Règle n°1 : Se mettre en quatre pour satisfaire le client !
Il était 11h. Dans ses eaux-là. Il faisait une chaleur a tombé dehors, si bien que les rues de Voltapolis, normalement bien vivantes, ont désormais l'apparence d'une ville fantôme. Seuls repose, dans les coins de rues ombragés, les clochards agonisant sur le bitume brulant. C'est triste.
Maintenant que tu y penses, la ville à bien changée depuis quelques mois. Hormis les travailleurs et les gens louches, plus personne ne s'amuse à venir en ville. Certains commerces ont même fermés leurs portes, et il n'aurait surement pas fallut longtemps avant que le restaurant de ton patron ne ferme aussi.
11H45, et toujours personne. Enfin, hormis les clients habituels, la jeune femme qui te stalk et quelques vieux afficionados ne parlant même pas la langue, le commerce n'était pas florissant. Et pourtant, vous faites des sushis. Qui n'aime pas les sushis ? D'accord, les produits ne sont pas de premières fraicheurs, et la clim marchent une fois sur deux..
Mais les prix sont raisonnablement correct !
En tout les cas, tu faisais pâle figure. Toi, Yul, les bras posé sur ton comptoir, en l'attente de clients. Tu n'étais habillé que d'un fin t-shirt noir, se plaquant majestueusement contre ton torse musclé. Un tablier blanc devant toi, pour protéger des tâches et un pantalon uni. Tu mourrais de chaud et tu ne pensais qu'à te dévêtir. Priant de pouvoir rentrer chez toi et de prendre un bon bain.
Du moins, tu y pensais, avant de te souvenir que la fuite n'a toujours pas été réparé.
"Toujours personne ?" "Nope patron." "Ils ont intérêt a débarqué vite. Ich nyo , cha as ietch !"
Cela fait deux semaines que les affaires tournent mal, tu commençais a avoir l'habitude. Et comme d'habitude, tu l'entendais rouspéter. Ton patron, il n'est pas forcément mauvais, mais c'est un grippe-sous. Depuis que sa femme l'a quitté, il s'est consacré à fond dans tout ce qui lui restait : ce bâtiment, qui appartenait à un de ses amis, aujourd'hui en prison pour trafic de drogue. Le soucis, c'est que le dit "ami" ne lui jamais dit que les affaires n'ont jamais décollé, et qu'il y a eu des soucis d'hygiène majeur.
Faute de se décourager, il préfère jurer en sa langue natale. Tu n'as jamais compris ce qu'il voulait dire, mais vu sa tête, ce n’était pas quelque chose de bien joyeux. Mais heureusement, la clochette de l'entrée à rompu ses vils mots. Tu as sorti ton plus beau sourire, te présentant à ton "futur client".
"Bon... Bonjour Monsieur, vous voulez une table ? Plutôt intérieur ou extérieur ? On a la clim en intérieur si ça vous dit !"
Wohohoho. C'est quoi ce look ? Tu es totalement du genre a juger sur le physique, mais il faut avouer que le look "momie", c'est un peu trop original pour toi. Est-ce qu'il pourra au moins manger, comme ça ? Dans tout les cas, ça ne te regarde pas. Surement qu'il devait y avoir une convention de cosplay dans les environs, d'où son accoutrement. Tu n'as d'ailleurs pas mis longtemps à t'y habituer.
Même si, il faut l'admettre, son costume est réussi. On dirait un Antagoniste de manga. Mais pas de bol, tu n'es au boulot, on va limiter le coté héroïque si tu veux être payé ce mois-ci.
"Perhaps go outside can be good for me ?" | Ft. Yul.
Mon réveil sonna à neuf heures trente. Un soupire m'échappa. Bon dieu que j'ai la flemme. Mes rideaux noirs formaient un mur à la lumière. Ma semaine de cours avait été longue, et insupportable. Il me tardait d'avoir fini. Ceci dit, le monde du travail ne serait probablement pas mieux. Comment est-ce que je pourrai bien faire pour trouver un travail vêtu ainsi ? On me demanderait sûrement d'enlever mes bandes. Impossible. D'ailleurs, il fallait que je les change. Enfin, aujourd'hui, je pouvais me reposer, rester dans mon lit, ne rien faire, ne pas sortir. Koga comprendrait bien. Et puis, j'avais pris du temps le soir pour m'occuper d'elle. J'avais bien le droit de m'occuper de moi aujourd'hui.
Mes yeux s'étaient refermés, Koga restait sage, je l'entendais s'amuser calmement. Je sentais le sommeil venir de nouveau, lorsque les messages d'Hazel me revinrent en tête. Comme pour un cauchemar, je me relevai d'un seul coup. La pauvre tritox sursauta.
"-Roooooh, j'avais complètement oublié ma promesse à Hazel." Commençais-je à ronchonner. "Après, elle ne le sauras pas si je la respecte ou pas. Non, ce n'est pas honnête. Il faut que je me force."
Nous nous étions promis de nous motiver mutuellement à sortir. Je n'étais pas du genre à faillir à une promesse. Koga s'était assise, et me regardait avec une moue irritée. "Scuse de t'avoir dérangée, arrête de faire cette tête là." que je lui avais dis. Mais non, ça ne suffisait pas, elle voulait que je me fasse pardonner de l'avoir dérangé alors qu'elle était en train de s'amuser. "T'es vraiment pas comme les autres toi." Elle m'avait bien fait comprendre qu'elle voulait de quoi manger. Pas n'importe quoi. Sa baie préférée. Que je ne trouvais qu'à Voltapolis. Bon, de un je dois sortir pour soutenir Hazel. De deux Koga veut sa baie préférée. Je crois que j'ai pas vraiment le choix. Quand faut y aller faut y aller hein. J'étais à deux heures et demi à pieds de Voltapolis. C'est parti pour faire une bonne marche. Heureusement que j'aimais bien marcher. Sinon, je ne sais pas comment j'aurai fait. "Je te préviens, tu marches avec moi tout du long, tu rentres pas dans ta pokéball, tu me soutiens !" J'avais pris soin de changer mes bandes, et de prendre mon gilet noir. C'était celui qui avait la plus grande capuche, et qui me cachait le plus. La route allait être longue, et les jugements nombreux.
Le chemin jusqu'à Voltapolis fut plus rapide que je l'avais imaginé. Cela faisait un moment que je n'y avait pas été. J'avais probablement marché très vite. Enfin, Koga avait bien tenu le rythme. "Bon, t'en aura deux pour le prix d'une. T'as bien marché." Après ça, elle s'était mise à sauter partout, avant de monter sur mon épaule satisfaite. Imaginez la tête des quelques passants dans la rue : un mec avec des bandes, avec un tritox sur l'épaule, et une capuche recouvrant quasiment en totalité son visage. Flippant vous ne trouvez pas ? Enfin, nous sommes allés acheté les baies, puis nous nous sommes posé sur un banc à l'ombre. Il faisait très chaud, d'où le peu de gens à l'extérieur. Enfin, cela me convenait très bien. Mon ventre se mit soudain à gargouiller. "Tu m'as donné faim." Je regardai rapidement l'heure. Onze heures quarante-cinq passées. Il me restait de l'argent. J'allais donc manger à Voltapolis. Cela me ferait une pose avant de retourner chez moi. Nous nous sommes remis à marcher, en quête d'un endroit où je pourrai manger. Lorsque mon regard se posa sur un restaurant de sushi. Tiens, ça fait longtemps que je n'en ai pas mangé. Je me dirigeai donc vers l'entrée, Koga à me suivant de près.
