english summer rain - Placebo

Depuis quelques jours tu n’es que l’ombre de toi même. La séparation avec Megumi t’a véritablement brisée et t’as rendu presque incroyablement fragile, psychologiquement parlant : tu pleures presque pour un rien, le seul fait de penser à la magnifique gothique te fait déprimer, tu préfères rester enfermée que sortir et la culpabilité de t’être comportée d’une manière horrible avec Ama et Megu est toujours aussi forte. Il n’y a plu qu’a ajouté la fatigue et ça explique pourquoi tu es en repos, l’équipe de Melody est super inquiète, surtout que tu ne leur expliques pas par peur de… tu ne sais pas mal tu as peur. D’être jugée sûrement. Habituellement tu sépares Maya et Melody, la dernière permettant parfois d’évacuer ton trop-plein de négativité en te défoulant, en chantant et en dansant, mais ici c’est encore autre chose.

Finalement, à ta surprise, c’est Megumi qui t’a proposé en première de vous revoir pour "discuter". Tu sais surement de quoi, et cette rencontre - que tu as accepté - te terrifie. Tu as encore moins dormi cette nuit, entre les "Comment je dois me comporter avec elle ?" et les scénarios catastrophe que ton imagination créer à toute vitesse.

"Ça va Megumi ? Toujours aussi joli ici."

Tu es stressée, tu es arrivée bien trop en avance. La revoir en personne fait remonter une pléortre de sentiments, principalement négatif (mais dirigé contre toi, pas contre elle), et son lot de sentiments positif. Tu as du mal à te positionner et pour cause, tu l’aimes encore, ton esprit raccroché à cet espoir que tu peux à nouveau lui appartenir. Mais ce n’est pas à toi de décider et de mener cette conversation. Bien sûr, pas de bises ou de baiser, sauf si elle initie l’un ou l’autre. Tu ne sais pas vraiment quelle distance tu veux et dois avoir.

Tu as pris le temps de faire le point, aussi douloureux soit-il, et de comprendre pourquoi tu as agi ainsi avec les deux filles que tu aimais. Bien sûr, tu ne peux mentir à Megumi, tu admettras à un moment où un autre que tu l’aimes encore, que tu penses encore à elle et que tu veux être avec elle, à nouveau, mais "bien" et sans erreur de ta part. Ou au moins dire la première partit, tu n’as pas le droit de lui cacher tes véritables sentiments. Mais comme tu disais, ça attendra le bon moment.

"Merci de m’avoir contacté, vraiment. Je sais que je ne suis pas très présentable, mais ça me fait du bien de te voir. Un peu bizarre aussi, c’est vrai."

Pas de filtre. La pure et unique vérité.

"Et je suis désolé pour Melody, je sais que je devrai réfléchir à notre duo, mais bon avec mon état elle fait un peu une pause."

Mais est-ce que vous allez vraiment faire votre duo ?

"Enfin bon, heu… si jamais tu veux parler heu… de ce genre de chose… Je suis prête, je crois ? C’n’est pas forcément simple, mais je vais faire de mon mieux ? Et puis si tu as des questions, j’y répondrai sans mentir. Je te dois bien ça, pas vrai ?"

Tu souris. Sincèrement. Un premier sourire calme et réel pour l’élue de ton cœur. Tu es prête. Tu crois.

Après être rentrée de cette catastrophique sortie, m'étant pourtant préparée à rencontrer cette tiers personne qui n'avait rien demandé et qui me prenait pourtant tout, j'avais pleuré en rentrer.

J'avais pleuré, sangloté, faibli, chialé, qu'importait le terme, cet événement avait été un moment fort émotionnellement. Je m'étais surprise la première mais c'était un fait. Joka rentra plus tard ce jour mais mes pokémons se turent, ils savaient pertinemment que j'avais besoin d'être seule et que je ne tolérerai pas une boutade ou autre.

Finalement, après quelques jours, j'envoyai :



Et le lendemain, j'étais préparée, j'avais ironiquement bien dormi.

Elle arriva, je lui ouvris, elle me remercia et me fit de brefs compliments -certainement pour combler car je laissai un petit blanc-.

« Trois questions. Je veux des réponses simples, évite-moi les blablas inutiles. Réponds sincèrement car si je découvre le moindre mensonge, je te jure que ma rancune sera terrible. »

Je levai un doigt, mon index.

« As-tu couché avec l'autre ? »

Je levai le majeur ensuite.

« Qui d'autre t'a vu nue ? Évite-moi aussi tes parents, je me doute bien. »

Je levai pour terminer l'annulaire.

« Qui suis-je précisément pour toi ? »

Je regardai de haut, le visage fermé. Sérieuse. Indescriptible.

Wouah, elle n’est pas la pour blaguer. Encore moins que d’habitude. Ça te surprend vraiment, c’est assez imprévisible de sa part. Directement à l’essentiel. Au moins c’est simple, ça ne te laisse pas le temps de réfléchir à de bons mensonges, mais ce n’est pas comme si tu as prévu de lui mentir.

