Moi, c'est Natanoé. J'ai grandi dans Pacifiville, à Hoenn. C'est pour ça que j'aime beaucoup l'eau. Mon papa travaille sur un bateau de croisière donc j'y suis souvent allé sans payer un sous. C'est peut-être un peu trop luxueux pour moi, mais j'aime bien l'idée d'être dans un endroit de riche sans payer un rond. Être l'anomalie de l'environnement. C'est drôle. Mais le plus fun à être dans une ville sur l'eau, c'est qu'on a hérité du bateau de papi ! C'était censé être un de mes oncles qui était sensé l'avoir, mais ils sont tous partis vivre en ville. Du coup c'est papa qui l'a eu. C'est grâce à ça que dans mon enfance, j'ai beaucoup voyagé pendant les vacances. Et à vraie dire, je ne comprenais pas pourquoi les gens aiment tant la ville ! Mes pires souvenirs de voyage, c'est quand on est allé voir tonton Babtiste à Volucité : la PIRE ville au monde ! Les meilleurs c'était les balades du côté de Verchamps à Sinoh. En plus il y avait de l'eau à côté. Mais le plus cool avec les voyages, c'est qu'on ce fait des copains de partout. Les gens sont quand même cool... À part ceux qui disent « parce que c'est comme ça ! » quand on leur demande « pourquoi ?». Eux ils sont trop méchants ! Sauf maman, mais ça ne compte pas elle ne le dit pas. Elle se retient et essaie de m'expliquer même si ça lui donne du mal. C'est pour ça que c'est la meilleure.

Son boulot à elle, c'est de garder des Pokémon sur Poivressel pendant l'absence de leur dresseur. C'est quand même plus sympa que de les laisser croupir dans une Pokeball ! Elle se lève tôt tous les matins pour prendre son bateau et y allez. Mais je n'ai pas le droit de l'utiliser son bateau à elle parce que c'est un « bateau de fonction ». En gros ça veut dire que ça ne plairait pas à son patron qu'elle l'utilise pour faire autre chose que c'est trajet quotidien et qu'il n'est pas prévu pour se perdre en plein milieu de l'océan pacifique... Elle m'a déjà emmené voir sa garderie plusieurs fois et j'avoue que je la comprends. S'occuper de Pokémon, ça doit être presque aussi bien que de voyager. Mais voyager c'est quand même mieux hein ! Il y a plein de trucs à voir de partout c'est incroyable. Mais maman n'était pas de cet avis. Elle ne fait que des voyages entre Pacifiville et Poivressel. Je l'aime ma maman hein, mais j'ai mis beaucoup de temps à comprendre pourquoi elle me disait de « travailler à l'École ». Comme quoi c'est important. Mon père disait lui que : « je trouverais toujours un moyen de m'en sortir ». Je préférais l'écouter lui.

Mes professeurs à l'École me trouvais « lunatique ». Pourtant, ils sont cool nos cours ! Je le sais parce qu'une fille cool de ma classe me les copié et me les donnais chaque année. La fille changeait et même une fois c'était un garçon ! Je les lisais le soir et m'en sortait bien au contrôle. Bien m'en sortir, ça veut dire avoir entre 9 et 11 sur 20. Des fois un peu plus et des fois un peu moins, mais vous avez l'idée ! Toujours utile que mes professeurs n'avaient pas la même notion de « bien s'en sortir ». Du coup quand j'ai eu 12 ans, j'ai quitté l'école pour faire le reste de ma scolarité avec des bouquins et un examinateur qui passait pendant les vacances sur Poivressel pour vérifier que j'apprenais bien mes cours. J'ai passé cinq mois cool là-bas. Non seulement j'ai pu plus voir maman là où elle travaille, mais en plus j'ai passé mon permis bateau ! Apparemment on ne peut pas le passer aussi tôt partout, mais comme on vit sur l'eau et que tout le monde a déjà manœuvré un bateau avant ses 10 ans ici, c'est un cas un peu particulier. J'ai un peu gardé contacte avec mes copains de l'Ecole, mais je me suis rendu compte que mes vraie amie était ailleurs. Par delà les mers !