"Bon... Bonjour Monsieur, vous voulez une table ? Plutôt intérieur ou extérieur ? On a la clim en intérieur si ça vous dit !"
"-Wow tout doux !"
Réponse très certainement inapproprié. Mais c'était sorti tout seul de ma bouche. J'avais oublié que dans un restaurant, il y avait des serveurs, qui te sautait dessus dès que tu avais passé le pas de la porte. Quand j'étais petit, j'allais souvent en ville manger avec ma famille. Depuis l'incendie, je n'y était jamais vraiment retourné. Alors que ce serveur me saute dessus directement pour me demander où je voulais m'installer m'avais surpris, et un peu irrité aussi.
"-Hum, pardon. Je voudrai bien une table s'il vous plait. Dans un coin tout seul à l'intérieur s'il vous plait. Enfin, je ne voudrai pas être entouré de gens quoi."
Ah ça non. Je voulais pouvoir manger mes sushis tranquille, sans que les personnes aux tables à côté de moi ne cessent de me jeter des coups d’œil, et chuchotent à mon sujet.
"-Enfin, si c'est pas possible, dehors à l'ombre ça m'ira très bien. Est-ce que ça dérange si mon pokémon reste à l'extérieur de sa pokéball ? Si c'est un problème, je la rentrerai, il n'y a pas de problème."
J'espère qu'il acceptera quand même de me servir des sushis, malgré mon ton sec du début. Parce que j'ai faim moi là.
Règle n°1 : Se mettre en quatre pour satisfaire le client !
Trop entreprenant ? Non, c'est parce qu'il ne te connait pas encore ! Car oui, tu n'es pas qu'un simple serveur, nonon. Tu es The Serveur du restaurant, le seul, l'unique, la seule attraction qui vaille encore plus le coup que les sushis ! .... Toi, narcissique ? Naaah.
Donc, le bonhomme demande une table seul dans son coin, c'est assez triste mais d'accord. Il aura l'embarras du choix, il n'y a pas grand monde aujourd'hui. Tu l’emmènes ainsi à sa table, apportant couverts et quelques chips de gamblasts, offertes par la maison. Ce client, en tout les cas, avait bien attiré l'attention. Les petits commérages commençaient à faire leurs places dans le silence des lieux, comme si ils n'avaient rien de mieux à faire. Et...
Ca semblait l'affectait. Heureusement, tu as allais lui venir en aide. Combler le client de toute les manières possibles, c'est là ton crédo ! C'est ce que te suggère ton patron en tout cas.
"Ici, ça vous conviens ? Vous en faites pas pour vos pokémon, il peux rester là ! Faites y attention !"
Le patron t'a lancé un regard sombre. Ok, il y avait écrit "interdit aux pokémons" sur la porte, mais on a besoin de clients. Et tu as besoins de ton salaire de fin de mois. T'étais prêt à tout, même a lui montrer tes abdos pour qu'il reste. L'idée te démangeait.
"Voici la carte ! Dessus, vous avez tout les plats cuisinés par notre chef : Nouilles, Monjayaki, Katsudon.. Et là-bas, c'est le bar a volonté. Si vous le voulez, je vous prépare vos sushis/makis façon perso et devant vos yeux ! Vous n'avez qu'à venir là-bas. Sur-ceux, je vous souhaite un bon appétit ♪"
Tu étais étonnement de bonne humeur aujourd'hui. Sans aucune raison apparente. Est-ce que le fait qu'il soit déguisé t'excitait au plus haut point ? Aux dernières nouvelles, tu n'es pas attiré par la gente masculine mais eh, il faut savoir être ouvert à tout.
Tu retournes ainsi à ta position, derrière tes ustensiles de cuisines. Un petit clin d’œil à cette cliente qui te faisait de l'oeil depuis tout à l'heure et c'est parti pour la préparation. Le bonhomme voudra de tes sushis, tu mettrais ta main a coupé. Ce sont les meilleurs de l'univers après tout !
Mais bon, c'est peut-être pas le moment de lui proposer "l'offre spéciale". T'as le sentiment qui la prendra pas.
"En tout cas, chouette costume ! C'est vrai que la convention est en ville en ce moment. C'est quoi déja.. Les Mangwas ? Ce genre de tintouin !"
Tu n'y connaissais rien. Le peu de tes connaissances sur le sujet, étaient en matière de tatouages. Autrement, kepouic. Tu ne savais même pas si il y avait une convention. C'était une manière un peu saugrenue de lui épargner les propos indiscrets... Puis, au pire, tu t'en fou. Tu trouves dommage qu'il planque son corps derrière tout ses bandages, mais il doit y avoir une raison..
Tu lui ôteras bien tout cela un jour, d'une manière ou d'une autre.
"Perhaps go outside can be good for me ?" | Ft. Yul.
Je l'avais suivi jusqu'à la table, je m’asseyais rapidement. Bien, j'étais dans un coin. Mais de là, j'entendais déjà les chuchotements des quelques personnes qui se trouvaient dans le restaurant. Je serrais les dents, et baissai la tête. J'aurai jamais la paix. Pour une fois que j'avais décidé de sortir, voilà le résultat. Enfin, maintenant que j'étais là, je n'allais pas partir comme un voleur. Le serveur me ramena à la réalité. Je serai mieux si il n'y avait personne. Que j'avais envie de lui répondre. Mais ces paroles restèrent bien au chaud dans ma tête. "Ne vous inquiétez pas, mon pokémon se tiendra bien, elle est gentille." que je lui avais dis. Oui, j'avais bien vu la pancarte à l'entrée, mais je n'aimais pas trop que Koga reste enfermée dans sa pokéball. Et puis, rares étaient les fois où l'envie lui prenait de m'échapper. Ensuite, pour réponse, et pour le remercier, je lui fis un simple sourire. Puis je regardai la carte rapidement. Les nouilles me tentent bien. Mais je suis venu manger des sushis... Que faire ? Quel terrible choix ! J'observais alors ce fameux serveur en train de préparer ses sushis. En vérité, il m'intriguait. Bien que ce soit un serveur, et que ce soit son métier, je l'avais trouvé bien trop en joie lorsqu'il m'avait parlé, et donné la carte. Peu importe leur profession, les gens étaient toujours désagréables et fuyards lorsqu'ils me parlaient. Vraiment bizarre ce type. Ils doivent manquer de clients pour qu'il s'adresse à moi comme ça. Enfin, au fond, et je ne voulais pas me l'avouer, cela me faisait plaisir. Pour une fois, je ne me sentais pas rejeté.
