Les cyberattaques sont fréquentes, surtout quand on bosse dans une boite de sécurité informatique. Ce soir là, j'étais rentrée à trois heures du mat après une errance en ville pour dissiper les effets de l'adrénaline. J'évitais les gros mélanges trop brusques.
"Meilleur moyen de se griller l'cerveau."
J'avais pas prévu cet appel à trois heures du mat de mon boss pour me signaler une attaque sur le réseau d'un de nos plus gros client. J'avais pas eut le choix que d'accourir. Mais même après quelques manipulations, le bilan était sans appel : plus on tentais de les contrer, plus les hackers étaient forts. Ils devaient utiliser des Porygons, je ne vois que ça.
- Il faut être sur les serveurs directement, sinon on va agrandir la faille.
Qui aurait cru que ça aurait pousser à prendre le jet. La boite de notre client était à Port Corail, dans le sud de la région, et bien malgré moi, j'avais du y aller. Je n'avais aucun stock sur moi et je savais d'avance que mon patron nous ferait rester quelques jours dans le coin, afin de me faire "sortir". Il profitait souvent des missions sur le terrain pour ça.
A cinq heures du matin j'avais finalement neutralisé les hackers depuis le serveur central de la boite. Même si j'avais fait perdre quelques centaines de Pokédollars à ce businessman de la Pokéball, j'avais évité l'effondrement entier de son système après deux heures de lutte avec un collègue. On avait finit la nuit dans un hotel et j'avais enfin pu me poser. L'adrénaline naturelle due à l'attaque commençaient gentiment à tomber et je me sentais mal. Un véritable bad trip. Octet est resté près de moi et je me félicitais d'avoir une chambre individuelle. Au petit matin, je n'avais toujours pas dormi et le besoin de bouger se faisait sentir. L'air de la mer du port me ferait peut-être du bien. Nerveusement, j'enfilais ma veste avec ma capuche et quittait ma chambre pour descendre dans la petite rue bien plus calme que celles de la capitale. Octet resta contre moi, inquiet de cet environnement. Mais à peine je me mis en route que mon épaule percuta violemment quelqu'un.
Cela faisait maintenant deux semaines que je m'étais installé à Port-Corail et je commençais déjà à avoir mes petites habitudes. 7 h, le réveille sonne, branle-bas de combat pour tout le monde, moi, Blade et Lucha, le petit nouveau de la famille. Entraînement tôt, au programme comme d'habitude, footing pour moi et exercice aérien pour les deux autres volatiles. C'était déjà devenu notre routine, et nos journées commençaient toujours par un petit entraînement matinal. Histoire de garder une forme olympienne si nous voulions un jour devenir les meilleurs.
Mon circuit était simple, je partais de mon petit studio et me dirigeais en footing vers le centre-ville, et plus exactement la boulangerie "Le Cupcanaille gourmand" pour y prendre en fin de course un café et un petit-déjeuner pour moi et toute l'équipe. Même au niveau des eseigne je commençais à avoir mes repères et le tout contribuait grandement à me faire sentir de plus en plus à l'aise dans cette ville, jusqu'au jour où je pourrais dire que je suis "chez moi". C'était une journée comme les autres, sauf qu'aujourd'hui un imprévu vint bouleverser cette jeune routine.
Au détour d'une rue, alors que je gardais un œil sur Lucha, qui continuait toujours à m'impressionner dans son agilité, et de part la rareté de son chromatisme, je ne faisais pas particulièrement attention à où je mettais les pieds. C'est alors que dans ce coin de rue, je percutais soudainement une jeune femme à l'épaule. Elle et moi fut si surpris par le choc que nous perdîmes l'équilibre, risquant même la chute. Alors que Blade et Lucha se dirigeaient vers moi, afin de checker mon état, je me ressaisissais rapidement pour aller voir la jeune demoiselle.
- Pardon je ne regardais pas vraiment où je mettais les pieds, est-ce que ça va ?
Un regard rapide sur la jeune femme me laissait penser qu'elle n'allait pas très bien, et je craignais que ce soit de ma faute... Bon sang quel imbécile, je devrais toujours faire attention, maintenant je dois m'occuper de cette fille si je suis la cause d'une blessure.
