Cylas Mangrove
Feat Len Kagamine de Vocaloid (Anime, Jeu,Artiste,etc..)Description de votre personnage
Un jour, un Ronflex et un Ramoloss se sont rencontrés. La décence m'interdisant de trop parler de la nature de leur relation éphémère qui a suivi cette rencontre, disons simplement que le résultat a du être capturé par un Cadoizo et livré sur le pas de la porte du domicile de la famille Mangrove. Parce que oui, Cylas est une larve. Il manque constamment d'énergie et de motivation pour quoi que ce soit, peut passer vingt heures dans une journée au fond de son lit, et le reste du temps il le passe sur le canapé. Ou du moins, ça, c'était avant que ses parents ne prennent des mesures drastiques. Maintenant, il est juste paumé. Pas plus énergique, toujours aussi motivé, mais il est déterminé à laisser la vie le conduire où il doit aller. Si seulement les directions n'étaient pas écrites en morse...
Mais Cylas est quelqu'un de très gentil. Oui, parce qu'il faut bien mettre en avant un trait positif, mais vu qu'il est difficile d'en trouver, autant parler de quelque chose d'aussi banal. Le jeune homme est poli avec les gens, mais il n'aime pas vraiment leur compagnie pour autant. Disons que le problème, c'est qu'il n'y a pas de manuel pour expliquer le comportement humain. Et vu qu'il ne peut pas prévoir leur actions ou réactions, Cylas redoute souvent les interactions avec autrui. Il n'est pas stupide, même plutôt intelligent d'un certain point de vue (il aime beaucoup lire, écrire, et la calligraphie), mais pas pour ce qui est des choses concrètes (actualité, politique, relations...). Ce genre de choses le dépasse, et l'indiffère complètement.
histoire
Un certain 2 août, il y a trente ans de ça, Cylas vint au monde à Cimetronelle, dans la région d'Hoenn. Au début, rien ne pouvait vraiment indiquer la manière dont l'enfant allait grandir, et prendre ses marques. Ses parents, Martial et Mereen, l'élevèrent dans des conditions plus que suffisantes, faisant en sorte qu'il ne manque jamais d'affection, mais sans pour autant le gâter à outrance. C'était un nourrisson joyeux, bien que plutôt calme, et oh combien observant. Bien sûr, à cet âge là, il est difficile de tirer des conclusions intelligentes. Mais les adultes de cette petite famille s'étaient rendus compte que leur enfant possédait un niveau de curiosité bien développé pour son âge. Un bébé tout ce qu'il y avait de plus normal, au plus grand bonheur de ses proches.
Mais quand il commença à grandir, Cylas montra un plus grand intérêt à rester dans son petit monde plutôt que d'interagir avec autrui. Il était tellement détaché de la réalité que la catastrophe fut évitée de justesse à maintes reprises. Un exemple simple : lorsqu'il se promenait avec ses parents, il arrivait régulièrement au jeunot de traîner derrière, plongé dans ses rêveries. Bien sûr, ses proches regardaient régulièrement par dessus leur épaule pour voir ce qu'il faisait. Sur les chemins côtiers, ou sentiers en tous genres, cette attitude ne posait pas de problème. Mais en ville, les choses étaient très différentes.
Quand un jour, alors que les Mangrove déambulaient dans les rues de Nénucrique, le fils s'envola de nouveau dans ses rêveries, son retour à la réalité lui fit constater que ses parents étaient hors de vue. Il s'était perdu. Mais au lieu d' s'inquiéter, Cylas continua simplement à avancer tout droit au milieu des badauds, sans faire attention à quoi que ce soit. Ce fut une vieille dame qui remarqua la situation, et qui invita l'enfant à la suivre chez elle. Sans même se poser de question, le garçon se contenta d'obéir, plus intéressé par son imagination que par ce qui l'entourait réellement. Heureusement, la dame n'avait aucun sombre dessin, et se contenta de questionner Cylas au sujet de ses parents, avant de contacter les autorités locales. Une bonne chose, car au même moment, les parents du garçons se trouvaient justement au poste de police, pour signaler la disparition de leur fils. Quand tout fut rentré dans l'ordre, Cylas ne remarqua jamais toute l'inquiétude qui avait habité sa famille. Pour lui, un instant il marchait derrière ses proches, le suivant il suivait une vieille dame et mangeait des cookies chez elle, avant que ses parents ne viennent le chercher pour rentrer. Ce fut cet incident qui fit comprendre au coupe Mangrove à quel point leur garçon était déconnecté de la réalité.
A l'école, c'était un solitaire. Oh, il s'entendait bien avec ses camarades en maternelle et primaire, mais pas au point d'appeler ça de vraies amitiés. Son plus grand intérêt d'un point de vue scolaire, c'était l'écriture, et l'apprentissage des langues. Les livres représentaient un trésor inestimable à ses yeux, surtout le fait de voyager très loin, dans l'espace ou dans le temps, sans pour autant bouger physiquement. S'évader, en quelque sorte. Arrivé au collège, Cylas perdit de plus en plus d'intérêt pour ce qui l'entourait. L'adolescence, la rigueur imposée par un emploi du temps, et les relations compliquées avec ses camarades à cause de son indifférence relative aux choses de cet âge, le firent se renfermer encore et toujours d'avantage, jusqu'à commencer à sécher les cours en troisième. Son manque d'assiduité alla prit une telle ampleur qu'il fut même convoqué à un conseil de discipline où le verdict fut un renvoi de quelques jours. L'ironie d'une telle sanction ne lui échappa guère. Mais ça l'indifférait. Ses parents, quant à eux, commençaient vraiment à réaliser qu'ils auraient du voir les signes d'une telle attitude depuis des années.
