Kei, tu suis donc ton instinct et le scénario. Ah bah, bravo.
Suivant la silhouette à la trace sans pour autant l’alerter de ta présence, tu la vois s’engouffrer dans une pièce réservée au personnel. Sans doute dans un excès de confiance, celle-ci ne la referme ni ne la barre derrière elle.
Excès de confiance, hein ?
Quoi qu’il en soit, tu t’engouffres dans ce qui semble être une salles des serveurs de taille assez modeste. Pourquoi ici ? Qui sait. Quoi qu’il en soit, il y a devant toi de nombreuses structures parsemées de lumières clignotant à interval irréguliers qui semblent normalement opérer le Réseau Dusk sur le navire ainsi que l’ensemble des appareils électroniques qui y sont connectés. Chaque ordinateur, chaque système informatisé : Tout prend racines en cette salle.

Mais qu’importe.
Tu n’es pas là pour cette raison, n’est-ce pas ? Malheureusement pour toi, la pièce forme un dédale complexe (bien que pas forcément profond) de couloirs et de noirceur.
Tu ne vois plus la silhouette.
Mais tu l’entends. « Je ne pensais pas que tu aurais l’inconscience de me suivre jusqu’ici… Kei Kirishima. » Soupire-t-elle d’une voix aussi lasse qu’amusée. Comme si elle ne savait pas si elle devait s’amuser ou trouver ennuyant la situation qui s’oppose à elle.

Malheureusement, la conversation entre vous est de bien courte durée : Un coup de vent inattendu claque brusquement la porte derrière toi alors qu’un souffle hivernale commence à faire drastiquement baisser la température des lieux et qu’une douce brume masque ta vision. Toujours aucune trace de Hyouga, mais tu sais qu’il est là.
Et tu sais aussi qu’il n’a pas choisi cet endroit au hasard, que ce n’est pas toi qui l’a surpris en dépit de toute ta subtilité.

« Qu’est-ce que tu comptes faire désormais ? Jouer aux héros, sauver Lumiris en arrêtant le grand méchant chef de la team Mistral ? », rigole-t-il.
Visiblement, il n’est pas embêté. Pas une seule seconde.
Et alors qu’il termine sa phrase, tu lèves tout juste assez rapidement les yeux au plafond pour réaliser la présence d’un Oniglali au sourire exacerbé… Et des stalactites qui tombent brusquement dans ta direction.

Et si tu tentais toujours de libérer tes pokémons… Eh bien, félicitations ! Tu sens soudainement la sphère entre tes doigts reprendre une forme plus rassurante : Elle est prête d’utilisation. Et jamais aucun déclic ne t’avait semblé si rassurant.

De votre côté, les autres… Y a du QI, y a du QI ! Franchement, félicitation.
Auguste, tu tires parfaitement profit de l’intervention du Mr.Mime qui semble d’être épris de toi. Enfin, il te trouve fascinant, ça c’est sur. Pokéball entre les doigts, le pokémon fronce les sourcils avec mécontentement en voyant que la sienne ne réagit pas comme la tienne.
L’orgueil est piqué au vif et, aussitôt, il met plus d’ardeur à appuyer sur ce fichu bouton central qui ne répond pas.
Les secondes s’égrènent.
Les minutes aussi.

De ton côté, Laurianne, la progression est lente, mais pas vaine. Au bout de deux ou trois minutes, tu réalises que l’attention du Mr. Mime est retenu par Auguste et que l’effort mis à ouvrir cette pokéball n’est plus insufflée dans la glace qui grimpe le long de tes chevilles. Sa progression est stoppée net et te permet de libérer d’abord un premier pied… Puis l’autre.

Mais il est déjà trop tard. Même si tu es de nouveau maître de tes mouvements, il te suffit de jeter un oeil sur le pont et de tendre l’oreille pour réaliser que l’ennemi s’est agité. Des cris étouffés, des bruits de pas saccadés… Une minute plus tard, vous voilà encerclés.

Auguste est toujours piégé dans la glace, toi pas. Votre unique consolation réside dans les efforts que Mr.Mime ne met plus à vous piéger.
Sauf qu’ils sont cinq tout autour de vous… Et que tous, sans exception, possèdent un pokémon : un Dimoret, un Beldeneige, un Feunard Alola, un Polagriffe et un … goupix Alola. Ah tiens, un vieil ami. « Bah alors, où est-ce qu’on pensait partir comme ça au juste ? » C’est une voix que Laurianne connaît bien, celle d’une jeune femme au regard de feu dont le sourire ne ment pas : La sbire des escaliers se souvient bien de toi.
Enfin, encore heureux, ça ne fait que quinze minutes après tout.

