Nemerya, en plein centre de Lumiris contrairement à Fort-des-Songes qui est plus au nord. Tu apprécies grandement son centre-ville où tu y découvres beaucoup plus de choix vestimentaires ce qui est très positif pour toi, la chanteuse du groupe Red Leaf. Tu vas enfin pouvoir trouver tes choix dont ton style favoris, le Gothic mais tu espères trouver des vêtements chics dont des ravissantes robes. Tu as enfin les moyens de t'en payer donc autant ne pas s'en priver. Lunettes de soleil au visage à cause de ce dernier qui est bien trop lumineux pour tes pauvres petites mirettes maritimes, tu jongles de magasin en magasin en gagnant peu à peu de nombreux sacs. Oh non, tu n'es pas le genre de demoiselle à te trimballer avec d'innombrables sachets qui détiennent tes achats. Non, tu préfères avoir un quota de deux sacs maximum. En ce moment, tu n'en as qu'un qui est cruellement remplie de vêtements Gothic. Tu as hâte de les porter, surtout ta robe noire qui se marie bien avec le style victorien.
Sortant donc du quatrième magasin de vêtements, Flora ta Tarsal ressort sa petite tête depuis les nombreuses robes que tu possèdes actuellement dans ton sac. Elle te sourit puis gémit un peu de détresse en te montrant son ventre. Il semblerait que ta douce petite sœur soit affamée. Tu ronges l'ongle de ton index en cherchant un magasin dédié pour les friandises pour Pokémon. Autant ne pas donner des cochonneries comme peuvent manger les humains. Ton centre de recherche se termine sur une boutique spécialisée dans le domaine que tu convoites. Ouvrant la porte, retirant tes lunettes de soleil sur ton nez, tu adresses une salutation courtoise au vendeur tout en lui demandant par la suite quel genre de bonbon, sucrerie, conviendrait pour ta Tarsal. C'est alors qu'il te dresse une très longue liste de variétés pouvant plaire à Flora qui a encore plus faim en voyant le nombre de choix. Au final, tu te décides sur des bonbons confectionnés à partir de baie Sitrus. Tu prends au moins un bon petit sachet histoire que Flora arrive à vaincre sa faim. « Évite tout de même de te goinfrer Flora. » préviens-tu ton doux petit ange de ta voix angélique et non diablesse qui est dédié aux concerts.
Une demi-heure plus tard, tu trouves enfin le magasin que tu recherches. Celui qui détient des vêtements dont tu n'as jamais réussis à avoir car tu n'avais pas de travail. Des étoiles scintillent dans tes mirettes saphir surtout lorsque tu attrapes la poignée de la porte pour accéder à la boutique. Tes oreilles reconnaissent immédiatement la chanson qui est diffusée à la radio. Il s'agit d'un chanteur beaucoup plus célèbre que ton groupe. Sa voix est purement magnifique bien que tu ne sois pas très fan de son style de musique. Tu inspires un bon coup en gonflant ta poitrine, tu expires par la suite en te sentant prête de te faufiler dans la jungle de lux. Dès ton premier pas, tu flash direct sur une robe rouge tout bonnement magnifique sûrement faite pour les soirées. Tu t'en approches donc mais une femme arrive avant toi. Peut-être est-elle attirée par la robe que tu as aperçu ou alors il s'agit d'un autre vêtement. « Oups, pardon. » finis-tu par dire machinalement en pensant avoir gêné la femme sur son chemin de shopping. De toute manière, tu t'excuses toujours pour un rien, toi la timide que tu es... « Oh, j’aime beaucoup votre style vestimentaire. » lances-tu subitement sans t’en rendre compte tout de suite. Tu écarquilles légèrement tes orbes de mer tout en rougissant à cause de ton embarras. Mais pourquoi donc sortir une telle vérité au lieu de garder le silence pour ne pas déranger cette honnête personne ? Il faut croire que tu avais besoin de le dire ou plutôt que ton palpitant exprime ses pensées. Tu te mets à soupirer désespérément de ton manque de tact tout en reposant ton attention sur la robe que tu as vue tout à l’heure, la rouge rubis absolument magnifique.
Une journée de repos. Ton petit jour de congé dans la semaine que tu mets à profit pour refaire un brin de garde robe. Ta matinée c'était comme d'habitude déroulée à la minute près, t'occupant de ton père en priorité, vérifiant que ton frère et ta soeur aillent bien avant de partir, un regard sur ton téléphone d'astreinte.
Oui, tu es d'astreinte.
En prévision donc de te faire appeler, tu optes pour ta tenue de travail habituelle, un pantalon aux teintes claires, un chemisier bien repassé aux manches retroussées sur les avant bras, des ballerines et une veste. Tu n'ooublie pas d'attacher des longs cheveux neige avant de prendre tes clés, Hydrogène sur tes talons et ton inséparable téléphone. Tu embrasses ta famille puis quitte Sunyra pour la capitale.
La cacophonie de la ville te tire une grimace. Tu n'as jamais aimé cette ville à l'agitation trop élevée pour toi, au stress ambiant et cette atmosphère un peu désagréable. Tu ne perd donc pas de temps et file en direction des galeries marchandes regardant fréquemment ton téléphone au cas où un message arriverait.
Jamais tu ne te défait de ton professionnalisme, même en repos.
Tu pousses donc les portes de l'une des boutiques où tu as tes habitudes, saluant d'un simple signe de tête la vendeuse avant de te diriger dans les rayons pour regarder les nouvelles collections quand une jeune femme arrive en même temps que toi sur place.
Tes iris bleutées se posent sur la jeune fille aux cheveux roses, cette expression si neutre et impassible sur ton visage. Tu hausses un sourcil, étonnée par la familiarité rapide de la jeune fille. néanmoins, si une autre se serait sûrement montrée sèche et désagréable, ce n'était pas ton cas alors même si aucun sourire ne vient étirer tes lèvres.
- Merci mademoiselle. Il n'y a pas de mal, quelque chose vous intéresse par ici ?
Même si le style de la femme en face de toi passe moins aperçu que toi qui porte une robe noire d'un type gothique, d'un collant et des news rocks de la même couleur, sans oublier de ton resplendissant corset frôlant le style victorien, tu ne peux qu'être admiratrice des vêtements que porte la demoiselle. Tu pourrais même changer la forme de tes pupilles rondes en étoile. Pourtant, il n'y a pas grand-chose de spectaculaire mais peut-être que la beauté de cette jeune femme se marie bien à propos de son pantalon aux teintes clair, de son chemisier qui ne possède aucun faux pli dont ce dernier détient des manches retroussées au niveau des avant-bras, puis n’oublions pas des ballerines et de sa veste. Tu respires un bon coup, chassant cette admiration que tu voues pour l’inconnue qui d’ailleurs semble ne pas te connaître ou plutôt te reconnaître. Tu peux donc soupirer intérieurement de ne pas être aussi populaire que certains chanteurs. L’inconvénient de parler avec des fans c’est que la plupart tentent de lécher tes bottes pour que tu puisses apporter un peu plus d’estime à ces derniers. Oui, cette description est très grossière mais tu ne sais pas comment le dire autrement. Tu remarques souvent, voire même un peu trop, que depuis que tu montes sur scène, tu aperçois les gens différemment. Tu constates que beaucoup de fans désirent gagner ton amitié, voire même ton cœur pour tenter de toucher à ta célébrité, de pouvoir y goûter. L’avarice pullule dans l’air à la manière d’un déchet toxique qui envoûte les hommes et les femmes, tu n’en seras aucunement son esclave.
Tu reviens sur Terre, tu adresses un doux sourire à la femme tout en acquiesçant à sa question. Oui, tu es intéressée par pas mal de choses dans ce magasin mais tu préfères te refuser d’acheter trop de babioles. Tu désires juste t’offrir un cadeau dont tu n’as jamais pu avoir depuis ton enfance mouvementée. Cette robe rubis qui t’hypnotise depuis ton entrée à cette boutique, c’est ce vêtement et rien d’autre que tu aimerais posséder. Le prix est extrêmement couteux, tu en as bien entendu les moyens, tu devras juste faire très attention jusqu’à ta prochaine paye. « Oui, je suis terriblement amoureuse de cette robe, là-bas. » avoues-tu en pointant discrètement ton index sur ta convoitise. « J’ai toujours rêvé d’avoir un vêtement de ce genre, surtout de cette couleur, depuis que je suis gosse. » Tu finis par t’en approcher, sentant ton palpitant battre d’une excitation peu commune. Tu frissonnes à cause de la matière du tissu de la robe au toucher.
