Il commence à se faire tard lorsque tu te décides qu’il est l’heure de rentrer. Ou, plutôt, tu n’avais pas vraiment vu l’heure passer alors que tu t’occupais de découvrir cette ville où tu t’étais temporairement installée, à savoir là où vivait ton cousin. Certes, Nemerya n’était pas Hoenn mais tu trouvais tout de même qu’il s’agissait d’une ville presque charmante. Une ville qui semblait toujours active, une ville très urbaine toujours, très aux faits avec les dernières technologies, mais une ville charmante tout de même. Ou alors c’était juste que t’étais contente d’être ici, que t’étais contente d’avoir quitté Hoenn pour changer un peu d’air. Pour changer de quotidien. Pour connaître autre chose. Pour faire de nouvelles rencontres. Comme cette jolie brune que tu avais rencontrée au marché de Noël et que tu avais déjà hâte de revoir. Tu avais aussi pu te rapprocher (tu penses) d’une ancienne collègue que tu n’avais pas pris le temps de connaître, par le passé.

Alors oui, t’étais bien heureuse de ce changement que tu t’étais imposé.

Ou, tout du moins, tu l’étais jusqu’à maintenant. Jusqu’à ce que la voix d’un homme te parvienne alors que tu le dépassais. Un compliment ? Presque. Parce que, alors que tu l’ignores, le compliment devient une insulte. T’essaies d’accélérer le pas, comme pour chercher à l’esquiver, mais voilà qu’il t’attrape le bras. Le geste de trop. Ton sang ne fait qu’un tour alors que t’es ramenée à quelques semaines plus tôt. À ce moment avec ton supérieur. Tu fais volte-face pour abattre ton poing sur le nez de l’homme qui, ce dernier, sous la surprise et la violence de ton coup, est forcé de te relâcher. Il commence à grogner tu ne sais trop quoi et toi, t’essaies de te calmer. Parce que t’es tentée de poursuivre. De le frapper à nouveau. Comme tu l’as déjà fait. Mais il ne t’a rien fait. Presque rien, du moins. Et il t’a déjà lâché. Alors, tout ce qu’il te reste à faire, c’est de repartir comme si de rien n’était en espérant qu’il ne te suive pas.

Il n’a pas l’occasion de te suivre parce que quelque chose d’autre vient le mettre à terre. Un rayon coloré qui attire ton attention, te force à regarder par-dessus ton épaule, à te retourner même. C’est à ce moment là que tu vois une jeune femme arriver non loin de toi. Jeune femme qui se présente et tu peux donc que la regarder, elle et ses pokémons. C’est elle qui a fait ça ? Ou, enfin, l’un de ses pokémons ? C’est ce que tu suspectes et t’es pas trop certaine de comment est-ce que tu dois interpréter ça. Est-ce que l’homme avait décidé de te suivre sans que tu le remarques ? Ou alors s’agissait-il seulement de mettre au sol un homme déjà blessé ? Un tas de questions se bousculent dans ta tête et tu décides alors de prendre la parole pour interrompre tes pensées. - Bonsoir et eh… Merci ? T’es un peu hésitante et c’est pas que t’es pas reconnaissante, t’es juste un peu prise de cours par la situation. T’as pas souvenir de t’en être déjà pris à quelqu’un à l’aide de pokémons, du moins, pas lorsque tu n’étais pas en fonction.

- Moi c’est Hailey d’Epernelle. Tu te présentes pour faire taire tes questions, lui tendant même la main en affichant un léger sourire se voulant agréable. - Et eh, il a tenté de me prendre le bras mais ça allait je pense, je m’en étais occupée. Tu penses. T’as une bonne droite. Après tout, tu t’entraînes quotidiennement, au minimum une heure au gym tous les jours, en plus d’avoir pratiquée nombreux sports de combats et d’avoir été formée par l’armée d’Hoenn. Autant dire que ton coup, il avait dû le sentir passé, peut-être même que tu lui avais fracassé le nez. Ça, t’en savais trop rien, t’y as pas vraiment porté attention. - Ça vous arrive souvent de protéger les jeunes demoiselles possiblement en détresse comme ça ? Tu as pris un ton plus léger, plus agréable, comme pour lui signifier que tu étais reconnaissante, même si ta réaction n’était peut-être pas la plus adéquate. T’as juste jamais vraiment été douée pour les interactions sociales.

