L’avenir du jeu vidéo se rapprochait de plus en plus à la réalité virtuelle. Tsukiyomi avait réussi à mettre la main sur la nouvelle console VR qu’elle avait réussi à s’acheter avec ses économies. Elle avait souvent entendu ses amis gameurs en parler et même que la plupart avait quitté les jeux qu’elle partageait en commun avec eux pour essayer le nouveau MMORPG en réalité augmenté.
 
En ce matin pluvieux, Tsukiyomi décida enfin de tester le nouveau jeu en ligne Dragonsoul, un jeu de type médiéval où il était possible de créer son personnage. Plusieurs races étaient disponibles dans le jeu soient les classiques : humain, elf, nain. Il y avait aussi une race payante et unique au jeu, les dragonites, des personnages mi-homme, mi-dragon. Comme Tsukiyomi s’était déjà endettée à l’achat de la console et du jeu, elle devrait s’en tenir aux races gratuites du jeu. Elle décida de se créer une humaine, magicienne spécialisée dans l’enchantement.
 
Comme elle n’était pas habituée à jouer sur une console VR, elle devait prendre son temps pour naviguer correctement dans les options. Son personnage apparu enfin dans la ville principale du jeu que l’on surnommait Alexandrie, sans doute en l’honneur de la fameuse ville d’Alexandre le Grand, un grand conquérant. La jeune femme jeta un œil à son inventaire : Son avatar était équipé d’une robe vieillotte, un bâton de magie qui ressemblait à une longue branche, un collier qui augmentait son « intelligence » et des bottes banales. Ce n’est certainement pas avec ces objets et niveaux qu’elle allait « casser trois pattes à un Couaneton ».
 
Elle voyait ses amis connectés, mais comme elle voulait d’abord s’habituer au jeu, elle alla plutôt se promener dans la ville pour localiser les différentes échoppes et magasins disponibles. Il y avait même un magasin, ressemblant étrangement à un restaurant, où il était possible d’augmenter ses compétences en cuisine. Personnellement, ça n’intéressait pas vraiment Tsukiyomi. Elle tendit au loin le bruit d’un marteau contre une enclume. Elle se dirigea vers la forge de la ville. Il serait étrange de sa part qu’en tant que magicienne, elle puisse aussi confectionner des armes et armures, mais dans la plupart des jeux, ses personnages étaient hauts niveaux pour ce qui est de miner et forger. Ce personnage n’allait pas faire exception.
 
Son avatar poursuivi sa route jusqu’au centre de la ville où il y avait une grande échoppe centrale qui permettait de faire des échanges entre joueurs. Il y avait toujours beaucoup de monde dans ce genre d’endroit. Elle due même baisser le son d’une octave pour ne pas être assourdie par le bruit ambiant.
 
« Bling! »
 
Elle sursauta lorsqu’elle reçue une invitation de son groupe habituelle qui l’invitait à participer à une mission. Avant d’accepter, elle regardait les qualifications nécessaires pour y participer. Heureusement, ces amis furent assez généreux pour choisir une mission qui n’était pas trop difficile, soit aller vaincre un groupe de Gobelin qui a volé la cargaison d’un marchand. Elle accepta l’invitation et son personnage fut automatiquement téléporter dans une salle qui servait de salle d’attente pour que tous les joueurs se rejoignent aux mêmes endroits. Tsukiyomi activa son micro pour pouvoir discuter avec ses amis. L’un d’eux avait une apparence grotesque, un nain difforme qui maniaient une épée et un bouclier. Un autre personnage était une elfe sorcière beaucoup trop musclé pour le commun des mortels. Ces amis avaient tendance à exagérer l’apparence de leur personnage.
 
« Hey Frozen! On se demandait quand tu allais nous rejoindre? »
 
« Désolé, mais je devais ramasser mon argent pour m’acheter la console et le jeu. Je ne suis pas riche comme vous les gars. »
 
«  Qu’est-ce qu’il fait Eren!? On ne peut pas démarrer la mission s’il n’accepte pas… »
 
«  Il est partie tirer dans le bol… En parlant du loup. »
 
« Ok je suis là, on peut démarrer. » Dit-il.
 
L’écran devint noir et les quatre personnages furent téléportés dans une forêt obscure. Tsukiyomi sentit un frisson parcourir son dos. La réalité virtuelle était impressionnante, mais à la fois effrayante. Tsukiyomi avait l’impression de se retrouver réellement dans cette forêt. Ces amis prirent les devants et la jeune femme restait en retrait. Ils n’eurent pas à avancer longtemps qu’ils furent attaqués par surprises par des gobelins hideux. Tsukiyoma activa un premier sort, mais elle constata que son personnage restait immobile et qu’il lui était impossible de bouger et lancer des sorts en même temps! Elle n’eut d’autre choix que de se mettre à l’abri avant d’activer un sort d’enchantement de feu pour enflammer les armes de ses coéquipiers. Ils vinrent rapidement à bout des premiers gobelins, mais la mission ne faisait que commencer.
 
Ils progressèrent rapidement dans la forêt jusqu’à ce que leurs pas les mènent devant un immense tunnel où devait se cacher les gobelins et la marchandise volée. Les quatre personnages s’aventurèrent à l’intérieur. Avant de s’enfoncer plus profondément, Tsukiyomi lança un sort de feu follet, une petite boule magique de feu qui volerait autour d’eux pour éclairer leur chemin. Le groupe fut rapidement prit d’assaut par d’autres gobelins assoiffés de sang. Cette fois, Tsukiyomi lança un sort de feu pour flamber un gobelin qui bondit dans sa direction.
 
« J’ai eu chaud… »
 
« Aller Frozen, arrête de trainer derrière, on a d’autre Miaouss à fouetter! »
 
« Ouais j’arrive… Laisser moi le temps de remonter mon mana. » Dit-elle irritée.
 
Tsukiyomi accouru pour rejoindre les autres membres de son groupe qui l’attendait devant une immense salle. Au loin, les marchandises étaient à vus de tous. Tsukiyomi n’était pas née de la dernière pluie, elle savait que quelque chose de gros les attendait dès qu’ils mettront le pied dans la grande salle. Elle avait vu juste, sortant d’un l’ombre, un énorme gobelin fonça dans leur direction. Tsukiyomi se mit à l’abri avant de lancer un sort d’enchantement de feu, ainsi qu’un bouclier magique à tous ses coéquipiers. Par contre, cela lui coûta beaucoup de mana. Elle s’apprêtait à utiliser une potion de Mana lorsqu’elle vit des gouttes tomber devant ses yeux. Lorsqu’elle leva les yeux, elle aperçue un gobelin perché au plafond qui bavait littéralement sur elle. Celui-ci bondit sur son avatar et elle ne fut pas suffisamment rapide pour esquiver.
 
« J’ai besoin d’aide! »
 
Malheureusement, ses amis étaient trop occupés avec le gobelin géant pour lui venir en aide. Tsukiyomi voyait sa barre de vie descendre à vitesse grand V et elle n’avait pas assez de Mana pour utiliser une attaque de feu. Elle fut témoin du massacre de son avatar qui se faisait dévorer par le gobelin.
 
« Hey les gars! Vous auriez pu venir m’aider! »
 
«  Tu n’avais qu’à surveiller tes arrières! On est trop occupé avec le boss. »
 
«  Pff… Occupez-vous en tout seul du boss! » Dit-elle avant de juste quitter le groupe et les laisser dans leur misère. Il en entendit un gueuler, mais elle quitta le chat de groupe avant de se faire insulter.
 
Dégoûter, la jeune femme se déconnecta du jeu pour aller s’installer devant son vieil ordinateur sur lequel elle était bien plus habile. En dénouement, elle revendit quelques semaines plus tard la console VR, car elle apprit la mauvaise nouvelle que sa mère était atteinte d’une maladie incurable et que la famille devrait se serrer les coudes pour gagner de l’argent…

Nous nous étions perdues -pas vraiment- avec ma meilleure AMIE Gardevoir dans une voie à QUATRE chemins, un carrefour de manière USUELLE.

« Bon. Je voulais visiter des lieux inexplorés, et assez cachés. Je pense que nous sommes bie- »

Un KLAXON retentit, je sursautai, Gardevoir fut vivement IRRITÉE, mais elle savait que j'étais contre ça, et je ne voulais pas nous donner en SPECTACLE devant tout le monde.

Je baissai le regard et... oh, j'étais devant un passage piéton, il pensait que je voulais passer. Je me sentis bête, je secouai la tête en le regardant, tordant faussement mes ZYGOMATIQUES pour donner une impression bête.

Sa vitre se baissa et le conducteur, une sorte de tas de MUSCLES GROTESQUES monta dans les OCTAVES promptement :

« Qu'est-ce qu'tu fous ?! T'crois qu'j'ai ça à faire ?! D'DEVINER si tu comptes passer ? »

La QUALIFICATION que j'eusse faite de lui était bien MORNE, voire une UTOPIE trop optimiste.

Et j'avais l'impression que c'était une RÉCRÉATION pour lui, un divertissement habituel. Quand je pensais que des personnes prenaient du plaisir à crier à tout va quand sur la route, ça se passait mal...

Finalement, il comptait reprendre la PAROLE mais partit dans un bruit VIEILLOT de son véhicule afin de s'enfoncer dans un TUNNEL plus loin. Windoria en était pourvue ?

« Il est bon à EFFRAYER des enfants... heureusement que ces JÉRÉMIADES n'étaient pas vues par d'autres personnes. Nous AVONS D'AUTRES MIAOUSS À FOUETTER, Précieuse. Il faudrait trouver un lieu où manger. Allons demander dans cette VISSERIE. »

Dis-je en pointant du doigt un bâtiment.

J'avançai dans mon fauteuil roulant pour entrer dans l'établissement.

