidité apportait un plus, une vulnérabilité qui faisait craquer les gens. Elle m’avait dit non une fois, il était hors de question qu’elle me ridicule une seconde fois en si peu de temps. Intérieurement, je me martelais de cet espoir : Vas-y drague-moi. Au pire, on restera amis quand je te dirai non. Au pire, je filerai mon lit et je dormirai sur le canapé. Au pire, il n’y avait pas grand-chose à perdre. La regardant droit dans les yeux, j’espérais qu’elle comprendrait que je l’incitais à faire un pas dans ma direction. Je mordais à nouveau ma lèvre comme si c’eut été un geste ô combien séducteur et je lui fis un subtil clin d’œil en envoyant à nouveau un courant d’eau vers elle, juste de quoi lui montrer que j’avais envie de jouer avec elle, de la taquiner, de passer du temps… de me changer les idées.

Au fond le contact sensuel, c’était simplement pour ma propre complaisance, pour nourrir mon égo, pour me prouver que j’arrivais encore à convaincre un tiers d’un possible coup de foudre.

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Le jeune homme balaya rapidement les remerciements de la jeune fille, qui laissa tomber le sujet. Léandre plongea alors à son tour, la frôlant au passage, lui arrachant un rire. Il prétendit à l'accident, mais elle n'en avait cure.

Tant qu'il ne tentait rien de nature sexuelle, elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Encore une fois, il s'approcha, cette fois pour lui retirer une saleté des cheveux, lui demandant en un murmure si ça la dérangeait.

- Tu n'as pas à t'excuser. Je ne t'aurais pas rejoins dans l'eau si un peu de proximité m'avait dérangée. Ce n'est qu'un étang après tout.

Musa-t-elle, un doux sourire illuminant son visage de poupée. Il replongea, s'éloignant cette fois. Lorsqu'il lui mentionna avoir vu des ponyta de Galar, le regard de Kaylie s'éclaira d'une joie indiscutable. Son coeur bondit dans sa poitrine et elle s'approcha à la nage, son regard rosé fixé sur le visage du policier alors qu'elle rigolait de son annecdote.

- C'est vrai? Tu les as vus depuis?

Comme malaisé, il changea de sujet, lui demandant les raisons de sa présence à Fort-des-Songes. Elle en avait presque oublié où elle était. Elle en avait presque oublié la pluie qui, bien qu'encore présente, avait quelque peu diminué en intensité.

- Ah, euh, non. Je ne suis pas trop fan de faire combattre mes pokémons. Si je suis à Fort-des-Songes, c'est surtout parce que je suis partie à la découverte de la région.

Elle fit une pause, baissant son regard avant de poursuivre, son sourire se faisant presque nostalgique lorsqu'elle lui expliqua:

- Après m'être rendue au Nord, j'ai entrepris de rentrer à Port-Corail. C'est là que m'attends une connaissance qui m'aide à me remettre en forme.

Vu sa situation actuelle, elle n'allait pas tout lui dire sur elle et sur sa rencontre avec Velkias. Elle ne voulait pas lui faire croire qu'elle se jouait de lui non plus, au contraire. Tout ce qu'elle voulait, c'était de vivre le moment présent et de prendre le temps d'être, tout simplement. Que ce fut en sa compagnie ou en celle d'un autre, elle se montrait capable d'affection et d'ouverture d'esprit avec quiconque la laissait faire.
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« Une connaissance tu dis ? » Voilà. Ça expliquait tant de choses. Elle refusait mes avances parce que quelque part en Lumiris, une connaissance l’attendait. Je souris, rassuré que mes charmes ne soient pas en cause. Rassuré de ne pas lui déplaire. Elle était seulement prise. Est-ce que ça allait changer quelque chose pour moi ? Est-ce que je deviendrais différent ? Est-ce que mon jeu s’arrêterait ? Non. Au contraire. J’aimais le défi. Ces garçons que j’avais côtoyé plus jeune, ces sportifs qui se jouaient des femmes, les sources de mon inspiration du moment, ils avaient pour adage qu’un pion pouvait être tassé. Un frisson me parcourut, comme si ce défi alimentait tout mon être. Qu’il le faisait jubiler. Je lui souris. « J’espère qu’il s’estime chanceux. » minaudai-je en m’approchant lentement d’elle. Sans contact rien, je lui tournais autour, comme si je l’avais examinée. « Parce qu’il est tombé sur une bien jolie femme… l’une des plus belle que j’ai vue. » dis-je en me penchant vers oreille comme si j’avais tenté de jouer de mes charmes. Il n’y avait toujours aucun contact, mais je m’amusais, stimulé par un jeu qui me faisait oublier nombre de mes soucis. Un jeu pour moi ludique, puérile pour la plupart des femmes qui le subissaient. Je passai une main sur son bras avant de m’éloigner une nouvelle fois. « J’le pense vraiment. » Ce n’était pas mentir que de lui dire qu’elle était plutôt jolie, elle le savait probablement en réalité, mais qui n’aimait pas être complimenté ou être contemplé. Pas moi ? Je me pavanais en ville dans cet unique but, voir les gens se retourner sur mon passage, par admiration, dégoût ou stupéfaction, peu m’importait. Ils se retournaient.

