La conquête
du pont Ariwa

Rp feat Lauriane, Kisara, Auguste

Alors que je commence à marcher, cherchant mon chemin vers le pont, je me rends compte que je ne suis pas le seul à me diriger vers cette direction. En effet, pas exactement en même temps mais presque, trois silhouettes semblent suivre mon pas. Tout d’abord Kisara, nouvellement championne de Exilar depuis quelques mois. Ensuite Auguste, champion de Nemerya depuis des siècles et demi. Et enfin, Lauriane, que j’ai déjà affronté et dont je connais les qualités de dresseuse. C’est dommage, à nous 4, on possède une force de frappe sûrement suffisante pour terrasser tout ce qui pourrait se montrer sur notre chemin, mais avec un essai rapide sur la ball de Tsukki, je constate que le souci persiste.

C’est rassurant de vous voir tous les trois ici haha ! Auguste & Kisara, je vais finir par pen-... hein ?

Alors que j’avance en parlant, nous apercevons une silhouette qui ne cherche ni discrétion, ni silence. Mon premier réflexe est de me taire, coupant ma respiration subitement. Mon deuxième est de tirer Lauriane avec moi pour nous cacher dans l’angle, là où on ne peut être perçu. Le troisième est de lui mimer d’un index sur mes lèvres de ne pas faire de bruit.
Analysons la situation proprement et soyons honnête avec nous-mêmes : on ne fait pas le poids dans le schéma présent. Ils ont des pokemons, sont très certainement plus nombreux & malgré quelques compétences de combat, on se ferait submerger en quelques minutes.

J’écarte ma tête pour voir où en est le trublion de service. Il est parti de l’autre côté, heureusement. C’est malheureux, mais je me suis senti obligé de tirer Lauriane; elle m’a l’air assez caractérielle & surtout, aussi impulsive que je l’étais à une époque. Ce n’est pas le moment de faire des frasques.
Bon on s’accroupit et on fait une mise au point en chuchotant:

Je sais pas vous, mais perso, je vise le pont. Par contre, hors de question de rentrer dans le tas sans y être obligé. Nos pokeballs... - je mets ma main dans ma poche et retrouve la sphère que j’avais passé à Sanzo... toujours inactive. sont toujours hors course. Avançons discrètement et minutieusement. Espérons atteindre le pont & que d’ici là, Sanzo & les autres auront libérés nos pokemons. Alors on pourra frapper fort.

Ce salopiot, il n’accepte jamais l’aide que je lui propose, c’est terrible. Enfin, on ne peut que lui faire confiance si on veut vraiment avoir envie de faire quelque chose d’utile.
Le pont est le point le plus logique pour s’enfuir de ce bateau en déroute. Connaissant un type comme Hyouga, il n’a plus rien à faire ici et va sûrement tenter de s’enfuir. Je ne peux certainement pas le laisser faire ! Mais aussi, je ne peux pas mourir bêtement.
Je me rends compte qu’en balançant ma stratégie ainsi, je peux dégager un côté un peu haut, en mode je vous donne des ordres... mais ce n’est pas le cas. Je ne fais qu’énoncer la solution la plus logique pour réussir.

Si on est tous d’accord, gâchons de travailler ensemble pour ne pas nous faire repérer. Leur première erreur est de nous avoir laissé une journée pour nous familiariser avec le bateau. On sait où on doit aller, mais ils doivent en avoir conscience aussi, alors doucement mais sûrement.

A ces mots, libérés avec un sourire qui ne me lâche pas tant il se dessine naturellement, je commence à avancer. Aller mon coeur, tache de nous ouvrir la voie rapidement !

Merci pour le petit event ~

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A vrai dire, je ne sais pas trop ce que j’espère, en sortant de la salle de réception. Sans doute juste bouger. Faire quelque chose. Ne pas rester inactive. Parce que ça me fait chier. D’être embarquée par deux fois dans ce genre de merde en seulement un an. Je commence sérieusement à me lasser de ce groupe de tarés, et de leurs idéaux à la con. On ne sait même pas ce qu’ils revendiquent exactement, à croire qu’ils font ça pour le fun. Ça m’énerve.

J’ai conscience que m’en prendre à ces imbéciles, là, comme ça, sans plan ni Pokémon, c’est une mission suicide. Ils sont bien plus nombreux, et leurs Pokéball fonctionnent. Et pourtant… Pourtant, je suis une boule de nerf qui ne demande qu’à exploser. Et l’impossibilité de juste les déglinguer les uns après les autres m’exacerbe au plus haut point. Une sensation d’impuissance qui ne fait qu’alimenter ma frustration. Une colère vicieuse qui s’auto-alimente au fil des minutes. Ça fait longtemps que je n’avais pas été en proie à une telle rage.

Je ne suis pas la seule à avoir délaissé Meira et les autres se toucher la nouille dans la salle de réception. Kei me précède, et je suis suivie par d’autres personnes, que je n’ai même pas pris la peine de reconnaître en me retournant. Le roux nous aperçois et nous adresse quelques mots. Je n’ai rien de particulier à lui dire. Je suis même incapable de réfléchir convenablement. J’en ai un peu rien à foutre. Au moins, sa phrase laissée en suspens m’informe sur l’identité des deux personnes derrière moi.

Un instant de flottement s’installe, durant lequel d’autres bruits de pas nous parviennent. Serrant ma prise sur le manche du couteau dans ma main droite, je sens mon coeur s’emballer. Qui que ça soit, je vais me le faire. Je vais pas le tuer, non. A vrai dire… Je ne suis pas sûre d’en avoir le cran. Mais lui faire mal, ça oui. Et tant qu’à faire, je vais lui faire cracher le morceau sur la cachette de cette enflure qui leur sert de leader.

Mais on me retient, et me tire par le poignet. Mon regard assassin plonge dans celui de Kei, qui m’intime le silence. Le poing serré, j’hésite un instant à me dégager. Mais au fond de moi, je sais qu’il a raison. On ne peut pas se taper tout le bateau rien qu’à nous quatre. Réprimant mon sang chaud, je me retiens de taper dans le mur en serrant les dents. Respire, Lauriane. Respire.

Une fois le sbire passé, Kei prend la parole pour l’ensemble du groupe. Je me sens complètement visée par ses paroles sur la nécessitée d’être discret et de travailler ensemble. Le champion a l’air certain de savoir où aller. Le pont est l’endroit où il y aura le plus de monde, faire un carnage là bas est le meilleur moyen d’attirer Hyouga. Ou de le faire fuir. Et comme un bateau comme celui-ci présente plusieurs ponts, s’il décide de fuir par là où on est pas, on aura manqué notre coup.

-On a qu’à choper un de ces connards. On le fait parler, il pourra nous dire où est Hyouga, par où il compte s’enfuir, et comment. Y a quoi? Dix ponts différents? Si c’est pas plus. Une chance sur dix, c’est trop maigre, si on veut le coincer... Et ça permettra de s'occuper de façon utile, le temps que nos balls redeviennent fonctionnelles.

Citation :

Lauriane se laisse interpeller par Kei.
Elle l’écoute parler, et consent à se faire discrète.
Elle propose de choper discrètement un sbire et de l’interroger (plus ou moins violemment) pour connaître les déplacements de Hyouga.

La conquête
du pont Ariwa

Rp feat Lauriane, Kisara, Auguste

Bon, pour le moment, Auguste & Kisara n’ont pas l’air très perceptifs à la conversation ou la situation. Chacun a besoin du temps qu’il lui faut pour faire face aux choses j’imagine. Dans tous les cas, Lauriane semble avoir l’oreille tendue & le contrôle sur ses impulsions, double victoire !

Ce qu’elle dit fait sens, pourtant, je n’arrive pas à m’y résoudre complètement. Je lui ai déjà face face, on l’a vu ensemble au volcan, on a eu un aperçu de comment fonctionne la Team Mistral. Hyouga n’est pas un leader qui partage la vedette avec ses subalternes, qui plus est, il se sent pleinement en confiance dans la situation actuelle.

Ton plan n’est pas dénué de logique et de sens, pourtant, je suis quasiment certain qu’ils n’en sauront rien. Réfléchis, ce type pue l’orgueil et n’en as rien à faire de ces sbires, je pense pas qu’ils aient des infos fiables. On devrait plutôt se baser sur notre expérience passée avec eux. Il est pleinement en confiance, pense avoir toute la situation en main, pour autant, il n’est pas stupide. S’il doit fuir, ce sera par le pont le plus proche. Ces sbires ne sont là que pour nous ralentir. Si on se disperse ou qu’on perd trop de temps, on perd. Je pencherai donc pour tenter notre chance et foncer sans se faire remarquer.

Je me doute qu’on peut pas être parfaitement d’accord, mais se séparer risque d’augmenter nos chances de mal finir et au final, le rater. Autant essayer de se mettre d’accord avant d’avancer.

Merci pour le petit event ~

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Ariwa - Le pont

Que t'arrivait-il, Kisara ?

Ce n'était pas toi. Ce n'était pas Kisara d'être aussi colérique. Tes émotions se bouleversaient dans ton esprit, dans ton ventre, dans ton âme. Tu ne savais pas comment réagir à tout ce qui se passait autour de toi, c'était trop. C'était indescriptible. Tu avais des larmes de rage qui emplissaient tes globes oculaires, et pourtant, tu parvenais à les retenir par je ne sais quel self-control. Tu devais respirer. Prendre une grande inspiration, puis une expiration. Recommencer quelques fois et te ressaisir. Ce n'était pas le temps de craquer. Tu ne pouvais pas te le permettre, la situation était critique.

Le doyen était décédé. Lumiris était en danger. Hyouga était en cavale. Tu étais Kisara Amasis, la nouvelle championne fée, la véritable Miss Lumiris dans ton coeur, une chercheuse et une mannequin renommée, mais surtout, surtout. Une habitante de la plus belle région du monde. Tu allais te ressaisir. Tu allais lever le menton et réfléchir.

« Je suis désolée Kei... Je suis un peu perturbée par tout ce qui se passe, j'ai de la difficulté à me concentrer. » Disais-tu d'une voix tremblante avant de soupirer à nouveau. Il fallait faire attention, se montrer discret. Il y avait des sbires non loin de votre position.

