Ce matin-là, le ciel était clair et dégagé et les températures clémentes présageaient de l’arrivée d’un printemps paisible. Conditions idéales aux explorations prévues le jour même ; escapades et randonnées aux quatre recoins de la région de Lumiris. Quelques jours auparavant, tous les inscrits avaient reçu, sur leur boîte mail et par SMS, une confirmation du maintien des expéditions et, surtout, le groupe auquel ils avaient été affiliés. Vous, vous aviez été les heureux destinataires d’une invitation à l’un des groupes dirigés au Volan Eneka. Le message vous donnait une adresse – une petite base de Rangers installée à Ferranium – et quelques recommandations – tenue chaude et chaussures de marche recommandées, collation à apporter, bouteilles d’eau, trousses de premiers soins et autres B.A.-BA du sac à dos de l’aventurier. Quelques consignes vous avaient également été spécifiées quant aux horaires précises de rassemblement, de départ et de retour.
La première étape était inscrite pour dix heures trente – rassemblement devant la base de Rangers de Ferranium. Pour l’occasion, des navettes avaient été déployées dans toute la région pour permettre même aux plus lointains curieux du sud de parvenir jusqu’ici, sur les routes en altitude des villes du sud. Forte de sa ponctualité et toujours en avance, une petite rouquine sautillait dans l’herbe gelée des hauteurs. Emmitouflée dans des couches de vêtements chauds, elle s’étirait sous les rayons du soleil qui peinaient à réchauffer l’endroit qui semblait, comme Windoria, prisonnier d’un hiver permanent. Entre deux appels, elle jetait des coups d’oeil réguliers à l’heure qui défilait sur l’écran de son téléphone portable – songeant une fois sur deux à rentrer se réchauffer à l’intérieur de la base, elle finissait toujours par se désister, de crainte qu’un explorateur en herbe n’arrive et ne la trouve pas. Peut-être qu’ils auraient dû prévoir le rassemblement dans le hall… Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à ses choix de vie qu’enfin, elle devina les silhouettes des premiers arrivants, qui descendaient les escaliers d’un bus de Ferranium, quelques mètres en contrebas. Cessant de sautiller sur place, elle croisa simplement les bras sous sa poitrine, et salua d’un sourire et d’un « Bonjour ! » chaleureux de ceux qui la rejoignaient.
Lorsque l’équipe fut au complet – il n’était pas difficile de faire l’appel de cinq anonymes – elle se percha sur un rocher pour prendre juste un peu de hauteur. Elle ôta ses gants pour taper dans ses mains, exagérément enjouée. « Bienvenue à tous ! Veuillez excuser les températures peu clémentes du coin… Je pense que vous comprenez bien pourquoi nous n’organisons pas ce genre d’expéditions en plein hiver ! » Elle se fendit d’un rire léger. « Je m’appelle Mia, et je suis ranger à Ferranium depuis bientôt six ans. Plus important : je serai votre guide pour aujourd’hui ! Mon rôle ici est de répondre à vos questions si vous en avez, mais aussi, à la demande expresse du professeur Baobab en personne, de garantir votre sécurité tout au long de l’exploration. » Son ton s’était paré d’intonations plus graves et plus sérieuses – elle ne souriait plus, et ses sourcils s’étaient froncés dans un souci authentique. « Je vous demanderais donc de m’écouter, de respecter mes consignes et les individus qui vous accompagnent, mais également la faune et la flore que nous allons croiser. » Elle leva le bras, pointant du doigt le volcan dans le dos de la base qui surplombait la ville. « Voici donc notre destination. J’espère qu’aucun d’entre vous n’a le vertige, puisque nous allons y aller à grands renforts de vol ! Inutile de vous dire qu’un trajet par voies routières serait inutilement long. Pour ceux ne disposant pas d’un Pokémon apte à les transporter, nous avons prévu tout ce qu’il vous faut. Mes coéquipiers seront là pour vous harnacher et garantir un transport en toute sécurité. Une fois sur place, je vous raconterai l’histoire du volcan. Veuillez me suivre ! » Elle avait franchi d’un petit bond la distance qui la séparait du sol puis, d’un geste de la main, vous avait indiqué de la suivre à l’arrière de la base, où des Pokémon vol, accompagnés de Rangers expérimentés, vous attendaient.
…
Ils vous avaient finalement déposés sur un plateau au flanc du volcan, dans des hauteurs qui vous permettaient, en baissant les yeux, d’admirer par endroit des mers de nuages qui se dissipaient à mesure que le matin avançait. Mia, une fois à terre, flatta l’encolure du Dracaufeu qui s’ébroua. « Le Volcan Eneka… On raconte qu’il n’est entré en éruption que deux fois, depuis que les hommes vivent sur Lumiris. La dernière fois, c’était il y a une soixantaine d’années… Lors des grandes guerres de nos aïeuls. Maintenant… Regardez autour de vous. » D’une main, la guide désigna la neige qui vous entourait, le vent qui soufflait, la buée qui se formait devant vous dès que vous respiriez. « Le Volcan est toujours en activité. Pourtant, les monts sont toujours couverts de neiges éternelles, et plongés dans un blizzard sans fin. C’est scientifiquement impossible. » Elle avait haussé les épaules, comme si ce n’était finalement pas si important, et puis s’était approchée du bord pour contempler l’horizon.
« Il y a trois ans, la Team Mistral s’est tenue ici même. Ses membres contemplaient la désolation qu’ils avaient fait s’abattre sur une Windoria détruite. Détruite par l’échec des dresseurs – moi comprise – à la défendre. Des erreurs que nous avons commises, parce que nous n’étions pas préparés. » Elle tourna les talons pour vous faire de nouveau face. « Ils avaient trouvé le moyen d’exploiter la puissance des Pokémon pour la rendre plus destructrice encore qu’elle ne l’a jamais été. Les sources naturelles qui existent dans d’autres régions ont été altérées, transformées, créées sur les terres de Lumiris par les hommes de main de la Team Mistral. Ils ont trouvé le moyen de rendre des Pokémon immenses, gigantesques, capables d’écraser des villes et de tuer des hommes. » Elle baissa la tête, ferma les yeux. « De nombreux dresseurs ont perdu la vie. Des champions d’arène, des collègues, des amis et des anonymes, comme vous et moi. Des héros qui ont payé le prix fort leur amour de la justice. » Elle laissa quelques secondes s’écouler, visiblement plongée dans des souvenirs désagréables, puis secoua la tête et reprit la parole, désignant le volcan d’un mouvement de tête. « Une équipe de dresseurs revenus de l’attaque nous ont rapporté qu’il existait dans les entrailles du Volcan une machine étrange, un outil artificiel utilisé par Mistral. Il y a quelques semaines, nous avons enfin trouvé la fameuse entrée qui permettrait de retourner sur les pas de ces dresseurs revenus du chaos… Du moins, nous l’espérons. Je vous demanderais de faire attention à vous et de rester groupés. Suivez-moi. »
Sans plus attendre, elle tourna les talons et suivit le chemin étroit qui serpentait sur le flanc du Volcan. Heureusement, même si vos pieds s’enfonçait dans la neige, sous la poudreuse, pas de signe de verglas : votre progression était tout au plus maladroite, mais pas si dangereuse. Il ne fallut qu’une poignée de minutes avant que s’ouvre sur votre gauche une bouche béante, une crevasse d’où semblait souffler une brise fraîche, loin des chaleurs insoutenables qu’on aurait cru attendre de brèches ouvertes sur les parois d’un volcan. « Allumez vos lampes torches, et ne vous dispersez pas. »
Modération Boop ! Bienvenue à vous dans cette exploration du Volcan Eneka !
Les niveaux sont notés en fonction de vos T-Cards. S’il s’avère qu’elles ne sont pas à jour, n’hésitez pas à m’en faire part.
Un salon a été créé sur Discord afin de vous accompagner, mais aussi pour que vous puissiez vous entraider, poser vos questions et vous organiser.
Sachez d’avance que, s’il y a bien un fil rouge à cet évent, plusieurs routes sont prévues en fonction des choix que feront vos personnages à mesure de la progression. Notez que, face à un problème, il y a toujours plusieurs solutions, et que ce ne sont pas forcément celles avancées par le MJ dans la modération (je vous donnerai des pistes… mais n’hésitez pas à être inventifs). N’ayez pas non plus de craintes vis à vis du niveau de vos Pokémon : les niveaux importent, oui, mais toujours moins que ce que vous en ferez sur le terrain. De plus, vous êtes une équipe.
Globalement, les règles sont simples : roleplay & fairplay. Jouez votre personnage, ne faites pas de meta-gaming (autrement dit si vous, joueur-euse, en savez plus que votre personnage, jouez-le avec ses connaissances et pas les vôtres), et respectez vos coéquipier-e-s. Le fun doit être présent pour tout le monde.
Vous avez le droit de répondre plusieurs fois entre chaque tour de modération (qui auront lieu, au minimum, tous les dimanches ; et + si vous répondez plus vite, soyons fous) mais je vous demanderais de faire un résumé de vos actions en fin de post, afin de faciliter l’assimilation des informations importantes par tous vos partenaires et par le MJ.
Ce premier tour n’est qu’une introduction : il s’agit pour vos personnages de prendre connaissance les uns des autres, de l’environnement, du contexte, de l’histoire… Sentez-vous libres d’interagir les uns avec les autres, mais aussi avec Mia. Ce PNJ est là pour vous accompagner et, éventuellement, me permettre de vous aider plus aisément par le biais de la modération dans le cas de difficultés.
Concernant l’ordre de passage, écrivez dans l’ordre que vous voulez ! Vous avez jusqu’au samedi 27 mars, 23:59 heure française pour répondre.
Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à vous adresser à @Damien, qui sera votre MJ tout au long de cette aventure, ou à @Lys, votre douce co-MJ de qualitey. ♥
Oliver Lodge
Dresseur·euse Pulsar
Messages : 292 Née le : 20/10/1995 Age : 28 Région : Unys Pokédollars : 533 Stardust : 15 Stardust utilisés : 0 Icone :
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Messages : 292 Née le : 20/10/1995 Age : 28 Région : Unys Pokédollars : 533 Stardust : 15 Stardust utilisés : 0 Icone :
Je venais tout juste d'arriver à Ferranium. Je n'y avais jamais mis les pieds dans cette ville le trajet était long . J'étais restée seule dans bus avec ma musique et Xion toujours a coté de moi et Hotei était dans mon sac à main heureux et au chaud .
On pouvais bien sentir le froid qui commencer à s'installer tout doucement dans le bus d'après le message j'avais rendez-vous à la base ranger avec une fille nommée Mia je voulais lui envoyer un message mais je ne voulais pas la déranger elle devait être occupée .
J'avais cru comprendre que c'était une mission importante . Mais bref le bus s'arrête je fu la première a descendre je voyais la base ranger .. Bien différente de celle ou je travaillais avant on dirait qu'elle est plus moderne plus... Jeune . Je montais la pente qui permettais d'accéder a la base je voyais au loin une jeune fille rousse qui nous attendais emmitouflée dans ses vêtements d'hivers .
Pour être sur que c'était bien elle e lui demandais si c'était bien Mia et effectivement c'était bien elle il y avait aussi 5 autre personne avec moi des personnes que je ne connaissait absolument pas je décidais donc de me présenter un petit coup juste au moins dire mon nom.. J'étais trop timide là ça n'allait pas ! Aller Ama c'est pas si grave ils ne vont pas te manger !
Hum salut moi c'est Amarelys ou Ama si vous préférez mhhh et voici Xion ma absol elle rentre rarement dans sa pokéball donc elle restera un bout a mes cotés voilà voilà...
Ho mais bordel c'était quoi ça ! y'avait pas un peut plus confiante comme présentation ?! Bref ce qui est fait est fait bravo Amarelys ! Haaaa je soupirais un grand coup je laissais les autre se présenter et Mia commençais a nous expliquer ce que nous allions faire un peu déçu qu'il n'y ait pas de barbecue mais en vrai grimper sur le volcan me botte tout autant.
Bon tu vas monter sur un pokémon et voler jusqu'au volcan tout vas bien se passer je faisais rentrer Xion dans sa ball juste le temps du trajet . Monter sur un étouraptor ? Voilà une chose que je n'avais pas faite depuis bien longtemps ceci dit la vue était magnifique d'en haut .
Une fois sur le flanc de montagne Absol était déjà sortit de sa pokéball sans la moindre intervention de ma part et Mia nous expliquas en détail notre mission je comprenais mieux pourquoi il fallait enquêter sur ce lieu effectivement c'était assez étrange ... Pourquoi le volcan était gelée oui ? j'en devenais presque folle ma soif de savoir me pousser a vouloir y aller de plus en lus je devais savoir ce qu'il se passait la dedans !
Iekazu Lefebvre
Dresseur·euse Pulsar & Modérateur·rice
Messages : 296 Née le : 06/03/2003 Age : 21 Région : Galar Pokédollars : 996 Stardust : 452 Stardust utilisés : 248 Equipe pokemon : Icone :
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Tu observes le paysage qui défile, par la vitre contre laquelle ton bras est calé, tête posée contre la paume de ton main. Il te semble long, le trajet jusqu’à Feranium, et ton impatience rend les minutes plus lentes qu’il n’y paraît. C’est que tu l’as attendu, ce jour-là, depuis l’annonce, attendu d’être acteur d’une découverte potentielle et d’avoir cette occasion d’une journée de pouvoir t’éloigner de chez toi. Tu sais pourtant que ca les as rendu fier, tes parents adoptifs, que tu t'intéresse à l’histoire de la région, de te voir être mêlé à Hestia quand jusqu’à là, tu étais le seul à ne pas montrer le moindre intérêt pour leur cause. Tu as joué le jeu, c’est vrai, tu les a laissé croire que c’était une des raisons de ton inscription. La vérité, c’est que tu as envie de découvrir le passé de la région, mais pas par respect pour cette faction. La vérité, c’est que tu n’es même pas certain d’en avoir, du respect pour Hestia, malgré tout ce que tu as pu entendre d’eux.
Pourtant tu es là, à descendre du bus quand enfin celui-ci s’arrête, soulagé que le trajet pourtant court soit enfin terminé. Dès le pied posé sur le sol, tu fais sortir Naraku qui reste sagement à tes côtés, et regarde les personnes qui viennent tour à tour. Tu entends cette fille qui se présente, et tu te rappelles vaguement que, quitte à partager la même aventure, tu peux faire un effort aujourd’hui. Alors d’un soupir un peu lasse, l’effort ce n’est pas encore trop ça, tu finis par prendre la parole.
« Moi c’est Iekazu. »
Et c’est tout ce que tu dis, préférant te concentrer sur le discours de votre guide. Tu montres un peu plus d'intérêt à ça qu’aux présentations juste avant, jette un coup d’oeil sur ton Cornebre en lui souriant un poil moqueur à l’idée que non, ce n’est pas lui qui aura la force de t’emmener jusqu’au Volcan. Alors quand on vous présente les Pokémon mis à disposition, tu t’approches d’un Gueriaigle qui semble parfaitement en confiance, et tu viens lui monter dessus. Quand il s’envole, tu peux t'empêcher d’avoir une rapide adrénaline, parce que c’est la première fois que tu voles à dos de Pokémon. Naraku te suis un moment, avant de sentir l’effort le fatiguer et le pousser à se poser sur ta tête, jusqu’à la fin du trajet.
Une fois descendu, ton regard se perd devant le paysage qui s’offre à vous, et ta main vient chercher la Pokeball du Dynavolt pour le faire sortir à son tour. Depuis quelque temps, celui-ci se montre plus enclin à t'obéir, alors tu es persuadé que quoi qu’il arrive, il restera à tes côtés. C’est ainsi que tu écoutes le récit de Mia, et tu te tentes à imaginer ce Windoria détruit, celui que tu n’as jamais connu si ce n’est que par certaines photos. Ça te fait même bizarre, à toi qui y vis depuis l’année dernière. C’est quand tu la vois avancer que tes pensées se dissipent, et tu suis en regardant le Pokemon chien qui reste à tes côtés.
La lampe torche saisit et allumée comme à la demande de Mia, tu jettes un coup d'œil sur le reste de ton groupe. Actuellement, t’espères juste que rien, et surtout pas eux, ne viendra freiner l’aventure.
Les neiges éternelles du Volcan EnekaQuel animal terrestre resterait humble s’il savait voler ? Dans le haut royaume des cieux, on ressent un sentiment si profond, qu’il est difficile d’y mettre des mots, d’y placer une pensée. Tout devient si volatile, si unique, qu’on s’offre à l’instant présent, qu’on se perd jusqu’à ne plus exister. Voler, c’est réaliser des désirs longtemps restés insatisfaits. C’est abandonner les succédanés au sol pour vivre l’exil avec pour seule crainte de devoir un jour atterrir. Naviguer au-dessus de la brume nuageuse est un acte de conquête. C’est défier les lois les plus puissantes et fondamentales de la nature. Mais n’est-ce pas ce en quoi l’Homme est le plus fort ? Conquérir et gouverner. Voler, c’est être le Roi de nulle part et du monde entier à la fois. Mais plus nous nous élevons, plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler… Et plus nous sommes hauts, plus la terre est petite pour ceux qui savent voler. L’isolement et la solitude provoquent la chute, obligent à retrouver les contours des fleuves et des montagnes, à dessiner des forêts silencieuses sur la carte, à être aveuglé par cette neige éclatante, à sentir à nouveau ces chaînes que nous disons vouloir briser, mais qui sont tout ce qui nous empêche de nous écraser au sol. Qu’importe si l’Homme sait voler, il n’en sera jamais plus oiseau que Homme.
La descente en piqué était l’exercice le plus difficile d’entre tous. J’avais bon le craindre et le pratiquer régulièrement, l’impression de s’abandonner au vide me serrait toujours les tripes. Les ailes du dragon s’étaient repliées sur elles-mêmes. Mon corps avait suivi le mouvement de chute de ma monture, vers l’avant. Les muscles de mes bras opposaient un refus, de sorte à me maintenir en place sur la selle installée sur le harnais du Bruyverne. Les sangles de sécurité n’étaient là que pour éviter le drame. Je ne pouvais pas vraiment compter sur eux. C’était douloureux, long et pourtant nécessaire. La tension ne cessait de grimper alors que le sol se rapprochait à toute allure, me donnant la sensation que tout était hors de contrôle, que la terre allait finir par apparaître trop tôt pour être évité. Soudainement, les ailes écarlate s’étaient ouvertes, mettant fin à la chute comme à la pression sur mes membres. L’entrée d’air, heurtant la partie intérieur des ailes d’Akaiito, nous avait soulevées de plusieurs mètres, nous stabilisant assez haut des cimes des arbres pour que le dragon rouge n’ait pas à les redouter. Soupirant, j’avais savouré le vol léger et paisible qui avait suivi l’effort, mon regard s’attardant sur la forêt blanche et silencieuse. Elle semblait dormir.
Les bois avaient rapidement laissé place à l’activité humaine, et la ville de Ferranium s’était rapidement imposée à nous. Akaiito s’était alors réfugié dans un vol silencieux, jouant de sa capacité à s’infiltrer afin de ne pas attirer trop de regards curieux sur sa silhouette parcourant le ciel de la ville. C’est dans des battements d’ailes plus bruyants et chaotiques qu’il avait atterri, là où une piste d’atterrissage avait autrefois été dessinée afin que les Pokémons volants des rangers puissent rejoindre le plancher des vaches en toute tranquillité. J’avais passé une main sur la fourrure du cou de mon Pokémon, le caressant un instant avant de décrocher les sangles de sécurité et de glisser au sol. Laissant le matériel de vol sur le dos du dragon, j’avais retiré mes lunettes d’aviateur et enfoncer mes mains dans les poches de mon manteau. S’il faisait froid, ce n’était rien à côté des températures en vol… J’avais, pour ainsi dire, l’impression qu’il faisait bon. Aussi discret que pouvait l’être un garçon accompagné d’une immense chauve-souris dragon aux écailles rouges, je m’étais rapproché du petit groupe qui avait commencé à se former.
C’étaient donc eux… Les fameux grands héros qu’on avait appelés à la rescousse. Cela me rappelait la fameuse panne d’électricité, celle qui avait fait intervenir des dresseurs armés, provoquant assez de pleurs pour m’en casser les bijoux de famille alors que je me trouvais à des kilomètres du lieu de l’incident. J’aurais aimé m’attarder sur les autres dresseurs convoqués, sur ceux qui ne voyaient aucun intérêt à balancer une salutation et leur prénom tout particulièrement, mais j’étais dans les derniers arrivants et le petit bout de femme qui nous servait de guide avait quémandé notre attention avant de prendre la parole. Je connaissais que vite fait le tableau, alors j’avais prêté une concentration toute particulière aux paroles de la dénommer Mia. Le vieux, avant de me suggérer d’une manière insistante de participer à l'expédition, m’avait dit que c’était une situation particulièrement intrigante, du moins, assez pour éviter que je me barre au bout de cinq minutes.
Juste après les paroles de la ranger, je m’étais écarté du groupe, m’adossant à mon Bruyverne. L’envie de déguerpir me grattait. Forcément, j’avais l’impression qu’on emmenait ce groupe d’expédition à l’abattoir. Me sentirais-je coupable de ne pas aller clamser avec eux ? Haha, certainement pas ! Quelques oiseaux, portant les dresseurs membres de l’expédition, s’étaient élevés dans les airs, m’indiquant qu’il fallait désormais faire un choix. Haussant les épaules, j’avais sorti une pièce du fond de ma poche, la projetant en l’air, l’observant tourbillonner dans le froid avec malice, avant de la récupérer soudainement entre mes deux mains gantées. Lentement, fermant un œil comme si la pièce de monnaie allait me sauter au visage, j’avais soulevé une main pour voir sur quelle face cette petite était tombée…
- « Et merde... ! »
Dans un vacarme de battements d’ailes, Akaiito s’était élevé, m’emportant avec lui loin de Ferranium pour rejoindre les autres Pokémons volants qui filaient en toute innocence vers le monstre, celui dont l’épine dorsale se dessinait au lointain, perçant les cieux avec insolence. Le volcan Eneka... Le Bruyverne rouge avait terminé son vol sur un rocher, y plantant ses serres pour rétablir son équilibre. Je la sentais tellement pas cette expédition… Franchement, je serais presque déçu que ce foutu volcan ne choisît pas d’entrer en éruption pile le seul jour de ma triste vie où j’y mets les pieds… Comme elle l’avait promis, la ranger Mia avait repris la parole pour nous raconter l’histoire du mont volcanique.