« Ils viennent encore parfois… quand il fait beau. » dis-je, coupant brutalement le sujet comme si je n’en avais pas assumé le propos. « Les Ponyta j’veux dire. J’les vois quand il fait beau. » rectifiai-je en immergeant mon visage à moitié, comme si j’avais eu honte de ce que je disais, comme si j’avais voulu me faire taire en dissimulant ma bouche sous l’eau. La pluie s’estompait tranquillement, je le remarquai aux éclats dans l’eau qui se faisaient plus rares, à l’eau qui devait moins trouble. Si elle n’était pas très propre, elle l’était suffisamment pour que je vois une partie de son corps et ses sous-vêtements, ça voulait dire qu’elle voyait la même chose, je souris, faisant mine de rougir, comme si j’en avais été importuné. La révélation de cette connaissance mystère me poussait dans un retranchement dans lequel je détestais me réfugier, mais je n’avais pas le choix. Pour pousser un pion, il fallait la jouer dure, il fallait sortir de ma zone de confort.

Elle était jeune, relativement nouvelle dans la région, il n’y avait pas de réel stress à avoir quant à la possibilité qu’elle trahisse la confiance de laquelle je ferais preuve via ces confessions. En bout de ligne, j’aurais peut-être un câlin, une petite attention qui m’ouvrirait la voix. Il fallait qu’elle soit la première, celle qui tombe dans le piège. Pas le contraire. « J’suis d’Hoenn moi. J’suis arrivé il y a un p’tit moment déjà à Lumiris. J’ai mis du temps à devenir dresseur par contre. En fait, j’suis venu ici pour me cacher de mon passé. Une relation amoureuse qui s’est mal finie. La personne avec qui je partageais ma vie depuis trois ans m’a trompé et j’étais devenue une baleine échue sur le sofa d’un de mes frères. J’ai fini par me motiver à m’engager dans la police ici. J’suis parti. J’ai à peine dit au revoir à mes frères. J’ai envoyé une lettre de bêtise à mon géniteur et un texto à mon ex lui disant que je m’excusais de ne pas avoir été à la hauteur. » Je marquai une pause. J’avais fait attention à bien peser mes mots. J’avais fait attention à ne pas lui révéler le genre de mon ex ou à ne pas dire de noms. Je ne voulais pas qu’elle ait trop d’armes pour prendre de court. Ne savait-on jamais. Hélas, mon contrôle m’échappait lentement, je sentais ma gorge se serrer, des larmes monter. Étrange sentiment. Je me sentais faible. Vulnérable. « Depuis que j’suis parti, j’ai jamais donné signe de vie à personne. Ils savent que j’suis vivant parce qu’ils m’appellent et tombent sur ma boîte vocale. Elle n’a jamais été désactivée… » J’hésitai un moment. Je m’aventurais lentement vers un terrain qui ne m’assurait pas la même confiance qu’à l’habitude. Lentement, j’en venais à confier pourquoi j’étais revenu vers elle.