Après ça, Cylas eut son diplôme de fin de collège, malgré ses absences régulières, ce qui renforça l'idée de son problème ne venait pas de son intelligence. Juste de sa motivation inexistante. Quand le garçon entra au lycée... il y resta deux mois, avant de simplement rester chez lui. Sa famille comprit qu'il était inutile de forcer le sujet. Mieux valait retirer l'adolescent du système scolaire une bonne fois pour toute, plutôt que de continuer ce cycle infernal. Le souci qui surgit à ce moment là, c'est que sans aucune activité pour le forcer à bouger, Cylas commença à apprécier de plus en plus le confort de son lit, où il passa un temps toujours grandissant à rêvasser, lire, ou écrire. Ce manège continua ainsi pendant plus de dix ans, et ses parents se retrouvèrent complètement perdus. Ils savaient parfaitement que ce n'était pas une question de fainéantise, mais plutôt que leur fils n'avait jamais pris goût à la vie dans le monde réel. Le couple tenta par tous les moyens d'aider leur enfant à s'intégrer en société. Mais rien n'y fit. Jusqu'à l'entrée en scène de l'oncle Carl.
Charlus Mangrove, ou Oncle Carl, était le frère unique de Martial Mangrove. C'était aussi la seule famille en dehors de ses parents que Cylas avait connu. Le souci, c'est que l'homme vivait dans une région différente d'Hoenn, si bien qu'il n'apparaissait que lors des fêtes de fin d'année. Son neveu était toujours d'un avis mitigé sur ces réunions de famille. D'un côté, il appréciait beaucoup l'adulte, qui ne manquait jamais de le régaler d'histoires fantaisistes, en plus de lui offrir de nouveaux livres à toute occasion. Mais d'un autre côté, qui disait rassemblement, impliquait prise de nouvelles. Et étrangement, ce petit rituel d'échange d'informations sur ce que devenait tout un chacun ne manquait jamais d’embarrasser Cylas au plus haut point. Il détestait ce moment où son oncle lui demandait ce qu'il devenait. Parce qu'à chaque fois, le jeune homme ne pouvait que bafouiller une réponse indistincte, mais dont le fonds était suffisamment clair pour donner une idée à son interlocuteur. Cylas savait très bien que personne dans le cercle familial ne cherchait à le juger. Mais le regard des gens l'avait toujours dérangé, surtout celui de la seule personne en dehors des ses parents à qui il tenait. Voir ce dernier le fixer, curieux, et devoir lui faire part de son absence d'évolution, c'était le pire moment annuel que le fils Mangrove passait. Et chaque année, rebelote.
Mais durant les festivités finales de l'an durant lequel Cylas avait fêté ses vingt-huit ans, Oncle Carl s'était décidé à placer une proposition sur la table : prendre son neveu sous son aile, et l'instruire à son métier de relieur, traducteur, et conservateur de livres anciens. L'homme avait souvent pensé qu'une telle voie conviendrait parfaitement au fils de son frère. Seulement, l'idée n'avait jamais vraiment germé dans sa tête, au delà d'une simple observation. Les deux parents étaient naturellement partants pour cette expérience. Mais la plus grande surprise vint de Cylas, qui sentit cela comme une opportunité qu'il ne pourrait sans nul doute jamais trouver ailleurs. Il sauta sur l'occasion, plus qu'enthousiaste, et accepta l'invitation.
C'est ainsi que le fils Mangrove arriva à Lumiris, où il s'installa dans le chalet de son oncle, aux abords de la forêt d'Ehretia. Durant les deux années qui suivirent, le jeune homme se plongea intégralement dans la découverte du métier de son oncle, heureux de pouvoir faire quelque chose de constructif sans avoir à interagir avec des inconnus, ou être trimbalé à droite à gauche. Seulement, le fils Mangrove avait sous-estimé la « fourberie » dont pouvait faire preuve Carl. Ce dernier l'invita un beau jour à prendre part à une petite virée. Cette ballade se transforma en toute autre chose lorsque Cylas se retrouva nez à nez avec le Professeur Baobab qui lui confia une Pokeball, quelques affaires nécessaire, puis Oncle Carl se prêta au jeu en plaçant un sac à dos sur les épaules de son neveu complètement largué par les événements, avant que le duo n'envoient l'âme égarée sur les routes, avec un sourire et un coucou de la main, le tout synchronisé. Le cerveau de Cylas passa en mode veille, laissant au garçon le temps de réaliser ce qui lui arrivait. Puis il laissa échapper une litanie de jurons qui lui aurait valu une sévère réprimande de la part de ses parents s'ils l'avaient entendu. Ainsi débutèrent les (més)aventures d'une âme errante dans une curieuse région...