"Parce que tu penses que j’ai envie de subir ça en temps... qu’amie ?"

Difficile de savoir si c’est encore une amie ou autre chose. C’est terriblement compliqué pour toi.

"Tu as été ma première fois, et il n’y a rien eu depuis."

Et tu t’en souviens très bien. C’était inoubliable, magique. Même si tu avais couché avec Amarelys, ça aurait été totalement différent, surement plus terne, moins passionné, car les sentiments étaient différents.

"Caleb, pour les photos, pas longtemps, et c’était dissimulé, je me montrais le moins possible. Tu es la seule à avoir tout vu."

Tu les as encore les photos. Pas sur toi, mais elles êtes enregistrées quelque part. C’est vrai, il t’avait séduite, mais il n’y a rien eu entre vous. Surtout comparée à la ranger.

"Une personne hautaine, possessive, qui est en train de vérifier à quel point elle doit être jalouse d’autres personnes qui ont potentiellement touché à celle qu’elle aimait."

Par chance pour toi, Megumi est la seule à t’avoir eu dans ton entièreté. Et si tes mots sont durs, le ton est gentil. Ce n’est pas une critique, loin de la, c’est toi qui décris une amie.
La personne que tu aimes.

"Une personne plein de défauts, c’est vrai, mais avec plein de qualités, qui est attentionnée, soigneuse, qui fait attention aux autres même si elle ne le montre pas trop. Qui est terriblement jolie, aussi."

Il te faudrait des heures pour la décrire.

"Mon premier amour aussi. Ma première fois pour plein de choses. Une personne que j’ai manipulée, utilisée et brisée sans le vouloir."

Tu te mords la lèvre, tu t’en veux toujours pour ça. Tu t’en voudras toujours, en fait.

"J’aimerai dire que tu es ma meilleure amie, mais c’est faux. Parce que je t’aime encore."

Pas de mensonge. Tu finis enfin par donner une réponse à sa question.

"Je... ça va passer, surement. Je veux dire, enfin... tu comprends quoi. Je ne demande pas à ce que... j’aime beaucoup, mais..."

Difficile de dire que tu veux te remettre avec elle vu comment tu l’as torturé sans le vouloir.

"Je comprends aussi si tu ne veux plus jamais me revoir. Bon tu sais qui m’a dit ça, mais il faut au moins que je m’explique, que je me fasse pardonner."

Elle est un énorme dégât "collatéral".

"Mais c’est encore autre chose. Ça répond à tes questions ?"

Pas de blabla inutile ? Trop tard. Mais tu devais tout mettre sur le tapis, tu es comme ça. Tu dois expliquer, te justifier.

J'étais rassurée. J'étais totalement rassurée de savoir que j'étais la seule, et tant mieux. Je l'aurais certainement mal pris, et normalement, elle était sincère.

Mon poing se serra, en revanche, quand elle mentionna ce Caleb, ma pupille eut rétréci à l'annonce. Puis quand elle parla de ma personne. Je grognai légèrement dans ma barbe. Elle était entre la critique négative mais semblant objective -et en même temps subjective car elle avait vu des choses que d'autres ne verront jamais-.

« Et alors ? »

Avais-je dit pour la première phrase sur la troisième question. Mais je l'écoutai. Je voulais l'écouter avant de sourire malicieusement.

« C'est intelligent d'avoir fait du blabla sur la dernière question car ça m'a forcée à écouter. »

Je ricanai encore légèrement avant de réfléchir. Elle m'avait tout dit, avec son coeur, malgré quelques remarques désobligeantes.

« Bien sûr que tu n'as pas perdu tes sentiments, je me doute. Moi non plus. »

Je soupirai en regardant ailleurs.

« Ça répond, en tout cas, aux questions. En as-tu ? Histoire que je rende la pareille. »

Je croisai les bras en la regardant du coin de l'oeil.

Avantage : Caleb sert de distraction comme ça elle oublie un peu Amarelys. Bon, dommage pour lui, mais pour le coup il est une perte relativement acceptable. Peut-être qu’il s’amusera moins à séduire les filles comme ça.

"Tu as demandé la vérité, je ne vais pas te cacher des choses."

Ça y est, tu stresses, tu ne l’as pas vraiment écouté et ça va se retourner contre toi... ou pas, finalement.

"Tu veux dire, enfin... vraiment ?"

C’est vrai qu’elle ne donne pas l’impression, et tu es un peu en vrac donc tu doutes, elle n’est pas aussi facile à lire que d’habitude. C’est un mélange d’espoir et de possible grosse déception qui sonne dans ta voix.

"J’en ai bien quelques une. Déjà... pourquoi ces questions ? Et aussi, si jamais une autre femme m’aurait vu et que j’aurai couché avec elle, tu auras pensé quoi ?"