Flora qui se trouvait à son habitude dans ton sac à main noir gothique, t’imite sans aucune retenue, curieuse par la même occasion de comment est faite la robe. Ton Tarsal émet un gazouillement de joie au toucher et tente de te faire comprendre que ce petit trésor t’ira à ravir. Seulement, tu ne souhaites pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir chassé. En effet, peut-être que la femme souhaite également le bien du vendeur et si le cas est affirmé, tu comptes lui laisser l’objet par courtoisie. Après-tout, la robe est unique, il n’y a en pas d’autre. C’est le seul exemplaire. « Si vous étiez intéressé par le vêtement, je ne m’imposerais pas. Après-tout, vous êtes arrivée avant moi il me semble, du moins si mes souvenirs sont bons. » Entre toi et l’inconnue, tu penses, tu émets la théorie que cette femme se marierait bien avec cette ravissante robe contrairement à toi qui apporte toujours un style assez particulier contrairement aux autres personnes. En effet, les individus qui s’habillent en noir, qui se font limitent comparer à des vampires voire des dépressifs d’après l’avis des gens ne courent pas souvent dans les rues…
Hydrogène passe sa petite tête blanche au delà de tes jambes, regardant avec curiosité la jeune femme et le sac qu'elle porte. Tu ne portes pas encore attention à ta petite goupix, plutôt concentrée sur la cliente, tes iris d'eau posées sur elle. Toujours ce calme, à croire que rien ne pouvait te perturber. Tu tournes alors la tête vers la tenue rêvée de la demoiselle et un très mince sourire ce dessine.
La couleur était vive, franche, rouge. Trop vif pour toi et ce n'était pas cette robe que tu regardais mais les tenues pastel à côté. Tu aurais pû être de ses garces qui se chamaillent sur un vêtement, combien de fois as-tu déjà assisté à ce genre de scène d'ailleurs. Puéril et ridicule. Tu n'étais pas de ce bord là alors doucement tu poses de nouveau tes orbes sur la jeune femme.
- Il vous suffit d'appeler un vendeuse pour l'essayer. Elle ira à merveille avec votre aura.
Hydrogène s'est assise bien sagement à tes pieds comme pour confirmer tes dires et renforcer la froideurs de tes couleurs. Tu n'étais pas chaude, tu n'étais pas solaire ~ comme lui ~ Un instant tes joues prennent une teintes un peu rosée à ce joli souvenir avant que tu ne te reprennes à la seconde près. Tu tournes la tête à la recherche d'une vendeuse, en trouves une et l'appelle.
- Pardonnez-moi de vous déranger, ce serait pour faire essayer cette robe à cette demoiselle s'il vous plait. - Oh, tout de suite madame Soulblue. Mademoiselle si vous voulez bien me suivre.
Tu ne quittes pas la jeune vendeuse des yeux, bien qu'habituée des lieux. Tu la vois prendre la robe rouge et indiquer le chemin de l'essayage à la jeune femme. Toi tu baisses le nez sur Hydrogène, un léger sourire flottant sur tes lèvres et tu viens gratter un peu la tête de ta goupix. Si froide.
- Je dois apprendre à m'ouvrir non ?
Hydrogène émet ce qui semble être une réponse positive. Oui, apprendre à s'ouvrir. Exercice difficile pour toi mais pas impossible. Tu l'as bien déjà fait une fois. Alors au lieu de laisser planter la jeune femme comme tu l'aurais fait normalement, tu les suis et attend donc la suite des essayages. Elle avait une aura agréable, autant essayer d'apprendre, de continuer.
Tu es stressée, oh que oui que tu l’es car tu rêves de cette robe là-bas, au fond de cette boutique. Ce rouge si vif, si chaud, si explosif qui correspondrait parfaitement pour toi la petite chanteuse de rock. D’ailleurs, tu t’imagines déjà la porter lors de tes représentations au côté de ton groupe. Tes iris maritimes s’illuminent comme si le soleil de l’été redonnait de la chaleur, du charme à la mer. Tu baisses un peu ton menton en y apercevant le très mince sourire de ta nouvelle rencontre. Impossible de savoir si cette femme est intéressée ou non par le bien, le vêtement, le morceau de tissu. Comment lire dans les cristaux gelés de cette demoiselle ? Tu en frissonnes déjà de froideur lorsque tes mirettes de mer se posent quelques instants sur ceux de la cliente. Machinalement tu as l’impression d’être en Antarctique.
Mais trêve de bavardage, lorsque ta tête ne pense qu’à la robe. Franchement, ton esprit est en bordel total à cause de cette situation si ridicule mais tellement importante pour toi. Mais, et c’est un grand mais, il semble que pour une fois, l’espoir t’enlace délicatement pour permettre à ton palpitant de stopper son pessimiste.
Oh ? Est-ce que tu as bien entendu ? De sa déclaration, la femme ne semble pas intéressée. Elle te propose même d’appeler une vendeuse pour essayer le trésor. Tu pourrais en avoir les larmes aux yeux, toi la petite timide que tu es. D’ailleurs en parlant de timidité, tu perds immédiatement ta voix sur la suggestion de ta nouvelle rencontre. Appeler une vendeuse ? Oui c’est dans tes cordes. Mais impossible de bouger, de parler, ni même de sauter de joie à l’idée d’essayer la robe. Non, tu as l’impression d’être sous l’entrave d’un Soporifik tellement que tu es paralysée par la peur de simplement demander à la vendeuse d’essayer la robe. C’est alors que ton pessimiste comme à son habitude reprend ses droits. Tu as l’intention de renoncer. Tu as même l’idée de conclure que tu n’es pas assez bien pour porter ce joyau sur ton corps. Tu baisses alors ton visage, tu sers tes poings, tu luttes, tu combats ce fichu défaut qui te ronge toujours depuis que tu es gosse.
Heureusement que ton interlocutrice décide de sauter le pas sinon elle serait déjà morte de vieillesse avant que tu n’aies eu le temps de demander à essayer la robe. Tu sursautes donc lorsque la femme interpelle une vendeuse. Tapotant le bout de tes index entre eux, tu affiches une petite mine timide tout en rougissant grandement lorsque l’employée du magasin attrape ta convoitise. « M-merci. » finis-tu par lâcher faiblement à la ravissante femme. Tu suis donc dans le silence la vendeuse tout en apercevant que seulement maintenant du ravissant Goupix de la dame. Si mignon, que tu aimerais en avoir un dans ton équipe, même si ce dernier ne correspond pas du tout à ton style ténébreux.
Entrant dans la cabine, tu fermes le rideau tout en t’apercevant comme une idiote que tu as oubliée de saisir la robe à la vendeuse. Tu te facepalm. Lentement tu ouvres le rideau en étant témoin du rire angélique de la vendeuse. Par respect, tu t’inclines pour la remercier après avoir attrapé le morceau de tissu. Il te faut ensuite quelques minutes pour enfiler le vêtement. Des étoiles dans les yeux prennent forme dans ton regard qui ne dévoile généralement qu’un océan doux et calme. Tu tournes sur toi-même en t’admirant dans le miroir. Peut-être que la personne dont tu es amoureuse te trouvera jolie dans cet accoutrement. Tu soupires lentement, remuant ta tête pour chasser de ton crâne le concerné de tes rougissements écarlates.
Tu entends un gazouillement de joie de Flora qui applaudit de ses petites mains en te découvrant avec le nouvel habit. Ton Pokémon venait juste de rentrer dans la cabine après avoir observé timidement le Goupix de loin. « J’en conclus que la robe me va à ravir en découvrant ta petite joie. » chuchotes-tu chaleureusement à ta petite sœur. Pokant le nez de ta créature, tu sors de la cabine pour revenir au côté de la femme. « Hm…qu’en pensez-vous madame ? » demandes-tu timidement à la propriétaire du Goupix. « Oh, j’ai oublié de me présenter. Je m’appelle Akiza. Akiza Kyoko. » Tu t’inclines par respect, tentant de cacher tes joues encore un peu rouges qui sont moins voyantes que la couleur des tomates.
Tu te tiens donc devant la cabine d'essayages, posant ton regard sur les rayons, repérant ainsi quelques pièces intéressantes. Tu quittes donc un instant ton poste pour sortir un chemisier blanc, simple, sobre, sans fioritures ni quoique ce soit. Parfait. Tu cherches rapidement ta taille, le prend et le garde sous le bras pour revenir vers la vendeuse, attendant la sortie de la jeune fille. Hydrogène reste à tes pieds, sage comme bien souvent. Tu baisses le regard et lui sourit, cette dernière te rend la pareille et parsème un peu de neige, faculté qu'elle contrôlait plus ou moins bien, laissant quelques flocons derrière elle à chaque émotion et lorsqu'elle dormait.