« Oh, c'est magnifique. »

En regardant autour, je remarquai sur une ENCLUME inutilisée, un XYLOPHONE pour enfant. Un homme arriva pour sourire bêtement et se mettre devant.

« Déso', c'est l'cadeau pour mon fils. Un cadeau d'URGENCE en soi car j'ai pas eu l'temps de... C'son anniv' c'soir quoi. »

« Oh, navrée. Je ne voulais pas vous gêner. Ce n'est pas une visserie ici ? »

Je ris légèrement, je me sentais un peu comme un CHACRIPAN ÉCHAUDÉ qui CRAINT L'EAU FROIDE. Il resta IMMOBILE le temps d'un instant avant de se redresser, son collègue NAIN arriva :

« Désolés, d'nous deux, on peut pas ÊTRE À LA FORGE ET AU MOULIN, c'cas d'le dire. Et non, ici c'est plus un truc de mécanos. Mais on fait tout ce qui est propre à une visserie en soi... Bref. En quoi pouvons-nous vous aider ? »

« Je chercher de quoi nous restaurer ce soir, s'il vous plaît. »

« Oh. Y a un RESTAURANT pas loin d'ici. »

Il me pointa la direction, blasé de devoir me dire cela. Il pensait certainement que j'avais besoin d'aide pour mon fauteuil roulant... raté.

« Merci infiniment. »

Je fis une VÉNÉRABLE révérence avant de me redresser. L'homme plus petit de taille lâcha un rire.

« Vous avez l'air d'être bien aisée. Ne vous attendez pas à dîner sur un YACHT en pleine NAVIGATION ou un WAGON de train. C'est un bâtiment basique, ça CASSE p't-être pas TROIS PATTES À UN COUANETON mais c'pas mal. »

Je grimaçai, mes manières me trahissaient. Je les remerciai d'un hochement de tête cette fois avant de quitter les lieux pour aller dans la direction indiquée.

Cinq longues minutes plus tard, et alors qu'une soudaine pluie avait décidé de faire des siennes, nous arrivions effectivement devant une sorte de cafétéria de route, un peu comme dans les films ou séries. Et ça faisait office d'ABRI, ceci dit en passant.

Je m'avançai alors et fus rapidement reçue par une charmante serveuse, dont le COLLIER m'interpella de par delà sa taille -c'était autorisé dans ce genre de lieux ?-, elle m'invita à m'installer, ce que je fis immédiatement.

« Voyons voir les plats de ce soir... En entrée, l'aileron inconnue du poisson dans son COURANT, en repas, une viande mijotée dans sa sauce aux KIWIS... Quoi ? Et en dessert, soit le CADENAS interdit chocolaté soir la banane volée qui FLAMBE. C'est... spécialement utilisé. »

« La CUISINE ici est réputée madame ! »

« Je n'en doute pas... »

« Alors respectez donc la nourriture que vous ne connaissez pas ! Vous ne connaissez pas la diversité ?! »

Je n'ÉTAIS pas NÉE DE LA DERNIÈRE PLUIE, c'était même vexant de m'attaquer avec autant de piques concrets.

« Allons-y pour cela. »

Elle partit et je soupirai. Elle semblait être une DÉVOTE presque, comme un ZÉLOTE inébranlable à me crier dessus de la sorte. Ce n'était pas ma meilleure soirée, loin de là. Les noms des plats étaient trop LOUCHES mais je n'allais pas trouver mieux. C'était plus ou moins TROUVÉ SOUS LE SABOT D'UN BOURRINOS cet endroit mais au moins, nous allions pouvoir nous restaurer.

Gardevoir semblait faire l'AGENT, son regard cherchait le moindre problème à droite ou à gauche. Je la rassurai de la main.

Mon regard passa dans la SALLE, des amis par ici -dont un groupe qui DANSAIT sur leur chaise-, une maman avec son NOURRISSON là-bas, des personnes sortant du travail par là, un papa -présumais-je- avec sa fille -probablement- mais ce dernier avait un bras dans le plâtre, j'espérais que la FRACTURE n'était pas douloureuse. Le sol était nettoyé... de manière précaire et le PLAFOND n'avait rien à désirer avec les toiles de Mimigal en nombre. Et... pourquoi y avait un HAMAC dans un coin ?

Enfin, tout un monde HÉTÉROCLITE bien propre à ces lieux.

L'entrée arriva et je n'allais pas BAVÉ dessus. Mais je me disais que la vue n'avait rien à voir avec le GOÛT.

Erreur, je ne me régalais pas du tout. On aurait presque dit que c'était une OBSOLESCENCE. Nous recherchions naturellement ce qui mariait gourmandise et LUXURE pour les papilles gustatives.

Le reste du repas fut dans le même DÉNOUEMENT que le début ; assez mauvais.

Après avoir été servi dans un repas IMPAIR -en trois parties-, la serveuse arriva :

« Finirez-vous le repas sur une GOUTTE faite maison ? »

« N-Non ça ira ! »

Je n'étais clairement pas fan de l'alcool en général. J'en buvais mais que sous grandes occasions. La serveuse partit.

« Afin de profiter pleinement de la patinoire de Windoria, et pour vous remercier de votre repas pris en entier, la maison offre un ticket. Ceci offre un ticket et des PATINS pour- »

Je voyais bien qu'elle regardait ma condition et rangea immédiatement la carte. J'eus un léger rire en grattant ma JOUE d'un doigt.

« Par-Pardon ! »

« Ce n'est rien. »

J'avais tout de même bien mangé et j'AVAIS clairement LES DENTS DU FOND QUI BAIGNAIENT.

Avant de finir CAPTIVES de ce lieu, je m'inclinai pour TIRER mon ultime révérence, excusai une énième fois la serveuse avant de sortir. Demain MATIN, la pension nous attendait.

Petite journée de Janvier, je savoure la morsure du froid sur ma peau en ce petit matin. Ma veste en cuir ne m’isole pas de ce toucher glacé mais je ne m’en plains pas. C’est dans ces moments ou je me sens bien vivant.
Dans cette petite ville, je savoure la quiétude. Ça ne casse pas trois pattes à un Couaneton, mais de temps à autre, ça fait du bien. Et je n’étais pas le seul à savourer le moment : Myryaluna et Dimitrios couraient devant moi, excités de pouvoir se balader sur la petite couche de neige.
Un klaxon irrité me rappelle à la réalité alors qu’une voiture sortant du garage manque de rentrer (de nouveau ?) dans une autre. Je souris.
Et prenant place sur un des quatre bancs de la longue rue, je sors mes écouteurs, et connecte mon téléphone en bluetooth.

* TOUDOUM. Bluetooth connected. Battery at one-hundred percent.*

Niiiceee. J’essuie les quelques gouttes sur mon écran et c’est partit maestro. Lançant une playlist aléatoire, je laisse mes petites terreurs courir sur le large trottoir pour se défouler - tout en gardant un œil dessus, bien sûr.
Et surprenamment, c’est un rap alphabétique qui m’arrive au oreilles et pas des plus désagréable malgré mon aversion générale pour le genre :

“ Arceus arrive, agent de l’Abime,
Ami abandonner dans l’abri,
Brave les bandits,
Ils baveront pour le badge bafouer.
Captifs se cachant du collier,
Cadenas sans clefs, condamnés.
Ils courent comme des cafards en cuisine,
Damnés à un dénouement dangereux.
Ils dansent se devinant dévot,
Effrayés de l’effroyable éffraie,
Esquisse de l’enclume écarlate,
Fervente flamme du Feuforêve,
Prêt à flamber leur folies et fanatisme,
Au fond de la fracture.
Pour leur goût de la gangrène et du grotesque
Habile hantise hétéroclite,
Harceleur harcelé,
Pour les impairs impardonnés
Injuste idoles immobiles dans leur idioties,
Tendant la joue à la justice du juste,
Ils jappent leurs jérémiades
Kebab entre Kevlar
Le lâche louche lamante
la labeur de son larcin.
Lâchant lentement l’espoir de sa luxure,
Le maniaque à la machette est maintenu.

Ce matin sera morne…

Mais qu’il machouille ses muscles
Car le Machop le maintien.
Machiavélique méchant d’une machine macabre
Nul n’échappe le nez du Némélios
Ni le nain, ni le naufragé,
Nul navrante navigation ne justifiant
Le navet navrant narrant une néfaste neige noire
Ouvrant la voie oblique vers l’obsolescence,
l’Ossatueur observe l’obscure obstiné,
L’offrande offensée offrant un octave
Pas de paroles,
Pacifier, le pédant personnage ne pourra que psalmodier
Peines et perfidies avec
pour seul public: plafond et patins.
Quintessence de la querelle sans qualification
Refuge et récréation de la racaille et raclures
Refusant de reconnaître la raison
Ils se repaissent dans ce restaurant de ruffians
Salle sublimant la souffrance savamment servie,
Ce spectacle incessant offre au Saint
Le salut et la salvation d’un sanglot soutenu spontané
Tandis que tous tantôt terroriser tentent de sortir
Du tunnel de terreur en tirant de toute leur force
Ultime union dans l’effort contre l’urgence usuel de leur Utopie
Voulant le vénérable victorieux
Vieillot voulu vainqueur vainement par sa vieillesse
Le wagon va
Au son du xylophone
Yacht final du Yakuza
Ultime Zélote zébrant vers l’infini




*HOOOOOOOOONNNNNNNKKKKKKKKKK*

Juste alors que ma musique se finit, un klaxon me fait relever la tête et enlever mes écouteurs alors que Myry et Dimi reviennent prestement vers moi.

“MAIS BOERDEL, tu vas la bouger ta caisse ?! J’ai d’autres Miaouss à fouetter moi !”