« J’imagine que vous allez gentiment nous suivre sans faire de vague ? » Confirme-t-elle avec amusement. Vous êtes pris au piège…
Vraiment ?
Visiblement, la scène n’a pas suffit à surprendre le Mr.Mime qui n’a jamais cessé de se battre contre la pokéball entre ses doigts.
Et puis, au bout d’un moment, alors qu’il n’a de cesse de s’acharner, un rayon lumineux rougeâtre émane du centre de la sphère alors que celle-ci gagne le double de sa taille précédente… Victorieux, il relève la tête vers Auguste avec une lueur de défi dans le regard.

Sans réaliser qu’il n’y est pour rien… Et que ce sont toutes vos pokéballs qui sont de nouveau opérationnelles.

La situation est on ne peut plus critique.
Et comme de raison, l’inactivité soudaine de tes partenaires te place dans une situation délicate Lauriane.

Comprenant qu’il a longuement été mené en bateau, le Mr.Mime fronce outrageusement les sourcils en vous regardant tour à tour. Il est en colère... Et il ne tarde pas à réaliser que Kisara et Auguste ne se sont toujours pas libéré de la glace qui les tient prisonnier. Malheureusement pour Oplyn, il n’est pas suffisant sans l’aide des autres. Il ne peut pas réussir l’impossible seul et, réalisant l’étendu de son pouvoir, le pokémon glace jette la pokéball de Auguste derrière-lui comme s’il s’agissait d’un vulgaire déchet puis redirige immédiatement son attention vers la glace qui maintient les deux champions prisonniers. Cette fois, la progression du piège est trois fois plus rapide et, en un rien de temps, ce sont les mains qui sont complètement gelées.

À côté, la sbire sourit en vous regardant malgré l’agacement qui menace de déformer ses traits en voyant le prolagriffe se prendre de plein fouet l’attaque pisto-poing.

« Ne te laisse pas avoir comme un bleu gros béta ! Utilise saumure immédiatement suivi d’Aquajet pour le prendre de vitesse. » Malgré son désavantage manifeste, c’est ce pauvre Galekid qui se prend l’ensemble de sa colère avant qu’il ne s’écroule brusquement sous le poids de l’éboulement.
En silence, la jeune femme peste en rappelant autant le polagriffe que le goupix - qui malgré sa haine, n’aura connu aucune seconde de gloire. Éboulement, ça fait mal.
Derrière lui, le propriétaire d’origine du Pokémon ne bronche même pas. Visiblement, il a compris que cette histoire était… personnelle. Il l’a même plutôt bien accepté.

Autour d’elle, le Beldeneige et le feunard resserrent les rangs alors que tu sens la pointe tranchante d’une griffe contre le bas de ton dos. Profitant de ton acharnement sur le polagriffe et le … goupix, le Dimoret de l’équipe adverse en a profité pour se glisser discrètement derrière toi. Après tout, ce ne sont visiblement pas tes petits copains qui vont pouvoir te sauver… Et même si un coup de griffes dans le dos ne suffit pas à te mettre KO, le geste n’en reste pas moins douloureux.

« Tout doux beauté. Un geste de plus et je réserve le même sort à tes amis qu’à mon polarhume. » Siffle-t-elle en désignant du menton Auguste et Kisara. « Alors, je réitère, tu vas gentiment te rendre, n’est-ce pas ? »

Que faire, que faire.

Kei, de ton côté la situation est… différente.
Comme de prévu, la température dans la pièce remonte drastiquement. L’attaque zénith de ton Lugulabre fait fièrement opposition à … Je-sais-plus-quelle-attaque de l’Oniglali qui manifeste  systématiquement son désaccord d’un claquement de dents ultra creepy qui déchire le sifflement du vent avant qu’il ne cesse brusquement. Visiblement, il préfère garder ses forces pour autre chose… Comme par exemple l’abri qu’il s’empresse d’élever entre lui et le jet de flemme lancé par ton lugularbre. Si l’attaque lancée par ton chandelier vivant n’atteint pas sa cible, elle n’en reste pas moins suffisante pour le forcer à battre en retraite et disparaître dans le fond de la pièce par crainte de se prendre des représailles. Sa place n’est pas là ; il a obéi aux ordres, il ne prendra aucune initiative.
Sur son départ, tu réalises que la pièce reprend peu à peu sa température normale. Au moins, tu ne décèderas pas d’hypothermie aujourd’hui.