Hum… Un volcan encore en activité et recouvert d’une neige éternelle, le tout plongé dans un blizzard sans fin… Jusqu’ici rien de si surprenant que ça dans ce monde cassé. Notre rôle était donc d’aller récupérer des données sur le terrain afin que les scientifiques puissent comprendre quel mauvais tour nous jouait dame nature… ? Perdu ! La suite du discours était certes, forte et pleine d’émotions, cependant… Évoquer l’échec de dresseurs, probablement plus nombreux et expérimentés que nous, face à l’adversité… Motiver la fougue et faire plier bagage à la sagesse. Mia avait ensuite évoqué la justice comme pierre tombale, et je n’avais pas pu m’empêcher de lever les yeux au ciel, gardant néanmoins le silence par respect pour tout ce qui avait été perdu à jamais. La justice est vaine. Elle ne peut sauver personne. Elle a même tendance à tuer.
Je n’avais aucun doute sur le fait que nous n’étions pas plus préparés que les défenseurs ayant perdu la vie il y a trois ans à Windoria… Puis bordel, un volcan n’était pas spécialement le meilleur endroit pour un barbecue, surtout lorsqu’il abrite une arme… Par ailleurs, nous n’étions certainement pas les seuls clampins à s’intéresser à cette étrange machine. Même moi, ça me tentait de l’emporter en guise de souvenir, histoire de la foutre sur leboncoin et d’en tirer une coquette somme. J’avais longuement soupiré. Ce vieil ivrogne m’avait piégé en m’envoyant ici… J’avais un instant imposé le silence dans mon esprit, alors qu’une autre petite rousse s’avançait vers les autres membres de l’expédition, l’air de rien. Bordel de… Elle était si petite, que je ne l'avais jusqu'ici pas remarqué !
- « Haru… ? » Lançais-je, prenant la parole pour la toute première fois devant les autres. Bordel, c’était bien cette foutue petite pe-… - « En fait, Mia est de ta famille ? » Vannais-je, histoire d’ouvrir le bal avec quelques feux d’artifices. Elles étaient toutes les deux petites et rousses… Oui, il ne m’en fallait pas plus pour me montrer mordant.:copyright:️ 2981 12289 0
Haru Komori
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- Regarde, Yuka! On peut déjà apercevoir Ferranium au loin! On ferait mieux de nous dépêcher pour le petit déj’.
Il était presque dix heurs du matin. Étant pour le moment hébergés à la Pensions d’Iris, à Windoria, nous avions pris un bus nocturne pour nous rendre au local de l’expédition, économisant ainsi une nuit d’hôtel. Dormir dans un véhicule en mouvement constant n’était pas un problème pour nous, bien au contraire, alors je pétais la forme! Sans plus attendre, j’avais plié notre couverture pour qu'elle ne recouvre que nos jambes et j’avais sortit un paquet de Magitayakis, un gâteau en forme de magikarp fourré d’une pâte sucrée à la baie strib, au grand bonheur de la petite sonistrelle.
Lors des inscriptions aux expéditions, j’avais choisi, entre autres, celle qui concernait le volcan Eneka, non seulement car j’avais l'espoir de pouvoir réunir plus d’informations pour mon “cher client” vu que cette histoire puait la Team Mistral à plein nez, mais également car, soyons francs, une expédition sur un volcan c’était juste trop cool!!!! Donc pour le coup, j'étais franchement animée et mes expectations étaient bien hautes pour cette journée. Une demi-heure plus tard, nous étions enfin proche de notre destination. Cela faisait un moment que la sonistrelle avait le regard figé vers la fenêtre, fixant le ciel.
- Tiens, tu peux avoir le dernier Magikarp.. - Lançais-je, en finissant de siroter mon berlingot de lait meumeu.
Curieusement, elle m’avait ignorée.. Plus intéressé par ce qui se passait dehors. Il était plutôt rare qu’elle refuse une dernière gourmandise. J’avais simplement haussé les épaules et croqué le gâteau à pleines dents.
Nous étions enfin arrivés au point de rencontre et descendîmes du bus. Le froid était aussi mordant que d’habitude, ce détail ne m’avait pas manqué du tout. Les premiers arrivés du groupe d'expédition avaient commencé à se regrouper, j’en fit alors de même. En premier, il y avait Amarelys qui semblait être fort timide, mais on pouvait l'applaudir car elle avait eu le courage de commencer les présentations, brisant la glace avant qu’elle ne se forme. Après on avait Iekazu. Le type ne semblait pas spécialement intéressé par ses camarades du jours… Je me présentai à mon tour.
- Yo. Moi c’est Haru, et la petite boule rose à côté de moi c’est Yuka. Elle restera également parmi nous. Elle est amicale, cependant... évitez seulement que vos pokémons ne se rapprochent trop d’elle quand elle mange et tout se passera bien.
L’avertissement fait, mon attention s’était déviée vers l’absol d’Amarelys. C’était la première fois que je voyais un tel spécimen en vrai. Un pokémon ténèbre…. Peut-être que Ryo, mon malosse pourrait s’entendre avec cette créature du même type… La guide appela notre attention, me ramenant de mes pensées et commença son speech. Je l'écoutais attentivement mais, encore une fois, ma sonistrelle était complètement à l’ouest. Sur mon épaule, elle regardait vers la direction opposée. Mais qu’est ce qu’y t'intéresse autant que ça? Je me retournais légèrement et vu enfin le bruyverne rouge au côté d’un cinquième participant qui s’était mis totalement à l’écart du groupe. Il semblait ennuyeusement banal de cette distance.
- Ah, c’est le bruyverne qui t’intéresse? - Avais-je chuchoté pour ne pas déranger la présentation. - Un jour toi aussi tu pourras évoluer et devenir ce majestueux dragon, si tu en a envie!
Apparemment on devrait emprunter un pokémon oiseau pour l'ascension vers le sommet du volcan. Je n’avais jamais volé donc c’était une première pour moi. Je m'étais donc dirigé vers un roucarnage, on m'avait donné les instructions pour le voyage et nous nous étions envolé. Pour résumer cette nouvelle expérience, j’avais A-DO-RÉ!!!
À nouveau à terre et aussitôt que le roucarnage était partit, je m'étais mis un peu à l'écart du groupe et m’assis un moment sur un rocher pour admirer cette magnifique vue qui s'offrait à nous. Le mois précédent, j’avais eu l'opportunité d'admirer le volcan enneigé depuis Ferranium. Aujourd’hui, j’avais la chance d’être sur ce même colosse et de pouvoir m'émerveiller de ce spectacle: Une splendide vue sur l'archipel, entouré de somptueux nuages scintillants au passage de l’astre solaire... Notre guide repris de nouveau la parole, je me retournais alors pour assister à la continuation des explications.
…. BINGO! J'avais entendu le mot clé, mon intuition était donc juste! Cette expédition allait être bien plus lucrative que je ne le pensais. Hum… Je n’avais jamais entendu parler de cette machine étrange utilisée par la team terroriste.. Est ce que c’était lié au froid de cette région? Ou aux pokémons géants? En tout cas, j’en prenais note sur mon carnet. Pour le reste, j'écoutai très attentivement le récris de la jeune femme, même si j’en avais entendu des pareils lors de mes recherches sur la Team Mistral à Windoria. Par respect pour ses dures mémoires.
J’avais remarqué que d’autres membres du groupe avaient sortis d’autres pokémons.. j'hésitais … Ma main avait touché la pokéball du malosse.. Il avait fait beaucoup de progrès en terme de socialisation mais j’avais peur.. Mieux vaut ne pas prendre de risque pour l’instant. Je laissais la pokéball ou elle était, fermais mon carnet et repris ma valise pour rejoindre le groupe. C'est alors qu’une voix étrangement familière me fit tressaillir.
- Haru… ?
Quoi????? OH NON ! PAS LUI!! Qu’est ce qu’il fout ici??? Et merde.. J’ai comme l'impression que c’est la deuxième fois qu’il me prend quand je suis sus.
- En fait, Mia est de ta famille ? - Le premier tir était très rapidement partit.
Hein?... - J’observais rapidement Mia et me retournais à nouveau vers l’autre, tout aussi vite. - Heuuu Non!!?
Ma voix avait déraillé, tellement j'étais perplexe. Il m’avait semblé entendre un écho semblable venant de la rousse numéro deux. L’instant surprise passé, c’est un large sourire carnassier qui remplaça cet air interloqué.
- Akari! C’était donc toi le lougaroc solitaire qui était resté dans son coin, là bas, à Ferranium. Désolé, je ne t’avais pas reconnu... - Raillais-je à mon tour, le ton faussement sympathique.
Et.. merde.. C’est fou comme, en un instant, ma bonne humeur avait totalement disparu. Il ne faudra pas beaucoup de temps pour qu’il se rende compte que, quand Haru est là, il y a sans doute poké-anguille sous roche… J'espérais que mon travail ici ne soit pas impacté.
- C’est drôle comme il a fallu qu'on se retrouve dans un endroit si dangereux.. j’en aurais presque peur que, par “pur hasard”, un cataclysme volcanique s’y produise.. - Avais-je ajouté, toujours avec mon sourire sarcastique, mais plus bas cette fois pour que pratiquement que le grand brun aux yeux bleus puisse entendre.
L’échange de sel terminé, je rangeais discrètement mon carnet dans ma poche avant de poursuivre le chemin vers la fameuse entrée dans les entrailles du volcan.
La jeune femme observait son Goupix flâner dans les alentours du camp des Rangers. Elle avait choisi le confort et la chaleur plutôt que le style - ses deux-trois expéditions dans le coin lui avait appris qu'il valait mieux économiser son énergie un maximum si elle voulait tenir le rythme. A dire vrai, elle s'était dit que venir ne pourrait pas lui faire de mal, au vu de l'intérêt grandissant qu'elle portait à la zone. Qui plus est, même si la neige et le froid n'étaient clairement pas quelque chose qu'elle affectionnait, il n'empêchait qu'il s'en dégageait une certaine aura, un certain calme brut qu'elle n'avait retrouvé nul part ailleurs. Enfin, vu la clique qui s'était assemblée pour monter en haut, pour le calme on repasserait. Elena n'y prêta pas attention ; elle était là pour ses raisons et les autres n'étaient qu'une partie du décor. A l'exception qu'elle allait quand même devoir prétendre en avoir quelque chose à cirer.
Le trajet en vol fut une nouveauté qu'elle apprécia. La sensation d'être dans les airs, directement à dos de pokémon - enfin harnachée. Mais cela revenait au même, du moins à ses yeux - à une altitude élevée avait quelque chose de grisant, d'incroyablement puissant aussi. Savourant ces émotions pour mieux être capable de les réutiliser - si un jour un tel besoin arrivait - elle ne fit que peu attention à ce que disait les autres ou même à leur visage. Ce n'est qu'arrivé à leur destination qu'elle prit le temps de les observer, reconnaissant son guide d'un jour dans le lot. Le monde était petit, et lui-même semblait avoir reconnu quelqu'un. Préférant ne pas interrompre la discussion, elle se contenta de s'occuper de son pokémon. Lily était toute excitée d'être là-haut, dans une zone probablement très proche de son milieu naturel. Alola avait une montagne avec le même genre de configuration, donc cela devait être un tant soit peu nostalgique. Elle ne releva les yeux pour s'intéresser au groupe qu'une fois que la plupart des participants se soient présentés. Se relevant, elle les gratifia simplement d'un hochement de tête poli et d'un nom.
« Elena Crawford. »
Et ils n'avaient pas besoin d'en savoir plus. C'était déjà bien assez. La dresseuse se concentra plutôt sur leur guide du jour, vers une cavité infernale qui - en tout cas elle le supposait - s'étendait probablement dans tout le Volcan. Elle attrapa sa lampe torche et se prépara, Lily sur les talons. La brise fraîche qui provenait de l'intérieur l'intrigua quelque peu. Normalement, pour avoir un courant d'air, il fallait qu'il y ait une autre sortie. Était-ce un tunnel, plutôt qu'une caverne ? Bah. Elle verrait bien en suivant la Ranger.
Leonard Sextant
Dresseur·euse Éclipse
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Son sac à dos était gros et rempli. Leonard l’avait méticuleusement préparé. Enfin… il espérait qu’il soit rempli de sorte à être préparer à toutes les éventualités. Mais avec les mauvaises nuits de sa petite Ange et les mauvaises humeurs de Capucine… Disons que sa tête était parfois ailleurs.
Il n’avait donc pas prêté énormément attention aux divers trajets pour se retrouver tout en haut du Volcan blanc, devant une entrée prête à être explorée à coup de lampes torches. Dans sa tête, il y avait toujours cette culpabilité qui restait dans ses tripes.
*Et si quelque chose de mal arrive pendant que je ne suis pas là ? Et si Ange tombe malade ? Et si Capucine cède à une pulsion violente et que personne n’est là pour gérer les conséquences ? Et si… *
Le visage était donc perplexe, inquiet. Leonard n’avait pas bien fait attention à son équipe. Ce n’était pas la première fois qu’il partait en expédition. Ce ne serait pas la dernière. Il avait appris que certains ne cherchaient pas à former, justement, une équipe. Des visages et des noms. Certains allaient vite disparaitre et Leonard ne les reverrait jamais. Tandis que d’autres deviendraient peut-être des relations épisodiques. Et il y avait peu de chance que Leonard se découvre un ou une nouvelle meilleure amie.
Défaisant son sac à dos, il récupéra sa première lampe torche et l’alluma. Il sortit la deuxième et vérifia qu’elle fonctionnait également. Au moins, il était paré pour explorer les tunnels sombres. Sans compter qu’il avait prévu des batteries de rechange et une petite batterie attachée sur le haut de son sac pour se recharger en énergie solaire.
Leonard remit son sac à dos et observa la silencieuse Esmeralda qui le suivait en lévitant. Une staross. Fidèle depuis toujours.
Il se dirigea vers la ranger rousse.
« Mia ? Bonjour, moi c’est Leonard. J’avais une question. »
Il se retourna et observa le groupe. Il n’était pas vieux, loin de là. Pourtant, il se sentait comme celui qui avait le plus d’expérience. Il savait également qu’il était rêveur et qu’il n’était toujours pas au courant des détails des méfaits de la Team Mistral…
« J’ai une question importante que je ne dois pas être le seul à me poser. Pourquoi nous ? Je veux dire, nous sommes surement bien moins efficients qu’un groupe entraîné de Rangers. Nous n’avons pas non plus les connaissances d’un détachement du Laboratoire. Alors quoi ? Est-ce que nous sommes une sorte de commando d’éclaireurs qu’on peut envoyer sacrifier sans grande culpabilité ? »
Où était passé le gentil et naïf Leonard ? Peut-être qu’il avait en partie disparu depuis la naissance de sa petite Ange. Son enfant qui lui imposait de poser les pieds sur terre et d’avoir une vision plus réaliste du monde.
Résumé:
Leonard est distrait par sa nouvelle vie de famille. Il vérifie ses différentes lampes torches et recharge. Il demande à Mia si leur groupe est efficient et s'il est sacrifiable.
Dusk
PNJ
Messages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
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Le silence, quelque part pudique, à peine dérangé par la sobriété des échanges de noms, n'était finalement bousculé que par la familiarité de deux des explorateurs qui n'étaient visiblement pas inconnus l'un de l'autre. Mia ne leur avait adressé qu'un regard un peu curieux, de crainte que n'éclate sous ses yeux un conflit puéril puis, comprenant que ce n'était rien de ça qui se jouait dans son dos, s'en était simplement détournée pour reporter son attention sur les parois rocheuses qui les entouraient. Elle ne s'immobilisa que lorsqu'on l'interpella – un jeune homme aux traits tirés et à l'air fatigué, aux intonations concernées. La Ranger l'écouta sans l'interrompre, tête inclinée et sourcils froncés. Lorsqu'il eut terminé, elle acquiesça lentement. « Leonard… Tu étais l'un des invités de la Croisière Ariwa, l'été dernier, n'est-ce pas ? » Elle connaissait les noms de tous ceux qui s'y trouvaient, tout comme elle connaissait les noms de ceux qui avaient bravé les dangers de la centrale. Et, puisque Leonard étaient un de ceux qui étaient déjà tombés dans le piège de leurs ennemis, elle comprenait ses inquiétudes. Légitimes.
« Est-ce que d'autres, ici, partagent ses craintes ? » demanda-t-elle en se tournant en direction de ses compagnons de route, balayant du regard tous leurs visages tournés vers elle. « Écoutez-moi. Cette exploration n'a pas vocation à être dangereuse. Il s'agit d'une exploration, pas d'une quête épique ou d'une mission dédiée à des Rangers expérimentés. Je vous demande cependant d'être sur vos gardes parce que l'endroit n'est probablement pas déserté, et que nous ignorons les agissements actuels de la Team Mistral. » Elle marqua une pause puis, puisqu'elle en avait trop dit, soupira puis poursuivit. « Vous n'êtes peut-être pas sans savoir que leur leader croupit présentement derrière les barreaux et que l'assassin du Doyen Cirrus de Lumiris est toujours en cavale. Nous ignorons tout de leur réorganisation depuis leur défaite en juin dernier. » Ils n'avaient plus donné signe de vie, si l'on oubliait les quelques sbires aisément mis en déroute lorsqu'ils semblaient patrouiller en montagnes. Ces imbéciles se faisaient discrets. « Alors, oui. Il faut être prudent. Mais il faut toujours l'être lorsqu'on ignore d'où vient la menace, même lorsqu'elle n'est qu'hypothétique. »
Elle laissa ses mots s'étouffer contre les roches de la cavité, puis tourna les talons. Elle s'immobilisa dans son geste, égarant son regard sur les aspérités dévoilés par le halo de sa torche. « Quand bien même l'entreprise finance cette expédition, nous n'avons rien à voir avec la Compagnie Hestia. Les méthodes des lobbys ne sont pas les nôtres. » Haussant les épaules, elle reprit sa marche.
Doucement, à mesure que le groupe avançait, les températures chutaient. L'ordre des choses aurait prédit l'inverse – et, pourtant, chaque pas supplémentaire dans les entrailles des roches volcaniques semblait renforcer le courant d'air froid qui caressait chaque parcelle de peau laissée à nue. Les sourcils froncés, Mia avait retiré l'un de ses gants pour approcher sa main de l'un des murs. Il lui fallut poser sa paume nue contre la pierre pour sentir la tiédeur qui en émanait, étouffée par l'hiver qui soufflait dans la grotte. « Vous pouvez faire comme moi, si vous voulez… » souffla-t-elle, tandis qu'elle renfilait son gant.
Une lampe torche vint alors éclairer le couloir plus avant, dévoilant un paysage changeant. Les murs de rocaille brute étaient brusquement remplacés par une épaisse couche de béton, qui donnait à l'endroit des airs de bunkers secrets. « On arrive… Si vous avez la moindre question ou l'envie de faire demi-tour, c'est maintenant ou jamais. Ensuite, je vous demanderai d'être discrets, silencieux et sur vos gardes. »
Au loin, un éclat de voix retentit – ténu, indéchiffrable, il avait simplement résonné contre les parois. Même Mia retint son souffle, sa main instinctivement portée aux Pokéballs à sa ceinture. Mais rien ne vint. Pas de nouveau cri, pas de bruits de pas. Adressant un regard entendu à son équipe, elle reprit la marche après avoir libéré un Luxray au pelage presque aussi sombre que la nuit qui menaçait de le fondre à l'obscurité ambiante. Silencieux, ses griffes raclant la roche, il précédait sa dresseuse de quelques mètres. Bientôt, le couloir fut parsemé de néons blancs et ternes qui rendirent les lampes torches inutiles. Il faisait froid ; toujours froid mais, au moins, les températures avaient cessé de descendre depuis qu'ils étaient entourés de béton.
Parvenus à un coude dans le couloir, Mia fit signe à ses acolytes de demeurer en retrait, tandis qu'elle jetait un œil par delà le croisement. « Par Valdrasil, ces fous ont choisi de me donner raison. » murmura-t-elle, agacée, à sa propre encontre. Après quelques secondes d'observation, elle invita l'un d'entre eux à la rejoindre. Un long couloir s'étendait en face d'eux. Malgré la pénombre, on devinait probablement des portes closes au fond dudit couloir. Mais, plus important, en travers de l'allée, deux sbires discutaient. Gobelets à la main, adossés de parts et d'autres d'une porte ouverte. Avant que l'équipe d'explorateurs n'ait eu le temps de faire quoique ce soit, les deux sbires étaient rentrés dans la pièce – tout en laissant la porte ouverte sur le couloir.
Mia et son acolyte d'un instant revinrent en direction des autres puis, à voix basse, firent un compte-rendu de leurs observations. L'heure était à la confection d'un plan – ou de plusieurs. « Qu'est-ce que vous proposez ? »
Modération Boop ! Bienvenue à ce deuxième tour de modération. ~
On entre enfin dans le vif du sujet ! Pour clarifier mes explications, voici un petit schéma de votre environnement. En rouge, voyez-le comme un "VOUS ÊTES ICI" made by plan de la RATP. En bleu, ce sont les portes / ouvertures que vous semblez discerner au fond du couloir dans la pénombre. En orange, la fameuse pièce devant laquelle les sbires prenaient leur pause café.
Ici, vous avez le choix de vos actions. Où est-ce que vous voulez aller ? Quelle pièce ? Est-ce que vous y aller en mode bourrins, ou vous tentez la discrétion ? Directement la confrontation à l'aveugle ? L'analyse de votre environnement ? Dans tous les cas : il faut agir.
Vos personnages discutent entre eux, donc n'hésitez pas à vous mettre d'accord sur vos actions sur discord ! On va la jouer (un peu) façon JDR sur table : avec des petits lancers de dés, des bonus, et des malus en fonction de vos tentatives et de vos personnages. ~ Vos actions auront des conséquences sur le déroulé du scénario !
Je vous demanderais de faire un résumé de vos actions en fin de post, afin de faciliter l’assimilation des informations importantes par tous vos partenaires et par le MJ.
Concernant l’ordre de passage, écrivez dans l’ordre que vous voulez ! Vous avez jusqu’au jeudi 1er avril, 23:59 heure française pour répondre.
Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à vous adresser à @Damien, qui sera votre MJ tout au long de cette aventure, ou à @Lys, votre douce co-MJ de qualitey. ♥
Haru Komori
Dresseur·euse Météore
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Plus on descendait, plus le froid s’intensifiait… et pourtant, nous étions dans un volcan. Il n’y avait vraiment aucune logique dans ce phénomène. Heureusement, je m'étais bien équipée contre le froid. Comme d’habitude, ma veste polaire était un peu large pour mon corps - Je ne vous dis pas la galère que c’est de trouver la bonne taille quand on fait 1m52….. - j’avais néanmoins compensé avec plusieurs couches de vêtements. Pour le coup, j'étais bien au chaud! Par contre, ma pauvre petite Yuka commençait à accuser ce froid. J’ouvris légèrement ma veste polaire et lui fit signe de se mettre à l’abris à l'intérieur… On ne voyait maintenant plus que sa tête et ses oreilles qui dépassaient, juste en dessous de mon menton.
Le calme de notre trajet dans ce tunnel fut interrompu lorsque Léonard, le jeune homme aux cheveux lilas posa une question, ma fois, plutôt pertinente…
J'étais heureuse d’apprendre qu’on avait un invité de la “fameuse” Croisière Ariwa parmi nous. Il en savait certainement plus que ce qui avait été rendu public. Cependant.. plus j'écoutais les explications de Mia, moins je la sentais cette expédition…
- Si ma mémoire ne me fait pas défaut, dans les descriptions de l'expédition, il n’y avait nulle mention que l'endroit n'était “probablement pas déserté”… - Avais-je sèchement répliqué au tac au tac, les bras croisés et le regard sévère envers ma quasi sosie rousse.
J’avais laissé échapper un long soupir, me taisant un moment pour observer le reste du groupe. Je restais vaguement songeuse… Comment pouvait-on affirmer que l'expédition n’était pas dangereuse et suggérer, en même temps, qu’il y avait des chances que des terroristes soient encore présents? Je ne la sentais vraiment pas cette histoire. Vraiment pas…….. Dans quel possible cas appellerait-on seulement quelques personnes au hasard… Pour ne pas mêler les autorités dans cette affaire?
Par question de sécurité, j’avais sorti Ryo de sa pokéball. Lui, au moins, ne craignait pas le froid.
- La situation risque d’être compliquée.. - Venais-je murmurer à l’adresse du malosse fraîchement sorti. - Un minimum de bruit et, s’il te plait, ne fait rien d’imprudent…
Il me regarda de son air ennuyé de toujours… ce cabot avait toujours quelque chose contre moi, mais j’ignorais quoi… Bon.. en principe, il ne créera plus de problèmes avec les autre pokémon, donc tout ira bien.
Nous reprîmes à nouveau la descente dans ce froid mordant. La température de ce courant d’air semblait descendre elle aussi, au fur et à mesure que nous avancions dans les entrailles du volcan. Mia posa ses mains nues sur la paroie rocheuse et j’en fit de même, comme elle l’avait recommandé…
- Quesq- …. ??!
Stupéfaite, je retirais rapidement mon autre gant pour confirmer ce que j’avais ressenti. C’était tiède… Rien à voir avec ce vent glacial.. J’avais l’impression qu’une lutte entre le chaud et le froid se déroulait silencieusement dans ces lieux, la chaleur étant en ce moment le malheureux perdant. Je pris note de mes pensées dans mon cahier, remis mes gants et repris la route pour ne pas trop traîner derrière.
Une centaine de mètres plus loin, le décor changea brusquement. La roche volcanique fut comme remplacée par des murs cent pour cent bâti par l’homme. Nous étions donc arrivés dans la fameuse base secrète. Notre guide nous donna une dernière chance pour abandonner et retourner à la surface…
- Pour ma part, je continue. Ce froid n’est absolument pas naturel et les dommages pourraient être colossaux pour les écosystèmes, voir bientôt irréversibles...Il faut absolument en découvrir la cause.
J’avais surtout une opportunité unique pour extraire énormément d’informations sur ces malfrats. Je ne pouvais absolument pas la manquer! Cela pouvait être dangereux mais pour moi, le risque en valait la chandelle. J’avais juste besoin de convaincre les autres de venir, pour mitiger ces risques.... Après tout, plus on est de fous, plus on rit, n’est ce pas...?
***
Pour le coup, je me sentais de plus en plus inconfortable. Même après avoir entendu une voix au loin, nous confirmant ainsi qu’il y avait bel et bien du monde, nous avons continué... Mia, dis moi, ce n’est pas vers une opération kamikaze que tu nous emmène, n’est ce pas? Je n’ai tout de même pas une tête à me faire embaucher dans votre Suicide Squad?.... Si? … Mon regard s’était vaguement posé sur Akari. À défaut de pouvoir lui poser directement la question - c’était "Plus Un Mot" à partir de maintenant.. - j'hochais légèrement la tête vers l’arrière, comme qui dirait, “Qu’est ce que tu en penses toi?”
Il semblait y avoir du bruit, on restait légèrement en retrait. La petite ranger rousse jeta un coup d'œil sur le croisement pour nous. Hum.. Je prenais rapidement mon carnet pour y placer une dernière info pour ne pas l’oublier. Elle resta un moment ainsi, puis fit signe de la rejoindre et automatiquement je répondis à son appel. Ryo, quant à lui, était instinctivement resté à l’arrière, avec le reste du groupe.
Le couloir était assez sombre. Après que ma vue ne se soit à nouveau habitué à l’obscurité, je décernait plus clairement les deux types qui discutaient. Je remarquais à temps les gobelets que chacun avaient à la main avant qu’ils ne rentrent dans la pièce. La porte était restée ouverte. Ni d'une, ni de deux, Je tapotais l’épaule de la rousse numéro deux et je fit sortir ma sonistrelle de ma veste. En quelques signes de ma main, je lui demandais d'aller observer le contenu de cette salle et la sonistrelle s’envola silencieusement. Elle savait très bien ce qu’elle avait à faire.
Elle se posa sur la paroi supérieur du couloir, la tête à l'envers, puis s'avança sans aucun bruit vers la porte ouverte. Avec ces ultrasons, il était facile pour elle de détecter le nombre de personnes dans cette pièce. Quelques secondes plus tard, elle était revenue à mes côtés. Super! Personne ne l’avait vu! Me faisant des signes et des gestes avec ses ailes - langage qu’on avait développé pour communiquer en silence - elle me transmit le nombre de personnes qu’elle avait détecté.
- Il y a quatre personnes dans une salle à droite, au milieu du couloir. Deux d'entre eux semblaient faire une pause quand je suis arrivé. - Avais-je murmuré une foi regroupé avec le reste des membres. - On a pu voir une porte fermée tout au fond du couloir, puis le couloir semblait continuer à gauche... peut-être qu’il y a une porte, ou une ouverture.. Je ne sais... - À l’aide d’une pierre, je dessinais sur le sol un carré symbolisant la salle, sans oublier d'indiquer la position de la porte d’entrée. - Est-ce-que tu arrives à nous montrer ou étaient des personnes dans cette pièce, du moins approximativement?
La petite boule de poil rose acquiesça puis, de ses petites griffes, elle pointa l’emplacement des sbires. Un, deux, trois… elle hésita un moment puis montra le quatrième. Sauf que pour ce dernier, elle pointa en dehors du carré.. Hum….
Soit.
- Bien joué Yuka!
Spoiler:
- Haru exprime son mécontentement vis à vis de l'explication de Mia, puis observe la réaction du reste du groupe. Ils auraient du prévenir qu'il y aurait possiblement des vilains à bord. Elle ne trouve pas ça normal.
- Haru sort son malosse de sa pokéball.
- Elle sent la tiédeur des murs du volcan et prend des notes.
- Elle exprime sa volonté de continuer, tentant de motiver les autres à suivre.
- Haru rejoint la ranger et observe les 2 sbires gobelets à la main. Elle envoie sa sonistrelle observer cette salle à droite (observer également le couloir au fond à gauche pourrait être trop osé... n'abusons pas de notre chance)
- Haru rejoint le groupe et les informe de ce qu'elle à vu, puis mentionne qu'il y a 4 personnes dans la salle à droite. La sonistrelle montre l'emplacement approximative des personnes sur un carré dessiné sur le sol. Il y a une personne en dehors de ce carré.
Les neiges éternelles du Volcan EnekaC’était… Si particulier de retrouver Haru. J’avais croisé la rouquine au tout début de mon périple, ils s’agissaient d’images qui se trouvaient au plus profonds de ma mémoire. Puis, comment oublier le fait qu’on avait fait s’effondrer tout un immeuble à nous deux ? Quelque part, je chérissais ces souvenirs, car je connaissais leur valeur. L’oubli est une condamnation pire que la mort... Haru avait évoqué joyeusement la possibilité d’un cataclysme, et j’avais inévitablement ricané. Elle aussi, pariait sur ça… Décidément, cette expédition ne pouvait que mal se finir ! J’avais rappelé Akaiito, le Bruyverne, dans sa Pokéball, lui accordant le repos qu’il méritait. Mes yeux bleus s’étaient alors attardés sur l’ensemble du groupe…
Une jeune fille tellement pas sûre d’elle qu’elle avait déjà libéré son faucheur… Une débutante ? Un garçon mystérieux, un peu en retrait, indéchiffrable. Une rouquine de plus, deux achetés, une gratuite… Une autre connaissance. La jeune femme à qui j’avais servi de guide au Mont Yukori. Comme le monde est petit. Puis… Il y avait ce jeune homme, le visage portant le poids d’une lourde fatigue, le regard inquiet et responsable… Celui-là, qui était-il ? Je me devais de le découvrir. Mais avant de pénétrer joyeusement les profondeurs d’un volcan encore en activité...
- « Oups ! Je reviens ! » Lançais-je alors que tout le monde, lampe torche en main, s’apprêtait à entrer. - « Pour ceux que ça intéresse… Je vais au petit coin ! » Rajoutais-je, les joues rouges.
Pudique de nature, je m’étais éloigné un peu du groupe, laissant les autres membres de l’expédition prendre de l’avance. Ouais, évidemment, tout ça n’était qu’un prétexte pour m’éloigner des regards trop attentifs et fuir quelques oreilles un poil trop curieuses pour leur bien. J’avais lancé une Pokéball, libérant celui dont les écailles semblaient ignorer l’existence même de la lumière.
- « Suis-nous, discrètement, ne te fais pas repérer. » Murmurais-je. La tête du dragon s’était alors placée juste au-dessus de mon épaule, l’obligeant à courber le dos. L’aileron à son dos pointait vers le ciel comme une menace. - « Hors de question que la situation m’échappe... » Grognais-je. Dans un sourire immonde, le dragon noir avait dévoilé ses impitoyables rangées de dents.
J’avais ensuite pressé le pas pour rejoindre Mia et la fine équipe, ressemblant à un enfant que sa classe aurait oublié sur le chemin de la sortie scolaire. Dans l’enceinte de la montagne volcanique, les lampes-torches dévoilaient timidement l’œuvre sculptée de la nature, laquelle ne montrait aucune trace d’écoulement infernal. Même si nous étions loin du cœur du volcan, j’étais tout de même rassuré que son activité somnolente ne s’étende pas jusqu’ici... Cela nous aurait contraints à faire demi-tour.
- « Mia ? Bonjour, moi c’est Leonard. » La voix qui s’était élevée était celle du fameux jeune homme aux traits exténués. Autant dire qu’il avait toute mon attention. - « J’avais une question. J’ai une question importante que je ne dois pas être le seul à me poser. Pourquoi nous ? Je veux dire, nous sommes sûrement bien moins efficients qu’un groupe entraîné de Rangers. Nous n’avons pas non plus les connaissances d’un détachement du Laboratoire. Alors quoi ? Est-ce que nous sommes une sorte de commando d’éclaireurs qu’on peut envoyer sacrifier sans grande culpabilité ? »
Il visait si juste… Je voyais ça d’une façon similaire, mais légèrement différente, un peu comme saupoudré d’une théorie du complot. Nous étions facilement supprimables, au besoin. Mais dans ce cas, quelle était notre véritable utilité ? J’avais écarquillé les yeux lorsque Mia avait évoqué connaître l’identité du jeune homme. Cela sonnait à mes oreilles comme une menace dissimulée… Certes, moi de ce côté-là, je n’avais strictement rien à redouter…
- « Est-ce que d'autres, ici, partagent ses craintes ? » Tout sourire, j’allais levé ma main. Je n’avais pas ces craintes. J’avais juste envie que la ranger parle un peu. - « Écoutez-moi. Cette exploration n'a pas vocation à être dangereuse. Il s'agit d'une exploration, pas d'une quête épique ou d'une mission dédiée à des Rangers expérimentés. Je vous demande cependant d'être sur vos gardes parce que l'endroit n'est probablement pas déserté, et que nous ignorons les agissements actuels de la Team Mistral. » C’était comme si elle venait de donner la véritable raison de notre présence. Nous étions des dresseurs semblant tout juste assez bons pour écarter la vermine. - « Vous n'êtes peut-être pas sans savoir que leur leader croupit présentement derrière les barreaux et que l'assassin du Doyen Cirrus de Lumiris est toujours en cavale. Nous ignorons tout de leur réorganisation depuis leur défaite en juin dernier. Alors, oui. Il faut être prudent. Mais il faut toujours l'être lorsqu'on ignore d'où vient la menace, même lorsqu'elle n'est qu'hypothétique. » À qui le dis-tu… Oui, il faut toujours être sur ses gardes, surtout lorsqu’on ignore d’où vient la menace… Si mon regard s’était durci, la pénombre le masquait. - « Quand bien même l'entreprise finance cette expédition, nous n'avons rien à voir avec la Compagnie Hestia. Les méthodes des lobbys ne sont pas les nôtres. » Les sectes semblaient en pleine expansion…
Notre progression dans la caverne et nos pas foulant la roche rythmaient les paroles de la jeune femme. Je n’aimais pas particulièrement le fait d’être dans le doute, dans le brouillard, et d’avancer aveuglément malgré tout. Cependant… N'étais-je pas venu avec l’incertitude et la suspicion comme bagages ? Je regrettais désormais de ne pas avoir tissé un semblant de lien avec les autres membres de l’exploration… Cela ne m’aurait rien coûté de les saluer amicalement. Si les choses venaient à mal tourner, je n’aurais probablement pas assez d’alliés pour agir.
- « Si ma mémoire ne me fait pas défaut, dans les descriptions de l'expédition, il n’y avait nulle mention que l'endroit n'était “probablement pas déserté”… »
Ah, Haru… Effectivement. Nous avions déjà fait équipe autrefois. Si le cours des événements venait à me glisser entre les doigts, la jeune femme n’aurait probablement aucun scrupule à s’allier à un gars aussi pénible que moi. Même si je me doutais que sa présence ici ne pouvait que trahir une quelconque sournoiserie, j'étais comme rassuré qu'elle soit là.
- « Ils ont un problème avec la clim ou quoi... ?! » Murmurais-je, serrant les épaules pour combattre la chute soudaine de la température, mes mots destinés qu’aux deux membres assez proches pour percevoir mon râlement.
Plus on progressait, plus la morsure du froid semblait percer nos épais vêtements hivernaux. J’en avais conclu que les neiges éternelles et le blizzard sans fin, lesquels régnaient désormais en maître absolu sur le volcan Eneka, étaient en lien direct avec cette fameuse machine, cachée quelque part dans le corps-même du mont volcanique… C’était comme si nous avancions vers la source même du dérèglement climatique. Sous les indications de la ranger à la tête de l’expédition, on s’était rapproché des parois rocheuses pour les toucher à l’aide de nos mains temporairement dévêtues de leurs gants protecteurs. Seulement, mes mains étaient désormais incapables de déceler la différence entre le froid et le chaud. Pour la forme, j’avais fait comme les autres, me fiant aux réactions autour de moi. La roche était tiède, soulignant que le volcan était bel et bien toujours en activité, incriminant davantage le froid. Pourquoi maintenir de force un tel climat négatif ? Quel en serait l’intérêt ? Le froid est une redoutable prison. On l’utilise pour arrêter l’activité de ce qui échappe à notre contrôle, ce qu’on ne peut que difficilement maîtriser... Que cherchaient-ils à retenir ici ? Le volcan Eneka ? Ou autre chose… ?
La pierre colorée sous la lueur timide de nos torches avait fini par laisser place à un béton hostile, transformant l’endroit en une construction humaine aux allures de base militaire. Ceux qui avaient installé cet endroit s’étaient donné bien du mal… La mise en garde de Mia avait sonné une fois de plus comme ambiguë. C’était comme si la possibilité, que l’endroit soit totalement à l’abandon, n’existait plus. J’avais simplement froncé les sourcils à cette idée de faire demi-tour, tant cette proposition tombait que trop tard.
Puis, cet éclat de voix. Loin d’être hurlant, il avait frappé l’air dans une résonance subtile, remontant ce qui semblait être un couloir jusqu’à nous. Nous n’étions définitivement pas seuls à avoir trouvé la journée bonne pour une petite balade dans un volcan… La ranger avait à nouveau marmonné quelque chose, mais j’étais beaucoup trop loin derrière pour l’entendre, comme pour voir ce qui semblait l’agitée. Cela avait sonné comme un juron. Le regard sérieux d’Haru avait cherché le mien. J’avais alors serré les lèvres et hoché la tête, mon regard indigo dans le sien. Une façon de lui confirmer que si elle doutait de tout et de tout le monde, alors elle n’était pas la seule… Pour la première fois depuis notre petite balade aérienne, Mia avait dévoilé l’un de ses Pokémons. J’avais prêté une attention toute particulière à cet animal, car j’avais besoin d’évaluer la force de la ranger. La pénombre n’aidait guère ma prudence, mais le lion à la fourrure sombre me semblait assez bien entraîné pour que j’aie à le redouter. Profitant qu’il s’agissait d’un bon moment pour s’armer, j’avais attrapé l’objet drapé situé dans mon dos, lequel semblait comme caché entre mon sac à dos et mon épais manteau. J’avais retiré le nœud scellant le tissu usé et aussitôt, quelque chose était tombé d’une manière précipité dans mon ombre, s’y fondant dans un moment fuyant et lugubre.
- « T’inquiètes, c’est normal... » Soufflais-je à la dresseuse du faucheur à ma droite.
Enfin, non. Personne n’utilise l’attaque Ombre Portée de cette façon… J’avais sagement laissé les deux rouquines, - au lien de parenté trottant toujours comme une éventuelle possibilité dans mon esprit -, nous servir d’éclaireuses. Haru et sa chauve-souris étaient décidément pleines de ressources… Comme un radar, la Sonistrelle avait localisé le nombre d'individus dans la pièce semblant se situer au centre d'un long couloir.
- « Il y a quatre personnes dans une salle à droite, au milieu du couloir. Deux d'entre eux semblaient faire une pause quand je suis arrivé. On a pu voir une porte fermée tout au fond du couloir, puis le couloir semblait continuer à gauche... peut-être qu’il y a une porte, ou une ouverture.. Je ne sais... » À l’aide d’une pierre en guise de craie, le petit bout de femme avait dessiné un plan vague de l’endroit. - « Est ce que tu arrives à nous montrer ou étaient les personnes dans cette pièce, du moins approximativement ? » Avait-t-elle demandé à son Pokémon.
J’avais alors pensé qu’elle en demandait trop, mais le petit Pokémon semblait bien plus futé qu’il y paraissait… Au cas où sa démonstration et son utilité n’étaient pas encore bien apparentes pour tous. Trois personnes étaient dans la pièce, une autre… Semblait en dehors… En mouvement ? D’accord… Je ne pouvais qu’espérer que des gars engagés dans une secte cheloue et ayant acceptés d’être abandonnés dans un volcan pour servir de vulgaires chiens de garde ne soient pas des As du combat.
- « Qu'est-ce que vous proposez ? » Demanda Mia, s’attendant probablement à ce qu’on élabore une stratégie collective approfondie, le tout en grignotant un morceau histoire d'être à l'aise... Non ?
J'avais alors jeté mes gants au sol, libérant mes maudites mains.
- « Couvrez vos oreilles. Lorsque le signal retentira, passez aussitôt à l’assaut, sinon je vais mourir. » Lâchais-je comme une bombe à retardement avant de m’éloigner rapidement, avançant au beau milieu du couloir, au nez et à la vue de tous. Au cas où ils ne l'auraient pas compris, je partais devant.
Quelque chose de mauvais s’agitait dans mon ombre, bousculant ses contours, la déformant, tremblant d’une rage méconnue des vivants. Le couloir était plongé dans la pénombre, mais plus mes pas avançaient vers la pièce située à ma droite, plus je voyais où je mettais les pieds. J’avançais droit vers la lumière et l’imprudence. Je m’étais arrêté subitement une fois face à l’encadrement de la porte ouverte, les épaules basses, les traits du visage ferme, mais secrètement figé dans la peur, le regard osant même l’affront être curieux. Comme je n’avais pas toute l’attention que j’espérais, j’avais jeté mon bonnet d’hiver à l’entrée de la pièce, lequel avait rejoint le sol dans un bruit parfaitement ridicule. Mais de qui se moquait-il ? Du fou que j’étais, ou des imbéciles qui écarquillaient les yeux en me contemplant d’un air ahuri ? C’était comme s’ils étaient face à un spectre, dont le plus grand exploit n’était pas d’être revenu d’entre les morts, mais d’avoir rampé jusqu’à eux...
- « Yo ! » Lançais-je d’une voix légère.
Les yeux bleus, le visage finement modelé, les cheveux ébouriffés et le sourire réservé, je ressemblais à un gamin égaré. Dans un son pressé, j’avais ouvert la fermeture éclair de mon manteau, me dégageant les épaules et laissant tombé le poids de l’épais vêtement et de mon sac sur le béton dominant la roche. Un petit strip-tease ? Ce qui n’était d’abord qu’un gamin perdu, s’était rapidement transformé en tout autre chose. Le haut de mon corps ne portait qu’un simple haut noir, dévoilant des bras souillés par d’innombrables cicatrices, lesquelles n’avaient rien à envier à celle que j’avais à la gorge. Un harnais en cuir révélait une multitude d'étuis à couteaux, la plupart armés, ainsi que des Pokéballs situées à différents endroits, de sorte à toujours offrir à mes doigts quelque chose de dangereux à attraper et à lancer... L'ectoplasme avait quitté partiellement mon ombre pour tenter de s’enrouler autour de l’un de mes pieds, mais je l’avais ignoré, car plusieurs dizaines de secondes, déjà, venaient de filer.
