L'amour de mes rêves
Allô ~ ♡
C’était l’emploi rêvé pour quelqu’un comme Mana’arii.
On n’allait pas se mentir : que pouvait-on proposer de plus alléchant à quelqu’un dont l’essence même était de plaire ? (Rien.) Sur le coup, quand il avait lu la proposition d’emploi, même pour une mission unique, il s’était contenté de hausser un sourcil en se demandant s’il n’y avait pas anguille sous roche. C’était trop beau pour être vrai : on allait vraiment le payer pour… Faire semblant d’être en couple ?
Puis il s’était renseigné un peu plus sur la société derrière l’offre et il avait rapidement conclu que tout semblait en règle : Liebiskus était une compagnie rivale à Loviris et leur seul objectif était de louer de faux petits-amis à des gens en quête d’affection et d’illusion pour la durée du contrat.
Les employés étaient protégés, les limites à ne pas franchir étaient bien affichée… Et donc on ne risquait pas de le considérer comme une tapin (La tapin qu’il était peut-être) aussitôt qu’il aurait le dos tourné.
Franchement, même si Mana’arii n’avait pas à cœur le mensonge et les faux-semblants, il estimait malgré tout que, si les deux partis étaient consentants, ce n’était pas une opportunité à négliger.
Et ainsi donc, il avait postulé. De son plein gré, sans même qu’on ne lui mette un chèque sous le nez. Il l’avait fait pour le plaisir, ni plus ni moins.
Sauf que.
Dans l’excitation du moment, il avait un peu tourné les coins ronds en lisant l’annonce.
En lisant les explications de Liebiskus et de leurs activités, il s’était déjà imaginé au bras d’une mademoiselle afin de lui faire vivre la meilleure journée de sa vie… Mais il n’avait absolument pas envisagé qu’il serait pairé à une autre personne afin de créer le couple parfait et que leur client avait pour unique fétichisme de leur tenir la chandelle. Il en aurait la surprise une fois au jour-J apparemment.
De tous les candidats (Étaient-ils vraiment si nombreux que ça ?), Mana’arii avait finalement été retenu et il ne s’en plaignait pas. Il espérait que l’expérience serait enrichissante et… Qui sait, peut-être qu’il aurait la piqûre et qu’il recommencerait.
Peut-être.
Pour la journée, il avait fait un effort monstre pour s’habiller le plus proprement et simplement possible. Il avait sorti de sa vanité un flacon de parfum hors de prix qu’il réservait aux grandes occasions et il avait même fait l’effort de brosser ses boucles blondes.
D’ailleurs, il avait un peu grimacé en réalisant que – pauvre de son état – la racine brune de sa chevelure avait estimé qu’il était temps pour elle de renaître de ses cendres. Aussitôt, il s’en était un peu voulu d’avoir négligé son apparence de la sorte.
Ce n’était pas digne d’un 8//10… Mais, au final, en passant une main au travers les frisettes qui composaient quatre-vingt-dix pourcents de son charme, il avait estimé que l’effet n’était pas totalement dégueulasse. Comme tous les Ehu-kai (Qui ne vivaient pas dans le déni*), Mana avait les cheveux très foncés de base – Une sorte de teinte chocolatée qui flirtait un peu avec le noir. Par conséquent, l’effet était tel qu’on le pensait volontaire : une sorte d’ombré un peu énigmatique qui faisait ressortir le platine de la décoloration.
Bref. Peut-être qu’il essayait de se convaincre, peut-être qu’il avait raison : personne le saurait (Personne ne vivrait suffisamment longtemps pour passer un commentaire sur sa coloration.) Dans tous les cas, Mana’arii avait enfilé un pull jaune assez traditionnel qu’il ne risquait pas de retirer (Parce que, même à trente degrés ressenti, il avait toujours froid.) et un pantalon noir troué volontairement (Mana’arii, comme pas mal de jeunes de sa génération, aimait payer une fortune pour des vêtements déjà brisés.).
Et au moment de sortir, Kane sur les talons, il s’était regardé une dernière fois dans le miroir et avait estimé avoir une conception assez unique de la propreté.