De son côté, ton greninja part en quête de Hyouga.
Qu’il ne tarde pas à trouver puisque la pièce fait pas non plus 20km de long.
Évitant l’attaque de ton pokémon d’une roulade in extremis, le chef de la team Mistral se met sitôt à découvert alors que les shurikens d’eau viennent sectionner en deux l’un des boîtiers de serveurs présents dans la pièce. Crépitements électriques, étincelles inquiétantes.
Malheureusement pour ta grenouille, elle n’a pas le temps de retourner près de toi qu’il se fait accueillir… D’un doucereux baiser sur la joue. Surpris ? Les bras glissés autour de son cou, un Momartik semblant sortir de nulle part enlace tendrement l’amphibien qui se sent alors doucement vidée de sa force vitale. Difficile de résister, n’est-ce pas ?

Se détournant de la scène, le criminel en herbe se redresse doucement en constatant de vive-voix la situation : « Je vois… Visiblement, vous avez réussi à faire tomber le mécanisme qui rendait inutilisable les pokéballs. » Sa voix est ennuyée, mais pas  trop. « Eh bien dans ce cas… » Le bruit des talons qui claquent dans le vide d’une pièce austère. « Inutile de se cacher plus longtemps en effet... » De toute manière, sa position a déjà été révélée par l’autre truc alors inutile de se planquer plus longuement.

Près de lui, l’Oniglali réapparaît en claquant toujours des dents.
Réduisant la distance entre toi et ton lugulabre, tes deux adversaires se tiennent fièrement devant toi. C’est la première fois depuis votre dernier face à face que vous vous revoyez et, fidèle à ses habitudes, Hyouga ne manque pas de sex appeal. Oh wait, je m’éloigne pardonnez.
Son regard te toise en silence, te détaille de la tête au pied avec un brin d’amusement et de mépris : cette petite rencontre privée n’aurait pas dû avoir lieux. (Par exemple, je sais fichtrement pas ce qu’il était venu faire ici autrement donc scenarium)
Et il ne compte pas te laisser te mettre sur son chemin. Héros ou pas, mec curieux ou pas : il n’en a fichtrement rien à foutre.

Alors, à son poignet brille soudain une pierre dont l’éclat se fait un peu plus vif alors qu’il la redresse légèrement vers celle au cou de son propre pokémon.
Entrant en résonance, les deux joyaux se mettent alors à briller intensément jusqu’à ce qu’une sphère de lumière englobe l’Oniglali. Lorsqu’il en sort, il est méga-évolué.

Bonne nouvelle, avec la gueule disloquée qu’il a ; il ne risque plus de claquer des dents.
Mauvaise nouvelle, il est un peuuu plus fort qu’avant.

« Qanik, utilise Séisme. Détruis tout s’il le faut, mais fais lui mordre la poussière. » Ordonne-t-il d’une voix froide.

Et l’autre ne tarde pas à répondre à la demande de son dresseur. L’ampleur de l’attaque séisme, même si elle est contrôlée, est telle que l’ensemble des boîtes noires présentes dans la pièce commencent à tomber les unes sur les autres dans une cacophonie sans nom et sans un regard pour ceux et celles pouvant se retrouver emprisonné sous les décombres. La gerbe d’étincelles est sans précédent.

Heureusement, ce n’est pas tout : La secousse est également suffisante au sol pour qu’il se fissure en son centre et que les murs se mettent à trembler. Ce n’est pas bon signe… Et, comme de raison, c’est d’ailleurs le bruit inquiétant d’un craquement derrière toi qui te force à te retourner juste à temps pour réaliser qu’une partie du plafond s’apprête à te tomber dessus...

Coucou !
Je vous aime ! Félicitations à vous !