Magnifique…autant pour le calme et la tranquillité, hein. Certaines personnes n’avaient juste aucune patience. Je plaignais la pauvre femme. Et pour cause, car le klaxon venait de réveiller son enfant et voilà que le jeune nourrisson faisait connaître sa désapprobation à plein poumons :

“OUINNNNNN ! OOOOUUUUIIINNNNNN !!! OUIN !”

La pauvre… Comme on dit hein, Chacripan échaudé craint l’eau froide. Elle, elle n’était pas prête de reprendre sa voiture si tôt… Enfin, ça ne me regarde pas. Je caresse la tête de mes pokémons et me dirige plutôt vers le bas de la rue. J’avais aperçu un marchand de crêpes plus tôt et une petite douceur ne nous ferait pas de mal.

“Allez, venez, c’est l’heure de se prendre un petit snack.” dis-je à mes pokémons avec un clin d'œil.

Aussitôt dit, aussitôt conquis ! Voilà que mes deux petites terreurs se mettent à danser autour de moi d’anticipation alors que nous descendons direction le marchand. Je vous jure, c’est pas une Tarsal et un Draby que j’ai mais deux Goinfrex. Si Harvey les voyait, il serait mort de rire.
Et à voir leur grand sourire à cette simple mention, on croirait à un réflexe zygomatique pavlovien. Nan mais je vous jure….

Roule Galette… J’aimais bien le nom. Et je n’étais clairement pas le seul à aimer les odeurs s'échappant de l’intérieur parce que voilà que mes deux terreurs tirent sur mon pantalon pour qu’on entre.

“Mais oui, mais oui, un peu de patience vous deux !”

Et tirant la porte, je les fait rentrer dans la petite échoppe toute cosy. Et y’a pas à dire, qu’est-ce-que ça sent bon…
Une voix assez forte nous vient de l’arrière boutique :

“J’arrive ! J’en ai pour une minute !”

Je hausse les épaules. Nous étions les seuls clients et nous n’étions pas pressés. Donc c’était pas un problème. Ce qui allait être un problème en revanche, c’était la témérité de Dimitrios. Parce que voilà que monsieur, tout frais pimpant, avait décidé qu’il était temps pour lui de se jeter dans le hamac du père Noël.
Sauf que bon, c’était juste de la déco pour la vitrine… Et alors que d’un bond, le Draby se jette dedans - faisant au passage tomber le père noël - SBAM. Le hamac s’effondre, Dimi avec et le pauvre se retrouve pris au piège dans le filet.
Me dépêchant sur le lieu du crime, je soupire…

“Dimi ! Rho, tu peux pas faire ça. Je t’ai déjà dit, si on n'est pas à la maison, tu ne peux pas grimper partout comme bon te semble !”

Et Myryaluna à côté de moi lui lance des petits cri comme si elle lui faisait aussi la leçon. Mon Draby essai bien de se justifier mais voyant qu’il n’avait aucune chance d’y échapper se résigne à son sermon avec un petit sanglot. Mais bon, j’étais pas né de la dernière pluie. Il ne m’aurait pas comme ça.
En revanche, c’est la voix d’une femme derrière moi qui me fait sursauter :

“Bha, z’en faîtes pas, y’a pas d’mal. C’est rien qu’un peux d’visserie p’ra pas régler. Et pis, si j’essayais pas tout l'temps d’être à la forge et au moulin, ça s’rait pas arrivé.”

Me retournant vers qui je devine être la propriétaire, je m’excuse pour les bêtises de mon pokémon.

“Je suis vraiment désolé. Il est encore jeune et…”

“T’fais pas d’bile va, y’a pas mal et y’a pas d’casse. Ça arrive tout l’temps avec l’ptits et les pokémons, j’ai l’habitude. Mais si tu tiens à t’faire pardonner, t’as qu’à bien commander ! Qu’est-ce qui vous f’rais plaisir, hum ?”

Et avant même que je réponde, voilà que mes deux ventres sur pattes se précipite vers la vitrine pour montrer ce qu’ils veulent…
Quand il était question de nourriture, je vous jure, ils en ratait pas une…

Je soupire, les attrape chacun leur tour dans mes bras et commence la commande.

“Du coup, Myry, tu veux quoi ? Nutella, Kiwi et noix ? Non, pas noix, mais amandes ? Ok.” La reposant, je soulève Dimitrios. “Et toi Dimi ? Framboise, Chocolat chantilly ? Ok. Plus…?”

La patronne rigole devant l’appétit du petit dragon. “Vas y doucement petit, c’est copieux chez moi tu sais ? Après t’auras les dents du fond qui baignent !”

Je souris devant sa petite mine pleine d’attente et laisse mon pokémon au sol pour choisir pour moi même. “Et pour moi…hum… nutella, noix de coco séchée et chantilly s’il vous plait.”

“Ca roule.” Et voyant que j’étais curieux du large échantillonnage d’ingrédients, la patronne rajoute : “J’peux t’aider avec au’t’chose petit ?”

“Hein ? Ah euh, non, j’étais juste impressionnée par la quantité d’ingrédients divers !”

“Ah bha c’est sûr que tout ça s’trouve pas juste sous l’sabot d’un Bourrinos. Mais t’sais, on est plutôt bien desservis dans l’coin alors on profite pas mal grâce à tout ça.”

“Ah bha ça, je veux bien le croire. On peut prendre une table ? Je crois qu’on va profiter de l’occasion pour les savourer assis.”

“Mais z’avez bien raison ! Faîtes vous plaisir, je vous prépare ça de suite.”


Je souris et emmène donc mes pokémons à l’une des tables et les assoie. Je les laisse un instant et vais commander des chocolats chauds pour nous désaltérer. J’en profite pour payer et reviens avec les trois boissons chaudes. Et m’asseyant, je profite de cet instant de calme alors que j’observe quelques flocons tombés de l’autre côté de la vitrine.

HRP:

« Est-ce que ça fonctionne? Allo? Est-ce que vous me voyez? »

La jeune femme n’était pas trop habituée à faire se genre de chose, mais pour une fois, elle allait se forcer si cela pouvait lui permettre de gagner un peu plus d’argent.

« Bon! Je recommence! Salut tout le monde! C’est FrozenII pour ceux qui ne me connaissent pas et qui sont nouveaux sur ma chaine! À chaque semaine, je vous montrais un gameplay d’un nouveau jeu et je vous ai avisé la semaine dernière que j’allais vous monter le nouveau gameplay de HeroDoom, un jeu d’horreur, mais je n’ai pas eu le temps d’aller le chercher en magasin. Vous aurez donc la chance de me voir dans mon quotidien. »

On peut voir que la caméra se fait à bouger comme si elle était prise de secousse. En fait, Tsukiyomi se trouve dans un bus de la ville qui l’amène vers le centre commercial de Nemerya. On la voit se lever, la caméra bouge dans tous les sens, puis elle descend où on voit autour d’elle la neige immaculée qui tapis le sol.

«  Bon sang, il fait froid aujourd’hui. Temps ressentit aujourd’hui -33o. Je ne sais pas combien il fait par chez vous, mais ici on se les gêle! Je vais me dépêcher d’entrer dans le centre commercial avant de geler sur place ou que mon téléphone décide de me lâcher à cause du froid. »

La caméra bouge encore de façon frénétique et on peut entendre la neige craquer sous les bottes de la jeune femme. Celle-ci entre dans le centre commercial où les spectateurs peuvent entendre la musique d’ambiance des lieux. Le visage de la jeune femme apparait à l’écran.

« On est bien mieux à l’intérieur. Dire que je vais devoir retourner dehors et attendre le bus pour rentrer tout à l’heure » dit-elle en grimaçant. « Bon, direction le magasin de jeu vidéo. J’ai bien fait de le réserver d’avance, je sais que plusieurs personnes l’attendaient avec impatience. » Dit-elle en marchant vers le magasin de jeu vidéo.

« Oh non… » La caméra change de vue et devant eux, les spectateurs peuvent apercevoir une longue file d’attendre de jeunes et moins jeunes. « Je savais que j’aurais dû me lever plus tôt et arriver à l’ouverture de la boutique. On va en avoir pour un moment à devoir attendre. Je vais me mettre en file tout de suite avant que d’autres personnes ne me devancent. » La jeune femme s’avance pour prendre place derrière un homme début trentaine sans doute.

« Bon… Ne reste plus qu’à attendre… Habituellement, j’ai du contenu à vous dire, mais là… Je ne sais pas pour combien de temps j’en ai à attendre ici. » Quelques secondes pénibles de silence s’installent. Tsukiyomi rougit de gêne. Elle n’aime pas particulièrement les silences dans ces moments là sachant que plusieurs personnes la regardent. Peut-être la juge-t-elle? Elle doit dire quelque chose avant d’être plus ridicule!

« Tiens ça avance enfin! Un groupe de personne vienne de sortir ou ont été sortis par un des commis de la boutique, bref au moins la file avance et je vais enfin pouvoir mettre la main sur le nouveau jeu. Aller… Avancer encore… Et merde! » La file s’est arrêtée et elle est la prochaine à entrer, mais elle doit attendre qu’il y ait moins de gens à l’intérieur. Elle espère au moins qu’ils ne prendront pas trop de temps. Les secondes, puis les minutes s’écoulent. Les spectateurs ne voient que le visage de Tsukiyomi dans un drôle d’angle. Celle-ci se mord la lèvre inférieure à cause de la gêne et du stress causé par l’attente. Enfin! Elle peut entrer dans le magasin. Elle va au comptoir.

