C’était étrange. Etrange mais plaisant.

Un matin, alors que Camille descendait de sa chambre du centre Pokémon pour partir travailler son futur spectacle, préparer des nouveaux tours et surtout continuer l’entrainement de Nami et Rico, l’infirmière l’avait arrêtée avec un grand sourire pour lui donner quelque chose, en lui disant qu’elle en avait reçu beaucoup à distribuer et que si la magicienne n’y était jamais allée, c’était le moment ou jamais.

Alors Camille avait fait demi-tour et avait rassemblé quelques affaires pour un aller-retour express au parc, laissant le reste de ses affaires aux bons soins de l’infirmière. Puis elle mit ses rollers et roula jusqu’au parc.

Elle y échangea son ticket contre de Safari Ball, sous le regard mécontent du guichetier, malgré le sourire de Camille, car elle ne lui avait pas adressé la parole une seconde. Mais, elle avait oublié son téléphone dans la précipitation de son départ et se retrouvait de nouveau isoler par la barrière du langage.

Une fois dehors, Camille s’arrêta. Elle se demanda par où commencer. Il y avait un petit lac plus loin, et une table de pique-nique sur une petite colline. La magicienne se serait donnée des baffes. Elle avait oublié de se prendre un pique-nique. On lui avait dit de venir, et elle était venu tout simplement.

Elle se retourna en se demandant si elle pouvait sortir et rerentrer puis elle vit Leonard. Elle lui fit un grand signe de la main et courant vers lui.

Le membre 'Dusk' a effectué l'action suivante : Modération

---

'Parc Safari' :

Leoanrd reconnu la jeune magicienne et se dirigea vers elle lorsqu’il se fit arrêter par un Pokémon. La magicienne qui marchait elle aussi à sa rencontre ais dû s’arrêter aussi car un Pokémon tout en laine vint se cacher derrière ses jambes, tout tremblant devant le Pokémon grimaçant. Camille se penchant vers lui pour le rassurer.

Elle lui caressa doucement la tête avec de caresser tout son doux pelage. Cela paru rassurer le Pokémon et Milo grimpa doucement sur son dos pour recevoir sa dose de caresse mais aussi profiter de ce mouilleux petit coin de nuage.

HRP : Apparition svp (la deuxième)

Le membre 'Dusk' a effectué l'action suivante : Modération

---

'Parc Safari' :

Un grand sourire illumina le visage de Camille quand elle vit que Leonard lui disait bonjour en signant. Cela voulait certainement dire qu’il l’avait appris et pourrait comprendre ce que disait Camille sans avoir besoin de passer par l’écrit. Mais en voyant son hésitation sur le bonjour et le comment ça va, Camille se dit qu’avoir une vraie conversation allait s’avérer complexe. Voire même impossible, car elle risquait de devoir épeler la plupart des mots. Elle regretta d’avoir oublié son téléphone.

Mais pas Leonard et elle lui fit signe de s’arrêter lorsqu’il alla ranger son téléphone pour lui prendre.

ça fait longtemps. Depuis le bal. Je n’ai pas pu te demander. C’est ta copine qui était avec toi ?

Au bal de Lumiris, Camille avait retrouvé Leonard un bref instant, mais une jeune femme lui tenait la main. Elle n’avait pas paru agréable lorsque Camille s’était approchée, même agressive. La magicienne se demanda comment quelqu’un d’aussi gentil que Leonard pouvait supporter quelqu’un d’aussi agressif. Toutefois, Camille devait avouer qu’elle aimait bien cette jeune femme, certainement parce qu’elle avait compris la langue des signes et lui avait même répondu et dit de les laisser tranquilles dans ce même langage. Camille en était venue à apprécier qu’on lui parle en signant, même pour lui dire de dégager.

Leonard résista peut-être au pleur du Larméléon mais pas Camille. Elle se pencha sur le petit Pokémon. Il avait l’air si seul, si triste. Camille lui tendit un doigt que le Pokémon regarda avec méfiance avant d’y tendre une petite patte. Il s’y accrocha et Camille le laissa grimper sur son bras avant de le montrer à Leonard en souriant.

HRP : Je ne capture pas non plus

Camille le regarda en reculant un peu la tête, levant un sourcil. Elle n’était pas convaincue que cette Capucine soit une fille formidable. Elle avait paru agressive et très protectrice.

Elle est plutôt agressive. Ça doit être la jalousie. Mais je l’aime bien. Elle parle la langue des signes parfaitement. Elle doit être très intelligente.

