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Nothing is as frightening as a haunted house - feat. Lyra S. Amasis
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Haunted House



feat. Lyra S. Amasis




Tout le monde dit que si tu ne regardes pas la hauteur, tu y arriveras, peu importe que tu aies un vertige ou non. Tout le monde passe son temps à dire à quel point il est simple de surmonter le trac d’une première fois, qu’il suffit de foncer. Tout le monde dit, mais je ne les crois pas. À quoi bon ? J’ai déjà essayé souvent, j’ai déjà voulu me donner une bonne poussée, j’ai déjà voulu me convaincre que je pouvais facilement surmonter cette crainte, qu’une grande roue c’était simple. Pourtant, j’étais là avec la sensation distincte d’être éviscéré, que la griffe d’un démon me perforait l’abdomen et je me laissais tranquillement aller à perdre mon sang. Je me tenais le ventre, prêt à régurgiter le moindre aliment que j’avais avalé plus tôt. J’avais envie de tout vomir sur cette foule de gens qui s’agglutinaient autour de moi pour s’ajouter à cette longue file d’attente. Je les dévisageais, le cœur plein de jugement. Ils étaient là pour le plaisir et leur sourire me donnait envie de fuir. Je n’étais pas particulièrement anti-social, pas plus que je n’étais sociable. J’appréciais le contact humain, mais pas en aussi grande quantité alors que j’étais confronté à l’une de ces choses qui me donnait la peur au ventre. Certains croient que les policiers n’ont ni peur ni inhibition. Je peux vous assurer que c’est faux, parce que là, tout de suite, je suis cet homme de presque deux mètres qui pâlit à la simple vue d’une grande roue.

Je suis là depuis trente minutes. Trente minutes à laisser passer couple, enfants, amis et rejeton solitaire. Trente longues minutes à fixer le sommet de l’attraction avec dédain et anxiété. J’ai envie de m’arracher le visage et le coller sur un tiers en lui demandant de prendre une photo à ma place. J’ai envie de m’arracher l’estomac et de le jeter dans une corbeille aménagée à la sortie de l’attraction, prête à accueillir le vomi du premier qui, comme moi, craignait cette attraction. On avait dit des gages simples, je rageais intérieurement. Comment ce collègue avait-il seulement su que j’avais peur des hauteurs ? Qui l’avait dit ? Qui avait osé me dénoncer ? J’avais pourtant cette tendance perpétuelle à ne rien dévoiler de ma personne. J’étais minutieux dans cet exercice. J’imagine que les bruits se promènent que sous mes airs de dur, il y a des fleurs qui refusent de s’endurcir. Ce vertige en fait partie. « Vous y allez cette fois monsieur ? » Non. Bien sûr que non. Je n’étais pas prêt. Je me tassai vers la droite pour faire place au couple de Roucoul qui me suivait, leur faisant signe d’y aller.

Le défi était pourtant simple ; prendre une photo au sommet de la grande roue, une attraction plutôt douce en soi. C’est tout ce que mes collègues m’avaient demandé pour avoir perdu une compétition puérile de celui qui faisait le café le plus rapidement. J’avais fait exprès de perdre et pourtant je trouvais le moyen de m’en vouloir. «  Faudra y aller un jour monsieur, j’peux pas vous garder ici toute la journée, on va croire que vous préparez un truc. » J’hochai simplement la tête en guise de réponse, c’était suffisant. Il me fallait juste un peu plus de temps. Un peu plus de temps pour faire un pas devant. J’étais une mauviette, il n’y avait pas à dire, j’étais une sacrée mauviette. Comment est-ce que je pouvais espérer une promotion et être respecté de mes pairs si je n’arrivais même pas à mettre le pied dans un manège. Il suffisait de penser à autre chose, d’imaginer que c’était un carrousel, de ne jamais regarder en bas, de fermer les yeux… le problème avec ces phrases toutes faites, c’était qu’elle était en apparence simple, c’est bien tout ce qu’elles avaient d’ailleurs. Un air de simplicité. Lorsque vous avez peur qu’un lion vous saute dessus, vous fermez les yeux ? Vous l’évitez du regard ? Vous imaginez que c’est une autruche ? Vous imaginez qu’il ne veut pas attenter à votre vie et qu’il souhaite simplement mordre cette bouteille de cola que vous tenez à la main ? Illusions. L’une après l’autre, ces pensées ne sont que des illusions, vous aurez beau essayer de vous vous convaincre vous-mêmes, votre cerveau saura et devinez quoi : votre cerveau vous définit.

« Non, j’m’en doute. J’vais y aller, j’attends quelqu’un, c’est tout. » Mon œil. Je n’attendais personne. J’étais simplement une loque humaine. Un froussard sur deux pattes qui tentait d’avoir l’air dur. « Mec, c’est mon boulot depuis quatre ans, j’sais voir quand quelqu’un a peur. Vous n’irez jamais. Je le sais, vous le savez. Pourquoi vous n’allez pas simplement dans le manège des tasses tournantes ? Comme ça j’vais arrêter de perdre mon temps. » Je gonflai le torse, insulté. Moi avoir peur ? Alors non. Jamais. J’étais nerveux, c’est tout. À d’autres. Je ne perdrais pas ma crédibilité ici, pas pour si peu. Pas pour un manège aussi simple à faire selon les rumeurs. « Et si je portais plainte contre toi ? Ça t’irait ça. J’vais rester ici le temps que j’voudrai. J’vais attendre et laisser passer les gens pour qui c’est plus important de passer vite et après j’irai. De nous deux, j’suis celui qui subit le plus l’autre, parce que laisse-moi t’dire que ton odeur de friture est répugnante. Tu m’lèves le cœur. » Heureusement, je n’étais pas en service. Heureusement, il ne savait pas que j’étais policier. Heureusement. C’était le risque de me provoquer et d’attaquer ma virilité, je me braquais aussitôt, je me montrais costaud, je montrais mon tempérament et je le faisais regretter. Amèrement.