Puis ton attention est accaparée par la jeune fille sortant habillée de sa robe rouge. Tu hoches la tête, acquiesçant au choix avant de te tourner, songeuse. Tu cherches du regard quelques accessoires et invite la vendeuse à te ramener une ceinture dorée, discrète et un léger collier du même style. Elle file donc chercher ce que tu as demandé et tu écoutes donc attentivement les paroles d'Akiza.
- Il manque quelques petites touches discrètes, elle est partie chercher ce qu'il faut, elle vous va bien ceci dit.
Un très léger sourire se dessine sur ton visage.
- Enchantée mademoiselle Kyoko, mon nom est Ketty SOulblue et je vous présente Hydrigène, une jeune goupix d'Alola,soyez prudente si vous n'avez pas l'habitude de la glace, la neige fait partie d'elle.
Et tu te baisses pour gratter la tête de la goupix, cette dernière laissant une petite pluie neigeuse au sol. La vendeuse revient donc avec la ceinture dorée et le collier. Fins, discrets mais apportant une petite touche de brillance sans en faire trop. Tu souris et hoche la tête positivement avant de tendre les accessoires à la jeune fille.
- Tenez, essayez avec cela, votre tenue devrait obtenir un petit plus discret sans ternir la robe. Parfait pour une soirée.
A cette pensée, ton esprit vagabonde un peu et tu rêve de ton feu de cheminée. Pas seule. Tu baisses doucement la tête alors qu'une ombre de douceur passe sur ton visage.
Tu es très surprise de la déclaration de la dame à propos de ta tenue. Vraiment ? Cette robe te va bien ? Tu rougis abondamment que ta convoitise se marie bien avec ton corps. Tu en as pu voir des personnes qui arboraient tout un tas de tenues qui ne correspondaient absolument pas à leur style. Que ce soit des personnes célèbres ou bien des individus lambda que tu croisais dans la rue. Tu arbores un sourire angélique tout en y découvrant pour de bon le Goupix de la femme. Bizarre, tu as toujours cru que ces petits renards arboraient une robe enflammée. Est-ce une espère rare ? En tout cas, tu reçois la réponse à ta question très rapidement. Il s’agit d’un Goupix de la région d’Alola. Tu hoches ton visage en comprenant du coup pourquoi l’animal arbore un style bien différent des autres. D’après le web, certains Pokémons sont différents des originaux que les gens ont l’habitude de voir. Comme l’espèce de créature en forme d’arbre de noix de coco dont tu n’as absolument pas retenu son prénom. C’est ainsi que tu plies tes genoux pour être à une hauteur raisonnable du Goupix. Son prénom est Hydrogène d’après la présentation de Madame Soulblue. Doucement, tu rapproches ta main du museau de l’animal sans chercher à le caresser pour ne pas l’effrayer. Tu peux sentir l’air froid qu’il dégage et de ce fait, tu retires aussitôt ta main. Non, il semblerait que tu n’apprécies toujours pas le froid. Surtout quand le gèle caresse la peau de tes phalanges. « Impressionnant… » lâches-tu d’une voix très basse en ne ressentant plus le froid. « Votre Hydrogène est vraiment magnifique. Je suis surprise que ce monde regorge de si beaux trésors, sûrement parce que mes yeux ne se focalisaient que sur la musique. J’ai l’impression d’être encore une enfant de dix ans. » Tu soupires légèrement tout en te relevant. Tu détournes ton regard en pensant que tu parles un peu trop, ne souhaitant pas ennuyer ta nouvelle rencontre.
Lorsque les accessoires sont tendus par Ketty, tu les attrapes aussitôt, toujours gênée de cette situation totalement imprévue qui travaille énormément sur ta timidité. « Merci de votre attention à mon égard, Madame Soulblue. » dis-tu en effectuant une révérence de remerciement. « J’en suis honorée. » Tu te tournes devant un long miroir dont les pieds sont incroyablement bluffant en matière artistique donnant une grande beauté à l’ensemble de cet objet. Tu décides dans un premier temps d’enfiler la ceinture en faisant attention de ne pas abimer la bande qui doit coûter un prix exorbitant. Un achat que tu es prête à effectuer. Par la suite, le collier est accroché autour de ton cou. Ayant à présent l’attirail sur toi, tu plisses légèrement tes iris maritimes en tentant de t’imaginer dans une soirée avec cet accoutrement. Pour une fois, tu arrives à te trouver jolie bien que d’innombrables défauts trônent autour de ta silhouette, que ce soit ton nez, la forme de ton corps et bien d’autres choses. Tu es tellement pessimiste sur ton physique alors que tu ne devrais pas l’être. Et puis à quoi va te bien servir cette robe au final ? Plaire à quelqu’un ? Te donner un peu plus de prestance sur scène ? Tu n’as aucune réponse à donner car tu te mets légèrement à déprimer. Ta mère te rabaissait souvent que ce genre de vêtement ne t’irait pas. Que cela ne te correspondait pas. En réalité, ta mère était toujours négative envers toi depuis que tu avais refusé de reprendre l’héritage du dojo à Nénucrique. Tu es même certaine que ta daronne n’a toujours pas digéré ce fait…
Tu finis par caresser le collier avec ton index et ton pouce. Tu es pensive, moins souriante, et tu remarques que seulement maintenant que tu n’es pas discrète sur ta baisse soudaine de morale. « J’ai l’impression d’être une autre personne en portant ces trésors sur moi. » déclares-tu tout doucement en te retournant pour attraper le regard de Ketty. Si la mer chaleureuse se reflète dans tes mirettes, l’hiver est représenté dans les cristaux de Ketty. Tu aperçois seulement maintenant que le visage de cette personne devient un peu plus chaud au lieu d’être continuellement froid. « Je vous prends le tout. » annonces-tu à la vendeuse en décidant de revenir à la cabine pour reprendre ton déguisement de gothique. Il ne te faut que quelques minutes pour revenir et sortir ton porte-monnaie pour payer ton nouveau butin.
Flora observatrice depuis le début en se cachant dans ton sac, se jette sur le sol par un petit saut. Tu fronces les sourcils en découvrant que ton adorable Tarsal détient une fleur à ses cheveux verts. Est-ce la plante que tu as ramassée tout à l’heure au parc ? Il semblerait que oui, après ta petite vérification. De ce fait, ta petite sœur comme tu l’appelles souvent ainsi, se regarde dans le miroir. Un petit tour sur elle-même du sens d’une aiguille d’une montre et un autre tour dans le sens inverse. Flora se met à rire puis tu perçois sa demande si elle est jolie ou non. « Le mot beauté est bien faible quand il s’agit de toi, ma chipie. » réponds-tu à ton Pokémon en récupérant le sac détenant tes nouveaux vêtements. « Je vous présente Flora, mon Tarsal. Elle est extrêmement timide, tout comme moi. Elle vient d’Hoenn et… » tu te coupes en voulant parler de son ancien propriétaire qui a décidé de l’abandonner pour obtenir la gloire et le succès. Tu remues négativement ton visage, faisant danser ta longue mèche unique. « Non rien. Je parle trop, je suis désolé. » De ta main, tu installes Tarsal à ton épaule qui effectue une salutation très timide à Ketty et Hydrogène avec sa petite paluche. « Vous travaillez dans le domaine vestimentaire ? Je n’ai encore jamais rencontré de personne qui sache aussi bien me conseiller en matière de vêtement. »
Peut-on dire de toi que tu es bavarde ? Pas vraiment mais tu sais écouter et c'est en l’occurrence ce que tu fais. tu écoutes, tu tend l'oreille, découvrant une jeune fille bien peu sûre d'elle et d'une timidité flagrante. Sûrement des restes d'un passé que tu ignores et que tu ne comptes pas creuser. Une simple oreille attentive. Une esquisse de sourire se dessine en regardant Akiza tenter d'approcher sa main vers la goupix et la retirer de suite. Hydrogène n'a pas bougé d'un poil, observant de ses grands yeux bleu la jeune chanteuse, penchant la tête doucement comme pour mieux la voir.
- De rien mademoiselle.
Tu restes sobre et discrète comme à ton habitude, te contentant de suivre du regard les mouvements de la jeune fille. Tu lui souris avec un brin de douceur et hoche la tête positivement en la regardant enfiler les accessoires ramenés. Tu sens une baisse de moral et doucement ferme les yeux avant de reprendre la parole, douce et calme.
- Nous sommes ce que nous décidons d'être au regard de nos histoires respectives. Une apparence prend de la valeur lorsque le coeur le lui donne, lorsque l'on apprend à s'aimer mais aussi au gré de nos décisions. Et personne n'a à remettre en cause ce fait. Si vous aimez cette tenue, alors c'est vous.
Et tu lui offres un sourire doux. Elle était ravissante et les accessoires ne font que rehausser la profondeur du rouge. Puis vient s'ajouter à votre petit groupe une petite tarsal avec une ravissante fleur dans les cheveux. Tu te baisses donc à sa hauteur.
