Si le visage d’Iekazu montrait toute son amertume pour son manque de chance et notre nouvelle situation, mon faciès n’était pas fameux non plus…. Vous n’imaginez pas à quel point j'avais du me retenir pour ne pas donner une réponse salée au type de la radio.. C’est avec une mine boudeuse que j'accepta la photo que le garçon me tendais.
- C’est quoi? - Je l’observais un instant, puis inspectionnais rapidement la photo en question, recto et verso. - Le petit crush d’adolescent de cet enfoiré d’Hyouga? - Bref, rien d'intéressant… - Tin.. Ça craint….
J’avais pu entrevoir les casiers électroniquement verrouillés.. Si c’était une serrure, voire même un code de coffre fort mécanique, j’aurais pu essayer quelque chose.. Mais avec de l'électronique au mélange, c’était peine perdue... Un boucan titanesque interrompt notre petit échange.
- C’est sans doute Léonard. Lui au moins il a l'air de s’amuser...
J’avais suivi du regard Iekazu quittant la pièce, puis je m'étais retourné vers le scientifique.
- Tiens, prend ça. - Avais-je fait en lui tendant le gros dossier dont j’avais déjà marre de trimbaler partout. Même les mains attachées devant lui, il pouvait facilement le prendre. - Maintenant vas rejoindre les autres. Je viens dans une petite minute.
Par contre, j’avais fait signe à Ryo, mon malosse, pour rester. Sans perdre de temps, j'avais pris mon portable pour filmer la pièce, par pur précaution, au cas où quelque chose aurait pu échapper à nos yeux… puis je me retournais vers la fameuse photo, restée sur la table.
- J’ai aucune idée qui c’est la miss….. - Murmurais-je pour moi même…
Après quelques secondes de réflexion, j’avais haussé les épaules et pris le recto et verso de la vieille relique en photo.
J’avais quelque chose de plus urgent à faire, car… on avait beau avoir un dresseur d’excellence de notre côté.. Il n’était pas impossible que l’on se fasse coincer par les renforts de la Team Mistral….. Cette option n’était pas à négliger. M’assurant que j’était bien seule dans la pièce, j'avais amené mes petites mains dans la poche interne de ma veste et en sortit le fameux bloc de feuille plié en quatre.
- Ryo, une petite flammèche ici si tu veux bien…..
Le cabot des ténèbres m'avait regardé comme si j’en demandais trop mais s'exécuta tout de même. Le bloc de feuilles pris immédiatement feu.
Genre… immédiatement……...
Genre.......
... Ça brûle très vite le vieux papier!!!! Merde!!!!!!!
En panique, j’avais jeté les feuilles en flamme dans la corbeille en plastique qui se trouvait sous le bureau.. Sauf qu’il y avait déjà d’autres feuilles dedans… on entendit un *Puffff!* et les flammes reprirent de plus belles… Il y avait de quoi allumer un barbecue..
* Meeeeeeeerde !!! *
Mon premier réflexe fut de prendre cette corbeille en plastique et de la poser rapidement retournée sur le bureau, pour étouffer les flammes…. Oh?
Ohhhhh……?
Ça a marché!!!
- Pfiu…. C’était moins une…. - Avais-je lâché après un long soupir de soulagement…. Je m'étais alors retourné vers le cabot, un large sourire de petite canaille et pouce en l’air. - Merci pour la flamme!
Je me retournais une dernière fois, pour observer les derniers vestiges de fumée noire s’estomper de la corbeille avant de fermer la porte.
*.... Voilà Dr. Cheiren.. J’espère que cette horrible invention ne tombera plus jamais dans de mauvaises mains.…. Ni de la Team Mistral, ni de la Team Rocket, ni même de la Compagnie Hestia. ...... J’espère que ça te vas...*
J'avais rejoint le groupe comme si de rien n’était.
- Tiens, tu as oublié ça..
Avais-je murmuré à l’adresse de Iekazu en lui montrant la vieille photo, avant de me pencher pour voir ce qui se passait dans la grande salle.
Je n'ai pas pu retenir un long et bruyant sifflement d’épatement….
- Ah ouai.. Quand même! - Purée, heureusement qu’il est de notre côté… - Je vois que ça s’éclate un max ici, hehe! C’est les mistrals qui vont être contents en arrivant ici...
Spoiler:
- Haru, boudeuse à cause du fail de la radio, prend et observe la photo sans reconnaître qui est la fille avec le jeune Hyouga.
- On entend du bruit dans la grande salle. Iekazu part devant.
- Haru qui est resté sur place en profite pour prendre des photos de l'image avec le jeune couple.
- Elle en profite qu'elle est seule pour cramer les plans de la machine à gigantamax qu'elle avait gardé dans la poche. Comme ça plus personne ne les auras. (ça a failli tourner mal....)