Auguste t'avait accompagné. Tu étais soulagée d'être avec lui, et avec ton ami Kei. En ce qui concerne Lauriane, tu ne savais strictement rien d'elle, mais le rouquin semblait la connaître alors... La situation n'était pas si catastrophique. Tu ne connaissais pas la force de la jeune femme mais de toute façon, ça ne changeait rien. Les pokéballs étaient toujours inutilisables ; vous étiez privé.es de vos fidèles compagnons, votre seule véritable manière de vous défendre, d'attaquer convenablement. Ce n'était certainement pas ce couteau à beurre qui allait t'être utile.

« Lauriane, c'est ça ? » Avais-tu dit doucement, en t'avançant vers le duo aux cheveux de feu. « Ce n'est pas l'envie qui me manque d'attraper un de ces foutus sbires, mais... Je pense que c'est risqué pour le moment. Je pense comme Kei, Hyouga n'en a strictement rien à faire des autres. Il vaudrait mieux analyser les alentours, on ne peut pas se permettre de foncer tête baissée, alors essayons d'en savoir un peu plus sur ce qui nous attend. »

Je suis agréablement surprise, Kisara. Tu es passée de la petite fille en rogne, à une princesse bien plus réfléchie, en contrôle. C'était inespéré. Il faut croire que la sécurité de tes compères était plus important que tes caprices et ta rage contre Alaric. Tu étais, évidemment, sous le choc. Cirrus venait de rendre l'âme et tu devais faire face à un être immonde, que tu détestais plus que tout. Le chef de la team Mistral. Tu ne pouvais pas concevoir qu'on s'en prenne à des innocents de la sorte. Tu n'allais pas laisser ça passer. Mais ce n'était pas le moment de te laisser contrôler par tes émotions, tes interrogations.

La meilleure façon de s'en sortir et d'être utile, c'était d'agir prudemment et surtout, intelligemment. Tu attendais la réponse de tes partenaires du moment, mais tu étais persuadée que la meilleure façon de réagir était d'explorer l'environnement avant de faire quoi que ce soit d'autre.

Tu avais également le réflexe d'appuyer sur le bouton de la pokéball de Mana à chaque 2-3 minutes, tu ne te sentais pas complètement à l'aise sans tes Pokémons près de toi. Tu avais beaux avoir mille et une qualité, tu n'étais clairement pas une combattante au corps à corps. Le mieux que tu pouvais faire, à la limite, c'était d'amadouer les sbires avec ton charme irrésistible. C'était aussi une option...

Kisara essaye d'être moins rageuse ^^

(c) TakeItEzy & Ellumya

Citation :

Kisara reprend ses esprits.
Elle manifeste son accord avec Kei, et du fait d'agir safe.
Elle pense qu'il faut analyser les environs avant toute chose et le mentionne.
Elle teste régulièrement une pokéball, au cas où ça fonctionne à nouveau.

Difficile de savoir si Auguste était touché par le décès du doyen ou parce qu’il n’avait pas pu manger de Colhomard mais une chose était sûre, cette situation l’affectait. Rien de plus normal, cela dit. Il avait signé pour une croisière paisible, des massages et des cocktails et il n’avait obtenu qu’un meurtre et surtout… pas de Colhomard. Le brun fit la moue alors que le groupe arpentait les couloirs désormais déserts du paquebot. Ils étaient quatre : Kei, Lauriane, Kisara et lui. Avec trois champions d’arène, il y avait de quoi écraser toute une armée en un claquement de doigt, surtout quand deux d’entre eux étaient des monstres, mais c’était sans compter que leurs pokéballs avaient été désactivées – original, personne ne l’avait vu venir. Ainsi désarmés, n’importe quel sbire flanqué d’un pokémon représentait une énorme menace. Il s’agissait d’avancer avec prudence.

À moitié perdu dans ses pensées, échafaudant l’un ou l’autre plan tout en essayant d’envisager tous les cas de figure, l’ancien ranger ne se montrait pas très bavard. Il laissait ce privilège à Kei qui, étrangement, se révéla être la voix de la raison. Il appelait à la prudence et tempéra les ardeurs de Lauriane. D’eux quatre, elle paraissait être la plus sanguine, la plus prompte à tout gâcher dans un accès de colère. C’était sur elle qu’Auguste gardait un œil, histoire de s’assurer qu’elle ne gâche pas tout. Kisara aussi l’inquiétait. Tant d’émotions dans un corps si frêle, ça menaçait d’exploser à tout moment. Cette dernière était selon tout vraisemblance celle qui était le plus affecté par les événements. Sans un mot, le brun avait posé une main sur son épaule avec un hochement de tête, comme pour lui signifier qu’elle n’avait pas à s’inquiéter.

« Ne nous mettons pas en danger pour rien. »

Ils ne savaient pas encore à quoi s’attendre. L’ampleur des forces ennemies, leur plan, leur stratégie, tout cela leur était inconnu et par conséquent, il convenait d’avancer en faisant attention. Si le QI moyen d’un sbire mistral était en compétition permanente avec la température ambiante, ce groupe terroriste bénéficiait en revanche d’un nombre d’adepte inépuisable. C’était à se demander où ils allaient trouver autant d’illuminés.

« Kisara a raison. On ne sait pas ce qui se trouve devant nous et nous sommes peut-être en train de nous jeter dans la gueule du lougaroc sans nous en rendre compte. Je vais partir en éclaireur. Continuez en direction du pont le plus proche, je vous avertirai s’il y a un quelconque danger. »

Et s’il se faisait attraper, le chaos occasionné suffirait à les convaincre de faire marcher arrière mais il préférait écarter cette possibilité pour le moment. Auguste était un éternel optimiste et il refusait de commencer en envisageant déjà un échec de sa part. Une petite tape se voulant rassurante dans le dos de sa jeune amie et le champion psy disparut au détour d’un couloir.

Il accéléra le pas pour creuser une distance suffisante entre les trois autres et lui. Il serait un bien piètre éclairer s’il n’y avait que cinq mètres d’écart… Tout danger n’était pas écarté, il en était conscient, car s’il gardait l’avant, un sbire Mistral était toujours susceptible de les surprendre par les côtés. Avec un peu de chance, leurs pokéballs seraient à nouveau fonctionnelle mais Auguste ne plaçait pas tous ses espoirs sur ce scénario. Ils n’avaient que leurs têtes et leurs petits poings pour le moment et il préférait composer avec ça, s’appuyer sur une situation concrète. Malgré tout, il était certain que tout deviendrait beaucoup plus simple s’ils parvenaient à faire sortir leurs compagnons des sphères métalliques demeurées scellées jusqu’à présent. Les meilleurs dresseurs de la région avaient embarqué sur ce bateau, après tout... Une idée traversa soudain l’esprit du Pulsar. Sans Pokémons, les adversaires les plus dangereux pour Hyouga n’étaient guère plus menaçants que des enfants et le leader de la Team Mistral avait tout intérêt à les éliminer ici et maintenant s’il voulait accomplir ses plans de mégalomane. Il ne songeait tout de même pas à les envoyer au fond de la mer ? Cette idée glaçante ayant élu domicile dans un coin de sa tête, Auguste pressa davantage le pas.


• Auguste acquiesce et consent à se montrer prudent.
• Il part en éclaireur seul et reviendra prévenir les autres si un danger les attend plus loin.

Ariwa - Le pont

Tu reconnaissais bien Auguste. Il s'était porté volontaire pour partir en éclaireur et prévenir si un quelconque danger émanait du couloir. Quel homme, ce champion psy. Tu lui avais susurré un petit sois prudent avant qu'il ne commence à enchaîner les pas ; même si c'était un conseil futile, il le savait, qu'il devait faire attention. Ça coulait de source, mais au moins, s'il se faisait intercepter, il ne pouvait pas dire que tu ne l'avais pas prévenu. En réalité, c'était parce que son geste, aussi courageux soit-il, t'inquiétait un peu. Vous ne saviez pas ce qui vous attendait et... ce qui vous attendait, c'était probablement tout sauf ce que tu t'étais imaginé.

Un sbire Mistral qui avait entamé une conversation presque amical avec votre allié. Il le prenait pour un comparse, un coéquipier. Auguste n'avait pourtant pas une tête de terroriste ; il avait certainement un physique semblable à l'un de ses collègues. Sur le coup, ton coeur avait fait un bond, mais le Mistral semblait vraiment débile au point de croire à sa propre histoire. Au final, Auguste s'en sortait plutôt bien, et après quelques minutes, la voie était libre. Tu avais confiance en ton ami. Il allait être capable de jouer le jeu, et peut-être même, de soutirer quelques informations à son nouveau camarade. Tu ne devais pas t'en faire.

« J'espère que tout ira bien pour lui... On devrait avancer, en attendant. » Vous n'alliez pas resté plantés là, de toute façon.

Tu replaçais constamment tes cheveux. Un réflexe de princesse, semblait-il. Une façon de cacher ta nervosité, aussi. Tu jouais beaucoup avec ta chevelure, tout en faisant attention à ne pas la décoiffer. Ta couronne ne devait pas tomber, non plus. La petite couronne en forme d'épingle qui maintenait en place une mèche de tes cheveux immaculés. Tu avais toujours un accessoire pour qu'on te reconnaisse, bien que ce n'était pas nécessaire.

Vous avanciez, toi devant. Tu marchais vite sans t'en rendre vraiment compte. Après un petit moment à vous déplacer dans le couloir, tu apercevais des portes. Impossible de savoir si elles étaient verrouillées, ni même si elles avaient une quelconque pertinence dans ce récit. Mais tu les avais vu et elles t'avaient intriguées.

Un peu plus loin, des escaliers, et des voix. Des voix fortes, peu régulières. Tu t'étais brusquement arrêtée avant de te longer à un mur. Tu écoutais la conversation. Il s'agissait de deux gardes qui se disputaient. Tu ne comprenais pas tout, mais comme il n'y avait aucun bruit aux alentours, tu étais parvenue à entendre des insultes, des piques, des désaccords futiles. Il était évident qu'ils ne s'entendaient pas, tous les deux. Ils ne regardaient même pas autour d'eux, trop occupés dans leur guerre parsemée d'enfantillages.