Après avoir piqué quelques chips, je pris mes couverts, et me dirigeai vers le bar à volonté. Je m'installai au bout, le plus loin des autres. D'ailleurs, des personnes qui se trouvaient non loin s'étaient déplacées lorsque je m'étais assis. Breeeef, je mange et je me barre vite de là. Koga s'était couchée sous ma chaise, et grignotait une petite baie que je lui avais donné. Puis je le regardai en train de faire ses sushis. Bon, c'est vrai qu'ils ont l'air bon. Et puis je suis ici pour ça. Vu comme il a été gentil, je pourrai peut-être lui dire que ses sushis ont l'air appétissants ? Et c'était ce que j'allais faire. Mais il me devança. J'étais en train de boire une gorgée d'eau, et je manquai de m'étouffer sur place. Envie de pouffer de rire, ou alors envie de lui envoyer ses sushis dans la tête ? Un peu des deux ? Ce mec est vraiment en train de croire que je suis déguisé ? Ma toux qui avait été engendré par mon étouffement soudain, s'arrêta. Que répondre à ça ? Je baissai la tête, et passai ma main dans mes cheveux.
"-Et bien, j'allais vous dire que vos sushis étaient plutôt appétissants, mais, manque de pot, j'ai failli m'étouffer à la place." Lâchais-je avec un tout petit rire. "C'est pas un costume." que j'avais ensuite dit sur un ton limite froid. Et oui, sujet sensible. J'avais probablement parlé trop fort, car je sentis un malaise s'installer dans la salle du restaurant. Oups. Et puis, ma poitrine se serra. Disons que les gens parlaient souvent dans mon dos, et ne me demandaient pas l'origine de mes bandages. Je n'avais donc pas l'habitude d'en parler. Alors que là, lui en avait parlé naturellement... Sensation vraiment étrange pour le coup. Enfin, comme si un couteau s'était planté dans ma poitrine, les souvenirs refirent surface. C'était vraiment pas le moment. Faudra que je dise à Koga de me rappeler de plus sortir.
"-Bon bon, j'aimerai bien goûter vos sushis du coup." Avais-je dis, avec un petit air gêné. En vérité, je ne savais clairement plus où me mettre. Je n'avais qu'une envie : partir au plus vite. Mais en même temps, je lui devais bien quelques excuses pour le malaise que j'avais créé, et pour lui avoir répondu aussi froidement. Je vais faire fuir tous les clients du restaurant à ce rythme. "Pardon d'avoir répondu comme ça tout à l'heure. C'est que je n'aime pas vraiment en parler. Sujet sensible, vous comprenez ?" J'avais murmuré, et, au fond, j'espérais qu'il n'avait pas entendu ces dernières paroles.
Règle n°1 : Se mettre en quatre pour satisfaire le client !
Très beau boulot que tu viens de faire, Yul. Ta tentative de calmer les ragots à atteint directement l'ego du client, qui n'a pas apprécié le geste, et à même failli se noyer. Dans son verre d'eau. Voilà qui a attiré encore plus l'attention sur lui. Cool cool cool.
Tu n'en tenais pas rigueur pour autant. Ce n'était pas parti d'une mauvaise intention. Tu voulais juste que ce pauvre bonhomme passe un moment tranquille avec son repas. Tu te doutais bien qu'il n'y avait pas de convention. Ca se passe généralement à Artiesta, ce genre de festivités. Alors tant pis, tu décides de te taire, pour le moment. Surtout que ton patron, déja bien vener, te fouette du regards. Ca te fout les j'tons.
Il est pire encore que tout les êtres maléfiques rencontrés jusqu'à lors. C'est genre, le Boss de Fin.
"Vous allez bien ? Respirez profondément. Je vous prépare ce qu'il faut."
C'est à ton tour de jouer, en tant que professionnel, et non en tant que "Yul". Tu n'aimais pas particulièrement ce métier, ni le fait que tu devais te contenir et user de belle formule pour communiquer. Mais ce n'est pas comme si tu avais vraiment le choix. Faute de diplome, de famille ou d'ami fortunés, il fallait que tu te contentes de ce que tu avais sous la main.
Tu commences alors la préparation. Le riz était déja cuit et les quelques légumes, prêt. Il te suffisait de préparer le poisson, l'omelette et tes quelques épices... Bon, par soucis de cohérences, tu n'expliqueras pas a tes lecteurs comment tu cuisines. Car le narateur n'y connait que dalle en cuisine, duh
Concluons donc simplement : Il ne te fallut que quelques instants pour finir les préparations. Tes coups de couteaux étaient précis, élégant et la dispositions des différents mets, raffiné. Bien loin de ce que l'on peux en attendre d'un restaurant bas-de-gamme comme celui-ci mais, tu aimais valoriser l'apparence, quitte à perdre quelques précieuses minutes..
"Merci de votre patience ! Vous avez une petite sélection de nos sushis les plus prisées ! Fait à base de froussardines, poissons cru, de Qwilfish.. J'vous souhaite bon appétit !
Tu te rapproches alors, faisant mine de nettoyer sur le plan de travail. En réalité, tu t'exprimais envers ton client, a voix basse.
"Désolé pour tout à l'heure, je voulais juste que les autres arrêtent d'te dévisager. Pour éviter la pression et tout. Je pensais pas que c'était un sujet sensible."
Allez, il était temps de le laisser tranquille, ce pauvre bougre. Il te fallait nettoyer maintenant, et espérer que de nouvelles personnes pénètrent dans l'enceinte de l'établissement. Tu voulais rentrer chez toi. Ou plutôt non, tu voulais finir rapidement et faire un footing, pour te vider la tête, respirer un peu. T'es du genre sportif, loin d'être feignant. Ce qui explique aussi pour à l'école, t'étais pas premier de la classe.
Tu regardes la pendule, en coin de caisse. Elle te nargue ouvertement.
"Perhaps go outside can be good for me ?" | Ft. Yul.
Je n'avais su quoi répondre. Trop peu ordinaire pour moi, je ne savais pas réellement comment réagir face à cet individu qui me parlait comme si de rien n'était. Comme si j'étais normal. Normal. Moi ? Alors je lui avais simplement souris. Ouai, ça faisait du bien de se sentir comme les autres. Je commençai alors à manger les sushis, au passage qui étaient excellents, lorsque le serveur s'adressa à moi en chuchotant. Je le regardai alors, dans les yeux, déconcerté, ébahi. Et moi qui lui ai mal parlé. Je m'en voulais, terriblement. Faut pas qu'il s'en veuille, il pouvait pas savoir, personne ne peut savoir. Je cherchais mes paroles, que déjà il fit demi-tour. Je le remercierai lorsque j'irai payer. Mais comment, exactement ? Je pris alors mon temps pour déguster ce qu'il m'avait préparé, tout en cherchant ce que je pourrai bien lui dire.
Entre deux pensées, je nous revoyais, avec ma mère, mon père et ma sœur, en train de manger des sushis. Que ce soit à la maison, ou au restaurant, c'était toujours de bons moments. On rigolait bien, tous ensemble. Qu'il était bon, ce temps là. Il n'existera plus, ce temps-là. Ou alors il sera différent. Enfin, faudrait-il que je trouve des personnes, ou rien qu'une, avec qui passer du bon temps. Mais, mes espoirs étaient presque réduits à néant, bien qu'au fond, j'espérais toujours.