- « Vous ferez mieux de dégainer... » Crachais-je, souhaitant les pousser à dévoiler leurs armes vivantes. - « Ou, je vais vous tuer !! » Criais-je subitement.
La suite s’était déroulée avec précipitation. Mes mots étaient tombés lentement, contrairement à la vitesse à laquelle mon corps s’était élancé vers eux. Chacun de mes pas, aussi misérables étaient-ils dans le cours du temps, pouvaient me mener vers une fin. Ils résonnaient comme les cloches funèbres d’un destin pour lequel je venais de signer. J’avais bon être un comédien assez taré pour qu’on le prenne au sérieux, je n’en étais pas moins qu’un gamin perdu. Un premier pas. J’ignorais quelle était la force de mes adversaires. Un autre pas. J’ignorais tout des Pokémons qu’ils dissimulaient encore dans leurs prisons miniatures. Un pas de plus. J’ignorais si les autres membres de l’expédition allaient profiter de mon intervention pour frapper... Un dernier pas... À quelques mètres à peine de subir la contre-attaque de mes adversaires, ma course s’était freinée en catastrophe de manière inattendue. Mais, j'étais certain d'une chose. La surprise désarme n’importe quel homme !
J'avais tendu une main devant moi. Soudainement, l’objet maudit avait jailli de mon ombre, dévoilant une épée scellée dans son fourreau fait d’or et de pierres précieuses. Impossible de le contempler avec émerveillement, tant son œil unique, trônant sur sa garde dorée, était lugubre et immonde. Ma main alla aussitôt à sa rencontre. Dans cet écoulement de secondes que la surprise m’offrait, j’avais refermé ma poigne sur la fusée de l’épée. Son étoffe, pendue au sommet de son pommeau, s’était alors déversée sur mon avant-bras pour s’enrouler autour avec force, pour en faire sien. Mon cœur avait alors manqué quelques battements, comme si l’étouffe avait rampé en moi pour parvenu jusqu’à lui, tentant de l'engloutir à son tour. J’avais fait taire un râle de douleurs dans ma bouche. Dans le même instant, d'une façon tout aussi brève, ma main libre avait saisi le fourreau pour l’envoyer valser quelque part en l’air, dans l’espoir que quelqu’un ferait l’erreur de lever les yeux vers cet objet probablement menaçant jusqu’à être clairement identifié. L’attaque Ombre Portée du Monorpale m’avait permis de préserver toute la surprise de mon Pokémon, jusqu’à son entrée en scène. Cependant, compter uniquement sur la surprise… Non, ce n’était pas mon genre. N’avais-je pas dit aux autres de couvrir leurs oreilles ?
- « Strido-son ! »
Un hurlement horrible, d’outre-temps, avait subitement absorbé la pièce, la transformant en un purgatoire où, à défaut des flammes, on entendait les sanglots hurlés d’un mort. Le son était d'une atrocité à en faire rougir les tympans. Le signal venait de retentir. :copyright:️ 2981 12289 0
Spoiler:
Résumé des actions :
- Avant d'entrer dans le volcan, Akari est resté en retrait dehors, prétextant avoir une envie pressante pour libérer secrètement l'un de ses Pokémons, afin qu'il suive discrètement le groupe.
- Le jeune homme doute de Mia, considère Haru comme son allié, se méfie de Leonard, aurait voulu se montrer plus sympathiques envers les autres, réalisant un peu tard qu'il risquait de manquer d'alliés si les évènements venaient à dégénérer.
- Loin de discuter d'une stratégie d'attaque, Akari prend l'initiative de passer à l'assaut sans laisser à qui que ce soit la possibilité de l'arrêter. Il a tout de même lâché quelques consignes avant d'aller de lui-même vers le danger.
- Akari fonce vers la pièce où se trouve les 3/4 ennemis. Il utilise Ombre Portée de Monorpale pour dissimuler son Pokémon jusqu'à se retrouver à la portée des ennemis. Une fois proche, il révèle son Pokémon Spectre-Acier et utilise Strido-Son pour affaiblir et étourdir les adversaires.
- Il mise tout sur l'élément de surprise et la confusion, de sorte à servir sur un plateau les Pokémons ennemis aux Pokémons de l'équipe d'exploration.
Dusk
PNJ
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Il existait visiblement dans ce monde des individus impatients, que l'inactivité rongeait ; des êtres naturellement orientés dans la prise de décision, qui montaient des plans en silence et se contentaient ensuite de croire que le monde entier les suivrait en comprenant ce qu'ils attendaient d'eux. À n'en pas douter, le type aux yeux bleus était de ceux-là : il s'était simplement enquis des données récoltées par la Sonistrelle avant de prendre les directives, et Mia avait laissé faire, perplexe mais silencieuse. Quand bien même l'aurait-elle voulu, elle n'aurait pas pu le retenir sans attirer sur eux toute l'attention – et puis, il y avait dans sa voix un quelque chose qui l'aurait de toute façon dissuadée de s'interposer. À croire, d'une certaine façon, qu'il n'en était pas à son coup d'essai.
« Puisqu'il ne nous laisse pas le choix… Faites ce qu'il dit. » intima-t-elle aux autres, rappelant instinctivement son Luxray dans sa Pokéball avant de plaquer ses paumes contre ses oreilles, s'assurant d'un regard que tout le monde l'imitait.
De l'autre côté… La voix de l'insolent qui avait retenti dans la pièce avait suffit à faire se lever trois paires d'yeux stupéfaites dans sa direction. Deux paires de sourcils se froncèrent, tandis qu'une troisième se courbait dans une inquiétude à peine dissimulée. Deux mains gantées se portèrent aux Pokéballs accrochées aux ceintures des uniformes, tandis que la troisième présence, vêtue d'une blouse immaculée, s'écarta d'un clavier qu'il malmenait au centre de la salle.
Salle somme toute immense – surface au sol et hauteur sous plafond qu'on n'aurait pas soupçonnées depuis le couloir –, hantée par le ronronnement de machines tournant à plein régime, traversée de parts et d'autres par d'énormes câbles électriques qui semblaient tous reliés à l'étrange pilonne central ; bijou métallique de technologie grésillante. C'était à son pied même que le fuyard se tenait avant de s'écarter – fuyard qui avait fui dans le fond de la salle, dissimulé par le pilonne, avant que les secondes de répit ne se soient écoulées. En voilà un qui maîtrisait l'art de la lâcheté comme personne.
Une menace qui tremble dans l'air, et puis un pas, deux, trois… Sitôt, la simple méfiance s'était changée en animosité franche (difficile de faire autrement quand un type armé jusqu'aux dents vous menaçait ouvertement) – trois Pokéballs jetées en l'air libérèrent simultanément un Lucario, un Momartik et un Hexagel. Avant même que le premier ordre ne soit lancé, un Strido-Son cueillit les intentions au vol – sonnant, dans son onde, humains et Pokémon sans distinction.
« On y va ! » lança Mia en se redressant, libérant de nouveau son Luxray qui, s'élançant dans le couloir, précéda le reste de la troupe. « Mur Lumière ! » Le félin s'était immobilisé, poussant un rugissement tandis que s'érigeait entre l'équipe et leur adversaire une barrière presque indiscernable, dont les contours semblèrent se dissiper dans l'air. Deux nouvelles Pokéballs fusèrent, maladroitement lancées, libérant à leur tour un Lugulabre et un Trioxhydre. On entendit marmonner des semblants d'ordres, lancés entre dents serrées par des hommes qui ne s'étaient pas encore remis du Strido-Son lancinant.
L'instant d'après, les adversaires lancèrent l'offensive.
Modération Boop ! Bienvenue sur cette petite modération forcée par Akari. :handspinner:
Face à vous se tiennent 5 Pokémon. Le Strido-Son d'Akari ayant été une réussite critique (1/100 au dé), deux personnes parmi vous ont l'occasion de lancer une offensive de leur choix avant la réplique des adversaires. Décidez-vous entre vous. ~
De plus, les dresseurs, mais aussi Lucario, Momartik et Hexagel, d'un point de vue purement roleplay, sont confus et déboussolés. Les trois Pokémon concernés n'ont qu'une seule action en première offensive. Saurez-vous en tirer profit ? ~
Enfin, dernier bonus, vous êtes libres de déterminer vers lesquels de vos Pokémon se dirigent les offensives suivantes : Lucario • Poing Météore [puiss. 90 | précis. 90%] (dé : 50) Momartik • Poing Glace [puiss. 75 | précis. 100%] Hexagel • Tranche Nuit [puiss. 70 | précis. 100%] Lugulabre • Lance Flammes [puiss. 90 (/2) | précis. 100% | ne brûle pas] ; • Feu follet [précis. 85% | brûle la cible] (dé : 69) Trioxhydre • Machination [précis. 100% | +2 niveaux ATK SPE] ; • Mégaphone [puiss. 90% | précision 100%]
STATS Lucario : affecté par Strido-Son, -2 niveaux DEF SPE Momartik : affecté par Strido-Son, -2 niveaux DEF SPE Hexagel : affecté par Strido-Son, -2 niveaux DEF SPE Lugulabre : RAS Trioxhydre : affecté par Machination, +2 niveaux ATK SPE
Mur Lumière actif : ATK SPE des adversaires divisée par 2. Tour 1/5
Vous êtes limités à un Pokémon chacun et deux actions par Pokémon (hormis les deux bénéficiaires du bonus qui disposent donc d’une action supplémentaire). Sur demande au MJ, si vous avez envie de lancer des combos stylax qui roxxent du poney, vous pourrez utiliser deux Pokémon au lieu d'un seul. Il s'agit simplement de praticité d'un pdv modération (parce que ça fait beaucoup de Pokémon à gérer).
Ne vous inquiétez pas du niveau des Pokémon adverses. Vous êtes une équipe, vous pouvez vous entraider les uns les autres pour vaincre un ennemi trop fort pour vous seul.
Je vous demanderais de faire un résumé de vos actions en fin de post, afin de faciliter l’assimilation des informations importantes par tous vos partenaires et par le MJ.
Concernant l’ordre de passage, écrivez dans l’ordre que vous voulez ! Vous avez jusqu’au samedi 3 avril, 23:59 heure française pour répondre.
Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à vous adresser à @Damien, qui sera votre MJ tout au long de cette aventure, ou à @Lys, votre douce co-MJ de qualitey. ♥
Iekazu Lefebvre
Dresseur·euse Pulsar & Modérateur·rice
Messages : 296 Née le : 06/03/2003 Age : 21 Région : Galar Pokédollars : 996 Stardust : 452 Stardust utilisés : 248 Equipe pokemon : Icone :
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Tu te fais silencieux, ecoutant le questionnement d’un homme dont tu n’as guère retenu le nom, et la reponse dont tu comprends parfaitement les mots, mais pas tout à fait le sens. Toi, qui n’as été que témoin auditif des drames de l’année dernière, qui a tenté tant bien que mal de ne pas trop te focaliser dessus parce que tu avais autre chose à faire, comme t'intégrer dans cette nouvelle région, tu n’as pas ces craintes là. Si c’était le cas, si tu avais été marqué comme certains d’avoir l’être, est-ce que tu parviendrais à considérer que Mistral ne peut être rien d’autre que des ennemis, que tu ne peux pas avoir la moindre once de curiosité, comme tu es capable de la ressentir aujourd’hui. Elle est là, ta principale motivation : C’est peut-être une curiosité morbide, mais à défaut d’être totalement être capable de foutisme sur les deux factions, tu as envie de comprendre quelles sont les motivations de ceux considérés comme les ennemis de ta famille adoptive. Et c’est l’envie qu’au final, tu adhères à leur propos à eux qui te pousse à ça, actuellement.
Et c’est pour ça, quand Mia prononce la solution de faire demi-tour, que tu commences à faire un pas dans le but d’avancer, mais le bruit qui survient te retient, te fait hausser un sourcil en essayant de comprendre d’où il vient. Discrètement, tu suis, jetant un coup d'œil sur le Dynavolt toujours à tes côtés, puis au Cornèbre sur ton épaule. Tu réalises qu’ils semblent comprendre la situation, alors qu’ils ne font pas le moindre mouvement brusque et que les pas du chien se font discrets. Tu te fais toi-même sage, obéissant quand la guide demande de s’arrêter. Tu es prise d’envie de suivre, mais ce n’est pas toi qui en prend l’initiative quand la rouquine le demande. Pour l’instant, tu ne fais qu’attendre, et écouter les informations quand elles arrivent.
Il t’en faut, de la force, pour ne pas agir sur un coup de tête. Dire que tu as l’envie de comprendre le pourquoi de leur présence et partir aussitôt. Et tes premières pensées, elles sont loin d’être dans l’esprit de combat, et ça te surprendrait même.
Sauf qu’il n’y a pas le temps de tergiverser, qu’il entend cet autre et ses propos qui le font sourciller, hébété. Ce type qui s’en va sans demander son reste, sans laisser le temps aux autres de faire quoique ce soit.
« Mais quel… »
Voyant faire Mia, tu ranges tes Pokémons à ton tour et te bouches les oreilles. C’est alors qu’un bruit déchirant vient se faire entendre. Suivant la rouquine, tu t’avances rapidement et entre dans la salle de droite à l’instant où le bruit cesse. Tu ne réfléchis pas, récupère la pokeball de Coffee pour le faire sortir.
« Il faut que tu attaques. N’importe qui, sauf le brun et son Pokémon qui nous accompagnait. Utili… »
Tu n’as pas le temps de donner l’ordre, que déjà il s'exécute. Ca t'agace, toi qui aimerais qu’il t’écoute plus que ça, mais le voilà qui se jette sur le Mormatik pour le mordre, faisant sortir du feu de ses canines. Lachant en reculant, il se prépare à sa seconde attaque, mais dans son action, il ne s’attend pas au Lucario qui se lance sur lui, l’assaillant d’un poing météore que le chien se prend de plein fouet. Il grogne en reculant, et c’est à ce moment là que tu retentes un ordre, bien que tu as compris quelles étaient les intentions de ton Dynavolt.
« Fatal-foudre ! »
Sans attendre la fin de ton ordre, c’est une décharge qui vient de plein fouet sur le Lucario. Sans être certain que cela touche cependant, tu vois Coffee qui semble fier de son effet, bien que méfiant sur la suite. Alors que toi, ton corps tremble et que tu n’es pas capable de bouger, l’espace de quelques secondes.
* Iekazu décide de suivre Mia dans la salle de droite * Il envoi Dynavolt niveau 20 au combat, qui utilise crocs-feu sur Mormatik (65 de puissance, 95% de précision, possède 10% de chance de bruler et 10% d'apeurer) * Il se prend le poing météore de Lucario, puis riposte avec Fatal-foudre sur celui-ci (110 de puissance, 70% de précision, 30% de chance de paralyser)
Oliver Lodge
Dresseur·euse Pulsar
Messages : 292 Née le : 20/10/1995 Age : 28 Région : Unys Pokédollars : 533 Stardust : 15 Stardust utilisés : 0 Icone :
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Nous étions dans la grotte et il ne fallu pas longtemps avant les premières interventions . Honnêtement je n'en avais pas grand chose a faire j'avais un seul but ici et qu'il y ai des gens ou pas dans cet endroit ne faisais pas peur du moins … Plus peur l'adrénaline était montée en moi ça faisais longtemps que je n'avais plus eu cette sensation . Longtemps même très longtemps je n'ai eu que souvenir de cette monté quand j'étais encore ado lors de mes entraînements avant même d'être ranger.
Bref j'écoutais vaguement perdue dans mes pensées à réfléchir a un plan au cas ou les choses tournais mal . Il y avais une rage surtout qui commençais a bouillir au fond de moi , car j'avais l'impression que la seule personne ici en qui je pouvais avoir vaguement confiance nous cachais des choses assez importantes je n'avais nul confiance en les autres membres du groupe pour le moment on serait amener à collaborer à un moment si quelque chose tourne mal oui et j'aviserai à ce moment là vers qui me tourner le garçon au yeux bleus a côté de moi était bien silencieux depuis le début surtout pour que l'une des seules phrases qu'il ai dis était qu'il voulais aller au toilettes.
Ça ne voulais rien dire je ne suis pas bavarde non plus mais... c'était celui en qui j'avais le moins confiance pis surtout faire des blagues de bas niveau … Enfin j'étais pas la meilleure à ça non plus j'avais beaucoup de qualités le charisme n'en faisais pas parti mais bon je devais faire avec . Au moins il as les yeux bleu c'est un point commun c'est déjà ça …
Pendant que je le regardais c'est t'il pas qu'il me sortit un « t'inquiète pas » mhhh bien sur que si je suis inquiète disais-je dans ma tête je ne te connais pas tu m'a l'air très suspect et je devrais te faire confiance haha laisse moi rire. Bref il avais juste réussi a faire grandir la rage que j'avais .
Les mur devenais bétons la grotte se transformais en complexe souterrain je disais a absol de marcher dans mon ombre et ne faire aucun bruit . Les néons du couloir faisais une lumière assez faible assez pour que l'on puisse voir la ou nous marchions .
Je ne comprenais pas trop nous marchions puis on s'était stoppé net. Apparemment des gens était là dans le couloir Haru et Mia était venue nous voir . La sonistrelle d'haru avait dessiné un plan ou se trouvais les ennemis 4 apparemment … Même pas le temps de réfléchir à un plan que l'autre était déjà partit pour faire je ne sais quoi .. Bref se couvrir le oreilles et foncer au signal ? Pour qui il se prenait ?
Tsss j'avais pas le choix fallait aller le sauver quand le moment sera venu . Décidément il faisais tout pour me me mettre en colère lui . Je devais rester calme rapidement je disais a Xion
Dès que je te fais sortir tu fonce sans moi je serais derrière toi mais prends de l'avance et fait ce qui te semble judicieux et sur s'il te plaît essaie de protéger cet idiot mais ne t'inquiète pas je suis juste derrière toi tu es la meilleure.
Je la rametais dans sa ball et bouchais mes oreilles .. Un bruit sourd et aiguë résonnais dans le couloir je faisais alors sortir Xion qui se rua vers la salle . Je reprenais mes esprits essayer de me calmer histoire de ne pas agir chaudement et courrait vers la salle .
A peine arrivé je vis Xion bondir au dessus des pokémons mais rater son atterrissage . Ils était tous sonnées même Akari, à peine arrivé je devais analyser la situation luxray avait un mur lumière pour nous protéger . Lucario occupé avec un dynavolt … Mhhh le tryoxide aller poser problème bien qu'une attaque ténèbres pouvais augmenter les stats de absol si il en avait une du moins .
Pendant que Xion essayait de se relever l'hexagel lança tant bien que mal un tranche nuit sur lui … Je me mis à rire en voyant un momartik affaibli et mon absol qui venais de se prendre un attaque ténèbres si drôle a voir je crois qu'il ne s'était même pas douter une seule seconde de ce qui allait lui attendre !
Xion Sabotage sur momartik ! Maintenant !!
Elle réussit son coup et sans attendre je lui dis d'utiliser détection pour éviter un potentiel coup . J'étais rassuré Akari n'avais pas l'air de souffrir de trop bien qu'au sol ça me soulageais un peu bien que pas assez pour éteindre cette rage brûlante au fond de moi j'allais donner le meilleur de moi . Meilleur que tout ce que j'avais fait jusqu'à maintenant . Hors de question de perdre.
résumé:
combat : -Absol saute derrière les pokémons adverse mais se croute. -Hexagel attaque avec tranche nuit , absol gagne +1 en attaque grâce a coeur noble -Absol utilise knock off sur momartique (65 de puissance +stab + super efficace + boost +1 en attaque) -Absol utilise détection
Leonard Sextant
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Le chaos. Ça ne pouvait devenir que ça cette expédition. Une partie de son esprit le savait depuis le début… Mais il avait fallu qu’il reste optimiste. Il avait vendu ses arguments à Capucine. Il avait mis en avant qu’il faisait ça pour leur petite Ange et son avenir. Tout comme son projet de Machine. Mais… La vérité ?
*C’est peut-être que j’avais besoin de m’éloigner de Capucine et de ma petite Ange. Peut-être que j’avais besoin d’action et de me lancer dans une aventure suicidaire… *
Dès le moment où le béton avait recouvert les murs, son enthousiasme avait été douché. Même le coup de l’atmosphère froide et des murs chauds n’avaient pas suffis à faire revenir sa curiosité d’Eclipse en force. Et ce n’était pas bon signe quand on connaissait Leonard et sa légendaire curiosité…
Donc. Action bourrine. Aucun esprit de groupe. Devoir se boucher les oreilles sans savoir pourquoi. Pas le choix que de se lancer dans la mêlée. En résumé de ce résumé : un chaos des plus magnifiques. Mais un chaos inacceptable pour le trop gentil Leonard. Pourtant… pourtant il n’avait plus le choix dans cette situation. Il ne pouvait pas essayer de sauver la situation d’un de ses sourires chaleureux. Il ne pouvait pas tendre la main et engager la conversation. Tout ça était du passé… l’amère expérience de la croisière avec la Team Mistral et Narcisse avait endommagé sa belle âme. Son innocence…
« ARNOLD ! »
Dans l’action, il avait hurlé le nom de son premier pokemon capturé. Un petit carapuce plaisantin qui avait bien grandi pour devenir la masse qu’était ce tortank apparu suite au faisceau rouge de la pokeball.
« Méga-évolue !! »
Resserrant sa main autour d’une petite pierre attachée à un collier, Leonard laissa tomber toutes ses affaires au sol pour se précipiter à la suite des autres et au côté d’Arnold maintenant devenu un encore plus impressionnant Méga-Tortank.
En entrant dans la salle, l’esprit de Leonard se ferma à toute observation de l’environnement. Il devait fermer son esprit Eclipse et humain. Laisser les instincts et la colère s’exprimer. Ce n’était pas lui. Mais, dans un même temps, le Leonard de tous les jours ne pourrait pas s’élancer dans une telle bataille où ils risquaient tous possiblement leur vie !
*Trioxhydre. Catégorisée dans les Ténèbres. Plus facilement sujet aux techniques affiliées à la classe Combat. *
« Arnold : Exploforce ! »
Il n’y avait même pas eu besoin de nommer l’adversaire. Le lien qu’il partageait, autant celui de la méga-évolution que celle de l’ancienneté, permit de viser le trioxhydre. Une attaque brutale chargée de puissance et d’aveuglement. C’était totalement raccord avec son état d’esprit. Bien entendu, foncer sans discernement augmentait le taux d’échec…
*Rien à fiche ! *
Hors de question de stopper l’offensive maintenant.