Tu penses deviner pourquoi. En fait, tu sais pourquoi. Mais tu veux qu’elle le dise elle-même.

"Ensuite, a quel point tu m’en veux ou tu m’en as voulu."

Comme ça tu pourras encore mieux te blâmer, mais tu veux également comprendre.

"Et pour la troisième, comme ça on est a égalité... Est-ce que tu veux qu’on essaye à nouveau ?"

Tu as peur de la réponse. En fait, tu es dans la même position que la première fois, seulement plus piteuse.

"Mais juste nous deux. Je... m’étais trompé depuis le début. J’étais vraiment amoureuse d’elle, mais contrairement à ce que je disais, tu étais celle que j’aimais bien plus."

Tu te mentais, encore et toujours.

"C’est bête à dire, mais c’est grâce à elle qu’il y a eu le déclic ton sujet, tu vois. Je parlais souvent de toi, il y a plein de personnes qui disaient que j’étais clairement amoureuse, mais je refusais tout en bloc."

Becky, par exemple. Vive l’alcool.

"Je voulais la satisfaire aussi, tu vois. J’ai du avoir peur d’avouer que je mentais depuis le début, je ne voulais pas la blesser en la quittant ou quelque chose du genre. Le résultat on le connaît toutes."

Un sacré bordel, et beaucoup de pleurs.

"Dans un certain sens j’ai appris la leçon, on peut dire. Je sais que ce ne sont que des mots, mais il n’y a pas de compétition à avoir quand la gagnante est désignée d’office."

Inutile de préciser qui est ladite gagnante.

"Alors voila, j’aimerais être à nouveau avec toi. Tu mérites bien mieux que moi, j’aie été méchante, horrible, je suis terriblement nulle en amour, j’ai été dépassée par mes sentiments et les nouvelles expériences, mais je t’aime. Et depuis bien trop longtemps."

Tu es presque au bord des larmes, ça te demande beaucoup de self-control de ne pas pleurer. En fait, sa réponse va seulement changer le type de larmes parce que tu vas lâcher, il reste a savoir si ce seront des larmes de joie ou de tristesse.

J'enchaînai immédiatement sur ses questions, rebondissant dessus :

« Je ne sais pas, honnêtement. J'aimerais dire que je n'aurais pas apprécié du tout car je me sentirais trahie d'une certaine manière, et en même temps, je ne peux pas t'en vouloir puisque... tu étais logiquement en couple avec l'autre. Si tu avais couché avec une femme que tu avais à peine rencontré, tu serais une fille facile et il est hors de question que je finisse avec toi. Ensuite, je t'en ai voulu... mh... grandement. Certes, j'ai accepté rapidement sans réellement réfléchir, sans prendre sérieusement la situation, mais un couple à trois alors que je rabâchais être jalouse et possessive, c'est un peu tendre le bras dans une cage de Granbull énervés. »

Je soupirai longuement et j'allais répondre, même si l'envie sarcastique et sadique me hurlait de laisser du suspens, mais elle me parla franchement et c'était assuré que je l'écoutasse sans sourciller et détourner mon attention.

« … Magnifique. Pour répondre à ta question, avec tout ce que tu as dit... »

Ah mon envie sadique, navrée.

« … Je veux bien, mais au moindre faux pas, je ne reviendrai plus jamais. Sache-le. »

J'attrapai son menton, l'attirai à moi pour l'embrasser avec amour en fermant les yeux, je murmurai.

« Si tu pleures, je te punis, Maya. »

Avais-je murmuré avec un sourire, entre la malice, le sérieux, et l'amusement.

"Tu vois bien que c’est un peu plus compliqué que ça. Je te dis, c’est comme si on m’a réveillé, en fait. Et que je voulais en profiter. C’est difficile a expliqué. Je ne voulais pas faire du mal, retiens surtout ça, d’accord ?"

C’était tout le contraire, tu voulais faire du bien et fournir de l’Amour à tout le monde. En soit, tu as réussis. Pas longtemps, certes, mais tout de même.

"Je ne couche pas avec quelqu’un comme ça enfin !"

Et Caleb ? Déjà, ce n’est pas vraiment coucher avec lui. Ensuite... c’était cette période bizarre et euphorique, ou tu étais complètement perdue. Et il en a profité pour te manipuler. Tu n’es pas totalement innocente, mais tu n’es pas entièrement coupable. Et tu ne comptes surtout pas en parler à Megumi maintenant. Trop risqué. C’est encore trop récent pour toi, et tu te détestes encore plus à ce sujet.

"Oui c’est vrai, la troupe avec toi, ça aurait été trop compliqué."

Si tu es responsable pour sa création, c’est surtout la gothique qui est responsable pour sa violente et explosive destruction. Elle n’avait rien voulu entendre.

Et puis elle instille le doute. Tu ne sais pas si tu veux lui hurler dessus pour qu’elle révèle tout, t’évanouir de stress, ou fuir pour ne pas entendre la réponse. Un peu des trois, surement.

