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Réveil douloureux - Conséquences de l'event Centrale (solo)
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Réveil douloureux

Tu t'éveilles en douceur.
Tu remontes à la surface de la conscience lentement. Les sons et les odeurs te viennent peu à peu. La sensation de ton corps s'ensuit, pourtant engourdie. Le rythme régulier d'un cardiographe berce tes oreilles, l'odeur d'asceptisant envahi ton nez. Hôpital, parviens-tu à penser, non sans quelques difficultés. Ton corps est lourd et ton esprit ralentit. Respirer est étrange. Un tube gratte contre ta gorge, inconfortable. Tu n'as pourtant même pas la force d'essayer de le dégager. Malgré les questions qui se forment difficilement dans ta tête (pourquoi es-tu là ? que s'est-il passé ?), ouvrir les yeux te semble trop d'efforts dans l'immédiat.
Ta conscience s'éclaircit progressivement et tu commences à percevoir d'autres choses. Ton odorat est toujours aux prises avec les effluves caractéristiques du milieu hospitalier, mais ton ouïe capte d'autres choses, au-delà du bip régulier. Froissement de tissus, voix qui chuchotent. Tu n'es pas seule. C'est un soulagement, bien que ton cerveau soit trop engourdit pour comprendre ce qui se dit.
Quelqu'un tient ta main te rends-tu compte après coup. Instinctivement, tu veux serrer en retour. Cette sensation est familière. Mais ton corps est lourd encore, et c'est si dur. Pourtant, tu le veux. Tu veux serrer, tu le veux tellement bien que tu ne sois pas certaine du pourquoi, et après quelque chose qui ressemble à l'éternité, tes muscles se mettent en mouvement. Le bruit au-delà du cardiographe s'éteint un instant, puis reprend un peu plus frénétique. Plus clair et plus proche. La main se serre autour de la tienne, presque douloureusement, mais tu n'es pas certaine. Tout est engourdi. Une voix s'élève au-dessus de toi.
Sage ? Sage, ma chérie, tu es réveillée ? Ouvre les yeux, s'il te plait.
Une voix suppliante et inquiète. Tu connais cette voix, tu la connais bien. L'entendre ainsi te retourne l'estomac, tu ne veux pas la bouleverser (que s'est-il passé ?). C'est un effort conscient de ta part pour ouvrir les yeux et le monde est flou. Tu distingues péniblement un visage au-dessus du tien.
Sa- Oh, Sage ! Chéri, elle est réveillée, appelle une infirmière !
Maman, comprends-tu finalement.
C'est déjà fait Olga. Elles arriveront bientôt.
Une autre voix. Celle-là aussi tu la connais. Elle n'est pas aussi lourde que celle de ta mère, pourtant... Père.
Non, brûle ton esprit dans un sursaut. Pas père. Père est un être froid que tu as tellement déçu, contre lequel tu te frottes, te cognes. Père est une dignité contrôlée, une montagne solide malgré son fauteuil, fort, si fort. Père n'a pas ce bord d'inquiétude, de soulagement, de fatigue dans sa voix. Père ne saisit pas ton autre main dans les siennes pour les serrer doucement. Papa...
Tu essayes de le dire, tu veux parler, l'appeler. Mais le tube te gène. Tu t'étouffes pratiquement autour. Tu tentes de tourner la tête vers lui. Tu veux le voir, tu as besoin de le voir. Une main lisse vient appuyer contre ton épaule.
Chut ma chérie, calme-toi. Calme-toi. Nous sommes là, ça va aller. On va venir t'enlever ce tube. Respire doucement, tu t'étouffes. Nous sommes là trésor, nous n'allons nulle part. Tout ira bien.
Ta mère continue de parler, de te rassurer autant qu'elle le peut. Tu devrais l'écouter. Tu sais que tu dois l'écouter. Elle a probablement raison et tu lui fais confiance. Mais tu as besoin de voir, de tes propres yeux encore un peu flou. Une porte s'ouvre, des bruits de pas et plus de froissement de tissus. Le visage de ta mère s'éloigne, mais tes mains sont toujours tenues solidement. Tu t'y accroches. Tout est toujours trop flou pour toi, et sous l'engourdissement l'inquiétude nage.
Un visage inconnu et avenant entre dans ton champ de vision. Il te distrait, et la distraction te calme un peu.
Bonjour madame. Heureuse de vous voir enfin éveillée. Pouvez-vous cligner des yeux deux fois de suite pour m'indiquer que vous me comprenez bien ?