Au bout d'une petite heure, j'avais fini de manger. Je rassemblai rapidement ma vaisselle dans l'assiette, rangeai ma chaise à sa place. Pour faciliter la tâche au serveur, je lui devais bien ça, j'avais tout pris pour lui déposer au comptoir. Ça lui évitera un aller retour. "Allez, viens Koga, on s'en va. On a un peu de route à faire je te rappelle." j'avais lancé doucement à la petite tritox qui attendait patiemment sous la chaise. Je lui tendis mon bras et, sans attendre, elle grimpa dessus pour aller se mettre sur mon épaule. Puis je me dirigeai vers la caisse. Le serveur était là, et fixait la pendule. Fixer la pendule, ça me rappelle ma jeunesse. Je déposai mon assiette, mes couverts et mon verre sur le comptoir, puis allai vers la caisse.
"-Je vous ai ramené ma vaisselle sale pour vous faciliter un peu la tâche." Avais-je commencé. Peut-être qu'au fond, j'avais aussi fait ça pour faire bonne impression. "J'étais comme vous durant ma scolarité ; lorsque je trouvais le temps long je fixais la pendule en classe." Petit rire. "Hum, enfin, en tout cas, merci pour ces sushis. Ils étaient vraiment très bons. La prochaine fois que je passerai par ici, je reviendrai en manger. Combien je vous dois ?"
Je cherchai alors mon porte monnaie dans la poche de mon pantalon, puis je l'ouvris. Va falloir que je commence à me calmer, sinon mes économies vont en prendre un coup. Faudrait que je trouve un job peut-être. Enfin, avec les études, pas facile non plus. Bref, c'est pas le moment de divaguer, faut que je le remercie. Je retirai alors la capuche de ma tête, dévoilant ma chevelure noire en partie ébouriffée. Enfin, ça faisait un petit style j'imagine. Je passai ma main entre mes cheveux, tout en regardant le sol. Mon dieu, c'est plus ton genre de remercier les gens. Comment on fait déjà ? Un sourire qui se voulait amical, mais qui au final était plutôt étrange, s'afficha sur son visage, et son regard se planta dans celui du serveur.
"-Je suis vraiment désolé d'avoir réagi comme je l'ai fais, alors que vous avez simplement essayé de hum... m'aider. C'est que... j'ai pas vraiment l'habitude, alors je sais pas comment.. réagir quoi. Enfin, disons que ça faisait longtemps que quelqu'un ne m'avais pas adressé la parole normalement si vous voyer ce que je veux dire. Et... Bref, avant que je raconte n'importe quoi et que je déblatère des conneries, merci monsieur ? ... - parce que bon je vais pas vous appeler monsieur sushi quoi."
Mes paroles avaient été saccadées, hésitantes. Ouai, remercier quelqu'un c'est vraiment pas facile.
Règle n°1 : Se mettre en quatre pour satisfaire le client !
Tristesse. Miséricorde. Y'a pas un gars à l'horizon. Les temps sont dur, c'est certains mais tout de même ! Cela va bien faire une heure qu'il n'y a personne. Les quelques clients présents sont déjà parti, à l'exception de Mister Bandelette et d'Asherah. Cette fille est vraiment étrange.
Bien que vous ne vous connaissiez que par quelques formules de politesse, elle est dingue de toi, mais n'ose jamais t'approcher ni te parler. Ça t'embête un peu en réalité, et si tu n'étais pas aussi excentrique, tu croirais à coup sûr qu'elle est une stalkeuse. Mais chaque star à ses fans, alors, ça ne te fais ni chaud ni froid.
Les minutes passent, et passent encore. Tu nettoies encore et encore les même surfaces, si bien que tu vois aisément ton reflet sur le plan de travail. Héhé, toujours aussi beau.
Finalement, en tournant le regard un instant, tu vois une pile de vaisselle s'entasser devant toi. Du moins, il y avait assez de vaisselle pour une personne et, juste derrière celle-ci, le mystérieux client de tout à l'heure. Tout était vide, tu te satisfaisais donc à croire qu'il avait tout aimé.
"Woh, merci, c'est sympa ça !" Par contre, tu as peur de ne pas avoir compris pourquoi il parlait de l'école. Lui aussi, c'était un mauvais élève ? "Ha, pas si fort ! Si on entends que je tire au flanc, j'vais déguster !! En tout cas, j'suis ravi que ça vous ai plus ! "
Et... Voilà. T'allais lui dire au-revoir. Et pourtant, ta journée n'était pas terminée. Et tu ne pouvais pas partir car sinon, ce serait trop beau. Que faire dans ses cas-là ? Le forcer a rester serait une trop grosse erreur, tu ne vas pas emmerder un honnêteté gens juste pour noyer ton ennui. Il faudrait vraiment que tu songes a changer de travail. En quelques secondes, un énorme sourire vient se greffer sur ton visage. Tu n'as pas l'habitude d'écouter les compliments que l'on t'offre, ou du moins, les autres tout court. Mais là, ça te faisais plaisir, de savoir que tu avais bien travaillé et que tes efforts avaient portés leurs fruits.
"Ça fera 24' pour le bon monsieur ! Paiements acceptés : carte, chèque, espèce !" Et voilà l'adage classique. Tu n'aimais pas dire ce genre de chose, aussi simple soient-elles. Puis, pour une fois, tu avais un client qui avait l'air relativement sympathique.
Habituellement, les clients du restaurants sont bien trop classique. Des gens qui se contentent de dire bonjour et au-revoir, d'autres qui sont trop bon pour t'adresser la paroles, ceux qui ignorent.. Et les pire, ceux qui te jettent un regards-noir car ils pensent que tu vas piquer leurs copines. Que peux-tu y faire ? Ce n'est pas ta faute si tu es née aussi beau qu'un Apollon !
En tout les cas, tu te surpris à voir qu'il avait encore des choses a te dire. De belles choses, des excuses aussi... Ha, il venait de payer. Ce n'était donc plus un client. Parfait. Tu croises alors tes bras sur le comptoir devant toi, présentant un sourire beaucoup plus.. Séduisant.
"T'inquiète pas, je n'ai pas été fin sur ce coup-là non plus. On est quitte ? En tout cas, tu ne devrais pas faire autant te formaliser. Je veux dire, ok, t'as des bandages, mais tu dois être plutôt mignon là-dessous. Puis, chaque héros à son costume, le tiens est juste.. Plus particulier ♪
En tout cas, toi, je t'aime bien ! Je m'appelle Yul. Et toi, c'est quoi ton nom ? Oh, ça me fais penser.."
Sous la caisse, tu avais empilé un petit paquet de cartes, que tu n'offres en général qu'aux clients réguliers. Mais pour une fois, il allait faire exception. Cette carte était "très spéciale" car elle donnait accès, au quelques clients qui en bénéficiait, une prestation originale et particulière auquels ils peuvent participer, tout les Samedi soir.
Sur celui-ci, n'est écrit qu'un message "Pass VIP : Sens et touché". Bien sûr, tu t'es réservé de dire ce qu'il était vraiment question mais, en vue de son intitulé, les pensées les plus sombres viennent immédiatement à l'esprit. Tu en profitas pour y inscrire ton numéro de téléphone. C'était peut-être trop. Mais au final, tu auras peut-être l’occasion de le revoir.
Et dans le pire des cas, c'est un refus, et ta vie reste la même. No big deal.