Le contact eut presque l'effet d'une bombe pour moi. Imprévu, violent et amplifié par mon état. Je m'écartais violemment du jeune homme et le détailler alors que deux Pokémon vinrent sur lui. J’aurais pu tomber mais le stress d’une telle rencontre m’avait permit de rester debout, aidée par le mur du batiment. Un airmure et un brutalibré. Un frisson remonta violemment mon échine jusqu'à ce que sa voix me parvienne. Il s'inquiétait pour moi
"Non ça ne va pas, pourquoi tu t'inquiète ? Normalement tu dois continue ta route sans t'occuper de cette collision, elle n'est pas sensée t'effleurer. Tu aurais du suivre les normes de cette société pourrie et rester dans ta bulle avec tes deux Pokémons."
Comme d'habitude, mon cerveau tournait à pleine vitesse ; l'interaction sociale était difficile pour moi, d'autant plus quand elle sortait de l'ordinaire. Même si mon air n'affichait pas cette panique de mon esprit - j'avais la sainte habitude de garder un air distant, neutre, sans pour autant être froid. Les gens se vexent. Je répondis alors d'une voix neutre, presque impersonnelle tant la situation dépassait mes capacités sociales.
- Je... je crois. Ca va. J'aurais du faire attention
A mes pieds, Octet se collait contre ma jambe, peu rassuré. Il était encore plus craintif que moi, même si avoir répondu m'avait un peu détendu. Chose inhabituelle pour moi, je le pris dans mes bras. Son contact me rassura, comme d'habitude, mais la plupart du temps c'est lui qui venait à moi.
"Ce mec ne bougera pas. Il a besoin de se rassurer en disant qu'il n'a rien fait de mal. On ne va pas lui en vouloir il semble moins pressé d'être quelqu'un de commun que les autres. Peut-etre que... Non, ce serait imprudent. Mais je suis coincée, tant qu'il ne part pas. Mais sa réaction m'échappe.
- Je... je crois. Ca va. J'aurais du faire attention
Je ne suis pas idiot, je me suis même parfois très perspicace et cette réponse me criait clairement que quelque chose n'allait pas. Pourtant, à première vue, il est clair que notre collision n'en était pas la cause. Ok, le contact était plus violent, mais la jeune fille et son Rocabot me laissez plutôt pensée que le contact social était surtout le problème. Pas leur truc, pas l'habitude où peut-être même qu'ils exécraient ça ? En tout cas, quelque chose n'allait clairement pas. Sans ajouter le fait que la fille en face de moi avait d'incroyable cernes et qu'elle semblait... trembler ? Enfin rien qui de bien rassurant.
Alors, un choix s'offre à moi. Un choix simple en soit. Tourner les talons, m'excuser encore une fois et tracer ma route, comme le ferais n'importe quelle personne normale. Ou m'attarder sur cette personne et essayé de l'aider. Pourquoi l'aider ? Bah oui pourquoi l'aider ? Bizarrement elle me rappelle un peu moi quand j'étais à Sinnoh, que je devais me cacher des projecteurs et des paparazzis, une vie dans l'ombre... Que j'ai laissé derrière moi en venant à Lumiris. Une vie où l'on fait parfois des conneries, des bêtises et où l'on est souvent tout seul. Oui, parce que je la comprends un peu, j'ai envie de l'aider, alors non, je ne tournerais pas les talons. Mais comment l'approcher sans rendre ça gênant ? Ah, attend. Un regard en l'air et je remarquai que nous étions juste à deux pas du "Le Cupcanaille gourmand", la boulangerie que je j'avais l'habitude de fréquenter à cette heure-ci. J'allais utiliser ça.
- Encore désolé pour le coup d'épaule. Je tiens à m'excuser. Vous avez déjà eu un café ? Il y a cette boulangerie derrière, je vous l'offre volontiers !
Indiquant d'un geste de bras la boulangerie, je lui lâche aussi un grand sourire, le plus rassurant que je puisse faire, probablement un peu maladroit. Il est vrai que je n'avais généralement pas de problème avec les gens, mais il s'y dégageait de cette femme une aura peu rassurante. Mine de rien, je décidais quand même de lui offrir ce café, et par la même occasion de me présenter.
- Je m'appelle Aryel, drôle de façon de rencontrer quelqu'un je sais.