- Bonjour Flora, enchantée de te connaître. Je vois que tu es aussi ravissante que ton amie.
Tu souris doucement avant de te redresser et laisser Hydrogène s'approcher, un brin curieuse de découvrir une nouvelle pokémon.
- Ne vous confondez pas en excuses inutiles. Si vous me dérangiez je serais déjà partie, ne vous inquiétez pas. Pour répondre à votre question, je ne suis nullement professionnelle dans ce domaine, bien au contraire. Que diriez-vous d'aller boire un thé afin de discuter dans un endroit plus agréable ? Il y a un petit salon de thè proposant un choix de pâtisserie assez originales et excellent. C'est à deux pas d'ici.
Tout en faisant ta proposition tu règles ton achat, soit le simple chemisier blanc tout en pensant au lieu de ton invitation. Un petit salon de thé à l'anglaise, dans un petit écrin de verdure. Le lieu avait l'avantage de posséder de petites alcôves permettant ainsi une plus grande intimité entre les tables. Tu t'apprêtes donc à sortir et te retourne vers la jeune fille, attendant donc sa réponse à ton invitation.
Évidemment que tu aimais cette tenue, de cette belle et resplendissante robe rouge. Ton cœur en était amoureux cependant ton esprit tourmenté par les sermons de ta mère t’empêchais de bien voir correctement ou plutôt de ressentir parfaitement tes émotions provenant de ton palpitant. Mademoiselle Soulblue marquait un point sur ses dires mais comment pouvoir honorer ses paroles si tu restais constamment pessimiste. De ce fait, tu donnais constamment raison à ta daronne qui se trouve toujours à Hoenn. Malgré la distance très lointaine, tu as l’impression qu’elle te surveille constamment. Cela pourrait même se voir, se confondre à une phobie, un trauma que tu as développé depuis ton enfance. Pourtant, tu aimes ta mère mais une autre partie de toi la déteste énormément. Tu es déchirée en deux Akiza, et tu es la seule à pouvoir réparer cela, de trouver une réponse pour obtenir la paix, le calme, de ce conflit qui continue à se perpétuer au plus profond de ton être. Soudainement, tu repenses à ta musique, à ta chanson porteur du titre ; My Arms. Où de tes paroles, de ta voix tu te parles à toi-même en te disant qu’il faut réparer ton cœur, trouver ton chemin, que tu es prête à t’enlacer toi-même pour aller mieux. À t’accepter au lieu d’être pessimiste. À grandir, mûrir pour être ce que tu souhaites vraiment. Tu baisses doucement ton menton, tu deviens extrêmement pensive, tu plisses tes iris maritimes en te remémorant l’intégral de ton chant. C’est en l’écoutant une nouvelle fois, que tu arrives à sauter les obstacles de tes défauts, du moins pour aujourd’hui.
Le gazouillement de Flora te fait ressortir de ta rêverie. Ta Tarsal rougit abondamment sur le compliment qu’elle vient de recevoir de Ketty. Il est tout à fait correct que Flora soit aussi ravissante que toi, et même au-delà. C’est une beauté à l’état pur voire la mignonitude de l’extrême. Tu ne pensais pas être aussi gaga d’un Pokémon et désormais tu commences à le comprendre depuis que tu as recueilli Flora. Franchement, ce choix d’être sa nouvelle famille, tu ne le regrettes absolument pas. D’observer son sourire, son bonheur, sont des cadeaux gratuits pour ta journée. On pourrait penser que tu te comportes limite comme une mère pour cet adorable trésor. Toi, tu ne peux pas répondre à cela, n’ayant jamais eu d’enfants (et heureusement au vu de ton âge encore jeune). Tu désires juste apporter l’amour auquel tu n’as jamais vraiment eu de tes parents. Tu es alors toujours à l’écoute de ton diamant, dans n’importe quelle situation. Encore une fois, ta musique ; My arms, marche très bien pour le lien que tu as forgé avec Flora.
D’un sourire toujours aussi angélique, tu le donnes gratuitement à Mademoiselle Soulblue, elle est vraiment gentille avec toi et tu te sens de plus en plus gênée à son égard. D’habitude tu ne reçois pas cette même approche avec les autres gens. La faute à ta popularité naissante sans doute. Donc, Ketty ne travaille pas dans le milieu vestimentaire. C’est donc une déduction fausse en cette journée et cela te fait plaisir que le genre humain t’échappe très souvent. Plus tu te trompes et plus tu admets que tu ne ressembles aucunement à ton père et ton grand frère. C’est ainsi, que tu sors après Ketty Soulblue en effectuant un simple geste courtois d’aurevoir à la vendeuse tout en lui souhaitant une agréable journée, tu refermes la porte derrière toi tout en commençant à répondre à la demoiselle. « J’accepte volontiers votre offre, Mademoiselle Soulblue. » annonces-tu toute joyeuse en n’ayant encore jamais eu l’occasion de déguster du thé de Lumiris. En parlant de thé, ou plutôt de dégustation, tu entends ton ventre crier famine. Toi qui n’as pas mangé ce matin, ton estomac semble vouloir te disputer. Rougissant de honte, tu grimaces de gênes tout en tenant ton ventre. « Oups, pardon. J’ai tendance à sauter des repas à cause de mon planning assez chargé de chanteuse. »
Prenant ainsi la direction qui est indiquée par Ketty, Flora sursaute et bondit sur ton épaule à cause de la sonnerie plutôt assez forte de ton téléphone. Tu attrapes ton mobile pour découvrir qu’il s’agit de ton coach. Non, tu ne répondras pas à son appel, en sachant pertinemment que tu vas en avoir pour plus d’une heure de conversation avec lui. Tu ne désires pas manquer de respect à Mademoiselle Soulblue, c’est donc avec rapidité que tu éteignis ton portable. Tu as bien le droit à un peu de repos, sachant que tu n’arrêtes pas de bosser depuis plus de sept jours. On pourrait même y voir des cernes sous tes yeux. Cernes qui seront cachés par du fond de teint, en espérant que tu aies réussi à bien tout camoufler… « Votre Goupix, Hydrogène, vous suit depuis votre enfance ? » demandes-tu subitement en tombant de plus en plus amoureuse de ce renard de glace.
Tu regardes tranquillement la jeune fille, tes iris d'eau calme simplement allumées par un sourire doux sur tes lèvres. Hydrogène reste sagement à tes pieds, ce même calme serein flottant autour d'elle. Tu hoches la tête positivement, ravie de l'acceptation de la jeune chanteuse bien que ton visage ne laisse pas cette expression sortir si vivement. Tu amorce donc le pas vers le petit salon de thé que tu apprécies tout en écoutant les paroles et explications d'Akiza et notamment la protestation de son estomac.
- Mmmmh...le travail est une part importante de nos vies néanmoins sans veiller à sa santé on ne peut pas donner le meilleur de sois-même. Prétendre le contraire c'est se bercer d'illusions mais notre corps finit toujours par nous le dire.
Puis consciente de repartir dans tes travers scientifiques. Tu tournes la tête vers la jeune femme, un léger sourire sur les lèvres.
- Je connais ce sentiment, de ne pas lâcher prise au travail mais je veille à toujours avoir de quoi manger, un sachets de fruits secs par exemple, c'est très rapide à manger et sains. En plus ça se glisse partout, dans des poches, des sacs.
Les magasins défilent mais tu ne t'y intéresse pas alors que la sonnerie d'un téléphone retentit. Tu vois donc Akiza l'éteindre rapidement, puis reprendre le chemin plus très long d'ailleurs, tu aperçois les tables en fer forgés posées devant la devanture. Tu ne répond donc pas de suite à Akiza, ouvrant la porte du salon de thé dans un délicat son de clochette. Les lieux sentent les fleurs et les fruits, le tout dans un décors très doux et féérique. Tu salue d'un signe de tête la gérante avant d'emmener Akiza à l'arrière, dans une sorte de jardin anglais. Des tables sont disposées dans des alcôves végétales, murs de buissons et de plantes colorées. Tu t'installes donc tranquillement à une petite table pour deux, Hydrogène s'allongeant à tes pieds avant de prendre la carte du jour.
- Ils font beaucoup de thé aux saveurs florales et des pâtisseries à base de baies.
Si tu ne fais aucune suggestion c'est tout simplement pour que la demoiselle choisisse elle-même sans aucune direction murmurées. Cela te semble être un bon exercice au vu de la timidité que tu as pu découvrir. D'ailleurs, lorsque la serveuse vient prendre la commande, tu énonces la tienne et laisse Akiza faire de même. C'est après que tu reprend le fil de la discussion.
- Hydrogène est une goupix que j'ai depuis peu. Je viens de Kantô et..