Je crus l’entendre déglutir. Il ne devait pas s’attendre à ce qu’un froussard qui retardait l’inévitable lui saute dessus tel un tigre au moindre coup de fouet. Je sortis de mon sac un aromatiseur d’haleine à la menthe et en projetai sur son uniforme, pour appuyer mes mots. Je lui jetai un regard noir et avant même qu’il n’ouvre la bouche, je laissai passer les deux enfants qui avaient entendu le moindre de mes mots. « Mon ami est pas encore arrivé. On a le temps de faire connaissance. » Je n’étais pas d’un naturel mesquin, mais il m’avait cherché. On ne me traitait pas de poule mouillée. On ne remettait pas en doute ma volonté à impressionner mes collègues. Je prendrais cette selfie, même s’il fallait que je me trouve un ami temporaire pour monter dans la nacelle et me fournir le peu de courage dont j’avais besoin.


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as afraid as you
designed to end
La foule était bruyante.
La foule était étourdissante.

Il y a un moment, elle ne saurait exactement dire quand, on lui avait assuré qu’elle détenait encore une main agrippée autour de la vie, et que le soleil désirait toujours se lever pour émerveiller ses yeux. Elle n’avait pas su à quel point elle pouvait croire les paroles de ce tireur de carte, mais elle avait décidé que ces dires étaient rassurants et qu’elle allait s’y accrocher. C’était bien plus apaisant de se dire que demain ne serait pas le dernier jour de son existence qu’elle voulait faire confiance à cette personne.

Mais la foule était assourdissante,
Elle était angoissante.

Lyra se trouvait les doigts au-dessus de la carte posée sur la table qu’elle avait trouvé un peu à l’écart, tout près de la grande roue, un café à la main. Chaleur agréable. Chaleur qui lui permettait de garder ses pieds ancrés sur terre.
Poupée de glace se demandant quel était le motif de sa présence en ces lieux étranges pour elle. Parc d’attraction ou encore plus exactement l’enfer et la condamnation de sa vie. La ligne d’arrivée, la signature de l’arrêt de sa vie. Trop de personnes qui oubliaient que d’autres existaient également, bousculant, se précipitant pour embarquer dans des manèges à sensations fortes qui allaient trop vites et secouaient dans tous les sens. Autrement dit, rien qu’elle ne pouvait faire.

Parce que c’était une merveilleuse enseignante, on lui avait offert un ticket pour la parc d’attraction et elle ne comprenait pas pourquoi elle avait décidé de s’y rendre. Peut-être parce que quelque part, Lyra s’imaginait encore pouvoir se plonger dans la peau des héroïnes des romans dévorés sur son canapé, à la lueur des chandelles. Et que certains des ouvrages exposaient des histoires d’amour ayant inévitablement cet arrêt au parc d’attraction, ce baiser au sommet de la grande roue.
Grande roue qu’elle dévorait du regard sans jamais s’en approcher, hésitante, effrayée. Toujours la peur inscrite dans ses gestes, son regard, incapable de se débarrasser de l’effroi s’inscrivant dans les fibres de son corps.

Si bien qu’elle reconnaissait ce sentiment lorsqu’elle le voyait chez d’autres. Si bien qu’elle le voyait, le ressentait, avant même qu’on puisse prétendre à un sentiment tout autre que celui-ci. En allant dans ce lieu maudit, jamais cette princesse de glace n’avait pu penser qu’elle cherchait à aider autrui, non. Elle n’aurait jamais pu penser qu’une frayeur puisse remplacer la sienne dans son esprit.
Lyra n’avait jamais été exposée aux phobies des autres, jamais été exposée à la détresse d’une autre âme que la sienne, si bien qu’elle ne savait pas comment réagir quand elle entendit cette voix qui brisait sa petite bulle. Cette voix qui s’adressait à celui qui s’occupait du manège qu’est la grande roue.

Elle s’était retournée pour observer un jeune homme sans doute déjà plus vieux qu’elle. Sans bouger, son regard avait cessé de trouver intéressant le papier qu’elle observait. La carte du parc d’attraction qui la terrifiait. Qui l’angoissait. N’importe qui ici pouvait la briser, la pousser sur le sol et dire adieu à sa respiration. Suffisait qu’un mouvement, une bousculade, pour qu’elle tombe et que les os qui se brisent ne soient pas les bons.
Elle l’avait écouté menacé l’agent – qui ne faisait que son travail au final – sans réagir, se demandant qu’est-ce qu’il craignait autant. Pas un mouvement. Pas une parole. Comment était-elle seulement supposée être en mesure de savoir quoi faire ? Elle n’avait pas été élevée dans une ambiance qui la poussait à comprendre et à faire preuve d’empathie.

Non, bien au contraire. Lyra avait appris à s’occuper de sa propre personne et s’enfoncer dans son malheur uniquement. Surprotégée et toujours gardée en sécurité dans une maison, elle ne s’était pas mêlée aux autres et n’avait pas pu apprendre ce que c’était de faire preuve d’altruisme.
Mais ici, devant cet homme, elle ressentait une peur qui lui évoquait la sienne. Elle ne savait pas comment. Elle ne savait pas ce qu’il craignait. Mais la menace dans sa voix ne parvenait qu’à faire écho en elle. C’était cette crainte qui lui rappelait la sienne qui venait lui donner envie d’agir. Qui la poussait à faire quelque chose de plus qu’écouter et prétendre que cette scène ne s’était jamais produite en sa présence.

