De son index, la Rose continue à donner gratuitement de la tendresse au Toxizap dans ses bras. Plus le visage du Pokémon s'apaise pour laisser place à de la réjouissance et plus la demoiselle pense à l'idée d'avoir un jour une créature de cette même espèce. N'ayant que Tarsal, sa douce Flora, la chanteuse est encore très médiocre pour l'éducation des Pokémons. Ils représentent tous des chansons différentes qui seront tous difficile à apprivoiser. Cependant, l'idée d'abandonner après avoir débuté avec son Tarsal ne lui vient même pas à l'idée. Après tout, la petite chipie semble heureuse au côté de la rockeuse. Du moins, c'est son avis personnel. Peut-être est-il faux. Peut-être est-il vrai. Avec le temps, Kyoko trouvera la réponse. Elle glousse, elle sourit de plus belle tout en effectuant des gratouilles en haut du crâne du Toxizap. Alors comme ça, Kaminari n'est pas très demandeur de câlin. De plus il correspondrait à un autre mot que tendre. Visiblement, le chenapan cache bien son jeu. « Peut-être agit-il ainsi pour te rendre réellement jaloux. » plaisante la chanteuse en décidant de sauter la barrière du vouvoiement au tutoiement. « C'est assez commun chez l'être humain, donc pourquoi pas chez les Pokémons. »

Doucement, la demoiselle dépose le bébé dans les bras de son parent qui n'est nul autre que Kenan Cabay. Un petit pincement au cœur se fait sentir pour l'émotive qui désire désormais avoir son propre Toxizap. Trop chou, trop mignon, la rêveuse aimerait pouvoir s'en occuper chaque jour, à la manière d'une maman à son enfant. Un simple instinct maternel alors que Kyoko n'a même pas d'enfant en vrai. À bien réfléchir, en repensant à son enfance non réjouissante à cause de ses parents, Akiza espère un jour être meilleur que ses géniteurs...

Enfilant ses mains fines et délicates dans les poches de son jean bleu, l'amoureuse de la musique ferme délicatement ses paupières pour les rouvrir un instant après, le temps d'humidifier ses cristaux de mer. « Comment pourrais-je passer à côté de tes musiques. Ce sont des chefs-d’œuvres. » exclame avec enthousiasme la membre des Red Leaf. Elle se masse l'arrière de sa nuque, gloussant un peu, gênée d'apprendre que Kenan se sent un vieux à cause des déclarations de la Rose. « Je suis désolé, ce n'était pas mon attention. »

Puis c'est au tour du chanteur d'y émettre ses connaissances en musique car le nom du groupe d'Akiza semble lui parler ou plutôt lui chanter. « Merci beaucoup mais tous le mérite revient aux musiciens et à Mercurio Palazzo, le chanteur principal du groupe. » avoue de sa voix douce et angélique la demoiselle qui rougit un peu sûrement à cause de ses pensées qui se tournent sur celui qu'elle aime en secret ; Mercurio...

Lentement, son index et son majeur qui sont collés entre eux, poke le front de Kenan Cabay à propos de la garde ou plutôt du vol de Kaminari. « Sa place est à tes côtés. Je suis certaine que sa vie est un paradis avec toi. » Elle se penche, pliant un peu ses jambes, mains contre ses genoux, tout en fixant attentivement Toxizap. « N'est-ce pas ? Petit ange. »

Se reculant un peu, donnant de l'affection à Flora, sa Tarsal, en la portant de la même manière que Kaminari tout à l'heure, la rockeuse penche un peu sa tête sur le côté gauche. « J'ai été attristé à propos de la fin du groupe où tu t'y trouvais. Pour moi, vois étiez tellement en harmonie avec la musique que j'en étais franchement jalouse. » rigole avec joie la maîtresse de Flora. « Tu t'es reconvertie sur quoi du coup ? Tu nages toujours dans la passion de la musique ? » demande la curieuse qui détourne aussitôt son regard, honteuse d'être un peu trop bavarde. « Pardon, je m'emporte vite quand le sujet de discussion se tourne sur la musique. » rougit d'embarras la Pléiade.