Tu le fais. Ce n'est toujours pas aussi naturel que d'habitude, mais c'est plus facile que tout à l'heure. Tu sembles reprendre peu à peu le contrôle de ton corps. L'infirmière sourit vivement.
Merveilleux ! Ma collègue et moi allons retirer le tube respiratoire, d'accord ? Ne luttez pas avec.
Elles font exactement ça. Tu peux sentir le tube glisser contre ta gorge irritée. Tu veux tousser, mais tu essayes de le tenir. Enfin, il est entièrement retirer et tu peux respirer par toi-même, sans gène. Tu tousses, et rapidement un gobelet est présenté devant toi.
Allez-y, buvez lentement.
L'eau te fait un bien fou. Elle rafraichit ta bouche pâteuse, apaise ta gorge. Tu as l'impression que tout passage est plus facile. C'est plus facile. Tes yeux papillonnent et le mouvement est presque à nouveau naturel. Le lit sur lequel tu es allongée se redresse légèrement, tu te places dans une position plus confortable. Tu peux plus facilement observer autour de toi. Les deux infirmières s'affairent. Ta mère est à ta droite, tenant ta main et te souriant. Tu peux enfin tourner la tête et voir ton père, assis à ta gauche et te tenant la main lui aussi. Tu prends le temps de l'observer avec ta vision clair, et tu vois. Tu vois son expression moins stoïque qu'habituellement, ses traits tirés par l'inquiétude, les cernes sous ses yeux. Quand les tiens croisent les siens, il ne sourit pas. Mais tu peux sentir son pouce caresser le dos de ta main et ça va. C'est plus, tellement plus d'affection que vous n'avez échangé depuis des années.
Madame ?
On t'appelle. Tu détournes les yeux et tournes la tête vers l'infirmière qui se charge d'échanger avec toi alors que sa collègue reste en retrait.
Vous souvenez-vous de la raison pour laquelle vous êtes à l'hôpital ?
Tu ouvres la bouche.
Je-
Tu t'arrêtes. Ton esprit s'est éclaircit mais tes souvenirs sont encore difficilement accessibles. Il te faut un petit moment pour reconstruire les événements. L'attaque de la Centrale qui a causé l'extinction de tout Lumiris centre. Ton volontariat pour aller aider, les autres membres de ton groupe. Les énigmes étranges. De l'inquiétude, de la peur. Un scientifique aux cheveux rouge et blanc, Diomède. Une bombe et un affrontement...
Je suis allée aider à la Centrale et... Ca s'est mal passé.
Les infirmières pincent les lèvres et échangent un regard. Puis elles se tournent à nouveau vers toi.
C'est une façon de dire les choses, oui. Avez-vous des souvenirs plus précis ? Quel est votre dernier souvenir ?
Tu clignes des yeux un instant et essaye de te rappeler avec plus de précision. Mais tes efforts te valent essentiellement un puissant mal de crâne.
Mon groupe a combattu contre un puissant membre de la Team Mistral, mais ce qu'il s'est passé précisemment...
Tu secoues la tête un court instant avant de t'arrêter brusquement. Ca fait mal. Puis un élément te vient brusquement à l'esprit.
J'avais deux pokémons avec moi ! Où sont-ils ? Mon Nanméouïe a participé au combat, comment va-t-il ?
Tu t'agites à nouveau et ton mal de tête s'aggrave. Ta mère serre ta main, attirant ton attention.
Ils vont bien Sage. Nous avons pu récupérer leur pokeball et ils vont bien tout les deux, ne t'en fais pas. Tu devrais plutôt te préoccuper de toi.
L'expression de ta mère est triste. Tu t'en rends compte, malgré l'immense vague de soulagement qui t'a balayé quand elle t'a répondu. La même question revient. Qu'est-ce qui s'est passé ? Que t'est-il arrivé ? Une sourde inquiétude s'est logé dans ton estomace depuis que tu as commencé à vraiment sortir de ta torpeur, et tu en prends soudainement conscience. Il y avait des indices, mais maintenant...
Tu retournes ton attention vers les infirmières, le visage visiblement interrogatif.
Je ne peux pas vous dire ce qu'il s'est passé dans la Centrale, mais les secours vous ont trouvés, vous et d'autres membres de votre groupe, sans connaissance dans le bâtiment. Vous avez été amené ici pour recevoir des soins. Vous avez plusieurs échymoses et une légère commotion cérébrale que nous surveillons. Mais il y a plus grave.