Tu murmurais donc à tes partenaires :

« Mmh... à les entendre, on dirait des enfants qui se disputent. Je ne sais pas si c'est la meilleure des idées, mais... Lauriane, penses-tu que tu pourrais te faire passer pour l'une des leurs ? Je pense que Kei et moi, on est trop facilement reconnaissables, mais il y a peut-être une chance avec toi. Ça a bien fonctionné avec Auguste, et ces deux-là n'ont pas l'air d'être les pogos les plus dégelés de la boîte. »

C'était une expression trendy. Tu n'étais pas certaine de complètement la comprendre, mais elle te faisait rire. Elle signifiait que les sbires devant vous étaient idiots, clairement. Tu ne connaissais pas Lauriane, mais tu avais cru comprendre qu'elle était un peu bourrine sur les bords, ce qui correspondait assez bien à la team Mistral. De plus, elle n'avait aucun titre de championne d'arène, de dôme, elle avait moins de chance de se faire reconnaître. Elle pourrait, sans trop de difficulté, envenimer la dispute des sbires, et les forcer à être distraits, ou bien gagner leur confiance, peu importe.

« J'ai vu des portes dans le couloir, je vais essayer de voir si l'une d'entre elles est déverrouillée, il y aura peut-être quelque chose d'intéressant à l'intérieur. Kei, tu veux m'accompagner ? »

Tu n'aimais pas tellement l'idée que votre groupe improvisé se divise autant, mais vous n'étiez pas loin l'un de l'autre. De toute façon, c'était sans doute la meilleure solution. Vous deviez passer. Les sbires vous en empêchait. Si Lauriane réussissait son coup, vous alliez pouvoir poursuivre sans encombre mais, pendant ce temps, autant se montrer utile au lieu de fixer le plafond et attendre.

C'est pourquoi tu étais déjà en route, en train d'agripper les poignées de portes pour voir laquelle était susceptible de flancher. La première qui te permettrait de pénétrer à l'intérieur allait devenir ta cible. Tu espérais trouver quelque chose de convainquant, mais tu avais des doutes. Un doute n'étant pas une certitude, tu comptais bien aller au bout de tes recherches. Tu avais aussi hâte que les pokéballs soient fonctionnelles à nouveau. Le confinement de tes Pokémons ne te plaisait pas du tout.

DON'T TOUCH MY PORTE.

(c) TakeItEzy & Ellumya

Citation :

Kisara aperçoit les sbires et comprend leur faible quotient intellectuel.
Elle propose à Lauriane, qui est la moins reconnaissable du trio, de se faire passer pour une des leurs.
Pendant ce temps, elle se porte volontaire pour aller fouiller une des pièces du couloir.
Elle essaye d'ouvrir les portes et entre dans la première non verrouillée.

Kisara teste régulièrement une pokéball, au cas où ça fonctionne à nouveau.

La conquête
du pont Ariwa

Rp feat Lauriane, Kisara, Auguste

Après quelques discussions, une stratégie est enfin mise en place; Auguste part en éclaireur, et ensuite, on avance prudemment vers le pont le plus proche. Je continue d’appuyer sur la ball de Tsukki, puis je finis par changer pour une autre, après tout, elles pourraient très bien se déverrouiller différemment en terme de timing. Reste concentré Kei, tout ira bien pour Sanzo.

L’attente qui ne doit durer que quelques secondes pourtant, ressemble à une éternité à cause de l’enjeu & du risque un peu. Ce à quoi on ne s’attendait pas vraiment, c’est que le sbire refasse son apparition. Heureusement pour Auguste, il semble un peu demeuré. Ils ne connaissent pas leurs partenaires ? Tant mieux, ça joue en sa faveur. Pourtant, maintenant il devra se débrouiller seul.
Avec Lauriane & Kisara, nous avançons discrètement jusqu’à arriver à un drôle de duo, qui ne semble pas très aguerri. Pourtant, ils ont des pokemons & nous non, ce qui les rend déjà dangereux !

Le plan de Kisara semble le plus censé, et je n’y retrouve rien à redire.

Faisons ça, ne tente rien d’inconscient Lauriane, bon courage ! - Lui dis-je, avant d’acquiescer à la championne fée pour la suivre.

Certaines des portes sont verrouillées et notre quête semble absurde. Mais finalement, une s’ouvre et Kisara est prête à s’y engouffrer.

Vas-y, sois prudente, je vais en chercher une autre !

Je lui signale mes intentions avec un sourire et continue la quête des portes, espérant en trouver une ouverte. Et bingo, pas loin de celle de Kisara, y en a une autre. J’entre ouvre discrètement et doucement, pas de bruit. Je referme la porte derrière moi, histoire de pas me faire brain par les deux zigotos ou ruiner les efforts de Lauriane. Voyons ce qu’on trouve ici !

Merci pour le petit event ~

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Je laisse un soupire exaspéré m’échapper. Très bien, résumons la situation deux minutes : on est sur le point de s’avancer sur un bateau rempli d’ennemis armés jusqu’aux dents, alors que nous-même sommes à poil. On s’est fixés comme objectif de trouver Hyouga. Mais on ne sait pas où il se trouve. Ni de quelle façon on va pouvoir le choper. On ne sait pas non plus ce qu’il compte faire maintenant que le Doyen est mort. Et donc la suite du plan, c’est… Avancer à l’aveugle et improviser en attendant que la magie du destin place une quelconque info random sur notre route ? Et je suis la seule à qui ça semble poser problème, génial. Et après, on essaie de me faire comprendre que mes idées, c’est de la merde.

En soit, ils n’ont pas tort. Tous ces sous-fifres ne sont que des pions dans le jeu de Hyouga. Mais ils ont sûrement plus d’infos que juste “on va prendre le bateau”, merde ! Ils savent forcément un minimum de chose sur leur opération ! Ne serait-ce que les agissements de la personne qui leur donne des ordres! Ducon a sûrement un bras droit, des généraux, ou quelque chose ! Je sais pas, il y a sûrement plus pertinent que juste avancer pour avancer, ça rime à rien! Même Auguste le dit, putain : on ne sait pas vers quoi on s’avance !

Mais bon, je ferme ma gueule. Tout le monde semble d’accord avec ce pseudo-plan, donc allons-y! Si Auguste prend les devant, je reste à l’arrière du groupe, pour ma part. Qu’ils ouvrent la voie, puisqu’ils sont si sûrs de la marche à suivre.

Et le premier pépin ne tarde pas à arriver. Le champion psy tombe nez à nez avec un ennemi… Qui lui tape la causette. Plaquée contre le mur, j’écoute attentivement la discussion entre les deux hommes. Je sens mon sang battre dans mes tempes. Ce gars connaît Auguste ? Au fil de la conversation, mon estomac se serre. Ce que j’entends signifie-t-il vraiment ce que je comprends ? Non… Non, Auguste ne peut pas être avec eux ! Il était avec nous dans la salle de réception, et ses Pokéball doivent être bloquées comme les nôtres… Quoi que, à bien y réfléchir, je ne l’ai jamais entendu mentionner ce fait.

Le ranger finit par s’éloigner avec le sbire. Alors que je digère encore ce que je viens d’entendre. Un coup d’œil à mes deux compagnons restants m’embrouille encore plus. Aucun des deux ne semble accorder réellement d’importance au dialogue entre les deux hommes. Le garde vient juste de dire qu’il connaissait Auguste et qu’il faisait partit de leur opération, et c’est toute la putain de réaction qu’ils ont ? “J’espère que tout ira bien pour lui…”

Je…

Est-ce qu’ils sont tous complètement cons sur ce bateau, où c’est moi qui ait loupé un épisode ? Remarque… S’il est vraiment avec eux… Il n’avait qu’à signaler que nous étions juste derrière lui. Mais l’autre l’a clairement reconnu ! Putain, plus j’y réfléchis, moins j’y comprends quelque chose. Si on retrouve Auguste plus tard, il aura des explications à fournir.

Toujours en retrait par rapport aux deux autres, je reste cependant sur leurs talons. Nous finissons par arriver en haut d’un escalier. En bas de celui-ci, deux bouffons sont en train de se tirer dans les pattes. Le plus inquiétant est qu’ils ont des Pokémon à leurs côtés. On est pas assez nombreux, la surprise fonctionnera pas. Et rentrer dans le tas encore moins. Fais chier. J’allais proposer de faire demi-tour et de trouver un autre chemin, mais Kisara soumet une idée.

Rien de ce qu’elle dit ne me plaît. À commencer par Auguste. Comment peut-elle affirmer qu’il se fait simplement passer pour l’un des leurs ? A-t-elle confiance en lui au point de ne pas avoir pensé une seule seconde à une possible trahison ?

Quant à son idée, elle me fait souffler du nez. Je n'aime pas ça. Est-ce que j’ai l’air suffisamment calme et d’accord avec leur méthode pour faire ce qu’elle demande de façon crédible? Okay...

-Ouais. Ouais, faisons ça ! Barrez-vous, je m’en occupe. Lâché-je, une pointe d’ironie dans la voix.

Au point où on en est, j’ai pas de meilleure idée, je dois l’admettre. Mais je maintiens qu’en isolant et en faisant parler l’un de ces enfoirés, on avancerait moins les yeux bandés, et on serait pas confrontés ce genre de situation hasardeuse.

-Ça serait dommage qu’on se casse un ongle, hein ? Ajouté-je tout bas, d’avantage pour moi-même afin d'évacuer ma frustration, que réellement pour être entendue par les concernés.

Alors que Kei et Kisara s’éloignent (Mais merde, c’est elle l’actrice ! Pas moi !), je m’appuie un instant contre le mur, à l’abri des regards des deux gardes en bas des escaliers. Je force ma respiration à ralentir. Mon pouls à ralentir. Mes muscles à se détendre. Je ne parviens que moyennement à me calmer. Bon, quitte à être tendue, autant la jouer franco et y aller au culot. Ça marchera jamais de toute façon. Je vais juste me manger des attaques dans la gueule et crever sur place pour avoir suivi le plan à la con de mes alliés. Hey, non, j’en ai rien à foutre, je clamse pas sur ce putain de bateau!

Avant d’y aller, je planque mon couteau à l’arrière de mon jean, sous mon T-shirt. Au moins, ma tenue lambda devrait jouer en ma faveur. Je suis pas en tenue de soirée comme les autres. Faute de pouvoir faire mieux, je soupire un dernier coup, et entreprends ma descente des escaliers.

-Putain, c’que vous en faites du bordel…

Je soupire en arrivant en bas des marches. Rester calme. Garder le contrôle. Enfin, j’ai beau vouloir bien faire, je suis pas comédienne. Ma colère ne leur échappera pas. Alors autant en jouer.

-Des fois, je me dis que mes collègues me tapent sur le système, mais j’admets qu’on vous a donné le mauvais rôle... Vous savez quoi ? Je pense qu’on est tous un peu à cran. Allez prendre l’air, ça vous fera du bien !