Je lui décoche encore un sourire, cette fois-ci plus naturel, presque amusé de la situation, mais toujours légèrement inquiet pour la santé et situation de la demoiselle.
Niveau sociabilisation, je t'ai créer toi, j'te parle et ça me permets d'extérioriser. J'ai pas besoin des gens, des vrais gens. Eux ils ont besoin des autres. Mais lui... A croire qu'il a besoin de m'aider. J'ai pas besoin d'aide, tu le sais. Mais je connais rien de ce gars. Pourquoi pas enqueter sur le terrain ? C'est trop risqué, mais là on parle de prendre un café. Peut etre qu'il sait qui je suis, c'est pas impossible... Qu'est ce qu'il me veut ?
On parle d'un simple café, même Octet s'est détendu. Je le jauge, regarde le Airmure et il se présente : Aryel. J'aurais juré que c'était un prénom féminin mais je n'ai rien à lui envier. Un café, ça ne peut pas faire de mal, ça calmera même la chute d'adrénaline. C'est sans compter sur Bliss, mon Mimiqui, qui sort alors de sa Pokéball, trouvant notre circuit trop immobile sans doute. Sous son déguisement, il salue les autres Pokémon et Octet jappe, sans doute pour lui expliquer la situation. Bien entendu, Bliss est sociable, alors il tire le bas de mon jean. Je ferme les yeux un instant et hausse les épaules. Toute cette réflexion n'a duré que quelques petites secondes mais semble m'avoir pris une éternité.
- Pourquoi pas ? Je m'appelle Jazz au passage.
Mon prénom ne sert à rien si on a pas mon niveau en informatique, je ne suis sur aucun réseau social. Bliss émet un petit cri, content, et commence à s'approcher des deux volants. Je mets mon pied devant lui, il est trop naif et je ne veux pas qu'il se fasse attaquer. Je laisse Aryel nous conduire a l'endroit voulu, serrant toujours mon Rocabot pour masquer mes tremblements causés par cette situation.
Je suis rassuré que Jazz accepte ma proposition, surtout que je n'y croyais pas vraiment. Agréablement surpris, je dirige notre petit groupe vers la boulangerie de la rue, et prend commande de deux cafés, deux croissants, et de nourriture pour tous les pokémons présents. Je pouvais largement me le permettre, car avec les dernières missions effectués pour le compte des Rangers, je mettais fais pas mal de sous. Une fois tout le monde servis, nous nous étions installés à une petite table sur le côté, afin de nous reposer, moi et mes partenaires de notre entrainement matinal. Je m'attardais alors un peu plus sur le nouveau membre du groupe, un mimiqui ma foi très curieux qui appartenait à cette fille nommée Jazz. Un pokémon rare qui nourrit pas mal de légende, dont un mythe très sombre sur ce qu'il pourrait cacher sous ce grotesque déguisement. On dit aussi de lui que malgré sa petite taille, ce pokémon n'est pas à sous-estimer. J'aimerais bien en affronter un jour.
Mais revenons à notre interlocutrice, à présent assise à une table en face de nous, probablement plus calme malgré sa mine toujours grave et prudente, voir presque froide. Cela n'avait pas vraiment l'air de s'arranger, mais j'espérais au moins que ce café aller la requinquer un peu. Encore un peu inquiet, mais rassurer de voir qu'elle n'était pas aussi farouche que je l'avais imaginé je décide d'entamer la discutions.
- Sinon, Jazz, dis-moi tu fais quoi dans la vie ? Tu es dresseuse ? Moi pour ma part j'en suis un, en passe de devenir un jour le meilleur de Lumiris !
Je me permets même une petite blague, même si se désir était très sérieux. Arceus sait que j'ai encore énormément de chemin à parcourir avant de devenir le meilleur dresseur de Lumiris. En tout cas j'étais curieux de savoir quelle occupation mener cette jeune fille, et j'étais désireux d'en apprendre plus sur ça vie. Car en effet, il faut avouer que je n'ai pas encore beaucoup de connaissance à Lumiris, et cela me faisait aussi du bien d'avoir des interactions avec des inconnus et de rencontrer des gens. Surtout quand ceci possèdent des pokémons rares et s'avèrent être des dresseurs compétents !