Doucement, dans la lenteur qui caractérisait chacun de ses gestes, elle replia la carte et la glissa dans son sac avant d’avancer à pas de loup, craintivement, maladroitement peut-être même, en direction de cet inconnu. Sa douce main s’était délicatement posée sur l’épaule de celui qui attendait en laissant passer les autres. « Excusez-moi Monsieur ? » Presque aussi fragile que le verre, sa voix semblait prête à se briser si la personne se brusquait. Ou si le vent se levait. « J’ai cru comprendre que vous attendiez votre ami. » Elle ne voulait pas déranger. Mais… quelque chose lui disait qu’il y avait quelque chose à comprendre. « Je me disais que.. je pourrais vous payer un café en attendant ? » Ça pouvait sembler malvenu de sa part, mais elle ne faisait rien dans un but malsain.

« Comme ça, l’agent cessera de vous importuner et ça pourrait vous occuper. Vous n’auriez qu’à écrire à votre ami pour qu’il vous dise quand il sera là. Et ce sera toujours mieux qu’attendre seul, ne trouvez-vous pas ? » Lyra avait ressenti ce besoin urgent de justifier la raison pour laquelle elle l’invitait à prendre un café. Et puis, elle-même se trouvait seule, sans oser faire la moindre attraction, observant encore et encore les détails des routes sur la carte. Pourquoi ne pas se plonger dans une attente, à deux ? C’était toujours plus agréable et moins pénible que dans la solitude. Et avec un café, tout allait bien mieux. Même si elle, elle possédait déjà le sien.

[Demande d'apparition plz ♥)
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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Nothing is as frightening as a hauntend house

feat. Lyra S. Amasis
« Face your fears, it’ll be fun they said. »
Atlas niv.5
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Pendant un instant, mon cœur s’était arrêté. Mes yeux s’étaient tournés vers cette femme salvatrice qui m’avait accosté. J’hésitais. J’étais pris dans un immense débat avec ma propre personne. Le défi, mon orgueil, ou le café, mon envie. Je la dévisageais curieusement, évitant le regard de cet homme qui montait la garde. Je n’osais pas lui donner raison. D’une façon, j’étais pris entre l’arbre et l’écorce. D’un côté, j’avais haussé le ton, j’avais été sauvage. De l’autre, je pouvais me libérer de ce fardeau inqualifiable qui me pesait. Hocher la tête aurait été si simple, mais derrière il y avait tous ces hommes du bureau à qui j’allais donner raison. Tous ces hommes impossibles à vivre qui cherchaient déjà mille raisons pour me ridiculiser.  « Oui. » Voilà. Trop tard. Mon corps avait décidé pour moi. Mon corps, à cet instant précis avait décidé que le respect de mes pairs n’était pas un combat intéressant. À ce moment-là, mon esprit avait levé un large drapeau blanc que tous pouvaient voir à des miles à la ronde et mon corps sortait de la file d’attente, porté par un vent que j’étais incapable d’expliquer. La météo était pourtant douce, mais un fort vent portait mon corps vers ce coin dédié à la restauration du par cet je m’étais assis. Rapidement. Comme si ce simple geste m’apportait le moindre réconfort.  Ce n’était pas le cas. Je peinais à contrôler ce geste. C’est ainsi qu’on agit quand on a peur ? Contre toute notre rationalité ? Je n’avais jamais eu l’occasion de m’abandonner à ce sentiment indésiré. Ce sentiment que nul ne voulait laisser dominer.

Aigri, je la suis pourtant, comme un chien docile retrouvant son maître. Mon cœur est heureux, ma pensée est gaie, mon visage est sérieux. Je me concentre comme je peux pour ne laisser paraître aucune émotion. Pas la moindre. Je ne veux pas être lu, je ne veux pas que l’on comprenne qui était cet ami que j’attendais. Le courage. Le simple courage de mettre le pied dans une nacelle et d’affronter ce ciel inaccessible que j’avais toujours hésité à toucher, par son infinie grandeur, par sa puissance, par sa position au-dessus de nos têtes. Je m’assieds enfin, seul, pendant qu’elle récupère nos gobelets de café, ou du moins c’est ce que j’imagine qu’elle fait. Je n’ai passé aucune commande. Je ne suis pas difficile, j’avais besoin de m’asseoir. J’avais choisi cette place stratégique, celle à partir de laquelle je pouvais continuer de dévisager mon terrible ennemi : cette grande roue infernale. Ce démon qui continuait de me tarauder, même à une centaine de mètres de lui. Je la guettais comme si elle allait me rouler dessus, attendant avec impatience que ma sauveuse revienne, gobelets à la main. Elle se faisait attendre. Du moins, dans ma tête. Ce moment de solitude à fixer cette terreur me semblait fort long. Jamais il ne semblait s’arrêter et, comme si ça m’avait aidé, je murmurais toutes les insultes du monde à ce mécanisme. Il n’y était pour rien, je le savais bien, mais je continuais encore et encore. C’était un peu cathartique de pouvoir le faire librement.