Je m’assois sur les marches et me masse le front du bout des doigts. C’est trop tard pour reculer, maintenant. Mais putain, ça m’apprendra à suivre le groupe. Je serais mieux en faisant cavalier seul.

-Je peux rester là un petit quart d’heure le temps que vous vous absentiez. Ça sera ma pause à moi. De toute façon, c’est pas comme si on courait un grand risque, hein?

Et maintenant, on prie pour qu’ils mordent à l’hameçon. Parce que c’est ça le plan, n’est-ce pas ? On fait de la merde, et on parie sur la chance…

Citation :

Lauriane se contente de suivre le groupe en fermant la marche (et en faisant la gueule. OUI LYA, LAURIANE ELLE FAIT LA GUEULE, LA, T’AS VU?).
Elle soupçonne Auguste d’être un traître mais n’en parle pas.
Elle accepte, un brin ironique, de suivre le plan de Kisara.
Après avoir pris un moment pour essayer de se calmer un peu, Lauriane descend les marches vers les deux sbires.
Elle agit comme si elle était l’une des leur et leur suggère de prendre une pause pendant qu’elle les remplace.

Uh-oh. Auguste s’arrêta net lorsqu’on l’interpella. Il ne s’attendait pas à déjà croiser quelqu’un, surtout pas si peu de temps après avoir quitté le groupe. Il n’avait pas eu le temps de réfléchir à tout ça, d’envisager cette éventualité… Il n’était pas prêt.

« C-C’est tranquille aussi là-haut. » bredouilla-t-il. « On m’envoie prêter main forte ailleurs. »

Il n’avait rien trouvé de mieux tant les idées se bousculaient dans sa tête. Le champion psy n’était pas un très bon menteur, encore moins sous la pression. S’il avait eu le temps de préparer quelques répliques pour se sortir d’un mauvais pas, ça aurait été une autre histoire mais là, il allait juste bafouiller et se vendre tout seul. Chaque minute gagnée était précieuse et puisque le sbire semblait être un abruti fini, Auguste pensait être en mesure de s’en sortir.

« Du nouveau de ton côté ? »

La question n’était pas si désintéressée que ça. Le brun était curieux de ce que son « collègue » avait à lui dire. Ce dernier avait baissé sa garde, l’ayant vraisemblablement confondu avec quelqu’un d’autre, tant et si bien qu’il s’était déjà mis à parler. Des Pokémons en liberté ? Intéressant… ou pas. À moins de les croiser et d’arriver à tirer parti du chaos crée par ces créatures, cette information ne lui bénéficiait en rien. Une main posée dans le dos du sbire mistral, Auguste l’avait amené à prendre la même direction que lui, à savoir loin des autres. Ils l’avaient échappé belle. Quelques pas de plus, un regard, et ils étaient grillés. Kei, Lauriane et Kisara devraient continuer sans lui car, jusqu’à ce qu’il parvienne à se débarrasser de cet homme, le champion psy n’était plus en mesure de les assister.

Tout en essayant de se reconstituer un masque, le brun prit garde à ne pas parler inutilement. Déjà parce qu’il n’avait aucune idée de quoi dire mais aussi et surtout parce qu’il était certain de se trahir. Son trouble était visible et il en était conscient. À ce rythme, l’autre andouille, aussi bête puisse-t-il être, finirait par se douter de quelque chose. Ainsi, Auguste n’avait pas manqué la première occasion qui s’était présentée à lui. Un peu plus loin dans le couloir, une porte menant vers les toilettes. Avec son air agité, il n’était pas difficile de croire qu’il ait besoin d’y aller.

Le voilà donc assis, seul dans la cabine de toilette la plus éloignée de la porte, en train de réfléchir. Il lui fallait se débarrasser du sbire, la question était de savoir comment s’y prendre car ce dernier semblait décidé à l’attendre dans le couloir. Tant qu’il lui tenait la jambe, Auguste était incapable de faire quoi que ce soit et plus le temps passait, plus il y avait de chance que la supercherie soit découverte. Il n’y avait pas trente-six solutions… Les choses risquaient de devenir un peu violentes.

« Heeeeeeeeey ! Y a plus de papier, tu peux m’en rapporter ? » cria-t-il assez fort pour se faire entendre.

Il fallait vraiment être proche des toilettes pour entendre ce qu’il s’y passait depuis le couloir. Tant mieux. Auguste avait une chance de s’en sortir sans que l’alerte ne soit donnée. Il s’était relevé et attendait que son collègue lui vienne en aide. Le plan était simple, une fois de l’autre côté de la porte, l’ancien ranger entendait le prendre par surprise en lui claquant le panneau de bois en plein visage puis en le maîtrisant. L’idée d’en venir aux mains ne lui plaisait pas mais bon… Quand il faut, il faut.


• Auguste n'est pas très à l'aise
• Il finit par se réfugier aux toilettes et tend un piège au sbire.

Putain, non mais évidemment que ça allait pas marcher… Enfin, je m’en sors pas trop mal, ils m’attaquent pas pour l’instant. Pour l’instant, ouais. Et je sens, derrière leur série de questions, comme le fait qu’ils sont à deux doigts de le faire. Faut que je me démerde pour que la conversation reste calme. Enfin “calme”. C’est un bien grand mot. L’avantage, c’est qu’être à deux doigts de me manger un double laser glace réussit à convaincre mon corps de descendre d’un cran sur l’échelle de la frustration. Me concentrer sur un bobard à inventer m’évite de m’énerver encore et toujours sur les mêmes choses. Faut juste espérer que j’ai pas perdu la main en terme d’invention de scénario en vue d’éviter la raclée. On dira que mon père en a fait un bon cobaye pour cet exercice, durant plusieurs années.

-Hey, on se calme ! C’est quoi votre problème ? Dis-je en haussant le ton.

Je les regarde tout à tour, les sourcils froncés. Reste. Calme. Lauriane. Finalement, je tente de me détendre un peu et avance une main dans leur direction.

-Abby… Je m’occupe de la maintenance du bateau, à la base. Assurer le bon fonctionnement des machines, réparer les trucs qui tombent en panne, éviter qu’on coule… Bref, vous voyez le tableau... Et vous, vous êtes qui ?

Dans quoi est-ce que je suis en train de m’embarquer là ? J’ai pas une gueule de technicienne, moi!

-Ah ! Et mon Pokémon, il est resté avec mon binôme.

Quel binôme ? Qui ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Aucune idée. Puis je me souviens de ce qu’à dit le sbire de tout à l’heure, à Auguste.

-Parait qu’il y a des Pokémon en liberté sûr le bateau. Cet abruti a voulu aller voir si rien d’important a été touché par des attaques ou quoi. Mais bon, on a pas eu l’info comme quoi ils étaient maîtrisés, donc comptez pas sur moi pour y aller s’ils sont encore en état de faire des dégâts. C'est le job des rôles comme les votre, de se battre. Du coup, on s’est pris la tête et je me suis barrée en pause, en laissant mon Pokémon avec lui, il sera quand même plus utile là-bas qu'ici.

Est-ce que c’est crédible ? Aucune putain d’idée. J’ai essayé de mélanger du vrai avec du faux, histoire de créer une marmelade de trucs à peu près plausibles. Parait qu’il faut faire ça, quand on raconte une connerie. Mais bon, y a peut-être un autre truc à tenter. Au point où on en est. Je me redresse sur mes jambes.

-Enfin… Puisque j’ai l’air de vous faire chier, je vais aller finir ma pause ailleurs.

Et là, c’est le moment où je me casse. De quel côté ? Devant, ils le prendraient comme un passage en force. Derrière, ils le verraient comme une fuite. Ouais, non, en fait je suis coincée. Merde.

-Bien sûr, si l’interrogatoire est fini, m’sieur l’agent? Demandé-je en plantant mon regard dans celui de l’homme, une légère pointe d’ironie dans la voix.

Citation :

Lauriane tente d'inventer un ragot sur le tas en se basant sur les infos obtenues plus tôt pour paraître crédible. Et elle finit par demander l'autorisation d'aller voir ailleurs, histoire de pas trop partir comme une voleuse.

Le souffle court, Auguste se relevait victorieux après que les choses aient tourné au pugilat. L’effet de surprise avait joué en sa faveur puisque sa victime n’avait pas eu le temps de réagir. Le sbire était déjà au sol, ayant à peine eu le temps d’essayer de se défendre avant d’être maîtrisé par Auguste. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Que son collègue s’en prenne ainsi à lui échappait à sa compréhension. Le champion psy se sentait presque peiné en lisant la confusion sur le visage de l’autre homme. Presque. Il ne fallait pas pousser non plus, on parlait ici d’un individu dénué de principe au point de rejoindre un groupe terroriste.

« Mais tu vas te taire, oui ? »

Le pulsar abattit son poing en plein dans la face de l’autre. Il n’y avait eu aucune hésitation dans son geste et le sbire avait sans doute compris qu’il avait tout intérêt à la boucler s’il voulait ressortir d’ici avec autre chose qu’une tomate boursouflée à la place de la tête. Rien de tout cela n’amusait l’agresseur mais dans ce cas-ci, la fin justifiait les moyens. Il risquait gros s’il quittait les lieux sans s’assurer que l’autre idiot ne parle pas. Ainsi, pour lui montrer qu’il était sérieux, Auguste le rossa sans le ménager. Tout cela avait peut-être résulté en quelques côtés cassées mais ça, le pulsar n’en avait cure.

« Tu as encore envie de crier ? Bien. » avait-il craché, le ton rendu agressif après cette montée d’adrénaline. « Sois sage, laisse-toi faire et je te promets qu’il ne t’arrivera plus rien. »

Ces derniers mots avaient été soufflés plus doucement, presque comme un soupir, alors que l’ancien ranger le débarrassait de sa ceinture. Non, non. Il n’y avait rien de malsain là-dedans, que tout le monde se calme. La bande de cuir servit à attacher les bras du sbire dans son dos – il n’hésita d’ailleurs pas à serrer le lien autant que possible, quitte à lui couper la circulation. Le pauvre bougre le savait : au prochain cri, sa tête allait faire connaissance avec le carrelage des toilettes.

