Dusk Lumiris

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[RP] La boîte brisée ~ ft Innocent Larchen
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La boîte brisée
ft. Innocent Larchen

Mémoire.

Tu te rappel, tu revois, tu revis. Ces mots qui résonnent, la centrale qui devait exploser. Tu revois cette pièce, tu revois ces trappes au sol, tu revis la chute, la douleur du poignet brisé. Tu revois, tu ressens. Les sbires devant vous face à la glace de Lokrigan. Passage bloqué. Tu revois.

Encore.

Tu entend ton ordre.

Encore.

Et tes pensées s’arrêtent à cet instant.

Les sbires, les pièges, l’explosion imminente.

Toi... les piège. Bourreau.

Tes pensées s’arrêtent à cet instant et un voile aveugle et sourd se pose sur toi. Tu as accepté de potentiellement condamner des vies humaines. Tu as laissé ton yanma appuyer sur ce maudit bouton et c’est à ce moment que tout c’est éteint en toi, que tout s’est verrouillé, sur cet instant.

Tu n’as que de vagues souvenirs, que de vagues sensations de la situation qui suivit. Tu te rappel vaguement avoir donné Naïa au corps médical, tu te rappel vaguement d’une douleur sourde quand ton poignet est remis droit, que l’on te pose une attelle. Tu te rappel vaguement d’une douleur déchirante quand il a fallu désinfecter et panser de nouveau l’autre main, entre à vif et brûlures.

Et cette explosion qui n’est jamais venue.

Tu es sortie de ta torpeur, lentement, le lendemain, reprenant peu à peu “vie”, reprenant peu à peu le fil du présent.

Tu es en vie. Vous êtes en vie. Tu vas pouvoir rentrer.

Et cette simple pensée fait voler en éclat le dernier rempart d’un déni qui durait depuis bien trop longtemps. Brisant la dernière charnière de cette boîte fermée il y a 5 ans maintenant.

Et une larme roule pendant que d’amères pensées s'immiscent.

Tu vas pouvoir rentrer. Il va falloir rentrer. Demain.

Toi qui a faillit tuer.

Toi qui l’aime.

Tu marches, le regard perdu dans le vide, Torii à tes côtés et Astra volant devant. Tu marches sans vraiment voir où tu vas. Tu marches alors que ton manque de sommeil te hurle d’arrêter. De dormir.

Mais tu ne peux pas.

Pourtant tu devrais. Combien de jours déjà ? 2 ? 3? Tu n’as pas dormi depuis que tu as posé un pied dans cette centrale, dans ce labo. Tu n’as pas fermé l’oeil. Jamais. Et tu rentres. Tes pas sont fatigués, las, douteux. Tant et si bien que tu dois à un moment te tenir à un arbre, la tête tournant fortement.

Pas dormi et pas mangé non plus, du moins trop peu.

Torii contourne l’arbre et tu le vois gratter le sol sans comprendre, trop dans la brume trop perdue dans tes pensées, tes réalités et surtout ces sentiments dévoilés.

Ce sentiment dévoilé.

Pourtant, en voyant l’acharnement dont Torii fait preuve à creuser, tu finis par te mettre à sa hauteur et l’aider à déterrer ce qui ressemble à une pierre. Et tu restes là, les bras dans le vide à regarder la pierre aux reflets soleil. Une pierre feu. Au loin un grondement retentit mais tu es trop à l’ouest pour saisir. Trop perdue pour voir des pokémons sauvages sortir. Trop perdue pour comprendre que tu vas devoir fuir très vite.

Mais tu n’es pas seule et c’est peut-être la seule chose qui te sauve. Torii ne perd pas une seconde et se saisit de la pierre feu. Tu n’as pas le temps de réagir que le changement opère alors qu’Astra vole de suite vers les assaillants. Tu marches au radar, entend le grondement de Torii. Ton caninos.

Non Ashura.

Arcanin.

Chiot est devenu grand.

Suffisamment pour te porter et t’emmener loin, en sécurité. Là où tu dois rentrer, là où tu vas devoir livrer une autre bataille. Redoutée, mais nécessaire. Là où tu vas devoir affronter ce que tu as cru n’être qu’une passade, ce que tu avais enterré. Torii gronde plus fort et te fait lever la tête, ce regard hagard qui ne sait plus trop où se poser. Alors comme guidée et mu par ton instinct, tu grimpe sur le dos du pokémon feu devenu si grand. Le mutisme semble aussi t’avoir happé et sans trop savoir ce que tu fais là, sans trop comprendre l’enfilement des évènements, tu te retrouves accrochée comme tu peux à l’arcanin.