Tant pis pour la virilité. Tant pis pour les sacro-saints principes d’Anubis. « Ce soir, quand j’t’ai abandonné dans la ruelle… avant de revenir, j’ai reçu un texto. Mon frère, celui qui m’avait recueilli. Sa copine vient d’accoucher et il voulait que je sois le parrain. Faute de nouvelles, c’est sûrement Ulysse, Priam ou Achille qui a héri…té du rôle. » J’avais laissé tomber des noms. Je n’avais pu les retenir, comme si j’avais été jaloux. Jaloux de mes frères qui eux, contrairement à moi, n’avaient pas rompu les ponts promptement et sans remords. Une larme coula de mon œil et se perdit dans la pluie avant de tomber dans l’eau.

Ça y est, j’étais à fleur de peau, comme si cet événement avait été la pire galère de ma vie. J’aurais voulu lui sourire pour lui montrer que ce n’était pas bien grave. Je n’y arrive pas. C’était trop tard, l’entièreté de mon bouclier s’était effondrée. J’avais franchi une limite que je n’avais pas l’habitude de franchir… et comme si ça avait été la chose à faire, plutôt que de m’excuser, d’essuyer mes larmes, j’envoyai une déferlante d’eau vers Kaylie, comme pour cacher quelque chose. Normalement, ce genre de farce était accompagné d’un rire. Pas cette fois. Je n’y arrivais pas.

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Comme s'il doutait du terme qu'elle avait employé, Léandre releva son aveu, lui remettant à l'esprit la connaissance qu'elle avait mentionné. Certes il ne s'était rien passé entre elle et son mentor, mais l'insinuation avait de quoi la faire sourire.

Tournant autour d'elle, gardant une petit distance qui renvoyait d'infimes ondes contre le corps de Kaylie, le jeune homme la complimenta. Les joues de la jeune fille rougirent immédiatement et elle baissa les yeux. Elle songea à sa rencontre avec son mentor et un sourire un peu triste se dessina sur son visage.

- Ce n'est qu'une connaissance. Mon apparence n'a aucun intérêt pour lui.

Les mouvements gracieux qui retenaient la jeune fille à la surface de l'eau ralentirent, s'espacèrent, laissant son visage redescendre, presque jusqu'à la surface de l'étang.

À toujours penser aux autres et à sa quête de sa propre force, Kaylie en oubliait que d'autres pouvaient la trouver jolie. Ce n'était pas qu'elle ne pouvait pas accepter le compliment, mais elle n'avait pas l'habitude de recevoir ce genre de mots sans que ce ne soit pervert. Les assaillants de plus tôt en avaient été le parfait exemple.

Elle observa le jeune homme, posant son regard rosé sur lui sans jugement, sans attentes. Le doux bruit de la pluie se calma, ralentissant pour laisser l'eau retrouver de sa clarté. Elle se baignait avec un presque étranger et pourtant, elle ne se sentait pas aussi mal à l'aise qu'elle ne s'y était attendue.

Peut-être était-ce l'endroit? Peut-être était-ce la pluie, mais le jeune policier s'ouvrit à elle, lui racontant d'où il venait et ce qui l'avait poussé à rejoindre la région peu médiatisée de Lumiris.

Il avait tout laissé derrière, avait rompu les ponts avec sa famille et semblait alourdi par le poids de son vécu, comme s'il l'eut porté pendant bien trop longtemps. Ce devait être terrible de recevoir tous ces messages sans jamais oser répondre ou définitivement désactiver la messagerie.

Ce devait être terrible de se retrouver si isolé dans une région toute autre, sans personne à qui se confier. Elle n'était pas là pour s'improviser thérapeute, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la compassion pour Léandre.

Silencieuse, elle le laissa parler, le laissa lui expliquer pourquoi il était revenu après l'avoir laissée en plan dans la ruelle. Comme pour noyer ses émotions en même temps que le regard de la jeune fille, le policier lui envoya une vague d'eau que Kaylie ne tenta même pas d'éviter.

Au contraire, elle en profita pour se rapprocher et le prendre dans ses bras. Elle était plus petite que lui, sa tête lui arrivait au creux du cou. Tout contre lui, elle n'avait cure du contact de sa peau contre la sienne.

