Il fait froid. C'est ce que tu te dis une fois arrivée sur les terres de Windoria. Tu soupires devant le brusque changement de température - bien différente de celle du Volcan, laissant échapper de la buée. Une fois certaine de pouvoir descendre, tu lâches Jun et te laisse tomber pour atterrir les deux pieds dans le sol enneigé.
Et c'est à ce moment que Bédivère décide de sortir de sa Pokéball. Tu l'observes s'amuser à faire des dessins dans la neige avec ses pattes. Il semble aller beaucoup mieux par rapport à lorsque vous étiez au Volcan. Tant mieux. Tu t'accroupies pour lui caresser le haut de sa tête.
Une fois cela fait. Tu te tournes vers Jun et de sa Dracaufeu pour leur dire, au deux, ceci :
➖ Merci.
Rien de plus, rien de moins. Préférant reporter ton attention sur le paysage enneigé du lieu. Cette ville te rappelait un peu Frimapic. Tu n'as pas été souvent là-bas, mais toutes les fois avaient un sens en ta présence.
Comme par exemple, l'exploration du Lac Savoir, s'y trouver non loin. Ou encore tester la nouvelle Championne d'Arène de type Glace : Gladys.
Et nous voilà arriver. Windoria. Pays de la neige et du froid. Heureusement que j’avais un véritable radiateur volant (Dracaufeu). Enfin, nous étions arrivées à destination et Pureté venait de se poser sur le sol. Notre voyageuse, toujours aussi bavarde, se contenta d’un simple merci pendant que son pokémon était sorti de sa pokéball et s’amusait dans la neige.
« Mais de rien. »
Je crois que je l’ai déjà dit, mais je suis toujours aussi étonnée de voir quelqu’un encore moins bavarde que moi. Tout ce que j’ai pu apprendre en sa compagnie, c’est que c’était visiblement quelqu’un qui savait soigner les pokémons et qu’elle s’appelait Gracidée.
« Tu as l’air d’être une éleveuse visiblement, vu comment tu soignes rapidement les pokémons. C’est quoi ton objectif ? »
Que voulez-vous, il faut chercher l’information, vu qu’elle ne semble pas prête à en donner.
Une question. Toi ? Une éleveuse ? Tu la fixes longuement. Toujours aussi silencieuse, avant de finalement répondre d'un ton toujours aussi vide :
➖ Non, Infirmière. Mais je veux être Ranger.
Et à nouveau : rien de plus, rien de moins. Bédivère en profite pour bondir dans tes bras, c'est froid. Très froid. Tu grimaces, mais tu ne rejettes néanmoins pas le Pokémon aux longues oreilles.
Laporeille a toujours été un guerrier, mais un guerrier rempli d'affection. Tu te permets même d'un petit sourire à ce petit Pokemon ayant pénétré ta vie de manière si improbable. Enfin, tu te tournes à nouveau vers la Dresseuse pour lui rendre la question :
➖ Championne d'Arène ?
C'est ce qui te venait à l'esprit en voyant la qualité de ses Pokémons. Du moins ceux que tu as déjà vu. Mais si ce n'est pas le cas, tu pourrais bien tenter de l'encourager à le devenir. Ce n'est pas comme si tu as été Inspectrice Pokémon. Et aussi ce n'est pas comme si tu avais testé une bonne partie des arènes de Sinnoh.
Une infirmière… Sérieusement ? Bon, cela expliquerait son incroyable capacité à soigner les pokémons, mais elle n’avait rien à voir avec les infirmières habituelles ! Elles sont toutes souriante, toutes gentilles, accueillante… Tout l’inverse de Gracidé. Son Laporeille s’était enfin rendu compte que la neige était quelque chose de froid et elle sauta dans les bras de sa dresseuse, avant qu’elle ne me demande si j’étais championne d’arène.
“Hum… Pas encore. Pour le moment, je suis une Ranger.”