« Le pire, c’est que tu ne m’as pas l’air d’un si mauvais gars que ça. Qu’est-ce que tu fais dans un groupe pareil ? Hin hin. Ne réponds pas. Je t’ai dit de te taire. »

Auguste enleva ensuite sa propre ceinture et en usa pour lui attacher les chevilles avant de lui arracher tant bien que mal sa chemise qui fut transformée en bâillon de fortune. À présent, si personne n’entrait ici, il n’y avait aucun moyen de deviner que quelqu’un était coincé dans ces toilettes. Satisfait de son ouvrage, Auguste le traîna jusque dans une cabine et l’installa de la manière la plus inconfortable possible, entre la cuvette et le mur, pour s’assurer qu’il ne puisse pas se débattre et essayer de s’échapper. De toute façon, vu les coups qu’il avait pris et la manière dont il avait été plié, la douleur musculaire allait vite devenir trop importante pour lui tenter une quelconque manœuvre de libération.

« Oh. Et je te prends ça. Tu pourras récupérer ça après être passé devant la justice. Et si jamais tu parviens à t’échapper, change de voie. »

Délesté de toutes ses Pokéballs, le sbire mistral n’avait plus aucun moyen de sortir de là. Auguste les rangea à côté des siennes dans une pochette qui était autrefois accrochée à sa ceinture mais qu’il avait maintenant attaché à un passant de son pantalon. Au passage, il en profita pour vérifier s’il était désormais capable de libérer ses propres Pokémons avant de grommeler à voix basse. Sans rien ajouter il se dirigea vers les éviers, se passa un peu d’eau sur le visage et enfin se détourna pour sortir des toilettes.

Il redoubla de prudence. Après s’être fait surprendre une fois, il entendait bien ne pas reproduire cette erreur. Chaque croisement devenait source de danger, chaque porte était susceptible de s’ouvrir pour révéler une présence hostile… Il lui fallait faire attention. Tous ses sens en alerte, le brun repris sa promenade dans le dédale que représentaient les couloirs du navire. Si Kei, Lauriane et Kisara avaient continué dans la bonne direction, il était probable qu’il finisse par les rattraper.


• Auguste propose au sbire de jouer au roi du silence.
• Il le marave pour lui faire comprendre les règles.
• Il l'attache solidement et le traîne dans une cabine de toilettes avant de lui ôter ses pokéballs.
• Il vérifie si les siennes fonctionnent à nouveau.
• Il sort des toilettes et suis le chemin initialement prévu, dans l'espoir de rattraper le groupe, mais il se montre quand même très prudent.

La conquête
du pont Ariwa

Rp feat Lauriane, Kisara, Auguste

Tiens, j’avais pas bien les yeux en fasse des trous en rentrant, je m’attendais à voir ce que j’allais découvrir, sauf qu’il fait noir haha ! (Oui, Kei rigole même dans ses pensées.) J’imagine que le premier réflexe serait de chercher un interrupteur, en quête de lumière, sauf que je ne connais pas la composition de la pièce & va savo-... c’etait quoi sur bruit ?
Je ne suis pas seul dans la pièce... bon, pas de gestes brusques; si c’était un sbire, il se serait déjà jeté sur moi & si c’était un pokemon ennemi, je serais déjà dans la panade. Un pokemon sauvage ? Ici ? Peut-être.. Je vais éviter de l’effrayer et je vais tranquillement prendre mon téléphone.

Qui es-tu ? - des mots qui sortent de ma bouche seule alors que j’allume le flash. J’étouffe la lumière avec mes doigts pour ne pas agresser les yeux de l’âme qui vit ici avec moi.
Balayant la pièce, c’est finalement un Zorua qui est presque recroquevillé dans le coin droit. Il semble jeune et effrayé. Comment est-il arrivé ici ? Et surtout, est-il la cause de cette obscurité ? Les Zorua sont connues pour ce genre de tours; pour faire face à la timidité naturelle qui les guette, ils créent des illusions pour se cacher. S’il a choisi l’obscurité plutôt qu’une illusion directe pour se dissimuler, ça expliquerait son âge et sa puissance.

Bonjour toi. - saluais-je en me posant au sol, pour le pas l’intimider, sans m’approcher pour autant. Je suis Kei, enchanté haha ! Je ne te ferai aucun mal. Tu veux jouer avec moi ?

L’avantage de chaussures de costumes, c’est que les lacets servent plus pour la décoration que pour leur fonction première. Enlevant les deux, je les attache ensemble, après avoir posé mon téléphone contre le mur, lumière dirigée vers la pièce. J’aurais préféré avoir de la nourriture pour l’attirer, mais si la peur est le moteur de son comportement, un petit jeu pourrait l’aider à se détendre.
Pour compléter le set, j’attache la pokeball de Sia au bout de la corde improvisé, avant de la faire rouler dans sa direction.

Arriveras-tu à attraper la balle ?

Un sourire aux lèvres, j’agite le jouet improvisé pour attirer son attention, espérant qu’il viendra s’amuser. Les jeunes pokemons, à l’instar des félins ou des enfants, ont souvent besoin de peu de choses pour s’amuser & se changer les idées.
S’il s’avance, j’attirerai petit à petit la pokeball vers moi, jusqu’à pouvoir le saisir et le rassurer moi même avec des caresses !

Merci pour le petit event ~

Actions:

Ariwa - Le pont

Bien... Lauriane était partie voir les sbires, même si ça ne semblait pas l'enchanter plus qu'il ne le fallait. Elle semblait un peu malcommode, cette Lauriane, mais tu décidais de ne pas t'y attarder. Tant que le groupe était d'accord et qu'une personne dans le lot ne faisait pas n'importe quoi, tu t'en satisferais.

Quant à Kei, il avait décidé de te suivre pour fouiller les salles lui aussi. Une salle différente, pour gagner du temps. Tu espérais que tout se passe bien. Tu n'avais pas envie d'être enfermée dans une pièce quelconque, seule, sans pouvoir appeler tes Pokémons. Aussi, tu avais décidé de laisser la porte ouverte lorsque tu entrais. Si un malheur arrivait, tu pourrais sortir rapidement.

« On voit bien ici, dis-donc. »

T'étais-tu murmuré à toi-même, avant d'observer autour de toi. Tu t'avançais tranquillement, prudemment. Tu étais à l'affut du moindre bruit. Tu n'aimais pas vraiment l'ambiance de cet endroit, mais à première vue, il n'y avait personne. Seulement des boites et des comptoirs. La lumière n'était pas ton alliée, mais au moins, la pièce n'était pas entièrement sombre ; tes yeux s'habituaient petit à petit à la faible luminosité. Malgré tout, tu avais cru bon de sortir ton téléphone portable, dont la lampe torche fonctionnait toujours heureusement, afin d'y voir plus clair. C'était une faible source de lumière, mais c'était mieux que rien. Tu observais les comptoirs, ainsi que les nombreux tiroirs qui les ornaient. Tu t'étais approché d'eux afin de les ouvrir un par un. Qui sait, peut-être allais-tu y trouver quelque chose de pertinent. Une clé, un appareil électronique, peut-être même des nudes de Hyouga avec lesquels tu allais pouvoir négocier. Tu secouais la tête. Ce n'était pas le moment de réfléchir à des scénarios absurdes.

Quoi qu'il en soit, tu ouvrais doucement les tiroirs, en souhaitant y trouver quelque chose d'intéressant. Cette pièce ressemblait à un entrepôt dans une vieille cuisine inutilisée -oui, c'était précis- il devait forcément y avoir quelque chose. Tu espérais que Kei ait eu autant de chance -enfin, en avais-tu vraiment?- que toi, et qu'il ne soit pas tombé sur une scène morbide ou peu importe ce que ces portes contenaient.

Par réflexe, tu jetais un regard à la sortie assez fréquemment, tout en poursuivant tes recherches.

DON'T TOUCH MY PORTE.

(c) TakeItEzy & Ellumya

Citation :

Kisara entre dans la pièce et utilise la lampe de son téléphone pour mieux s'éclairer.
Elle aperçoit les tiroirs et décide de les ouvrir prudemment, en espérant y trouver quelque chose.
Elle regarde régulièrement la sortie, par réflexe.

Kisara teste régulièrement une pokéball, au cas où ça fonctionne à nouveau.

Ariwa - Le pont

Si tu t'attendais à ça.... Alors oui. Tu espérais trouver quelque chose d'intéressant. Quelque chose d'utile, même. Ce que tu as trouvé était certes utile, mais pas dans le sens que tu te l'imaginais. C'était un pistolet. Une arme à feu, et les munitions qui allaient avec. Tu venais réellement de trouver ça, ici ? D'un côté, ça t'étonnait à moitié... mais tu ne savais pas quoi faire. Le plus logique était de le prendre. Non pas forcément pour l'utiliser, tu serais sans doute incapable d'appuyer sur la détente. Ce n'était pas toi, tu n'étais pas une meurtrière. Mais si une personne malintentionnée tombait là-dessus, ce serait une catastrophe. C'était plus sécuritaire entre tes mains. Tu n'y connaissais strictement rien en armes à feu, mais tu étais assez intelligente pour savoir qu'il y avait une sécurité à ce genre d'objets. Tu vérifiais alors que le pistolet ne soit pas apte à balancer des pow pow de manière imprévisible, et tu le mettais dans ton sac. Tu ne pouvais pas croire que tu te baladais vraiment avec un glock 19 dans ton sac de princesse, c'était la chose la plus insensée au monde. Même si tu préférais ne pas penser aux pires scénarios, tu te disais qu'au moins, tu avais un moyen de te défendre...

Légèrement tremblante, tu fouillais les quelques boîtes qui traînaient autour, mais rien de bien palpitant ne s'y trouvait, si ce n'était que de vieux papiers déchirés, un stylo et quelques débris. Tu avais décidé de sortir de la pièce, en refermant bien la porte en quittant celle-ci. Kei était sorti, lui aussi. Mais il n'était pas seul... il y avait un Zorua avec lui.

« Mais... les pokéballs... Oh. C'est un nouvel ami ? Il va rejoindre notre super équipe trop stylée ? »

Clairement, tu disais ça pour... motiver le Zorua. Tu ne savais pas ce qui s'était passé dans cette pièce que Kei venait de quitter à son tour. Le Zorua était-il un Pokémon perdu, ou un ennemi ? Il semblait complice avec le rouquin, mais qu'en était-il des autres dresseurs ? Il fallait essayer de le mettre en confiance, dans le doute.