Elle n'avait pas besoin de le juger, pas besoin de lui offrir des mots. Elle était là et lui offrait sa compagnie, son écoute et son épaule pour pleurer. De la famille, elle n'en avait jamais vraiment eue. Elle ne pouvait pas savoir ce que ça faisait, ce qu'il fallait dire.

En cet instant, elle eut l'impression que le temps s'était arrêté. Il n'y avait aucune malice chez elle.
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Un frisson courut le long de mon échine, le contact de sa peau rafraîchie par l’eau de la mare me fit sourire. Je jetai un œil vers elle, vers visage rougi par la timidité, vers sa soudaine proximité. J’étais nez à nez avec elle. Une bourrasque de vent aurait fait son chemin jusqu’à nous que nos lèvres se seraient touchées et j’agissais comme si j’en étais fort aise, posant une main sur hanche et me gardant en suspension dans l’eau avec l’autre. Je sentais son souffle contre mon visage. Lentement, mais sûrement, on tissait les mailles du filet, j’eus un sourire, un sourire aguicheur comment si je tentais de la séduire. En absence de réponse à mes aveux, je me rattachai au peu qu’elle m’avait donné. Collant mon nez et mon front contre les siens. « Il doit être aveugle alors… » je balayais du revers de la main toute mon histoire, oubliant ce que je venais de lui dire, comme si ça n’avait jamais exister. Elle n’avait réagi qu’à l’énoncé de cette connaissance, autant en jouer. Autant s’amuser là-dessus. « Donc cette connaissance ne sera pas gênée si je peux lui décrire la sensation de son souffle sur mon visage, là, tout de suite ? » J’articulais soudainement chacun de mes mots dans un murmure passionnel. Mordant mes lèvres pour ponctuer mes phrases. « Si tu lui parles de moi, il viendra pas attenter à ma vie pendant que je dors ? » dis-je avec un clin d’œil qu’elle ne capterait pas en raison de notre proximité. Je soufflai sur ses lèvres, feignant de m’approcher pour l’embrasser. Au lieu de ça, je posai ma seconde main sur son autre hanche et me donnai un élan pour la projeter dans les airs.

J’échappai un rire presque sincère, un peu nerveux d’avoir brisé la tension, lui laissant le temps de retomber dans l’eau et je plongeai, repoussant l’eau de mes mains, nageant d’une brasse assurée, je rejoignis l’endroit où je voyais ses jambes, je lui pris les chevilles et les passai autour de mon cou avant d’immerger, elle sur mes épaules, nageant maladroitement jusqu’à l’endroit que j’avais localisé comme était le moins profond de la marre lors de précédentes baignades. Un endroit où mes orteils pouvaient caresser la vase des profondeurs. « Et si tu lui dis que de là-haut t’as vu les Ponyta, il m’en voudra ? » dis-je en m’essuyant le visage, suffisamment fort pour qu’elle m’entende. J’avais provoqué la sensualité et je l’avais brisée volontairement avec l’espoir infini qu’elle en soit amusée, qu’elle capte une sorte de malaise qui créerait chez elle une confiance, un amusement qui la ramènerait vers ce même instant que j’avais provoqué… en espérant que cette fois, elle fasse le nécessaire pour que je ne nous sépare pas à nouveau ; en unifiant nos lèvres. Ce n’était pas un désir profond en soi, seulement l’envie d’oublier mes malheurs à travers une attitude que mes frères n’auraient pas appuyée.

Je me tournai vers le rivage puis je me laissai tomber vers l’arrière… une chute rapide vers les abysses. « Respire ! » lui dis-je juste avant que ma tête ne soit complètement submergée. Le poids de son corps se sépara de ma nuque et je fis volte-face avant de ressortir de l’eau en vitesse et je m’éloignai, commençant à scruter la surface de l’eau, comme si j’espérais y voir quelque chose flotter. J’attendis qu’elle sorte de l’eau avant de rougir à mon tour. « Euh… quand on sortira… ça t’embête de pas regarder ? J’crois que j’ai perdu mon… maillot… » lui dis-je. C’était faux. Mon caleçon était toujours en place, mais je voulais voir sa réaction, je voulais qu’elle cherche, qu’elle s’affole, qu’elle réagisse. Peu importe comment.

Malhonnête ?