Lauriane, Auguste & Kisara,
- L'inactivité de deux d'entre vous suffit au M.Mime pour reprendre le contrôle de la glace qui vous maintient prisonnier. Motivé par la colère, il parvient à faire progresser son piège 3x plus rapidement qu'à l'origine et -maintenant- vos mains sont les premières ciblées ; toutes la partie inférieure de votre anatomie est entièrement gelée.
- Lauriane, tu réussis à mettre KO le polagriffe et le goupix presque systématiquement. Malheureusement, le premier a le temps de répliquer et attaque ton Galekid d'une attaque Saumure (Puissance doublée puisque -50% des PV) et d'une attaque Aquajet.
- La sbire réitère ses menaces en te précisant, cette fois-ci, que le moindre mauvais geste de ta part risquerait de coûter la vie à tes amis.

Kei,
- Lis la modération STP y a 3 siècles d'actions jvais pas tout te résumer.
- Jtm. Si t'as besoin d'un résumé, jten ferrai un en DM parce que jsuis claqué :elsajudgment:

Voilà ! Vous avez jusqu'au 5 SEPTEMBRE 23H59 pour répondre.
Hésitez pas si vous avez des questions !

Kei, attendant que la poussière retombe et que les secousses sismiques se calment, Hyouga reste sur place. Autour de vous, les murs s’effondrent comme de vulgaire château de cartes et révèlent votre position.
Lui s’en fout. Lui n’a pas peur. Tu vois à son regard que le monde pourrait lui tomber dessus qu’il ne craindrait pas de l’affronter… Mais ça n’arrivera pas.
Parce que le scénario le permettra pas. Du vent les autres.

Face à face dans les décombres de la salle des serveurs (rip votre chance de rétablir le réseau /out), le chef de la team Mistral glisse doucement une main dans son cou avant de le craquer brusquement. Il est prêt.
Et, visiblement, toi aussi.

Momartik, voyant approcher ta Amphinobi, s’empresse de lever un voile de brouillard et de grêlons sur le terrain afin de s’y dissimuler… Mais ce n’est pas suffisant. À peine a-t-elle le temps d’invoquer la météo qu’elle se prend de plein fouet la trahison de sa concubine et se frotte à la concentration électrique des appareils brisés.
La zone entière est traversée d’étincelles évocatrices prouvant que les fils qui reliaient les serveurs au réseau électriques du navire sont toujours alimentés. Ainsi, le corps de la pauvre Momartik y est brusquement confronté et même son corps spectral ne suffit pas à la sauver de la douleur qui la cloue sur place et du courant qui la traverse.
En ouvrant un peu les narines, on parvient même à déceler une légère odeur de brûlé. Fun.
Heureusement pour Hyouga, il en faut plus que ça pour jeter ses pokémons au sol. Tenace, elle ne tarde pas à se relever avec une pointe de colère dans le regard. Au menu aujourd’hui ? La première engueulade de couple. Sauf que Momartik ne fait pas comme les autres : se concentrant, elle crée près d’une dizaine de duplicatas d’elles-mêmes qui s’empressent d’entourer Amphinobi afin de la charmer. Quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs.
La vraie, toutefois, ne manque pas de se tenir en retrait afin de lancer une puissante attaque tonnerre prenant racines dans le courant électrique qui parcourt les fondations du navire sur sa bien-aimée.
On ne rigole pas en amour.

Entre Lugularbre et Méga Oniglali...c’est un peu différent. Moins romantique dirons-nous.
Lévitant (Même si, entre nous, Méga Oniglali lévitait théoriquement DÉJÀ donc ça change rien visuellement duh), le pokémon glace se retrouve à la mercie de tes attaques.
Néanmoins, il n’a pas dit son dernier mot. Plus rapide que Sia, l’adversaire s’empresse de lever sur la zone un brusque blizzard prenant avantage de la grêle générée par Momartik quelques minutes plus tôt afin de s’y cacher.
Le brusque changement de température, ce merveilleux affrontement entre la glace et le feu, est tout juste assez suffisant pour lui permettre de contrer une partie de l’attaque qu’il ne peut éviter.
Sous l’impact des flammes contre le pokémon, quelques étincelles volent… pour mieux -comme par hasard- atterrir sur le chandail de Hyouga qui se permet à brûler ici et là à faible intensité.
Pas le temps de niaiser : il retire tout. Enfin, le t-shirt hein.
Dans la grêle et le blizzard, il devrait sans doute avoir un peu froid : mais le chef de la team Mistral est cho comme la braiz et rien ne l’atteint. Il se tient donc là, face à toi, insensible au froid ambiant et musclé à souhait. C’est cadeau pour les fangirls : de la merch “Cho comme Hyouga” sera bientôt en vente dans tous les magasins près de chez vous.