« Bon, euh... je propose qu'on retourne voir Lauriane. J'espère qu'elle n'a pas d'ennuis. Il faut qu'on trouve un moyen d'avancer... »

Tu stressais. Devais-tu parler du glock 19 à Kei ? C'était ton ami, mais tu avais peur. Tu ne savais même pas pourquoi. C'était une arme meurtrière que tu avais avec toi. Tu ne voulais pas attirer l'attention dessus. Tu avais pleinement confiance en Kei, mais tu préférais que... le fait que tu aies en ta possession un pistolet -pas à O- s'ébruite le moins possible. L'objectif n'était pas qu'il sorte de ton sac, de toute façon. Même si genre, Lyanora, se dressait devant toi... tu ne l'utiliserais pas.

Discrets, vous retourniez près d'où vous aviez laissé Lauriane. Entre temps, Auguste vous avais rejoint. Tu étais extrêmement soulagée, mais tu ne disais rien, tu voulais faire le moins de bruit possible. À première vue, les sbires étaient partis... mais pas leurs Pokémons. Avaient-ils confié la garde de leurs créatures à Lauriane ? Si c'était le cas, cela voulait certainement dire qu'elle avait gagné leur confiance. Ou qu'elle les avais tabassé. Tu espérais que ce soit la première option... Par contre, les Pokémons... ils représentaient un problème, un obstacle. Tu allais donc devoir... malheureusement...

Élaborer un plan pour passer sans trop de soucis. (Tu y a cru, Ezy ?)
Tu t'étais approchée de tes amis afin de pouvoir leur parler doucement, en chuchotant.

« Je pense que les Pokémons montent toujours la garde... Il faur faire attention. Il faut trouver un moyen de les distraire pour pouvoir passer... Je ne sais pas à quel point ils font confiance à Lauriane, mais elle pourrait les empêcher de nous suivre ? Je peux lui écrire les instructions sur papier, pour ne pas qu'ils nous entendent. Kei, tu penses que Zorua pourrait nous aider d'une quelconque manière, aussi ? »

La distraction était sans doute le moyen le plus sûr et le plus pacifique que vous pouviez trouvé. Ces Pokémons semblaient jeunes, surtout qu'ils n'étaient pas évolués. La technique de la distraction devait sans doute fonctionner sur eux, il fallait simplement trouver un moyen... Pendant ce temps, toi, tu avais pris le stylo et une feuille de papier que tu avais trouvé dans la pièce afin d'y inscrire ce que vous comptiez faire. Il fallait être discret. C'était la clé pour réussir le plan... Pour le reste, tu allais suivre Kei et Auguste.

Dans cette situation, il fallait se faire confiance, et agir en équipe. C'était important. C'était même crucial.

NON JE VAIS PAS LES TUER EZY.

(c) TakeItEzy & Ellumya

Citation :

Kisara trouve le glock 19. Elle vérifie la sécurité et le met dans son sac.
Elle sort de la pièce et croise Kei. Elle croise également Auguste qui a rejoint le groupe.
Elle incite les deux autres à retourner près d'où Lauriane se trouve. Elle remarque que les sbires sont partis mais que les Pokémons sont toujours là.
Elle émet l'idée de les distraire afin de pouvoir passer. Elle écrit les instructions du plan sur un bout de papier.

Kisara teste régulièrement une pokéball, au cas où ça fonctionne à nouveau.

La conquête
du pont Ariwa

Rp feat Lauriane, Kisara, Auguste

Oh, il semble réceptif à mon petit jouet improvisé, tant mieux. Son attitude innocente et amusée sont un joli paradoxe avec la situation dans laquelle se trouve ce bateau.
Je tend peu à peu la corde, pour l’attirer vers moi et sa chute en se jetant sur la ball m’arrache un rire. Maintenant qu’il est à proximité, doucement, discrètement, j’approche ma main, en laissant l’autre au dessus de lui, avec le jouet, pour qu’il s’amuse. C’est bien un enfant au final. On dirait que le tour est joué quand je peux finalement le prendre dans mes mains et le caresser pour le détendre et m’habituer à mon odeur.

Ca va ? Mon épaule est confortable ? Haha ! Je t’aime bien, alors je vais te donner un nom... que penses tu de Ariwa ?

Il niche sa tête dans mon cou, après avoir pris place sur mon épaule gauche. Il a l’air satisfait, tant mieux ! Avec ça, son illusion prend fin et la pièce retrouve sa lumière. Malheureusement, elle ne présente rien d’interessant, donc je récupère mon téléphone, éteint le flash et colle mon oreille à la porte, pour savoir si je peux sortir.
Pas de son de pas, j’y vais ! J’ouvre la porte, sort discrètement la tête et ne perçoit aucun danger. A la place, j’aperçois Kisara & Auguste, et du sang sur ses vêtements... pauvre gosse avec qui il est parti.
Je me rapproche et c’est Kisara qui prend la première la parole, mais à voix basse quand même, on est pas en vacances... on est plus pour être exact.

Oui, il s’appelle Ariwa & il adore jouer haha ! Tu as déjà eu un petit accrochage Auguste ? - demandais-je presque innocemment en pointant ses vêtements.

La petite créature, toute contente qu’on parle d’elle, bombe presque le torse. Au final, il semble être un pur produit de son espèce: espiègle, joueur & je miserai presque sur la fourberie si on avait l’occasion de vérifier ça.
Finalement on s’avance pour voir où en est Lauriane. Si les sbires ne sont plus là, leurs pokemons si. Il va falloir s’en débarrasser si on veut avancer une bonne fois pour toute. Kisara propose une approche et elle est plutôt judicieuse.

Si, j’ai une idée. Écris à Lauriane de les éloigner, et précise bien qu’ils seront aveugles sous peu ! - voila les instructions pour les filles, maintenant Ariwa. Je prend le petit renard sur mes genoux, un regard malicieux et un sourire un peu espiègle malgré moi. Ariwa, on joue à un jeu ? Y a la mer de l’autre côté, une étendue d’eau sans fin sur laquelle s’amuser haha !

Est-ce que je porte mon discours à voix basse ? Oui.
Est-ce que je le joins de gestes un peu grotesques et d’étoiles dans les yeux ? Aussi. J’ai Yuna à la maison, je sais comment la captiver vers une idée & Ariwa n’a pas l’air bien différent.

Jouons à cache cache ! Tu vois les deux pokemons avec la fille la bas ? Joue leur le même tour qu’à moi quand on s’est rencontré avant ! - je me cache les yeux, pour lui rappeler l’obscurité. Mais qu’à eux, comme ça nous, on peut continuer à jouer avec les copains haha ! Tu en es capable hein ?

C’est avec ferveur et enthousiasme que je lui demande tout ça, pour transformer le jeu en épreuve de fierté presque. Keith avait l’habitude de me jouer ce tour quand j’étais plus jeune, j’ai retenu l’astuce maintenant !
Bien, dès qu’ils seront agités ou perdus, c’est le signal qu’il faut y aller. J’espère qu’on va avancer, j’ai l’impression que ça fait des semaines qu’on est ici déjà, alors que ça fait seulement quelques minutes.

Merci pour le petit event ~

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Non, mais non… Mais prenez vos bestioles avec vous! Bande de cons! Tsss…. J’ai rien pour les amadouer, ni bouffe, ni jouet, ni quoi que ce soit. J’ai toujours mon couteau. Mais je préfère encore ne pas avoir à m’en servir pour l’instant. Continuant de prendre sur moi, je tente quand même quelques mots.

-T’es pas commode toi. Lancé-je à l’attention du Goupix d’un ton calme.

Son regard méfiant ne me quitte pas mais au moins il s’est arrêté de grogner. Le Polarhume, lui, semble tout aussi méfiant, mais un peu plus tranquille. Je souffle de frustration. Qu’est-ce que je peux faire, maintenant? J’ai pas toute la nuit pour réfléchir, les deux enfoirés vont revenir d’ici quelques minutes. Et si je tente simplement de partir, je risque de me faire allumer par les deux Pokémon. L’angoisse.

Je sens quelque chose venir percuter l’arrière de ma tête. Je me retourne en fronçant les sourcils mais ne voit rien. Personne en haut des escaliers. En baissant les yeux, je remarque un morceau de papier plié en quatre tombé dans mon dos. Jetant un œil aux deux Pokémon, j’ouvre la feuille. C’est pas comme si un renard et un ourson pouvaient lire par dessus mon épaule, tu me diras. Le message, bref, m’informe de la marche à suivre. J’ignore lequel de mes compagnon me donne ces instructions, mais il me met bien dans la merde. Comment je les éloigne sans devenir un putain d’esquimaux, moi?… Sont marrants, eux…

Goupix ne tarde pas à grogner à nouveau. Sa truffe bouge dans tous les sens, comme s’il cherchait quelque chose. Même chose pour le Polarhume. Leurs têtes font la girouette, à mesure que leur inquiétude grandit. Ça y est? Ils sont aveugles?… Attends une secondes! Comment ils ont fait ça? J’ai rien vu! Tant pis, concentre-toi, Lauriane, c’est le moment.

Je me lève et m’avance doucement vers eux, prête à réagir à la moindre agression.

-Qu… euh… Ça va?

Je sais pas quoi dire, ni quoi faire! S’ils me voient pas, je pourrais juste les assommer? Ouais mais non, s’ils sont retrouvés inconscients, on sera repérés. Merde, merde, merde! Je me déplace sur le côté de l’escalier.

-Goupix, Polarhume! Par ici… Tout va bien… Ecoutez moi, et suivez ma voix. Voilà, approchez. Dis-je d’une voix se voulant rassurante.

Méfiante, je les laisse m’approcher en suivant le son de ma voix. Combien de temps leur cécité va-t-elle durer? Combien de temps il me reste? Il faut que je me bouge, ils pourraient retrouver la vue d’une seconde à l’autre. J’aperçois Kei, Kisara et Auguste descendre doucement les escaliers. Lorsque je suis suffisamment éloignée avec les Pokémon, je leur fait signe de passer. Mais comment je me démerde pour les rejoindre? Si je me barre comme ça, ça va être bizarre. Le message instructif toujours en main, une idée me vient.

Je fais signe, silencieusement, à mes acolytes pour attirer leur attention. Captant le regard de Kisara, j’entame quelques mimes. Mes deux index rejoignant mes deux pouces, et écartant mes mains, j’image quelque chose de fin et long. Puis je bouge mon poignet, mimant le fait d’écrire. Elle devrait comprendre sans trop de mal ce que je réclame.

-Shht… Tout va bien… Ça va aller… Je sais pas ce qui se passe exactement, mais ça va bien se passer… Répété-je à la fois pour les deux Pokémon, pour moi même et pour couvrir les éventuels bruits de mes compagnons.