L'idée que Kaminari puisse être jaloux semblait potentiellement être correcte, une déduction vraie et non fausse aux oreilles du Pléiade Kenan Cabay. Car oui, selon les dires du chanteur, ce dernier détiendrait beaucoup de Pokémons avec lui. Une affirmation vrai aux vues des nombreuses créatures qui sont en ce moment à ses côtés. Trois pour être plus exact. Mais de sa chanson, le jeune homme doit être propriétaire au moins du double. Non d'Arceus, jamais ô grand jamais la rockeuse pourra s'occuper d'autant de Pokémons. Déjà que son temps libre est limité, elle ne s'imagine déjà pas de s'occuper d'un petit jaloux comme le bébé Toxizap. Rien que d'y émettre une simple note sur cette chanson, la Lady du Rock se sent déjà à bout physiquement. Il est donc normal pour Kenan de ne pas être capable de s'occuper de tout le monde à la fois, ce qui peut donc entraîner des jalousies... « Oh...mais...tu n'as pas à t'excuser devant moi Kenan ! » s'exclame la chanteuse qui est embarrassée. Elle bouge ses bras de bas en haut à la manière d'un oiseau par des gestes rapides. Ses rougeurs pigmentent les douces joues de la rockeuse. Ses yeux quant à eux, refusent de fixer Cabay à cause de cette fichue timidité qui continue encore et toujours à torturer Akiza Kyoko.

Puis, ce fut au tour du chanteur de rougir suite aux nombreux compliments sincères de la Rose. Il la remercie, rajoute par la même occasion que Kyoko détient une superbe voix. Oh là là, les rougeurs des joues d'Aki s'accentuent de plus belle la rendant ainsi similaire à une tomate, d'où l'expression être rouge comme une tomate. Elle rit nerveusement mais cette dernière est satisfaite des nombreux couplets de la mélodie du jeune homme. Il fait au mieux pour rendre ses Pokémons heureux. Akiza devra en prendre de la graine si ses désirs d'avoir d'autres créatures font surface.

Lorsque la curiosité de la chanteuse de tout à l'heure avait pris le dessus sur sa timidité, Akiza souhaitait connaître la reconversion du chanteur. Peut-être que le métier d'acteur aurait pu lui convenir. Ou bien marcher dans une voie qui n'a vraiment aucun rapport avec le monde de la musique. Mystère et boule de gomme. Son père qui est détective aurait déjà trouvé l'aiguille dans la meule de foin. Seulement, Kyoko n'est ni comme son père, ni comme sa mère et encore moins comme son frère.

Mais non, rien de tout cela arrive. Sa réponse est cependant très merveilleuse à entendre. Kenan s'est tourné sur les concours de coordination. Le fameux rêve d'Akiza Kyoko. Seulement voilà, Kyoko n'a jamais eu la chance de sauter le pas sur cette voie. Premièrement à cause de sa mère. Deuxièmement par son travail de chanteuse. Sa maman lui répétait sans cesse que les prestations de coordination faisaient certes briller les Pokémons mais ne les rendaient pas heureux. C'était une torture qu'on leur imposait. Tout comme...l'adoption. Voilà aussi une raison de pourquoi il n'y avait aucun Pokémon dans la famille. Mais de ces raisons, Akiza ignore encore la réelle vérité à propos de ses parents qui ont été membre de la Team Plasma…

« Les concours Pokémon... » commence à marmonner la rockeuse d'un air un peu triste mais également plaintif. « C'est mon rêve le plus cher. Être coordinatrice pour chanter, danser aux côtés des Pokémons. » Elle qui avait baissé la tête en marmonnant, voilà que Kyoko relève son menton pour admirer le coordinateur qu'est Kenan Cabay. Ses orbes maritimes brillent à la manière du soleil qui se reflète sur une eau calme. « Eh bien, si l'occasion se présente, j'irai t'encourager. » dit-elle de sa mélodie sincère. « Tu as déjà des rubans en ta possession ? » questionne encore la rêveuse des concours de coordination. Elle aimerait avoir la chance d’être comme ce jeune homme. De pouvoir décrocher des rubans grâce aux performances de ses Pokémons, enfin à l’heure d’aujourd’hui Aki n’a que la petite Tarsal qui est encore plus timide qu’elle. Mais voilà, peut-être qu’un jour la chanteuse arrivera à passer le pas. Si jamais le courage souhaite chanter à ses côtés…

Soupirant doucement quand le sujet parle des combats Pokémon, la Lady du Rock est agréablement surprise que Kenan Cabay n’aime pas vraiment ce chemin dans le monde des Pokémons. La violence gratuite de ces matchs n’est absolument pas digérée par Kyoko. Elle trouve que certains dresseurs abusent un peu trop, pensant plutôt à remplir leur collection de badge en mettant en jeu la vie de leurs compagnons. À ses yeux, elle a l’impression que la plupart des propriétaires de Pokémons les utilisent comme des outils pour arriver à leurs fins. « Je n’aime pas du tout les combats Pokémons. Je… » Elle se stop, ferme ses poings et avale difficilement sa salive. « J’ai tout le temps l’impression que les gens utilisent les Pokémons comme outils…mais je peux me tromper bien entendu. Je me suis trop consacré sur la musique au lieu de grandir aux côtés de ces créatures… »