"Je..."

Elle ne te laisse pas le temps de finir ta phrase d’auto lamentation pour dire que tu ne le mérites pas, elle scelle tes lèvres avec un magnifique baiser. Tu attendais ça, mine de rien.

Par contre, impossible pour toi de ne pas pleurer.

"Comment tu veux que je ne pleure pas ?"

Tu souris, tu es contente, les larmes c’est ta manière de décompresser du trop-plein d’émotions. C’est a ton tour de te jeter un peu sur elle, de la tenir dans tes bras, de ressentir sa chaleur rassurante. Tout était comme avant... ou presque. Tu allais devoir beaucoup remercier Amarelys, si tu la revois un jour.

Je comprenais très bien ce qu'elle me disait mais c'était passé et heureusement, cela n'avait pas pris des dimensions inimaginables alors je ne pouvais pas rabâcher quelque chose encore et encore. Et la partie avec le fait qu'elle ne couchait pas aisément me rassura au plus profond de moi. Encore une fois, je n'allais pas appuyer sur cela car elle l'avait bien compris.

« La troupe avec moi ? Ça c'est vexant, si tu n'es pas contente, tu n'as qu'à partir avec l'autre. »

Dis-je en grognant légèrement, vexée.

Mais nos lèvres ne se quittaient pas, je mis le bout de mes griffes contre sa gorge en plissant le regard. J'avais claqué de la langue, montrant un léger agacement.

« Je vais donc devoir te punir, Maya. Pas tout de suite, mais tu le seras. »

Un regard de défi dansa dans mes yeux avant de reculer.

« Après m'avoir vexée profondément suite à ce que j'étais, tu feras à manger pour te faire pardonner. Qu'en dis-tu ? »

Je collai mes paumes de main ensemble, comme une façon de prier -mais ce n'était absolument pas pour ça- tout en la regardant avec un sourire enfantin, amusée.

Troupe ? Tu te demandes pourquoi elle parle de troupe, avant de réaliser que ta bouche n'a pas prononcé les bons mots. Le stress sûrement.

"Trouple, pardon. Enfin, couple à trois, bref, tu as l'idée. Et de toute manière il n'y a que toi."

Tu soupire contre toi meme.

"Si je devais partir a la moindre contrariété, ca serai déjà fais."

Manière un peu subtile de dire qu'elle est parfois un peu chiante, mais également que tu ne partiras pas comme ça. Même si tu aimes encore Amarelys (pour l'instant).

Quant au contact de des griffes envers ton cou, tu frissonne de plaisir. Cette petite douleur réalisée avec amour et par la personne que tu aimes, ton corps adore ça. Toi, tu ne le realise pas vraiment.

"Ho non il ne faut pas être méchante avec moi."

tu te prend un peu au jeu, jouant un peu à la princesse.

"Déjà accro à mes plats ? Ça n'est pas un soucis, même si j'aimerai bien goûter à ta cuisine. Tu me montre le chemin ?"

Tu lui glisses un rapide bisou du bout des lèvres avant de te lever, les joues et les yeux encore rougis par tes larmes. Tout est bien qui fini bien. Surement. Tu la trouve encore plus belle qu'avant et tu n'as pas envie de te séparer d'elle, c'est sûr.

Oh, trouple ? Dans tous les cas, c'était un synonyme et le sens voulait dire la même chose.

Mon regard s'était plissé, ma langue claqua encore et je fis une légère grimace quand elle eut son sous-entendu.

« Je le serai, que cela te plaise ou non. »

Je reculai alors pour commencer à marcher.

« Suis-moi, même si tu mériterais que tu te débrouilles. »

Dis-je en lui lançant un regard légèrement noir. J'atterris dans ma cuisine et montrai quelques tiroirs avec des ustensiles importants.

« Tu connais un peu mes goûts, si tu te trompes, cela ira mal, Maya. »

Je claquai de nouveau la langue en la regardant avant de passer ma main griffue sur sa joue en embrassant l'autre pour me diriger vers le salon.

« Bonne chance, ma belle ! »

Ricanai-je avec une touche d'amusement tout en m'installant dans le canapé.

"Tu sais bien que ça ne marche pas comme ca, s'il te plait."

Tu la regardes tendrement.

"Ça doit aller dans les deux sens. Tu penses vraiment que ça te ferait plaisir si tu m'obligeais à rester avec toi ? Et tu imagine pour moi ?"

Toi tu ne préfères pas imaginer. Ça serait atroce pour les deux parties.

"Je ne vais pas partir, je ne vais pas m'envoler. Je sais qu'on ne change pas du jour au lendemain, mais si tu enfermes un oiseau dans une cage trop petite, même avec tout l'amour du monde il va dépérir."

Inutile de préciser qui est quoi. Tu l'enlaces à nouveau.