On s'est installer dans la boulangerie qu'Aryel nous a indiqué. Il a pris deux cafés ainsi que des croissants et de la nourriture pour nos Pokémons. Octet s'allongea sous ma chaise, timide, pendant que Bliss cherchait à faire connaissance avec les deux types vols, sociables qu'il était. Je le surveillais ; Bliss était calme la plupart du temps et, grâce à lui, je constatais que ma dose de morphine à la maison faiblissait moins vite. Ce gamin demandait trop d'attention pour que je me laisse vraiment aller. Je me permettais encore la morphine en cas de crise mais j'avais été contrainte de réduire.
J'écoutais posément Aryel, dresseur de son état et apparemment fier de l'etre. Je levais les yeux sur lui face à ses mots : j'arborais les combats Pokémon. C'est un des fléaux de notre société. Mais pour l'instant, je pris juste le soin de répondre.
- Technicien. Je bosse dans une boite de sécurité informatique. Je ne combats pas. Mes Pokémon me tiennent compagnie, j'ai récupérer Octet quand il était maltraité.
Les combats et l'argent. Dans notre société, y a pas grand chose d'autre qui fonctionne pour avancer. Ce mec ira loin, moi je resterais à mon niveau sociétal. Mais j'emmerde la société qui pousse à la consommation de Pokémon et à la consommation de bien. Ce mec est normal, pas si différent. Mais j'ai accepté j'peux pas m'enfuir pour l'instant.
Après une seconde de réflexion, je tirais ma capuche en arrière pour la retirer. Je savais que ça rentrait dans le "dresscode" basique de notre société et, autant je l'emmerde, autant je ne veux aucun problème, alors je m'y plis un minimum. Le Rocabot lève son nez vers moi quand Bliss lui amène à manger. Je ne comprendrais jamais ce Pokémon fée... Je relève mes yeux gris vers Aryel et tente une question risquée, me retenant pour ne pas exprimer le fond profond de ma pensée :
- Ca ne te pose aucun problème de faire combattre tes compagnons ?
Alors la fille en face de moi était une technicienne en sécurité informatique. Voilà un métier plutôt pas banal et qui pourrait expliquer ses cernes et son teint blanchâtre. Si elle est collée devant son écran à longueur de journée, ou même toute la nuit, cela ne m'étonnait pas qu'elle soit dans un tel état. En même temps je ne dis pas que je connais vraiment les missions d'un tel métier, ni même qu'il est inintéressant. Mais dans tous les cas, je n'ai pas vraiment le temps de m'y intéresser avant d'être assaillit d'une autre question, qui pour le coup avait vraiment le mérite de m'interpeller.
- Ca ne te pose aucun problème de faire combattre tes compagnons ?
Une question étrange en soi, est-ce que ça me dérange de faire combattre Blade et Lucha ? N'est-ce pas ce pourquoi les pokémon et les humains sont en partie fait pour ? Se livrer des duels, dresser des pokémons, participer à la compétition des arènes et de la ligue ? Il est vrai que sa question est difficile à saisir, à comprendre même, aussi pour moi elle semble assez insensé. Bien sûr que cela ne me dérange pas, et pour autant que je sache, mes partenaires ne semblent pas plus dérangés que ça, ils s'entraînent chaque jour pour devenir plus fort, pour apprendre de nouvelles capacités afin d'être plus fort au combat, plus performant lors des duels ! Pourquoi cela me dérangerait ? Nous avons, moi et mes partenaires le même rêve, le même contrat moral, et nous sommes prêts à tout pour cela.
- Non, pas du tout. En tant que dresseur, c'est mon métier... en quelque sorte. Moi et mes partenaires, Blade te Lucha, nous sommes fais pour le combat, et nous battons afin d'être plus fort. Je pense honnêtement que c'est la nature même de la relation entre humain et pokémon, l'amitié, l'amélioration de soi et enfin le conflit. Enfin, c'est plutôt normal je pense, tout le monde pense comme ça.
Oui tout le monde pense comme ça, et c'est comme ça que notre société évolue et a même toujours évolué. C'est mieux ainsi non ? Je veux dire, c'est comme ça quel les choses doivent être et il n'y a rien de mal à ce qu'elles soient comme ça ? Non ?