Ma vie de nomade pouvais commencer. Mon papa a accepté de me passer son bateau et je voguais... C'est là que je me suis rendu compte que nous connaissions vraiment beaucoup de monde à force de voyager. Que ce soit sur Sinnoh avec Verchamps et Frimapic, Kanto avec Cramois'ile et Safrania, Alola avec le village flottant de Poni, Johto avec Oliville, Galar avec Greenbury et Skifford, Unys avec Volucité et Papeloa ou encore Kalos avec Batistiques et le fort Vanitas : je partais avec pas moins de 12 familles ravie de me loger ! Mon père remboursais partiellement les fraies, mais comme je naviguais beaucoup le prix de l'essence commençait à monter. Du coup un des contacte de mon père sur Volucité a accepté de me prendre pour livreur. Il m'envoyait les informations par SMS, à savoir l'endroit où je devais récupérer le colis et à qui je devais l'apporter. Pour ma première semaine, je devais prendre un colis de quelqu'un de Poni que je connaissais bien pour le donner à quelqu'un de Voilaroc que je ne connaissais pas du tout ! Arrivé sur l'île, je me suis fait crier dessus. On avait oublié un détail : papa avait des Pokémon pour se défendre de ceux qui sont sauvages, mais moi je suis partie les mains dans les poches ! Du coup, comme là-bas ils sont trop gentils, ils ont accepté de me donner un Pokémon. En vérité, c'est surtout parce qu'il passait son temps à se fracasser la tête contre les murs et qu'ils n'en pouvaient plus ! Il s'appelle Hela, c'est un Météno jaune : ma couleur préférée ! J'ai vite compris que s'il se fracassait tout le temps sa tête contre les murs, c'est parce qu'il n'aimait pas sa carapace. Je l'ai donc laissé tranquille avec ça et je n'ai jamais eu aucun problème avec lui ! Il est super ce Pokémon. Je passe donc mon lundi à apprivoiser le météore qui leur donne tant de problèmes et je continue mon chemin en reprenant mon bateau : direction Joliberges ! J'y suis arrivé samedi. J'ai passé ma journée à monter sur Verchamps pour avoir un endroit où dormir et dimanche après midi, j'étaie à Voilaroc pour donner le colis : mission accomplie ! Sur la route 204 entre Joliberge et Verchamps, venait d'avoir lieu mon premier combat Pokémon. Hela avait beau être plus faible que les autres Météno du fait qu'il n'aime pas porter sa carapace, il s'avère assez bon en combat ! En tout cas, les ondes folies et autres roulades ont eu raison du pauvre Chenipotte qui s'était dressé sur notre chemin. Du Chenipotte et des autres Pokémon qui se sont dressés devant nous lors de nos pérégrinations ! J'arrivais toujours asses bien à éviter les combats sur l'eau, mais la terre reste dangereuse. Le prochain colis était à récupérer au Port corail et je devais l'amener au bourg palette. Deux villes côtières !    

Ainsi, jusqu'à mes 17 ans je passais ma vie entre une première région en début de semaine et une autre en fin. Je n'avais jamais autant voyagé de ma vie. J'avais pris l'habitude d'avoir toujours des potions sur moi pour régénéré Hela en début de combat l'or ce qu'il s'annonçait plus compliqué que d'habitude. Mon employeur disait que j'ai des facilités à me créer un réseau, car j'ai gardé contacte avec des anciens clients. Le monde était devenu ma maison. J'avais appris à apprécier le charme des villes, même si je préfère indéniablement la nature. Je peux aller n'importe où, je sais que j'y connais des gens sur qui je pouvais compter. Des amis ou de bonne connaissance prête à me dépanner. Mes parents s'inquiétaient pour moi : cela arrivait qu'en rentrant pendant les vacances, je passe la journée de mon retour à pleurer. Ils pensaient que ça se passait mal alors que non. Moi-même je ne sais pas vraiment pourquoi je pleurais, c'est juste que cela avait besoin de sortir. Avec tout ce que je vivais comme aventure, ce n'est pas si étonnant que le stresse que j'amasse finisse par déborder. La plupart du temps, c'était sur mon bateau que ça me prenait. Après avoir vécue une expérience difficile avec quelque jour de retard. J'ai remarqué qu'Hela régénérais d'elle-même sa coquille quand je n'allais pas. Lui qui préférait d'habitude de ne pas en avoir, ça m'a surpris au début puis, je m'y suis fait. Mais en parlant à quelqu'un travaillant dans l'immobilier sur Ilumis, ma vie a pris un nouveau tournant. Je me suis fait embaucher pour un métier encore plus cool : agent immobilier ! « Le Trousselin d'or » était assez cher, destiné à des gens plutôt riches. Aussi, ils ne s'attendaient pas à voir débarquer un adolescent ! Ont leur disais : « si vous voyez un Météno jaune, l'agent immobilier ne devrait pas être loin » si bien qu'il est devenu ma mascotte.  Je me sentais comme quand j'étais sur le bateau de croisière où travaille papa,  changeant de région quasiment chaque semaine. Ça me fessait passer une semaine sur terre suivie d'une sur l'eau la plupart du temps. Après cinq ans à être constamment entre deux endroits, je peux vous dire que ça fait du bien ! Une fois l'effet de surprise passé, les clients me donnent leur critère et j'ai une semaine pour leur trouver leur maison idéale. Généralement, je me la coule douce à partir du vendredi. Je sais me montrer convaincant et avec les critères que me donne les clients, ce n'est jamais vraiment très compliqué. La plupart du temps, ils savent à l'avance dans quelle ville ils veulent habiter ! Je n'ai plus qu'à aller dans le quartier riche et faire matcher leur critère avec les maisons sur place. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus sorcier... Apparemment, les clients étaient ravis. Plusieurs fois ils m'ont dit que mes divagations les aide à se projeter. Au final, je travaillais moins pour gagner plus. Plus besoin que mon père m'aide financièrement. Là où j'étais le plus efficace, c'était quand les personnes voulaient être « dépaysé », parce que les coins sympa à travers le globe je les connais, moi ! Ça me fessait du bien de reconnecter avec la terre, moi qui passais quasiment tout mon temps sur la mer les cinq dernières années. Cette fois, quand j'arrive sur une région ce n'est pas pour repartir aussitôt ! Mais ça n'a pas duré éternellement...