Des spectacles écologiques ? Penchant sa tête sur le côté entraînant la chute de sa mèche unique, elle hausse l'un de ses fins sourcils. Son visage décrit un air interrogatif car oui, Akiza ne comprend pas vraiment où veut en venir le coordinateur. Mais elle écoute pour l'instant que le début de la chanson du jeune homme. La réponse, les explications pourront être dites par la suite. Autant ne pas couper la parole, le chant à Kenan Cabay. Assise sur l'herbe, s'appuyant sur la paume de ses mains ce qui lui provoque des petits chatouillements à cause de la pelouse bien verte, Akiza prend plaisir à écouter les explications de sa nouvelle rencontre.

Comprenant enfin où veut en venir Kenan, Akiza ramène ses jambes contre le bas de son ventre tout en tenant son menton avec l'une de ses mains. « Je vois ce que tu veux dire. » L'environnement, un problème dont beaucoup de gens ne se soucient guère. Plus les activités humaines sont nombreuses et plus l'écosystème en paie le prix. Ça lui fait penser aux agissements de deux groupes qui ne font plus parler d'eux à Hoenn. La Team Magma qui désirait augmenter les continents pour le bien-être des Pokémons terrestre. La Team Aqua qui souhaitait étendre la mer, les fleuves pour créer un déluge comme l'histoire de Noé. Pour les Pokémons aquatiques contrairement aux terrestres des idéaux de la Team Magma.

Remuant sa tête de gauche à droite pour chasser ce sujet de Hoenn de sa boîte musicale interne, Akiza Kyoko observe d'une manière admirative le coordinateur. « Je trouve tes idées très nobles. Je ne vais pas te cacher que je t'admire encore plus Kenan. » dit-elle tout en gloussant joyeusement. « Mais du coup...je me sens coupable. » La Rose se recroqueville, son menton se cale contre ses deux genoux et l'expression de ses cristaux maritimes est pensive. « Disons qu'en tant que chanteuse, je ne montre pas vraiment l'exemple pour le bien-être de l'environnement. Cependant, en t'écoutant, ça me fait penser à deux artistes qui ont chanté une musique à propos de la pollution bien trop grande qui étouffe progressivement cette planète bleue. Ça me donne donc l'envie d'en écrire une pour inciter ceux qui l'écoutent à faire plus attention. » De ces paroles, la rockeuse semble déjà avoir plusieurs phrases qui pourraient coller à un début de musique écolo.

Apprenant au fil de la discussion que le jeune homme est en possession de deux rubans, Akiza ne peut s'empêcher de presque idolâtrer ce coordinateur. Franchement, même si c'est bas pour Kenan, deux rubans correspondent à un magnifique parcours pour Kyoko. Au moins, le propriétaire du Toxizap est déjà fier de son résultat en équipe avec ses Pokémons. « Peut-être qu'un jour je me lancerais moi aussi dans le monde de la coordination. C'est vraiment mon rêve de gamine. » Doucement, son index caresse le haut du crâne de sa Tarsal, de sa Flora adorée. Aki ne peut s'empêcher de sourire lorsque son Pokémon apprécie cette tendresse gratuite.

Revenant sur le sujet des combats Pokémon, Akiza hausse ses épaules lorsque Kenan pense que les gens, les dresseurs, usent de leurs petits monstres comme outil. La mélodie du blond n'est pas naïve car après tout, la demoiselle croit plus au conte de fées qu'à la réalité. Kyoko est aussi très naïve. « C'est ma mère qui disait tout le temps ce genre de discours. Que c'était à obliger les Pokémons à se blesser pour un plaisir égoïste de l'être humain. Pour de vulgaires badges, pour un prétendu titre de Maître. Bref, je respecterais le choix des gens mais je préfère éviter de faire combattre mon Tarsal. » Elle se gratte la joue avec ses phalanges, visiblement embarrassée à nouveau car Aki se rend compte qu'elle doit beaucoup trop parler. Ennuyer Kenan serait un terrible malentendu. « Pardon si je chante trop et j'espère ne pas te faire perdre ton temps. »