"Tiens, un cadeau de la maison. Présente ça la prochaine fois que tu viendras ! Et.. Si jamais t'as personne avec qui parler, appelle moi. Je suis assez dispo en journée !"
Modération:
Isaac, tu obtiens l'objet : "Pass VIP : Sens et touché" ! Que tu peux ajouter dans ton inventaire ou non, comme tu le souhaites ! Il te permettra l'accès à un rp "spécial".
"Perhaps go outside can be good for me ?" | Ft. Yul.
J'attrapai rapidement mon portefeuille, et lui tendis le montant adéquat en espèce, avant de le remettre dans la poche de mon pantalon. Bon, fini les achats pour aujourd'hui, j'ai déjà plus grand chose. Une fois le repas payé, je sentis le serveur beaucoup plus... détendu ? Il venait de croiser les bras sur le comptoir, et arborait un sourire... séduisant ? Wow wow c'est quoi ça ? Et par-dessus, le voilà qui m'a dit que je devais être plutôt mignon sous mes bandages ? Que chaque héros à son costume et que le miens est juste particulier ? Plus le passage au tutoiement ? Un petit rire vraiment gêné m'échappa, tandis que je passai de nouveau ma main dans mes cheveux, tout en regardant ailleurs. Depuis quatre ans, depuis que je portais ces fichues bandes, c'était bien la première fois que l'on me disait ça. Et... surtout que cela venait d'un gars. Inhabituel, mais pas forcément désagréable.
Ce serveur plutôt particulier s'appelait donc Yul. Original comme prénom, j'aime bien. Enfin, à vrai dire, je l'appréciais aussi. Malgré sa maladresse, déjà oubliée, il avait été vraiment accueillant et sympathique avec moi. Ça faisait vraiment du bien, de se sentir normal. Puis je le vis prendre une petite carte, marquer rapidement quelque chose dessus avant de me la tendre. Pass VIP: Sens et touché. Et son numéro qu'il avait noté juste avant. Un pass VIP alors que c'est la première fois que je viens ? Ce genre de carte ça se donne pas quand on est un client régulier pour avoir certains avantages ? Enfin, je n'allais pas cracher dessus, bien que je ne savais pas à quoi cette carte pouvait bien servir. Mon attention revint alors à Yul.
"-C'est bon, on est quitte, t'inquiète pas ! En revanche, je vois pas trop en quoi mon accoutrement te fais penser à un costume de héros aha ! Enfin, entre nous, je pense qu'il vaut mieux pas que je les enlève mes bandages..." Ma dernière phrase, je l'avais chuchoté.
En réalité, ce n'était pas si terrible que ça. Suite à l'incendie, j'avais été amené dans un hôpital pour les grands brûlés, et j'avais reçu un traitement spécial, qui avait permis d'atténuer au maximum les dégâts. Disons que j'avais de la peau de poisson sur tous le corps un certain temps durant. Aujourd'hui, ma peau était "bicolore", et, surtout, très sensible, d'où tous ces bandages.
"-Enchanté alors, Yul. Moi c'est Isaac, Isaac Hayashi." Petit coup d’œil vers Koga qui était sagement assise, et qui regardait ce qui se passait dehors. "Merci pour la carte. Est-ce qu'il y a un jour particulier pour l'utiliser ? Car je ne suis pas tout le temps à Voltapolis... Et, est-ce tu pourrais m'expliquer vite fait à quoi consiste ce pass VIP s'il te plait ? Parce que bon, en toute honnêteté c'est la première fois que je viens manger ici aha !"
Puis je cherchais le petit bloc note et le stylo que j'avais toujours sur moi. J'écrivis rapidement mon numéro de téléphone, avant d'arracher le bout de papier, et de lui tendre. Mon dieu, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas échangé mon numéro avec quelqu'un. Sans que je m'en rende vraiment compte, un sourire naturel, un sourire charmant, s'afficha sur mon visage. C'était rare, ces moments là.
"-Tiens, je te donne aussi le miens. Je peux pas vraiment te dire quand je suis dispo, ça dépend de mes cours. Donc pareil, si tu veux parler, bahh... je suis là." Je passai la main sur ma nuque, tout en regardant une nouvelle fois ailleurs. "Je t'avouerai que je préfère parler par texto parce que bon, je suis pas trop à l'aise à l'oral, mais bon je serai prêt à faire un effort si jamais !" Petit rire.
Règle n°1 : Se mettre en quatre pour satisfaire le client !
Tu venais décidément, de rencontrer quelqu'un de fortement intéressant. En dépit de tes remarques, de ta drague lourde et de ton attitude, la personne que tu pensais assez distante et renfermée.. Acceptait avec plaisir tes mots, sans mettre un stop à tes agissements. Tu devrais arrêter là, tu travailles encore d'ailleurs. Mais... Tu as du mal a t'arrêter. Si cela continue, la stupidité et l'excitation monteront..
Et malheureusement, tu ne te doutes pas un instant, que ses actions peuvent avoir de graves conséquences.
"Le Héros cache son identité. Il cherche a faire sa justice, à placer l'équilibre du monde sur ses épaules ! Ton look peux faire penser à celui d'un méchant, mais sous ses bandages, il y a une personne magnifique. Je le sais !"
Comme à ton habitude, si tes tentatives de dragues peuvent sembler lourdes, elles sont en réalité sincères. Seulement, dénué d’intérêt romantique. Mais si, on réserve les explications pour un autre roleplay.
Subitement, un grand bruit éclatant vint rompre ce moment entre les deux garçons. Un bruit cristallin mais éclatant, venant a surprendre quelques clients à des tables non loin. Elle venait de la table de la jeune demoiselle qui te faisait de l’œil, son assiette s'est renversé par terre et à éclaté en morceaux. Le cri qui en suivit fut plus léger, des éclats de porcelaines ayant écorche ses jambes.
Forcément, tu devais la rejoindre. Nettoyer les dégâts, la soigner.. Du boulot supplémentaire. Mais le client était roi, et devait être le plus heureux possible. Tu aurais très certainement adoré rester un peu plus longtemps a bavarder avec le dénommée Isaac mais malheureusement..
Dommage. Tu n'avais, en tout cas, pas remarquer les éclats ont réussi a se frayer un chemin dans les pieds de ton nouvel ami, également.
"Isaac c'est ça ? Je m'en souviendrais ! Excuse moi deux secondes, j'en ai pas pour longtemps !"
Tu es parti dans l'arrière salle, revenant quelques minutes plus tard, avec une trousse de soin, un balais et une pelle pour ramasser les débris. Tu ne mis pas longtemps à enlever les morceaux avoisinants, avant de procéder aux "premier soins". Qui furent des plus sommaires. Enlever les petits morceaux étaient le plus compliqués car, malgré tes talents innés, la minutie n'est pas ton fort. Mais ça n'a pas semblé la gênée, au contraire, aucun mot ne sort de sa bouche, même lorsque l'alcool touche sa peau.
"Vous allez bien ? Ça arrive, les accidents. Tant qu'il ne vous ai rien arrivée de grave, c'est le principal ! L'assiette est sur l'ardoise de la maison, no problem."