"Je t'aime Megumi, mais je ne peux pas rester qu'avec toi. Pas au niveau amoureux bien sûr, je parle dans la vie de tout les jours. Je te fais confiance pour ça, tu peux bien faire de même, non ? Au moins un peu."

Tu ne lui donnes pas entièrement tort vu la situation, mais sa jalousie maladive et ses tendances possessives auront vite fait de t'étouffer car tu es trop gentille. Alors tu appliques un peu les conseils qu'on t'as donné et tu ne te laisse pas "faire".

"La copine d'une Kurostuki doit forcément savoir se débrouiller seule, c'est ca ?"

Tu ris un peu, alors que tu fais l'inventaire. Ce n'est pas étonnant qu' elle soit moins bien équipée que toi niveau cuisine.

"Quelque chose que tu vas mettre trois jours à digérer, c'est parti."

Elle t'embrasse à nouveau, tu gémis un peu bizarrement à cause de sa petite griffure. L'amour perdu puis retrouvé te met dans tous tes états et à l'air de te rendre plus sensible. Et sûrement parce que sa bague est plus acérée qu'elle ne le pense.

Par contre, tu l'empêche de quitter la cuisine.

"Je veux qu'on le prépare toutes les deux. S'il te plaît."

c'est plus une affirmation qu'une question.

"Je veux qu'on fête ça, et puis, j'ai toujours rêvé de te voir cuisiner. Ne t'inquiètes pas, je vais te guide."

Tu lui souris. Elle ne pourra pas y couper. Toi aussi tu as le droit d'avoir des désirs, et elle devra bien les accepter ! Pas tous bien sûr (tu as beaucoup d'idées stupides), au moins certains.

Ah, je n'avais pas voulu la revoir pour être tiraillée par des morales. Je tournai la tête néanmoins vers elle quand elle me mentionna le fait de cuisiner à deux.

« … Allons bon, je n'ai pas envie de me disputer inutilement. »

Je me relevai alors, légèrement irritée mais j'avançai vers elle. Je la regardai de haut en bas avant de commencer à sortir certains ingrédients.

« Je sais cuisiner, Maya. J'avais juste envie d'avoir mon repas préparé maison par quelqu'un en qui j'ai un minimum confiance. Cependant, comme j'ai précédemment dit, je ne veux pas une dispute inutile alors j'accepte ta proposition. Une salade légère mais remplie de bonnes choses. »

Je sortis des légumes du frigo, une planche à découper et un couteau avant de m'installer pour commencer à alors découper. Même si je n'en parlais pas énormément, je cuisinais personnellement car je n'étais pas fan des produits industriels, je restais assez silencieuse, lui lançant des regards en coin.

Débat reporté. Un choix raisonnable de la part de ton aimée. Ce n’est pas vraiment le moment de vous battre, tu l’as dit toi-même que c’est le moment de fêter vos retrouvailles.

"Désolé, c’est de ma faute."

Ça c’est toi toute craque. Reculer et t’excuser. Ça ne fait pas vraiment avancer les choses. Mais plus tard tu as dit.

"Pas de panique si on vit ensemble tu auras plein d’occasions de profiter de ma cuisine."

Une idée lancée à moitié sérieusement. Pour les ingrédients de Megumi en eux même, tu notes avec une surprise positive qu’il y a beaucoup de bio.

"Désolé je ne peux pas me mettre dans la salade, elle ne sera pas parfaite du coup."

Une idée tordue repart aussi vite qu’elle est revenue. Tu espères que les regards en coin qu’elle te lance ne sont pas d’énervement. Ou alors elle aussi voulait te voir cuisinier.

De toute manière ça ne prend pas trop de temps. Et tu (enfin, vous) n’oublies pas de préparer des parts pour vos pokémons avant de vous mettre à table.

"J'ai croisé une de tes amies, Becky, elle est vraiment sympa."

Tu préfères taire les raisons de votre rencontre. Parler d’un quasi-viol n’est pas amusant.

"Je ne me souviens pas de tout, moi et l’alcool, mais visiblement j’ai suffisamment parlé de toi pour la souler un peu à ce sujet et qu’elle mentionne plusieurs fois nos deux prénoms et le mot mariage dans la même phrase."

Ce dont tu te souviens très bien, ce sont les différents conseils pour une activité entre femmes.

"C’était avant… enfin bon, visiblement tout le monde savait par moi."

Tu as toujours pensé que l’amour rend aveugle, mais en regardant l’autre, pas envers ses propres sentiments.

J'espérais bien, j'avais l'habitude de me faire à manger mais si on me le proposait, enfin, par quelqu'un du métier ou de confiance -donc très peu de personnes-, j'acceptais volontiers de ne rien faire et de me faire service.

« Becky ? Oui. J'ai appris qu'elle te connaissait. »

Je ris légèrement.

« Quelle ironie. Bien évidemment qu'elle est sympathique, c'est mon amie. »

J'eus néanmoins une nouvelle grimace à la mention de l'alcool.