Je regardais l’infirmière avant d’hausser les épaules. D’ailleurs, il faudrait peut-être que je retourne chercher les pokémons de ma future équipe de type Acier. Parce que pour le moment, j’en avais zéro et c’était un peu lamentable.
“Si tu veux devenir Ranger, il faut beaucoup d’expérience en combat pokémon. Et je te conseille d’avoir un pokémon volant et un autre doué en nage, c’est très pratique pour les missions.”
Je tapote le coup de Pureté pour savoir si elle était prête à partir, elle me fait un petit oui de la tête. Incroyable, elle était toujours en pleine forme, même après des heures de vol.
Tu affiches pour une fois, une véritable expression. De l'étonnement. Tu es étonnée et pour la première fois depuis un moment, cela se voit. Par tes yeux écarquillés. Même Laporeille est peu habitué par cette nouvelle piece de sa palette d'émotion.
Donc Jun est une Ranger voulant être Championne d'Arène ? Très bien, plutôt étonnant. Enfin, tu es plutôt mal placée pour dire ça, mais bon. Tu voudrais bien lui donner des conseils, mais les mots ne sont pas vraiment ton fort- Oh. Tu as une idée.
Mais avant cela, tu acquiesces au conseil que t'offre la Dresseuse. L'expérience, c'est fait. Mais pour ce qui est d'un Pokémon volant et d'un Pokémon nageant... Cela reste à trouver.
Ce qui et sûr, c'est que tu souhaites plus que tout un Otaria, te faisant penser au partenaire de ton père. Se trouvant être un Lamantine avec le temps.
Et pour ce qui est pour les cieux... Rien de précis ne te vient à l'esprit. Mais tu visualises quelque chose. Un Pokemon sombre, peu accueillant. Mais dont tu trouveras bizarrement un charme attirant. Bref. Ta manière de conseiller à toi.
Tu fouilles dans ta sacoche, pour en sortir une petite carte. Servant à communiquer avec toi, mais en tant qu'Inspectrice Pokémon. Tu lui tends le bout de carton, en lui disant :
Oh. Par Rayquaza, elle semblait surprise ! Incroyable ! Est-ce que c’est le fait que je lui annonce que je suis Ranger et que justement, elle voudrait en devenir un que Gracidée est étonnée ? Elle semblait pensive pendant un temps, avant de chercher dans sa sacoche et de me tendre une carte. Pour l’arène ? J’attrape le petit carton où il y a des coordonnées et marquée en titre : Inspectrice pokémon.
“Ah. En recherche de challenge ?”
Ne me jugez pas, c’est très compliqué de savoir ce qu’elle a fait, ce qu’elle veut, ce qu’elle pense, ce qu’elle veut. Je pense que j’ai cependant une future adversaire pour mon arène alors ce serait intéressant sur une chose.
“Dis-moi, quels pokémons tu veux dans ton équipe ?”
Pour le coup, tu te permets un petit sourire amusé, avant de lui lancer un regard signifiant "peut-être". Tu ne feras que tester l'Arène, mais rien ne contredit le fait que tu puisses profiter de l'adrénaline du Combat. Tu continues de gratouiller Laporeille en fixant le paysage de neige et de glace.
Puis d'un coup, le nom de ce Pokemon mystère te revient en tête. Venant tout droit d'Unys, le Solochi. C'est lui que tu souhaite avoir en plus d'Otaria. Et c'est tant mieux, puisque cela te permet de répondre à la question de la demosoielle. Mais c'est toujours obnubilée par la neige tombante que tu dis :
➖ ..Otaria et Solochi.
Tu continues à chérir Bédivère de tes doigts, ça doit d'ailleurs être une des seules façon de voir à quel point tu tiens à lui. Mais, ta curiosité te pique. Te laissant demander à la blonde :
➖ Quel type ?
Histoire que tu saches déjà quoi t'attendre avec elle.
Otaria… C’est un pokémon de type eau qui évolue en Lamantine. Parfait pour les sauvetages en mer. Et Solochi, j’en avais déjà vu mais je ne connaissais pas leurs évolutions. Puis ce pokémon m’avait toujours paru tellement ridicule, un dragon qui ne voyait rien. La nature était parfois cruelle !