Ou sur la tienne, plutôt. Tu finalises les bandages, et tu la laisses alors sur sa chaise, visiblement conquise.. Un moment. Ce regard sombre, était-il destiné à Isaac ? Non, oublions. En tout les cas, c'est à ce moment là que tu remarques que ton nouvel ami, lui aussi, a été blessé. Tu n'allais pas le laisser partir avec ça aux pieds.
"Me voilà de retour ! Assieds toi, t'es blessé. Et pour te répondre, c'est tout les Mercredi Soir, sous réservation, par contre ! T'appelles le resto', tu présentes la carte à l'arrivé et hop, c'est parti ! Et... Pour des raisons un peu évidentes, je préfère te laisser la surprise, héhé ~"
Il valait mieux laisser la surprise au client le jour J. Révéler l'information allait irrémédiablement le laisser de marbre. Puis, avec le public alentour, il était impossible qu'il dise "oui". Alors , oui, tu allais te réserver de lui donner une réponse. Tu réitère les même étapes que précédemment. Tu retires avec le peu de minutie que tu possèdes, les éclats de verre, tu plaques l'alcool absorbé par le coton sur sa jambes, et tu y poses.. C'est compliqué, il y a déjà des bandages. Tu es sensé tout lui changé ou...? Dans le doute, tu lui demandes.
"Pose le à coté, je vais l'enregistrer juste après ! Crois moi que je t'enverrai un sms à l'occas Est-ce que je peux te changer le bandage ou c'est pas la peine ?" En temps normal, tu lui aurais arraché sans demander son avis. Mais là, tu exprimais des doutes, encore. Vous ne vous connaissez que depuis.. Quoi, une heure ? Les fantaisies doivent se calmer. "C'est bien dommage, rien ne vaux que parler à voix haute et à cœur ouvert ! Mais c'est pas un soucis, on parlera pas messages. Je n'ai qu'une parole ~ Tention', ça va piquer !"
Certains clients venaient déja à partir, visiblement, ils n'avaient pas apprécié leurs soirées en ces lieux. Tu as été obligé de le laisser, pour encaisser les paiements. Tout ça, dans le sourire, encaissant les remarques et les regards lourds de sens. Parfois, ça t'embêtais. Pourquoi le peuple regarde avec leurs yeux médisants, le héros qui se bat chaque jour pour leurs confort ? C'en est triste, et pourtant..
Il ne restait plus grand monde. Isaac, la demoiselle, et Yul. Le patron étant rentré chez lui, tu étais seul avec le cuisinier à l'arrière, un stagiaire qui fait bien plus de travail qu'aucun stagiaire en ce bas-monde. Enfin, quand il a des commandes. Tu retournes vers Isaac, toujours le sourire aux lèvres, continuant à appliquer ce qu'il faut de produit.
"Perhaps go outside can be good for me ?" | Ft. Yul.
Une personne magnifique ? N'en soit pas si certain... Que j'avais voulu lui répondre. Je ne l'étais pas, c'était certain. Pourquoi ? Je me sentais coupable. Coupable de la mort de ma famille. J'avais l'impression de les avoir laissé, de les avoir abandonné, de les avoir tué. Si, ce jour-là, j'étais rentré beaucoup plus tôt, nous aurions pu éviter cette catastrophe. J'aurai pu les sauver, ne pas les laisser mourir. Tout était de ma faute. Alors non, avec un tel fardeau, je n'étais pas une personne magnifique, loin de là. J'étais plutôt une personne horrible, à avoir préféré aider un inconnu, plutôt que sa propre famille. Ça, c'était pas digne d'un héros.
Alors que j'allais lui répondre, un énorme bruit de vaisselle percutant le sol se fit entendre. S'en suivit un cri féminin. Yul se dirigea donc aussitôt à l'endroit où l'assiette s'était fracturée. Oui, fracturée, tel était le mot approprié. Car il y avait des morceaux éparpillés partout. Si bien que quelques uns d'entre eux vinrent se loger entre mes bandes, me coupant au passage. Au début, je ne sentis pas grand chose. Bon, je vais peut-être y aller. Et puis, je vais pas déranger Yul plus longtemps. Au pire, il a mon numéro, et j'ai le sien. Et ce fut lorsque je voulu commencer à bouger que le verre transperça mes bandes, s'appuyant sur ma peau. Une légère douleur se fit ressentir. Je regardai alors : Mince, je saigne. Je cherchai donc une chaise pour m'asseoir et retirer le tout. Et, plus je bougeais, plus je sentais le verre couper ma peau. La douleur qui n'était que faible au début, commençait à prendre de l'ampleur, et devenait désagréable. Sérieux, elle était loin de moi, comment ça se fait ? Il fallait que je me pose, sinon j'allais empirer le tout.
Alors que je cherchais désespéramment à attraper une chaise sans trop bouger, Yul arriva, et m'en approcha une. Puis il répondit à ma question. Les mercredis soirs donc... Pendant les cours ça va pas être évident, faudra donc que je vienne pendant les vacances. Et, forcément, il ne veut pas me dire ce que c'est... Enfin, je verrai bien le moment venu. Je serrai le poing pendant qu'il m'enlevait les morceaux de verre pris dans mes bandes. Jusque là, tout allait plutôt bien. Mais, lorsqu'il posa le coton avec l'alcool sur ma jambe, ce dernier ne mis pas longtemps à être absorbé par les bandes. Et.. le contact entre l'alcool et ma jambe se fit.
"-Oh putain."
C'était sorti tout seul. La douleur était devenue soudain insoutenable. J'avais l'impression qu'on me collait un chalumeau allumé contre la jambe. La fragilité de ma peau rendait le tout encore plus douloureux. J'avais oublié cette douleur, cette sensation de brûler. Brûler. Je serrai les dents, fermai les yeux, baissai la tête, et tapai du poing sur ma jambe. Je fus alors abattu par une souffrance physique, mais également psychologique. Assailli par les durs souvenirs de ma maison en feu, des cris, de l'horreur, de l'angoisse, de l'odeur, du contact du feu sur ma peau, de la lumière des flammes dans la nuit noire. Arrête. C'était ce que j'avais envie de lui dire. Enlève ça, s'il te plait. Enlève ça. Un cri étouffé m'échappa. Pitié. Je me sentais partir, et je manquai de perdre connaissance.
J'avais vaguement entendu ce qu'il m'avait dit avant de s'éloigner. La douleur ne cessait pas, bien qu'il ait enlevé le coton. Il restait toujours de l'alcool sur les bandes, et le tout restait en contact avec ma peau. Faut que je les enlève. Mais j'étais incapable de faire quoi que ce soit. Ni bouger, ni parler. J'avais la respiration coupée, et je peinais à respirer. Plus jamais je veux revivre ça. Mes pensées étaient embrouillées, et je vis même pas Yul revenir vers moi. Je sentis juste de nouveau la souffrance, plus horrible qu'avant encore. Les larmes montaient, j'avais les yeux humides. PUTAIN BOUGE ISAAC. J'avais réussi à trouver un peu de force et, de ma main droite, j'attrapai l'avant bras du serveur et le décala, jusqu'à ce que le coton ne me touche plus.
"-Lai...Laisse, je vais... le... faire."