« … Tu te noies dans l'alcool ou tu as l'alcool facile ? Fais attention à tes prochaines réponses, et surtout, ne me mens pas, Maya. »

Je posais tout ce que je faisais pour la regarder en grinçant des dents.

Rajouter aussi son prénom à la fin de mon interlocution n'annonçait rien de bon non plus.

C’était évident que Becky et Megumi s’étaient vues depuis, mais tu ne pouvais pas deviner qu’elles ont parlé de toi.

"Ah ? Et qu’est ce qu’elle a dit à mon sujet ? Ou entre toi et moi ?"

Bien évidemment que tu es curieuse. Après tout, elle a surement révélé deux ou trois trucs sur ta personne. Au pire ce n’est surement rien de grave, mais voilà.

"J’imagine bien."

Tu ris un peu, mets tes bras autour de son cou.

"Et moi je suis quoi ?"

Tu as un petit sourire malicieux, mais tu ne peux pas t’empêcher de soupirer quand tu entends sa remarque.

"Ni l’un, ni l’autre, juste qu’elle m’a invité à boire et que je ne tiens pas du tout l’alcool."

Tu fais une petite moue.

"Je te parle de mariage et tout ce que tu retiens de la phrase, c’est que j’ai bu."

Ce qui est tout de même un peu blessant, même si tu es gentille et que tu connais très bien son caractère.

"Bon d’accord, je ne compte pas me marier tout de suite, mais ça pourrait être sympa de vivre ensemble."

Bien évidemment il vous faudrait un peu plus de temps, le temps que tout ce calme et redevienne normal.

"Et parce que tu m’as posé la question tout à l’heure Megumi : je suis quoi pour toi ? Qu’est ce que tu vois en moi ?"

Tu la serres un peu plus, inquiètes.

"Je ne te demande pas de changer entièrement, juste d’être plus positive. Au moins avec moi. Tu peux faire cet effort ?"

Tu lui souris tendrement. Tu sais très bien qu’elle peut le faire. La question c’est si elle le veut. Tu veux devenir meilleure et la faire devenir meilleure avec toi !

« En même temps, je veux éclaircir les points négatifs. C'est comme si j'avais dit « C'est moi qui coupe les légumes, j'adore couper et découper des choses ». Nous sommes bien d'accord que tu m'aurais regardé en deux fois ? »

Je haussai un sourcil.

« Le point positif : Découper ne me dérange pas. Mais de la manière dite, il faut éclaircir. Pour toi, c'est pareil. »

J'arquai légèrement mon sourire en entourant finalement mes bras à sa taille.

« Je te vois comme une probable et future petite amie, femme même. Pourquoi probable ? Nous n'avons pas pour acquise l'autre personne. Tout se mérite, continuellement, constamment. Si l'une déçoit l'autre, tout s'effondra. Sans exception. »

Je soupirai et mis mes mains sur ses joues, caressant avec mes griffes-bagues.

« Donc, tu nous vois déjà mariées ? Il faut le mériter, je ne suis pas forcément contre, mais je ne serai pas prête à marier avant plusieurs années je pense. »

Je souris en venant l'embrasser tendrement puis de reculer mon visage.

« Je vais essayer de penser positif mais comprends-moi. »

"Pour être franc, te connaissant, ça ne m’aura pas vraiment étonné. Et je ne dis pas ça en mal."

Elle n’est pas une psychopathe, pas vraiment violente non plus, mais à la manière dont elle se comporte, y compris avec toi, ça ne t’étonnerait pas qu’elle soit un peu... sadique ? Ça doit être le mot le plus proche oui. Pourquoi l’idée d’une petite amie gothique un peu sadique ou psycho t’amuse ? Bonne question.

Tu te blottis contre elle à ses mots. Même si tu n’es pas vraiment en position de douter, ses paroles te rassurent vraiment. Pas besoin de savoir si c’est vrai ou faux, si elle a prononcé ceci, c’est que c’est réel.

"Oui c’est normal, et je ne compte pas te décevoir."

Et tu ne penses pas qu’elle va te décevoir. En fait, qu’est ce qu’il faudrait pour que tu la repousses ? Personne n’a la réponse.

"Ho ce n’est pas comme si je veux me marier tout de suite également, ça serait un peu précipité. Mais j’y songe pour plus tard, voilà tout."

Un baiser chaleureux après un tel discours, tu adores ça.

"Ça serait super si tu fais ça. Je te comprends très bien, tu sais. Et tu sais également que je ferai tout mon possible pour te rendre heureuse."

Et c’est comme ça que va venir ton propre bonheur.

"Mais je veux aussi nous rendre meilleures. Ça va venir petit à petit, mais on va progresser toutes les deux."

Tu as énormément de choses à apprendre.

"Par contre tu devrais faire attention avec tes bagues, tu fais un peu mal parfois."