Camille avait appris rapidement que Capucine était la championne de glace et elle avait trouvé ça évident. La muette aimait bien Capucine comme elle aimait tous ceux qui parlait la langue de signes. Mais si elle pouvait éviter de se retrouver seule face à la championne. Et en y réfléchissant, même au milieu de la foule, elle ne voulait pas être confrontée à elle.

Avec Leonard, ils réconfortèrent le Larméléon.

Quand Léonard reprit la parole, la jeune femme fronça les sourcils et eut un air mécontent. Leonard lui demandait si elle avait réussi à s’améliorer. Camille était une fille simple, mais elle se considérait déjà comme une très bonne magicienne en arrivant à Lumiris, en tout cas dans son domaine de la magie. Et s’entendre demander si elle s’était améliorée avait quelque chose de vexant. C’était sous-entendre qu’elle pouvait ne pas s’améliorer d’une part et qu’elle avait sérieusement besoin de s’améliorer de l’autre.

Elle écrivit d’une main en regardant en l’air, avec une expression vexée sur le visage. Elle se leva avant de montrer son message.

Bien sûr que j’ai du public. J’ai même diversifié mes compétences.

Puis elle jeta en l’air négligemment quelque chose de sa main de libre pour le rattraper. Il s’agissait de Pokéball.

Je vais te les rendre. En écrivant son message, elle avait fait diversion pour voler les Pokéballs de Leonard.

La magie est puissante en moi, jeune homme.

Elle avait appris à crocheter les serrures et vider des poches sans que personne ne s’en rende compte. Elle ne s’en servait jamais, mais ce talent s’était développé avec sa discrétion et sa dextérité. Et l’idée lui était venu en rencontrant Iris puis en récupérant des objets volés. C’était finalement facile, jouissif et amusant. De toute manière, personne ne la remarquait jamais en dehors de ses spectacles.

La magicienne rendit les biens de Leonard avec un clin d’œil et un sourire moqueur. Elle le cachait mais son cœur battait la chamade car elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de faire ce tour de passe-passe bien souvent. A qui le faire ? Elle n’avait pas beaucoup d’amis et voler ses amis ça ne se faisait pas. Or elle venait de le faire et une partie de l’emballement de son cœur venait de la peur de la réaction du jeune homme.

Mais celui-ci avait les yeux qui brillent et cela gonfla le cœur de Camille. Il avait aimé et c’était un soulagement.

L’entrainement. J’essaye de créer des numéros où je me libère d’une boite verrouillée ou autre. C’est compliqué et ça demande des compétences nouvelles.

Et les joues de la magicienne rougirent encore plus lorsque Leonard lui proposa de boire un verre. Elle hocha vigoureusement la tête pour accepter. Ça lui ferait très plaisir, surtout que des souvenirs qu’elle avait de Leonard, celui-ci était un rêveur et avait toujours quelque chose à raconter. Il était aussi très gentil.

Mais à peine cette pensée sur la gentillesse de Leonard qu’une autre image vont remplacer celle du jeune homme. C’était le visage de Capucine, froid et sévère. La rougeur des joues de Camille s’effaça immédiatement et son sourire se fada.

Ta copine sera là ? Elle sera d’accord ?

La magicienne ne voulait vraiment pas avoir la championne de glace sur le dos. Camille ne voulait pas non plus être avec la championne de glace tout court. Elle semblait avoir un don pour refroidir une salle par sa simple présence.

Où irons-nous? Tu connais le coin ?

Oui. Je suis attachée et dans une boite. Mais pour le faire, je n’utilise pas mes Pokémons. J’ai besoin d’un assistant. C’est donc difficile de m’entrainer car je n’ai pas beaucoup d’amis et c’est très étrange de demander à quelqu’un de m’attacher et de lui montrer mes trucs. Expliqua Camille par écrit.

La magicienne aurait bien voulu démentir les dires de Leonard et lui dire qu’elle aimait bien Capucine, mais ce n’aurait été qu’un piteux mensonge. Elle ne l’aimait pas mais ne la détestait pas non plus, mais Camille en avait peur et la seule raison qui ne l’avait pas fait fuir à toute jambe était que cette fille glaciale comprenait la langue des signes et le faible espoir de s’en faire une amie.

Mais même Leonard lui trouvait un caractère difficile, ce qui fit lever un sourcil perplexe à Camille.

Tu es super gentil et elle a l’air super méchante. Pourquoi est-ce que vous êtes ensemble ? Surtout si tu préfères être loin d’elle qu’avec elle. C’est bizarre. Si un jour j’ai un copain, je crois que je ne le lâcherai pas une minute.