Puis elle revint, me tendis un gobelet. Je souris en guise de remerciement. « Il est toujours en retard, j’ai l’habitude. Mais c’est rarement autant. Il doit y avoir un truc. » Oui, genre il a oublié de mettre son courage en s’habillant ce matin et, de ce fait, il ne présente pas dans un parc d’attraction pour servir de prétexte. Un prétexte nul soit dit en passant. Je n’ai pas d’amis. Enfin, pas ici, pas à Lumiris. Je me suis assuré de toujours garder ce bouclier autour de moi pour me protéger de ces sentiments qui me hantent. Ces sentiments contre lesquels je lutte sans cesse depuis Émile. Un bref instant, je m’arrête de penser. Que devient-il ? Je n’ai plus pris de nouvelles depuis longtemps… c’est bon signe ? Je portai ma main à mon visage, le cachant entièrement, frottant ma main comme si j’essayais de me réveiller d’une quelconque rêverie, puis je la passai dans mes cheveux, comme si ça avait été l’intention dès le départ.

Je pris une gorgée du précieux liquide. Trop chaud pour être consommé, je le sentis me saisir à la langue avant de s’enfoncer dans ma trachée. Il était trop chaud. Beaucoup trop. Je poussai un souffle vers la table, un souffle ardent comme si j’eus été un dragon. Je recouvris ma bouche d’une main et sourit à la demande. « Je m’attendais pas à c’qu’il soit si chaud. Merci, en tout cas. Ça fait du bien de… »  D’où je parlais autant ? M’avait-elle drogué ? Qu’est-ce qu’il avait dans ce café ? J’allais lui dire que ça faisait du bien de voir des gens biens, mais ça ne faisait pas. Un compliment aussi simple était-il ne se disait pas dans les premiers balbutiements d’une conversation. « … de boire un truc chaud. » C’est ce que je trouvai de mieux pour m’éviter l’immense malaise qui aurait pesé entre elle et moi si je lui avais dit ma première idée. Boire un truc chaud, avec le soleil de juillet n’avait rien de si agréable, mais c’était moins engageant que de lui cracher au visage que j’appréciais sa compagnie alors même que nous ne nous étions pas présentés. Je ne comptais pas être le premier à le faire d’ailleurs. Je ne voulais pas qu’on me retrace ou qu’on la retrace. Elle était celle qui m’avait empêché d’entrer dans ce manège, elle était l’alibi duquel je n’avais pas besoin. « Tu v’nais au parc pour retrouver un amoureux ? » lui dis-je finalement sans gêne. En me connaissant, il n’y avait rien d’intrusif dans cette question. Sa perception serait peut-être différente, mais je voulais éviter ce silence pesant, ce silence qui, dès qu’il se creusait, me donnait cette envie soudaine et sauvage de mitrailler du regard la Grande Roue, comme si elle avait pu s’enfuir… alors que c’était moi qui avais pris le premier prétexte venu pour la fuir. J’étais cruel d’ainsi la rejeter, je ne culpabilisais pourtant. Délaisser un monstre n’était pas un crime et ne le serait jamais.
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Malicieux, ce Couaneton se présente sur votre table. Frustré de voir que vous n'avez ni frites ni encas, il menace de renverser vos cafés.

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nothing is as fightening as a haunted house
Une relance please ! ♥
Lyra ne s’attendait pas forcément à une réponse positive, elle ne s’attendait pas à ce que cet homme décide de la suivre finalement. Elle voulait seulement lui offrir une option de fuite – peu importe ce qu’il cherchait à fuir. Et peut-être qu’elle pourrait alors savoir ce qui semblait le déranger, mais s’il ne voulait pas en parler, elle ne chercherait pas à comprendre.
Parce que la princesse de glace était peut-être curieuse, sa vie demeurait malgré tout suffisamment rythmée par ses propres problèmes. Elle n’avait pas trop de temps pour ceux des autres.

Mais elle n’était pas méchante.
Seulement un tout petit peu égoïste par moments.

Pouvait-on vraiment la blâmer d’un tel comportement lorsque son existence avait été bercée par deux parents qui avaient fait d’elle leur univers entier sans jamais rien lui demander en retour ? Ils avaient enduré les crises de larmes, de colère (manifestée verbalement), les caprices de cet enfant indisciplinée pour ne pas ajouter de lourdeur à ce quotidien qui pesait déjà lourd sur ses frêles épaules. Ils ne voulaient rien ajouter aux larmes déjà bien fréquentes de cet être qui pouvait se briser entre leurs mains, alors ils avaient cédé fréquemment, ils s’étaient excusés au lieu de lui demander de s’excuser. C’était l’enfance qu’elle avait eu, empêchant Lyra donc de comprendre qu’on puisse ne pas lui donner quelque chose, mais aussi l’empêchant de donner parce que jamais on le lui avait demandé. Donner de son temps, de son attention, si ça ne lui tentait pas, elle ne le faisait pas.
Non pas parce qu’elle était fondamentalement mauvaise, mais parce que c’était une pièce manquante du puzzle de son éducation.

Mais il avait accepté et elle avait doucement hoché la tête, jugeant davantage pertinent de se diriger vers l’emplacement désigné plutôt que de s’assurer qu’il était vraiment d’accord. Elle s’était dit qu’elle encourait davantage de chances qu’il se rétracte si elle le faisait. Ainsi, pas après pas, dans une prudence excessive la caractérisant, elle s’était dirigée vers l’endroit où les cafés se donnaient, pas trop loin d’une table.
La jeune enseignante le laisse se diriger vers la table alors qu’elle allait commander les cafés. Lyra n’était pas de ceux qui passaient des heures à se demander qu’est-ce que l’autre aimerait. Elle s’inquiétait de ne pas choisir la bonne chose, qu’il ne soit pas satisfait, mais elle ne s’en rendait pas malade. Après tout, s’il n’était pas satisfait, il irait se commander autre chose.