Il n’avait pas tourné les talons pour autant et il n’avait pas oublié de fermer la porte à double tour derrière lui.
En arrivant à l’agence, il se laisse tomber sur une chaise à l’entrée en attendant qu’on lui accorde l’attention qu’il mérite. Son client – Sa cliente ? – n’étant pas encore arrivé, le jeune homme se permet de défiler son fil d’actualité avec un doux mélange d’intérêt et d’indifférence selon les têtes qui apparaissent sous ses yeux consommateurs.
La dernière photo de Séréna obtient aisément son approbation alors qu’à contrario, celle de Vai’ata (Qu’il suivait dans l’ombre, que ce soit par immaturité ou vendetta) se mange une simple grimace de dégoût enfantine. Il n’était pas vraiment juste et son jugement manquait d’impartialité, mais…
Mais c’était tout lui.
« Ça craint trop. » Finit-il par murmurer à l’intention de Kane couché à ses pieds. Lui-même ne sait pas trop de quoi il parle, ce qui craint à ce point… Mais ça craint. C’est tout ce qu’il sait.
L’attente, peut-être, ou le fait que Vai’ata semble s’éclater alors que lui doit rejoindre des agences matrimoniales hyper cheloues pour s’amuser un peu. Lumiris semblait plus bénéfique pour l’une que pour l’autre… et ça craignait définitivement. « Tu penses qu’il va me faire faux-bo- » Continue-t-il à l’intention du chiot lorsqu’une ombre, une silhouette, entre dans son champ de vision hyper limité. Détournant son regard de son portable, il lève tout juste assez les yeux pour admirer le brun qui se tient devant lui.
Instinctivement, il s’arme de son plus beau sourire. (Heureusement, il souriait souvent. Ce n’était pas vraiment un défi.) « Bonjour ! Vous êtes... Mon client de la journée ? Moi c’est Mana’arii. » (Il avait pas pensé à un "il" plutôt qu'un "elle".) Quoi que ça pourrait aussi être un employé de Liebiskus…
Ou quelqu’un de complètement étranger à cette situation. Quelqu’un de simplement attiré par son 8/10…
Ou un kidnappeur.
Ou… (Il voyait trop loin.)
On n’allait pas se mentir : que pouvait-on proposer de plus alléchant à quelqu’un dont l’essence même était de plaire ? (Rien.) Sur le coup, quand il avait lu la proposition d’emploi, même pour une mission unique, il s’était contenté de hausser un sourcil en se demandant s’il n’y avait pas anguille sous roche. C’était trop beau pour être vrai : on allait vraiment le payer pour… Faire semblant d’être en couple ?
Puis il s’était renseigné un peu plus sur la société derrière l’offre et il avait rapidement conclu que tout semblait en règle : Liebiskus était une compagnie rivale à Loviris et leur seul objectif était de louer de faux petits-amis à des gens en quête d’affection et d’illusion pour la durée du contrat.
Les employés étaient protégés, les limites à ne pas franchir étaient bien affichée… Et donc on ne risquait pas de le considérer comme une tapin (La tapin qu’il était peut-être) aussitôt qu’il aurait le dos tourné.
Franchement, même si Mana’arii n’avait pas à cœur le mensonge et les faux-semblants, il estimait malgré tout que, si les deux partis étaient consentants, ce n’était pas une opportunité à négliger.
Et ainsi donc, il avait postulé. De son plein gré, sans même qu’on ne lui mette un chèque sous le nez. Il l’avait fait pour le plaisir, ni plus ni moins.
Sauf que.
Dans l’excitation du moment, il avait un peu tourné les coins ronds en lisant l’annonce.
En lisant les explications de Liebiskus et de leurs activités, il s’était déjà imaginé au bras d’une mademoiselle afin de lui faire vivre la meilleure journée de sa vie… Mais il n’avait absolument pas envisagé qu’il serait pairé à une autre personne afin de créer le couple parfait et que leur client avait pour unique fétichisme de leur tenir la chandelle. Il en aurait la surprise une fois au jour-J apparemment.
De tous les candidats (Étaient-ils vraiment si nombreux que ça ?), Mana’arii avait finalement été retenu et il ne s’en plaignait pas. Il espérait que l’expérience serait enrichissante et… Qui sait, peut-être qu’il aurait la piqûre et qu’il recommencerait.
