Izaiah Lux Silvērsteiń
Feat Akihiko Sanada de Persona 3
22 Y.O 1ER AOÛT JOHTO MÂLE (maybe) PHOTOG./POKÉTUBEURPLÉIADE
DéfautsIntenseDramaqueenBornéLourd
QualitésPassionnéPositifComiqueReconnaissant
DéfautsIntenseDramaqueenBornéLourd
Description
Tu n’étais pas censé vivre.
Voici la conclusion que tu avais tiré de tous tes malheurs, de chacun de tes obstacles. Cette vie, aussi juste et glorieuse était-elle, ne voulait pas de toi. Une bonne dizaine de fois elle avait espéré que tu passes l’arme à gauche, une bonne dizaine de fois elle avait remué ciel et terre pour que le soleil ne se lève plus jamais sous ton regard émerveillé… Mais au final, elle n’avait jamais rien fait d’autre qu’accumuler les défaites.
Là où certains brandissaient des médailles et des titres honorifiques tous plus glorieux les uns que les autres, toi tu n’avais que ton existence en guise de trophée. Ta vie était ta plus belle victoire.
Heureusement, elle t’avait également rendu plus fort. Après tout, qu’aurait été Izaiah Lux Silvērsteiń s’il n’avait pas dû lutter pour gagner le droit d’être, tout simplement ?
La question, tu l’avais retournée dans tous les sens sans jamais y trouver une réponse pour te satisfaire. À bien y penser, tu aurais sans doute été un gosse quelconque, un visage de plus dans la masse… Mais encore ? Au final, ton interrogation n’avait sans doute pas raison d’être : la maladie avait définie le gros de ta personne. Impossible de savoir ce que l’Izaiah en santé aurait pu être : tu ne l’avais jamais été. Involontairement, ton état avait été le moteur infatigable d’un rayon de soleil capable briller au travers l’épais feuillage qui assombrissait la forêt. Tu n’avais jamais maudit cette existence, jamais espéré que ce soit « quelqu’un d’autre ». Cette épreuve, tu l’avais surmonté la tête haute, acceptant ton sort avec le peu de dignité qu’il te restait et décidant de mettre à profit le peu de temps qu’il te restait. Tu étais de ce genre de personne.
Et maintenant que les nuages se sont dissipés et que l’orage est passé, tu as décidé de donner un sens à cette deuxième chance. Sans l’ombre de la mort pour masquer tes pas, tu te sens fin prêt à avancer… Mais n’en fais-tu pas trop ? Tu es passionné, nul ne saurait s’y opposer, mais n’as-tu donc aucune limite ? Cette vie, tu as décidé de la presser jusqu’à ne plus rien pouvoir en extraire, mais quand prendras-tu le temps de respirer ? Depuis deux ans, tu ne cesses de redoubler d’imagination afin d’occuper la moindre seconde de ton temps. Par crainte de ne pas pouvoir laisser ta marque en ce monde, tu te donnes au quotidien sans jamais penser à toi. Entre ta chaîne PokéTube, ton bénévolat à l’hôpital et ton métier de photographe, tes heures de repos sont beaucoup trop rares pour être considérées… Te sens-tu vraiment vivant ainsi ? Nombreux sont ceux qui t’ont supplié de ralentir, de ne pas te surmener, de ne pas trop en faire, mais jamais tu n’as voulu les écouter.
Tu es borné, Izaiah. Borné à croire que ce que tu fais est bien et essentiel, qu’il ne peut en être autrement. Tu te donnes sans conditions, persuadé que c’est ainsi que l’on existe… Mais après tout, que connais-tu de l’existence ? Grandir avec un pied constant dans la tombe t’a privé de la joie d’un avenir. Convaincu qu’il suffisait d’un mauvais jour, d’un détail ridicule, pour que ton coeur cesse de battre, tu n’as jamais voulu t’investir dans quoi que ce soit. Et voilà où tout ceci t’a mené. Tu as une main sur le coeur, mais tu es aussi totalement incapable de concevoir la possibilité selon laquelle prendre du temps pour ta petite personne pourrait être une bonne chose.