Il y a des mots qui s’échappent de ses lèvres que tu ne peux qu’approuver. Quelle indécente personne. Ses compliments avaient été lourds et dès lors que tu l’avais ignoré, ces derniers s’étaient transformés en insultes. Comme si c’était si terrible que ça que tu l’ignores. Que tu cherches à n’avoir aucune interaction avec lui, quelle qu’elle soit. T’as de la difficulté avec les hommes depuis quelques semaines. Depuis que t’as quitté l’armée. Depuis qu’on t’a fait sentir honteuse. Comme une moins que rien. Tu étires donc un léger sourire à ses paroles, un peu intimidée, voir un peu mal à l’aise, face à cette personnalité assurée qui se veut si différente de la tienne. - Eh, je viens d’arriver en ville donc j’ai passé la journée à visiter et là je comptais rentrer chez moi. T’étais nouvellement installée à Nemerya et tu voulais donc en savoir un peu plus sur l’endroit où tu vivais. Et puis, t’aimais bien ces moments passés seule à l’extérieur, à profiter de l’air frais pour te changer les idées.

T’essaies de ne pas sembler effrayée du Fantominus qui te tourne autour, ce qui n’est pas vraiment concluant. C’est bien ton genre, de te sentir aussi inconfortable par la proximité des autres, qu’il s’agisse de pokémons ou d’humains. - Oui. Que tu réponds timidement. - Depuis quelques années maintenant. Tu évites de faire savoir que tu étais auparavant dans l’armée, parce que tu préfères ne plus penser à cette époque tout comme tu n’as pas plus envie d’évoquer ce pourquoi t’es partie. C’est une histoire délicate, un sujet sensible. Quelque chose que tu préfères oublier alors que, pourtant, t’en reviens toujours à ressasser le tout inlassablement. - Et vous ? Vous semblez bien vous débrouiller avec vos pokémons, non ? Était-elle une dresseuse ? Sans doute, oui. Combattait-elle souvent avec ses pokémons ? Contre des humains ? Des questions que tu n’oses pas poser pour le moment.

Elle avait donc rapidement eu plusieurs pokémons pour rejoindre son équipe ? Tu te dis que c’est presque ton cas à toi, qui avait obtenu ton premier pokémon lorsque tu es arrivée à Lumiris pour ensuite te retrouver avec quelques oeufs sur lesquels veiller. Tu te disais que, une fois que ces derniers auront éclos, t’allais devoir apprendre à gérer tous ces pokémons, apprendre à les connaître et, surtout, apprendre à en prendre soin. Un sujet que tu étudiais déjà mais qui t’angoissais un peu (beaucoup). Il t’angoissait tout autant que tu avais hâte, à vrai dire. Parce que oui, tu avais hâte de rencontrer ces pokémons et, surtout, hâte de voir ce qu’allais devenir ton quotidien avec tous ces petits monstres. - Et ce n’est pas trop difficile ? Une question qui cache tes propres doutes, ceux que tu as presque constamment. Car quand bien même tu as hâte de rencontrer ces pokémons, tu te demandes si tu as de quoi t’en occuper. Si tu es assez bien pour eux. Qu’arriverait-il si tu venais à faire une erreur ?

Étais-tu seulement assez compétente pour devenir dresseuse pokémon ?