- Elle retourne vers le groupe et tend la photo à Iekazu, puis admire le travail de Leonard
Les neiges éternelles du Volcan EnekaLe souvenir de celle qui fut jadis la prêtresse d’un culte, désormais à l’état de ruines et de tombeau, ne connaissais pas son propre nom… Mon regard avait chuté, s’accrochant à quelques pierres précieuses incrustées dans une sépulture de roche. Je ne pouvais qu’être désolé pour cette âme forgée dans le regret, cette enfant qui avait su tourner son cœur vers les étoiles, mais qui pourtant, fût abandonnée dans le noir. Certains humains veulent rêver, d’autres s’élever… Il ne suffit alors que d’un bon conteur, ramassant quelques vieilles histoires sur lesquelles le monde s’est battit lorsqu’il naviguait encore dans l’ignorance, ajoutant quelques valeurs pour lesquelles bien des Hommes se jetteraient dans la mêlée, offrant leur sang comme encre pour écrire l’histoire… Le conteur devient alors le berger d’un splendide troupeau de moutons. Combien de vies innocentes ont ainsi été sacrifiées, à la gloire de la connerie humaine et de la prospérité individuelle… Elle n’était qu’une enfant qu’on avait sacrifié dans l’espoir de valider quelques songes. Mais les rêves sont connus pour s’achever brutalement et rendre toute la gloire au règne de la réalité.
- « On les abandonne… Sans plus d’identité qu’au premier jour. Voués à l’oubli. »
Ma gorge s’était serrée. De toutes les rencontres de cette incohérente journée, elle était celle qui me semblait la plus authentique, la plus humaine… Un fantôme dont la solitude et la peine en avaient oublié le défilement des aiguilles sur les horloges pour attendre l’élu, celui destiné à l’écouter, à entendre son agonie et à ne pas l’oublier…
- « Je crois que je préfère les lucides qui ne croient qu’en eux-mêmes. » Murmura-t-elle, une dernière fois pensive, avant de se tourner vers moi.
Sur cette terre, il n'est pas un Homme qui ne cherche le bonheur. Les gens passent leur vie à le chercher. Mais j’ai la sensation étouffante que dès qu'un Homme cherche le bonheur, il est condamné à ne jamais le trouver…
- « Ils n’ont pourtant rien à envier aux rêveurs… Les lucides ne peuvent pas atteindre le bonheur, car il n’existe pas pour eux. »
Le fantôme affichait un bien curieux sourire, celui d’une enfant dont l’innocence était si flagrante, que cela m’avait pincé le cœur. Une petite main s’était tendue vers moi, me surprenant au point où mentalement, j’avais fait un pas en arrière. L’un des Pokémons Spectres s’était rapproché, flottant au-dessus de l’épaule de la prêtresse oubliée, me toisant de ses yeux de fossoyeur.
- « Il y a quelque chose dont tu as besoin. Tu l’ignores peut-être encore… Mais moi je le sais. »
Je savais que je n’avais rien à craindre. Ma triste main s’était alors tendue, acceptant de la blanche un objet dont le poids était venu taquiner ma paume somnolente. Quelque chose au-dessus de nous avait tremblé, me contraignant à lever et plisser les yeux vers les voûtes de roche.
- « Va, voyageur… Cet endroit n’est pas éternel. Mais j’ose espérer que ton empreinte au monde s’en rapprochera. »
Mais le monde m’avait déjà oublié.
- « Moi, je ne t’oublierai pas. » Lâchais-je en guise d’adieu, mon regard osant se mêler au sien durant un court instant.
Un nouveau bruit, derrière moi désormais, m’avait contraint à subitement faire volte-face. Deux yeux brillants comme des feux-follets me toisaient depuis l’ombre. Quittant sa demeure de ténèbres, le dragon noir s’était imposé de sa taille déjà intimidante dans l’enceinte de la caverne sacrée, le tonnerre roulant dans sa gorge sonnant comme une menace envers le monde entier. Il avait libéré un bref hurlement, lequel avait frappé les parois avant de résonner. Subitement immobile, le dragon s’était joué du tombeau, dévorant son silence en poussant un hurlement aussi infâme que prodigieux. Au fond de sa gueule, derrière ses impitoyables dents, je pouvais apercevoir la lueur bouillante de ses flammes. Akuro m’avait retrouvé.
Comme si une mouche m’avait piqué, j’avais écarquillé les yeux avant de subitement me retourner. Du rituel, il ne restait rien. Ses inscriptions énigmatiques, ses lumières féeriques, ses fantômes harceleurs, sa prêtresse condamnée… Il ne restait désormais plus qu’un parfum de regret dans l’air, qu’un simple monument de pierre, seul témoin des fantaisies de tout un peuple. Tout ceci n’aurait pu être qu’un simple rêve… Ma main s’était resserrée sur les contours solides de l’objet que m’avait donné l’enfant sans nom. J’avais porté mon membre vers mon visage, ouvrant lentement mes doigts pour découvrir une pierre plus sombre que la nuit dans le creux de ma paume.