*Egalement faible contre les techniques affiliées à la classe Fée. *
Reprenant un peu plus ses esprits, Leonard ordonna une attaque avec un potentiel d’effet secondaire. Si c’était lui qui était aveuglée dans son attaque précédente pleine de colère : c’était l’ennemi qui allait maintenant ne plus rien voir !
« Arnold ! Enchaîne avec Eclat Magique ! »
Ce n’était pas tout. Leonard était tellement énervé par la situation qu’il en voulait encore plus !
« Montre leur ta méga puissance d’eau : Hydrocanon !! »
Résumé:
Leonard est énervé par la rapidité à quel point la situation devient chaotique. Leonard appelle Arnold, un tortank. Arnold méga-évolue. Première technique : Exploforce (Puissance=120 ; Précision=70% ; 10% de chances de baisser la Défense Spéciale adverse) Deuxième technique : Eclat Magique (Puissance=80 ; Précision=100% ; sans effets secondaires et touche les deux adversaires en Combat Double) Troisième technique (merci le bonus !) : Hydrocanon (Puissance=110 ; Précision=80% ; sans effets secondaire)
Elena ne put s'empêcher de froncer les sourcils. La situation avait dégénéré très vite, et pas de la manière dont elle l'avait attendu. D'abord, il y avait eu cette confession à demi-mots qu'ils risquaient de tomber sur des criminels recherchés. En quoi est-ce que cela la concernait, et pourquoi devait-elle s'en occuper ? Cela l'avait mise sur ses gardes. Ensuite, il y avait eu ce moment étrange, où leur guide avait l'air de leur dire de passer à l'assaut. Timbrée. Leur guide était timbrée. Cela ne la dérangeait pas de filer un coup de main pour aider à comprendre ce qui se passait, mais ça, c'était complètement dingue. Elle n'avait rien à faire ici. Et elle était bien décidée à rebrousser chemin, à laisser l'énergumène plantée ici dans ses idées de folle. Ce n'était ni son job, ni sa priorité. Contrairement aux autres qui semblaient avoir un certain passif avec la Team Mistral, Elena n'avait qu'une chose : une envie de se retirer de ce bordel.
C'est là que les choses partirent en vrille. Akari décida de foncer dedans. Et alors qu'elle avait décidé une seconde plus tôt de se barrer, voilà qu'on lui forçait la main, qu'ils étaient attaqués. Elle aurait peut-être pu profiter d'une distraction pour fuir. Elle n'avait ni la puissance des autres, ni la volonté d'aller au combat. Agacée, passablement saoulée par la situation, la jeune actrice décida d'une stratégie défensive qui lui laisserait peut-être l'occasion de prendre la poudre d'escampette. Tant pis pour eux. S'ils étaient assez fous pour continuer, eh bien c'était leur problème. C'est la raison pour laquelle elle attrapa Lily, et se plaça en retrait par rapport aux autres. Bien. D'ici, elle pourrait prodiguer un peu d'aide avant de disparaître.
« Lily, Onde Folie. »
Relâchant son goupix de l'étreinte de ses bras, la petite chose s'exécuta. Elle visa le premier à portée, le plus proche - et c'était le Lucario. Profitant de l'ouverture, elle enchaîna :
« Entrave ! »
Et maintenant elle se cassait. Hors de question de rester une minute de plus dans une telle situation. Ils étaient fous. FOUS. Enfin ça, c'était le plan. Elena n'eut à vrai dire pas vraiment le temps de se détacher du groupe ; voilà qu'un Lugulabre les prenait pour cible, et que sa petite Goupix se retrouvait fort désavantagée dans la bataille. Le Feu Follet qui vint tournoyer autour d'elle ne présageait rien de bon, et la dresseuse serra les dents. Elle allait détruire ce petit merdeux qui avait foncé dedans. Après avoir sauvé sa Goupix.
HRP - Elena reste volontairement en retrait. Elle utilise Onde-Folie (Prec : 100%) et Entrave (Prec : 100%) sur le Lucario, et tente de prendre la fuite. Elle se fait rattraper par le Lugulabre, et son Goupix prend le Feu Follet. (potentiellement le lance-flamme aussi, si personne d'autre ne le prend)
Haru Komori
Dresseur·euse Météore
Messages : 258 Née le : 26/05/1989 Age : 34 Région : Kanto Pokédollars : 280 Stardust : 687 Stardust utilisés : 353 Equipe pokemon : Icone :
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- Couvrez vos oreilles. Lorsque le signal retentira, passez aussitôt à l’assaut, sinon je vais mourir.
- Hein??!
C’était de la pure folie! Trop dangereux, trop bourrin, totalement irréfléchi. Ce n'était pas du tout ma façon d'agir - quoique des fois.…
- Mais att-...
Sans nous laisser aucune chance de répliquer, il s’était immédiatement élancé pour exécuter son “plan” qui semblait être des plus suicidaires… Si j’avais pu encore avoir un doute après l'événement avec l'immeuble abandonné ou j’avais croisé Akari pour la première fois, maintenant n’y avait plus de doute possible… Ce type était totalement crazy!
- Si il dit qu’il risque de mourir, c’est que c’est vrais… - Avais-je murmuré à l’adresse du reste de l'équipe pour renforcer ce que ma connaissance d'un jour avait déclaré avant de se jeter dans la gueule du loup. Je n’avais pu empêcher un profond soupir, puis j’avais haussé les épaules. - Si des renforts arrivent de cette porte au fond du couloir ou de la gauche, on risque de faire prendre en sandwich dans la salle… ce serait catastrophique. Je vais alors monter la garde au fond du couloir. Si vous entendez l’attaque grincement de ma sonistrelle, c’est qu’il y a du monde qui arrive!
Ceci dit, j’avais fait retourner mes deux pokémons dans leurs pokéballs, j’avais bouché mes oreilles comme les autres, un énorme boucan sinistre retentit et j’avais ressorti mes deux pokémons.
Let’s go!
Sauf que.. Ryo, mon malosse, avait trouvé judicieux de s’élancer dans la salle à droite en suivant l’Absol.
- Mais qu’estsq…… -Putain RYO!!!!
Je me lançais à mon tour en suivant mes autres camarades et m'arrêta un moment devant la porte de la salle où tout se jouait.
Mais quelle pagaille!!
J’avais vu à temps mon malosse se prendre un lance-flamme d’un lugulabre. Il semblait tellement heureux qu’il s’en était lécher les babines… puis répliqua d’une attaque vibroscur sur le lugulabre et enchaîna allègrement avec une lance-flamme boosté par sa capacité torche sur le pokémon en forme de flocon de neige. Le lugulabre en avait profité pour changer de cible... Ce cabot semblait tellement dans son élément.. et moi, les combats pokémons n'étaient clairement pas mon truc. C’était peut être ça qui créait un énorme fossé entre nous… Le tortank avait méga-évolué... C'était la première fois que j'en voyais un. J’avais également vu Akari en t-shirt, fully equipped pour gagner une guerre..... Heu... Je ne veux pas savoir….
Après une ou deux secondes d’observations de plus, je m'étais élancé vers le fond du couloir, pour accomplir ma propre tâche.
L’adrénaline était au plus haut point. Mon cœur battait la chamade.. Non pas que j'étais stressée de cette situation, au contraire… C’était absolument génial!!! Je sautillais presque, tellement je ne pouvais contenir mon excitation. J’avais bien vu tous les ordinateurs, tous ces circuits électriques et équipements dans la salle. Toutes ces infos qu’on allait trouver dans cette base secrète.. Ça allait être absolument bombastique!! Avec toutes cet intel, un peu de chance, quelques négociation et chantages, je pourrais peut être m’acheter ma liberté?! Ce que je voulais plus que tout au monde était que la Team Rocket, mon cher “Client” et geôlier, me fiche la paix une fois pour toute! Alors, je devais me concentrer… On ne pouvais pas foirer cette expédition!
Je me trouvais enfin au fond de ce couloir. Pour l’instant je n’entendais rien venant de la gauche. Puis, il y avait cette porte fermée juste à côté.. Si ça se trouve, je trouverais encore plus d’infos croustillantes.. Qui sait... Est-ce que j’avais les yeux plus gros que le ventre? Peut-être…. Instinctivement, j’avais vérifié si j’avais mon épingle à cheveux sur ma tête… Yep.. Elle était là…
Donc, j’allais juste jeter un coup d'œil sur la gauche. Si personne ne vient et s'il n’y a rien de trop extraordinaire, J'écouterais devant la porte et si toujours rien, j’essayerais de l’ouvrir pendant que Yuka monte la garde… Si la porte est fermée, j’ai mon épingle à cheveux pour crocheter la serrure. C’était décidé.
- Yuka, à trois, on regarde ce qu’il y a à gauche.
Un...
... Deux..
...... Trois!
Spoiler:
-Après le départ d'Akari, Haru explique au reste du groupe qu'elle ira au fond du couloir pour monter la garde.
- Le Malosse d'Haru n'en fait qu'à sa tête et part derrière l'absol pour rejoindre la fête dans la salle. - Il se prend un lance-flamme de lugulabre, activant sa capacité torche (il est imunisé aux attaques feu). - Il lance Vibroscur sur Lugulabre [Puiss. 80 | Précis. 100% | STAB | 20 % de chances d'apeurer la cible] (celuici attaquera Elena juste après) - Il lance Lance-flamme boosté avec Torche sur Hexagel [Puiss. 90 | Précis. 100% | STAB | Boost de 50% grâce à Torche | 10% de chances de brûler l'adversaire ]
- Haru arrive au fond du couloir et compte jusque à trois pour regarder ce qu'il y a à gauche
- si il n'y a rien qui vient et si elle ne voit rien de trop spécial, elle essayeras d’écouter la porte en pausant une oreille.
- si il n'y a pas de bruit, elle essayera d'ouvrir la porte.
- si la porte est fermée, elle essayera de crocheter sa serrure avec son épingle à cheveux.
Les neiges éternelles du Volcan EnekaLes gens, ceux qui se plaignent devant la moindre difficulté, ceux qui considèrent que tout être n’ayant pas les mêmes lâchetés qu’eux sont inévitablement bizarres ou fous, ceux qui n’assument ni la folie hurlante qui se cache en eux, qui ne lâchent jamais la bride de leur colère et qui préfèrent porter un masque de faux-semblant en tout temps, même lorsque la situation nécessite qu’on se batte pour la vie. Oh tous ces gens et leurs mensonges, comme je les méprise dans le plus grand des secrets. Cet affrontement qui leur faisait si peur, qu’ils auraient probablement cherché à éviter à tout prix, je l’embrasse volontiers avec tout le tranchant de ma lame. Ma vie est une guerre et c’est dans l’œil de la tempête que je me sens exister.
Le cri d’outre-tombe avait résonné, heurtant les murs de la pièce, avec cruauté, se cognant dans les parois trop restreintes de nos têtes respectives. Par réflexe, j’avais fermé les yeux, comme si cela pouvait me permettre de combattre un tant soit peu le son strident. Durant un instant, j’avais perdu l’ouïe comme la vue, à la portée de Pokémons que je n’avais eu que le temps d’entrapercevoir. J’aurais presque été à plaindre, si… À votre avis, pourquoi je laisse cette saloperie d’épée me posséder ?! Dans un élan de défense, j’avais tourné le dos à mes adversaires. Mon bras épée s’était jeté vers l’avant pour prendre de l’élan, avant de se projeter avec une extrême violence vers l’arrière. Le pommeau au bout de la garde de l’arme s’était durci dans un acier brillant, heurtant l’Hexagel au centre même de son visage. La Tête de Fer venait de fracasser les traits glacés du Pokémon adversaire. Qu’importe l’état de mon corps, l’épée n’avait rien à craindre de sa propre capacité ! J’avais ouvert un œil, juste à temps pour remarquer le poing du Pokémon fantôme se chargeait pour exécuter un Poing Glace !
- « Mur de Fer ! »
Une construction métallique avait entouré l’arme maudite, lui donnant temporairement un aspect de bouclier d’acier. J’avais mené ma protection en direction du Poing Glace du Momartik, lequel s’était pitoyablement abattu sur le Mur de Fer. Dans un bond agressif, un Dynavolt était apparu. Ses crocs, animés par des étincelles voraces, il avait relâché une puissante attaque foudre sur le Lucario ennemi. Profitant de l’arrivée rapide des Pokémons de mes alliés temporaires, j’avais vivement reculé pour fuir les trois adversaires, ne pouvant rester ainsi à m’offrir à leur portée. Momartik avait voulu ré-attaquer, mais un Faucheur lui avait bondi dessus.
Encore un peu déboussolé par l’attaque Strido-son, j’avais découvert les deux autres Pokémons adversaires que lorsqu’un jet de flamme s’était jeté vers moi. Mon bouclier d’acier n’avait aucune chance… Dans un saut prodigieux, un chien noir avait absorbé les flammes, profitant de l’attaque pour absorber un copieux repas enflammé. Le brave chien avait attaqué le Lugulabre avec une capacité Ténèbres, avant de libérer ses propres flammes sur l’Hexagel, qui décidément, ne semblait pas vivre sa meilleure journée. J'avais noté dans un coin de ma tête, être particulièrement redevable envers ce Pokémon à la robe noire aux reflets bleutés. Le Pokémon dragon adversaire m’aurait causé quelques angoisses, tant cette espèce était sournoise et imprévisible, si quelque chose de tout aussi dangereux n’avait pas fait explosé toute sa colère dans un déchaînement de canons.
Désormais à une distance respectable des Pokémons adversaires, j’avais repris mon souffle, légèrement satisfait de toujours entendre malgré la douleur percutante résonnant encore dans ma tête, filant jusqu’aux oreilles pour mon plus grand malheur. Ce n’était qu’une égratignure de plus. Dans la pièce, le chaos d’une bataille acharnée résonnait presque comme la plus douce des mélodies… Mon regard bleu avait balayé la gauche, puis la droite, mémorisant les emplacements de chaque ennemi, cherchant le chemin le plus court et le plus simple pour atteindre directement les humains. Inutile de mettre K.O chaque arme vivante d’un dresseur une à une, lorsqu’on peut tout simplement foudroyer un vulgaire humain sans défense…
- « Vous êtes vachement nombreux, dîtes donc... » Soupirais-je, au beau milieu de la discorde. D’un pas calme, lent et osé, je m’avançais vers l’homme en blouse, le seul qui se démarquait du lot. La main et le bras toujours prisonniers du Pokémon Spectre-Acier, j’avais posé le centre de la lame de mon épée en appui sur une épaule, de sorte à ce qu’un troisième œil bleu, lugubre et pesant, assure mes arrières. - « Je n’ai besoin que d’un seul entre vous… » Ajoutais-je d’une voix qui n’avait rien de drôle, de sombre, pas la moindre note de prétention ou tout autre artifice. Elle s’était imposée comme un fait, comme une vérité, comme une prophétie. :copyright:️ 2981 12289 0
Spoiler:
Résumé des actions :
- Juste après le Strido-son, Akari est sonné comme les adversaires.
- Monorpale, loin d'être affecté par sa propre capacité, profite de l'effet de sa capacité pour frapper Exagide avec une Tête de Fer.
- Momartik attaque avec Poing Glace, mais Akari utilise Mur de Fer et son épée comme bouclier. Momartik est ensuite attaqué par Absol.
- Lucario est occupé par son affrontement avec Dynavolt.
- Lugulabre lance un Lance-Flamme vers Akari, mais Malosse de Haru absorbe les flammes avec Torche.
- Trioxhydre est maitrisé par Méga-Tortank.
- Akari s'est éloigné du front, avance en direction du scientifique.
Dusk
PNJ
Messages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
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Le combat faisait rage. Sous le poids des premiers assauts, on devinait le sol et les murs qui encaissaient, les meubles qui tremblaient, les écrans des ordinateurs dont l’affichage semblait vaciller sous certains assauts qui dérangeaient l’atmosphère et faisaient crépiter l’air de la pièce. Le premier assaut ennemi aurait pu leur donner l’avantage ; pourtant chez vos adversaires il n’y avait que confusion – leurs mouvements étaient désordonnés, faute à des dresseurs encore sous le choc du Strido-Son qui leur avait donné l’impression que leur boite crânienne était sur le point d’imploser. Ces Pokémon-là n’avaient toujours connu que la captivité et les ordres humains, tant et si bien qu’ils ignoraient ce qu’étaient des combats qui n’étaient pas guidés par la voix familière de leur propriétaire. L’ascendant, finalement, ils ne l’avaient jamais pris – les premiers coups portés avaient été contrés, d’autres entravés, certains même n’avaient jamais atteint leur cible. Confus, apeurés, brûlés – un à un, ils étaient tombés. L’un des assauts les plus impressionnants avait probablement été l’Exploforce du Méga-Tortank – le Trioxhydre, sous la puissance du coup, avait été projeté au milieu des consoles de contrôles. Le boucan avait été infernal : tables renversées, écrans brisés, étincelles d’appareils à l’agonie. Empêtré dans les câbles épais qui semblaient lier tous les appareils les uns avec les autres, le dragon eut au moins le loisir d’échapper partiellement à l’Éclat Magique qui secoua tous ses camarades et fit même tomber les premiers d’entre eux.
Il poussa un rugissement glaçant, qui fit même sursauter le scientifique qui avait reculé dans un coin de la pièce, dans un renfoncement encadré de tours d’ordinateurs et de cartons lourds, dans l’espoir qu’on l’oublierait. Tremblantes, ses mains cherchaient une issue mais ne se heurtaient qu’au mur dans son dos qui réduisit à néant la moindre idée de repli. Tout autour, il voyait comme il était perdu : Momartik, qui avait tenu tête à un Monorpale acéré avant d’être affaibli par l’onde féerique de la Méga-Evolution, venait de succomber sous l’assaut d’un Absol ; Lucario, qui jusque là semblait mener la danse face au Dynavolt visiblement peu entraîné, était tombé sous le bond puissant d’un fauve électrique sans scrupules ; le chandelier aussi s’était écroulé, balayé comme une brindille, et l’Hexagel n’avait pas fait de longs discours sous les flammes voraces du Malosse au regard mauvais. Trioxhydre, dernier espoir vain, s’était redressé dans un hurlement qui semblait venu d’outre-tombe. Le Mégaphone avait fait trembler son adversaire, mais ça n’avait pas été suffisant : l’instant d’après un jet d’eau puissant l’envoyer s’échouer avec violence contre le mur et…
Et, tandis que, pétrifié, le scientifique déchiffrait sur les lèvres de l’homme à l’épée des mots qui le terrifiaient et, tandis que les mains des sbires se portaient en direction de leurs ceintures ou s’alignaient encore trop de Pokéballs et, tandis que Mia hurlait à son fauve « SIRIUS ! Cage-Éclair sur les hommes ! »…
Il y eut un flash brusque, un crépitement, des étincelles, des grésillements et, en une seconde, la pièce fut plongée dans l’obscurité la plus totale, dans le silence le plus épais – plus un seul ronronnement de machine, plus une seule diode clignotante en état de marche.
Au moins, le carnage avait-il permis que l’on ne remarque pas le crochetage de serrure de celle qui s’était désolidarisée du groupe – bien que ladite serrure opposa une résistance solide, et qu’il fallu terminer le labeur en pleine obscurité : elle avait fini par céder. Et toi, fort heureusement, tu disposais d’une lampe torche – bien qu’il ne s’agisse probablement pas de l’outil le plus discret dont on puisse user en infiltration. Ils étaient tous occupés dans la salle d’à-côté… N’est-ce pas ? La porte, en bois, opaque, qui affichait clairement « BUREAU H. » sur un petit écriteau métallique qui y était vissé, s’ouvrit sur… un bureau ? Inoccupé, mais rempli de tiroirs, de classeurs, d’armoires, plus ou moins ouvertes, plus ou moins classés. Tout un tas de documents étaient éparpillés, de ça, de là. Certains comme abandonnés dans la précipitation, d’autres soigneusement alignés. Pour en savoir plus, il allait falloir s’approcher… Un dernier coup d’œil sur ta gauche : il n’y avait qu’une autre porte verrouillée également, un peu renfoncée dans un vague début de couloir. Une vitre permettait de voir à l’intérieur ; l’instant qui précédait tu étais certaine d’avoir vu des écrans d’ordinateurs allumés sur des images troubles vues d’ici. Mais à présent, comme tout le reste, la pièce était plongée dans l’obscurité. Au dessus de la vitre, un autre panneau indiquait « SURVEILLANCE DES BASES ». Visiblement, on n’y surveillait plus grand chose maintenant que la panne avait forcé Big Brother au sommeil.
Du côté de la grande salle, le silence était lourd et pesant. Les deux sbires, frappés par la Cage-Éclair, s’étaient écroulés. Mia, de crainte que le pire ait pu être commis, ne leur adressa pas le moindre regard. Déglutissant difficilement, elle profita de l’obscurité pour se laisser trembler sans qu’on la remarque. Sans qu’on la trahisse. Elle retint son souffle, serra les poings, ferma les yeux. C’était terminé, pas vrai ? « Tout le monde va b… » Elle n’acheva jamais sa phrase, parce qu’une plainte retentit, plus au fond de la pièce. « N-Non ! Non, m’app… J’ai rien à voir avec eux ! S’il-vous-plaît ! S’il-vous-plaît ! Ils m’ont… J’avais pas le choix, j’avais pas le choix ! » Un homme sanglotait. Mia, qui accusait encore le coup de ses propres actes, demeurait en retrait. Elle sentit sous ses doigts la fourrure de Sirius revenu à ses côtés. Tout allait bien. « DIS-LEUR TOI ! Dis-leur que j’ai pas eu le choix ! Tu… TOI NON PLUS TU L’AVAIS PAS ! » Le silence qui suivit fut glaçant. Rien ne vint. Personne ne lui répondit.
« S’il-vous-plaît… »
Sa supplique, murmurée fut étouffée par un pas de course ténu qui venait vers vous – une lampe torche braquée vers l’entrée de la salle suffira à éblouir une Haru pressée, les bras chargés de documents – classeur épais et papiers en vrac – qui ne désiraient visiblement que lui échapper – une feuille volante, dans la confusion, eut même l’audace de glisser à ses pieds.
« Pitié… »
Ne se taisait-il donc jamais ?