Sa réponse est banale, commune. Haissable. Non, tout le monde ne pense pas comme ça, les Pokémon ne sont pas fait pour combattre. Le combat est devenu une norme mais a quel moment cette violence qui régit notre monde est normale ?
C’est la norme de notre société. La Team Plasma en la personne de N et de ses partisans avaient compris eux, mais étaient traités comme des terroristes. Notre monde est pourri par les combats, tout est régi par ça et les plus grands hommes de ce monde sont ceux qui ont vaincus la ligue.
- Non tout le monde ne pense pas comme ça, dis-je d’une voix faible, pas sûre qu’il m’ait entendu. - Pourquoi avoir choisi ce métier ?
D’une main, je bois une gorgée de café et de l’autre, j’attrape mon téléphone, sous la table, et active la ponction de donnée par données cellulaires. Avoir quelques éléments sur lui à partir de son téléphone, et je pourrais en savoir plus de ce garçon. Non pas qu’il m’intrigue, mais je dois veiller à ma sécurité, notamment depuis que j’ai forcé l’arrestation de Voltage, mon ancien dealer. Mais Aryel n’a pas l’air de savoir qui j’étais ou comment je vivais. L’expérience m’a appris à ne jamais baisser ma garde. Alors je lui laisse croire à notre discussion, veillant à ce qu’il ne me voit pas me servir de mon téléphone avant de le remettre dans ma poche.
Après ma réponse qui me semblait pourtant basique, à peine réfléchis tellement elle me semblait sans intérêt. Pourtant, alors que cette question me semblait juste être une manière de meubler la conversation, sans réelle débat, il se trouve que ma réponse et quelque peut assombrit le visage de Jazz, la poussant même à me répondre assez négativement. Tout le monde ne pense pas comme ça ? Oui c'est vrai, il y a bien les terroristes d'Unys qui pensaient différemment du monde, mais voilà, c'était des terroristes, qui volaient et utilisaient les pokémons pour leur sombre dessein. C'est gens là étaient maintenant en prison où en fuite, du moins c'est ce que disait les infos à Sinnoh. C'est ce qu'il en coûte de faire du mal au pokémon, car pour moi c'est cela le vrai mal. Priver un dresseur ou simplement un humain de ses pokémons, de ses partenaires.
C'est aussi pour cela que j'ai choisi d'être un dresseur, pour défendre nos valeurs, pour m'entourer de pokémons puissants et vaincre mes adversaires au combat, pour m'élever au-dessus des autres et ramener la gloire à mon nom. Pour le respect et l'honneur, pour moi et mes pokémons. Peut-être aussi... au fond, pour me prouver quelque chose. En tout cas je n'ai aucune crainte à répondre à sa question.
- J'ai choisi ce métier car je veux tirer le meilleur de moi-même et de mes partenaires, et je pense que le combat pokémons et le meilleur moyen d'y arriver. Je veux faire ça pour devenir un grand dresseur, voir le meilleur, parce que c'est mon rêve le plus cher et je me dois de venger un affront.
Je m'arrête assez soudainement, voyant que je m'enflammais et que j'allais probablement en révéler un peu trop. Mon nom, mon fardeau doit rester caché pour le moment, tant que je ne serais pas assez fort pour l'assumer et le révéler au monde, je dois le garder caché. Mais je suis persuadé qu'un jour, je pourrais clamer haut et fort que je suis un digne représentant de la famille Stahlherz. En attendant, cherchant un moyen de détourner la conversation, je laisse libre court à ma curiosité et me laisse tenter par une question à mon interlocutrice.
- Tu ne penses tout de même pas que les pokémons souffrent auprès des dresseurs ? Bien sûr il y a les mauvais, qui traitent mal leur pokémons. Mais moi je peux t'assurer que je m'en occupe parfaitement, que je les respecte, les aimes et que je suis là pour eux tout autant qu'ils sont là pour moi. Tu comprends ?