Mes paroles avaient été saccadées, mon souffle étant coupé. J'attendis quelques secondes afin de reprendre un peu mes esprits, et je me levai, pour me diriger vers les toilettes. Koga était restée avec Yul. J'avais toujours avec moi des bandes d'avances, ainsi qu'un petit ciseau. Une fois à l'intérieur, seul, j'arrachai la bande ma jambe.
"-Bordel !" que j'avais crié, limité hurlé.
Je pris appuie avec mes deux bras sur le lavabo, et je soufflai. Faut que j'évacue, faut que j'évacue. Je regardai mon reflet dans le miroir. Monstre. J'avais une folle envie de frapper la surface de verre juste en face de moi. J'avais très envie. J'ai très envie. Ou alors de tout simplement taper dans le mur. C'est peut-être mieux ? Mon poing droit rencontra alors la surface dure. Deux fois. J'y avais été de bon cœur. Et désormais, c'était ma main qui était en sang. Le point positif, c'était que j'avais oublié la douleur à mon pied, et que celle à ma main était cent fois plus supportable. Et là, l'émotion fut plus forte. Je m'effondrai, en larme, et me laissai glisser contre le mur jusqu'à arriver assis sur le sol. Pitié que je n'ai plus jamais à supporter ce genre de douleur. Après quelques minutes, je me relevai. Je passai mes mains sous l'eau, passai un peu de savon, les rinçai, puis je refis tous mes bandages, non pas sans mal. Avant de sortir, je pris soin d'enlever les quelques gouttes de sang sur le mur, ainsi que sur le sol. Puis je partis rejoindre Yul. On aurait alors dit un mort vivant.
"-Mercredis soirs donc ? Je passerai donc pendant mes vacances sûrement, ça sera plus facile pour moi. Puis bon, j'avoue être un peu curieux. J'ai bien envie de voir à quoi peut bien servir cette carte." Ma voix était plutôt basse. Bien sûr, ce n'était pas parce que je ne voulais pas qu'il entende ce que j'avais à dire, bien au contraire, mais plutôt parce que j'étais soudain pris de fatigue.
Ma tête se mis soudain à tourner, et j'attrapai la chaise à côté de Yul. Chancelant, je m'assis, manquant de tomber. J'étais lessivé. Bien que ma souffrance n'eus duré qu'une quinzaine de minutes, c'était déjà trop. Et puis, j'avais mis les dernières forces que j'avais dans ces deux coups de poings dans le mur. Je passai ma main gauche sur mon visage, sur lequel mes larmes avaient séchées.
"-Excuse moi, je me sens pas très bien. La douleur m'a pas mal affaibli. Ça te dérange pas si je reste un peu assis ? Après si vous fermez, j'irai me poser un peu dehors."
Peut-être allait-il penser que tout ça n'avait été qu'un cinéma ? Peut-être allait-il se dire que ce n'était pas possible de réagir comme ça pour une si petite coupure ? Peut-être allait-il se dire que je n'étais qu'un faible ?
"-Je suis désolé pour ce qu'il vient de se passer. Que tu me crois ou non, maintenant, un moindre contact avec ma peau fragile et la douleur est multiplié par vingt."
Koga s'était couchée derrière Yul, et nous observait. Elle semblait peinée. Je relevai la tête.
"-Merci Yul, t'étais pas obligé de faire tout ça pour moi. J'arrête pas de t'embêter depuis que je suis là ahah... Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour te remercier pour la carte et tout ? Disons que je me sens un peu redevable maintenant tu comprends..."
Je jetai un regard dans la salle. Wow, ils sont tous partis ? Mon regard croisa alors celui de la dernière cliente. C'est elle qui a fait tomber l'assiette il me semble, non ? Son regard était alors noir. Elle veut quoi, qu'est-ce qui lui prend ? Elle est bizarre...
Règle n°1 : Se mettre en quatre pour satisfaire le client !
Tu lui faisais mal. Tu lui fais mal. TU LUI FAIS MAL, ARRÊTE PUTAIN. C'est ce que ta conscience te criait alors que tu ne pouvais t'empecher d'appliquer l'alcool. C'est censé piquer mais c'est normal non ? Est-il douillet, ou est-ce que réagir à ce point est normal ? Lorsque tu vois qu'il se crampe de douleurs, tu arrêtes immédiatement. Qu'est ce qui pouvait causer ça ? C'était juste de l'alcool..
Il est parti précipitamment dans les toilettes des clients, avec le visage mué par la détresse, par la souffrance. Que pouvais-tu bien faire à cela ? Tu étais maintenant seul ici, tu ne pouvais pas laisser la boutique sans surveillance, même un instant. Partir le rejoindre ? Impossible. Demander au clients de partir ? Bien sûr, et cette fois, c'est toi qui perdra ton job..
Situation délicate. Tu n'avais jamais eu a faire ça avant. La situation n'était surement pas aussi dramatique mais tu sentais, que ça allait mal se passer. Ton instinct te trompe rarement dans ces cas-là.
"Excusez moi, cher clients ! Dû à certains problèmes, rien de grave, vous en faites pas, nous allons devoir fermer plus tôt pour ce soir, dans une quinzaine de minutes environs ! En compensation, on vous fait votre prochaine visite a -50% !"
Forcément, il y a eu des plaintes. Des visages graves, agacés. Mais la plupart n'ont pas trop craché sur une réduction aussi conséquences dans un restaurant où les prix sont déjà bien bas. Tu enchaines rapidement les paiements, les remerciements, les excuses en les raccompagnant, chacun, jusqu'à la porte. La jeune femme de tout à l'heure était la dernière, et visiblement, elle n'était pas rassurée à l'idée de partir avant Isaac.
Et finalement, ne reste, que des tables remplis de vaisselles, un cuisinier en pause clope prêt à partir, et un souffrant aux toilettes. Tu n'es toujours pas parti le voir, mais tu devrais te dépêcher. Tu ramène les assiettes et les couverts en cuisine, balance tout dans le lave-vaisselle que tu ne t'embête pas à remplir au maximum.. Les assiettes seront encore grasse à leurs sorties, mais elles seront dans un état correct.
Tu reviens en salle et croise alors Isaac, dans un état lamentable. Si il n'était pas bien avant, là, c'était pire que tout. Y'a vraiment pas de parade zombie dans le coin , car il serait parfait. Mais là, tu n'avais pas envie de rire.
"On en a rien a taper du restaurant, dude. Je t'emmène à l'hosto. Je fais pas ça que pour toi, mais pour tout. Pour la morale, pour mon self-esteem."
Tu n'as pas attendu longtemps avant de prendre les clés, éteindre les lumières et les machines, et te diriger vers la sortie. Dans ces cas-là , tu n'écoutes plus personne. Tu es perdue dans un gouffre où seul ta conscience, ton cœur, ta conviction, ont une voix. Une seule voix. Tu pourrais faire n'importe quoi, que presque rien, ne viendra te faire entendre raison.
"J'ai été bête de te soigner, j'aurais du comprendre que ta peau était mauvaise. Maintenant, tu vas me laisser faire Isaac."
Qu'il se taise. Pitié faites qu'il se taise. Le prochain hôpital n'était pas la porte à coté et malheureusement, tu n'as aucun moyen de t'y rendre par voiture ou scooter. Pas les moyens de payer un véhicule, tu fais l'ensemble de tes chemins à pieds, surtout depuis que tu as du vendre ton vélo pour arrondir tes fins de mois. Tu t'es fais arnaquer d'ailleurs.