Donc.
Dressé au travers la tempête comme un véritable dieu de la glace (Shiva cé twa ?), l’homme te dévisage avec ennui. « Continue comme ça Qanik. » Il n’est pas d’humeur à discuter. « Comment as-tu fait pour passer sous la vigilance des sbires ? » Peut-être un peu finalement. En tout cas, il prévoit visiblement déjà une prochaine vague de licenciement. « Enfin peu importe, tu ne suffiras pas à m’arrêter ! » Il est sûr de lui le coco. Oublie pas, la scène est badass peu importe ce que jte raconte.

« Fini de jouer : Qanik ! Utilise roulade directement sur lui ! »
Cette fois, il décide d’attaquer de front plutôt que d’utiliser l’environnement à son avantage. Fermant sa gueule béante, l’Oniglali se met alors en boule avant de se mettre à tourner très rapidement sur lui-même… puis de foncer vers Sia.

Laurianne, Kisa et Auguste, de votre côté c’est… différent.
S’amusant de votre désespoir, le Mr.Mime claque joyeusement des pieds (fin, il fait de la claquette quoi) ce qui a pour effet d’alimenter toujours plus la glace qui monte le long de votre corps. Visiblement, y en a un qui s’inquiète pas trop de votre mort imminente.
Malheureusement pour eux, pour lui, la situation est vite renversée. Même si tout semblait aller dans le sens des sbires jusqu’à présent, l’intervention du dracaufeu et change complètement la donne et, bien vite, les sbires se retrouvent en infériorité numérique.
Même l’expression jusqu’à présent victorieuse du pokémon de Galar se mue brusquement en surprise lorsque vos compagnons de route se mêlent à la fête.

Il ne s’y attendait pas. Personne ne s’y attendait vraiment.

Trois pauvres pokémons contre… Beaucoup d’autres, c’est peine perdue. L’idée se fraie doucement un chemin dans l’esprit de vos adversaires ; ils ne sont rien à côté de vous. Que de simples pions sur un échiquier qui les dépasse. Dans un monde idéal, vous étiez censé rester dans la salle de réception jusqu’à ce que Lumiris s’écroule… Disons qu’ils ne s’étaient pas préparés à ça.

Parallèlement, le bruit d’un impact dans l’eau permet de confirmer ce que l’on sait déjà : afin de récupérer ta pokéball, Auguste, le pauvre Laggron a dû se jeter par-dessus bord. Il a dû faire un choix entre détruire le Mr.Mime et récupérer ton staross… Espérons qu’il ne tardera pas trop à le localiser… D’ici là, il faudra faire sans.
Ce qui ne devrait pas être un problème vu le retournement de situation.

D’instinct, la sbire contre laquelle Laurianne est en affrontement peste en silence. Contrairement au apparence, elle est loin d’être aussi stupide qu’il n’y parrait. Doucement, elle glisse une main dans sa poche afin d’en sortir d’autres pokémons… Mais n’y trouve rien. « MAIS RÉAGISSEZ VOUS ! POURQUOI VOUS NE FAITE RI- » Commence-t-elle à hurler à l’intention de ses collègues. Sauf qu’elle ne termine pas sa phrase : se retournant dans leur direction, elle les remarque tous aux pieds d’Altaria… et profondément endormis. Elle est désormais seule contre un Galekid boosté aux stéroïdes, un Ectoplasma mitraillette et un feunard aux aguets.

Autant dire qu’elle ne tarde pas à lever les bras, d’autant plus que tout tombe comme des mouches autour d’elle. « Que comptez vous faire de moi ? Je ne dirai rien » Rien n’est moins sûr. « Je ne suis pas seule vous savez… Il y en a d’autres. Beaucoup d’autres. Ils ne tarderont pas à rappliquer… Vous n’avez pas la moindre chance de vous en sortir. » C’est peut-être vrai. « À votre place, je fuirais. » Pour aller où ? « Après tout, nous avons déjà votre Miss Lumiris… Ce n’est qu’une question de temps avant que vous y passiez également. » Elle a la langue bien pendue en tout cas.