Lumière éblouissante quittant les secrets de la pénombre pour s’abandonner au froid hurlant de la montagne, une ouverture s’était creusée pour me montrer la voie à suivre. On venait de me guider comme de me maudire… Sortant une cape usée de mon sac à dos, je l’avais passé sur mes épaules, m’avançant d’un pas décidé vers la gueule béante de l’ouverture, prêt à affronter cette morsure glaciale si familière, qu’elle en était presque dressée. Le dragon noir m’avait observé silencieusement, la tête basse et l’aileron dorsal levé, avant de se lancer à la traque mes pas.
Les prunelles de Mia s'étaient une seconde dardées en direction de Leonard – elle avait entrouvert la bouche, puis s'était résignée dans un soupir las et fatigué. C'était aux autres qu'elle avait intimé de la suivre en dehors de la pièce, murmurant un « Deux minutes. » avant de tourner le dos à l'Éclipse alors que, déjà, le sol tremblait sous l'assaut du Steelix. Sa main posée sur le talkie-walkie à sa taille, elle jetait des regards inquiets au couloir dont ils venaient. Auraient-ils le temps de s'échapper sans avoir à se battre ? Ses Pokémon étaient encore en forme, la plupart même pas tirés de leur Pokéball, et un dresseur tel que Leonard avait sans doute d'autres puissantes créatures en réserve. Mais les autres… Elle se força à chasser de sa tête l'éventualité d'une bataille inutile – et la voix d'Amarelys à ses cotés la ramena malgré elle à l'instant présent. Elle hésita une seconde, puis vint poser sa main sur l'épaule de la jeune femme, en dessinant sur ses lèvres un sourire qu'elle espérait rassurant. « Des renforts arrivent de la base Rangers. Ils le retrouveront s'il est encore là. La montagne est pleine de reliefs, de voûtes, de creux, de brèches… Il est peut-être même déjà sorti. Et puis… Je crois sincèrement que, d'entre nous tous, il est le plus à même de s'en sortir sans l'aide de personne. » Un loup solitaire, indocile et dangereux. Elle n'en doutait pas un seul instant – celui-là s'en tirerait quoiqu'il arrive.
Dans leur dos, le tumulte venu de la pièce principale s'était enfin tu. Mia s'était approchée, avisant le carnage d'un œil indéchiffrable. Pour sûr, celle-ci ne fonctionnerait plus de si tôt… Elle avait constaté le retour d'Iekazu, et celui du scientifique qui le talonnait et qui, constatant les ruines du pilonne électronique qui s'était tantôt tenu là, avait brusquement pâli. D'abord immobile et silencieuse, elle s'était finalement approchée de lui, pour poser une main légère sur son bras, qui avait attiré sur elle le regard inquiet du scientifique. Elle n'avait pas prononcé mot, mais l'évidence était si limpide qu'elle n'avait pas besoin d'être prononcée : elle l'aiderait. Parce que c'était ce que Nelcya aurait voulu. Ce qu'elle aurait fait. Envers et contre tout.
Enfin, Haru les avait rejoint. « On bouge. » avait lancé Mia dans la seconde, sans leur laisser plus de temps pour contempler le désastre de la pièce principale. Elle avait envoyé au devant d'eux son Luxray, suivis de près par un Charkos et un Cizayox. Ils seraient leurs lanceurs d'alerte – leur première ligne de front s'il devait se passer quoique ce soit. Le pas pressé, ils avaient – étonnement – rejoint l'extérieur sans encombres. Là-bas, les Pokémon volants étaient plus nombreux qu'à leur arrivée, une équipe de Rangers les ayant rejoints, l'air préoccupé. « Vous ! » avait-elle lancé à ses explorateurs. « Rentrez à la base, vous serez escortés par deux collègues. On vous offrira de quoi vous réchauffer, on soignera vos Pokémon et on écoutera vos témoignages. Moi, je pars avec les autres chercher l'élément manquant. Occupez-vous aussi de ces deux-là. » Avait-elle ajouté en désignant les deux sbires toujours attachés. Elle avait ensuite adressé un regard au fils Cheiren, puis à ses collègues. « Traitez-le en indic' plutôt qu'en ennemi. » Sans rien ajouter, elle avait enfourché le Dracaufeu qui l'attendait là et l'avait pressé au vol. Un regard levé aurait permis au solitaire de les apercevoir – six alliés en vol qui, sitôt qu'ils l'eurent repéré, avaient perdu en altitude, puis s'étaient repliés, sur l'ordre de Mia. Peut-être qu'elle aurait dû chercher à le rejoindre – peut-être qu'elle aurait eu des questions à lui poser. Mais elle s'était résignée au silence – le savoir en vie lui avait suffit. Il était des secrets du monde qu'elle ne désirait pas révéler ; des qu'elle ne désirait pas entendre. Sa vie avait été bercée de trop de légendes destructrices pour qu'elle se plaise à entendre d'autres histoires qu'on avait élevées au rang de vérités tragiques. Non, définitivement – leur silence leur suffirait à tous les deux.