« Bonjour, j’ai réservé une copie du jeu HeroDoom au nom de Tsukiyomi Snow. »

« Tu as une preuve de facture? »

Tsukiyomi fouille dans son sac à main, laissant tomber son téléphone dans le fond rendant l’écran noir pour les spectateurs. Tsukiyomi effectue le paiement de son jeu que lui remet le commis. Elle quitte la boutique heureuse, mais elle se souvient que son téléphone est dans son sac! Elle se dépêche de le récupérer.

« Désolé! Me revoilà avec la copie du jeu! Je peux enfin retourner bien au chaud chez moi et enfin vous montrer le gameplay! »

La jeune femme retourne à l’extérieur pour prendre le prochain bus au prochain coin de rue. Malheureusement, il fait très froid et elle voit que son téléphone commence à avoir des bugs.

« Est-ce…. Recevez….Jours? A….Allo? »

L’écran à un freeze, puis la communication se coupe. L’écran de son téléphone devient soudainement noir. Son visage devint blême sauf ses joues rougies par le froid.

Comme à son habitude, vous cliquiez sur une nouvelle vidéo arrivée il y avait peu pour les plus chanceux, ainsi, la vidéo démarra dans le salon de la tenancière de la gargantuesque pension à Windoria, assise à la table avec une tasse fumante devant elle, elle salua de sa main prothétique :

« Salut tout le monde, c'est Ririsse pour les intimes, Iris pour les dignes et madame pour les inconnus ! (petit rire significatif) On se retrouve aujourd'hui après avoir été défiée par des abonnés. Je cite, d'après le commentaire : »

(le commentaire s'afficha à l'écran) [Coucou ririsse, jadore ce que tu fait et surtout les défi car sa dois pas etre facile en fauteuil roulent
donc jte contact pour te mettre au défi d'acheter des rouxs de voiture pour ton fauteuil roulant
jme moque pas hein mdr enfin jte respect merci si tu le fait encore gg]

« Eh bien mes chers petits pokémouilles, je ne suis aucunement vexée et c'est parti pour le défi de la semaine ! »

Un au revoir de la main prothétique et l'écran redevint noir et fut rallumé dans les airs, un taxi Corvaillus transportait la jeune femme accompagnée de sa Gardevoir magnifiquement chromatique, elle tourna la caméra vers son propre visage en souriant.

« Petite interlude pour vous montrer la magnifique vue. On va dire que c'est un petit bonus pour vous et vous remercier de m'avoir faite atteindre les cent mille abonnés. Je vous souhaite énormément de bonheur. »

Elle fit un clin d'oeil.

« Si vous souhaitez d'autres vidéos de ce type, ou des vidéos destinées spécialement aux paysages, faites-le-moi savoir dans les commentaires ! »

Elle mit un pouce vers le haut avant de recouper.

Mais immédiatement après, la caméra se ralluma tandis qu'elle roulait lentement vers un concessionnaire automobile.

« Mes pokémouilles, rien à signaler, peu de personnes mais la boutique est ouverte. Bon point ! »

Un rire s'échappa de la femme à mobilité réduite. La porte fut ouverte comme par magie, elle pénétra dans le lieu et regarda un peu autour pour se diriger immédiatement vers les roues automobiles.

« Alors... Je regarde les tailles pour ne pas... oh je sais ! Pour aller au fond du gage, je vais demander des roues de 4x4 ! Voire de truck de l'enfer comme disent les jeunes ! »

Normalement. Son regard regardait les étiquettes, mais apparemment le prix ne sembla pas lui faire peur ou tilter. Elle se dirigea en caisse, après qu'un client eût payé une batterie neuve.

« Bonjour ! Serait-il possible des pneus de truck s'il vous plaît ? »

« Bonjour, euh... excusez-moi mais c'est un canular, non ? »

« Non ! C'est bien pour moi ! »

« … vous possédez un truck ? »

« Écoutez, pour améliorer mes roues de fauteuil roulant ! Il faut bien, j'avance avec mon temps. »

« Je... ainsi soit-il. »

La farce mauvaise faite, il se dirigea avec elle vers les roues. Elle montra un modèle, il les prit, les fit rouler jusqu'en caisse. Elle paya sans le moindre problème avec un sourire amusé aux lèvres -la note étant salée ceci dit en passant-. Elle sortit avec, les tenant avec chaque bras -les roues étant bien sûr au sol-.

« Merci et défi réussi ! On se retrouve la semaine prochaine. Le thème, à voir. »

Un rire s'échappa de ses lèvres, elle sourit fièrement à la caméra.

« Je vous remercie encore tous, je vous fais des bisous, mes pokémouilles. Si vous voulez être tenus au courant rapidement, n'hésitez pas à cocher la cloche, à mettre des pouces tournés de joie pour montrer votre approbation et votre amusement ! Bonne semaine ! C'était Ririsse pour les intimes, Iris pour les dignes, madame pour les inconnus, au revoir ! »

La caméra s'éteignit.

Si les patients attendaient dix secondes d'écran noir, la caméra montra Iris dans un fauteuil refait à neuf avec les roues achetées.

« A-Alors les "diehard viewers" (avec un accent trop étrange et un peu forcé) comme on les appelle, je crois, vous voulez voir ça en marche hein ? On va tenter ! »

Elle appuya sur un bouton sur un des accoudoirs et les roues firent un puissant sur place, dans un bruit assourdissant et Iris disparut instantanément de l'angle de la caméra dans un cri ; cette dernière tombant sur le côté avant de s'éteindre.

Gros plan sur Edwin. L’image recule laissant le viewer observer le lieux : une grande boutique dédiée à l’électronique. Edwin est vétu chaudement avec un manteau d’hiver couvrant une chemise et un pantalon noir. Une Tarsal et un Draby passent entre ses jambes avant de filer dans un nouveau rayon en direction des télévisions.
Edwin clappe dans ses mains et se présente :

“Clap, bonjour ! Comment allez-vous ?”

Silence embarrassant suivi d’un toussotement d’Edwin. Le montage coupe et revient au plan précédent. Edwin place son index et majeur sur sa tempe et offre son petit salut habituel lançant sa main en avant.

“Et salut tout le monde ! C’est DragonLord et nous revoici pour une nouvelle vidéo ! En revanche, petite surprise, celle-ci vous sera entièrement dédiée. Enfin plus exactement à tous les vainqueurs du petit quizz Twatter précédemment organisé. Vous êtes prêt ? Alors c’est partit !”

Et alors que Edwin se tourne, l’image se fige et un filtre gris vient se placer par-dessus. La voix d’Edwin revient faire des commentaires.

“Comment ça, ça manque de contexte ? Quoi, je peux plus lancer mes vidéos, comme ça, sans rien expliquer, ni même remercier notre sponsor ? Bon, ok, faisons un petit récap.”

Le filtre gris s’allège, un effet de rembobinement prend place tandis que tout le parcours d’Edwin est retracé à l’envers.

“Bon, pour commencer, un grand remerciement à KadoK qui ont généreusement offert de sponsoriser cette vidéo. Petite dédicace, comme ceux qui suivent ma chaîne régulièrement le savent probablement déjà, mais je remet ça pour les autres : tout mon matériel optique et audio vient de chez Kadok et si vous voulez savoir pourquoi…cliquez sur les liens de ces deux vidéos.”

Deux miniatures apparaissent durant l’explication renvoyant vers deux vidéos intitulés respectivement :
Comment choisir son électronique en fonction de ses besoins ?
FAQ spécial matériel : quels sont mes secrets et astuces ?

“Bien, maintenant que ça, c’est fait, revenons-en à nos Watwats. Pourquoi sommes-nous là ? Et bien c’est très simple.”

A l’écran, les mots OU PAS apparaissent à l’écran, suivis d’un smiley levant les yeux au ciel.

“Durant les dernières vidéos, nous avons rencontré pas mal d’abonnés et nombreux parmis vous on fait la demande durant les FAQs et autres sessions interactives pour avoir une chance de me rencontrer IRL et plus de vidéos coop. Du coup, j’ai organisé la semaine dernière un petit concours Twatter et aujourd’hui, nous allons récompenser notre vainqueur. Mais lui ne le sait pas encore - encore un grand merci à sa sœur Amélie pour sa coopération. Nous allons donc le retrouver pour un challenge avec une récompense à la clef.”

Et suivant les explications, le visage du gagnant est révélé avec une rapide visite de la boutique du point de vue de plusieurs drones.

“Jacques - aka MrELMime - nous retrouvera dans le magasin d'électronique Entanne de Némérya.”

Et une séquence d’image défile pour présenter le lieu ainsi que le staff qui est remercié pour sa coopération.

“Bien sûr, nous avons obtenu au préalable l’autorisation des managers de la boutique, ce qui explique pourquoi nous y sommes seuls (et aussi tard). Et comme toujours je ne peux qu’insister là dessus, avant de faire ce genre d'activité, assurez vous toujours d’avoir l’équipement et les permissions appropriés !”

Les images défilent de nouveau montrant les différentes préparations, les rencontres avec les managers du magasin ainsi que les rencontres successives avec Amélie pour préparer la rencontre.
Puis l’effet rewind s’estompe et la vidéo reprend là où elle avait été interrompue.

Edwin un air triomphant regarde la caméra et exclame :

“Et c’est parti ! Allons donc retrouver Jacques !”

Et allant à l’entrée du magasin, on apperçoit un jeune homme et une jeune femme attendant devant les portes vitrés du magasin, le premier questionnant clairement la raison de sa présence ici. Puis alors qu’il voit finalement Edwin arrivé, ses yeux s'écarquillent et il se tourne vers la jeune femme qui l’accompagne. Les portes s’ouvrent et des bribes de conversation peuvent être entendu au travers de l’excitation du moment :

“Nan, c’est….vrai. Tu………. J’ai vraiment..?”

Edwin approche et rigole en se présentant :

“Jacques, si je ne m'abuse ?”

Le jeune homme se tourne vers lui et lui tend la main.