Finalement, j'étais à Port-Corail. Oui depuis l'histoire du Velvet avec Roy, j'avais fuit Mirawen pour revenir sur mes pas. Ce n'est pas tant que je voulais le fin mot de cette histoire de fou qui m'avais pris, mais plutôt que le magicien m'avait donné envie de visiter la ville et rencontrer les gens qui y habitaient. Alors oui j'avais reprit la route pour venir à Port-Corail pour faire une escapade touristique, il n'y a que par le tourisme que je pourrais me réconcilier avec la région de Lumiris. Ce matin, j'étais debout de bonne heure. Il faut dire que l'excitation me tenait éveillé, ou alors c'était le café que je prenais, bien au chaud dans ce café à la devanture représentant un cupcanaille.
Soit fait presque irréel, j'attendais une demoiselle pour m'accompagner dans ma visite de la ville. Qui ça ? Je ne vais pas vous le dire maintenant... Non car la visite du jour, comme mon rencard improvisé risquait de tomber à l'eau. C'est vrai que je n'avais pas beaucoup dormi... Comme chaque nuit où mon sommeil était primordial en somme. Je réfléchit trop... Mon cerveau mouline et chaque fois que l'excitation me prend il m'est impossible, impossible de dormir, impossible de trouver le repos. Alors oui, j'étais un peu à cran, assis sur ma chaise à faire sautiller frénétiquement mes jambes d'énervement. Ce qui m'énervait ? L'attente ? Non ! Si j'avais pensé un tant soit peu à elle et la journée qui se profilait je n'aurais certainement pas eu ce coup de folie. Non ce qui m'agacait c'était ce "couple" à la table mitoyenne à la mienne. Enfin je dis le couple, mais les deux ne semblait pas vraiment se connaître, et était visiblement bien trop different pour ne serais-ce que s'entendre.
Ce que je comprenais la jeune femme ! le gars était insupportable ! Formaté jusqu'à la moelle. Je savais rien qu'en le regardant qu'il était le genre de gars qui prenait plaisir à laminer les pokemon des autres et jouir de leur faiblesse et leurs douleurs. Je l'imaginais se pavaner de ses victoires sur le réseau Dusk, se targuant de sa puissance et son pouvoir. Il n'avait aucun pouvoir ! Comme tous les autres il pensait que ces partenaires pokemon étaient des possessions, des objets dont il pouvait disposer pour la victoire ! Il ne se souciait pas de leur désir... Leurs mal-être, leurs rêves... Leur avaient ils déjà parlé ?
J'avoue avoir vu rouge lorsque cet homme à affirmer sa conception de la relation humain/pokemon. J'étais tellement énervé que je lâchais mon croissant pour me lever brusquement, pour arriver devant eux et taper brutalement du poing sur la table. Fulgurant, mon poing s'abat contre la joue du blond alors que je l'attrapais par le col pour le plaquer contre le mur tout en lui assénant un deuxième coup:
-Ç-ça fait mal ? Tes po-pokemons... Tes a-amis... Ils endurent mille fois p-p-pire pour ton petit égo de pé-péteux ! Ils sont là pour t-t-toi ? Tu en as bien de la chance ! P-p-profite en bien avant qu'ils ne soient p-p-plus là... Le com-combat c'est le lien entre humain et po-pokemon... Quelle connerie il ne faut pas entendre ! Faire com-combattre tes amis, les sacrifier... C'est ça ton m-monde ? C'est ça notre monde ! Je ne fais pas ça à mes amis m-m-moi ! Quand j'ai un p-p-problème perso je l'affronte seul... Car les autres n'ont pas à souffrir pour moi ! Mais ça tu ne le com-comprend pas hein ?
Prit d'une folle rage je le rouais de coups en lui hurlant dessus jusqu'à ce que quelques clients courageux me sépare de ma victime et m'immobilise. La suite rien de bien glorieux direction le commissariat pour une garde à vue pour violence.
Aaah Port-Corail, cette belle ville que je n'ai plus vu depuis un petit bout de temps. Enfin j'y suis allé il y a quelques jours pour accompagner Jun mais je n'ai pas pris le temps de visiter la ville comme j'aimais le faire auparavant. Mais aujourd'hui je me sens un peu tendu, j'ai passé des coups de file à des entreprises de mannequin qui ne sont pas corrects avec leurs employés, le ton est vite monté et il fallait que je me détente. En ce moment j'essaie de moins faire jouer mes poings pour faire primer la diplomatie avant tout. Je me décide donc à entrer dans un bar pour boire un petit quelque chose.