Heureusement, tu as d’autres qualités pour te faire pardonner. Le personnel de l’hôpital a toujours soutenu que tu étais un garçon plein de vie. Ironique, n’est-ce pas, pour un enfant mourant ? Ton charisme et ta douceur ont toujours fait briller ton sens de l’humour pourtant très premier degré. Tu n’es pas un humoriste, loin de là, mais quelque chose dans l’éclat de tes yeux lorsque tu tentes d’être drôle suffit à donner son sourire à ton public. C’est également ce qui, sur PokéTube, t’as permis de percer malgré la masse de talents en quête de reconnaissance. Lorsque tu as décidé de mettre en ligne ta première vidéo, tu espérais seulement pouvoir extérioriser un peu de ces sentiments qui tenaient ton coeur en otage… Et au final, avant même que tu ne le réalises, les gens ont été de plus en plus nombreux à vouloir t’écouter. Ton positivisme face à la maladie donnait un peu de courage à ceux qui en manquaient cruellement et, même une fois sorti d’affaires, la simplicité volontaire de tes vidéos a continué d’atteindre son public… Au final, la relation d’entraide implicite entre toi et a commune n’a jamais cessé de te faire grandir. Tu leur en es reconnaissant, tu ne t’en caches pas. Sans eux, difficile de dire si tu aurais eu le courage nécessaire pour combattre contre vents et marées…
Ta petite tête blonde aux yeux bleus en doit beaucoup aux autres. Tu as beau faire 1m73 et te cacher sous 65kg, tu n’en restes pas moins un enfant… Un enfant qui n’a pas fini de grandir.
Agony
MimigalMâleAgony était le Pokémon d'un ami dont le souvenir ardent te hante encore à ce jour. Tu n’as jamais su ce qui avait poussé le jeune homme à partir sans un mot, une explication, mais tu sais que son équipe n’a jamais pu pardonner cet abandon… Tu as donc recueilli Agony et ses pairs sans te douter qu’une amitié naîtrait de cette adoption humanitaire. Devenir dresseur n’avait jamais été une option, mais condamner ces Pokémons une deuxième fois l’était encore moins… Au final, Agony est un mimigal assez calme qui, malgré son apparence repoussante, répond assez bien aux marques d’affection. Nul ne sait pourquoi, mais le courant a rapidement assez bien passé entre vous deux.
Histoire
“Heureux de vous revoir Izaiah.” Attendri par cette chaleur dans sa voix, tu te retournas vers ton interlocuteur afin de lui décrocher un sourire puis attrapa d’une main solide la feuille qu’il te tendait. “Moi de même Docteur Norman.” Ta voix était légère, presque mélodieuse. “Alors, comme ça vous nous quittez bientôt si j’ai bien compris ?” Étonné par la spontanéité de la question, l'expression qui illuminait alors ton visage s’estompa jusqu’à dévoiler un peu de ta tristesse. Tu avais conscience de cette réalité mise à nue par ton interlocuteur : ce passage en ces lieux était effectivement ton dernier... À partir de demain, tu quitterais définitivement ton poste de bénévole au centre hospitalier de Doublonville. Si tu avais espéré jusqu’à présent que le déroulement de la journée serait semblable à celui-ci des autres jours, tu réalisais au contact de cette question que ça n’arriverait pas. Tu devrais faire face à ton départ, que tu le veuilles ou non. “Oui… C’est bien ça, je termine aujourd’hui. Vous n’êtes pas trop déçu j’espère ?” Dans l’espoir, sans doute, de détendre l’atmosphère à son tour, l’homme s’empressa de pousser un rire sonore que sa voix bourrue porta sans doute dans l’ensemble du département. Secouant la tête, il te rassura aussitôt: “Au contraire. Je vous vois hanter les corridors de cet établissement depuis si longtemps que je suis heureux que vous passiez enfin à autres choses.” Il avait raison. Tu le reconnaissais… Depuis une dizaine d’années, tu côtoyais mensuellement les murs et les chambres de cet l’hôpital sans jamais en démordre. Et même lorsque tu avais eu entre tes mains le pouvoir de ne plus y revenir, tu n’en avais pas usé. Tu restais obstinément attaché à cet endroit, comme si des chaînes invisibles t’empêchaient de t’en éloigner trop longtemps… Comme si tu restais avec l’intime conviction que ta place s’y trouvait.
“D’ailleurs, vous n’êtes pas le seul à nous dire au revoir aujourd’hui !” Cachant difficilement ta surprise, tu penchas légèrement ta tête sur le côté puis invita ton vis-à-vis à conclure sa pensée. “Roman nous quitte également. Vous étiez proches il me semble non ? Je compte sur vous pour passer le voir.” Déjà ? Baissant ton regard vers la feuille que tu tenais entre tes doigts délicats, tu constatas en effet que le nom du jeune homme n’y figurait nulle part. Malgré un léger pincement au coeur, la finalité de cette histoire te rassura. Tu étais heureux de savoir qu’il quittait le département et même l’hôpital en général. Roman était un brave garçon qui ne méritait pas ce qui lui était arrivé… Au cours de tes trois années de bénévolat au centre, tu avais rencontré beaucoup de personnes dans le département de psychiatrie où tu avais demandé ton affectation, mais très peu d’entre elles t’avaient marqué autant que l’adolescent. C’était un garçon sincère et authentique sur lequel la vie s’était acharné et plus que quiconque, il méritait une deuxième chance. D’une certaine manière, il te rappelait lui. “Merci de m’avoir averti, je m’y rend immédiatement si vous me le permettez.” Levant les mains, le Docteur Norman t’invita à poursuivre tes plans puis tourna les talons pour ne pas t’enquiquiner davantage.