Elle était plus inquiète quant à la conversation qu’ils pourraient avoir, à ce qu’ils allaient dire. Elle n’était pas douée pour discuter avec les autres, elle n’était pas douée pour être sociable tout simplement. Princesse de glace enfermée dans un château de verre toute sa vie, n’ayant pas appris à communiquer, n’ayant pas appris les bases de la société.
Ce fut de simples lattes qu’elle commanda et une fois les boissons en main, elle alla rejoindre l’homme qu’elle avait interpellé. C’était la première fois depuis qu’elle était déménagée qu’elle abordait quelqu’un de son propre chef, de son plein gré, sans attendre qu’on la dérange de prime abord. Première fois qu’elle faisait les premiers pas auprès de quelqu’un et c’était étrange. Presque une fierté. Elle se nota mentalement d’en faire part à Gladys dès qu’elle l’aurait au téléphone.

Lentement, sans gestes brusques, la jeune femme posa les cafés sur la table en observa l’homme totalement inconnu, mais que quelque part, elle avait « sauvé ». De qui, de quoi ? Elle ne savait pas. Elle avait seulement appris à reconnaître la peur qu’elle vivait tous les jours, sur elle ou chez les autres. « Alors attendons-le ensemble. C’est toujours plus agréable en compagnie plutôt qu’en faisant le piquet en se faisant déranger par l’employé. Ne trouvez-vous pas ? »
Par réflexe, cette poupée de verre attendait que le café prenne l’air pour poser ses lèvres et avaler quelques gorgées. La chaleur lui faisait peur. Le monde entier lui faisait peur, tout simplement. Mais elle avançait, doucement, pas à pas. Elle parvenait à parler et à aborder quelqu’un, après tout. C’était déjà une avancée en soi.

« Ça me fait plaisir, sincèrement. Est-il à votre goût ? Je ne savais pas quoi vous commander, alors j’ai pris en double ce que je prenais. » Politesse. Elle se montrait polie, et agréable. Enfin, elle ne pouvait pas savoir si elle était agréable, elle n’était pas imbue d’elle-même.
Lyra lui offrit un sourire doux, parce que tout était douceur chez elle. C’était une caractéristique bien présente chez elle, peut-être même sa marque de fabrique, quand on y pensait bien. « Je dois admettre que c’est la première fois que je prends un café ici, navrée qu’il soit trop chaud ! » C’était la première fois qu’elle venait ici, tout simplement. Le parc d’attraction, elle n’aurait jamais cru y poser les pieds tout simplement.

Son sourcil s’arqua très légèrement suite à la question du jeune homme. La pensait-elle suffisamment intéressante ou belle pour posséder un petit ami ? Elle était bien trop frêle, trop fragile, trop incertaine, pour mériter l’amour. Elle était trop renfermée, protégée dans sa bulle, pour rencontrer quelqu’un.
« Est-ce l’impression que je vous ai donné ? À vrai dire, j’ai reçu un billet pour le parc d’attraction de la part de mes collègues. Je ne sais pas trop pourquoi je suis venue, je n’aime pas les foules. » C’était bien trop risqué pour elle. Ces gens excités, rapides, prêts à tout pour atteindre les manèges dans les temps, risquaient bien trop de la bousculer, de la briser. Sans le vouloir, mais la finalité était tout de même pareille.

Quand ce pokémon s’approcha d’eux, Lyra se leva et s’écarta, laissant son café sur la table. « … Vous-vous pouvez le faire partir ? » Désormais tremblante, sa voix avait même pris quelques notes aiguës alors qu’elle fixait cette présence indésirée, indésirable. Elle se fichait bien de perdre son café, l’argent ne lui manquait pas et elle irait s’en acheter un autre dans le pire des cas. « S’il vous plaît… il peut prendre mon café s’il veut ! » Dans son regard brillait une terreur vive.
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Atlas niv.5
??? niv.0
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Si je l’écoutais parler, j’avais tout à me reprocher. C’est, du moins, l’impression qu’elle m’avait laissé par ses mots. « Plutôt que de déranger l’employé. » À d’autres, pitié. Si son ton n’avait pas été méprisant le moins du monde, j’avais pourtant eu l’impression qu’elle m’attaquait directement, qu’elle me reprochait d’une manière détournée ma conduite. Quand j’étais l’employé, on m’importunait constamment. Quand je portais mon uniforme, je me faisais constamment interrompre et agresser verbalement. Ça faisait partie du métier. Il en allait de même pour lui. Dès lors que l’on sert un client, il fait partie du travail de se faire déranger. Était-il si paresseux qu’il s’était plaint à une collègue de le libérer de moi. Cette femme était-elle cette collègue, feignant l’innocence sous un linceul diaphane sous lequel on pouvait deviner le moindre de ses traits ? Un doute effleura mon esprit : Et si ? Ma pensée devint soudainement carnassière, comme si j’allais me nourrir de sa moelle pour avoir eu l’audace de m’aborder et de m’éloigner de mon objectif. Mon arrogance me jouait à nouveau un tour et j’avais maintenant de me prêter à son jeu, jusqu’où m’amènerait-elle ? Que me ferait-elle vivre ? Tenterait-elle de me chasser du parc ? Si oui, je n’aurais qu’à montrer mon badge, je n’aurais qu’à feindre une enquête, à me trouver un prétete d’officier et je pourrais rester, comme chaque fois qu’on avait tenté de me chasser depuis que j’œuvrais comme sergent.