“Mon arène sera de type Acier.”
C’était juste le type avec le plus de résistance existante. Un véritable challenge pour les jeunes dresseurs. Puis, je trouvais que c’était un type qui me correspondait plutôt bien, mais ça, c’était une vision très personnelle.
“Cependant, l’arène me servira principalement à trouver des potentiels adversaires. J’ai une équipe principale qui vise le titre de Maître de la ligue de Lumiris, composé de mes pokémons les plus puissants. -Draaaaa !”
Ben oui Pureté, évidemment que tu en faisais partie ! Tu en doutais ?
Type Acier donc. Il est vrai que cela a un certain cachet. Tu peux facilement le dire en te souvenant de tes entrevues avec Charles, le Champion de l'Arène de Joliberges. Tu ne l'as jamais combattu, juste rencontré à quelques reprises. Mais ce n'est pas le cas de son fils, Pierrick, Champion de Charbourg - Type Roche. Tu l'as combattu quelques fois, mais seulement à deux reprises pour veiller à la prospérité de son Arène. Mais passons.
➖ Intéressant.
Un mot pour parler de son choix de type, et aussi de son objectif de devenir Maître. C'est tout ce que tu peux dire. Ce n'est pas après tous pas ta tasse de thé de sortir de longue phrase quand de deux ou trois mots simples pour tout décrire.
Un petit silence se fait. Bien vite stoppé par un impact te touchant sur la nuque. Une boule de neige. Un rire particulier se fait entendre. Même si tu as déjà une idée du coupable, tu te tournes lentement. Très lentement. Pour faire face à une Morgan morte de rire.
Depuis quand était-elle sorti de sa Pokéball ? Enfin. Ce n'est pas le plus important. Puisque tu lui rend la pareille. D'un air toujours aussi blasé. Headshot sur le Pokémon Spectre-Vol. Mais est-ce que cet échange s'arrête là ? Bien sûr que non.
Je hausse un sourcil en voyant une boule de neige arrivé dans le dos de l’Inspectrice. Pureté, aussi curieuse que moi, se décale légèrement et me montre ainsi le coupable : un petit pokémon oiseau Hum… Capstick ?
“Plumeline Buyō. Pokémon de type Spectre et Vol. Après avoir bu du Nectar Mauve, Plumeline engage une élégante danse qui emporte ses ennemis corps et âme vers l'autre monde.”
Je pense que vous connaissez mon amour pour les spectres, lire cette définition ne me rassure pas du tout. Cependant, voir Gracidée avec un tel pokémon ne me surprends pas en fait. D’ailleurs, cette dernière envoie une boule de neige dans la tête de son pokémon. Je lacha un petit rire cependant, ma Dracaufeu se prend une boule de neige.
“Dra ! -Calme toi.”
La dracaufeu lance un petit Lance-Flamme en direction du lanceur présumée avant de commencer à grogner. Techniquement, la type feu était résistant au type glace, je ne comprends pas pourquoi elle s’énerve ! Sans doute une question de principe.
Lâchant tous vos boules de neiges. Vous sentez le danger à venir. Au feu. Code rouge. Code rouge. D'un regard d'accord avec tes Pokémons vous fuyez le Lance-Flamme de la Dracaufeu en plongeant dans une dune enneigée, non loin. Devenant votre iglou d'infortune. Vous vous cachez.
Pour l'instant vous êtes en sécurité. Petit à petit, vous reculez en rampant, tel des militaires. Pour quitter le tas de neige et s'y cacher derrière en guise de mur. Attendant que le Pokémon Feu se calme.
Mais ce n'est pas dans les goûts de Morgan qui continue son manège. Sauf que pour le coup, ça n'atterrit pas sur Dracaufeu... Mais sur Jun.
Est-ce qu'il faut préciser que depuis le début de cette opération bizarre, tu as toujours été vêtue d'un visage blasé. La Pokerface ultime.