Tant qu’à toi, tu ne tardas pas à te diriger vers la chambre du patient. Sur ton chemin, tu admiras en silence ces murs blancs dont tu connaissais sur le bout des doigts la moindre imperfection ainsi que l’horrible carrelage vert forêt et gris charbon qui sublimait le corridor. Tu te sentait chez toi ici. C’était ta maison, l’endroit où tu avais tout vécu. Tu gardais en mémoire le souvenir de ta propre hospitalisation, à dix-huit ans, mais aussi de ta rencontre avec le garçon qui avait changé sa vie. Tous les événements les plus marquants de ta courte existence s’étaient déroulés ici même. Partir était un énorme pas en avant. Un énorme changement dans ta petite vie bien rangée. Nostalgique, tu laissas ses doigts tracer une ligne imaginaire le long du mur sur ta gauche. Tu aurais aimé que tout ceci dure plus longtemps, mais tu devais t’en aller. Tu devais tourner la page, passer à autres choses, reprendre le cours de ta vie dans un autre cadre que Johto.
Au bout de plusieurs minutes, tu t’engouffras finalement dans la petite pièce dans laquelle Roman se trouvait encore. “Bon matin!” Tournant les yeux vers son invité, le visage garçon aux cheveux de jais ne laissa percevoir aucune surprise. Au contraire, son sourire sembla même trahir une longue attente à laquelle ta présence venait de mettre un terme. “Je savais que tu viendrais.” Amusé, tu t’approchas de l’unique fauteuil de la chambre puis prit place à côté du lit. “Je ne pouvais pas passer à côté de ton départ. Alors comme ça, c’est le grand jour ?” Silencieux, il acquiesça avant de remonter légèrement ses genoux contre sa poitrine. Même si tu ne l’avais pas vécu toi-même, tu savais combien cette journée était stressante pour lui… Tu avais vu cette terreur dissimulée dans le regard de nombreux patients et, grâce à lui, tu avais assisté à toutes les difficultés d’un retour dans la vraie vie. Pour Roman, le plus dur débutait à peine. “Comment tu te sens ?” Il rigola doucement. “Nerveux, je suppose. Je n’ai pas revu mes parents depuis cette journée-là… Ils se foutent de moi, mais je dois quand même retourner vivre sous le même toit qu’eux. Ironique n’est-ce pas ?” Malgré tes promesses de ne rien laisser gâcher cet instant, ton regard azuré se voila de tristesse face à cette répugnante réalité. Masquant difficilement ta déception face à l’annonce de parents n’ayant fait aucun effort pour reprendre contact avec leur fils, tu passas délicatement une main dans ta courte chevelure blonde puis tu pris une grande inspiration. “Tout ira bien. S’il y a quoi que ce soit, tu as mon numéro alors n’hésite pas, d’accord ?” Tu voulais aider. Tu voulais que les gens se reposent sur toi, tu voulais devenir les épaules de l’humanité. Tu visais souvent trop haut et largement au-dessus de tes capacités, mais tu ne pouvais t’en empêcher. Trois ans plus tôt, tu avais croisé la route tumultueuse d’un garçon pour qui la vie ne revêtait plus aucune couleur… Tu t’étais alors sentie investi d’une mission, d’une quête : celle de sauver cette âme pour qui le simple fait d’être était devenu un mal profond. Pour celui que le destin avait déjà condamné, vouloir mettre un terme à son existence sur terre était le pire affront qui soit… Tu avais voulu que ce jeune homme vive parce que tu n’avais pas la chance de pouvoir le faire. Égoïstement, sans doute, tu avais espéré qu’il mènerait la vie que tu n’étais pas censé pouvoir connaître. Et maintenant que tu t’étais débarrassé de l’épée de damoclès qui te menaçait, tu voulais redonner des couleurs à d’autres quotidiens que le sien. Tu voulais redonner le courage d’exister à ceux qui l’avaient perdu.
