Kanaliou est issue d’une famille relativement aisée de Jadielle. Bien qu’ayant eu une enfance normale, allant à l’école et côtoyant ses camarades, la jeune fille a très vite développé une certaine antipathie envers les interactions humaines. Ayant appris à lire seule, bien avant son entrée à l’école, Kanaliou s’est très vite plongée dans les univers fictifs, au détriments de son éducation sociale. Ses parents, deux professeurs de littérature, étant content qu’elle s’y intéresse, la laissèrent faire. Quand ils se rendirent compte de ce qu’il se passait, il était déjà trop tard. Elle ne supportait plus les relations avec les humains, et tous leurs efforts furent vint. Bien sur, elle s’adressait à eux quand c’était nécessaire, mais tant qu’elle pouvait l’esquiver, elle préférait.
Dans leurs vaines tentatives pour la sociabiliser, ils l’emmenèrent un jour à la ferme pédagogique. De nombreux pokémons inoffensifs vivaient là-bas. Ils découvrirent alors que leur fille s’entendait à merveille avec eux. Depuis lors ils firent en sortent qu’elle soit régulièrement en contact avec eux.
Les années passèrent et Kana devint une véritable rate des bibliothèques. Elle était passionnée par la littérature fictive et lisait tout ce qui lui passait sous la main. Elle avait de la chance car ses parents possédaient leur propre bibliothèque. Cela ne suffisait pourtant pas. Beaucoup de leurs ouvrages étaient des livres d’études ou documentaire. Ceux-là ne l’intéressait guère. Et après un temps, toutes les fictions que possédaient ses parents étaient passés au moins une fois sous ses yeux. Son livre préféré était une légende sur une petite fille qui, voyageant à travers le monde, rencontrait toute sorte de pokémon, incluant d’après l’histoire, les merveilleux pokémons légendaires. Heureusement qu’il y avait une bibliothèque municipale.
Kanaliou a une sœur, de deux ans sa cadette, Jane. Celle-ci est l’exact opposé de Kana. Très extravertie, elle possède surtout un esprit de compétition fulgurant. Kanaliou étant naturellement douée dans tout ce qu’elle entreprenait, hormis ce qui touchait au social, cela créa une compétion constante entre les deux sœurs. Enfin, surtout du côté de Jane, qui voulait à tout prix toujours être meilleure que sa sœur. Cela peinait Kanaliou, car toutes ces courses et autres concours ne l’intéressaient pas du tout. Qu’elle soit douée ou non également. Quand elle voulait faire quelque chose elle le faisait, c’est tout.  
Kana rencontra son meilleur ami lors de sa dix-huitième année. Elle se promenait aux abords de la forêt de jade et y croisa une portée de jeunes caninos avec leur mère. Les trouvant beaux et attendrissant, elle resta un peu pour les observer. Elle remarqua au bout de quelques minutes que l’un des bébés était mis à l’écart, personne ne prêtait attention à lui, pas même sa mère. Il s’agissait du plus petit de la portée. Il était tellement petit et frêle, Kanaliou compris vite que si personne ne s’occupait de lui, il ne survivrait pas. Elle décida alors que, puisque sa famille ne voulait pas de lui, elle serait sa famille, et le ramena chez elle.
Elle prit soin de lui tous les jours, le nourrissant, le brossant. Un lien très fort se développa entre eux. Le jeune Caninos devint grand et en bonne santé. C’est ainsi qu’Aiko devint son premier pokémon.
L’éducation du petit Aiko fit réalisé quelque chose à Kanaliou : elle manquait cruellement d’endurance.  Le jeune pokémon avait besoin de beaucoup se dépenser, de courir, se promener, et la jeune femme s’essoufflait rapidement lors des-dites promenades. Ses années de lectures passées au détriment de sa santé physique se faisaient sentir. Et, alors que le Caninos se renforçait de jour en jour, elle décida qu’elle aussi devait être en meilleure condition physique, et commença un entraînement quotidien. Courses, exercices de musculation, tout était bon pour que son corps se renforce. Oh, bien sur au début, après cinq minutes de courses elle était complètement morte, étendue sur le sol, incapable de bouger ou respirer correctement. Mais au fil des jours, qui devinrent des semaines puis des mois, cet entraînement devint naturel pour la jeune femme, et son ami l’accompagnait tous les jours.
Les années passaient, et Kanaliou était heureuse de la vie qu’elle menait. Pourtant, quelques choses lui manquait, et, plus elle lisait, plus se manque se faisait grand. La révélation se fit un jour de pluie, alors qu’elle était confortablement installée au coin du feu, bouquinant le succès du moment en sirotant un chocolat chaud. Elle devait vivre ses propres aventures, vivre sa vie autrement que par procuration. Elle fit ses bagages du jour au lendemain, ne prenant que quelques vêtements, un peu d’argent, le nécessaire de soin d’Aiko et son livre préféré. Elle allait voyager, faire le plus de rencontre possible, ou du moins essayer. Et écrire son propre livre.
Elle salua ses parents, Jane, qui était venue pour l’occasion, et se mit en route. Direction : Lumiris ! Cette nouvelle région pleine de promesse et d’aventure.