Modération Ehhh bienvenue pour cette nouvelle modération ! Avant toute chose, j’dois vous dire que plus jamais j’fais un combat en 5 VS 6 omfg. Mais GG, vous avez super bien géré en vrai. Je suis vraiment ravie d'être votre MJ ; un groupe motivé comme ça, ça fait super plaisir
Un petit résumé des conséquences de vos actions sur l’adversaire :
• Momartik a encaissé Crocs Feu de Dynavolt, Sabotage d’Absol, et l’Eclat Magique de Tortank. • Lucario a été épargné par le Fatal-Foudre de Dynavolt, touché par l’Onde Folie, vu sa capacité Poing Météore entravée, a encaissé l’Eclat Magique du Méga Tortank et la Surpuissance du Luxray de Mia. • Trioxhydre a encaissé l’Exploforce, l’Eclat Magique et l’Hydrocanon du Méga-Tortank. • Hexagel a encaissé l’Eclat Magique du Tortank et le Lance-Flammes boosté du Malosse. • Lugulabre a encaissé le Vibrobscur du Malosse, l’Aboiement du Luxray et l’Eclat Magique du Tortank.
Du côté de vos Pokémons : • Absol : a encaissé 20% de dégâts (Tranche-Nuit d’Hexagel). +1 ATK (talent Coeur Noble) • Goupix Alola : a encaissé 15% de dégâts (brûlure). Brûlé (Feu Follet de Lugulabre) • Monorpale : a encaissé 10% de dégâts (Poing Glace de Momartik). +2 DEF (Mur de Fer) • Tortank : a encaissé 50% de dégâts (Mégaphone boosté +2 de Trioxhydre) • Dynavolt : a encaissé 45% de dégâts (Poing Météore de Lucario)
Pour la suite, eh bien… Vous êtes plongés dans l’obscurité. Plaignez-vous à Léonard. Mais vous avez des lampes torches. Faites-en bon usage… Que comptez-vous faire de ce pauvre scientifique qui vous supplie, hm ? Et de la pièce qui vous entoure ? N’y a-t-il pas des placards à fouiller ? Des cartons ? Il y en a quand même presque un mur entier… Des tiroirs ? Un scientifique à faire parler ? Et, là, des blousons abandonnés sur le porte-manteau… Y’a peut-être de la tune dans les poches ? Puis, qui sait, quelque part dans la base, peut-être un moyen de rallumer le disjoncteur…
Sachez que vos actions donneront peut-être lieu à des modérations secrètes… La première a déjà eu lieu. ~
Vous avez toujours le droit de répondre plusieurs fois entre chaque tour de modération ! Concernant l’ordre de passage, écrivez dans l’ordre que vous voulez ! Vous avez jusqu’au samedi 10 avril, 23:59 heure française pour répondre. N’oubliez pas de résumer vos actions à la fin de votre post !
Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à vous adresser à @Damien, qui sera votre MJ tout au long de cette aventure, ou à @Lys, votre MJ suppléante de qualitey. ♥
Oliver Lodge
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C'était fini ? … simple efficace Xion avait prit un coup mais ça allait elle n'avais fait qu'une bouché du Momartique j'étais assez fier . Cependant le Chaos régnait dans la salle et le Luxray de Mia avait mis k-o les abrutis pendant un moment .
Comme c'était censé être une expé en montagne j'avais de la corde au cas ou dans mon sac si nous devions grimper jusqu'à la grotte je n'étais jamais assez prévoyante et assez bien contente de ne pas l'avoir oubliée je m'empressais donc de les attacher ensembles histoire qu'ils ne se barrent pas trop vite une fois réveillés , il y avait aussi quelques papier ça et la que je m’empressai de mettre dans leurs bouche pas qu'ils ne crient .
Puis évidement une fois fait je m'empressais de retourner vers Xion pour la féliciter elle avait fait du bon boulot .
Bravo tu as été très forte …
Mon regard perdait de sa lueur quand j'entendais les premier gémissements du pauvre type qui était dans un coin
Tu n'avais pas le choix hein ? Quel choix j'y crois pas …
je m'accroupissait à son niveau et murmurais a son oreille
Es tu entrain de dire que je me suis battue pour rien et que je ne devrais pas te faire de mal ? C'est ça ? Ne t'en fais pas je ne vais pas t'en faire alors .
Disais-je avec un grand sourire au lèvre avant de me relever et de lui mettre un coup de genou en pleine figure .
Je le tirais par ses cheveux pour relever sa tête pour prononcer ces doux mots
Retiens ça je déteste les gens qui sortent ce genre d’excuses tu n'es rien à mes yeux rien de plus que de la vermine .
Je relâchais sa tignasse je ne voulais pas le toucher plus . Je me retournais vers l'entrée et vis Haru en trembler avec tout un tas de documents .. Qu'est-ce qu'elle faisait pourquoi tremblait-elle autant ?
Je m'empressais d'aller a ses cotés pour l'aider ..
Attends je vais t'aider ça doit être un peut lourd tout ça !
Je pense qu'elle ne devais pas tout comprendre elle avait le regard perdu j'essayais donc de lui faire part de la situation en gros de gros
effectivement tu avais raison toi et Yuka a peine rentrée ils était tous sonnés on en a donc profité pour lancer une offensive et disons que tortank à été plus qu’efficace sur ce terrain . Mais sinon toi tu vas bien ? Je m'inquiète un peu a vrai dire
Quel changement et dire que je venais de taper allégrement un mec au sol et que je me faisais du soucis pour une fille que je ne connaissais même pas. C'est surtout que je savais avoir de la compassion en vers les gens qui le mérite et être la pire des ordures avec ceux qui le cherchais. Et c'est bizarre mais j'avais l'impression qu'elle avait souffert elle aussi c'est .. Elle dégage une même aura comme quand j'ai rencontrée Xion et Capucine quelque chose n'allait pas et je pouvais l'apercevoir durant ce moment de faiblesse .
Mais en aucun cas je voulais m'emballer cela ne voulais probablement rien dire . C'était peut être du au choc que l'on venais de se prendre aussi . Je posais ma main sur son épaule et essayait de la rassurer.
Tout vas bien on s'en est sortit Akari a pris sa propre attaque mais il devrait aller mieux d'ici peu je pense .
Je ne pouvais que la regarder trembler . J'aurais aimer la rencontrer durant d'autre circonstances et surtout qu'elle me voit sous un meilleur angle . Je dis elle mais je pense que tous m'ont entendu et m'ont vu foutre un coup à ce type pour qu'il se la ferme .
résumé
résumé:
Amarelys attache et met du papier dans la bouche des sbires . elle fout un coup de genou au mec qui se plaint elle essaie de rassurer haru et lui explique la situation
Leonard Sextant
Dresseur·euse Éclipse
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La bataille avait été intense. Violente, même. Mais relativement brève. Leonard redescendait en tension et réalisait ce qu’il avait provoqué quand… toute la pièce fut plongée dans les ténèbres.
*Est-ce que c’est à cause de moi ? Faites que je n’ai pas provoqué un nouveau désastre si c’est moi… *
Une voix qui se plaint. Une de ses coéquipières qui revient avec des documents. Une autre qui frappe et qui prend soin… Leonard aurait envie de la sermonner ! Mais il est fatigué. Puis, il passe déjà suffisamment de temps à le faire avec Capucine. Donc il abandonne cette bataille pour se concentrer sur l’essentiel : avoir de la lumière.
« VITRIOL ! »
Leonard resta à côté de son puissant Méga-Tortank. C’était un pilier. C’était une force de la nature. Mais c’était avant tout son gardien et protecteur. Il ne pouvait compter véritablement que sur lui. En attendant que le démolosse revienne avec ses affaires et notamment les lampes torches à l’intérieur : Leonard décida de passer à l’action.
« MIA ! »
Son ton était dur. La fatigue et le chaos le responsabilisait.
« Mia. Heureusement que cette exploration ne devait pas être dangereuse. Heureusement… »
C’était clairement un reproche. Mais Leonard restait trop gentil pour le dire directement.
« J’imagine que nous allons maintenant faire demi-tour ? Nous avons après tout découvert la localisation de la Team Mistral. Nous venons de les combattre et de vaincre. Sans compter que nous sommes en train de leur voler leurs ressources. »
Leonard regarda Haru les bras chargés, aidée maintenant de la violente Amarelys.
« Nous n’avons aucune raison de rester ici et de prendre des risques. Car, nous devions simplement explorer. Découvrir pourquoi le Volcan était gelé. Le tout, sans aucuns dangers, n’est-ce pas ? »
Résumé:
Leonard appelle Vitriol (démolosse) pour qu’il lui ramène ses affaires et ses lampes torches. Il parle durement à Mia concernant les dangers. Il fait une synthèse et conclut que l’équipe d’exploration devrait rebrousser chemin.
Iekazu Lefebvre
Dresseur·euse Pulsar & Modérateur·rice
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Tu n’as pas tout à fait le temps de suivre, dans ton état perturbé par l’attaque du Dynavolt, que les attaques s’enchainent et que le combat se termine dans le noir complet. Ce n’est qu’à ce moment-là que tu te calmes pour de bon, que tu te décides à prendre ta lampe torche et de l’allumer. Ton attention se porte sur chacune des voix que tu entends, mais ton regard lui se porte sur des cartons se trouvant dans la pièce. C’est là que tu te diriges, te saisis de celui tout en haut de la pile et le pose devant toi pour en regarder le contenu. Tu te perds, un moment, à regarder à l’intérieur de chacun.
C’est le bruit d’un coup qui te fait arrêter, d’un seul coup. Un frison s’échappe, et ton regard se lève pour observer ta camarade brune bien trop occupée à tyranniser le scientifique dont les supplications avaient le don de te dépiter, pourtant te fait questionner également, mais tu gardes tes doutes pour toi à cet instant. A la place, tu te demandes si elle en fera plus, si elle a l’intention de le pousser à parler, mais elle s’en va. Un autre instant, tu retournes à tes cartons. Le seul à te faire arrêter, c’est Léonard et les remarques lancées à Mia, que tu ne peux qu’approuver. Ca et la pile de documents détenue par Haru, tu te demandes un instant si tu ne devrais simplement pas l’écouter, répondre pour affirmer ton accord. Mais un soupir s’échappe, et tu t’écartes d’un pas des cartons, venant regarder le scientifique en pointant ta lampe torche dans sa direction, essayant pour autant de ne pas l’aveugler.
« J’aimerais dire que je suis d’accord, seulement, ce lieu reste encore bien mystérieux. Monsieur l’obligé, si c’est vraiment le cas, tu peux bien expliquer pourquoi tu te trouves ici, et quel est cet endroit. Je crois qu’on perdrait un peu moins de temps qu’à devoir lire les documents trouvés par ma camarade. »
Un rire s’échappe, disparaît rapidement, tandis que ton regard se porte de nouveau sur les cartons.
* Iekazu allume sa lampe torche et va voir le contenu des cartons * Il questionne le scientifique (et se moque un peu de lui) sur la raison de son lieu et de sa présence.
Les neiges éternelles du Volcan EnekaMa botte avait foulé le sol de béton avec empressement, sa jumelle l’imitant dans un mouvement tout aussi pressé. L’étoffe enroulée autour de mon bras droit s’était serrée davantage, me promettant une vilaine marque en guise de souvenir. L’épée s’énervait, contre sa faiblesse, contre ce corps qu’elle ne parvenait pas à entièrement voler, contre ma progression vers cet homme et toute l’horreur dont elle me pensait capable. Elle était la seule à me connaître. Un picotement à mon œil droit m’avait alerté que la possession progressait, et l’objet maudit m’aurait volé un œil si… La lumière ne s’était pas éteinte. Une coupure de courant ? Inévitablement, le Monorpale avait préféré voir par son propre œil, bien plus adapté à percer l’obscurité. Je m’étais arrêté, hésitant, puis la voix du scientifique s’était élevée. Ma marche avait repris, plus lente, plus prudente, mais le bruit de mes pas grimpaient en intensité à mesure que ma silhouette, perdue quelque part dans cette pénombre réconfortante, s'affirmaient en direction de l’homme en blouse. Ses plaintes, ses supplices, je les écoutais avec humanité.
Puis cette scène misérable dont je ne pouvais qu’entendre les échos lamentables. Sous couvert de l’obscurité, quelqu’un s’était fait plaisir. Sauf qu’on venait de s’attaquer à ma proie, celle que j’avais moi-même acculé avec le plus grand soin. - « Frapper un homme à terre et qui supplie… Décidément, certains n’ont aucune race ! » Crachais-je, assez fort pour que personne n’en rate les miettes, mon regard s’attardant avec amertume dans la direction de cette gamine qui voulait se la jouer cowboy quand sa place était plus dans un bac à sable. Suivant les dernières prières de l’homme, je m’étais avancé jusqu’à lui, le trouvant gisant au sol, dans le noir. Dans un petit bruit métallique, l’épée que je tenais toujours dans mon dos, en appui sur une épaule, m’avait confirmé que la voie était libre. Je m’étais alors adressé au scientifique, la voix trop basse pour que d’autres puissent m’entendent. - « Je n’aime pas verser le sang inutilement… Et je n’ai pas de raison valable de faire de toi mon ennemi. À vrai dire, j’ai besoin d’amis... » Soufflais-je.
Ceci fait, je m’étais redressé, tournant le dos au scientifique, laissant l’épée le surveiller. Que quelqu’un daigne se bouger le cul et remettre le courant... La possession me fatigue et je refuse de dévoiler un autre de mes Pokémons à ces gens dont je ne sais rien et qui peuvent me trahir à n’importe quel instant… Cette expédition ressemblait à une vaste blague. L’homme qui avait pour allié la raison et le bon-sens s’était exprimé d’une voix forte. Ce type, Leonard, en plus d’avoir des Pokémons d’une puissance à couper le souffle, était tout aussi admirable dans sa colère que dans sa lucidité. Alors que l’un des membres de l’expédition questionnait le scientifique, souhaitant lui tirer les vers du nez, j’avais décidé de m’attaquer à un tout autre morceau...
- « Leonard a raison. J’ai tendance à être contre l’envoi d’innocents à l’abattoir… Mais si vous restez ici malgré tout, sans aucune raison valable, sous couvert d’une pseudo-justice qui ne servira qu’à mettre des paillettes vos tombes, alors soit. Je ne m’y opposerais pas. » J’avais haussé les épaules, juste pour moi-même. - « Néanmoins, si la situation vous préoccupe vraiment… Partez, prévenez des rangers. » J’ai bon avoir, à tout cassé, la vingtaine, parfois j’ai l’impression que mes paroles sont trop sages… Je préfère lorsqu’elles sont mordantes ! - « Dis-moi Mia, maintenant qu’on est entre nous, en toute intimité et plongé dans le noir… Peux-tu me dire quel est - ton – véritable objectif dans cette expédition ? » Lançais-je, ma voix tranchant l’obscurité.
Certains pensent qu’avoir peur du noir est une peur enfantine. Quelle grotesque erreur. Depuis la nuit des temps, lorsque le monde se perd dans le noir, les êtres frappés d’intelligence se terrent, se nichent, se cachent. Ce n’est pas une simple peur qu’on peut confier aux enfants, c’est une loi inscrite dans chaque être peuplant ce monde. L’obscurité est une porte ouverte à la prédation. Lorsqu’il fait noir, le danger est nul part, il est partout. La lumière s’était éteinte, plongeant le couloir dans l’incertitude. Le dragon noir s’était alors arrêté, s’immobilisant dans la pénombre. Lentement, son corps s’était redressé, abandonnant sa posture basse et discrète pour imposer toute sa hauteur. Il avait levé le museau vers l’une des lampes éteintes accrochées à des installations en ferraille au plafond, sentant la chaleur qui fuyait encore. De nouveau, il s’était figé. Il écoutait. Il attendait. Il craignait que les veilleuses ne se rallument. Ce qui n’arriva pas. La tension en frémissait presque. Un grognement satisfait s’était frayé un chemin entre les dents impitoyables du monstre pour retentir dans l’air. Soudainement, la bête s’était élancée, disparaissant dans le noir.:copyright:️ 2981 12289 0
Spoiler:
Résumé des actions :
- Akari avance vers le scientifique. Il n'allume aucune lumière.
- Il reproche verbalement le comportement d'Amarelys.
- Il s'adresse au scientifique en secret, reste proche de lui. Monorpale est toujours opérationnel.
- Akari valide les propos de Leonard puis, pose une question à Mia concernant ses attentions.
- On peut considérer que Haru entre dans la pièce juste après la question d'Akari, si elle le désire, mais en tout cas, Akari n'a pas réalisé qu'elle arrivait (il ne regarde pas dans la bonne direction ou est focalisé dans la direction de la voix de Mia).
- Dans le couloir, Akuro (Carchacrok) profite de la pénombre pour progresser plus vite.
Haru Komori
Dresseur·euse Météore
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Alleeeer, petite serrure… tu sais bien que c’est peine perdue, alors arrête de me faire perdre mon temps…….
Pendant que le combat faisait rage dans la grande salle, J’avais également ma propre bataille à mener. Sans aucune discrétion, je m'acharnais avec mon épingle à cheveux sur la serrure de ce cette porte exhibant un “BUREAU H” gravé sur un petit écriteau métallique. De temps en temps, je contrôlais également cette autre porte vitrée qui se trouvait plus au fond, à gauche.
“SURVEILLANCE DES BASES”
Si ça se trouve, on était en train de se faire filmer et des personnes à l'intérieur nous surveillaient de près.. Mais curieusement, personne n’en sortait. C’était un détail que je devais confirmer avant d’entrer dans ce bureau…. Si seulement cette fichue serrure pouvait avoir l’amabilité de céder…
- Yuka, est ce que tu peux voir s' il y a du monde dans cette pièce avec les ordis?
Tout d’un coup, j’entendis un gros fracas dans la salle derrière moi, et on fut brusquement plongé dans le noir. Les bruits de combat s'étaient également arrêtés subitement…..
Wow, ils ont tout cassé à ce point?
J’avais également vu les écrans de la salle de surveillances s'éteindre… Tch, quelle opportunité gâchée...
La serrure avait enfin renoncé de me faire obstacle et la porte s’était entrouverte en un clic métallique. Je récupérais mon téléphone portable pour activer l’appli lampe quand la petite sonistrelle revenait du fond du couloir. Il n'y avait personne dans la salle de surveillance.. Bien, il nous restait plus qu’à entrer dans ce “Bureau H”.
Sans grande surprise j’avais trouvé.. un bureau. Mais ça ne semblait pas être n’importe lequel. Il y avait des tas de dossiers, des classeurs, plein de feuilles éparpillés sur une table, des tiroirs et des armoires...
J’avais touché le grand Jackpot!!!
J’allais me lancer à coeur joie dans cette fouille, mais ce que j’entendis me fit stopper net. J’avais l'impression que ça gueulait dans la salle où mes camarades s'étaient lancé la tête la première… Heu... Est ce qu’ils vont bien? Et s’il y a des blessés??
Depuis quand tu te préoccupe des autres, Haru?
En temps normal, je n’en aurais pas fait tout un plat, pas devant cette mine d’informations que j’avais devant moi, et pourtant… j'hésitais. J’avais comme l’impression que mon passage sur Lumiris me ramollissait petit à petit.. De plus, pourquoi avait-t-il fallu que ce type, Akari, fasse partie de l'expédition? Pourquoi lui? Il y a quelques mois, il n’avait pas hésité à rebrousser chemin pour me secourir. Sans ça, j'aurais pu mourir dans ce satané immeuble.. Et puis il y avait Ryo qui n’était pas encore revenu…
- Et merde! Vous me faites chier!! - J’avais salement donné un gros coup de pied sur une des commodes de la salle, tellement j'étais énervée par cette soudaine impasse, aussi proche du but. Certain des tiroires s’étaient entrouverts. - Tss.. Juste une petite minute et je me casse…
Je me suis précipité sur la chose qui était la plus mise en évidence dans cette pièce: le bureau. Un dossier et des feuilles éparpillés.. J’ouvris le gros dossier qui contenait des feuilles bien ordonnées et les feuilleta rapidement.
Compta… Compta…. Finances….... Toujours de la compta…. Stocks… si ça se trouve on pourra trouver comment ils se financent. Puis là, un peu dissimulé, il y avait des feuilles avec un tout autre format et un tout autre langage, plus scientifique...… oh..
What!!!?
Je ne pouvais pas croire mes yeux. Ce que j’avais trouvé, là.. ces documents... Je pouvais directement acheter ma liberté avec, à coup sûr! Seulement, j'étais horrifiée de ma découverte, si c’était bien ce que je pensais. Les mains tremblantes, je continuais de feuilleter ces feuilles…
Ça parlait de pokémons géants, de modifications génétiques, d'armes de guerre… le tout connecté à une machine. Ce n’était cependant pas celle que j’avais pu voir dans la salle à côté…
Nom d'Arceus... Je fais quoi maintenant?? Certainement, la Team Rocket me foutrais la paix en échange de ces documents.. Mais, à quel prix? Si des terroristes complètement timbrés avaient pu créer une telle destruction avec cette machine, qu’en serait-il du groupe criminel le plus dangereux de notre ère? Combien de vies seraient sacrifiées en échange de la mienne?
Les cris, ou les plaintes incompréhensibles continuaient dans l’autre salle, Je me hâtais de fermer ce gros dossier, le serrant fort contre mes bras. De ma main libre, j’avais encore essayé d'agripper un tas d’autres feuilles qui se trouvaient désorganisées sur ce bureau avant de m’éclipser. Sans vraiment m’en rendre compte, j'avais éparpillé plusieurs de ses feuilles le long du chemin de retour.
Une fois arrivée devant la porte et à l’aide du faisceau lumineux sortant de mon portable, j’avais enfin pu voir l’état de mes camarades. Ils ne semblaient pas être trop amochés.. Ryo semblait en forme. Les pokémons adversaires et deux sbires étaient quant à eux bien KO. Malgré la noirceur dans laquelle la salle était plongée, j’avais pu entrevoir l’un d’entre nous donner un coup de genoux à un troisième ennemi. Ça se disputait juste après, mais j’en avais rien à cirer… Je fais quoi moi? Je fais quoi maintenant? À cause de tout ce bordel, je n'avais pas eu l'opportunité de scanner ces documents avant d'apparaître devant les autres…. Je fais quoi avec ce dossier?