T’es à nouveau un peu surprise de ses propos. Ou, plutôt, t’es surprise de l’assurance avec laquelle elle te dit les choses. Parce qu’au final, ce que tu penses n’est pas bien éloigné de ça, t’éprouves une certaine haine, un certain dégoût vis-à-vis des hommes en règle générale, sauf peut-être quelques uns. Tu n’as toutefois jamais rien dit qui pouvait ressembler de près ou de loin à ce qu’elle, elle te partageait, toujours trop timide, gardant toujours tout pour toi. - Vous n’avez pas peur des conséquences qu’il pourrait y avoir ? La justice, notamment. Tu ne penses pas que t’en prendre à quelqu’un, même si ce n’est que pour l’endormir, soit vraiment légal. Toi, c’est quelque chose qui t'inquiète. Et tu l’es pour elle. - On ne devrait pas aller plus loin ? Justement parce que t’es inquiète et tu n’as pas envie qu’elle ait de problèmes pour t’avoir aidé.

Elle avait vraiment cette assurance que tu n’avais pas, que tu n’avais jamais eu à vrai dire. Donc, si elle, elle te disait ne pas avoir de problèmes avec autant de pokémons en si peu de temps, qu’en serait-il de toi ? Est-ce que tu y parviendrais ? Saurais-tu t’imposer à tes pokémons pour, justement, trouver cet accord commun ? Tu ne sais pas trop et c’est assez pour t’angoisser, quand bien même tu t’efforces de ne rien montrer. Après tout, c’est bien ton genre, ça, de douter de toi-même et de tes capacités. Ce n’est pas la première fois que ça t’arrive et, de toute évidence, ça ne serait pas la dernière.

- Je vois… Tu te retiens de dire que ce n’est généralement pas si facile, surtout que l’homme ne l’avait pas attaqué elle. Même que, lorsqu’elle l’a mis au sol, il n’attaquait plus personne. Mais bon. Ce n’est pas bien important, t’as pas non plus envie de sembler ingrate alors tu préfères ne rien dire sur le sujet et te contenter de quitter les lieux du crime. Au cas où. T’as pas envie d’avoir de problèmes avec la police alors que tu viens tout juste d’arriver à Lumiris. - Hm, non, pas très loin d’ici. Après, peut-être que ton pas très loin n’est pas le même que le sien, toi qui as l’habitude de marcher de longues distances. Alors tu prends la peine de préciser. - Je dirais une vingtaine de minutes ? Comme ça, pas de mauvaise surprise. Tu secoues légèrement la tête à sa question. - Non, je sais même pas si mon cousin est à la maison. Donc, à tous les coups, tu allais rentrer pour te retrouver seule chez toi. - Et vous ? Vous n’avez rien de prévu ? Tu ne voudrais quand même pas être celle à la déranger alors qu’elle semblait avoir dans l’idée de te raccompagner chez toi.

Tu sais pas trop comment t’y prendre, avec elle. Sur quel pied danser. Parce qu’elle est vraiment différente de toi. Parce qu’elle a cette assurance que tu n’as pas, s’imposant là où toi tu aurais proposé ta compagnie tout en acceptant que l’autre puisse ne pas l’accepter. Ou, c’est pas qu’elle te dérange, ce n’est pas que tu n’as pas envie de sa compagnie, c’est juste que sa façon d’être te semble tellement aux antipodes de la tienne que ça te déstabilise. - Oui oui, il n’y a pas de soucis. T’allais peut-être faire l’erreur de quand même la vouvoyer, mais ça, c’est juste que t’es un peu mal à l’aise. Qu’elle te met mal à l’aise, avec cette façon dont elle parle, ses manières et ce clin d’oeil qu’elle te fait. Tu ne sais pas comment l'interpréter, si c’était juste pour s’amuser ou si elle voulait vraiment que tu l’invites ?

Tu essaies de te ressaisir, te disant que ton silence était peut-être gênant. Du moins, toi tu le trouves gênant alors tu reportes tes prunelles carmin vers elle, esquissant un léger sourire. - Vous… Enfin, tu faisais quoi si tard à l’extérieur si ce n’était pas pour rentrer ou rejoindre quelqu’un ? Après tout, le soleil était déjà couché depuis plusieurs heures déjà et ça te semble surprenant de voir quelqu’un à l’extérieur sans raison valable. Et t’as toujours cette crainte de potentiellement déranger quelqu’un. - Tu habites dans le coin ? Une autre question motivée par cette peur de t’imposer, d’embêter les autres. T’espères ne pas trop lui faire faire un détour.