Ton téléphone se met à sonner et tu fronces les sourcils en voyant le nom affiché. Tu n'as d'autre choix que répondre.
- Bonjour Harvey.....avez-vous correctement suivit les instructions sur la procédure ?......avez-vous vérifiez le niveau de tampon ?.....soyez vigilants, nous n'avons pas beaucoup d'échantillons viables pour les analyses ! Notez également que je ne suis pas disponible avant le début de soirée.
Tu raccroches rapidement mais ne peux éteindre ton téléphone. L'échange fut rapide cependant.
- Navrée mademoiselle, l'astreinte m'oblige à répondre mais nous devrions être tranquille maintenant. Je suis donc de Kantô, du moins j'y suis née et grandit quelques années avant de rejoindre Lumiris. Hydrogène est une goupix trouvée qui a décidé de rester avec moi. Et vous, Flora est une pokémon de votre enfance ?
Le thé arrive, bien chaud et tu respires avec un bonheur dissimulé le parfum de roses. Tu te sers une bonne tasse et observes avec intérêt ton gâteau avant d'en donner un bout à Hydrogène.
Tes iris d'un bleu océan chavirent de gauche à droite sur les nombreuses vitrines qui se trouvent sur ta route. Si ta nouvelle rencontre n'y prête aucune attention, toi c'est tout le contraire. Tu te focalises dessus de manière assez discrète tout en tendant tes douces oreilles sur une explication plutôt scientifique à propos de ta déclaration d'avoir sauté ton repas. On pourrait prétendre à un sermon, sauf que le chant de Ketty ne sonne pas ainsi à ton ouïe. Néanmoins, en l'écoutant tu as l'impression d'avoir entendu ton père et cela te remémore des souvenirs assez douloureux qui te pinces le cœur. Tu effectues donc une grimace en prenant soin de tourner ton visage pour ne pas être aperçu par la ravissante jeune femme. Oh que tu t'en voudrais d'afficher une telle chose pour inquiéter ou gêner la propriétaire du Goupix. Tu maquilles donc ce léger mauvais moment en affichant ton sourire sur tes lèvres innocentes. Un sourire pour répondre à celui de Ketty que tu trouves rare et unique comparé à ceux que tu as déjà aperçus par le biais d'autres personnes. « Je prends note pour les fruits secs. Ils remplaceront mes sachets de bonbons que j'ai l'habitude de prendre quand je saute malheureusement des repas. Et comme vous le dites, les fruits secs seront meilleures pour ma santé. »
De ce fait, tu sors un petit carnet brodé d'une couverture en cuir noir porteur de plusieurs dessins en forme de fleurs. Tu l'ouvres pour écrire à l'aide de ton stylo que tu dois acheter des fruits secs. Au moins, tu n'oublieras pas quand tu feras tes courses demain matin, car oui très souvent tu es tête en l'air, zappant pas mal de choses comme des éléments importants lorsque tu effectues les courses de la semaine. C'est alors que tu t'obliges continuellement à écrire -presque tout- sur ton calepin pour contrer ton vilain défaut assez gênant. Si tu pouvais trouver un procédé identique pour lutter contre ta timidité ce serait l'idéal et tu t'en porterais beaucoup mieux. Tes journées seraient moins problématiques et difficiles à vivre. Mais passons, la clochette de la porte du salon de thé te fait revenir à la réalité, au moment présent, si bien que tu aurais même pu sursauter au son majestueux et brutal de cette petite cloche.
La première chose que tu remarques ou plutôt que tu sens par l'intermédiaire de tes narines, ce sont les odeurs de différentes fleurs qui planent dans le salon de thé. Ce délicat arôme t'apaise tellement que tu arrêtes enfin de broyer du noir à propos de tes défauts et de ton passé. Flora qui venait de rejoindre ton sac n'est absolument pas indifférente aux doux parfums des plantes mais également et surtout de l'odeur particulière des baies. Serait-ce l'adorable son de l'estomac de ton Tarsal qui vient chatouiller tes oreilles ? On dirait bien car quand ton regard maritime se pose sur Flora, ton adorable Pokémon rougit de honte tout en cachant son visage à l'aide de ses petites mains. Adorable. C'est le mot qui trône dans ton esprit à propos de Flora.
Saluant poliment la gérante par une légère inclinaison de ton visage accompagné de ton chant respectueux en citant la note du "bonjour", tu t'installes à ta table où se trouve madame Soulblue. Si Hydrogène s'allonge aux pieds de sa maîtresse, Flora s'assoit confortablement sur tes genoux tout en fixant curieusement les clients du salon de thé. « Voilà la raison de pourquoi l'arôme floral de ce salon de thé envoute mon odorat. » déclares-tu en répondant à l'annonce de Ketty. Dans tous les cas, cette déclaration veut simplement dire que tu dois toi-même choisir ton petit plat en te dispensant des conseils avisés et peut-être même scientifique de madame Soulblue. Instinctivement, ton choix se porte sur le fameux thé évoquant la datte verte, la fleur d'oranger, la rose et les fruits rouges. Quant à la pâtisserie, tu décides de succomber à ceux qui sont composés de baies Frambi. Le fruit favoris de Flora.
Redonnant la carte à la serveuse, tu écoutes attentivement la chanson de Ketty à propos de sa rencontre avec Hydrogène. Le début de la mélodie est tellement agréable et intéressant à entendre qu'un élément indésirable perturbe ton écoute. À son tour, le téléphone portable de madame Soulblue se met à tinter de ses batteries. Elle décide d'y répondre quand à toi tu ne pipes pas un mot. Doucement, ton attention se tourne sur un couple non loin de ta position. Si une simple personne découvre ces gens, il les trouverait absolument mignons. Mais toi, tu aperçois différemment l'élément de base. La jeune fille semble discuter d'une histoire qui la touche beaucoup. Quant à son petit ami, il hoche simplement la tête en détournant son regard sur la serveuse qui a pris ta commande. Tu fermes un instant tes paupières pour chasser ce que tu as vu, pour lutter à ne pas être comme ton père. Si tu as hérité de la franchise de ta mère, tu as reçu le sens d’observation de ton daron. Tu soupires silencieusement, tu reprends ton regard océan sur celui de ta partenaire de table lorsque cette dernière termine son coup de fil. « Ne vous en faites pas, je comprends tout à fait. » ajoutes-tu en te sentant gênée sur l'excuse de Ketty Soulblue. Après-tout, tu es la première à avoir commencé au sujet du portable. Notons par ailleurs que la sonnerie de Ketty casse moins les oreilles que la tienne.
La région de Kantô tu en as vaguement entendu parlé. Le plus souvent c'était à la télé lorsque la Team Rocket continuait leurs méfaits. Tu n'as jamais été intéressé par cette région car les concours de coordination se font très rares par là-bas. En revanche, ta mère connaît extrêmement bien Safrania à cause du dojo qui s'y trouve. Un ami à elle le dirige selon ses dires. Connaissant ta mère, l'information doit être vraie car elle ne t'a jamais menti. Donc, pour en revenir à Goupix, cette dernière a été trouvée par Ketty. Sûrement pas de la même manière que toi avec Flora, du moins tu le supposes. C'est ensuite à ton tour de commencer ton chant sur ta rencontre avec Tarsal qui n'est pas si joyeuse que ça. « Je viens d'Hoenn plus précisément de Nénucrique. » commences-tu doucement à évoquer en caressant les cheveux de ton Tarsal. Lorsque le thé et les pâtisseries arrivent, tu tends un bout de ton gâteau à Flora qui prend son petit temps pour manger. Tu te comportes vraiment comme une mère envers ce Pokémon qui a été...abandonné par son ancienne propriétaire, par l'ancienne chanteuse du groupe Red Leaf. Elle a divorcé de Flora pour épouser la célébrité. « Tarsal est mon premier Pokémon. Lorsque j'ai réussi mon entretien pour rejoindre mon groupe de musique, j'ai rencontré Flora, par hasard. En fait, mon petit ange appartenait à une ancienne chanteuse de rock qui jouait dans le groupe. Souhaitant avoir plus de célébrités, elle a accepté un contrat en abandonnant sans aucun remords Flora. » citant cette histoire, tu ressens de la tristesse mélangée à de la colère envers Flora. Sûrement ses capacités psychiques qui ont un impact entre tes pensées et les siennes. De ce fait, tu continues de cajoler tendrement ton petit Pokémon en lui donnant l'amour dont elle n'a jamais reçu par le biais de l'ancienne propriétaire. « J'ai décidé de l'adopter, sachant que j'avais eu aucune expérience avec les Pokémons auparavant. » avoues-tu en échappant ton sourire angélique.