Perdue dans mes pensées, j’avais pus néanmoins remarquer Amarelys qui se rapprochait de moi, se proposant de m'aider avec les documents... Mes documents. MON butin…. Je les avais un peu plus serré de mes bras tremblants. Semblant préoccupée par mon état, la jeune femme m’expliqua dans les grosse lignes ce qui s’était passé et qu’ils allaient bien... Je devais faire quelque chose, sinon j’allais trop attirer leurs attentions. Je fis donc signe à Amaryllis que ça allait, esquissant un sourire sincère de remerciement et un pouce en l’air, puis je m’écartais de la porte pour m’installer par terre, étalant toutes les feuilles en vrac autour de moi. Le dossier, quant à lui, j’avais mis mon gros sac de voyage dessus, plus pour que je cesse de le voir que pour le cacher des autres. Finalement, je sortis un paquet individuel de Dorayakis de la poche de ma veste. J’avais besoin de sucre.
En mode automatique et après avoir croqué presque la moitié du gâteau d’un coup, j’avais commencé à organiser ces feuilles légèrement froissées par ma maladresse J’avais la lampe de mon téléphone pour les illuminer, et évidemment, j’avais actionné ma caméra, filmant pendant que je lisais à la va vite leur contenu. Je n’écoutais ce que les autres se disaient qu’à moitié.. Mais j’avais compris que Iekazu essayait de faire parler le scientifique du fond, et puis il y avait Leonard et Akari qui semblaient considérer la possibilité de partir. Par contre, la pique du grand aux cheveux lilas ne m'avait pas échappé. Tss...Je n’arrivait pas à me concentrer... J’écoutais Akari exiger à Mia des explications à propos de tout le nonsense de cette expédition pendant que je mangeais le dernier morceau de Doryakis. Une grosse miette était tombée en bas d’une des pages, je m'empressai donc de la nettoyer avant qu’elle ne laisse des traces…... Oh!
Ce petit détail avait failli m’échapper. Je confirmais dans d'autres feuilles si le petit quelque chose se répétait.. C’était le cas dans quelques-unes d’entre elles..
- Je crois que je me suis introduite dans le bureau d’El Famoso Hyouga, grand chef Mistral - La phrase était sortie toute seule de ma bouche, moi-même stupéfaite du contenu de mes paroles. Seul un léger tremblement de ma voix et de mes mains trahissaient ma nervosité. - La porte avait une plaque qui disait “Bureau H”.. et puis, plusieurs de ces documents portent sa signature… Enfin, ce n’est qu’une supposition, mais le monsieur blouse blanche au fond pourrait avoir la gentillesse de nous confirmer à qui appartenait ce bureau….
Sans trop me préoccuper des réactions autour de moi, je m'étais replongé dans un petit tas de feuilles que j’avais méticuleusement regroupées et qui m'intriguaient le plus, sauf que je ne comprenais pas grand-chose de ce qui était écrit dessus. Un langage trop scientifique pour moi.
- Moi, je n'appelle pas ça “voler des ressources”, j'appelle ça essayer de comprendre ce qui se passe dans ce fichu volcan et chercher des réponses. J’ai ici des feuilles avec les dessins de cette énorme chose, ce pylône au milieux de la salle. Sauf que je ne comprends rien à toutes ces formules mathématiques et tout ce charabia… Vous pouvez vous servir. - Avais-je lancé à l’adresse du reste du groupe en reposant le tas de feuilles au sol, derrière moi, où les autres pourraient facilement le voir..
J’avais un autre tas assez préoccupant, composé de rapports, des études, des compte-rendus de recherches. Quelques mots ressortaient souvent du lot de texte car ils étaient plusieurs fois entourés, soulignés.. Ces trois noms je les avais déjà entendu à plusieurs reprises durant mes recherches, mais ils étaient toujours un grand mystère pour moi. Lokrigan, Valdrasil et Haglaglaz.. Les trois légendaires de la région. Le plus intrigant c’est qu’il semblait y avoir un quatrième. Sauf que… à chaque fois, le nom était illisible… Raturé, gommé…. Impossible de dire ce qui était écrit avant. Je ne comprenais pas si c’était en fait un groupe de quatre légendaires ou si cette dernière entité était un antagoniste. Ça parlait de volcan aussi.. Je me relevais en gardant le groupe de feuilles avec moi et m'approcha de Mia.
- J’ai comme un pressentiment que tu t’y connais en mythologie et les légendaires de Lumiris.. Après tout je t'ai bien entendu mentionner l’un d’entre eux quelques minutes avant notre assaut.. Ou je me trompe? - Effectivement, j’avais trouvé sa formulation un peu bizarre.. À coup sûr, elle en savait beaucoup plus.. - Lokrigan, Valdrasil et Haglaglaz.. J’ai l'impression que les Mistrals étaient à leurs recherche.. Mais grâce à ces quelques feuilles, je pense qu’il y en a un quatrième de légendaire... - Je me tenais droite devant elle, le ton grave, je tenais le groupe de feuilles devant elle, pour qu'elle les prenne. - Est-ce-que tu as déjà entendu parler de ce quatrième légendaire? J'espère que tu pourrai nous expliquer tout ce que tu sais sur ce sujet... - Mia s'apprêtait à prendre ce tas de feuilles, mais à la dernière seconde, j’avais dévié les feuilles vers le côté, la main de la guide se fermant dans le vide. - Mais avant ça, tu vas nous expliquer à quoi rime toute cette expédition.. Quelles étaient vos réelles intentions.. Qui l'a organisé.. On ne veut plus de mensonge, plus de secrets.. alors réfléchi bien à ce que tu nous dira. - Mon ton était devenu plus sec, mon regard dans cette pénombre semblait des plus sévères. - C’est ta dernière chance.
J’avais de nouveau tendu le tas de documents et cette fois, Mia a pu les prendre. Sans dire plus un mot, j’avais tourné le dos et rejoignais le reste de mes feuilles éparpillés par terre. Je commençais à fatiguer.. Garder mon calme dans cette situation me demandait beaucoup d’énergie…. J'attrapais le dernier groupe de feuilles: les Miscellaneous.. Dans le tas, il y avait plusieurs échanges de mails avec un certain Dr. Cheiren. Le nom ne me disait rien. Les échanges semblaient conflictuels mais je n’avais pas encore compris quel était le sujet de la discorde.. Peut-être que le scientifique du fond saura nous éclairer qui était ce Dr. Cheiren...
Avec la lampe de mon portable j’avais de nouveau essayé de voir ce qui se passait autour de moi.. Les sbires étaient bien immobilisés, chacun d’entre eux avec une boule de papier pour pas qu’il nous dérangent… ils auraient pas pu trouver quelque chose d’autre à enfoncer dans leurs gueules?? Hum… soit…... je restais un moment pensive, il y avait quelque chose d’autre qui me chiffonnait mais je ne savais pas trop quoi. Yuka ma sonistrelle était restée au début du couloir pour monter la garde, on devrais sans doute être tranquille de ce côté là. Je cherchais encore quelques instants la source de ce qui était en train de me bugger… Puis.. je m'étais enfin rappelé de la croix en dehors du carré..
- Hey…. Dites, ils ne devaient pas être quatre? Pourquoi est-ce que je ne vois que trois prisonniers?
Spoiler:
- Les lumières s’éteignent. Haru réussi à ouvrir la serrure du "Bureau H". Elle confirme qu'en principe, il n'y a personne dans la salle "Surveillances de Bases"
- Haru trouve un bureau remplis de dossiers et documents à gogo. Elle décide néanmoins d'écourter ses recherches, préoccupée par ce silence brusque et ce qui lui semble être des hurlements venant de la salle de la grande salle.
- Elle découvre un dossier avec plein d'infos sur une machine en rapport avec l'attaque des pokémons géants à windoria.. l'idée de vendre ces infos à ses geôliers pour racheter sa liberté lui passe par la tête, mais elle hésite... [HRP]Omg, mais vous êtes malade de faire découvrir la pire arme de destruction massive après le NUKE à cette gamine??? Mdr[/HRP]
- Haru attrape des feuilles en vrac qui se trouvaient sur le bureau.. elle en perd en chemin.
- Haru découvre l'état de la grande salle. Amarelys se préoccupe de voir une Haru tremblante, qui est en véritée accablée par sa découverte.
- Haru s'installe par terre pour organiser ses documents (et en les filmant) pendant qu'elle écoute les autres à moitié.
- Juste après la demande d'Akari à Mia, Haru élève pour la première fois la voix et émet la possibilité qu'elle s'ai infiltré dans le bureau d'Hyouga, chef Mistral.
- Elle passe au reste du groupe des documents sur la "machine/antenne" qui se trouve au milieux de la salle. Libre à vous de les prendre.
- À peine une minute après, Haru rejoit Mia avec un tas de feuilles, la questionnant sur un possible quatrième légendaire à lumiris... Mais avant, elle lui exige des explications et qu'il n'y aie plus de secrets.
- En réfléchissant sur des échanges d'email avec un certain Dr. Cheiren, Haru remarque qu'il y a 3 ennemis immobilisés et pas 4.. faisant par de cette préoccupation au reste du groupe.
Les dents serrées, Mia avait cherché les yeux la provenance des bruits de coups et des plaintes. Si elle n’avait pas esquissé le moindre geste, elle avait toutefois semblé reprendre vie : sa voix avait filé dans un murmure contenu, plein de fiel et de mépris. « Tu ne vaux pas mieux qu’eux, Amarelys. » Une autre voix – qu’elle avait reconnu comme celle du guerrier passablement suicidaire – qui l’avait précédée l’avait confortée dans son idée : ce qu’il venait de se dérouler dans l’obscurité n’avait rien de droit, rien d’honnête ni de loyal. C’était lâche, stupide et ridicule. Pitoyable, même. La violence gratuite, Mia l’exécrait de toute son âme – alors, par ricochet, elle exécrait forcément ceux qui en faisaient l’usage.
Elle fut détournée des tourments de son esprit par la voix de Léonard, qui s’était approché d’elle. Son ton était sans appel – accusateur. Mia avait accusé le coup sans broncher, tout au long de sa tirade. Cependant, ses derniers mots n’avaient pas su la laisser de marbre. « Je n’ai jamais caché que la base n’était potentiellement pas déserte. Je vous ai prévenus. Je vous ai laissé le choix. Ne me fais pas porter le poids de vos décisions, Léonard. » Sa lampe torche était braquée au plafond – juste ce qu’il fallait pour apercevoir les traits de son interlocuteur sans l’éblouir. Les siens étaient tendus, tirés – quelque part, aussi, peut-être un peu fatigués. Du genre de fatigue qu’on ne devait pas qu’à une journée éreintante ou mouvementée. Dans l’obscurité, une voix tremblante avait murmuré – celle du scientifique, visiblement peu emballé par l’idée de révéler quoique ce soit à la demande du brun qui fouillait les cartons. « M… Mia ? Mais elle ne s'appe… »
Mais une autre voix s’était élevée – celle du solitaire, dont la silhouette était apparue dans la pénombre tranchée par le halo de sa torche. Laissant filer d’entre ses lèvres un soupir, Mia prit le temps d’aligner ses idées – seulement, avant qu’elle n’ait pu parler, c’était la voix d’Haru qui s’était élevée, coupant court à son élan. Hyouga en personne… Sans un mot, Mia avait baissé sa lampe torche en direction du scientifique. Ébloui, il avait glissé son bras en visière devant son visage en marmonnant des mots incompréhensibles. « Hyouga était là ? » Le scientifique avait gardé le silence quelques secondes, et son regard avait semblé chercher quelque chose – s’était écarquillé en tombant sur Akari. « Je… Il venait parfois… souvent, même. Mais c’était avant… avant cet été, vous savez… Quand il a été… » Capturé, bouclé, emprisonné. Logique. Aux dernières nouvelles il n’y avait que les morts et les mémoires qui hantaient les lieux.
La petite rousse s’était alors approchée, pile de documents entre les mains, sous le regard curieux – peut-être un rien avide ; peut-être un rien inquiet – de la Ranger. Encore une fois, elle s’était trouvée muette face aux accusations, aux reproches, aux questions. Dépassée, agacée – tant et si bien qu’elle n’avait pas tout de suite jeté son dévolu sur les feuilles dont elle était finalement parvenue à se saisir. Un soupir aux lèvres, elle avait reculé jusqu’à une table appuyée contre le mur. Elle y avait posé le tas de feuilles, et puis s’était perchée sur le bois pour s’y installer. Assise, cheville croisée, sa lampe torche dans la main et le faisceau dirigé vers un mur, elle avait haussé les épaules. « Les organisateurs, vous les connaissez. Il s’agit bel et bien du Professeur Baobab, avec la participation financière d’Hestia. Je ne vous ai pas menti. Nos supérieurs de la base de Rangers ont demandé à ce qu’on prenne en charge cette expédition parce que nous sommes plus familiers au terrain. Il n’est pas rare que l’on croise et que l’on affronte des sbires de la Team Mistral, par ici. » Osant un coup d’oeil en direction des documents, elle poursuivit tout de même. « J’ai demandé à m’occuper personnellement de la mission pour des raisons tout à fait personnelles et égoïstes, mais mon objectif n’est pas différent du vôtre : je veux savoir ce qui se trame ici, ce que ces types manigancent… » Son regard avait accroché les reliefs du pilonne central, qui se détachait dans la pénombre. « Ils n’envoient jamais de sbires surpuissants, ici. Ils protègent suffisamment cette base pour qu’on la considère importante, d’une façon ou d’une autre, mais pas assez pour qu’on l’estime primordiale. Ils la savent connue, à découvert et accessible. On n’est clairement pas au coeur des problèmes quand on est ici. »
Brusquement, une nouvelle fois, elle avait braqué le faisceau de sa torche en direction du scientifique. « Tu m’as prise pour Nelcya, n’est-ce pas ? » S’il était resté silencieux, stupéfait, il avait pourtant acquiescé. « Elle est morte. » lança-t-elle simplement, froide et amère. L’instant d’après, Mia braquait son regard en direction de Léonard et d’Akari. « Nelcya, c’était ma petite soeur. Mistral a profité de ses faiblesses pour l’enrôler en lui foutant dans le crâne qu’ils avaient le secret d’un monde meilleur et en lui promettant qu’elle pourrait de nouveau donner un sens à sa vie. » Elle avait cherché des yeux la silhouette d’Haru. « Ma famille descend du même peuple qu’eux. Les peuples du Nord, qui ont refusé les colons d’Hestia, et qui vénéraient les trois légendes de Lumiris. Mon propre père a trop souffert des idéaux violents de mes grands parents et du sang qu’ils portaient sur leurs propres mains, alors il a voulu nous en tenir à l’écart. Visiblement pas assez. » Elle avait haussé les épaules, et puis avait reporté son attention sur les deux hommes qui lui faisaient face. « Il ne s’agit pas d’une mission suicide. J’ai omis certaines informations, il est vrai. Mais je savais pertinemment qu’on n’aurait jamais fait face à une armée de sbires avec des Pokémon surentraînés. Ils envoient plutôt les bleus, des nouvelles recrues, le genre de… d’employés interchangeables dont ils ne font même pas l’appel. »
Dans un soupir, elle s’était finalement levée. « Ma soeur est morte à leur service, dans les attentats de la centrale l’été dernier. Alors, oui. Si j’ai personnellement pris la tête de l’expédition, c’est par égoïsme. Pour trouver des réponses, parce que ces enflures je veux les voir tomber un à un, mais qu’on ignore presque tout de ce qu’ils font depuis que leur leader est enfermé. Mais du reste… Je ne vous ai jamais consciemment mis en danger. Je suis une Ranger. J’ai prêté serment pour le bien de Lumiris. Pour ma conception du bien, en tout cas. Et ma conception du bien n’emploie pas de clauses pertes inutiles. Chacune des vies ici est précieuse et importante, et je me dois de les protéger. C’est ma responsabilité. » D’un regard, elle avait frôlé les sbires et le scientifique. Leurs vies non plus, elle n’entendait pas les sacrifier… Elle plongea une dernière fois sont regard dans celui de Léonard et d’Akari. « Si vous voulez partir, pour la troisième fois, allez-y. Les montures vous attendent encore dehors, elles vous ramèneront à la base des Rangers et vous serez libres. Ça vaut pour chacun d’entre vous. Je mènerai cette mission seule à son terme s’il le faut. Vous ne me devez rien. Mais moi, je ne pars pas. »
Laissant planer quelques secondes de silence, Mia s’était finalement tournée vers les documents. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire – le reste ne dépendait plus d’elle. Aux interrogations d’Haru, elle fronça les sourcils et leva les yeux vers elle – déjà, ses préoccupations s’en étaient allées loin de ces messieurs qui avaient préféré la considérer comme une ennemie plutôt qu’une alliée. « Vrai qu’ils étaient quatre… Tu n’as rien vu au bout du couloir ? Un accès, une porte, une trappe ?… Il n’y a pas de porte, ici non plus ? » Le mur qui aurait dû dissimuler le quatrième, selon les indications passées de la Sonistrelle, était intégralement recouvert de meubles, d’étagères et de cartons. Pas l’ombre d’une porte. D’ailleurs, en parlant des cartons… Ils étaient majoritairement remplis de clefs USB et de CD gravés. Ils portaient des mentions qui s’apparentaient à « Expérience n°X » ou « Entretien n°Y ». Il y avait également d’autres piles de documents, qui ressemblaient majoritairement à des retranscriptions d’entretiens ou d’interviews. Et d’autres feuilles aux écrits plus scientifiques, probablement reliés aux expériences… Mais difficile d’en tirer quoique ce soit sans courant, et donc sans ordinateur. De même que la machine, d’ailleurs… Bref, il était probablement plus que temps de mettre la main sur le disjoncteur.
Bien que l’inquiétude ne la quittait pas, Mia avait pris le temps de survoler les feuilles qui parlaient des légendaires. Tout ce qui était écrit-là, elle le savait déjà. Peu importe comme on avait tenté de la tenir éloignée des croyances du peuple d’autrefois, elle s’était éprise de leur histoire. Elle en savait bien trop pour ignorer à quoi il était fait référence. « Ce quatrième nom… Je ne le connais pas. Mais c’est… une vieille légende, presque un folklore. On n’a jamais trop su si c’était vrai ou non. Que Valdrasil nous protège et qu’il ne s’agisse que du fruit d’une imagination trop fertile, mais… On raconte parfois qu’un quatrième dieu existe à Lumiris, et qu’il repose à l’intérieur de la lave du volcan Eneka. Personne n’a jamais pu le prouver, ni faire mentir la théorie. On l’utilise parfois dans les histoires qui effraient les enfants turbulents. On lui donne les traits d’une divinité du chaos et des abîmes, et qui n’existe que pour mener la guerre à nos trois gardiens. » Elle soupira, en rempilant soigneusement les feuilles. « Je n’en sais pas plus. Je suis désolée. Et j’ignore ce que Mistral peut bien lui vouloir. Les trois gardiens de l’hiver, je le conçois, je le comprends… Mais celui-là, dont on ignore même s’il existe vraiment… » Confuse, elle l’était. Cette fois, probablement plus encore que pouvaient l’être les autres membres du groupe.
Document Carnet de Bord:
En date de février 2019. […] Nous ignorons encore leur lieu de repos. Il n’y a que Lokrigan… Nous n’aurions jamais imaginé que ces enflures d’Hestia avaient mis la main sur lui. Nous avions l’espoir qu’il soit encore libre. Nous n’avons pas de détails, il s’agit seulement de rumeurs, de choses qu’on a bien voulu nous dire. Il serait détenu quelque part, dans des laboratoires dont l’emplacement demeure secret. Nous avons entamé des recherches, et trois de nos meilleurs espions ont décidé de s’infiltrer au coeur même de l’organisation ennemie, au sein des équipes scientifiques. Nous espérons qu’un jour… Qu’un jour, ils sauront. Qu’ils auront des réponses à nous apporter. Nous avons besoin de savoir…
En date d’avril 2019. Deux de nos espions sont parvenus à intégrer les équipes scientifiques. Ils sont cependant employés dans des laboratoires connus du public, qui semblent ne garder aucun secret. Il est fort probable que la captivité de Lokrigan ne soit pas une connaissance commune, même au sein de leur entreprise. Il s’agirait d’une sorte d’élite tenue au secret. Ce sont du moins nos hypothèses. Seul le temps et l’expérience leur permettront d’accéder à ce secret… Si tant est qu’il existe vraiment.
Concernant Haglaglaz et Valdrasil, nos recherches demeurent infructueuses. Aucun signe d’eux. Ils […] et même les textes anciens ne nous aident pas. Nos dieux n’avaient jamais disparu, avant. Même lorsque le Volcan s’est réveillé, ils étaient là ; et même lorsque ces colons nous ont ravagés, ils étaient là. Ils ont toujours été là. Pourquoi, aujourd’hui, nous ont-ils abandonné alors qu’ils ont toujours veillé sur nos aïeuls ?
En date de novembre 2019. Il existe. Le laboratoire existe. Il existe en plein coeur de Voltapolis, dans les sous-sols de la centrale électrique. Elle fonctionne presque en auto-suffisance depuis longtemps déjà, aussi les humains ne la fréquentent que peu. Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt ? Leur protocole est extrêmement strict. Un seul de nos espions est parvenu à intégrer l’élite scientifique. Il nous dit qu’ils sont peu nombreux et tenus au secret le plus silencieux. Tolérance zéro au nom des traîtres. Mais le laboratoire existe. Il prétend avoir vu Lokrigan de ses propres yeux, coincé dans un incubateur et soumis à un sommeil artificiel. Sa voix tremblait lorsqu’il nous le racontait. Comment ont-ils pu faire preuve d’autant de barbarie à l’égard de l’un de nos dieux ?
En date de décembre 2019. Un message a circulé dans nos rangs toute la semaine : nous allons récupérer Lokrigan. C’est un pari fou et insensé. Beaucoup, qui ignorent encore le secret du laboratoire, n’ont pas compris. Ils sont nombreux à croire que Hyouga est tombé sur la tête. Mais notre escouade tremble par avance d’excitation. Nous allons récupérer Lokrigan. Lokrigan, d’abord. Haglaglaz et Valdrasil en suivant. Il faut qu’ils nous reviennent ; il faut qu’ils reviennent ici, dans ces neiges éternelles que nous ne gardons que pour eux. Il faut qu’ils nous rejoignent et qu’ils recouvrent leurs forces. Aujourd’hui les montagnes, et demain Lumiris. Ils faut qu’ils nous reviennent.