Tu as pourtant le réflexe de regarder en arrière, d’accrocher du regard la silhouette du yanma, seul. Ce dernier se retourne une dernière fois et tu comprend, tu comprend. Tu ouvres la bouche pour l’appeler, lui dire de revenir avant de la refermer et enfouir ton visage dans le toison chaude de Torii.

Astra. Merci

Et lentement tu fermes les yeux, te laissant bercer par les mouvements de l’arcanin, te laissant envelopper par sa douce chaleur. Lentement tu sens le monde tourner d’emmenant dans les profondeurs des abysses de ta conscience. Tu t’endors à demi, les sons te parvenant malgré tout.

Tu ne sais pas combien de temps a duré la chevauchée, tu as perdu cette notion, comme tu as perdu pied. Tu as senti des pointes d’accélération, le vent siffler près de toi. Des attaques ? Tu ne le sauras jamais. Toujours est-il que lorsque les murs de Fort des Songes apparaissent, la nuit est déjà tombée depuis bien longtemps. Le froid et la brume s’insinue sous ta veste et tu frissonnes, frissons vite stoppés par la chaleur distillée par Torii.
C’est en passant les portes de Fort des Songes que Torii émet un grondement.

Un appel.

C’est en passant les portes de Fort des Songes qu’une pokéball se met à bouger dans la bibliothèque pour libérer un pokémon de feu.

Heimdall.

Le dragon de feu a entendu l’appel. Le dragon de feu a compris. Sa tête se tourne lentement vers le canapé. Il a compris.

Il va falloir le réveiller avant que l’arcanin n’arrive à la porte.

Alors un grondement sourd mais pressant se fait entendre pendant que la tête du dracaufeu se positionne au dessus de l’endormi.

(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)

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La boîte brisée
Quelle nuit épuisante... Il avait tout donné. Tout donné dans un domaine dont il n'avait pas l'habitude. Les attaques Z. Et son corps le lui faisait comprendre, chaque fois qu'il finissait par lâcher toute la tension accumulée. Innocent était rentré presque au radar, Une douleur forte en lancinante au niveau des côtes, suivie et aidé par Light, qui l'avait guidé jusqu'à la bibliothèque. L'ordre avait été bien précise. Pas le Motel. Pas aujourd'hui. Comme il n'avait pas de nouvelle, alors il l'attendrait chez elle. Et quand il irait mieux, il appellerait Angelo. Aussi...
Le roux s'arrêta devant l'immense bâtisse, l'immense porte de bois. Il leva le regard, constatant de nouveau la noirceur des vitres. Puis il finit par tirer son trousseau de clef, et entra dans la bibliothèque, suivie de près par son dragon. L'endroit était évidement bien silencieux. Un silence qui, pour une fois ne lui plaisait guère. Mais que pouvait-il y faire ? En tout cas, après avoir fermé derrière lui, il était passé rapidement à l'étage, retirant sa cape pour la balancer en vrac dans le salon. Il tenta d'ouvrir la porte de la chambre, avant de devoir la déverrouiller et termina dans la pièce la plus haute. Personne. Cela ne fit que confirmer ses doutes. Elle était là bas, toujours. Sans doute avec les réfugiés ? ... Peut-être avait-elle rencontré Angelo ? Peut-être se faisait-il du mourront pour rien au final.

Soupire.

L'ancien policier redescendit au premier et passa à la cuisine. Il lui fallait quelque chose à manger. Quelque chose pour se remplir l'estomac. Quelque chose de rapide. Des pâtes. Ça ferait bien le taf. La main tremblante, par cette fatigue qu'il sentait l'envahir toujours plus fortement, et cette douleur qui ne lâchait pas, il prépara le tout. Heureusement, ce n'était que de petites pâtes bien rapide à cuire. Un plat terminé en moins de dix minutes. Il prit la peine de vider l'eau, de rajouter un peu de beurre, puis attrapa une fourchette pour filer finalement dans le salon. Oui, directement dans la casserole.
Seulement voila. A peine avait-il posé les fesses sur le canapé, après avoir posé son plat sur la table du salon, qu'il se senti comme vidé de toute son énergie. Il fallait qu'il dorme. Il avait besoin de sommeil. Bien plus de sommeil que de bouffe au final... Son regard se posa un instant sur ce qu'il venait de préparer, puis il finit par s'allonger, passant son unique bras par dessus son visage. Tant pis.... Sans faire plus de résistance, il se laissa aller dans les bras de Morphée... Quand à Light ? Et bien le dragon l'avait surveillé durant tout ce temps. Pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien. Alors en le voyant finir par s'endormir, il prit le parti de faire de même, s'allongeant derrière le canapé, en boule, quelque peu perturbé lui aussi.




