Dusk Lumiris

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(tw) don't you dare forget the sun - solo
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(tw) don't you dare forget the sun
cold white walls keep you from your panic
Plafond blanc.
Couleur qui heurte tes yeux.

Tu avais mal.
Physiquement, c'était supportable.
Mentalement, tu te noyais.

Allongée sur ce lit d'hôpital, ton esprit vagabondait si loin. Tu n'arrivais pas à le rappeler à l'ordre. Tu n'arrivais pas à le ramener ici. Dans le présent, dans la réalité. Tes yeux clignaient, se posaient sur ce plafond bien trop blanc. Trop pur. Tu n'aimais pas cette pureté. Tu ne la méritais pas.

Qu'est-ce qui s'était passé ?
Tu allais si bien. Tout se passait si bien. Ton refuge tournait, tu avais des bénévoles. Tu avais même parlé avec Caël, vous aviez parlé de vous revoir, vous aviez parlé d'organiser une rencontre, de parler autour d'un café. De vous retrouver. Entre deux amis qui n'avaient pas eu le temps de parler depuis un certain moment. Et tu avais été heureuse à cette idée, tout comme tu l'avais été en entrant dans ton refuge, en regardant ce que tu avais accompli.

Et hier, hier, tout avait volé en éclats.
Tu avais vu ton reflet dans le miroir. Reflet que tu évitais depuis un moment. Tu avais vu tes joues qui cherchaient à se creuser de nouveau, tu avais vu cette peau qui était de nouveau trop blanche, et tu avais compris que tu n'étais pas.. guérie. Tu ne t'en étais pas sortie, tu te noyais encore. Comment avais-tu pu retomber sans vraiment le remarquer ?
Et tu l'avais entendu. Tu avais entendu sa voix. Tu avais entendu sa voix qui t'appelait. La date revenait sans cesse dans ton esprit. 13.04 ; Le 13 avril 2013, ta vie avait volé en éclats. Le trou noir t'avait avalé et les cicatrices étaient encore ouvertes, béantes même. Et t'as eu besoin de ne plus ressentir. Tu savais pas trop ce que tu foutais, tu voulais juste t'anesthésier et ne plus l'entendre, retrouver l'euphorie des derniers jours. Te sentir vivante.

Tu avais mal.
Parce que tu respirais toujours,
Parce que t'avais voulu ne plus respirer.

Peu importe ce que tu faisais, la culpabilité demeurait. Tu ne pouvais pas la chasser, seulement l'ignorer. Et plus tu l'ignorais, plus elle grugeait de l'espace, plus elle se faisait sentir, plus elle t'empoisonnait. Tu voulais la faire disparaître, mais chacun de tes gestes l'amplifiait. Comment faire ? Comment t'en sortir ?
Comment respirer ?
Parfois t'avais l'impression d'étouffer. D'étouffer en inspirant, en expirant, malgré tout ce que tu faisais pour faire entrer l'oxygène dans tes poumons, comme si ce n'était pas suffisant, comme si ce n'était jamais suffisant. Et sur ce lit d'hôpital, tu continuais d'étouffer.

Tu avais mal ;
de toujours être là,
d'avoir voulu que ce ne soit pas le cas.

Tellement de pokémons comptaient sur toi, tellement de gens comptaient sur toi. Qu'est-ce qu'Ellende et Lilith penseraient de tout ça, hein ? Franchement, comment t'avais pu ne pas penser aux autres à ce point ? Parfois, t'étais vachement égoïste.
Et la douleur serrait ton coeur. Parce qu'elle n'avait pas survécu, elle, parce que son coeur avait cessé de battre, parce que sa présence ne serait plus jamais dans ton lit, elle ne réchaufferait plus jamais cette place à tes côtés. "California never felt like home to me until i had you on the open road" mais tu ne l'avais plus avec toi. Et nulle part ne semblait être chez toi désormais. Ni ici, ni au refuge, ni là où tu dormais tous les soirs (ou presque).

Non.
Tu étais seule,
sans « chez soi ».