“Pour sûr ! Et t’es DragonLord ! Rho c’est dingue !!! Truc de fou !”

Jacques vient offrir une poignée de main solide avec une excitation des plus visible.

“Aha, ravi de te voir aussi enthousiaste ! Je pense que tu te doutes de pourquoi tu es là alors que dirais tu d’une petite épreuve ?”

“Rho oui ! Putain, quand je vais raconter ça aux potes !”

La vidéo continu dans le fond tandis qu’un filtre gris apparaît au centre de l’écran et que la narration d’Edwin explique les règles, ces dernières apparaissant au fur et à mesure :

“Jacques va avoir pour défi de répondre à une suite de dix questions concernant des objets sélectionnés parmi les produits du magasin.
Bien entendu, il n’a pas le droit d’utiliser son smartphone et a une minute pour répondre à chaque question.
Pour chaque bonne réponse, il obtiendra trente secondes à son compteur. Il aura ensuite droit à une période de trois minutes pour faire une reconnaissance de la boutique. Et au bout de ces trois minutes, je lancerais le chronomètre. Il aura alors le temps à son compteur pour remplir une bâche d’un mètre carré de tout ce qu’il voudra.

Attention, si un objet touche le sol en dehors de la bâche, il sera retiré des objets à acheter. Si les objets par dessus dépendait de cet objet pour ne pas toucher le sol, leur sort sera le même.”

Les règles disparaissent et la caméra se focalise sur Jacques.

“Tu es prêt ?”

“Yep !”

“Ok, première question : comment identifie ton la qualité d’une caméra ? Je veux les trois critères principaux.”

“La qualité d’une caméra… Hum… Sa définition, sa vitesse de capture et…la profondeur de capture ?”

“Correct ! La définition de l’image en pixel est la mesure en pixel de la précision de la capture d’image. La vitesse de capture définit la fréquence, en hertz, à laquelle les images sont capturées. C’est ce qui définit le nombre d'images par secondes, ou FPS pour ceux familiers avec le terme. Et la profondeur de capture fait référence au panel de couleur capturable par la caméra - c’est à dire que plus la palette est large, plus il y a de variations.

Bravo, première question trois bonnes réponses, tu gagnes quinze secondes.”

Un compteur en forme de chronomètre apparaît en bas à droite de l’écran et le chiffre “0” se met à défiler jusqu’à afficher “30s”.

“Deuxième question…”

Les questions s'enchaînent mais Jacques ne se laisse pas faire et ne fait qu’une seule erreur durant la suite. Son chronomètre affiche maintenant “4m30s” tandis qu’Edwin offre un grand sourire et se tourne vers lui.

“Et bien, bravo pour tes réponses ! Tu as donc à présent trois minutes devant toi pour faire le tour du magasin. Comme dit plus tôt, interdiction de toucher à quoi que ce soit. Ces trois minutes sont simplement là pour de la reconnaissance. Tu auras ensuite ton chronomètre pour te procurer tout ce que tu veux.

Tu es prêt ? Et c’est partit !”

Et d’un coup de sifflet, un timer de trois minutes se déclenche alors que Jacques se lance dans les allées du magasin. Amélie le suit avec une des caméra tandis qu’il explique ce qu’il explique ses pensées :

“La bâche est trop petite pour mettre des grands objets dessus. Et si je fais pas gaf à comment j’empile, je risque de vite me retrouver bloquer alors…”

Jacques traverse les rayons d'électro-ménagers et arrive aux rayons jeux vidéo.

“Du coup, je vais construire une tour avec des télé grands écrans, les 72 pouces et autres. Et ensuite, je vais mettre tout le reste au milieu, sur chaque plateau. Ok, donc là on a les Échanges de Vintendo. Ça fera mes pavés entre les télés. Y’a les jeux et le reste. Tu voulais pas une SP5 d’ailleurs ? Allez, c’est cadeau.
Faudra des cafetières. Hum, qu’est-ce que je pourrais prendre…Ah oui, un Tyson ! ‘man en a marre de toujours aspirés après notre Matoufeu qui perd ses poils partout…”

Et alors que Jacques continu son exploration, Edwin lui discute avec le second caméraman :

“Tu penses qu’il va te coûter cher ?”

“Je sais pas. Il a l’air malin, donc je me méfie. J’ai choisi une bâche d’un mètre carré pour limiter la quantité et la taille mais je me rends compte que c’est peut-être encore trop grand. Après c’est le jeu hein.”
“Yep. Par contre, quatre minutes trente, c’est beaucoup…”

“Ouais. Je pensais le coincer avec les questions sur les drones, mais il a clairement vu et lu les articles et les vidéos que j’ai posté. M’enfin, on va voir. Vu que le magasin est grand et qu’il a droit d’utiliser que ses bras, pas de panier, rien, ca devrait pas être trop quand même… Je pense qu’il va commencer avec des gros cartons en bas et empiler le reste dessus.”

“Et t’as pas peur qu’il prenne des télés ?”

“La bâche est trop petite pour les grandes. Même en diagonal.”

“Ouais, mais si il la pose à plat au-dessus d’un autre carton ?”

Edwin prend une mine horrifié.

“Sérieux, t’y avais pas pensé ?”

“Pas sur le coup non…. Damn, si je refais ce genre de vidéo faudra que je fasse une boite ou quelque chose du genre pour limiter ça…”

Et alors que le chronomètre sonne, Edwin pousse de nouveau un grand coup de sifflet. La vidéo s’entre-coupe alors avec les allez retour de Jacques qui commence par positionner quatre Échanges comme blocs de base. Il vient ensuite placer une immense télé 95 pouces par dessus. Puis au dessus des switch, il place quatre cafetières et une nouvelle télé.
La vidéo continue alors avec un Jacques se régalant du moment remplissant l’étage entre les télés de jeux et autres et plaçant tout un tas de drones, écouteurs, claviers et autres. Il revient avec une troisième télé alors que le chronomètre passe juste en dessous de la dernière minute, pour la plus grande horreur d’Edwin. Et sur cette dernière, il vient alors empiler ordinateurs, écrans et autres boites en tout genre.
Il échoue cependant à arriver à temps pour déposer sa dernière cargaison, une série de souris gaming et casques en tout genre qu’il se voit obligé de déposer à côté de la bâche.

Edwin revient vers lui, impressionner que la structure tiennent dans cet équilibre précaire mais bien pensé.

“Et bhe, sur ce coup là, tu m’as bluffé ! Bien joué !”

Jacques, encore à court de souffle et le teint écarlate d’avoir couru les bras rempli, essaye de reprendre sa respiration avant de répondre :

“Huff…huff…huf, merci ! Ouha, c’était…chaud ! J’ai eu un peu peur avec…les PCs, mais…ca à tenu, donc..tout va bien ! Mais c’était génial, merci !”

“Aha, y’a pas de quoi, tu l’as bien mérité ! Et si nous faisions le total de tes gains, hum ?”

Et faisant signe à un caissier qui attendait non loin, l’équipe fait le compte de tous les objets dans le “panier” de Jacques.
La vidéo continue et révèle un coût total de 816 000 P$. Edwin joue quelque peu la comédie, essayant d’obtenir un rabais en rigolant mais finit par payer la somme intégrale.

La vidéo s’estompe et tourne à un écran noir après le départ enjoué de Jacques et Amélie. Puis la narration d’Edwin reprends pour une conclusion :

“Et nous voilà donc après une grosse journée bien intense. Je tenais une fois de plus à remercier KadoK pour avoir sponsorisé cette super journée, mais aussi tout le staff d’Entanne pour leur aide. Et grosse, grosse dédicace à Mr Moulin, propriétaire de la chaîne d’Entanne qui nous a très généreusement remboursé la moitié du cadis de Jacques après avoir vu la vidéo.

Et bien sûr un grand merci à tous les viewers sans qui rien de tout ceci n'aurait pu être possible. Alors comme d’habitude, n’hésitez pas à participer dans la boite à suggestion dans la description de la vidéo ! Si le contenu de la chaîne vous plait, abonnez vous et à la prochaine. C’était DragonLord, et pour le plaisir d’un futur technologique réussi, je vous dit : à la prochaine !”

Et l’écran tourne alors à une suite de feux d’artifices avant de tourner vers l’ending de la chaîne, révélant des mini-extraits de nombreuses vidéos faîtes par Edwin sur un nombre de sujets technologiques divers sur un fond de musique jazz endiablé.

Je devais vérifier les dires. Elle était installée depuis plus d'un an à Windoria ? Un lieu gigantesque, accueillant des pokémons, j'avais pensé à notre chère championne Glace Capuccino Adambra. Non, Cashura Abradam ? Capoeira Alabama ? Au diable son nom, je devenais sénile...

Un coup de langue vulgaire sur mon dentier, je regardai la pension d'Issir... D'Izir... D'IRIS ! L'endroit était bien pour un vieux comme moi. Je n'étais pas vieux comme vous l'entendiez, enfin, plus de soixante printemps m'avaient vu, facilement, mais je n'avais pas de déambulateur ou de- Outch, crack dans le dos, ce n'était pas bon signe.

« Outch... »

Je frottai mon dos puis rentrai dans les lieux.


« C'est bien beau ici. »

La personne à l'accueil me regarda de travers, j'l'avais vue de mes yeux vus et surtout bien aveugles. Pas tout à fait, je voyais mais pas trop. Mais elle, je l'avais vue. Pourquoi elle me regardait ?

Je haussai les épaules et visitai les tunnels vitrés qui étaient des couloirs de la pension. Les visites n'étaient pas sur rendez-vous et surtout étaient libres au public. Ça c'était une bonne initiative.

Un Alakazam et un Hypnomade semblant discuter entre eux passèrent à côté de moi. Par mes moustaches, j'aurais cru voir des pokémons aguerris.

