Être peureuse était dans la nature de Camille. Pourtant, ce n’était qu’une de ses facettes. Sur scène, en dehors du stress d’avant spectacle, Camille savait s’affirmer, n’hésitait plus à ordonner des changements si quelque chose ne lui plaisait pas. Mais Camille, la vraie Camille celle que tout le monde connaissait, celle qu’elle était dans la vie de tous les jours, qui n’étaient ni une magicienne célèbre ni une maîtresse de l’infiltration, cette Camille était peureuse et timide, peut sûre d’elle. Parfois bien sûr, une autre de ses personnalités transparaissait, elle n’était pas folle ni possédée. Elle était juste trop timide au point d’utiliser des déguisements pour vivre d’autres vies. Une comédienne nait en quelque sorte.

La promesse d’Iris n’aurait pas pu rassurer Camille. Elle était bien trop stressée pour ça. Elle suivit son amie dans le couloir, avant de s’arrêter devant un nouveau dôme. Les Pokémons Psy et Fée. Cette ambiance mettait un peu mal à l’aise Camille qui passait d’un pied sur l’autre. Les Pokémons Fée la faisaient se sentir étrange. Quand il y en avait un, ça allait, ou deux. Mais dans cette brume, elle avait le sentiment que quelque chose était caché, que tout n’était qu’une illusion.

Elle regarda sa montre. Ses épaules s’affaissèrent. L’heure avait filé.

Je suis désolée, je vais devoir partir. Il me reste des choses à faire, des trucs à préparer et il faut que je m’occupe de mes Pokémons.

Elle regrettait devoir partir, c’était comme si elle voulait s’enfuir alors qu’elle serait restée plus longtemps si elle avait pu.

Je la vis encore étrange. Comme si elle voulait encore commenter. En soi, j'étais intéressée d'avance car cela améliorerait ma pension, et en même temps, j'avais peur de la décevoir. Elle regarda sa montre et elle fit une petite mine triste. Je souris doucement.

« Ne t'en fais pas. À la base, j'étais juste venue te voir en plein spectacle pour profiter d'un de tes spectacles. Et regarde où nous sommes... »

Je ris légèrement avant de hocher la tête.

« Je comprends tout à fait. Je te raccompagne à la sortie, Camille. »

Je commençai alors le chemin, Gardevoir nous suivant silencieusement.

« Comme d'habitude, et je vais rabâcher, mais viens quand tu veux et quand tu le sens. Mes portes te seront éternellement ouvertes. Même la nuit. »