Attrapant ta tasse par la cuillère, la queue, tu dégustes ton thé qui est divinement délicieux. Tu retourneras à coup sûr à cet endroit si tu es de nouveau de passage à Nemerya. « Navré si mon chant vient de ternir l'atmosphère. » lances-tu un peu honteuse d'avoir révélé ton histoire avec Flora. « Vous êtes fonctionnaire à la police ? » demandes-tu assez curieuse en ayant tilté sur le mot "astreinte".
Tu laisses les senteurs du lieu flatter tes narines en même temps que la douce odeur du thé et des pâtisseries. Tu offres un petit bout à Hydrogène, la laissant également s’abreuver du nectar floral avant de reporter ton attention sur la jeune fille, l'écoutant raconter son histoire et celle de la tarsal. Tu fermes un peu le yeux pour te faire bercer par le son de sa voix et "lire" entre les lignes. Au mots employés, la longueur de ses explications, tu devines une jeune fille avec une grande sensibilité, de la colère refoulée.
Tu rouvres tes iris d'eau lorsque tu entend les excuses de la jeune fille.
- Si ces mots sont sortis c'est que vous aviez grands besoin de les laisser à l'air libre. Nul besoin de vous excuser mademoiselle, n'ayez crainte.
Puis un léger sourire vient horner tes lèvres pendant que tu portes ta tasse à tes lèvres.
- JExact. Plus précisément, je travaille au laboratoire du commissariat de Nemerya. Même si je suis essentiellement enfermée dans ces murs, il m'arrive d'être appelée en renfort dans d'autres ville et par moment de devoir passer sur le terrain. Bien que ce soit un peu plus rare. Qu'est ce qui vous a emmené à choisir la voie de la musique ? Et comment est Hoenn ? J'en ai un peu entendu parler mais c'est bien un lieu que je ne connais pas.
Oh tu pourrais en dire un peu plus mais ce plus concerne ton passé, que tu ne révèles pas facilement encore moins à une personne à peine rencontrée. Tu fais donc le choix de rester évasive sur le reste du sujet et plutôt rebondir sur l'île d'origine de la jeune fille. A vrai dire tu es un peu curieuse d'en apprendre un peu plus sur ton interlocutrice. L'univers de la musique t'es étrangers, du moins hors musique classique evidemment aussi n'écoutes tu pas beaucoup la radio, hormis les stations classiques. De même, la télévision n'est pas une chose que tu regardes aisément, en dehors des informations et quelques documentaires.
Bien peu de distractions donc. Si on enlève le fait que joue de la flûte traversière. Mais ça..c'est comme beaucoup de choses te concernant.
Secret.
- Je suis néophyte dans le domaine musical mais d'après vos paroles, vous êtes plutôt versée dans le "rock" c'est bien cela ? Comment définissez vous ce style ?
Une pure curiosité, envie de comprendre à quoi est lié ce style, ce qu'il implique, ce qu'il transmet.
Tu échappes un léger soupir qui ressort de ta mâchoire un peu entre ouverte lorsque madame Soulblue te rassure que ton chant, ta mélodie ne ternit aucunement l'atmosphère entre vous deux. Comme elle le cite précédemment, tu avais besoin d'évacuer les couplets de ta musique qui torture sans cesse ton palpitant. Tu n'aimes pas mentir mais ce que tu détestes par-dessus tout c'est bien cette cruelle chanteuse qui a osé abandonner Flora. Cependant, en y réfléchissant, tu pourrais la remercier car grâce à elle tu as rencontré Flora et tu es devenue la nouvelle chanteuse du groupe de Rock : Red Leaf. En fait, sans s'en rendre compte, ta rivale t'a laissé la voie libre pour que tu puisses briller à ton tour mais à ta manière et non celle de cette pimbêche devenue désormais très célèbre en tant qu'actrice que chanteuse. Tu tournes ta cuillère dans le récipient en porcelaine contenant plus de la moitié de ton thé qui sent divinement bon. Tu te mets à sourire ensuite de façon assez gênée en ayant partiellement deviné la profession de Ketty Soulblue. Toi qui pensais qu'elle travaillait en tant que policière, tu t'es trompée à moitié. Oui, madame Soulblue travaille bien dans un commissariat mais pas en tant qu'agent de l'ordre mais en tant que scientifique. Enfin, tu penses que ce mot correspond à la fonction de Ketty. Elle doit peut-être travailler dans les recherches d'empreintes, ou autres. Dans tous les cas, la dame porte une blouse blanche si tes maigres souvenirs de films et documentaires sont bons.
Tu découvres que Ketty détourne ou plutôt met fin à ta découverte bien assez vite. Tu ne peux lui en avoir et tu ne souhaites pas t'y étendre. Un grand travail comme le sien doit être soumis au secret professionnel. Tu n'oses même pas imaginer la quantité phénoménale d'énergie, de travail et tant d'autres choses que cela doit nécessiter. Heureusement que tu as réussi à convaincre tes parents de ne pas t'engager dans la Police, car tu te voyais mal dans le corps de ce métier. Tu es bien trop douce, bien trop gentille. Tu te ferais marcher sur les pieds constamment. T'arrêtant de touiller ton thé toujours aussi chaud et hypnotisant par son arôme, tu te préoccupes des deux premières questions qui te sont adressées à l'instant même. Tu ne souhaites pas lui donner de réponses rapides, préférant réfléchir d'abord pour éviter d'émettre de fausses notes de musique. « Honnêtement, je dirais que c'était tout d'abord une échappatoire. »
T'arrêtant sur les premières paroles de ta mélodie, tu attrapes l'une de tes boucles d'oreilles en forme de feuille rouge. Délicatement, tu l'enlèves de ton oreille afin de la placer sur la table, à égal distance entre toi et Ketty. « Depuis gamine, je regardais souvent à la télévision les Red Leaf porteur de l'emblème de mes boucles d'oreilles. » énonces-tu de ta voix douce tout en laissant dériver l'océan de ton regard dans le chemin de ton enfance. « Leurs chansons m'aidaient à remonter la pente à cause de problèmes...familiaux. » Tu adosses ton dos sur le dossier de ta chaise, souriant faiblement à Ketty Soulblue. « J'ai décidé de marcher sur la voie de la musique lorsque j'ai appris que j'étais destinée soit à reprendre le métier de mon père soit celui de ma mère. » Tu finis par hausser les épaules, tout en remettant ensuite ta boucle d'oreille. « Au final je suis devenue chanteuse en ne lâchant rien, tout en réalisant mon rêve d'entrer dans le groupe Red Leaf. »
Prenant une gorgée de ton thé, tu souffles sur ta grande mèche qui te gêne l'œil droit. À cet instant, Flora attrape une petite pâtisserie, la coupe en deux et te tend une part de la sucrerie que tu ne refuses aucunement, remerciant comme il se doit ta fée par une petite caresse de ton index sur sa joue. « Hoenn. » continues-tu pour répondre à la deuxième question de la dame. « Je dirais que cette région regorge de choses extraordinaires. Par exemple, il existe un petit village entouré d'innombrables champs de fleurs, il se nomme Vergazon. Cet endroit est idéal pour se reposer, guérir, trouver la paix. Il y a aussi notre fidèle volcan le mont Chimnée qui dépose ses cendres dans des coins de la région. On peut y fabriquer des flûtes d'ailleurs. J'oublie que nous avons près de ce volcan des sources chaudes à Vermilava. » Tu te remémores le jour où tu t'es reposée d'innombrables heures dans ce bain brûlant. « Je vous conseille d'y aller au moins une fois car je ne peux malheureusement pas vous décrire toute ma région en une seule fois. Il y a tellement de choses à en dire... » Tu glousses discrètement, toi qui es constamment amoureuse de la région d'Hoenn. Tu aimerais tant y retourner, seulement tu es prisonnière de ton travail de chanteuse. Peut-être que Flora ressent un brin de nostalgie tout comme toi, car vous êtes tous deux originaires d'Hoenn.
Prise dans les descriptions des endroits plutôt célèbres de ta région, tu oublies de mentionner les concours de coordination. Tu es sotte, comment as-tu fait pour oublier cet élément important ? Sûrement parce que tu as décidé de tirer un trait sur ce rêve inaccessible de devenir un jour coordinateur Pokémon. La faute à tes parents... La tienne également car si tu es arrivée à être chanteuse, pourquoi n'avances-tu pas dans le domaine des concours de coordination ? Tu l'ignores ou tu ne souhaites pas trouver de réponses...