Le menton appuyé dans la paume de main, je la regardais, je l’écoutais, gardant un œil distrait sur ma némésis, la grande roue. Si tant était que mes hypothèses s’avéraient, je me promettais de grandement m’amuser, comme chaque fois que je me convainquais de me prêter au jeu – c’est-à-dire un peu tout le temps. – Un sourire s’installe sur le coin de ma bouche, un rictus d’amusement. Je bois ces paroles, mémorisant le moindre mot, les pesant, les balançant comme si j’avais tenté d’affûter des couteaux. Le jeu avait commencé. Mon cerveau préparait son scénario, mon personnage se créait, je choisissais mes cartes. « Non. Je sais pas. Je supposais. On vient rarement au parc d’attractions seul et comme tu avais l’air seule, j’me suis dit que ça devait être ça. Un plan de séduction un peu nul ou j’sais pas… j’supposais. J’ai pas eu d’impression ou quoi… j’ai juste imaginé des trucs. » Marquant le mot « trucs » d’immenses guillemets, je souris, amusé. Elle était seule et loin de ses aises. Du moins, c’est ce qu’elle disait là, tout de suite…. Avec ce masque que je lui imaginais. Personne n’était aussi gentil et généreux. Personne de sain ne payait de café à un inconnu. Personne. Du moins, pas parmi les humains que je connaissais et encore moins avec ce que je savais sur l’Humain en général.

Je portai une nouvelle fois mes lèvres au gobelet pour laisser filer le liquide vers ma gorge, avant de le cracher sur le Pokémon qui s’était soudainement invité à notre table et qui s’était mis à piailler comme s’il avait été le chef d’une mafia quelconque qui se permettait de taxer les visiteurs du site. Insulté, il m’avait hurlé dessus. Je l’avais froidement fixé, un rictus de pitié sur le coin de la bouche. « Atta… il te fait peur ? » échappai-je, un ton moqueur pour la femme. Comment pouvait-on avoir peur d’un si petit Pokémon ? Comment pouvait-on avoir un tel mépris pour bête à peine plus grosse que ma main. Certes, il était méchant d’ainsi l’exprimer, mais j’avais été pris au dépourvu. C’était bien la première fois que je voyais quelqu’un craindre un Couaneton. D’un geste vif, je l’avais attrappé entre mes deux mains. Il me mordit. Évidemment, il se défendait. Je n’échappai ni gémissement ni cri. Tout au plus, j’avais ressenti un pincement, mais pas une réelle douleur. Les cris de l’animal me percèrent les tympans un moment, alors que je m’éloignais avec lui, prisonnier de ma poigne, de la table où nous nous étions posés. Il y avait, dans cette aire de repos, un petit boisée. C’est l’endroit que je choisis pour aller l’y déposer. Il continua de m’engueuler. À distance. « T’es caractériel pour un piaf. » lui dis-je à voix basse, espérant qu’on ne m’entende pas.

Puis je regagnai ma place. Je rapportai mon attention sur la dame en portant à ma bouche le doigt qu’il avait mordu pour sucer le sang qui s’était libéré de l’entaille qu’il était parvenu à percer dans mon épiderme. « Ça va aller eh. Au pire, il aurait perdu une plume sur tes genoux… c’pas bien dangereux un Couaneton… » Je m’interrompis un instant, faisant entendre un bruit de succion, les lèvres toujours posées contre mon doigt. Je réfléchissais. Cette peur injustifiée, cette expression d’horreur qu’elle avait eu… seule une excellente actrice aurait pu me convaincre d’une réelle peur. Soit elle était la meilleure actrice que je n’eus jamais vu et elle perdait un temps précieux à sa carrière à travailler dans ce parc, soit ce scénario conspirationniste que je m’étais imaginé était faux. « T’as vraiment eu peur ? » minaudai-je finalement, comme si j’essayais de la rassurer. Ce n’était pas mon principal domaine de compétence, mais pour peu que j’y parvienne un minimum, je pourrais continuer d’essayer à la décrypter. Au mieux, elle m’accorderait sa confiance, au pire elle continuerait à angoisser une quelconque présence animale. « C’est les ailes, c’est ça ? »

Les ailes… ce symbole de hauteur, de liberté, de limites dépassées, de paix… ce symbole de la chose même que je craignais le plus. J’espérais qu’elle m’avoue une peur des hauteurs, je me serais trouvé une bonne raison de retourner faire la queue et de monter dans cette grande roue, avec un regard pour me juger directement, j’y arriverais… je succomberais à mon orgueil. Une main dans la bouche, l’autre sur ma cuisse, les doigts croisés, mes yeux trahissaient probablement un peu d’espoir. Peut-être était-elle l’amie que je n’attendais pas réellement, celle qui me permettrait de braver le vent et le gardien et de me libérer de ce fardeau intenable duquel mes collègues m’avaient affublé.
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Posipi
Il a entendu, de loin, le bruit de la vapeur du café, il a senti les arômes subtils du grain torréfié, il a entendu que le Couaneton pouvait prendre votre café. Ce Posipi ne se le fera pas dire deux fois. Il est un caféinomane.