Et tu ne sais pas si c’est fait exprès ou non.

"Tu as prévu ou envies de faire quelque chose, tant qu’on est que nous deux ?"

Bon il y a peu de chance qu’elle ait prévu quelque chose, mais tu veux être la pour elle.

« Mes griffes te font mal ? Je le fais exprès, ma petite Maya. »

Dis-je sur un ton joueur avant d'embrasser brièvement ses lèvres et venir finir ce que nous faisions à la base.

« Je ne savais pas à quoi m'attendre de cette rencontre. Il n'y avait que trois options, soit on se réconciliait, soit on se détestait, soit on restait sur une sorte de statu quo. »

Je commençai à mélanger dans le saladier avec deux cuillères.

« Je te laisse deviner sur quelle réponse nous avons fini. »

Je ricanai légèrement.

« Donc non ma belle, je n'avais rien prévu. Mais nous pouvons toujours aller... au casino ? Au bord de l'eau ? Se promener ? »

Je souris tendrement.

"Heu... ça dépend ? Parfois c’est... bien ? Enfin, plaisant ?"

Tu rougis, ça devient gênant de mettre des mots dessus. C’est difficile pour toi d’expliquer ce que tu ne comprends pas vraiment.

"Et comment ça tu fais exprès ?"

Pourtant elle te l’avait déjà dit lors d’une certaine nuit. Tu as la mémoire courte. Tu avais bien aimé, au passage.

"Mais interdiction de faire ça si on est pas seule !"

Tu sens que si ça arrive, les gens vont penser bizarrement. Surement à raison, en fait.

"J’ai envie d’ajouter l’hypothèse ou tu me tuais aussi."

Pas forcément littéralement, mais il y avait plein de moyens pour que ces retrouvailles te détruisent véritablement. Et la gothique n’aurait même pas fait exprès. Mais ça n’est pas arrivé, c’est le plus important.

"Le casino ? Je ne pensais pas que tu aimes ce genre d’endroit."

Tu la vois très mal jouer aux jeux d’argent ou boire. Alors... pourquoi ?

"Une petite balade, c’est bien, non ? Pas besoin de faire compliqué."

C’est romantique et super, une petite marche main dans la main.

"Et comme ça, c’est à toi de faire découvrir les alentours de ta maison."

Chacune son tour ! Tu as envie de la couvrir d’amour et ça va être une bonne occasion pour ça.

« Ce que j'apprécie au casino, ce sont les fréquentations. Mais les bonnes, pas les alcoolos ou les fumeurs excessifs. Je parle du sérieux, de la manipulation mentale, comme au poker pour reprendre un jeu célèbre. J'adore aussi le hasard, il y a un côté excitant. Mais oui, si on creuse un peu, c'est une tare à ne pas prendre à la légère, je te l'accorde. »

Je ricanai avant de hocher la tête.

« Mais je respecte ton envie et je ferai ça avec plaisir. Sinon je n'aurais pas précisé. Les bonnes petites choses demandent peu d'effort. »

Je regardai la fenêtre par réflexe.

« Mais comparé aux villes paysannes au sud, Nemerya est mouvementée, cela ne te dérangera pas trop ? Disons que notre balade sera accompagnée de plusieurs personnes, enfin, pas avec nous directement mais tu m'as comprise. Sinon les environs sont agréables ! »

Dis-je avec un sourire sincère alors que j'embrassai sa joue.

« Tu veux manger un petit quelque chose ou tu veux sortir directement ? »

Plus les fréquentations donc. Tu te dis qu’elle a dû rencontrer des personnes comme Becky dans des casinos. Mais c’est incroyable, tu n’arrives pas à l’imaginer dans un tel lieu. D’un autre côté, ça se tient avec ses explications.

"Une tare, tu exagères. Tant que tu es raisonnable, tout va bien. Mais c’est sur que ce n’est pas vraiment moi qui vais te prêter de l’argent pour ce genre de chose."

Tu n’as pas une picsou, mais tu ne veux pas gaspiller de l’argent dans des jeux de chance, pas exemple. Autant le donner à des associations. Mais nul doute que ta douce est raisonnable.

"Mais c’est sur que je ne pensais pas que tu aimes la roulette ou le poker."

Qui n’est vraiment pas ton genre de jeu. Mais tu respectes ses loisirs.

"On ira une prochaine fois, promis."

Tu veux simplement la garder pour toi pour cette soirée. Toi aussi tu peux être un peu jalouse et égoïste.

"Arrête de dire ville paysanne, je vis dans l’une dans d’être, et ce n’est pas du tout ce que tu crois !"

Tu lui avais montré, mais visiblement ce n’est pas suffisant. Elle finira bien par voir et comprendre !

"Ce n’est pas le nombre de personnes qui me gêne tu sais, je veux juste être avec toi."

Tu rougis un peu, tu as l’impression d’être ridicule en prononçant ces mots.