« Par ma moustache, qu'Arceus me retire mon existence, mais t'es- »
« Enchantée de vous rencontrer, je suis Iris Lindley, fière tenancière de ces lieux. Puis-je vous aider ? »

On aurait dit de la magie. Je pensais à la proprio des lieux, et elle était apparue. Enfin, je l'avais vue arriver hein, mais genre j'en parlais et...

Pourquoi j'étais là ?

« Je n'avais pas visité. Et je voulais voir. Y a un restaurant ? »

Elle eut un sourire forcé.

« Aucunement, navrée. »
« Oh. »

Je haussai les épaules. Comment elle savait que j'étais là ?

Elle était en fauteuil roulant ? Elle devait avoir vingt ans la gosse.

« T'as quel âge, petite ? »

Elle cilla, pourquoi ? Je tutoyais les plus jeunes que moi.

« Vi-Vingt-cinq ans monsieur. Pourquoi ? »
« Depuis quand t'es dans ce fauteuil ? »
« Environ mes dix ans. »

Oh bon Arceus de diou de quoi qu'j'disais que...

Pourquoi j'étais là ?

« J'me plains d'mon dos et d'mon arthrose mais toi... tu gères comme une cheffe. Continue comme ça p'tite. »

Elle semblait désemparée, c'était vrai. J'avais pas d'outil pour me déplacer, mon dos me rappelait à l'ordre quelques fois mais rien de bien grave, enfin un peu mais ça va.

« Y a un restaurant ? »
« N-Non, je suis navrée. Souhaitez-vous visiter un lieu en particulier au sein de mon pension ? »

Non. Si ? Non, je passais quoi.

« J'regarde. J'ai pas le droit ? Non car j'ai vu les panneaux et v'là quoi. »
« Tout à fait, et avec grand plaisir. »

Un blanc.

Pourquoi j'étais là ?

« J-Je vais vous laisser. N'hésitez pas à parler à un des pokémons Psy qui sillonne les couloirs. Je viendrai le plus rapidement possible. »
« Pas d'souci m'selle. M'dame ? »
« M-Mademoiselle ! »

Je hochai la tête, tirai mon béret avant de continuer ma route.

Les dômes étaient beaux. J'aimais bien être là, un côté nostalgique me gagnait. Mais pourquoi ? Elle était récente non ?

Je retournai à l'accueil, à l'entrée, et... et...

« C'est bien beau ici. »

La personne à l'accueil me regarda de travers, j'l'avais vue de mes yeux vus et surtout bien aveugles. Pas tout à fait, je voyais mais pas trop. Mais elle, je l'avais vue. Pourquoi elle me regardait ?

*Bidip bidip, bidip bidip ! Bidip bidip, bidip bidip ! *

“Hmmmm…”

Je sens la couette partir alors qu’un grognement à mes côtés m’indique que Michelle venait elle aussi de se réveiller. Je tends la main, tâtonne, et, trouvant finalement le réveil, éteint l’alarme.
Je lève difficilement mes jambes jusqu’au bord du lit ou elles retombent mollement. Je me redresse tant bien que mal et jette un coup d'œil derrière moi.

Ma tendre et douce s’est encore une fois enroulée dans la couverture. Je souris. Même après quarante ans de mariage, certaines choses ne changeaient pas.

“Aller….hop.”

Je me lève avec un peu de difficulté et me rattrape sur la tête de lit alors que mes genoux craquent. Rha je vous jure, c’est plus la même chose une fois qu’on passe un certain âge. M’enfin.
Vu que Michelle à choisi de dormir un peu plus, je vais faire ma toilette vite fait. Et alors que je fais face au miroir, j’observe ce corps qui me paraît si étrange et pourtant qui est mien :

Un mètre soixante-dix, légèrement voûté, des muscles encore saillants malgré une légère boudine s’installant doucement. Petit souffle moqueur avec un air espiègle, je suis pourtant forcé de constater que mon âge me rattrape. Mon visage se ride à présent, notamment le front et le menton. J’hésite un instant à me raser avec le blaireau et mon bon vieux coupe-choux mais je n’ai pas la motivation. Alors je branche le rasoir électrique et l’enclenche.

Maintenant glabre, je sors de la salle de bain et m’habille. Mon petit burrito n’a pas bougé, donc ce sera à moi de préparer le petit déjeuner. Je sors de la chambre et referme la porte derrière moi. Déma, mon Démolosse se relève de son panier et viens me saluer. Il n’est plus aussi vif que dans le temps, mais certaines choses ne changent pas. Peu importe le moment, dès que je sors de ma chambre, mon brave pokémon vient me dire bonjour.

“Mais oui, t’es un bon garçon, hein, mais oui !” dis-je en le gratifiant d’un gros calin et d'une gratouille sous la nuque comme il adore.

Et nous voilà repartis direction la cuisine. Le couloir longe la salle à manger et le bureau et je peux déjà voir les rayons de soleil s’infiltrer à travers les volets. Il semblerait que nous allions avoir une belle journée aujourd’hui.
Dans la cuisine, je commence par aller vers le tiroir à télécommandes et initie l’ouverture des volets. Et j’avoue que j’étais plutôt content d’avoir payé le petit pour le faire. Normalement, il me faudrait aller dans chaque pièce et les remonter à la manivelle un par un, mais depuis quelques mois maintenant, je pouvais simplement appuyer sur un bouton et tout se faisait automatiquement. C’est bien quand même le progrès.

Je jette un coup d’oeil sur la terrasse mais le panier de Vélia est vide. Elle doit être partie faire sa ronde matinale.
Déma lui n’a pas perdu le nord et s’est déjà rendu au placard à croquettes. Et griffant la porte, le ventre sur patte me fait savoir qu’il a faim.

“Mais oui, mais oui, j’arrive. Je vais te remplir ton bol, va.”

Je vous jure.
Je me place devant le placard et pose une main sur le comptoir au-dessus. Et pliant doucement les genoux…. *CRAC* Ouch ! Ohhh, mon dos. L’écrémeuh…
Tant bien que mal, j’attrape les deux paquets de croquettes et vais remplir les gamelles. Déma jappe de plaisir en voyant la sienne remplie alors que sa queue se met à fouetter les meubles derrière lui avec impatience.

“Bien, bon garçon. Laisse moi juste deux minutes et on passe à table, ok ?”

Je range les croquettes et me dirige vers la réserve. Je sors deux bols, un paquet de céréales, du lait, du chocolat en poudre, des croissants et une tablette chocolat noir. Je met la bouilloirs à chauffer, et me place à l’entrée du couloir :

“MICHELLE ! LE PETIT DÉJEUNER EST SERVI !”

“HMMMM !!! J’arrive…”

Je souris et prépare la table. Et voyant que je commençais, Déma se jette finalement sur ses croquettes avec plaisir.
Pour moi, c’est chocolat chaud avec un croissant. Je prépare ma boisson, met le bol au micro-ondes et hop, une minute. Ensuite…ah oui, les croissants. J’ouvre deux croissants, les mets à toaster.
Ensuite il faut… *PFFFFUIUIIIIIIIIIIII !!!!* Ah, la bouilloire. Je me dépêche, récupère la bouilloire, place un sachet de thé dans le bol de Michelle, verse l’eau…. *Ting, Ting, ting !*
Mon lait était chaud. Je fini de verser l’eau, repose la bouilloire, lâche un petit soupir de satisfaction pour mes bras et me dirige vers le micro-ondes.
Je sors mon bol et revient juste à temps à table pour recevoir un bon gros baiser sur la joue.

“Bonjour mon chéri.”

“Bonjour ma moumoune. Bien dormis ?”
“Ca va. Et vu que tu as pas ronflé, ça doit aller mieux toi, non ?”

“Ca va. Mon dos est pas encore trop bien mais les poumons c’est mieux.”

“Je te jure. Quelle idée de vouloir changer les tuiles cassées par un temps pareil ! T’es vraiment pas raisonnable hein !”

Ma Michelle rouspète mais je sais qu’au fond elle est juste inquiète pour moi. Elle ramène nos croissants et les dépose sur la petite assiette.

“Fait attention, ils sont chauds."

Je hoche la tête. C’est justement comme cela que je les aime. Je glisse une ligne de chocolat dans le mien et attends un instant avant de le tremper dans ma boisson.
Et croquant dans le croissant dégoulinant, je soupire d’aisance. Elle est pas belle la vie, hein ?
Le moment se passe tranquillement jusqu’à ce qu’un grattement de griffes sur le carrelage de la terrasse nous ramène à la réalité.
Vélia, l’Absol de ma tendre était de retour et voulait son petit-déjeuner elle aussi. Je me lève et rejoins lentement la porte vitrée pour lui ouvrir.

L’Absol avait l’habitude de nous ramener Passerouge mais - tout comme pour nous - le passage du temps commençait à lentement se faire sentir. A présent, elle se pavanait simplement, peut-être dans une forme de self-protection envers ses regrets de ne plus arriver à chasser. Elle rejoint tranquillement sa gamelle et commence à manger.
Ma montre se met à sonner.

“Ah oui, mes médicaments.”

Ca aussi, c’était nouveau. Mon travail en tant qu’ingénieur routier n’avait pas toujours été facile. Mais avec les progrès de la médecine, je pouvais au moins passer mes journées sans souffrir des séquelles.
Michelle s’occupe de la vaisselle alors je choisis de me rendre à mon atelier.

Je rentre et les lumières s'allument immédiatement, alors qu’une odeur de colle de tabac et de résine me remplit les poumons. Mhm, oui, décidément c’était bien le progrès.
Voyant mon nouvel établi tout en ordre et mon plan de travail dans un état de propreté rare je prends une décision :

“Yep, il est temps que je remercie le petiot.”