   Que vas-tu faire ?
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nothing is as fightening as a haunted house
1ère tentative de capture please ! (INRP, il est déjà capturé, mais c'est pour les bienfaits du rp - hrp, ça prendra le temps qu'il faut !) + avec charme chromatique plzzz
Elle n’aurait jamais compris le besoin d’adrénaline, ce sang pulsant dans les veines aux tempes. Elle ne comprendrait jamais ce besoin d’hurler, décharger ainsi un trop plein de quelque chose. Les montagnes russes et les sensations fortes n’étaient pas faites pour elle – et elle ne les comprendrait jamais, ne comprendrait jamais ceux pour qui elles étaient destinées. Lyra n’avait jamais été la personne la plus empathique, la plus compatissante. Plutôt celle qui ne comprend dès qu’elle ne ressent pas – qui n’essaie pas forcément toujours de comprendre dès les premiers instants, les premiers abords. Seulement après, toujours après.
Mais si elle ne comprenait pas le besoin d’adrénaline, c’était pourtant ce qui coulait dans ses veines à cet instant, qui brûlait ses veines, accélérait son cœur, dilatait ses pupilles. Elle pouvait entendre son cœur à ses tempes alors que ses mains tremblaient légèrement. Pourquoi ici, elle ne pouvait être en paix ? Pourquoi ici devait-il y avoir des désagréments pour déranger les discussions, pour instaurer la peur, enlever la sérénité ?

Debout, éloignée de la table, elle avait presque oublié ce moment de discussion quand il avait supposé qu’elle attendait un copain, qu’elle avait quelqu’un dans sa vie. Non, la belle princesse était seule, et ses murs étaient bâtis bien trop hauts pour qu’un prince charmant n’ait le courage de les gravir. Elle oubliait qu’elle lui avait répondu quelque chose dans le genre de : « Mes collègues pensaient que ça me ferait plaisir, je ne suis pas très proche d’eux alors ils ne connaissent pas trop mes centres d’intérêt » avant d’enchaîner sur une information – révélée une information plutôt : « J’aurais largement préféré un bon roman. » Un roman à l’eau de rose, ou encore de la littérature mythique. Cette conversation se retrouvait éclipsée par le Couaneton – le nom lui échappait totalement – qui se retrouvait sur cette table.

Et pour la première fois depuis un long moment, le regard si doux, si avenant de l’enseignante se retrouva noir et mortel quand elle fusilla l’homme du regard. « Oui. » Et pourtant, sa voix demeurait si douce, tremblante, alors qu’elle aurait voulu l’insulter pour le ton moqueur utilisé. Lui avait bien des peurs qu’il n’osait assumer devant les autres, non ? Son ami ne venait pas. Existait-il seulement ? Lyra n’était pas idiote, bien au contraire et son cerveau prenait toutes les informations pour les analyser ; ainsi la conclusion ne lui semblait pas compliquée.
Elle avait regardé le pokémon mordre l’homme et un frisson la parcourut toute entière. Ceci aurait été un voyage express à l’hôpital, des radiographies pour voir les dommages, des attelles, des semaines de convalescence. Un pas en arrière alors qu’elle attendait que ce pokémon soit hors de portée, parti bien loin, une frayeur ancrée dans son regard, suintant de ses pores.

Sans le moindre mot, ancrée dans cette terreur qui ne partait pas, qui demeurait, qui prenait toute la place, elle l’avait observé aller porter ailleurs ce qui considérait l’incarnation de Darkrai pour l’enseignante. Doucement, son rythme cardiaque semblait bien vouloir reprendre sa place alors que cet inconnu revenait les mains vides, mais blessé. Oh, très légèrement – il n’était pas elle. Elle s’autorisa quelques pas en avant, revenir vers la table, reprendre son café dans ses mains, en prendre une gorgée, le reposer (on ne sait jamais, peut-être il y avait-il une armée de Couaneton ?) « Pour vous, ce n’est pas dangereux. » Et à cet instant, sa voix se rapprochait du verre de ses os. Mais rapidement, son animosité s’éteint pour laisser place à une fragilité et un regard humide. Lyra n’est pas une personne de haine et de reproche, elle est une douceur – et si elle lui en voulait pour son comportement, elle n’était pas en mesure de le lui faire ressentir indéfiniment. « Oui.. » Elle avait vraiment eu peur, et elle ne voyait pas pourquoi elle aurait prétendu une telle panique si ça n’avait pas été le cas. Le monde entier lui faisait peur, mais tout ce qui était turbulent était davantage effrayant pour elle. Les enfants entraient dans cette catégorie, même s’ils étaient bien plus prévisibles que les pokémons, raison pour laquelle sa réaction était moins brusque, moins vive en leur compagnie.

« C’est plus compliqué que ça.. les pokémons peuvent me briser. J’ai peur de tout ce qui peut me briser, des attractions de ce parc, des enfants, des pokémons. » Mais elle ne voyait pas comment exposer les raisons de sa peur davantage – et cette surprotection vécue toute son enfance (parce que consciemment, elle n’avait pas la moindre idée que ses phobies prenaient racines de son éducation). Alors elle se contenta de prendre une gorgée de son café, et le reposer. Quand un autre pokémon s’approche d’eux, son réflexe fut plus rapide que son esprit – dans une logique étrange – la pokéball fut lancée avant même que son cerveau n’ait eu le temps de réfléchir. « Je… pourquoi il y a autant de pokémon ici ? » Et la peur dans son regard, que le pokémon sorte de la pokéball, furieux.
Mais de cette pokéball ne sortit pas le moindre pokémon. Et elle resta figée. « Je ne touche pas à cette pokéball. Vous avez fini votre café, vous en voulez un autre ? Votre ami ne devrait-il pas arrivé bientôt ? » À ses mots, un regard appuyé sur l’homme. Elle cherchait des signes d’un quelconque mensonge, un regard déviant, un sourcillement, un regard trop fixe, quelque chose qui pouvait lui confirmer que cet ami n’existait pas.