Que faire ? C’est vrai que le temps est compté.
Il y a le navire, Kei qui s’est tiré comme un voleur, des gens à aider peut-être même…

« Sur ce, pardonnez, mais je dois prendre congé » dit-elle en esquissant brusquement un sourire amusé.
Vous avez à peine le temps de réaliser le sens de ses paroles qu’un tremblement de terre vous fait perdre l’équilibre et fait s’ouvrir le sol sous vos pieds. Quelques secondes plus tard, vous voilà un étage plus bas entre les débris et la poussière.

Nul ne sait si la sbire a réussi à prendre la fuite…
Mais chose certaine, elle risque de lancer l’alarme elle-même et c’est tout le bateau qui en paiera le prix.

Lorsque vous arrivez à Kei, c’est pour réaliser que Hyouga est déjà bien embêté.
En dépit de toute son intelligence, il n’avait pas planifié un tel revirement de situation.
Comme tu l’avais prévu, champion, Qanik n’a pas réussi à fuir ou à esquiver l’attaque Z de Sia. Il tente d’encaisser tant bien que mal, mais lorsque l’explosion retombe et que la poussière s’atténue, le chef de la Team Mistral et toi-même réalisez que le combat n’ira pas plus loin. Il ne lui reste qu’une ouverture : Demander de l’aide à -
Ah non.
Jetant un oeil vers la Momartik près de lui, il réalise avec ennuie qu’elle n’a pas non plus réussi à surmonter la puissance d’Hydroblast. Elle qui était déjà bien fatiguée… Paix à son âme. Sa dernière chance, c’est dont la fui-

Les paroles de Lauriane derrière lui indiquent le contraire. En un rien de temps, le voici encerclé et, disons-le, en bien plus mauvaise posture qu’il ne l’a jamais été. Néanmoins, il reste de marbre.
Et même lorsque le glock de Kisara se lève vers lui et que les menaces d’Auguste traversent ses tympans, il ne bouge pas. Sous la pluie, il demeure immobile pendant d’interminables secondes avant de glisser ses mains dans ses poches.
Il ne fait rien de plus.

Il analyse la situation. Il est là, seul et entouré de quatre des plus grands dresseurs de Lumiris entier… Ses deux pokémons ont été mis hors de combat, il pleut (ça ne change rien, mais personne n’aime la pluie) et au moins geste de travers, l’ombre de la mort se chargera de son cas.

Doucement, il se met alors à sourire alors que son regard perçant se braque sur toi, Kisara.  « Tu trembles. » Il sait que tu ne tireras pas.
Tu vois dans son regard qu’il ne craint pas les balles que tu n’as pas le courage de tirer. Tes mains tremblent à l’idée de tenir quelqu’un en joue et Hyouga n’est pas né de la dernière pluie : Ce n’est certainement pas la première arme que l’on pointe vers lui.
Des gens bien plus déterminés ont déjà essayé.
Tu es mignonne, mais certainement pas suffisante.

« Il semblerait que je sois échec et mat... » Murmure-t-il avec froideur et amusement. Il est le roi et vous êtes les pions : il ne s’en cache même pas. « Je me rend. » Tout simplement.
Insensible à votre surprise ou aux doutes qui vous assaillent, le chef de la Team Mistral laisse son regard passer de l’un à l’autre à l’autre à tour de rôle sans jamais baisser les yeux devant l’un d’entre vous. « À cette heure, nos plans à la centrale sont certainement déjà terminés… Je n’ai aucune raison de vous retenir ici. » Explique-t-il comme s’il vous expliquait comment vous faire une toast le matin.

Lumiris.
Vous n’y aviez pas repensé, n’est-ce pas ?
Et pourtant, la région souffre de votre absence. Elle souffre d’être démesurément seule alors que tous ses champions sont partis… Vous l’avez abandonnée pour une croisière de plaisance, le regrettez-vous ?

« Faites ce que vous avez à faire. » Et c’est tout.
Même s’il ne s’oppose pas à son arrestation, vous sentez que quelque chose ne tourne pas rond… Pourquoi ne cherche-t-il pas à fuir ? Hyouga est pourtant passé maître dans l’art de prendre la poudre d’escampette… Alors pourquoi ne récidive-t-il pas une fois de plus ?

Vous voyez dans son regard et son sourire qu’il vous cache quelque chose, qu’il a une idée derrière la tête… Mais pour le moment, contentez-vous de célébrer votre victoire.

Vous l’avez bien mérité.