“Ouarf !” Déma, qui s’est faufiler derrière moi aboit en approuvant. Je rigole. Dire que cette espèce de grande perche s'était attaché à des petits bouts d’choses comme une Tarsal et un Draby. Il fallait le voir pour le croire.

“Mais oui, mais oui. Allez, aide moi plutôt à trouver une idée.”

Ici, c’était mon petit refuge. C’était mon petit coin rien qu’à moi. Un endroit où je pouvais laisser mon inspiration et mes mains réaliser ce qui me passait par la tête.
C’était peut-être ce que je préférais le plus depuis que j’étais à la retraite. Fumer ma pipe en toute tranquillité alors que je donnais vie à mes idées.
J’attrape un de mes nombreux paquets de tabac et verse généreusement son contenu dans la pipe d'ébène que je sortais de mon veston.

Et alors que je l’allume, je réfléchis à ce qui pourrait servir à Edwin. Des meubles ? Nha, il a ce qu’il lui faut. Une décoration ? Je crois pas que ce soit son genre…

Puis, alors que je tire sur ma pipe, Déma vient me voir pour recevoir quelques papouilles après avoir fait un petit tour de l’atelier. Et l’idée parfaite me vient alors !

“Mais oui Déma, tu es génial. Hein, tu le sais que tu es génial, hein ? Mais oui !”

Et alors que je flatte généreusement de mon Démolosse qui ne comprenait pas vraiment mais savourait la situation, j’imagine à quoi allait ressembler mon produit final et comment j’allais m’y prendre.
J’allais faire des médaillons de collier ainsi que deux colliers pour les pokémons d’Edwin. Vu qu’il n’était que réellement devenu dresseur, il ne s’en était pas encore occupé, alors pourquoi pas ?

Je reviens vite vers la maison et laisse ma pipe sur la table de la terrasse. Rentrant par la porte fenêtre de la cuisine, j’appelle ma moitié :

“Moumoune, tu es où ma chérie ?”

“Je suis dans le bureau, je fais les comptes.”

Aha ! Parfait, elle avait donc l'ordinateur allumé !
Je la rejoins prestement alors que la question tombe :

“Tu as besoin de moi ?”

“Juste un instant ma chérie.”

“Huhum. Et pour ?”

“Pourrais tu m’imprimer des images d’un Tarsal, d’un Draby et de leurs évolutions…?”

J’ai droit à ce petit regard inquisiteur. Elle me connait ma moumoune. Elle sait que je prépare quelque chose et je sais que je peux pas lui cacher.

“C’est pour le petiot. Je vais lui faire des médaillons de collier pour ses pokémons.”

Je la vois plisser des yeux, mais je devine déjà avec son petit sourire en coin qu’elle est d’accord.

“Et j’y gagne quoi ?”

“Mon absolue reconnaissance ?”

Elle lève les yeux au ciel et soupire. “Je te fais ça va. Mais tu fais attention avec tes machines, ok ? Hors de question que je t’agrafe encore la main, c’est clair Robert ?”

“Oui m’dame !” dis-je en rigolant me rappelant sa mine horrifiée lors de mon “petit” accident. Et alors que je tourne les talons, je me fais rappeler à l’ordre.

“Non mais, t'oublierais pas quelque chose ?”

Je reviens prestement et l’embrasse sur la joue et réponds : “Je t’adore ma chérie !”

“Mouais, j’préfère. Aller, file, je t’amène ça dans ton atelier mon beau fumeur.”

Et je ne me fais pas prier. Vu que j’ai un peu de temps avant qu’elle ne trouve et ne m’imprime les photos, je vais pouvoir commencer par couper les médaillons de bois dans lesquels j’allais graver les miniatures.
Revenant dans l’atelier, je scrute le bois qu’il me reste et jette finalement mon dévolu sur une planche de Wenge et d’ébène blanc. J’utiliserais le premier, assez sombre pour le Draby et le second pour la petite Tarsal.

Et alors que je fini tout juste de découper les jetons, voilà que Michelle me dépose une pile de papier sur un des établis près de la porte.

“Tu as tout là. Mais tu fais attention hein !”

“Promis ma moumoune !”

Et alors qu’elle me regarde avec un de ses airs bien à elle, je lui fais un cœur de fumé. Elle lève les yeux au ciel avec un soupir et s’en va plus tôt.

Je me lève et vais plutôt voir les différentes images.

C’était parfait. Rha, elle est vraiment chouette ma femme. Y’a pas à dire, la meilleure chose qui me soit jamais arrivée.
Je prends le premier set d’images et me met au travail.

---

*Toc, toc, toc *

C’est une série de frappement à la porte qui m’extrait finalement de ma concentration. Michelle me regarde, un air de “j’aurais du m’en douter” sur le visage.

“Tu comptes déjeuner avec moi, ou je te fais des sandwichs ?”

Je regarde ma montre, surpris, pour me rendre compte qu’il est déjà midi. Je m’étais tellement plongé dans ma tâche que je n’avais pas vu le temps passer. Mais au moins le premier set de médaillons était à présent terminé.

“J’arrive, j’arrive, donne moi juste un instant pour me dépoussiérer.”

Reprenant contact avec la réalité, je suis positivement surpris du résultat alors que je constate la qualité des médaillons. Et je rigole un coup alors que je me rends compte que ma pipe est éteinte depuis un long moment alors que j’essaye de tirer dessus dans mon admiration.

Tenant ma parole, je me dépêche de me dépousseter et rejoins ma femme pour le déjeuner. Et encore une fois, béni soit Arceus pour m’avoir laissé marier un tel cordon bleu. Je me régale d’une Poissirène meunière. J’en ai les papilles qui frémissent.

Et le repas à peine fini, je retourne prestement à l’atelier finir ma besogne. L’excitation me dépasse et je ne vois pas le temps passer alors que mes œuvres prennent vie dans mes mains. Je ne sens même pas la fatigue me prendre alors que je repose finalement la dernière pièce avec une satisfaction non feinte.
J’attrape un torchon qui traîne sur l’établi et y place toutes les pièces avant de le fermer comme un baluchon et m’empresse vers la maison. Je me croirais rajeuni de dix ans si c’était possible ! Je file dans le bureau et attrape les clefs de la voiture. Mais ma moumoune m’a entendu et me crie depuis le salon :

“Tu comptes aller où là ? On va bientôt dîner !”

“Je file donner les pièces au petit, je reviens ! J’en ai pas pour longtemps, promis !”

Et avant même d’entendre la réponse, je refermais la porte d'entrée derrière moi.

---

“Bha, monsieur Duchemin, qu’est ce que vous venez faire ici aussi tard ? Tout vas bien ?”

Je grommelle à l’interphone :
“Mais non, mais non, tout va bien. Laisser moi plutôt rentrer, tu veux gamin ? Il fait encore frais. Tu vas pas laisser un p’tit vieux comme moi dehors, nan ?”

Je sais qu’il peut pas. C’est pour ça que je lui force la main. Michelle et les gamins m’ont montré comment utiliser mon téléphone pour filmer, alors je veux capturer sa réaction. Si je lui donne juste à la porte, j’en aurais pas la chance, alors fallait que je le force à me faire rentrer.

J’entends la porte se déverrouiller et la petite tête d’une Tarsal me salut alors qu’Edwin ouvre la porte.

“Je vous en prie, rentrez. Mais qu’est ce qui vous amène ? C’est la première fois que vous venez sans m’appeler…”

“Mha, hum… je passais dans le coin, et je voulais te donner quelque chose, alors autant faire d’une pierre deux coups non ?”

Et lui posant le baluchon dans les bras je lui dit :

“Tiens prends ça. On va les regarder ensemble.”

Sa tête me montre clairement sa surprise, mais je rigole juste. Je le laisse refermer la porte alors que je me dirige vers une table, m’assois et sors mon téléphone. Alors comment on fait…Ah oui, c’est caméra. Et ensuite…y’a le bouton vidéo…c’est où… c’est où…Ah voilà ! Et ensuite…. *Ting* Ca y est, ca filme !

Je tourne la caméra vers Edwin qui me regarde avec une drôle de tête. Est-ce-qu’il se doute…? Nha, il peut pas savoir.

“Allez petit, vas-y, ouvre.”

Son regard méfiant me dit qu’il a flairé quelque chose. “T’en fais pas, y’a rien qui va te sauter dessus, je te dis. Ouvres, tu vas voir, ça devrait te plaire. Et ça devrait plaire aux petits."

Mon sourire énigmatique semble le convaincre et il ouvre finalement le baluchon. Et pour ma plus grande joie, j’ai le plaisir de voir ses yeux s'écarquiller alors qu’il voit les médailles de collier se répandre devant lui.
Je le laisse les admirer. Il prends son temps, les observant une par une, son visage changeant constamment sous son émerveillement. Sans m’en rendre compte, je bombe le torse de fierté. J’étais fier de mon travail. Et le fais qu’il l’apprécie autant ne faisait que me renforcer dans l’idée que j’avais fais le bon choix.

“C’est pour toi petit. Enfin pour vous. Ravi de voir que ça te plait. Ca faisait un moment qu’on voulait te remercier avec un petit quelque chose, Michelle et moi, alors voilà.”

“Je…je sais pas quoi dire….Merci, merci beaucoup, fallait pas, vous savez, c’est mon travail et…”

“Tutut, pas de ça va ! On y tient. Pour toi c’est peut-être juste ton travail, mais pour nous, tu nous à grandement faciliter la vie. Parce que bon, autant que j’aime pas le dire, je commence à me faire vieux. Et pareil pour Michelle. Alors le fait que tu sois venu et que tu nous ai installé ce dont on avait vraiment besoin… c’était une vrai différence. Alors accepte juste et pas de chichis !”