Il faut quelques secondes à Kisara pour trouver ce que je cherche. J’attrape adroitement le stylo qu’elle m’envoie, et lui fait signe de prendre de l’avance sur moi. Je laisse rapidement un message sur la moitié vierge de la feuille, en m’appuyant sur le mur d’à côté pour écrire.

“Bon, désolé, j’ai du retourner à mon post plus tôt que prévu. Font chier… On se contacte pour prendre notre pause ensemble, à l’occasion?”

J’inscris un numéro de téléphone au pif à la fin du message (certainement pas le mien). De toute façon, c’est pas comme s’ils allaient pouvoir contacter le propriétaire du numéro pendant qu’on est en pleine mer.Je déchire la feuille en deux, et plie en quatre la moitié destinée aux ennemis. Bon, et maintenant? Juste je me barre? Je peux pas me mettre à courir, les Pokémon glace vont me courser (ou du moins essayer).

-Venez! Là, par ici. C’est bien, suivez moi.

Je guide à nouveau les créatures en face des marches. Et puis… Bon… Maintenant, ça passe ou ça casse. Je jette le morceau de papier plié au niveau des marches inférieurs de l’escalier et commence à courir. Les deux Pokémon sont aveuglés, mais pas sourd. Cependant, le bruit du papier juste avant ma course attire leur attention à l’opposé de la direction que je prend. Cela me fait gagner quelques précieuses secondes d’avance sur leurs éventuelles attaques.

En faisant demi-tour, je me retrouve face à Kei accompagné d’un Zorua. Ah… Je comprend mieux. Il a dû rester là pour m’attendre afin que l’illusion ne se brise pas. Je le remercierai jamais assez, bordel! Nous nous mettons à courir pour nous éloigner et rejoindre les autres.

Citation :

Lauriane reçoit et lit le message de Kisara.
Une fois les Pokémon aveuglés, elle les attire à l’écart des escaliers en les guidant avec sa voix.
Elle fait comprendre à Kisara qu’elle voudrait un stylo.
Elle s’en sert pour écrire un “message d’excuse” aux sbires pour que sa disparition ne soit pas trop louche.
Elle conduit à nouveau les Pokémon devant les escaliers.
Elle part en courant, avec Kei, tout en jetant le message aux sbires pour faire diversion.

Enfin débarrassé de ce sbire. Ouf. Auguste ne s’en sortait pas trop mal, malgré que la situation ait tourné au pugilat. À part des phalanges endolories après avoir frappé l’autre homme sans retenue et quelques éclaboussures de sang sur sa chemise, il était indemne. Tant mieux. Ils étaient loin d’être sortis d’affaire, il ne pouvait pas se permettre d’être blessé maintenant. Les autres du groupe avaient pris de l’avance sur lui… Le brun essaya de progresser le plus rapidement possiblement sans sacrifier la prudence pour autant. Dans les couloirs du navire, le danger pouvait venir de partout. Il n’aimait pas ça.

Se repérer dans ce dédale était heureusement plus facile que ça n’en avait l’air. Tout était indiqué de sorte que les plaisanciers puissent s’y repérer et se déplacer d’un pont à l’autre ou regagner leur cabine sans mal. C’était une bonne chose cas sans cela, Auguste était persuadé qu’il aurait fini par se perdre. Il n’y avait pas âme qui vive. C’était étrange mais le champion psy ne s’en plaindrait pas car cela lui permit d’avancer à bonne allure, tant et si bien qu’après seulement quelques minutes, il vit la chevelure argentée de Kisara se dessiner à l’autre bout du couloir. Un soupir de soulagement manqua de lui échapper. Leurs problèmes n’étaient pas réglés mais, au moins, ils étaient à nouveau ensemble. À quatre, ils auraient certainement plus de chances de l’emporter qu’individuellement. Enfin, trois ; il ne voyait pas Lauriane. L’homme fit de son mieux pour signalement sa présence à l’avance, de sorte que ses compagnons ne soient pas surpris de son arrivée. Ce n’était pas le moment d’arracher un cri de surprise à quelqu’un.

« Je vais bien. Ce n’est pas mon sang. Le sbire ne nous posera plus de problème. » précisa-t-il aussitôt à voix basse pour les rassurer. « Et vous ça va ? Où est Lauriane ? »

Des questions, il en avait. Ainsi, il s’était contenté des deux plus importantes, à savoir comment s’étaient passées les choses de leur côté et où se trouvait la quatrième membre de leur groupe de fuyard. Aussi débrouillarde puisse-t-elle être, ne pas la voir avec eux inquiétait un peu Auguste. Ses craintes furent aussitôt apaisées par Kei qui lui expliqua la situation. Ils n’avaient pas eu trop d’ennuis. Bien.

« Je vois, merci. Une chance que tu aies trouvé Ariwa, on arrivera peut-être à se sortir de ce mauvais pas grâce à lui. »

La présence du Zorua n’avait pas échappé à l’ancien Rangers. Il ignorait s’il s’agissait d’un Pokémon appartenant à la Team Mistral et qui était beaucoup trop amical avec les étrangers ou s’il appartenait à l’un des passagers du bateau et au fond, cela n’avait aucune espèce d’importance. Kei avait l’air de bien se débrouiller avec la petite créature. C’était lui le spécialiste en type ténèbres et de ce fait, Auguste décida de le laisser faire les choses à sa manière.

« J’ai récupéré trois Pokémons de mon côté. C’est surtout pour empêcher la Team Mistral de s’en servir, j’ignore si ça nous sera d’une quelconque utilité. »

L’homme ignorait quels Pokémons se trouvaient à l’intérieur de ces sphères métalliques. Pour le savoir, il faudrait les faire sortir de là. Pour peu qu’il s’agisse de Pokémons entraînés, ceux-ci attaqueraient à vue aussitôt libérés. Après, vu leur dresseur… Tout était possible mais c’était un risque qu’Auguste ne voulait pas prendre maintenant. Pour le moment, leur stratégie reposant sur l’utilisation de Zorua pour provoquer la cécité chez l’ennemi était leur meilleure option. Ainsi, quand la machine fut mise en marche, le champion emboîta le pas à Kei et Kisara tout en gardant un œil sur Lauriane, au cas où celle-ci aurait besoin d’aide. D’eux tous, c’était elle la plus menacée par un danger potentiel.


• Auguste continue à avance jusqu'à rattraper Kei et Kisara.
• Il demande à ce qu'on lui explique ce qu'il s'était passé.
• Il accepte l'idée d'utiliser Zorua pour passer les Pokémons.
• Il suit Kei et Kisara de près quand l'illusion est lancée.

La conquête
du pont Ariwa

Rp feat Lauriane, Kisara, Auguste

J’ai moi même un peu de mal à le croire, mais le plan se passe sans accro. Je savais que Kisara était plutôt intelligente, mais j’avoue, qu’aujourd’hui particulièrement, je suis content de l’avoir à nos côtés. A la fin, je reste quand même en arrière, Ariwa qui ne quitte pas mon épaule, pour offrir une marche de manœuvre plus large à Lauriane. Et enfin, nous sommes réunis et débarrassés de tout sbire pour le moment.

Bravo & merci Ariwa, tu as été parfait haha ! - dis je en lui caressant le museau.

Les minutes suivantes, il n’y a pour ainsi dire rien à signaler. Évidemment, on va éviter de discuter, histoire de pas se faire repérer comme des idiots. Le chemin vers le pont principal paraît interminable, sûrement dû à la pression de pouvoir être attaqué à tout moment. J’ai beau appuyé, encore et toujours, nos pokeballs sont toujours désactivées... j’espère aussi que Sanzo va bien, et les deux autres aussi.

On approche.

Deux mots prononcés à voix basse. Arrivé à la porte, Ariwa sort le museau, pour s’assurer qu’on est pas en danger. Je laisse les copains passer avant moi et je sors en dernier, sûrement 1m50 derrière eux. Le pokemon ténèbres semble remarquer une chose et dirige mon regard vers la cible du sien. C’est qui ? Pas lui quand même ? La silhouette me dit quelque chose. Si je laisse passer cette occasion, je vais m’en vouloir !
J’agrippe l’épaule de Kisara, pour attirer son attention, laissant les garçons un peu plus loin. Je prends Ariwa dans mes mains quand elle se tourne.

Je vous laisse là, mais je te confie Ariwa... - que dire ? C’est mon ami et je ne veux pas lui mentir. Mais également, c’est mieux s’ils restent tous ensemble, la dernière épreuve l’a démontré.. mais je veux suivre et mon instinct. Je vais faire mon possible pour protéger tout le monde haha ! Ariwa, je reviens m’amuser avec toi très vite. Écoute bien Kisara et n’hésite pas à l’aider.

Une dernière caresse sur sa tete, je le donne à mon amie et commence à courir vers la droite du navire. Arrivé à un coin, je me colle au mur et passe juste un bout de ma tête. Toujours la même silhouette mais il a eu le temps d’arriver au coin suivant. Je vais devoir accélérer. Marcher vite mais ne plus courir, je refuse de l’alerter.
Ces chaises longues... c’est ici qu’on s’est posé avec Sanzo ce matin. Je sais ce qui m’attend au prochain tournant.

Est-ce que c’est vraiment lui ? Est-ce que mon esprit me joue mes tours ? Je ne ressens pour ainsi dire aucune anxiété, aucune angoisse depuis que la situation a dérapé. Depuis que je suis arrivé à Lumiris, j’ai connu bien des situations différentes & toutes avec leur lot d’absurdité. Aucune raison de craquer maintenant.
Pourtant, si c’est lui, ou est mon sens du devoir ? Ce sentiment de vouloir faire la bonne chose ? Protéger les gens ? Aider la région en l’arrêtant ? Je... non. Si je devais être parfaitement honnête avec moi même, je n’ai qu’une seule et unique raison qui m’a poussé à aller suivre mon intuition. Si c’est lui : J’ai envie de l’affronter.

Un murmure qui m’échappe, dans le fil de mes pensées. J’approche du coin suivant et j’opère les mêmes gestes que précédemment. Toujours rien, sinon cette porte. Je l’avais repéré ce matin, mais seul le personnel est autorisé la dedans. Désolé cher équipage corrompu, mais je vais faire fis de cette consigne. La porte semble ouverte. C’est peut-être le moment de vérité !