"Je suis prête, Macha et Madeline aussi, je te suis !"

Tu lui attrapes la main, et tu ne comptes pas la lacher !

Je ricanai quand elle réagit au surnom de la ville. Je tirai la langue.

« C'est ainsi, je t'embête et je réussis. »

L'image que j'avais du sud allait difficilement changer. J'avais beau être avec une sudiste lumirienne, je ne changerais pas ma façon de penser, ou alors elle devait me montrer de réelles beautés qui pouvaient concurrencer le centre et le nord.

Je serrai alors sa main mais je me dirigeai vers mon miroir mural en face de la porte d'entrée.

« Attends, je vérifie que tout va bien. »

Je regardai ma robe, mes cheveux, je tapotai une mince poussière avant de sortir.

« Parfait, allons-y. »

Je fermai à clé, Joka sortit par la porte en ricanant avant de sortir.

« Elle va nous suivre, à voir si elle va embêter les autres ou pas... »

Je haussai les épaules avant de sortir de l'appartement, le soleil était encore à peine visible, beaucoup de jeunes étaient sortis mais aucun problème à déplorer pour le moment.

"C’est sur que ça a marché."

Mais tu sais qu’elle pense un peu ce qu’elle a dit, c’est bien le problème. Pas la peine de continuer sur ce sujet, c’est une perte de temps. Profite du fait que tout va bien. Et c’est amusant de la voir être extrêmement pointilleuse sur son apparence. Elle n’en a pas vraiment besoin.

"Tant qu’elle n’abuse pas..."

Tu n’as pas envie de te retrouver avec des problèmes parce que son spectre décide d’emmerder le monde.

"Il fait toujours aussi chaud, même le soir."

Ça pourrait être pire. Au final, c’est assez confortable. Et puis tu es très très très TRÈS heureuse d’être avec ta petite amie. Après toutes ces "histoires" plus que compliquées, c’est bien d’être avec celle que tu aimes (enfin... que tu aimes le plus).

"Au fait, pourquoi tu as choisi d’habiter dans cette ville ?"

Parfois on ne choisit pas, c’est comme ça. Surtout quand on est connu. Au moins tu profites tranquillement de ta balade.

Et tu finis pas remarquer que vous êtes suivi. Pour une fois que tu remarques ce genre de chose. Deux mecs, plus ou moins de votre âge. Tu ne dis rien, mais ça te stresse. Tu serres ta main contre celle de Megumi, mais tu fais le mieux que tu peux pour cacher ceci.

« Nemerya est la capitale de Lumiris, toutes les capitales sont riches en boutiques, histoires, en boîtes de mannequinat. C'est même sûr. Elle est très habitée, je peux donc me montrer au grand jour et faire des jaloux sans faire de grandes distances. »

Je souris avant de ricaner, mon regard alla légèrement en arrière, sentant ce cliché de quand vous étiez suivi, quand vous le saviez, et que ça semblait vrai. Mais bon, comme j'avais dit, il y avait énormément de personnes ici, un hasard de destination arrivait très souvent.

Je caressai sa main de mon pouce pour la rassurer, je ne semblais pas affligée. Malgré qu'ils fussent de l'espèce masculine, je me retins de réagir, tant que tout allait bien.

« Je ne pouvais pas vivre à Kishika, trop terreux, Port-Corail est trop isolé et ça doit sentir le poisson et l'eau salée, au nord, entre les ruines hantées, un volcan, une plaine enneigée, le choix est rapide. »

J'eus un petit rire.

Joka ricana en nous observant au loin, ou plutôt, elle observait les deux jeunes qui nous suivaient.

Sepiatroce devait être dans le coin, cachée ou réellement en balade.

"Je vois. Peut-être que je devrai t’empêcher de sortir pour ne rendre personne jaloux et ne pas te partager ?"

Tu dis ça pour plaisanter bien sûr. Tu n’es pas comme ça. Tu peux être possessive et jalouse, mais pas à ce point. Heureusement d’ailleurs, la pauvre Megumi n’a pas besoin de ça. Vous êtes vraiment différentes sur vos "besoins". Un coin tranquille avec les endroits nécessaire pour faire les courses et se détendre, ça te suffit largement.

"C’est sur que vu comme ça, le choix n’est pas compliqué. Je vais continuer de dire que c’est un peu superficiel comme description de ta part, mais c’est un détail."

Bien sûr que ta copine a repéré le manège des deux lourdauds. Elle te rassure à sa manière.

"On dirait qu’ils ne vont pas nous lâcher, hein ?"

Maintenant ça commence à t’énerver. Les lourds sont partout. Macha commence à s’éloigner un peu. Tu penses qu’elle va les intercepter. Ça serait bien. Et pourtant tu les entends accélérer le pas.

"A ton avis, ils vont proposer quoi ?"

Tu tentes de faire de l’humour, mais c’est pour cacher ton stress. Tu sens que ça va être long avec ce genre de gars.