Je le vois être à court de mots. Alors je pose mon téléphone, quelques gouttes de sueur me gênant un peu la vue et je lui ouvre grand les bras.

“Allez, viens !”

Et dans une grande embrassade, je lui tapote gentiment le dos. Et l’écartant un peu de moi, je lui tiens les épaules fermement et rajoute :

“Prends soin de toi, prends soin d’eux et on sera ravi. T’es un vrai bon p’tit gars, alors tiens bon et tu verras, tu iras loin dans la vie !”

En reprenant mon téléphone, je coupe la vidéo et me dirige vers la porte. Le Draby m’y rejoint curieux. Tant bien que mal, je plie les genoux et met un genoux à terre pour caresser sa petite tête.

“Edwin à quelque chose pour toi. Et je suis sur que tu vas adorer. Tu peux être fier de toi, mon grand. Alors prends bien soin de lui pour nous, ok ?”

Et m’appuyant contre la chambranle de porte, je me relève et lance à Edwin :

“Bon aller, moi je file, Michelle m’attends et j’ai fais ce que j’avais à faire. Prenez soin de vous !”

---

“Alors, il a aimé ?”

“Rho oui, attends, je te montrerais ça après le dîner. C’était chouette.”

“Uhum. Et bien tant mieux. Et puis ça tombe bien, je t’ai préparé quelque chose que tu adores pour le dîner."

Et alors que je rejoins ma moitié pour le dîner, je lui montre la vidéo alors que nous nous régalons devant un T-bone sauce roquefort comme pas deux.
Et après le dîner, notre discussion vire sur nos amis et leurs enfants, notre dernier voyage à Hoen, les visites de Georgette à l’oncle Chen à Kanto. Michelle ressort nos vieux albuls et on se régale en se remémorant chaque instants.
On avait vraiment eu une belle vie bien remplie. Et alors qu’on va se coucher, je remercie une nouvelle fois Arceus pour tout, me demandant de quoi demain serait fait. Je ne le savais pas, mais je savais que chaque journée était un cadeau qu’il nous faudrait savourer. Et c’est avec la satisfaction d’une journée remplie de succès que je m’endors paisiblement pour rejoindre les bras de Morphé.

Petit aparté avant la lecture : Je masculiniserai la chose recherchée. Donc il se peut que ce soit un "truc" féminin.


« Mais où l'ai-je rangé ? »

Je regardai dans mes tiroirs que je tirai tour à tour avec vitesse, prenant une mine de plus en plus paniquée. Précieuse déglutit en me voyant ainsi.

« Non, non. Je crois l'avoir perdu. »

Je me frottai les yeux de ma main humaine en soupirant longuement. Je l'avais rangé. Je me vois le ranger. Mais pourquoi je ne le retrouvais pas ? C'était toujours ainsi. Vous saviez que vous rangiez quelque chose, vous saviez où il était, mais dès que vous le vouliez, vous ne l'aviez pas. Comme si mes pokémons Psy s'étaient amusés à le déplacer.

« Précieuse, tu n'y aurais pas touché ? Ou un autre de mes pokémons peut-être ? »

Elle secoua la tête avant de regarder sous le lit, je regardai sous les oreillers de mon lit, dans l'armoire. C'était quelque chose que peu de personnes avaient, enfin, je crois, et principalement des femmes.

…

C'était assez misandre, à y réfléchir. Non, je revenais sur ma parole : Les hommes pouvaient l'avoir aussi mais je n'aurais jamais les statistiques liées à cela.

Précieuse sortit pour aller à l'étage.

« Préviens-moi ! Je vais voir sur les meubles de l'entrée et du salon. »

Je sortis pour aller vers mon meuble. Mes badges et la boîte les contenant y étaient toujours. Ça devrait être vers cet endroit, logiquement, si je m'étais amusée à le ranger autre part. Enfin, je voulais dire, je n'allais pas le ranger dans une casserole dans le fond du placard de cuisine.

Si ?

Ok je devais vérifier.

Je fonçai -comme je pouvais- pour ouvrir en grand mes portes de placard dans la cuisine et tombai de ma chaise sous la force -que je me surprisse moi-même- utilisée. Je me redressai en tremblant, faible physiquement avant de regarder l'intérieur des casseroles, dans les poêles ; TOUT.

« Ça pourrait rentrer dedans. Ça pourrait... non, je n'aurais pas été assez bête pour le mettre dans un évier ou la baignoire. Alors... Alors... »

Gardevoir descendit et paniqua en me voyant tombée, elle me remit vivement dans ma chaise, je la remerciai avant de prendre mon sac-à-main.

« Je l'ai ! »

Je sortis un ticket de caisse et soupirai.

« NON ! »

Je me tapai gentiment le front de ma main prothétique.

« Mais quelle empotée. Qu'est-ce que j'en ai fait... Si elle le savait, elle ne m'en voudrait pas, au contraire, elle y remédierait rapidement car c'est d'une facilité déconcertante en soi mais je ne veux pas. C'est significatif... C'est le premier... peut-être pas le dernier mais voilà, le symbolisme est là pour moi. »

Je réfléchis encore, regardant dans les pièces comme si j'avais une vision infrarouge ou que l'objet allait crier « Oui je suis là Iris !! ». Je me redressai.

« Oh, j'avais oublié ! Précieuse, dans mon bureau ! »

Nous sortîmes de ma maison pour aller dans la pension, dans cette dernière, il y avait une petite pièce qui était un bureau pour tout ce qui était lié à la comptabilité, les visites ; tout en lien avec ma pension mais de manière administrative.

« Attends... »

Je regardai sur le bureau, à côté, devant et...

« Ah mais oui ! »

Je pris un petit porte-cadre qui supportait quelque chose. Non, ce n'était pas une photo, même si ça devait accueillir quelque chose comme ça.

« Merci. Camille m'accompagne partout et je l'avais mis ici pour qu'elle soit avec moi, même durant mon travail professionnel. Ce n'est pas une photo d'elle car j'estime que je n'ai pas à avoir ça, ce serait beaucoup trop déplacé d'avoir cela. Mais au moins, ça vient d'elle et c'est ça qui compte le plus. »

Je le regardai une dernière fois, souris bêtement mais sincèrement avant de poser le porte-cadre.

« Bref, je l'ai retrouvé. Et je vais le laisser précieusement ici. Rentrons ! »

Objet :

Spoiler:

Tsukiyomi et Amaterasu, bien que sœur jumelle et se ressemblant comme deux gouttes d’eau ou presque, avaient des caractères bien différents. Alors qu’aujourd’hui leur passe-temps fut très différent, elles partageaient plus ou moins les mêmes passions. Leur mère les avait initiés aux jeux de société. Des jeux de table souvent joués en famille où seulement à deux voir même parfois en solo.

Tsukiyomi était tombée en « amour » avec un jeu en particulier. Un jeu de guerre où il fallait être stratégique, observateur et parfois même avoir de la chance pour gagner. Elle jouait de longues heures avec sa mère qui lui apprit des techniques pour venir à bout de ses adversaires. Sa sœur aussi participait et lorsqu’elles apprirent les bases du jeu, les deux enfants pouvaient passer des heures à jouer.

- Tu n’as aucune chance de me battre, mon armée va te vaincre. S’écriait Amaterasu.

- Il va falloir que tu perce mes défenses pour ça! Répondit avec cœur Tsukiyomi.

C’était sans doute le seul jeu qui unissait réellement les deux sœurs. Par contre, Amaterasu se lassa bien vite de ses jeux peu stimulants à son goût. Heureusement, Tsukiyomi avait encore sa mère pour y jouer et s’améliorer. Sa mère lui avait même déjà dit qu’elle avait du talent et qu’elle pourrait même tenter la compétition. Tsukiyomi avait bien l’intention de s’y mettre plus sérieusement! Malheureusement, sa mère tomba gravement malade empêchant Tsukiyomi de pouvoir s’inscrire à la compétition, gardant plutôt leur argent pour les soins de la mère de Tsukiyomi qui mourut malheureusement de sa maladie.

La brune délaissa à son tour le jeu de plateau qui lui avait pourtant tant apporté d’heures de plaisir. Avec les années, il était même possible de pouvoir y jouer à l’ordinateur contre de véritable personne ou tout simplement contre une IA. Il arrivait parfois à la jeune femme d’y jouer en ligne pour le plaisir, mais elle ne ressentait plus ce même sentiment de joie que lorsqu’elle était enfant à faire la guerre contre sa sœur.

D’ailleurs, en cette soirée tranquille, Tsukiyomi avait décidé de se connecter au site pour jouer une partie. Cela faisait maintenant 4 ans que sa mère était décédée et elle décida de se remémorer les bons moments avec elle en jouant une petite partie contre des joueurs inconnus. La jeune femme était rouillée par contre.

Elle négligeait sa défense pour attaquer son adversaire, mais cela lui couta des soldats et rapprochait son adversaire de la victoire. Elle avait oublié avec les années les différentes stratégies que sa mère lui avait enseignées. Après une heure de jeu, la partie se termina avec la victoire de son adversaire. Le combat n’avait pas été aussi excitant que s’il avait été sur un vrai plateau de jeu, mais la brune n’avait plus personne avec qui jouer.

La brune se retourna et son regard se posa sur le plateau poussiéreux installé sur son bureau. Tout près, il y avait la photo de sa mère. Quelques pièces étaient installés sur le plateau, restés au mêmes endroits pendant toutes ces années, car elle n’avait jamais eu le temps de terminer la partie contre sa mère. La brune s’avança vers le plateau, observa un moment la position des pièces avant de sourire. Elle bougea une pièce sur le plateau de jeu et dit d’une voix calme en tournant son regard vers la photo de sa mère :

- Échec et mat maman...