Merci pour le petit event ~

Actions:

Stoppés nets dans leur avancée, le groupe était désormais piégé face à un M.Mime de Galar. Une étrange créature – déconcertante, diraient certains – qu’on n’avait pas l’habitude de voir dans ces contrées. Contre lui, ils étaient sans défense et bien qu’il ne s’agisse pas d’un Pokémon très puissant, terrasser trois personnes incapables de répliquer allait être un jeu d’enfant pour lui. Il était déjà bien parti. Il avait gelé le sol et entravé leurs mouvements, les clouant sur place. C’était bien le moment…

Les yeux du brun passèrent successivement d’un endroit à l’autre. Il regardait partout, à la recherche de quelque chose qui puisse les aider mais aussi et surtout, il s’enquérait de l’état de Kisara et Lauriane. S’il était immobilisé à partir des chevilles, l’une d’elle avait peut-être vu la chance lui sourire. Un canot de sauvetage était en vue et dans cette situation, il était devenu une espèce de porte de sortie inaccessible. Si proche et pourtant si loin. L’homme serra les dents, retenant un grommèlement alors que tous ses neurones se mettaient au travail. Une solution. Il devait bien y en avoir une. Impossible qu’ils soient parvenus si loin pour tomber dans ce genre de piège et se faire coincer. Parce que oui, ce M.Mime devait avoir un dresseur quelque part et ce dernier ne manquerait pas de leur tomber dessus au cours des prochaines minutes.

« Si l’une de vous parvient à se libérer, n’essayez pas de l’affronter. C’est peine perdue sans Pokémon. » souffla-t-il à mi-voix

Baissait-il les bras ? Absolument pas. Il était cependant conscient du danger que représentait leur adversaire. En tant que spécialiste du type Psy, les capacités de ce Pokémon ne lui étaient pas inconnues. En plus de pouvoir les geler sans le moindre mal, ses capacités psychiques empêcheraient probablement quiconque de s’approcher de lui. Et Zorua n’était pas de taille à se battre contre lui. Malgré l’avantage du type, il se ferait écraser en deux temps trois mouvements. À moins que Kei revienne et parvienne à le prendre par surprise, l’idée de vaincre cette créature était à oublier.

« Prenez un canot de sauvetage et partez. L’alerte va être donnée d’ici peu. »

Quitte à ce que leur plan tombe à l’eau, autant que ceux qui puissent s’échapper en profiter. Puis, si elles arrivaient à mettre assez de distance entre le navire et elles, il n’était pas impossible que leurs Pokéballs fonctionnent à nouveau. Enfin, tout cela était hypothétique. Encore fallait-il qu’elles puissent se libérer de leurs prisons de glace. Auguste avait ponctué sa phrase d’un geste. Pointant du doigt le canot en question, il s’était alors rendu compte que le M.Mime de Galar avait le bras tendu dans la même direction. L’ancien ranger s’était demandé pourquoi il gigotait ainsi un peu plus tôt mais après réflexion, il imitait peut-être Auguste qui se tortillait en vain pour retrouver la liberté.

Non, il ne rêvait pas. Le Pokémon était bel et bien en train de reproduire ses faits et gestes. Il l’avait confirmé en s’inclinant vers l’avant, le genre de geste qui ne pouvait pas être reproduit involontairement. La créature avait suivi. Il était vrai qu’elle et sa variante plus commune, conformément à son nom, avaient tendance à copie d’autres personnes. Mais dans cette situation, c’était à se demander s’il contrôlait vraiment ce besoin d’imitation . Au moins, pendant ce temps-là, le Pokémon était concentré sur Auguste et pas sur les autres du groupe. Si Lauriane ou Kisara avait une idée de génie, c’était le moment de la mettre en application – avec discrétion, bien entendu.

« Hey ! Attrape. »

Il lança une sphère métallique vers le Pokémon. Il s’agissait d’une de ses Pokéballs, celle qui contenait Staross, tandis que dans l’autre main du champion se trouvait une de celle dérobée un peu plus tôt au sbire. Ce qui se trouvait à l’intérieur était un mystère mais une chose était sûre, elle fonctionnait. Maintenant que chacun avait une Pokéball, Auguste décomposa chacun de ses gestes, de sorte que M.Mime puisse les reproduire facilement et avec précision. Ce dernier point était important. Une idée avait germé dans sa tête sans qu’il n’y pense vraiment. Une tentative désespérée dont le succès était tout sauf garanti. S’il espérait que cela fonctionne, l’échec restait une possibilité et il le savait. Il n’avait pourtant pas le choix, il devait essayer et prier pour que ça marche ou que les filles trouvent un plan génial pour s’échapper.

« Tu peux faire ça ? »

La question, posée avec un ton presque innocent, franchit les lèvres de l’homme alors qu’il pressait le bouton central de la Pokéball, qui s’illumina de rouge, ainsi que ses pourtours. C’était là le signe qu’elle était opérationnelle. Il ne relâche pas la pression, le but n’étant pas de faire sortir ce qui se trouvait à l’intérieur.

« Non, pas comme ça. Regarde. La mienne s’allume. Tu es capable de m’imiter ou tu fais juste le clown ? »

M.Mime de Galar était un Pokémon doté de pouvoirs psychiques. Avec ceux-ci, il serait peut-être en mesure de forcer l’activation de la Pokéball. Rien n’était moins sûr, surtout qu’Auguste ignorait la source exacte de ce dysfonctionnement, mais avec des capacités surnaturelles, cela ne lui paraissait pas impossible. D’autant qu’il appartenait à la Team Mistral, ce Pokémon devait connaître la raison pour laquelle les Pokéballs ne fonctionnaient plus. Si quelqu’un pouvait contourner tout cela, c’était bien ce Pokémon.

« Ben alors, qu’est-ce qu’il se passe, tu n’y arrives pas ? »

Ces provocations avaient pour seul but de l’obliger à tout mettre en œuvre pour imiter fidèlement le champion. Celui-ci restait à l’affût, guettant le moindre signe d’une réactivation chez la sphère métallique tenue pas l’ennemi. S’il voyait la lueur rouge qu’il attendait tant, il libèrerait le Pokémon du sbire, obligeant ainsi M.Mime à faire sortir Staross. À partir de là, la suite des événements était l’évidence même.


• Auguste a les pieds coincés dans la glace.
• Il recommande à Kisara et Lauriane de fuir si elles parviennent à se libérer.
• Il s'assure que M.Mime est en train de l'imiter lui.
• Il lui donne la Pokéball de Staross et prend celle du sbire, qui fonctionne. Il lui montre qu'une Pokéball, en principe, s'illumine et tente de le forcer à la réactiver à l'aide de ses pouvoirs psychiques.
• Si cela fonctionne, il fait sortir le pokémon de celle qu'il tient en main pour forcer M.Mime à l'imiter.  

Finalement, le plan se déroule sans plus d’accroc. Kei et moi parvenons à nous enfuir sans que les Pokémon ennemis ne courent après, bonne nouvelle. De plus, l’avant du navire n’est plus qu’à quelques mètres, mais je reste sur mes gardes. On pourrait nous découvrir à n’importe quel moment. On est pas à l’abri qu’un Pokémon ou qu’un sbire ne nous découvre. Mais surtout… Je me méfie d’Auguste.

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé de son côté pendant que j’étais occupée à marchander avec les deux gardes ennemis. Mais il semble être revenu… Juste comme ça? Le sang sur ses vêtements, et surtout sur ses mains, témoigne d’une bagarre. Mais l’autre sbire semblait l’avoir clairement reconnu comme un de ses collègues. Et pourtant les deux autres semblent lui faire aveuglément confiance sans se poser la moindre question… Je sais pas si je le soupçonne à raison, ou si c’est juste cette putain de situation qui me rend parano.

Je n’ai pas cherché à prendre les devants pendant le trajet, et suis restée à l’arrière du groupe. L’arrière garde me convient bien. Et ça me permet d’avoir Auguste à l’œil. Je note la présence d’un canot de sauvetage. Il ne sera jamais assez grand pour transporter tout le monde. Et je ne m’en servirai pas avant d’avoir réglé l’affaire qui se déroule ici. Il m’est donc inutile pour l’instant.

Je m’arrête néanmoins un instant pour observer le mécanisme qui permet de le mettre à la flotte. Ça peut être intéressant de comprendre maintenant, pendant qu’on est encore à peu près au calme. Si une connerie survient et nous amène à devoir nous en servir, j’aurais au moins compris le fonctionnement avant que ça soit la merde.

En parlant de merde, je sens la température chuter d’un cran. Je manque de perdre l’équilibre en essayant de me retourner vers les autres. Mes pieds sont comme vissés au sol. Je met un petit moment avant de comprendre ce qu’il se passe. En baissant les yeux, je remarque de la glace autour de mes chaussures. Je pivote pour regarder derrière moi. Kisara et Auguste semblent être dans la même situation. Kei manque à l’appel.

-C’est quoi encore ce bordel… Pesté-je, en apercevant un Mr. Mime de Galar apparaître, à quelques mètres de nous.

Pour l’instant, il semble seul. L’alarme n’a pas encore été donnée. On va pas s’en plaindre… Je cherche le champion Ténèbres du regard, mais ne l’aperçois nul part. Cependant, son Zorua nouvellement acquis est toujours avec nous. Bordel, j’ai manqué d’attention deux minutes, et on se retrouve encore avec des ennuis sur le dos, fais chier…

Auguste nous souffle un avertissement. Ne pas l’affronter? Non, sans blague? T’en a d’autres des conseils dans ce genre?

Pour une raison qui m’échappe, et qui semble nous échapper à tous, notre ennemi semble particulièrement captivé par les paroles et mouvements d’Auguste. Lui aussi, l’a remarqué. J’ignore quelle idée lui passe par la tête, mais il semble être en mesure de tenir le Pokémon glace occupé un moment. Parfait.

Je récupère le couteau que j’avais caché à l’arrière de mon pantalon un peu plus tôt et m’accroupis. Usant du bout du manche, je tente de frapper sur la glace entravant mes pieds. Je tente de souffler de l’air chaud dessus pour la fragiliser. On a de la chance d’être en été. Même quand le soir tombe, la température reste relativement élevée, donc la tache n’en sera que plus simple. Je tente d’être discrète et d’attirer le moins possible l’attention sur moi tandis que je m’attelle à la tâche.

J’espère que j’aurais le temps de me libérer avec une autre connerie ne nous surprenne…

Citation :

Lauriane essaye de comprendre le fonctionnement du canot de sauvetage.
Lorsqu’elle est piégée par le Mr. Mime, elle utilise le manche de son couteau pour tenter de briser la glace à ses pieds tout en soufflant de l’air chaud dessus.