Tu errais. Tu cherchais un endroit où tu te sentirais à ta place, en sécurité. Parfois, tu avais un fragment de cette sensation. Comme avec Izaiah, quand il venait dans ton refuge, tu pouvais te sentir... légèrement mieux, un peu plus à ta place. Alors pourquoi ?
Pourquoi la descente avait-elle été présente, pourquoi elle avait été aussi brusque alors que tout allait bien ? Pourquoi c'était toujours comme ça ? Ça te retombait toujours dessus sans prévenir et tu détruisais le miroir qui réfléchissait ta personne parce que la rage pulsait dans tes veines. Rage contre toi-même. Rage que tu ne comprenais pas.
Et la tristesse prenait rapidement le dessus. Ta gorge se nouait, et les nuages s'agglutinaient sur le dessus de ta tête sans que tu ne puisses réagir. L'orage éclatait et tu dérapais.
C'était toujours comme ça.

Peu importe comment l'arc-en-ciel était magnifique,
Peu importe la force du soleil,
La nuit revenait toujours. On ne pouvait pas la chasser.

Plafond blanc.
Coeur battant.

Tu laisses un soupir mourir sur tes lèvres alors que tu clignes de nouveau des yeux. Une infirmière passe faire sa ronde, elle remarque que tu es réveillée, elle te salue et fait les vérifications d'usage. Tout va bien. Mais tout ne va pas bien. L'orage est de retour et tu ne sais pas quand le jour se lèvera de nouveau. Tu as peur, tu es terrifiée. Tu es terrifiée de ce que tu connais si bien, terrifiée de ne jamais pouvoir tenir entre tes doigts un bonheur qui n'aura pas peur de ta personne et qui ne s'en ira pas à des années-lumières de là où tu te trouves.
Parce que tu retombais toujours et toujours plus profondément. Plus les hauts sont hauts, plus la descente est fatale et brutale. Tu aurais dû le retenir, avec le temps. Mais tu étais toujours naïve. Tu avais toujours l'espoir de pouvoir stabiliser ta personne, toujours l'espoir que ça puisse être possible.

Mais le lit d'hôpital dans lequel tu te trouves te hurle la réalité dans tes oreilles si fragiles. Tu es épuisée. Mais tu ne peux pas rester, tu ne peux pas te reposer. Tu dois sortir, retourner au refuge, sourire, comme si jamais cet endroit n'avait été un stop que tu t'étais autorisée. Tu allais feindre de toujours être dans les belles couleurs pastelles malgré la nuit qui était revenue de plus belle. Tu allais feindre de toujours être dans les hauts quand tu venais de glisser sous terre.
Parce que si tu t'autorisais à te reposer sur qui que ce soit, tu allais les perdre. C'était déjà un miracle qu'ils t'aient supporté et tu attendais toujours le moindre geste, la moindre parole, qui pouvait te laisser croire qu'ils ne comptaient pas prolonger leur vie auprès de la tienne. Tu ne devais pas le provoquer. Même si parfois, ça te démangeait. Les faire partir volontairement pour ne plus avoir à craindre leur départ.
Personne n'avait jamais compris cette logique, mais toi, ça avait toujours été ainsi que tu pensais. C'était toujours plus doux de savoir qu'ils partaient pour une raison que de croire qu'ils allaient rester pour finalement les voir fermer la porte de ton coeur et quitter ta vie.

Tu te lèves.
Tu respires.
Tu vacilles.

Mais tu tiens debout.
Et il faut partir.

Peu importe à quel point tu as envie de te reposer ici pour quelques temps, peu importe à quel point tu as envie une pause de tout, et surtout de toi-même et de tes pensées, tu ne peux pas rester. Et tu ne vas pas rester. On ne peut pas t'en empêcher.
Tu te présentes à l'accueil, tu t'excuses, tu promets que tu vas contacter ton psychiatre aussitôt que tu es rendue au refuge et tu signes ton bon de sortie. C'était contre avis médical, mais tu n'allais pas tenter une quelconque poursuite. Tu devais rentrer au refuge. C'était aussi simple que ça. Mais tu devais faire un autre arrêt avant.
Tu devais passer la voir.
Tu devais passer lui parler.
Espérer l'entendre de nouveau.

Tu avais mal
Mais la douleur t'affirmait que tu vivais.

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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