Je me suis vêtue d'une mini-jupe bleue, une veste assez légère bleue également à capuche. Mes cheveux sont relâchés de part et d'autres de ma tête, et j'ai opté pour des baskets blanches plutôt basique. Lockpin m'accompagne et c'est la seule que j'ai avec moi. Je m'assoie à une table, un serveur m'apporte rapidement la carte des cocktails. Je commence à entendre une voix qui m'est familière à côté de moi, c'est Aryel qui discute avec une jeune femme.
Voyons voir comment mon p'tit protégé s'en sort avec ses relations.
Je commence à siroter un cocktail que le serveur m'a offert, c'est plutôt sympathique cette attention mais je crois qu'il n'a pas encore compris qui je suis. S'il sait que je suis Lise Gray, la petite amie du champion d'arène de type Roche, Mark Shaw il se calmerait de suite. Mais je ne porte que peu d'attention à lui et je garde un oeil sur Aryel. Je trouve qu'il a prit du courage depuis que nous ne nous sommes pas revu. Mais son discours ne semble pas plaire à un homme à la table d'à côté qui se lève et commence à sermoner Aryel, et pour qui il se prend lui ? Un dieu peut-être ? Les coups commencent à pleuvoir sur mon ami, je me lève en faisant tomber ma chaise en arrière.
Hé toi abruti ! Ôte tes sales pattes de mon ami !
En me levant, ma capuche s'est retirée et tout le monde peut à présent voir mon visage, certains chuchotent mon prénom, d'autres restent bouche bée. Je me précipite vers l'abruti pour arrêter l'un de ses coups, lui mettre une balayette et l'envoyer au sol en plaquant mon pied sur sa poitrine. J'en profite pour aider Aryel à se relever.
Je ne sais pas qui tu es mais je reconnaîtrais ton visage, à présent. Sache que si tu t'attaques encore une fois à mon protégé c'est ton visage qui saigneras. Je suis Championne, mais Lumiris le sait je ne suis pas tendre avec quelqu'un qui s'en prend à mes amis. Que tu veuilles défendre tes idées, ok ! Mais que tu veuilles agir par la violence, ça non !
Je me retourne ensuite vers la jeune femme à la table d'Aryel.
Toi ! Prend soin de mon ami s'il te plaît, voilà ce qui me coûte de le laisser avec n'importe qui. Sur ce, bye.
Je prend l'idiot de service par le col pour le relever et le faire avancer jusqu'à la sortie, de là j'appelle la police pour qu'ils viennent le chercher en leur expliquant les détails de ce qu'il vient de se passer. Je ne reste pas plus longtemps dans ce bar pour éviter d'attirer encore plus d'ennuis. J'espère que personne ne viendra embêter Aryel parce qu'il est le protégé de Miss Gray ... moi.
Une fois ma question posée, je prends une gorgée de mon café, confiant de mes idées, mais cependant curieux de ce que pourrais dire on interlocutrice. Même si j'étais sûr de ce qu'était le monde et ce que représentait les pokémons, je n'étais pas non plus fermer aux avis d'autrui, j'étais même plutôt curieux de nature, de ce fait l'avis de Jazz m'intéresse, surtout qu'elle semble avoir des éléments qui diffèrent des miens. Après un petit temps de réflexion, elle s'apprête à répondre quand soudain, un imprévu survint. D'abord, un fracas sur notre table envois valdinguer les tasses et le petit-déjeuner dans tous les sens, puis une douleur, fulgurante, suivi d'un goût de sang dans la bouche. Un des clients du café venait tout simplement de me frapper au visage, avant de me plaquer contre le mur.
-Ç-ça fait mal ? Tes po-pokemons... Tes a-amis... Ils endurent mille fois p-p-pire pour ton petit égo de pé-péteux ! Ils sont là pour t-t-toi ? Tu en as bien de la chance ! P-p-profite en bien avant qu'ils ne soient p-p-plus là... Le com-combat c'est le lien entre humain et po-pokemon... Quelle connerie il ne faut pas entendre ! Faire com-combattre tes amis, les sacrifier... C'est ça ton m-monde ? C'est ça notre monde ! Je ne fais pas ça à mes amis m-m-moi ! Quand j'ai un p-p-problème perso je l'affronte seul... Car les autres n'ont pas à souffrir pour moi ! Mais ça tu ne le com-comprend pas hein ?