Mangeant le bout de ta pâtisserie, tu réfléchis aux autres questions de ton petit interrogatoire de madame Soulblue. Levant quelques instants tes billes maritimes, tu ignores comment bien répondre aux questions. « Je dirais que ma voix ne s'adapte pas à du rap, ni à de la musique classique ou encore moins aux autres styles. » Tapotant l'ongle de ton index sur la table, tu continues de chercher des explications dans ton palais mental musical. « Je dirais que seul le Rock me permet d'exprimer ce que je chante. Je ne sais pas trop comment vous l'expliquez. » avoues-tu en tenant ton menton par ton index ainsi que ton pouce, te mettant de profil face à Ketty tout en faisant des va-et-viens avec tes orbes sur la femme puis sur la direction où se trouve ton visage. « C'est comme si vous étiez faites pour jouer du violon au lieu de la guitare. » Tu t'emmêles les pinceaux, tu te retiens de te décoiffer en frottant énergétiquement tes cheveux pour exprimer que tu n'arrives pas à t'exprimer sur ce sujet. Le Rock pour toi, c'est ta nouvelle vie, c'est ton moment de détente, ça te permet d'ouvrir ton cœur, de te déchaîner, de faire ressortir ce que tu souhaites faire comprendre aux gens. « Mon but dans mon chant n'est pas d'être célèbre. Non. Je veux juste pouvoir faire passer des messages comme j'en ai reçu dans mon enfance quand j'étais déprimée... »
Les lieux étaient propices aux confidences, aux mots chuchotés, aux paroles qui ne pouvaient être dites au grand jour. Là, bien à l'abri dans ces cocons de verdure, tu sirotes ton thé avec une tranquillité et un calme désarmant mais non sans tendre l'oreille aux échos alentours et surtout la demoiselle en face de toi. Tes oreilles se mettent alors entièrement à son écoute. Tu entend les mots, l'histoire, ton esprit forge une image mentale et brouillonne d'Hoenn mais suffisamment pour pourquoi pas envisager d'y aller un jour. Tu sens l'amour de la jeune fille pour sa région et tu dois reconnaître que cela te touche beaucoup.
Puis tu continue d'écouter et notamment cette indication sur comment la jeune fille à trouvé un échappatoire à ses ténèbres. Cette indication, contre toute attente t'incite à réfléchir aux tiennes, à cette zone d'ombre qui t'entoure constamment bien que tu saches comment la masquer et la camoufler. trouver sa voie, son chemin, ce qui nous permet de sourire et d'oublier un tant soit peu ce qui peut peser sur les âmes.
- Je vois. C'est une bonne chose, si la musique vous a aidé et je dois reconnaître que c'est un choix judicieux. Ecouter permet aussi de se libérer en quelque sorte. Cet art approte tellement.
Tu laisses la suite des paroles d'Akiza sortir, souriant doucement. Hydrogène s'est roulée en boule à tes pieds et commence à somnoler, tu l'appelle pour qu'elle vienne se poser sur tes genoux, chose que la renarde blanche fait sans hésiter avant de se rouler en boule sous tes mains et s'endormir.
- La célébrité...elle détruit tellement, apporte peu. Je suis plutôt enchantée de voir une jeune fille avec la tête sur les épaule. J'espère de tout coeur que tu arriveras à réaliser tes rêves en restant toi-même.
Peut-être que ces paroles pouvaient aussi parler pour toi. Dans le fond, n'as-tu pas tourné le dos à celle que tu es réellement ? N'as tu pas enfermé dans un recoin sombre de tes souvenirs l'image de cette petite fille qui riait aux éclats avant de nager et se perdre dans l'azur de l'océan ? Un voile triste passe dans tes iris et tu fermes un instant les yeux.
Trouver sa voie, son chemin, se retrouver aussi et garder le cap. La mer t'appelle, tu l'entend. Et c'est là que l'image funeste de ta mer ressurgit. Et que les doutes reviennent ainsi que ta peur. Tu laisses un léger soupir sortir avant de revenir à un sourire plus calme. Te retrouver serait une bonne chose mais il te fallait vaincre ta peur en premier lieu.
Et si.....retourner dans les flots te permettrait de comprendre ce qu'il s'est passé ce jour là. Et si retourner dans les bras de Kyogre t'ouvrait une nouvelle piste que tu as si longtemps mise de côté ? Mais comment faire ? Toi qui vit enfermée entre murs, destinée à simplement analyser ce qui arrive.
- Trouver sa voie.... Mmmmh..je dois dire que tu me fais réfléchir Akiza. Vois-tu, il y a longtemps, il y a une chose que j'aimais, plus que tout. Un évènement est venu bloquer la roue et depuis, elle ne tourne plus mais je sens au fond de moi qu'elle doit recommencer à tourner. Trouver sa voie pour que nos engrenages puisse tourner en harmonie avec nous-même.
Tu termines le contenu de ta tasse avant de la reposer. Sereine. Puis tu ouvres les yeux et plante tes iris d'eau sur la jeune fille.
- Red leaf donc. Ce n'est pas spécialement le type de musique que j'affectionne, le classique ayant ma préférence mais je garde le nom en tête pour écouter quelques morceaux. Je te remercie Akiza.*
Et un doux sourire flotte sur tes lèvres pendant qu'une étoile se distingue au fond de tes iris.
Comme le dit si bien madame Soulblue, la musique a réussi à t'aider, de te retirer des ténèbres que tu venais toi-même de créer. À cause de tes parents. Par la faute de cette destinée tracée par ces derniers. De la conséquence de cette peur, de ce désespoir qui te rongeait, te détruisaient intérieurement. Et ça ! De ton enfance malheureuse, tes parents restaient aveugles. Ils étaient obsédés par leur égoïsme, oubliant de jouer le rôle d'un véritable parent aimant. Tu aimerais en soupirer pour y chasser ce refrain immonde qui fait fonctionner ta boîte musicale interne, mais tu n'en as pas la force. Tu aimerais en pleurer, sauf que tu te retiens pour ne pas donner ce plaisir à tes géniteurs. Tu affiches une image forte de toi alors que tu es une simple rose inoffensive dans ce champ immense qui donne à perte de vue. L'art de la musique, pour toi, t'a aidé à devenir un ange sortant des enfers.
« C'est exagéré et je m'excuse de ces paroles. Seulement voilà...pour moi...la musique m'a redonné goût à la vie. Elle représente mon cœur, mes émotions, ce que je suis désormais. » Tu lui affiches un maigre soupir pour ensuite focaliser ton regard triste sur ta tasse de thé. Tu as presque terminé le contenu, ce qui signifie que l'heure de rentrer approche vite. Tu ne peux te permettre de faire trop la sourde d'oreille à monsieur Géralt Izinski. Ce dernier doit être en l'occurrence en colère sur ton comportement rebelle. Pourtant tu lui avais formellement averti que tu ne serais pas disponible en cette après-midi. Voulant souffler un peu... Décidément être chanteuse c'est plus difficile que tu ne l'aurais cru.
Tu te mets à rougir comme une tomate en écoutant le chant de Ketty Soulblue qui se permet même de te tutoyer. Le feras-tu également, ô douce rockeuse des Red Leaf ? Non. Tu n'oses pas, ta timidité prend le pas sur toi. La peur emprisonne ton cœur. Si tu la tutoies peut-être que ça la gênera... « Je vous remercie infiniment. » dis-tu pour accompagner les paroles de la fonctionnaire. Tu es très heureuse qu'une personne espère que tu arriveras à réaliser tes rêves tout en restant toi-même bien entendu. C'est ton objectif. Et de savoir que tu es encouragé par madame Soulblue tu as l'impression que tes ailes d'ange sont bien plus grandes et encore plus solides. Tu ne comptes pas la décevoir, il en est hors de question. « Et moi...je s-souhaite que vous réussissiez encore plus dans vos projets... » bégayes-tu légèrement, un peu trop tendu sur ta déclaration. Mais tu l'espères tout de même, ce n'est nullement des paroles en l'air.