Tu hoches doucement de la tête tout en l’écoutant parler. - C’est toujours plus calme la nuit. Il y avait moins de personnes à l’extérieur. Toutefois, t’es pas vraiment convaincue que ça peut libérer de la présence des hommes, la preuve, l’un d’entre eux a trouvé le moyen de t’importuner, risquant même de ruiner ta soirée. Mais tu préfères lui donner raison, c’est toujours plus facile comme ça, moins contraignant, toi qui n’aimes pas t’opposer à ce que disent les autres, partageant que très rarement ce que tu penses réellement. Parce que c’est facile de te cacher derrière des beaux sourires, ça t’évite des conflits que tu préfères éviter, qui t’épuisent la majorité du temps.

De ce que tu sais, Sunyra est la ville d’à côté, mais, quand même, tu t’en veux un peu qu’elle se retrouve à devoir t’accompagner et ce, même si elle le fait de sa propre initiative. Elle te dit qu’elle est mannequin et toi, tu ne sais pas trop quoi répondre ou comment réagir. Aurais-tu dû la reconnaître ? C’est pas vraiment un milieu dans lequel tu t’y connais, t’as jamais été très aux faits avec la mode, ayant passé de longues années en uniforme. Puis bon, tu en reviens à ce sentiment de sembler invisible à côté d’elle. Peut-être parce qu’elle est plus jolie. Plus confiante. Que tu t’effaces. Tu es trop discrète ? Peut-être, aussi. Ou alors c’est qu’elle aime s’écouter parler sans trop porter attention à ce que tu dis. Mais tu ne t’offusques pas, te contente de répéter quelques paroles déjà partagées. - Je visitais la ville comme je viens tout juste d’arriver… T’es partie de loin, d’Hoenn, alors oui, t’essaies de te familiariser avec les environs. - Par contre je suis pas sûre de comprendre… Pourquoi visiter les différentes villes ? Tu ne comprends pas trop le lien avec son boulot de mannequin alors tu la questionnes, te disant que ça lui ferait peut-être plaisir de parler d’elle-même surtout que, au final, tu préfères t’intéresser aux autres qu’eux s’intéressent à toi.

À ta question, elle prend la peine de te présenter son point de vue. Tu comprends un peu mieux pourquoi est-ce qu’elle visite les villes, pourquoi est-ce qu’elle se déplace comme ça. Et puis, tu te dis que Nemerya, la capitale, c’est sans doute une ville importante, dans le domaine. Ou pas, en vrai, tu sais pas trop, mais ça te semble normal de te dire que beaucoup de mannequins doivent sûrement se trouver pas loin de la capitale ou encore dans le sud, près des plages. - C’est sûr que comme ça, tu peux surtout parler d’expérience et ça vient sûrement plus chercher les autres. C’est un peu comme ceux qui prétendent connaître Hoenn sans jamais y avoir mis les pieds. Ceux qui ont vu le monde sans vraiment le voir. Tu trouves ça honorable, en fait, de vouloir se baser sur ses propres expériences plutôt que ce que d’autres peuvent raconter.

Continuant ta marche, tu fais mine de réfléchir un peu, tentant de faire abstraction du Fantominus qui ne te quitte pas, qui reste près de toi bien qu’un peu plus silencieux que précédemment. Ça ne suffit toutefois pas à te mettre à l’aise, peut-être parce que tu n’aimes pas particulièrement cette sensation de ce regard posé sur toi. - Et donc, tu as vu beaucoup d’endroits à Lumiris ? Il y en a qui en valent plus la peine que d’autres ? Tu demandes ça en lui adressant un petit sourire, l’invitant ainsi à te parler de Lumiris, des endroits qui en valaient le détour, là où tu devrais aller pour voir de beaux décors. Après tout, nouvellement arrivée dans la région, t’as soif d’en voir plus, d’en savoir plus, de profiter de ce nouvel environnement pour te reconstruire. Ça allait te prendre du temps, ce n’était pas une histoire de quelques jours, mais ça allait venir. T’essaies du moins de garder confiance.