Je suis sonné, je tarde à comprendre ce qu'il 'arrive... J'hallucine ou cette énergumène vient de me coller une droite ?? Il bégaye tellement que j'ai du mal à comprendre ses inepties, qu'est-ce qu'il me veut ? Du peu que j'arrive à comprendre, il remet en question le fondement même du métier de dresseur, avec un discours presque larmoyant (je dis bien presque) à tendance presque extrémiste de la team Plasma. Peut-être avait-il des arguments valables, peut-être aurions-nous pu avoir une conversation intéressante, mais pour le moment je ne peux que sentir la douleur dans ma joue et l'adrénaline monter suite à cette affront. Mes pokémons qui étaient juste à côté commence eux aussi à s'affoler, je leur fais signe de main, histoire de ne pas s'en mêler. C'était on problème, je devais m'en occuper tout seul.
L'homme ce remet à frapper, plusieurs fois et de manière désordonnée, pris d'une rage folle. Je parvins à me protéger et même à lui rendre deux ou trois coups, mais il a clairement l'avantage de la surprise. Seulement, la bagarre ne dure pas, car une jeune femme accompagner deux autres clients nous séparent. C'était Lise, qu'est-ce qu'elle faisait là ? Peut-importe, pendant qu'elle s'occupe de l'autre, je me relève en essayant de garder le peu de dignité qu'il me reste, crachant le sang que j'avais dans la bouche sur le côté. Jurant de rendre chaque coup si je le recroisais. Abruti, si tu voulais me faire changer d'opinion, c'est raté. Tu viens juste de me prouver que les gens comme toi non que la violence pour argument. Mes pokémons sont mes alliés, mais je n'ai pas besoin d'eux pour régler mes problèmes. Le combat pokémons est un sport, ni plus ni moins.
Lise me ramène auprès de Jazz. J'ai mauvaise mine de cette action soudaine qui a probablement gâché ma journée, Mais j'essaye de rester digne. Je remercie Lise, qui s'en va pour ramener mon agresseur à la police, et me rassois en face de Jazz, crachant encore un peu de sang sur le côté. Un serveur me ramène un autre café et s'excuse pour le désagrément, me promettant une gratuité de l'addition. Je le remercie, et recommence à boire mon café, comme si de rien n'était, même si au fond je bouillonnais de colère.
Aryel a une idée précise, presque formatée de sa vie. Je range mon téléphone et décide, pour une fois, de faire l’effort du débat. Ma pensée n’est pas unanime, mais pour autant, je pense que la faire partager à quelqu’un comme Aryel ne peut qu’être bénéfique, lui faire revoir ses méthodes et sa vision du monde. Mais avant même que je n’ai pu répondre, un mec abat son poing sur la table avant d’en coller une à Aryel. Octet bondit sur mes jambes, terrifié, alors que mon compagnon de café se fait plaquer contre le mur. Son Aimure ainsi que mon Mimiqui se ruent vers lui pour l’aider tandis que des clients se lèvent pour les séparer. Je m’avance pour essayer de les séparer mais Octet refuse de quitter mes bras.
Les arguments du gars ne sont pas incohérents, ils sont plutot proche de ma façon de penser. Mais il y a une façon de le dire. Cogner Aryel et ses idées, ce n’est pas une façon de proner un message de paix et de respect mutuel. Dans mon champ de vision apparait Lise Gray. Cette fille est plutot connue, pas étonnant que j’ai conscience de sa présence, je me renseigne beaucoup sur l’actualité, bien qu’elle me désespère. Elle ramène Aryel et embarque le type. J’avoue ne pas avoir compris la situation de toute part, si bien que quand Bliss vient tirer la jambe de mon jean, je me rassois, légèrement perdue. Octet est toujours dans mes bras mais bouge quelque peu, si bien que je desserre ma prise. La surprise de cette agression a fait monté en moi l’adrénaline de la mise en danger. Parfait, ça me permettra d’équilibrer. Mon regard se pose sur Aryel et le code commun rentre en jeu, comme un programme qu’on execute.
- Comment tu te sens ?
Ne pas fréquenter trop d’humain pousse un peu a ne pas trop savoir comment réagir.