Peut-être.
Pour la journée, il avait fait un effort monstre pour s’habiller le plus proprement et simplement possible. Il avait sorti de sa vanité un flacon de parfum hors de prix qu’il réservait aux grandes occasions et il avait même fait l’effort de brosser ses boucles blondes.
D’ailleurs, il avait un peu grimacé en réalisant que – pauvre de son état – la racine brune de sa chevelure avait estimé qu’il était temps pour elle de renaître de ses cendres. Aussitôt, il s’en était un peu voulu d’avoir négligé son apparence de la sorte.
Ce n’était pas digne d’un 8//10… Mais, au final, en passant une main au travers les frisettes qui composaient quatre-vingt-dix pourcents de son charme, il avait estimé que l’effet n’était pas totalement dégueulasse. Comme tous les Ehu-kai (Qui ne vivaient pas dans le déni*), Mana avait les cheveux très foncés de base – Une sorte de teinte chocolatée qui flirtait un peu avec le noir. Par conséquent, l’effet était tel qu’on le pensait volontaire : une sorte d’ombré un peu énigmatique qui faisait ressortir le platine de la décoloration.
Bref. Peut-être qu’il essayait de se convaincre, peut-être qu’il avait raison : personne le saurait (Personne ne vivrait suffisamment longtemps pour passer un commentaire sur sa coloration.) Dans tous les cas, Mana’arii avait enfilé un pull jaune assez traditionnel qu’il ne risquait pas de retirer (Parce que, même à trente degrés ressenti, il avait toujours froid.) et un pantalon noir troué volontairement (Mana’arii, comme pas mal de jeunes de sa génération, aimait payer une fortune pour des vêtements déjà brisés.).
Et au moment de sortir, Kane sur les talons, il s’était regardé une dernière fois dans le miroir et avait estimé avoir une conception assez unique de la propreté.
Il n’avait pas tourné les talons pour autant et il n’avait pas oublié de fermer la porte à double tour derrière lui.
En arrivant à l’agence, il se laisse tomber sur une chaise à l’entrée en attendant qu’on lui accorde l’attention qu’il mérite. Son client – Sa cliente ? – n’étant pas encore arrivé, le jeune homme se permet de défiler son fil d’actualité avec un doux mélange d’intérêt et d’indifférence selon les têtes qui apparaissent sous ses yeux consommateurs.
La dernière photo de Séréna obtient aisément son approbation alors qu’à contrario, celle de Vai’ata (Qu’il suivait dans l’ombre, que ce soit par immaturité ou vendetta) se mange une simple grimace de dégoût enfantine. Il n’était pas vraiment juste et son jugement manquait d’impartialité, mais…
Mais c’était tout lui.
« Ça craint trop. » Finit-il par murmurer à l’intention de Kane couché à ses pieds. Lui-même ne sait pas trop de quoi il parle, ce qui craint à ce point… Mais ça craint. C’est tout ce qu’il sait.
L’attente, peut-être, ou le fait que Vai’ata semble s’éclater alors que lui doit rejoindre des agences matrimoniales hyper cheloues pour s’amuser un peu. Lumiris semblait plus bénéfique pour l’une que pour l’autre… et ça craignait définitivement. « Tu penses qu’il va me faire faux-bo- » Continue-t-il à l’intention du chiot lorsqu’une ombre, une silhouette, entre dans son champ de vision hyper limité. Détournant son regard de son portable, il lève tout juste assez les yeux pour admirer le brun qui se tient devant lui.
Instinctivement, il s’arme de son plus beau sourire. (Heureusement, il souriait souvent. Ce n’était pas vraiment un défi.) « Bonjour ! Vous êtes... Mon client de la journée ? Moi c’est Mana’arii. » (Il avait pas pensé à un "il" plutôt qu'un "elle".) Quoi que ça pourrait aussi être un employé de Liebiskus…
Ou quelqu’un de complètement étranger à cette situation. Quelqu’un de simplement attiré par son 8/10…
Ou un kidnappeur.
Ou… (Il voyait trop loin.)
(c) TakeItEzy