“Mais tu ne seras plus là…” D’instinct, tu baissas légèrement la tête. Il avait raison, mais ton absence physique t’empêchait-elle d’être une béquille pour lui ? “Merci pour tout ce que tu as fait pour moi Izaiah, mais je crois que la suite m’appartient.” Déçu, tu acquiesças, parfaitement conscient que tu ne pourrait pas sauver le monde entier d’aussi loin… “Tu pars à Lumiris, c’est bien ça ? J’ai toujours rêvé d’y aller... Je suis certain que tu t’y plairas.” Face à ce changement de sujet, tu te composas un sourire puis releva le menton afin de mieux admirer la silhouette fine de ton interlocuteur. Tu le croyais aussi. Le choix de Lumiris n’avait pas été très compliqué : tu avais besoin de légèreté, de soleil, de couleurs… Et c’était de loin la région qui rassemblait le plus de ces caractéristiques. Tu étais convaincu que tu serais heureux là-bas… “Oui… J’y crois également.” Depuis ton opération, tu ressentais en toi le besoin d’ouvrir un nouveau chapitre. Tu ne pouvais plus rester ici, dans la région même qui t’avait condamné. Tu voulais partir, abandonner derrière toi tous les souvenirs de cette période difficile de ta vie. Tu étais positif, adorable, éthéré, mais humain : tu ne parvenais pas à tirer un trait sur onze années à craindre de ne jamais savoir si demain serait composé de quelque chose. D’autant plus que, depuis ta greffe, tu avais consacrée chaque minute de ta vie à sauver celle des autres… Que ce soit via les réseaux sociaux ou ici même, à Doublonville.
Il était grand temps que tu penses un peu plus à toi-même.
“D’ailleurs, vous n’êtes pas le seul à nous dire au revoir aujourd’hui !” Cachant difficilement ta surprise, tu penchas légèrement ta tête sur le côté puis invita ton vis-à-vis à conclure sa pensée. “Roman nous quitte également. Vous étiez proches il me semble non ? Je compte sur vous pour passer le voir.” Déjà ? Baissant ton regard vers la feuille que tu tenais entre tes doigts délicats, tu constatas en effet que le nom du jeune homme n’y figurait nulle part. Malgré un léger pincement au coeur, la finalité de cette histoire te rassura. Tu étais heureux de savoir qu’il quittait le département et même l’hôpital en général. Roman était un brave garçon qui ne méritait pas ce qui lui était arrivé… Au cours de tes trois années de bénévolat au centre, tu avais rencontré beaucoup de personnes dans le département de psychiatrie où tu avais demandé ton affectation, mais très peu d’entre elles t’avaient marqué autant que l’adolescent. C’était un garçon sincère et authentique sur lequel la vie s’était acharné et plus que quiconque, il méritait une deuxième chance. D’une certaine manière, il te rappelait lui. “Merci de m’avoir averti, je m’y rend immédiatement si vous me le permettez.” Levant les mains, le Docteur Norman t’invita à poursuivre tes plans puis tourna les talons pour ne pas t’enquiquiner davantage.
Tant qu’à toi, tu ne tardas pas à te diriger vers la chambre du patient. Sur ton chemin, tu admiras en silence ces murs blancs dont tu connaissais sur le bout des doigts la moindre imperfection ainsi que l’horrible carrelage vert forêt et gris charbon qui sublimait le corridor. Tu te sentait chez toi ici. C’était ta maison, l’endroit où tu avais tout vécu. Tu gardais en mémoire le souvenir de ta propre hospitalisation, à dix-huit ans, mais aussi de ta rencontre avec le garçon qui avait changé sa vie. Tous les événements les plus marquants de ta courte existence s’étaient déroulés ici même. Partir était un énorme pas en avant. Un énorme changement dans ta petite vie bien rangée. Nostalgique, tu laissas ses doigts tracer une ligne imaginaire le long du mur sur ta gauche. Tu aurais aimé que tout ceci dure plus longtemps, mais tu devais t’en aller. Tu devais tourner la page, passer à autres choses, reprendre le cours de ta vie dans un autre cadre que Johto.