Peut-être un peu. Mais au fond, je l’étais depuis le début, j’avais dévoilé nombre de vérités, pour construire un mensonge plus gros, plus blessant. J’avais tout calculé, jusqu’à ce moment, je m’accroupis, plongeant ma bouche sous l’eau, mais pas le reste de mon visage, comme si j’avais tenté d’éloigner ma taille de la surface, comme si j’avais été gêné de quoique ce soit. Ce n’était pas le cas, il n’y avait aucune raison de l’être. Aucune réelle raison du moins. « J’espère que ça vous embête pas si j’finis la baignade comme et que j’vous force juste à vous boucher les yeux ? » dis-je en sortant la bouche de l’eau, m’éclaboussant par les mouvements de mon menton infiniment trop près de la surface, puis je replongeai ma bouche, portant mes mains vers l’avant de mon corps comme si elles avaient été des boucliers.

Je me débrouillais avec les moyens du bord pour dissimuler mon mensonge, ce qu’elle interpréterait comme une timide tentative de lui dissimuler le seul jardin secret qu’elle n’avait pas encore pu voir sur mon corps. J’actais comme si j’avais été gêné, espérant tirer, à nouveau sur cette corde sensible qui l’avait fait s’approcher plus tôt.
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Tout près de Léandre, Kaylie commençait à se sentir à l'aise, à laisser tomber ses barrières. Lorsqu'il lui mentionnait ce qu'il pourrait raconter à cette "connaissance" dont elle avait parlé, la jeune fille pouvait sentir son corps se tendre malgré elle, pouvait sentir un frisson parcourir son échine et son coeur s'emballer.

Ils étaient si proches, elle n'aurait pas pu l'empêcher de lui ravir son souffle s'il l'avait voulut. Elle l'aurait très certainement laissé faire. Malgré la fraîcheur de l'eau, elle pouvait sentir une certaine chaleur l'envahir. Soudainement, la tension se rompit alors qu'elle se faisait projeter dans les airs, retombant dans l'eau avec surprise.

Elle le sentit alors passer sous elle et laissa échapper un petit cri qui se transforma rapidement en rire lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'il faisait. Maintenant juchée sur les épaules du jeune homme, Kaylie pouvait voir à l'horizon le lieu précis où commençaient les bois hurlants.

- Haha, qui dit qu'il en entendrait parler?

Musa la jeune fille tout en gardant son équilibre. Elle sentait la force de ses épaules sous elle, pouvait sentir chaque changement dans son équilibre et ne se le fit pas dire deux fois lorsqu'il se laissa enfin tomber vers l'arrière, la laissant s'échapper de sa position quelque peu inconfortable.

Au ressortir de l'eau, il lui fit comprendre qu'il avait probablement perdu le peu de vêtements qui lui servaient de maillots. Aussitôt, Kaylie se couvrit les yeux et se retourna, rougissant violemment.

- Ne t'en fais pas je ne vais pas regarder.

Parvint-elle à dire, presque recroquevillée sur elle-même par la gêne. Elle ne voulait pas le rendre mal à l'aise et avait un trop grand respect pour lui pour oser vérifier ses dires.
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Elle avait tourné les yeux, elle avait eu exactement la réaction que j’avais espéré. Par respect ou par pudeur, la vraie raison ne me regardait pas. Le résultat était là. La pseudo-romance qui s’installait avait été ruinée par ce moment de gêne totale et elle avait mordu. Cette absence de réceptivité survenue plus tôt, elle avait disparu. Elle était maintenant un pantin avec lequel je pouvais jouer si j’en avais envie. Malléable, attentive, mais surtout envoutée. Du moins, c’est l’impression qu’elle me donnait. Le but s’approchait et je savourais cet instant comme un marathonien du peloton de tête savourait le moment où le ruban se rompait à la rencontre de son corps. Et j’étais ce marathonien qui ne reculait devant aucun défi, qui pouvait s’enfiler deux marathons de suite lui prenait. Je nageais lentement vers Kaylie pour poser une main conciliatrice sur son épaule. Un contact qui se voulait rassurant, réconfortant, qui voulait apaiser la timidité qu’elle pouvait ressentir. « T’inquiète eh. Tu peux ouvrir les yeux, l’eau est assez opaque pour qu’tu vois pas… c’est quand on sortira de l’eau que je voudrai que tu détournes le regard… j’ai pas honte de mon corps… mais c’est un peu plus poussé pour le coup que juste… mon torse t’vois… ‘fin ça reste qu’un corps… mais bon. » lui dis-je en un murmure, prenant ses mains pour les écarter de son visage et les immerger pour les poser sur mes côtes, juste assez eau pour qu’elle ne puisse pas toucher la zone interdite. « Et avouons-le, tu es plus séduisante quand on voit tes yeux. J’pourrais m’y perdre des heures. »