C'était un jeudi. Je venais de loger des clients un peu indécis sur Safrania et je rentrais chez les amis de longue date qui m'hébergeaient. Adam, Sophie, Hanna leur fille aînée qui a mon âge et Tim, son petit frère. Adam apportait le poulet à table et le lâcha subitement. Un coup de feu avait retenti. Chacun d'eux se sont mis à plat ventre et rampèrent jusqu'à la trappe de la cave. Après deux longue seconde d'hésitation, je suis sorti de la maison. Je me couvrais comme je le pouvais dans le chaos ambiant. Une maison commençait à brûler et d'autre détonation se sont fait entendre. La team Rocket... Pétrifié par la peur, mon attention se fît happer par un « au secours ! » venant d'un homme à terre s'étant pris une balle. Sans réfléchir, j'accourus et le traîna dans la cave où ce réfugiais mes locataires. Sans plus y réfléchir je suis ressorti et essaya tant bien que mal de reproduire l'exploit. C'est ainsi que j'ai sauvé deux autres personnes aux prix d'une balle dans ma cuisse et d'une autre m'ayant frôlé le flanc. Mal grès tout, j'étaie encore en vie. Le bilan est de 19 mort et 14 blessé. Ils ont été sans pitié. Je n'avais jamais autant vu la mort en face. Le maire avait lui aussi était blessé quand il est sorti pour leur céder la ville. Nous avons perdu...

Je pensais pouvoir continuer mon travail comme si de rien n'était, mais je me trompais. Arrivé à Frimapic pour une visite de formalité, je m'effondre. Nous étions seulement le mardi suivant. J'ai 22 ans. Ainsi débuta une longue période de passage à vide. Je me réveille dans mon Pacifiville natal, mes parents et Eugène était au-dessus de mon lit, inquiet. Eugène, c'est la personne qui m'hébergeait à Frimapic. C'était un ami de mon grand-père, toujours près à rendre service. Il ne pus rester que la semaine. Il avait pris un avion pour m'amenai ici et rentra grâce à un bateau de croisière opportun. Pour la situation d'urgence, l'employeur de papa accepta d'accoster à Porc Corail pour laisser descendre Eugène et lui. Papa rentra donc chez nous une semaine et demie plus tard sur celui qui était à l'origine son bateau. Maman avait déjà commencé à me faire voir une psychologue une fois par semaine pendant 2h. mais 3 mois après l'événement, des cauchemars me réveille encore la nuit. Je me sens comme éteint. Après 10 années à parcourir le monde en long en large et en travers, me voilà immobilisé... C'était ce que recommandé les médecins de Poivressel. Ce rythme était pesant pour Hela et je le sentais. Il restait dans sa carapace et veillait sur moi, comme tout le monde. Mais après tout ce temps, je ne pense pas que « rester tranquille » soit une si bonne solution. C'est plus l'idée de tourné en rond sans avoir d'objectif qui finissait par me ronger. Alors, quand un cousin m'a informé qu'il avait un poste de livreur à pouvoir dans la région de « Lumiris », je n'ai pas hésité. Mal-grès tous mes voyages, je ne m'étais jamais aventuré par là-bas et le travail de livreur sonnait pour moi comme un retour aux sources. Hela a été ravi ce matin, à notre arrivée à port corail !