Mais pour tout avouer. Tu ne sais pas si c'était mieux d'être au Volcan ou ici. Mais le danger est présent. Dans les deux cas.
… Je viens de recevoir une boule de neige dans la tronche, c’est cela ? Je me tourne vers la fautive. Le plumeline. Le type Spectre. Décidément, je déteste ce type et il faut me menacer pour que j’en attrape un. Mais soit, si elle veut jouer à ça. Je descends du dos de la Dracaufeu, forme une boule de neige et l'envoie sur le pokémon oiseau.
“C’est un jeu que tu ne gagneras pas.”
Ma mère a grandi dans les montagnes de Frimapic à Sinnoh. On avait beau se mettre à trois sur elle, lorsqu’il neigeait, c’était la reine des glaces et elle nous mitraillait un par un sans qu’on puisse la toucher. Alors je peux vous dire que j’ai de l’entraînement. Formation boule de neige à la forme parfaite et précision. Hop, pour la peine une deuxième boule.
“Tu en veux encore ?”
La Dracaufeu se met devant moi, grondant et laissant de la fumée s’échapper de ses naseaux. Elle était prête à être une barrière pour moi. J’ai vraiment des pokémons fidèles.
Ok, opération sauvetage de Morgan Le Faye. C'est ce que tu te dis en voyant le Pokémon Vol/Spectre de faire petit à petit recouvrir par les boules de neige à son encontre. D'un bond, tu quittes ta cachette et dans une adroite roulade tu attrapes ton amie à plume. Évitant une des boules.
Une fois la voie libre, tu te relèves, et fait rentrer la canaille dans sa Pokéball dans un soupire. Cette peste était encore pire que les Absol niveau catastrophe. Reste à savoir si l'autre camp s'était calmé - même si c'était le votre qui avait commencé.
Ca semble... Être le cas ? Du moins c'est ce que tu croyais.
C'est en te prenant la dernière boule dans la face que tu enterres la hache de cette mini-guerre. Laporeille est mort de rire en ayant assisté à la scène. Tandis que tu fais la moue. Néanmoins...
Oups… Je ne m’attendais pas à ce que ce soit la tête de Gracidée qui sorte, mais celle de son Plumeline. Cependant, méfiance, les pokémons de types Spectres sont particulièrement vicieux. Je prépare une autre boule de neige, me planquant derrière ma Dracaufeu… Bon. On dirait que c’est calme. Je lache mon arme de flocon et me lève. On dirait que son pokémon n’arrêtes pas de rire. Vive le soutien.
Je caresse la dracaufeu. Après cette bataille de boule de neige, on avait bien mérité de boire quelque chose de chaud nan ? Vu l’endroit, il devait y avoir un café ou quelque chose comme ça. Vu que la hache de guerre est enterrée, je sors de ma cachette et m’approche de Gracidée, constatant que le type Spectre n’était plus là.
“Je vais boire un chocolat chaud, tu veux venir ?”
Tu attrapes un Laporeille enneigé dans tes bras avant de réfléchir à la proposition de la Dresseuse. Une boisson chaude aiderait bien à réguler la température du corps bien refroidit par le climat glaciale actuel. Tu hoches finalement de la tête. Bedivere semble être du même avis.
Vous vous y dirigez, et en quelques minutes vous y êtes. L'endroit ressemble à un chalet, bien différent des bâtisses offertes à Frimapic. Bref, vous vous pressez à l'intérieur pour finalement profiter de la chaleur d'un foyer. Il fait bon.
Et il y a peu de monde. Tu es curieuse à ce sujet inhabituel mais sans plus. Une fois les place choisies, Laporeille sur tes genoux, vous vous décidez pour la commande. Tu n'étais pas très chocolat chaud, mais c'était bien l'un des petits plaisir de ton partenaire. Donc pourquoi pas l'en priver ? Tu en profites pour retirer ton manteau rouge. Faisant trop chaud pour l'avoir dedans.