D'une traite, tu termines ton thé puis tu redonnes un biscuit à ta petite fée Flora. Elle gazouille de bonheur et ton cœur est encore plus demandeur de ce bonheur que t'apporte ton Pokémon. Tu lui essuies sa minuscule bouche -à l'aide d'une serviette- qui détient encore quelques miettes de la friandise. Tu remontes ton visage afin de continuer à écouter Soulblue. Apparemment, tu la fais réfléchir sur comment trouver sa voie. Tu es intrigué sur le fameux élément qui bloquerait la roue. Tu aimerais connaître la raison de cette rayure qui empêche le disque de musique de Ketty de bien fonctionner. Seulement, tu penses que cette question est bien trop privée, irrespectueuse par la même occasion. Néanmoins, tu peux toujours l’encourager à aller de l’avant. « Je souhaite de tout cœur que vous arriviez à retirer cet événement qui vous bloque. Je sais que le premier pas est toujours dur à réaliser. Néanmoins le suivant demande moins de difficultés et c'est pareil pour celui qui vient après. » expliques-tu à Ketty en ne la quittant pas du regard. L'océan de tes cristaux rayonne de détermination à la manière du soleil qui s'abat sur l'eau pour la faire briller. « C'est comme un chant. La première note n'est jamais bien accordée. Seulement, une mélodie devient jolie en continuant de la jouer, de la chanter. C'est pareil que cette roue qui refuse de faire son travail. Si vous m'en avez parlé, alors que je ne suis pas dans votre cercle quotidien, alors pour moi vous avez la force, la détermination de faire refonctionner l'objet éteint. »
Tu souffles sur ta mèche unique qui chatouille ton œil, tu souris agréablement à ta voisine de table tout en lâchant un léger rire sur sa remarque à propos de la musique. « Je me suis toujours dit que le classique appartenait aux personnes exceptionnelles. Moi-même je n'arrive pas à les égaler. Donc, écouter mes chansons sera du bas niveau. J'ai donc peur de vous décevoir, madame Soulblue. » Tu marques une pause, souhaitant tenter de lire dans son regard, comme ton père le fait si bien. Impossible. C'est le mot qui résonne en musique dans ton palais mental. « Si j'ai votre accord, j'aimerais écrire une chanson sur notre rencontre. Bien entendu, sans divulguer votre identité. Juste que grâce à vous, je me sens mieux et je vous en remercie encore. La dresseuse du Goupix de glace... » Un instant tes billes s'orientent sur le renard dormant tranquillement sur les genoux de la femme. « Je vais malheureusement devoir écourter cette dégustation de thé. Mon coach risque de pousser une gueulante si je ne retourne pas au studio de mon groupe avant ce soir... » Tu soupires lentement, t'imaginant déjà la scène épuisante...
Il est des rencontres étranges, des rencontres qui ouvrent de nouvelles voies, permettent de voir les choses sous d'autres angles. A mesure qu'Akiza parle, ton regard s'agrandit de surprise et tu laisse un léger sourire se dessiner sur tes lèvres. Arriver à passer au delà de ce rouage bloqué. Oui, c'était bien ce que tu comptais faire mais avant tu avais encore beaucoup de chemin à parcourir. La mer s'immisce dans tes pensées et tu sens que tu y retourneras, que c'est là que se trouve la réponse à tes questions et le sens de ton chemin.
Mais il va te falloir vaincre cette aquaphobie. Et pour cela, où et quand commencer ? Tu laisses un léger soupir sortir alors que les dernières minutes de cet échange s'égrènent laissant entrevoir la fin d'un agréable moment. Tu souris alors doucement à la jeune fille.
- Vous avez des paroles fort sage et je ne doute pas que vous réussirez. Je vous donne bien évidemment mon accord pour votre projet et je serais même ravie de pouvoir l'entendre.
Tu sors alors de ton sac un morceau de papier et un stylo et griffonne dessus ton numéro personnel.
- Si jamais vous avez besoin de quoique ce soit, un refuge, une aide ou juste discuter voir pourquoi pas revenir partager un thé ici, n'hésitez pas. C'est mon numéro personnel.
Tu jettes un regard rapide à ton téléphone et voit l'heure tourner. Tu finis donc par te lever, il était désormais temps de clore la rencontre, aussi agréable fut-elle. Tu lui offre quand même un doux sourire.
- Il n'y a pas besoin d'excuse, je comprend très bien, ne vous en faites pas. Je vais devoir moi aussi y aller, la journée tourne encore. Ce fut un plaisir de vous rencontrer Akiza et j'espère que nos routes se recroiseront à l'occasion.
Alors c'est toujours avec ton calme et ta douceur que tu prend congé de la jeune chanteuse, Hydrogène te suivant docilement. Tu regardes une nouvelle fois l'heure, il y avait quelques courses à faire avant de rentrer puis tu n'oublie pas être d'astreinte. Tu devais donc être prête à retourner au labo au moindre appel.
Dans tout les cas, tu es plutôt ravie de cet après-midi et surtout de cette rencontre providentielle et c'est avec un léger sourire sur les lèvres que tu disparais.
Ketty Soulblue sort de son sac à main un morceau de papier ainsi qu’un stylo. La regardant faire, tu y remarques un numéro de téléphone, sûrement le sien. Papier qui est alors glissé sur la table, près de tes mains reposées sur le dossier en bois. Lentement, tes iris océaniques provoquent une petite vague pour tomber dans la direction du bien qui est à ta portée. Plissant tes cristaux, analysant le numéro, tu bouges l’une de tes mains pour saisir à ton tour un objet en ta possession se trouvant dans ton sac. Tu y attrapes ton téléphone portable de couleur rouge, porteur d’un petit porte-clé détenant la forme d’une feuille d’arbre -plus précisément celui d’un érable- possédant une peinture identique à celui de ton engin électronique. Ouvrant cette chose que tu venais de fermer, d’arrêter pour éviter d’être perturbée par la mélodie désagréable de ton coach Géralt Izinski, tu n’es pas surprise d’y voir plus de cinq appels provenant de ce personnage. Tellement collant, envahissant que tu comprends d’hors et à présent pourquoi certaines rumeurs complotistes témoigne d’une potentielle liaison amoureuse entre toi et lui, ce qui expliquerait pourquoi tu montes aussi vite en popularité. Heureusement, c’est faux. Tu ne souhaites pas devenir une personne de cette trempe. Toi, tu es respectueuse, innocente, et surtout terriblement amoureuse du chanteur de ton groupe, Mercurio. Clignant tes paupières pour chasser les complots à ton encontre, tu ouvres ton répertoire afin d’enregistrer le numéro de madame Soulblue détenteur d’une adorable Goupix à la robe gelée. Une fois l’action terminée, tu envoies un message bidon -tout en signant que tu es l’émettrice- à Ketty pour que cette dernière puisse à son tour enregistrer le tien. « Si mes créneaux me le permettent, que je suis de passage à Nemerya, je vous proposerais un petit temps. Parler avec vous m’a été fort agréable, vous êtes d’une compagnie rare qu’on trouve peu. » Tu lui souris de ta manière angélique, la plus sincère que tu puisses former sur ton visage fatigué. « J’ai hâte de pouvoir vous revoir, madame Soulblue. » termines-tu le couplet de ta musique en y sortant ton porte-monnaie pour payer ton thé et les sucreries.
Lorsque l’addition est payée, tu ouvres ton sac pour permettre à Flora d’y rentrer à l’intérieur. Tu y émets un léger rire en constatant la petite joie qu’émet ton petit bourgeon en revenant dans son moyen de transport favoris. Remerciant comme il se doit la réceptionniste, la patronne des lieux, tu quittes le salon de thé tout en savourant la chaleur du soleil qui caresse sans aucune retenue -grâce à ses faibles rayons- ton visage fin et innocent. D’un pas sur la droite tu esquives une dame, de deux pas sur la gauche tu évites une mère tenant la main à son garçon de six ans. Tes gestes sont effectués avec une grâce d’une danseuse presque professionnelle. Il faut dire que tu es dans ce domaine depuis ton enfance même si tu n’es jamais entré dans un quelconque club. Remettant ta mèche unique correctement pour que cette maligne évite de te chatouiller l’œil droit, tu reprends ta route en direction du studio et non à ta chambre d’hôtel payé par la boîte du groupe Red Leaf. Ton regard se perd quelques secondes sur une enseigne électronique vantant les concours de coordination. Tu peux y découvrir plusieurs champions de Lumiris dont notamment Freya et Elexia. Ton cœur battant émet un son que tu connais que trop bien. Un chant de désespoir de ne pas avoir eu la chance de te lancer dans ce domaine. Tu y soupires ta désespérance pour revenir à la dure loi de la réalité. Tu es chanteuse, tu te dois de persévérer dans cette voie au lieu de te morfondre dans des rêves de gamine.
Apercevant le studio un peu plus loin, tu empresses le pas tout en faisant attention de ne pas recevoir des vilains points de côté à cause de tes mains chargées de sac de vêtements. Oh que tu as hâte de pouvoir les porter, surtout la resplendissante robe rouge. Ton coach te fait un signe de main, lui qui est en train de fumer une hideuse et repoussante cigarette. Essoufflée, te voilà devant lui. Il te propose son aide mais tu refuses poliment. Tu y apprends par la suite que tu as été choisi dans un film amateur pour reprendre le rôle d’une actrice qui est partie pour une raison que tu oublies déjà bien vite. Sérieusement ? Tu dois vraiment jouer le rôle d’acteur ? Et sans demander ton avis ? Tu soupires une deuxième fois, comprenant que le métier que tu effectues devient de plus en plus difficile. « Je n’y vois pas d’inconvénient monsieur Izinski. » réponds-tu en posant tes sacs de vêtements sur le sol. « En échange, j’aimerais avoir une semaine de congés pour écrire une nouvelle musique parlant d’une propriétaire d’un Goupix de glace. »
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