Attentive à ce qu’elle te dit, tu l’écoutes te parler des différentes villes qu’elle a visité. Tu ne les connais pas vraiment, certains noms te sont inconnus, mais tu reconnais Port-Corail dans le lot. Pourquoi cette ville-là ? Parce que c’est là où vit Juniper, là où tu te rends donc un peu plus souvent que ce que tu aurais cru. Parce que tu aimes le sud et la plage ? Oui, sans doute. Et pas du tout parce que tu aimes bien la jeune femme. Tu hoches doucement de la tête, un petit sourire aux lèvres, avant qu’un soupir rassuré ne s’échappe de tes lèvres lorsque tu vois le Fantominus s’éloigner de toi. Ce n’était pas tant qu’il te faisait peur qu’il te mettait mal à l’aise, surtout. - Oui, exactement ! Tu penses lui avoir dit que tu venais d’arriver dans le coin, mais bon, au final, ça pouvait aussi vouloir dire tout et n’importe quoi, ça.

- Je viens d’Hoenn en fait, je suis arrivée après Noël, peu avant le jour de l’An. Cela faisait donc très peu de temps que tu étais à Lumiris et hormis Nemerya, tu ne connaissais pas du tout la région. Tu commençais peu à peu à visiter d’autres endroits, une ou deux villes tout au plus, mais c’était tout. - Donc je me demande surtout quels sont les endroits à visiter. Tu as déjà eu quelques noms de ville qui t’ont été conseillés, cependant, toi qui viens tout juste d’arriver, tu te dis qu’avoir plusieurs avis ne peut pas faire de mal. Tu as envie de découvrir Lumiris, de voir ce que l’endroit avait à t’offrir, de te découvrir toi-même en visitant les différentes villes. C’était un peu l’idée dans ce voyage improvisé alors que tu avais tout laisser derrière toi pour repartir à zéro. Trouver ta voie.

Un petit rire s’échappe de tes lèvres à son commentaire. - Oui, c’est un peu ça. C’était un cadeau que tu t’étais faite à toi-même, à savoir fuir tes démons, ceux que tu avais laissé à Hoenn. Ça ne fonctionnait pas totalement, le plan n’était pas idéal ni parfait, mais c’était déjà mieux que rien. Mieux que d’être restée là-bas du moins. Mieux que d’avoir à subir plus longtemps la pression de tes parents ou encore la pression de ta famille. - Je sais pas si mon cousin le voit du même oeil. Tu dis ça sur un ton léger, plus amusé, alors que c’est pourtant une question que tu te poses assez souvent, à savoir si ton cousin n’est pas embêté par ta présence. Après tout, il t’a offert de venir chez lui, mais ne s’est-il pas senti obligé après t’avoir suggéré de tout simplement partir ? De tout plaquer, de tout laisser derrière toi, tout ça pour partir à l’aventure ?

- Oui, merci. Avec un petit sourire. Tu prenais tout avis au sérieux et tu comptais donc t’y penser dessus un peu plus sérieusement prochainement. Quant à sa question, tu secoues doucement la tête avant de détourner le regard, soudainement un peu plus gênée. - Ehh, non, pas pour l’instant. Tu sais pas si tu dois te sentir mal ou pas de cette réponse. - Mais j’avais pas mal économisé, donc ça va. T’aimes l’idée de ne pas complètement dépendre de quelqu’un. Certes, Auguste est bien aimable de ne pas te faire payer, ce qui facilite vraiment ta vie, mais trois ans à l’armée sans vraiment dépensé, ça t’a aussi aidé un peu à avoir un bon montant dans ton compte en banque. - C’est comment le travail de mannequin ? Vous êtes mannequins pour une marque en particulier ? C’est beaucoup plus facile, à tes yeux, de parler des autres que de toi-même. Alors t’invites celle qui t’accompagne à te parler un peu plus de ce qu’elle fait, intéressée aussi par cet univers que tu ne connais pas du tout.