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Tentative de capture
échec
Tu lances une pokéball, celle-ci se tortille de gauche à droite...
...
...

Échec ! Le Pokémon ressort de la pokéball.
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Atlas niv.5
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??? niv.0
J’aurais espéré que la soudaine venue de ce Pokémon, que sa morsure, me permette de me dérober à cette question que je voulais fuir. Non. Elle la ramena sur la table comme si le sujet ne nous avait jamais quittés. Mon espoir se rabattit, enfoncer dans ma gorge avec une pôle froide et insensible. Et j’avalai. Avec difficulté, mais je le fis. J’aurais aimé fuir le sujet plus longtemps, me dérober complètement à la vigilance de cette femme. Mon ami ? Viendrait-il ? Non. Il était fictif. Il était le refuge que j’avais choisi pour ne jamais me sentir obligé de confronter cette peur… mais maintenant, il devait exister. Je devais trouver un ami. En avais-je seulement un, au moins ? Depuis que j’étais ici, je me condamnais à priver les gens de mon humanité, je me dérobais à mes obligations sociales par des prétextes mensongers. Parce que l’on m’attendait quelque part. Parce que ma femme et mes enfants demandaient mes soins. On me croyait, même si je n’avais ni photo ni souvenirs. J’inventais l’enfance que j’aurais voulu avoir… parce que c’était convaincant. Je le croyais, du moins. « Oui, j’imagine… » eus-je pour réponse. Un peu désinvesti, je sortis simplement mon téléphone pour cliquer sur l’application de messagerie texte. « Ça lui arrive souvent d’oublier, j’vais lui envoyer un message. » Mes doigts claquèrent sur mon écran. Mes doigts tapèrent de véritables mots. De véritables mots destinés à un véritable destinataire, choisi au hasard. Un substitut à qui je dirais « Pardon, mauvaise convo. » dans les minutes qui suivraient.

J’aurais aimé que ce soit aussi simple… Mais le substitut, c’était ce frère que j’ignorais depuis des mois. Ce frère qui m’avait envoyé une photo de son enfant et que j’avais laissée sur « Vu. » Parce que j’avais mal. Parce que je manquais tout. T’arrives quand ? Ma vision se troubla. J’avais merdé. J’avais gravement merdé, pour un subterfuge banal qui voulait m’empêcher de perdre la face. Je maudissais mon orgueil. Je maudissais mon égo. Je maudissais toute cette part de moi qui refusait de perdre la face pour des absurdités. J’aurais pourtant aimé prendre le chemin facile et me livrer avec transparence. J’aurais aimé pouvoir lui dire que j’avais simplement peur d’affronter les choses seul… Mais elle se serait moquée. Elle se moquerait. Forcément.

Parce que je l’avais fait l’instant précédent. Parce que, moi, j’avais eu le culot de me foutre de ses peurs. Parce que je m’étais foutu des répercussions comme si ça avait été dérisoire de craindre une bête sauvage.

Vu.

Il venait de voir mon message. Jason venait de lire et répondrait bientôt. Je sentis une sueur froide me traverser. Qu’allait-il répondre à ce texto inopiné et désintéressé alors que depuis des mois il tentait de me joindre et que je ne donnais jamais de suite à ces messages, bienheureux ou malheureux. Et mon stress devait se voir. Et mon anxiété devait se sentir. « Tout peut briser n’importe qui sinon. » Ça sortait de nulle part, c’était purement nerveux. C’était purement improvisé et spontané. Je tentais de me sortir de ce mauvais pas en ramenant le sujet vers elle, en me rattachant à la dernière toison de sa personne qu’elle avait laissé entendre – ou sous-entendre. – J’espérais qu’elle morde à l’hameçon et si ce bluff ne fonctionnait pas, alors je mentirais sur la réponse de mon frère, de celui qu’elle croyait être l’ami que j’attendais. Ce ne serait pas mon premier mensonge. « Surtout les pokémons, j’veux dire… ce sont des créatures dotées de pouvoirs qui dépassent largement les capacités humaines. S’ils voulaient, ils pourraient prendre le contrôle du monde. » Ce scénario apocalyptique n’était probablement pas la chose la plus rassurante à entendre lorsque l’on craignait les Pokémons. Tant pis. Je n’étais pas une personne empathique. Je n’avais pas cette perception des filtres de laquelle d’autres étaient dotés. Je ne voyais que ce que je voulais bien voir. En l’occurrence, pas la sensibilité et la limite des autres. « Mais les Couanetons sont plus insignifiants que dangereux. » dis-je avec un sourire qui se risquait à être compatissant. À défaut d’être sympathique, j’essayais, au moins. C’était un pas de plus vers la socialisation. J’imagine. Un pas vers une humanité que je me permettais rarement. « Après, j’peux comprendre… » concluais-je en tournant les yeux vers cette grande roue.

Je n’avais rien de rassurant. Et j’aurais aimé m’en excuser… si je l’avais remarqué.

« Ça ira pour le café, sinon, j’suis pas friand, j’en prends pas souvent. » dis-je en tergiversant une nouvelle fois, rendant plus évidente ma fuite. Rendant plus évidente la peine que je m’infligeais.

Et mon téléphone vibra.

Mon regard changea, mes yeux s’arrondirent, mon teint tourna au blanc et je posai une main pour masquer l’écran, espérant qu’elle ne le voit pas, espérant qu’elle ne m’invite pas à lire la réponse de mon « ami. »

Parce que je la craignais, comme elle avait craint le Couaneton.

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