Tu t'approches de lui, dans l'espoir de le transporter, mais tu vois bien qu'il est couvert de bandages de partout. Si le toucher serait lui faire du mal, alors, tu devrais le faire léviter, malheureusement.. C'est moyen. Chez toi alors ? Comme si tu avais quoique ce soit pour le soigner. Puis, avec les fuites, l'odeur de moisissure ne cesse de s'installer sur les meubles.. Fais chier !
Voler une voiture ? Prendre un taxi sans payer ? Courir en le portant du bout des bras ? Que pouvais-tu bien faire. A cette heure-là, personne ne pouvait vraiment t'aider, et personne ne te connaissait suffisamment pour t'aider.
"Monte sur mes épaules. C'est hors de question que tu marches, et on a pas d'autres choix."
Tu étais plus sérieux, froid, direct. Tu n'attendais même pas avant de recevoir une réponse, tu voulais qu'il monte, tu lui demandais uniquement pour qu'il s'installe lui-même, comme il l'aurait souhaité.
"Perhaps go outside can be good for me ?" | Ft. Yul.
Je suis une personne horrible. Partout où je passe, les catastrophes arrivent. Je ne devrais même pas exister. Monstre, monstre, monstre. Oui, j'en venais encore à penser ça. Que je ne devais plus vivre. Que je le méritais pas. Et puis à quoi bon finalement ? Ma vie entière était un foutoir sans nom. J'avais beau essayer de faire tous les efforts possibles, je n'y arrivais pas, et je n'y arriverais probablement jamais. Tous les jours, quoi que je fasse, la vie me rappelait sans cesse que je ne méritais pas ma place sur cette Terre.
J'étais simplement venu manger, tranquillement. Je n'avais rien demandé à personne, je voulais juste être tranquille, passer un bon moment avec Koga. Au lieu de ça, c'était le bordel. Et, indirectement, il avait été causé par ma faute. Putain j'en ai marre de moi, de ce que je suis. Je me sentais tellement mal pour Yul. Il avait dû fermer le restaurant rapidement, alors que ce n'était pas du tout l'heure pour. A cause de moi. Je sers à rien, je sers à rien, je sers à rien. Si je n'étais pas aussi faible, tout cela ne serais pas arrivé. J'aurai pas dû survivre ce jour là. Ma vie était un enfer. Et je rendais celle des autres difficile. Je sers à rien.
"-On en a rien a taper du restaurant, dude. Je t'emmène à l'hosto. Je fais pas ça que pour toi, mais pour tout. Pour la morale, pour mon self-esteem."
Ah, l'hôpital, je connaissais bien. J'y avais passé tellement de temps. Mais, surtout je détestais ça. Je les détestais tous. Ils n'auraient pas dû me sauver. Je les détestais, je les haïssais, et je ne voulais ne plus avoir à les voir. Je voulais répliquer, mais mon temps de réaction avait été multiplié par quinze, et à peine avais-je commencé à ouvrir la bouche que Yul avait éteins toutes les lumières et s'était dirigé vers la sortie. Et il me devança.
"-J'ai été bête de te soigner, j'aurais du comprendre que ta peau était mauvaise. Maintenant, tu vas me laisser faire Isaac. Monte sur mes épaules. C'est hors de question que tu marches, et on a pas d'autres choix."
Son ton avait changé du tout au tout. Et, je compris bien vite qu'il ne me laissait pas vraiment le choix. Comment répliquer dans cet état ? Et puis, il était certain que je ne pouvais dans tous les cas pas retourner chez moi à pied, et je n'avais rien prévu pour dormir à la belle étoile. En même temps, comment aurais-je pu imaginer que je me retrouverai dans cet état ? Et puis, voilà qu'il s'en voulait certainement de m'avoir soigner. Je suis inutile. Je voulais répondre, mais aucun mot ne me vint. Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire. Je ne voulais pas aller là-bas, mais en même temps je n'étais pas capable de rentrer chez moi. Je dois faire quoi ?
J'ai pas le choix... Va falloir que je prenne sur moi quoi... Avant toute chose, je fis rentrer Koga dans sa pokéball. Puis je m'installai tant bien que mal sur les épaules de Yul. J'étais gêné, extrêmement gêné. On ne se connaissait, et encore connaître était un bien grand mot, depuis une petite heure et demi, et voilà qu'il allait m'amener à l'hôpital tout en me portant. Situation bien étrange. Et, alors que Yul se mit en route vers l'hôpital le plus proche, qui n'était en soit pas si proche que ça, je ne trouvais toujours pas les mots. Je ne savais pas quoi lui dire. Le remercier ? Lui dire qu'il n'était pas obligé de faire ça ? Je suis vraiment nul... Je ne suis qu'un poids. Je suis impuissant. Au lieu de quoi, je sentais mes yeux qui commençaient à s'embuer. Je passai rapidement ma main gauche pour enlever les quelques larmes qui pointaient leur nez.
Je ne dis rien pendant tout le trajet. Honteux, mal à l'aise, faible, je ne cessai de me répéter que je n'étais qu'un bon à rien. C'était certain qu'avec cette philosophie, je n'allais pas avancer. Mais, en même temps, il n'y avait rien qui me donnait envie d'aller de l'avant. Puis nous arrivèrent enfin devant l'hôpital. Une vague de frissons parcourut mon corps, les souvenirs refaisant surface encore et encore. Si j'avais eu assez de force, je serai sûrement parti en courant le plus vite que j'aurai pu. Mais je ne pouvais pas. T'es obligé mec. Pas de machine arrière possible.
"-T'étais pas obligé de faire ça." Que j'avais chuchoté. "A cause de moi, ça a été le bordel, t'as dû fermer le resto plus tôt et ton patron va sûrement te faire des remontrances." Nous avions passé la porte. "Je m'en veux, je suis désolé."
A peine étions nous entrés dans le bâtiment que deux médecins vinrent me prendre en charge.
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J'avais eu droit à toute une batterie d'examens. J'avais aussi eu droit à des regards choqués lorsqu'ils virent la tête que j'avais, et le couleur de ma peau. Enfin, en tant que bons médecins qu'ils étaient, ils n'avaient rien dit. Mais j'avais bien vu le regard apeuré des apprentis médecins. Après qu'ils m'aient attribués les soins nécessaires, ils m'avaient installé dans une chambre, seul, et m'avaient dit que je passerai la nuit ici, pour que je puisse me reposer. J'étais donc seul, à regarder par la fenêtre. J'avais une belle vue sur Voltapolis. Et, au fond, j'espérai que plus aucun médecins ne viendraient me voir. J'avais eu ma dose.
"-Je me demande si Yul est resté ou si il est parti... Enfin, je l'ai déjà bien embêté, ça me gênerais qu'il soit encore là... " Ils m'avaient enlevé mes vêtements pour me mettre une chemisette comme à tous les autres patients. Je regardai mes mains et mes bras bandés, puis je m'allongeai, et fixai le plafond blanc. "Pourquoi faut toujours que je fasse tout foirer ? Pourquoi y a jamais rien qui se passe correctement ? Je sers vraiment à rien..."