L'inquiétude qui avait commencé à s'apaiser à l'entente de ton état revient à toute vitesse. Sans y penser, tu serres les mains de tes parents. Tu ne sais pas à quoi t'attendre. Oui, tu as un sacré mal de tête, résultat de la commotion de toute évidence, et plusieurs zones de ton corps sont douloureuses mais... Mais à part ça, tu te sens bien.
L'infirmière prend une inspiration, comme pour trouver le courage d'annoncer la nouvelle. Tu te sens trembler légèrement. C'est étrange.
Lorsque vous avez été trouvée, vous étiez partiellement coincée par des débris. Votre jambe droite a été cassée et est actuellement platrée pour permettre à l'os de se ressouder. Votre pied cependant a été totalement écrasé. Les médecins ont été contraint de vous emputer au-dessus de la cheville. Je suis désolée.
Peut-être qu'elle dit plus de choses, mais si c'est le cas tu ne l'entends pas. Ton regard est tombé sur tes jambes et tu vois cette nouvelle réalité. Ta jambe gauche a la forme normale que tu lui connais, sous la couverture. Ta jambe droite est plus épaisse qu'elle ne l'est habituellement sous l'effet du platre. Cela donne un contraste grotesque avec l'autre. Et au bout... Il n'y a pas de bout. Il n'y a pas de monticule causé par la présence d'un pied sous un drap. Rien. Comme si la vérité n'arrivait pas à s'imprimer dans ton esprit, tu entreprends de bouger. Ton pied gauche répond lourdement. Tu ne sens absolument rien de ta jambe droite à part un poids mort.
Tu ne sais pas combien de temps tu passes à regarder fixement cette absence étrange. Cette absence incroyable. Quand tu détaches finalement tes yeux, les infirmières ne sont plus là. Tu es seule avec tes parents, mais tu aurais pu aussi bien être toute seule. Mais.
Ta mère est brusquement assise sur le matelas à côté de toi, une main toujours sur la tienne et son autre bras enroulé autour de tes épaules. Tu peux sentir sa joue appuyée sur le haut de ta tête et des mèches de ses cheveux chatouillent ton visage. Cela semble si loin.
Je suis heureuse que tu sois là, Sage. Je sais que ça va être difficile. Je le sais. Mais tu es vivante. Et nous sommes là, nous serons là pour toi, avec toi. On traversera ça ensemble trésor.
Sa voix est légèrement étouffée. Tu croises une nouvelle fois le regard de ton père. Il n'y a rien, rien dans ses yeux, si ce n'est une douce chaleur et un océan de compréhension. Tu te mets à pleurer.

.

Tu es autorisée à quitter le lit le lendemain matin. En béquille. Bien sûr, tu as une jambe dans le plâtre alors c'est une évidence. Soit ça, soit un fauteuil roulant. Mais pour ton père, tu as toujours refusée d'utiliser un fauteuil roulant tant qu'il existait une alternative. Distraitement, tu notes que c'est la seconde fois cette année que tu te retrouves avec des béquilles. La fois précédent cependant était bien moins grave. Morbidement, tu voudrais voir. Voir le bout de ta jambe, voir qu'il n'y a plus de pied, juste un moignon aux coutures fraiches. Tu ne peux pas. La vue est cachée par le plâtre et tu ne peux pas pliée la jambe. Tu vas devoir attendre six semaines avant d'avoir une vue complète, et d'ici là ça devrait avoir cicatrisé. Ca devrait être propre.
A ce moment-là, ça pourra devenir totalement réel.
Tu as pu récupérer l'intégralité de tes pokémons et ton oeuf, qui était resté en sécurité. Quand le sujet du retour à la maison a été posé sur la table, tes parents, tes deux parents, ont insisté pour que tu viennes passer le temps de ta convalescence chez eux. Tu n'as pas protesté. Tu n'es pas certaine de vouloir rester seule trop longtemps, et l'attitude réchauffée de ton père, qui n'a pas encore disparu, t'a poussé un peu plus à accepter. La fin de l'année sera étrange pour toi, et tu es persuadée que tu auras encore plus de mal que d'habitude à dormir.
Pourtant tu somnoles dans la voiture qui te ramène dans la demeure familiale. Autant en profité tant que tu le peux. La réalité viendra bien assez vite de toute façon.

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