À la base, on avait pris soin des explorateurs secoués et de leurs Pokémon. Cafés, thés, chocolats chauds, snacks en tous genres s'étaient offerts sur une grande table, et les infirmiers bénévoles de la base s'étaient affairés autour de leurs compagnons à poils, à écailles ou à plumes. On avait demandé à tous les aventuriers de témoigner de ce qu'ils avaient vu, lu ou entendu ; de toutes les informations qui pouvaient être, de près ou de loin, utiles à la lutte contre Mistral. On n'avait pas non plus omis la fouille de leurs effets personnels – tous les documents, tous les disques, toutes les clefs USB avaient été récupérées par les autorités compétentes dépêchées sur place. Quand Mia était revenue, les dernières signatures étaient apposées sur les déclarations.
Retirant ses gants, elle s'était approchée du groupe, et leur avait souri – un rien confuse. « Lokrigan soit loué, vous êtes encore là. » Elle avait retiré son blouson, l'avait posé sur le dossier d'une chaise en bois, et avait pris une lourde inspiration avant de plonger son regard tour à tour dans celui de chacun de ceux qui l'avaient suivie dans cette aventure. « Je tiens à m'excuser pour… tout ça. Je n'avais pas prévu la tournure que les évènements pourraient prendre. Je suis sincèrement heureuse et soulagée qu'on s'en soit tous et toutes sorties indemnes. » Elle s'était éloignée pour attraper sur un comptoir un morceau de papier et un stylo, pour écrire son numéro personnel, qu'elle avait tendu en direction de Léonard. « Comme promis. Et… si d'autres le veulent, faites-m'en part. Je comprendrais que vous ayez des interrogations quelconques. » Elle avait posé son regard sur Haru à l'instant précis où elle prononçait ces mots, puis avait enfin reporté son attention sur Amarelys. « Nous avons retrouvé le dernier élément de notre équipe. Il va bien. » Elle avait longuement observé les dresseurs qui lui faisaient face – tous très différents, aux intérêts divers et aux méthodes parfois plus ou moins discutables. Quelque part, sans doute s'était-elle quelque peu attachée à leurs personnalités si divergentes. « J'espère que vous trouverez ce que vous chercher. Tous. Toutes. Vous avez du potentiel. Alors essayez de ne pas le gâcher pour de mauvaises œuvres. » Pas comme je l'ai fait murmuraient ses aveux – réalisant qu'au travers d'eux, probablement, elle avait cherché une façon d'atteindre la rédemption.
Un jour, peut-être…
Peut-être que ceux-là feraient mieux qu'elle.
Modération EH SALUT.
Ceci était une conclusion tardive mais fort bien méritée. Vous avez réussi la mission ! La machine est détruite, et vous êtes sortis sans encombres du Volcan. Vous avez rejoint la base de Rangers de Ferranium, où l'on vous a réchauffés, nourris, interrogés. On a soigné vos Pokémon. Vous avez également perdu tous les documents (papiers ou numériques) amassés au fil de l'évènement, sauf vos potentielles sauvegardes sur vos téléphones portables, à la seule et unique condition que ces sauvegardes aient été explicitement mentionnées dans vos posts (par exemple, la vidéo de la pièce de surveillance ou les photos de la photographie H&M réalisées par Haru sont toujours entre ses mains).
Qui dit évènement terminé dit aussi : récompenses !
PS : n'envoyez pas ce topic en sujets terminés. Les récompenses sont données ici, et le topic verrouillé par le staff lui-même au bout d'un moment !
Si vous le désirez, vous pouvez continuer à répondre pour clôturer proprement de votre côté également. Si jamais vous désirez poursuivre avec Mia (ou un quelconque PNJ de cet évent, d'ailleurs), je pourrai vous proposer un RP avec l'un de mes personnages afin de pouvoir en faire un PNJ dans nos topics, alors n'hésitez pas à demander et on verra ce qu'on peut en faire. ~
Je tenais à vous remercier encore une fois pour cet évent, votre participation, votre engouement, vos questions, vos théories, vos suggestions… C'était ma première expérience MJ et j'espère que vous y avez pris autant de plaisir que moi, et que vous en ressortez avec un peu de matière pour la suite de vos personnages. ♥