Au bout de plusieurs minutes, tu t’engouffras finalement dans la petite pièce dans laquelle Roman se trouvait encore. “Bon matin!” Tournant les yeux vers son invité, le visage garçon aux cheveux de jais ne laissa percevoir aucune surprise. Au contraire, son sourire sembla même trahir une longue attente à laquelle ta présence venait de mettre un terme. “Je savais que tu viendrais.” Amusé, tu t’approchas de l’unique fauteuil de la chambre puis prit place à côté du lit. “Je ne pouvais pas passer à côté de ton départ. Alors comme ça, c’est le grand jour ?” Silencieux, il acquiesça avant de remonter légèrement ses genoux contre sa poitrine. Même si tu ne l’avais pas vécu toi-même, tu savais combien cette journée était stressante pour lui… Tu avais vu cette terreur dissimulée dans le regard de nombreux patients et, grâce à lui, tu avais assisté à toutes les difficultés d’un retour dans la vraie vie. Pour Roman, le plus dur débutait à peine. “Comment tu te sens ?” Il rigola doucement. “Nerveux, je suppose. Je n’ai pas revu mes parents depuis cette journée-là… Ils se foutent de moi, mais je dois quand même retourner vivre sous le même toit qu’eux. Ironique n’est-ce pas ?” Malgré tes promesses de ne rien laisser gâcher cet instant, ton regard azuré se voila de tristesse face à cette répugnante réalité. Masquant difficilement ta déception face à l’annonce de parents n’ayant fait aucun effort pour reprendre contact avec leur fils, tu passas délicatement une main dans ta courte chevelure blonde puis tu pris une grande inspiration. “Tout ira bien. S’il y a quoi que ce soit, tu as mon numéro alors n’hésite pas, d’accord ?” Tu voulais aider. Tu voulais que les gens se reposent sur toi, tu voulais devenir les épaules de l’humanité. Tu visais souvent trop haut et largement au-dessus de tes capacités, mais tu ne pouvais t’en empêcher. Trois ans plus tôt, tu avais croisé la route tumultueuse d’un garçon pour qui la vie ne revêtait plus aucune couleur… Tu t’étais alors sentie investi d’une mission, d’une quête : celle de sauver cette âme pour qui le simple fait d’être était devenu un mal profond. Pour celui que le destin avait déjà condamné, vouloir mettre un terme à son existence sur terre était le pire affront qui soit… Tu avais voulu que ce jeune homme vive parce que tu n’avais pas la chance de pouvoir le faire. Égoïstement, sans doute, tu avais espéré qu’il mènerait la vie que tu n’étais pas censé pouvoir connaître. Et maintenant que tu t’étais débarrassé de l’épée de damoclès qui te menaçait, tu voulais redonner des couleurs à d’autres quotidiens que le sien. Tu voulais redonner le courage d’exister à ceux qui l’avaient perdu.
“Mais tu ne seras plus là…” D’instinct, tu baissas légèrement la tête. Il avait raison, mais ton absence physique t’empêchait-elle d’être une béquille pour lui ? “Merci pour tout ce que tu as fait pour moi Izaiah, mais je crois que la suite m’appartient.” Déçu, tu acquiesças, parfaitement conscient que tu ne pourrait pas sauver le monde entier d’aussi loin… “Tu pars à Lumiris, c’est bien ça ? J’ai toujours rêvé d’y aller... Je suis certain que tu t’y plairas.” Face à ce changement de sujet, tu te composas un sourire puis releva le menton afin de mieux admirer la silhouette fine de ton interlocuteur. Tu le croyais aussi. Le choix de Lumiris n’avait pas été très compliqué : tu avais besoin de légèreté, de soleil, de couleurs… Et c’était de loin la région qui rassemblait le plus de ces caractéristiques. Tu étais convaincu que tu serais heureux là-bas… “Oui… J’y crois également.” Depuis ton opération, tu ressentais en toi le besoin d’ouvrir un nouveau chapitre. Tu ne pouvais plus rester ici, dans la région même qui t’avait condamné. Tu voulais partir, abandonner derrière toi tous les souvenirs de cette période difficile de ta vie. Tu étais positif, adorable, éthéré, mais humain : tu ne parvenais pas à tirer un trait sur onze années à craindre de ne jamais savoir si demain serait composé de quelque chose. D’autant plus que, depuis ta greffe, tu avais consacrée chaque minute de ta vie à sauver celle des autres… Que ce soit via les réseaux sociaux ou ici même, à Doublonville.
Il était grand temps que tu penses un peu plus à toi-même.
TakeItEzy 22 ansSUSPENSEQuébec Web Dev. / Étudiant
Comment a-tu découvert le forum ? C'est le destin, je crois, qui m'a mené jusqu'ici.Ton pokémon préféré : MILOBELLUS > ALLAs-tu un parrain ? : Bah, y a Ash. Mais à l'heure où j'écris ces mots, Ash il est même pas encore membre du forum.Un dernier mot ? Je me questionne depuis 10 min à savoir si j'ai zappé un code ou pas. Sinon, votre codeur : Wow. Je l'aime d'amour.