La commande ? Tu te contentes te pointer silencieusement ce que tu souhaites au serveur. Un café noir pour toi. Et un chocolat chaud pour Laporeille. Ton regard se tourne vers la blonde. Pour savoir ce qu'elle prend.
Bon, puisque tout le monde était d’accord, nous nous dirigeons vers le premier lieu qui semble proposer une boisson chaude. Pureté ne pouvant pas rentrer dedans sans brûler quoi que ce soit, elle retourne dans sa pokéball et c’est donc sans pokémon que je rentre à l’intérieur. On se choisie une place, on attrape la carte et on regarde. Toujours aussi bavarde, elle pointe silencieusement sa commande. La journée allait être très longue.
“Un chocolat chaud s’il vous plait.”
Hop, on rend la carte et on discute… Je plaisante. Je me demande pourquoi je lui ai proposé de venir, j’aurais dû y aller avec mes pokémons. Ils étaient tous beaucoup plus bavard qu’elle qui devait avoir un soucis avec ses amis humains. Mais n’étant pas psychologue, je n’ai aucune envie de régler ses soucis avec les interactions humaines et me contente d’attendre tranquillement.
Les commandes arrivent, comme si elles tentaient de rompre le silence dérangeant de votre table. Mais disont que ton handicap social n'aide pas, puisque que tu te contentes de maintenir le silence que te semble pourtant normal. Tu remercies la serveuse d'un signe de la tête avant de goûter à ta commande. Quelques gorgées.
Tu t'arrêtes néanmoins quand tu vois que Laporeille à quelques difficultés à en faire de même. Tu l'aides donc de ta face sans expression. Tes gestes sont les mêmes que celles d'une mère aidant son enfant, mais avec l'affection débordant en moins. Tu aides pour aider. Rien de plus. Rien de moins.
Néanmoins. L'ambiance se fait encore plus pesante. Donc il est temps d'agir. Tu... Sors un livre de ta sacoche, fouille avec une grande rapidité les pages avant de t'arrêter sur une en particulier. Avant de la montrer à Jun, le sujet ? "Le silence pesant". Rien que ça. Mais, tu te permets au moins de lui demander :
➖ C'est ça ?
Ton cas est vraiment incroyable, si tu arrives à montrer, le plus simplement du monde, une preuve irréfutable de tes incapacités sociales.
Heureusement que les serveurs sont plutôt rapides et que nos commandes arrivent relativement vite. Hop, j’attrape ma commande et je sirote mon chocolat chaud qui fait plutôt bien son travail, c’est à dire, qu’il augmente de façon significative ma température corporelle. En plus, il était plutôt bon (que demande le peuple ?).
Je n’imagine pas la tête de nos voisins de table. Pas un mot n’était prononcé et le silence était tel qu’ils ne parlaient pas eux-même. Déjà, de base, je ne suis pas quelqu’un de spécialement bavarde. Et je pense que même avec quelqu’un de très extravertis, maintenir une conversation avec Gracidée relevait de l’exploit. C’est dépensé beaucoup trop d’énergie pour rien. Alors, je n’essaye pas. Je suis dresseuse, pas psychologue en devenir.
Cependant, elle commence à s’agiter et tout à coup, elle me montre une page d’un bouquin. “Le silence est pesant.” Oh ba, je n’aurais pas choisi meilleur titre pour décrire la situation actuelle, mais si lis un peu sujet, ça décrit une malade sociale. Je pose mon chocolat sur la table, prenant le temps de réfléchir intelligemment avant de répondre.
“Je vois, mais tu démontres par toi-même qu’il y a pleins d’autres façon de s’exprimer.”
Même si le langage était celui qui était le plus utilisés. L’écriture aussi, quand on y pense, surtout avec l’arrivée du réseau internet qui vous permet d’écrire à des gens situés à des millions de kilomètres de sa position.
“On va dire que je ne suis pas très bavarde de nature, mais je pense que tu te rends compte que pour certaine personne très…communicative, elles peuvent prendre ton silence pour quelque chose de vexant, même avec les meilleures intentions du monde.”