À ces mots, je plaquai mon front contre le sien. À ces mots je lui souris, humant son souffle, lui partageant le mien. Je saluais mon addiction aux menthes rafraîchissantes pour le coup. Et je souris, ainsi en contact avec elle, mon regard brun plongé des ses iris gris. Laissant renaître cette tension, laissant ce moment exister comme nous avions été dans une rencontre romantique… peut-être était-ce le cas pour elle, et je ne faisais rien pour l’empêcher de le croire. Portant une main dans le creux de son dos et l’autre derrière sa tête, comme si j’avais voulu la rapprocher, mais je ne fis rien. Je laissai les choses ainsi. En suspens, tentant de soutenir nos deux poids du mouvement frénétique de mes pieds et de trouver les bons mots pour qu’elle cède.

Je ne ferais pas le premier pas. Pas question. Je ne serais pas celui qui abusait consciemment d’une dame. Pas sans qu’elle ait donné son aval et c’est ce que j’espérais qu’elle fasse… en caressant mes lèvres des siennes. Quid de la suite ? Qu’arriverait-il si elle s’éprenait réellement ? Qu’arriverait-il lorsque je lui briserais le cœur ? Si le jeu était mesquin, l’intention n’était pas de la poignarder d’un amour factice. Juste de s’amuser et aussi froid et distant que je pouvais sembler, je savais bien qu’il n’y avait plus de plaisir là où il y avait de la souffrance. « Alors… ça restera notre secret ? il ne saura rien ? » chuchotais-je de façon décousue pour rebondir sur le fait qu’elle ne parlerait pas à cette connaissance de cette rencontre. Il y avait un secret. Elle créait un secret. Et ça m’amusait, parce que dans cette phrase, elle révélait qu’il y avait matière à cacher des choses à cet ami dont elle avait parlé.

Un bref sourire et je retirai le bras que j’avais derrière elle pour nous repropulser légèrement vers la surface.

De ce geste, je retirai réellement mon léger habit pour qu’elle ne découvre pas mon mensonge. Le geste fut subtil, vif. Le boxer glissa le long de mes jambes et je l’attrapai de façon malhabile entre mes orteils. Tant pis pour la légère disgrâce. Lentement, j’utilisai mon bras pour nous approcher du bord. Je n’arrêtai que lorsqu’elle fut adossée à la paroi glaiseuse de la marre. Ici, je n’avais plus besoin de nager pour nous garder immergés. Je souris, ramenant ma main derrière son dos, le regard toujours rivé dans le sien comme ces scènes de piscine que l’on voyait souvent dans les films romantiques. Nos lèvres ne se touchaient toujours pas, pas plus que nos bassins, je m’assurais de conserver suffisamment de distance pour ne pas être celui qui détruirait les barrières physiques et charnelles.

S’il y avait une ambiance érotique qui pouvait sembler, l’intention était ailleurs. Quoi qu’il arrive, je n’avais pas l’intention de la dénuder ici, au mieux, nous échangerions un baiser et je reculerais, feignant mon malaise, feignant que je n’étais pas prêt… quoique ça, je ne l’aurais pas réellement feint. Ça c’était vrai. Je n’étais toujours pas remis de ma précédente rupture… même si elle avait eu lieu il y a plus d’un an. Était-ce la raison pour laquelle je jouais ainsi ?

Probablement oui.

L’amour était devenu un jeu en tant que pansement, pour me convaincre qu’elle existait toujours, pour l’apprivoiser à nouveau… pour l’associer à quelque chose de positif. Ce n’était pas noble, mais c’était la réalité à laquelle je m’étais exposé.
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