En date d’avril 2020. Bientôt. Bientôt. La date approche. Vous l’avez reçu, vous aussi ? Les pseudos héros de Lumiris – champions, figures emblématiques, doyen, et autres ennemis de notre chef recevront bientôt le carton d’invitation à leur dernier voyage. Nos supérieurs n’ont pas lésiné sur les moyens, mais il parait qu’ils ont le bras long. Ces enfoirés auront au moins la chance de goûter au luxe avant que Hyouga ne se charge personnellement d’eux. Leur journée sera une fête, et leur nuit un cauchemar. Au même moment, nous lancerons l’assaut sur la centrale. Lokrigan nous reviendra.
En date de juin 2020. C’est ce soir. Relisez les plans, revoyez vos positions. Ne laissez rien au hasard. C’est ce soir. Ce soir que Lokrigan nous revient.
En date de juillet 2020. La victoire est amère. En demi-teinte. Beaucoup de nos hommes sont morts ; la croisière est rentrée à bon port. Hyouga est enfermé, et Lokrigan s’est enfui. Narcisse Lether nous a retrouvés, et il a accompli son méfait. Notre dieu n’est pas revenu. Nous ignorons où il s’en est allé.
Document Compte-Rendu:
Lokrigan, le Vent du Nord. Canidé aux airs rieurs, les anciens confondaient son cri avec le rire d’un enfant. Destinée, secrets, révélations, trahisons. Valdrasil, la Morsure du Froid. Équidé paisible, noble et majestueux. Traditions, protection. Le corps et l’esprit : l’équilibre de l’homme. Haglaglaz, la Temporalité du froid. Strigidé puissant, prédateur, inquiétant. Souffrance, échec. L’hiver qui l’emporte. Vient le printemps : devient plus fort celui qui survit. […] l’esprit du Volcan ??? Silhouette indéfinie — témoins éblouis incapables d’en donner le moindre détail. Chaos ? Guerre ? Feu ??? Allié ? Antagoniste ?
Nos aïeuls ont aimé ces âmes faites de neiges, d’hiver et de blizzards : ils sont les pierres angulaires de la Lumiris qu’ils ont connue avant même que les colons ne l’appellent ainsi. Ils ont doté l’île de ces paysages si sublimes qui surplombent nos villes, pourvu que les yeux s’élèvent à hauteur de ciel ou d’horizon. Des montagnes enneigées, des citées qui ont subsisté en cohésion aux terrains aussi verglacés qu’escarpés. Les magnificences sont hostiles : les sains d’esprit s’en tiennent éloignés, et ces terres sauvages deviennent l’utopie d’une faune paisible qui sait encore craindre la main de l’homme. Lokrigan, Haglaglaz et Valdrasil nous ont offert des terres sacrées et des trésors inestimables que les envahisseurs ont ravagé. Ils ont bâti des villes, des routes, des immeubles ; repoussé des forêts et aplani des monts pour y construire leurs blocs de bétons moroses. Mon père est encore persuadé, aujourd’hui, que le Doyen est responsable des désastres les plus grands qui ont frappé l’île : il m’a raconté la chaleur, les brûlures, la lumière, l’éruption, et l’ombre immense qui a plané sur l’archipel tandis que la colère faisait trembler la terre. Ce jour-là, encore, alors que ces colons réclamaient notre perte, nos dieux nous ont protégés. Nos dieux étaient là. Nos dieux ont gagné. Forts, grands et puissants : ils ont chassé l’Esprit du Volcan et l’ont forcé à s’endormir. Effrayé par nos dieux, il s’est terré dans la lave et n’est plus jamais réapparu. C’est à nos dieux qu’on doit la paix, et eux, ces colons, les chasse quand on les aime. Ils ont prétendu les aimer eux aussi, pourtant s’ils ont disparu, n’est-ce pas la faute de leurs immeubles, de leurs automobiles, de leurs lumières artificielles et de leur pollution grandissante ? Nos dieux s’en sont allés, et nous ignorons où ils se trouvent. Nos pères se vantaient d’avoir déjà croisé leurs regards ou leurs ombres, et moi je crains que mes enfants ne se contentent que d’histoires et de légendes que les colons auront altérées. Parce que les colons mentent, toujours, forcément. C’est comme ça qu’est rédigée l’histoire : par ceux qui se targuent d’avoir découvert des terres depuis longtemps habitées. Par ceux qui ont la connaissance, la science, une langue qui n’est pas que locale ; par ceux qui ont l’écriture et le pouvoir. L’histoire ne dit pas la vérité : elle n’en donne qu’une version fictive, tronquée, abîmée par les mensonges. Elle n’est jamais objective, et c’est parce que les historiens passent sous silence leurs méfaits et les desseins mauvais de leurs pairs que nos récits se perdent. Lumiris a grandi sur du sang versé, les terres dévastées, des orphelins esseulés et des tromperies éhontées. Lumiris n’est plus celle qu’elle était ; quand Lokrigan, Haglaglaz et Valdrasil nous aimaient, et que […] n’avait pas été réveillé. J’espère qu’il restera encore, d’ici quelques années, des descendants de Mnist-rahel au coeur et au sang pur, et qui sauront raconter l’Histoire. La vraie, la nôtre : celle que les colons n’ont pas contrefait.
Agrafée à la page du compte-rendu, une demi-feuille imprimée.
Lokrigan, Vent du Nord, serait retenu captif dans les laboratoires secrets de la Compagnie Hestia. Nos forces sont actuellement en passe d’être déployées au nom d’une mission terroriste de grande envergure, dont l’objectif principal vise à libérer notre dieu du sous-sol dans lequel il est détenu.
Valdrasil et Haglagaz, eux, demeurent introuvables. Nos hommes quadrillent pourtant la zone depuis des mois, et des recherches ont redoublé d’intensité depuis la découverte de la capture de Lokrigan. Nous craignons qu’eux aussi tombent entre les mains mal intentionnées des colons. Nous refusons que nos dieux soient ainsi bafoués. Hestia doit payer.
L’esprit du Volcan, lui, ne s’est pas réveillé. Nous qui ne sommes séparés de lui que par l’épaisse paroi rocheuse qui éloigne la base du magma brûlant craignons que la disparition de nos dieux soit une opportunité pour lui de reprendre son pouvoir. Ils nous faut garder l’hiver des montagnes intact : il ne doit jamais savoir que nos dieux nous ont laissés impuissants. Ce serait la fin de Lumiris, s’il l’apprenait et qu’il s’éveillait à nouveau.
Document Emails:
De : Dr. Cheiren, À : H., le 08.03.2017
Les plans ont été mis à jour, suite à votre demande expresse.
Tenez-nous au courant des premiers résultats.
A. Cheiren
De : Dr. Cheiren, À : H., le 17.08.2017
J’ose espérer que les rumeurs entendues de vos hommes sont des mensonges éhontées ou des défauts d’audition des scientifiques que je vous ai confiés. Que comptez-vous faire des artefacts ?
A. Cheiren
De : Dr. Cheiren, À : H., le 23.09.2017
J’attends toujours votre réponse. Trois de mes hommes manquent à l’appel. Ne m’obligez pas à prendre publiquement la parole à votre encontre.
De : H., À : Dr. Cheiren, le 25.09.2017
Nous comptons faire quelque chose de grand. Vos précieux conseils et le savoir-faire de vos scientifiques seront les pierres angulaires d’une Lumiris nouvelle, plus belle encore qu’elle ne l’a jamais été avant que la Compagnie Hestia n’en fasse qu’une copie conforme des régions d’ailleurs. Vos efforts seront récompensés. Un nouveau monde vaut bien quelques sacrifices.
De : Dr. Cheiren, À : H., le 26.09.2017
Que comptez-vous faire ? Vous n’aviez rien mentionné de tout cela. Qui êtes-vous réellement ?
De : Dr. Cheiren, À : H., le 01.10.2017
Si vous essayez d’utiliser cette puissance pour d’autres desseins que ceux dont vous m’aviez parlé, les conséquences pourraient être effroyables. Nous ignorons encore tout du contrôle des créatures géantes, et même comment leur rendre leur gabarit originel ! Revenez à la raison.
De : H., À : Dr. Cheiren, le 12.10.2017
Rencontrons-nous. Je vous expliquerai tout. Je n’aurai plus aucun secret pour vous.
- Hyouga.
De : Dr. Cheiren, À : H., le 06.02.2018
Vous avez menti. Vous avez condamné cette région, pauvre fou ! Ces vies innocentes, ces villes ravagées… Windoria en ruines, et pour vous ça n’est pas assez ! Vous deviez rendre à Lumiris une gloire volée, pas la détruire ni gorger ses terres de sang !
De : Dr. Cheiren, À : H., le 07.02.2018
Le plafond a enfin cessé de trembler ; en avez-vous enfin eu assez ?! Mais qu’avez-vous fait ? Qu’avez-vous fait ? Répondez-moi, ou je dirai à d’autres tout ce que je sais.
De : H., À : Dr. Cheiren, le 11.02.2018
Votre fils travaille encore pour moi. Je le croise toutes les semaines. Il est un employé loyal et travailleur. Je n’aimerais pas devoir renoncer à sa bonne volonté, par la faute d’un père contestataire.
Rencontrons-nous une nouvelle fois. Je crois pouvoir vous faire entendre raison.
Une autre feuille, agrafée.
Un schéma occupe la moitié de la page. Petites machines qui, si l’on en croit les dimensions indiquées, tiendrait presque entre deux grandes mains humaines. Petit bijou de technologie, un Pokémon est représenté à côté. Des dimensions sont griffonnées à la main, rayées, réécrites. Une espèce de manuel d’utilisation improvisé. Quelques questions, au dos de la feuille, sont soulevées : on semble s’interroger sur la façon de relier un Pokémon précis à la machine. Capsule piquée dans la peau ? La proposition est entourée à de multiples reprises. Aucun commentaire ne vient l’appuyer ni la contredire.
Une autre feuille, perdue parmi les pages. Une écriture manuscrite.
Au voyageur, au malfrat, au gamin ou au curieux qui lit ceci, ce sont probablement mes derniers mots. Si je ne meurs pas, ce soir, alors j’aurai la force de parler publiquement. Et tout le monde sera au courant. Si je ne reviens pas de cette entrevue… J’ose espérer que quelqu’un trouvera ces aveux avant Hyouga et ses hommes. J’espère aussi qu’ils ne vous mettront pas en danger. Mais je crois que le silence est encore plus dangereux : je crois qu’ils ont échoué, et qu’ils n’en resteront pas là. J’espère que mes mots parviendront à des coeurs nobles avant qu’ils ne commettent d’autres méfaits ; parce que ces hommes, avides de quelque chose qui m’échappe, continueront de faire le mal. Par leur faute naîtront d’autres orphelins. J’ignore quand, pourquoi, comment. Je sais qu’ils tueront de nouveau. Ils l’ont déjà fait.
Mes hommes et moi n’étions personne. Des scientifiques vaguement réputés de Lumiris, spécialisés dans les évolutions de Pokémon. Nous étudiions les causes génétiques des métamorphoses qui altèrent le corps des créatures qui nous entourent. Je l’admets, nos expériences n’ont pas toujours été très orthodoxes : nous avons parfois cherché à provoquer de forme des évolutions prématurées, et même à recréer des méga-évolutions chez des espèces n’en possédant à ce jour pas. Bien souvent, nos expériences se sont avérées infructueuses. Nous avons essuyé échec sur échec.
Pourtant, c’est nous que cet homme, Hyouga, a repéré. C’est moi qu’il a abordé. Son projet n’était pas bien délirant : il avait entendu parler de cette puissance qui existe, ailleurs, et qui permet à des Pokémon d’emprunter des formes gigantesques, voire parfois altérées. Ses yeux brillaient, son sourire étincelait. Il était passionné, et il imaginait cette puissance ici, à Lumiris, il rêvait de combats spectaculaires, et d’un nouveau Colisée qu’on dédierait à cette pratique nouvelle. C’est à nous qu’il a demandé de l’aider. La rémunération nous a convaincus.
Alors, nous avons commencé nos expériences. Nous avons envoyé une partie de nos hommes à Galar, et nous avons étudié les sources d’énergie sur place, et les avons récréées artificiellement sur nos terres. Ce fut long et laborieux. Au bout du compte — et, j’aurais aimé ne jamais avoir à le dire, mais malheureusement — nous avons réussi. Cette victoire précise marquait le moment où le projet nous a échappé.
Hyouga l’a arraché de nos mains, et confié à ses hommes, et à ceux des miens qui avaient choisi d’aller jusqu’au bout tandis que moi et d’autres, brusquement plus méfiants, avons préféré nous retirer. Un bruit s’est mis à courir que les projets avaient changé — je pense, en vérité, que nous avions simplement été bernés. Il n’avait jamais été question de Colisée et de spectacles. Simplement de pouvoir. Simplement de puissance. Simplement de terrorisme.
Une vague histoire de modifications génétiques avait finalement créé des armes de guerre.
J’ignorais encore, alors, que je venais d’assister la Team Mistral, et de les aider à accomplir un dessein que je ne cautionnais pas. Je l’ai compris trop tard, quand les pièces du puzzle se sont assemblées. Pour la première fois de ma courte vie, j’ai souffert d’avoir accordé mon aide à quelqu’un qui la demandait.
Le 6 février de cette année, 2018, j’ai compris à quel point j’avais eu tort : mon projet a servi à tuer des innocents, et à ravager des contrées entières. J’ignore encore le bilan des décès, parce que je me suis terré chez moi dans le silence et l’obscurité. Je ne veux rien savoir. Je ne veux pas savoir tout le sang que j’ai sur les mains parce que j’ai eu le malheur de croire en un sourire charmant qui prétendait agir au nom de Lumiris. Je n’avais pas compris que, de l’archipel, nous n’en avions pas la même conception.
Nous avons été bernés, ni plus ni moins. Je tremble en écrivant ces mots, j’ai du mal à croire que mes hommes et moi sommes responsables de ces drames. Nous n’étions personne. Je crois que nous aurions tous préféré le rester. Je ne peux plus les regarder en face. Je le ferai, si je survis à cette nuit. Je parlerai.
Ce sera ma façon à moi de me racheter. Puisse le ciel me pardonner — je suis terrifié à l’idée que c’est probablement l’Enfer qui m’attend.
Document Machine:
Un schéma détaillé représente la colonne électronique, épaisse, qui trône au centre de la pièce. Beaucoup de mots compliqués sont employés, des formules mathématiques qui dépassent de loin le simple baccalauréat scientifique. Cependant, de petites notes brèves rédigées à la main sous le dessin semblent apporter quelques indications plus accessibles – vulgarisées.
Pokémon Eau et Glace — source principale d’énergie. Tentatives infructueuses sur d’autres bases avec des Pokémon Feu ou Électrique : les surcharges ont provoqué des incendies. Au plus près du volcan, l’approximatif ne nous est pas permis. Dosage doit être parfait. Juin 2018 : plus besoin de Pokémon pour entretenir le système. La chaleur du volcan nourrit le système entier : chaleur ingérée, digérée, recrachée. Fluide et gaz frigorigènes en circuit fermé dans les réseaux de la machine. Évaporation, condensation, échanges de chaleur. Chaleur interne nourrit froid externe. Températures intenses nourrissent températures intenses.
Modération Boop ! Bienvenue pour cette nouvelle modération, et merci d'être toujours aussi ponctuels (plus que moi, visiblement) !
Modération assez longue, avec pas mal d'informations, plus "calme" dans ses actions mais ma foi pas mal agitée dans ses révélations. :handspinner: J'espère qu'elle vous conviendra, malgré sa densité ! N'hésitez pas à poser des questions si les informations vous paraissent floues ou contradictoire : s'il peut s'agir d'une volonté scénaristique, parfois, il s'agit aussi de maladresses de ma part. Mieux vaut éclaircir les points obscurs en amont s'il y en a. ~
Les documents sont partiels, j'ai évidemment cherché des informations importantes / intéressantes vis à vis du lore du forum. Il s'agit globalement toujours d'extraits de contenus plus longs et plus complets, mais :handspinner: C'est en résumé ce que vos personnages apprennent vis à vis des documents qu'ils prennent le temps de lire. Il n'est évidemment pas impossible que d'autres soient découverts / déchiffrés plus tard. ~
Vous avez toujours le droit de répondre plusieurs fois entre chaque tour de modération ! Concernant l’ordre de passage, écrivez dans l’ordre que vous voulez ! Vous avez jusqu’au dimanche 18, 23h59 heure française pour répondre. N’oubliez pas de résumer vos actions à la fin de votre post !
Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à vous adresser à @Damien, qui sera votre MJ tout au long de cette aventure, ou à @Lys, votre MJ suppléante de qualitey. ♥
Haru Komori
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Toujours dans la pénombre, j’avais attentivement écouté les paroles de la ranger: son explication sur cette expédition, son drama familial, sa préoccupation sur un possible passage secret, puis ses connaissances sur les dieux de cette archipel…
- Je vais retourner au fond du couloir pour voir si je trouve un quelconque passage dissimulé. - Je n’avais pas pu empêcher de lâcher un long soupir. Cette journée n’était vraiment pas prête de se terminer de si tôt… Je m'étais retourné vers Mia, assez proche pour qu’elle puisse me voir. - Merci pour tes explications, Mia. Ces dernières années n’ont pas dû être faciles pour toi…..
Le timide sourire se voulant réconfortant s’évanouit aussitôt que je m'étais retourné vers les documents. Il y avait une chose que je pouvais maintenant être certaine. Il y avait du vrais dans ce que la ranger nous avait dit… la question maintenant était de savoir si ce n’était seulement qu’une partie.. Après tout, étant moi même espionne, je savais très bien que les mensonges passaient beaucoup mieux quand elles étaient mélangées avec de la vérité. Il y avait cependant une bonne chose: mensonge ou pas, on avait maintenant plus d’informations. J'étais cependant persuadée qu'insister plus longtemps sur la question, notamment sur la confusion du scientifique, ne nous mènerait à rien pour le moment. J’avais décidé de laisser mes suspicions de côté, me concentrant à nouveau sur l’échange d’e-mails que j’avais en main.
- Vu que l’on va passer un petit moment ensemble, ça serait peut être bien que vous commenciez par vous présenter, vous ne pensez pas? - Prononçais-je à l’adresse du scientifique pendant que je m'avançais vers lui - Moi c’est Haru, et vous? - Je m'étais accroupi devant lui, tendant ma main vers lui. Cependant lui, il avait toujours les mains attachés - Oups!.... - D’un petit ricanement moqueur, je venais ajuster mon bonnet de neige de mes mains. C’est qu’il faisait toujours atrocement froid ici. - Je n’aurais pas besoin de ton aide pour trouver le passage, si il y en a bien un.. Ma sonistrelle s’en occupera facilement. Cependant, pour le reste, je te conseille d’être coopératif avec mes collègues. Ce sera le mieux pour tout le monde...... - Le scientifique avais sans doute pu comprendre que j'était plus sérieuse en prononçant cette dernière phrase. Puis mon ton était revenu à nouveau plus léger. - Ce serait chouette qu’à mon retour, qu’on en sache bien plus sur toi et cet endroit. - Je lui donnait deux petites tapes amicales à l’épaule avant de m'en éloigner.
Mon attention s’était à présent tournée vers Iekazu qui était la personne la plus proche de moi, lui tendant les feuilles avec l'échange d’e-mails entre le Dr Cheiren et Hyouga.
- Iekazu, Je dois laisser ces feuilles à quelqu’un.. Je pense qu'ils vous seront plus utiles qu’avec moi…
Ceci fait, j'étais retourné vers mon sac à dos qui cachait toujours cet infâme dossier. Aucune chance que je le laisse ici… Je ne pouvais faire confiance à personne. Sur le chemin du retour, mon pied avait failli marcher sur une flaque de café maintenant refroidit.. C’était sans doute un des gobelets que les sbires avaient en main quand je les avais vu. On pouvait encore sentir l’odeur... j’avais haussé l’épaule en déplaçant le gobelet de la pointe de mes bottes, pour libérer le passage. Le reste de l’équipe commençait à s’activer.
- Je vais peut-être avoir besoin de l’aide de quelqu'un, pour que ça aille plus vite. L’un d'entre vous voudrait venir avec moi faire une visite au bureau d’Hyouga?
J'avais surtout besoin de penser à autre chose qu'à ce que j’allais avoir en mains... un peu de compagnie serait une bonne distraction. La jeune Amareys s’était proposé pour m’accompagner. Je pris alors mon sac, plus le dossier avec moi et avant de sortir, me retourna pour appeler mon malosse.
- Ryo, tu viens aussi avec nous?
Celui-ci avait eu l’amabilité de nous suivre.
Une fois dans le couloir, je fis signe à ma sonistrelle de nous rejoindre et je lui expliquait immédiatement quelle serait sa prochaine tâche.
- Yuka, on cherche cette foi si il n’y aurait pas un passage secret, une porte ou une trappe quelque part caché dans un mur ou sous le sol.. - Pour exemplifier, je venais frapper de mes mains sur l’un des murs du couloir. Celui-ci sonnait plein. - Si il y a une ouverture, ça sonnera creux… Je pense que tu trouveras facilement.
Ma voix était bien plus chaleureuse en comparaison à mes précédentes participations dans la grande salle. La sonistrelle acquiesça avec joie et s'exécuta, en faisant des vas et viens dans le couloir pendant que je continuais à tapoter les murs et le sol pendant que j’avançais.
Vu qu’on était toujours dans l’obscurité, Ryo, avait trouvé judicieux de faire apparaître de petits feux de joie bleutés autour de lui, afin de nous éclairer le passage.. Je ne savais même pas qu’il pouvait faire ça…….
- Merci Ryo, ça va nous être utile.
Mais tout de même, tu n’aurais pas pu y penser plus tôt, non?
Spoiler:
-Haru Remercie gentiment Mia pour les explications. Elle suspecte cependant qu'elle aie mélangé des mensonges avec des vérités.
- Haru demande au scientifique qui il est (se moquant un peu au passage), et de coopérer avec le reste du groupe. Elle passe les feuilles avec les emails à Iekazu
- Haru demande à être accompagnée pour chercher la possible porte ou trappe cachée au fond du couloir. Amarelys se propose volontaire.
- Dans le couloir, Haru demande à la sonistrelle de chercher le possible passage secret avec ses ultrasons. Le malosse éclairci le passage avec son feu follet.
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