Tu prends en compte ce qu'elle vient de te dire avant prendre une mine pensive. Réfléchissant à tes précédentes rencontres. Les gens n'étaient pas si contrarié que ça - Ah tu te rappelles une certaine rencontre. A Ferranium. Avec un jeune homme pour un échange... Enfin non, y'a des chances que ton handicap social n'était pas le seul facteur de sa contrariété. Donc cela ne compte pas vraiment ?
Tu ne sais pas. Tu réfléchis un long mienne avant d'abandonner dans un soupire en haussant des épaules. L'esprit humain est vraiment trop complexe pour toi. Tu reprends mollement ton café pour le finir.
Pendant ce temps, Bédivère arborait une belle moustache de chocolat en finissant d'une traite finale sa boisson. Tu lui tends d'un geste tout aussi mou un mouchoir pour s'essuyer. Tu réfléchissais vraiment trop à la question des relations humaines.
Néanmoins tu te forces à répondre à la demoiselle :
Et ben, on dirait que je lui ai fait creuser les méninges. En même temps, genre, personne n’avait eu la politesse de lui faire remarquer qu’elle avait quelques difficultés à communiquer et que cela était légèrement… pénible ? Même son Laporeille semblait peiné par ce constat. Je finis par vider d’une traite mon chocolat chaud avant de répondre.
“Ce n’est pas en restant dans sa zone de confort qu’on grandit.”
Je fais un petit signe au serveur pour qu’il nous amène l’addition. Ah, pour ramasser de l’argent, ils étaient toujours beaucoup plus rapide (anecdotes amusante). Je sors mon porte-feuille et commence à sortir le nombre de pokédollars qu’il faut.
“Je ne dis pas que c’est facile de sortir de ses habitudes, mais je trouve que ça vaut la peine d’essayer. Ne serait-ce que pour se challenger soit-même.”
Pour ma part, j’ai payé mon chocolat chaud, je n’avais plus trop de raisons de rester ici. J’active mon Capstick pour voir s’il n’y avait pas quelques petites missions à faire dans le coin.
Tu tiques devant un mot et un seul. Grandir. Tu ne fais que ça depuis que tu es gamine, et on te le demande depuis tout autant de temps. Donc qu'une inconnue te dise cela, surtout qu'elle a l'air d'avoir un poil plus de la moitié de ton âge, ce n'est pas une chose que tu prends comme étant anodine.
Tu soupires, pour éviter de laisser ton côté colérique éclater en public. Car tu es ainsi, tu donnes souvent l'impression d'être une coquille vide alors qu'en réalité, tu es une véritable cocote-minute. Prête à éclater à n'importe quel instant. Néanmoins tu parviens de lui dire d'une voix assez agacée :
➖ Écoutez. Je n'ai aucun souhait de créer une scène ici. Donc je vais être clair. Je n'apprécie pas que le terme "grandir" soit employé par une simple connaissance et surtout si cette dernière n'a qu'à peine vécu la moitié de la durée de ma propre vie. Le silence peut être contrariant, mais employer les mauvais termes ou dire le mot de trop l'est encore plus ! Oh et aussi, un handicap social n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler une zone de "confort". Et oui je parle énormément pour le coup, mais comme vous pouvez le voir, je ne suis pas dans un état 'acceptable' pour que ce soit une moindre preuve d'avancée sociale.
Tu te lèves en soupirant en te pinçant l'arrêt du nez. La dernière fois que tu était en colère, c'était durant ta crise de colère qui t'as mené à quitter le Centre Pokémon de Vestigion. Laporeille semble inquiet mais tu te contentes d'une tape sur la tête pour lui faire comprendre que tu vas bien - plus ou moins.
Vu que les consommations ont été payée avant ta tirade, tu n'as plus grand chose à faire. Tu te tournes vers Jun pour finalement lui dire, toujours un peu contrariée - mais calmée :
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