Camille n’avait jamais eu de petit copain. Elle était la fille invisible du groupe, celle qui aide les autres à être séduites plutôt que celle qui se fit séduire. Elle n’était pas vraiment sûre de comment elle se comporterait réellement.

Nous sommes déjà dans le parc autant en profiter.

Camille partit avec Leonard dans les tréfonds du parc à la recherche d’un cabanon. Ils le trouvèrent rapidement et Camille, qui s’y été préparée, ne put prendre la glace qu’elle voulait mais se rabattit sur un thé glacé pêche.

Qu’est-ce que tu fais en ce moment ?

Camille mima un rire en portant une main à sa bouche. Elle avait bien vu qu’à l’instant, il lisait et réfléchissait à ce qu’elle avait écrit. Il était drôle. Et très gentil. La magicienne pencha la tête sur le côté. Il lui offrait de l’aider dans sa magie. Ça pourrait être intéressant d’avoir un peu d’aide, mais la jeune femme rechignait encore à avoir de l’aide d’un autre car elle craignait la concurrence ou de révéler ses secrets à un autre.

Et d’un autre côté, Leonard semblait avoir la bougeotte. Il n’était jamais longtemps au même endroit et son air rêveur donnait l’impression qu’il ne serait pas capable de rester attentif longtemps. Or la magie et le spectacle avaient besoin de concentration.

La jeune femme pencha la tête sur le côté d’un air perplexe. Elle ne comprenait pas ce que lui proposait Leonard. Elle commençait déjà à être connue. Et son carnet d’adresse se faisait important aussi. Camille connaissait Kenan. Elle poussait l’avoir déjà croisé quelque part. Elle connaissait beaucoup de pléiade.

C’est gentil de proposer mais j’ai déjà ce qu’il faut comme contact. Si j’en prends plus je crois que je n’aurai plus le temps de faire de spectacle. Mais ce n’est pas ce que je voulais te demander. Plutôt de façon générale.

Le jeune homme se rendit compte de sa méprise et cela fit rire Camille silencieusement. Mais il se mit à être pensif. Camille le laissa réfléchir quelques instants avant de se rendre compte qu’il était parti trop loin dans ses pensées. Elle posa une main douce sur son bras.

Elle lui signa un ça va en langue de signe, mais ce n’était pas un signe clair alors elle lui fit un signe du pouce avec une expression interrogatrice.

C’est gentil d’avoir proposé de m’aider dans mes tours, mais un magicien ne révèle pas ses tours. Et je ne pense pas que tu serais prêt à travailler avec moi plusieurs années sur mes spectacles jusqu’à devenir toi-même un magicien.

Elle remarqua bien que le jeune homme pensait à d’autres choses en allant plus loin.

Il faudra rester concentrer longtemps sur certaines choses et je ne pense pas que tu en sois capable.

Ce n’était pas méchant. Leonard semblait ne pas avoir la concentration nécessaire d’après Camille. Il était intelligent mais trop rêveur.

Mais est-ce que tout va bien ? Il s’est passé quelque chose de grave ?

Attentive, Camille écouta Leonard. Elle aussi s’était sentie prisonnière d’une routine. C’était pour ça qu’elle avait continué à prendre des Evolis avec elle et avait décidé de créer de nouveau tour de magie. Sans oublier la pause dans ses spectacles, à la fois volontaire et obligatoire.

Toutefois, elle ne comprenait pas vraiment Leonard. Il avait Capucine. Même si elle n’était pas gentille, c’était sa petite amie. La magicienne se demandait pourquoi il n’allait pas la voir. D’ailleurs cette révélation gêna Camille. Ce n’était pas à elle qu’il aurait dû en parler. Ils ne se connaissaient pas. Parfois, les gens se confiaient à elle, se sentant en confiance car elle ne parlait pas.

Pourquoi tu n’en parles pas à Capucine ? Elle pourrait peut-être t’aider non ? tenta timidement Camille, en fronçant les sourcils. Elle avait écrit son message avant qu’il ne propose de lui ressembler.

Tu ne pourras pas me ressembler. Même en te peignant les cheveux. Et comme tu l’as dit, on ne devient pas magicien rapidement. Tu pourrais peut-être être mon complice cependant. Je t’attache, je t’enferme dans une boite et je te coupe en deux. Si tu saignes, c’est que j’ai raté mon tour. Mais ne t’en fais, le coup de l’homme scié en deux, je ne l’ai jamais raté. Je ne l’ai jamais essayé non plus.