Combien de temps ?... Quasiment deux tours complet d'horloge. Il avait cette salle manie de bloquer sa fatigue, aussi longtemps que possible. Avant de finir par s'effondrer, lorsqu'il avait une mission, lorsqu'il se donnait une mission. Mais les retombaient était bien lourde par la suite. Comme... Un sommeil profond qui pouvait aller d'une à deux journées, en fonction des limites qu'il avait repoussé. En soit... Il aurait put continuer encore quelques heures de plus. S'il n'y avait pas eut ce grognement, s'il n'y avait pas eut cette impression désagréable de ce faire observer. Après un grognement d'agacement, il avait finit par bouger, par ouvrir un œil et...

- Qu'est-ce que... !!!!!

Allez-y. Prétendez que vous n'auriez pas flippé à ça place. A vous retrouver quasiment nez à nez avec un dracaufeu qui ne vous appartient pas. Que vous ne pensiez pas ici. Juste au réveil... D'ancien réflexe avait refait surfasse, poussant le roux à se redresser en vitesse et tenter de s'éloigner le plus possible. Dans la  flippe du moment, il se retrouva sur le dossier, perdit l'équilibre et tomba sur le dragon combat qui c'était installé à cet endroit. Light se redressa d'une traite sur le coup, se mettant aussitôt en position d'attaque, par pure instinct et... Et bien lâcha un grognement, avant de se coucher de nouveau. Bien sûr qu'il avait vue le dracaufeu apparaitre et approcher. Il dormait toujours d'un œil. Mais se prendre un roux sur le dos n'avait pas fait partie des choses qu'il avait anticipé...

- Heimdall... Qu'est-ce tu fou là... - Maugréa finalement Innocent, après avoir put remettre ses idées bien en place - et constaté qu'un Ekaizer était tout sauf moelleux. Il c'était redressé, avec un peu de difficulté, dans une forte douleur, ses côtes ne semblant guère ravis, puis c'était un peu massé le bas du dos, avant de regarder un peu mieux le pokemon ailé...- ... En bas ?

Pas besoin de plus de mot. Le roux c'était aussitôt mit en route, un doute sur la situation, pas spécialement serein. Il descendit les marches quatre à quatre, manquant de tomber à plusieurs reprise, puis traversa les derniers mètre jusqu'à la porte. Porte qu'il ouvrit sans attendre, finissant donc dans la rue. Silencieuse. Froide... Il resta là, immobile, plusieurs longues secondes... Avant que l'ombre d'un arcanin ne finisse par se dessiner dans cette brume épaisse qui était tombé sur la ville...

- .... Ti Punch ?...

Théorie vite mise au placard. La démarche, l'air qu'il semblait dégager, n'était en rien comparable à sa starter resté à Kantô. Que viendrait-elle faire ici, à 23h passé, de toute façon ? Ce fut seulement lorsque la créature fut plus visible et qu'un réverbère eut tôt fait de trahir la présence d'une jeune femme sur son dos, que le roux comprit. Et surtout, qu'un tas de question noya soudainement ses pensés.

- Ash ?!... Mais... Que... Torii, allez, entre ! - il ouvrit en grand la porte - Light, ma cape !

Il avait haussé la voix. Tant pis pour les voisins. Puis c'était poussé pour laisser l'arcanin entrer, avant de fermer la porte derrière eux. Le dragon combattant descendit avec la cape alors que le roux accompagnait le chien jusqu'au canapé du fond. De là, et avec l'aide de Torii -et probablement de Heimdall- il fit descendre la propriétaire des lieux de sa monture, avec beaucoup de difficulté néanmoins, pour l'installer sur le canapé... Oh il était inquiet. Bien sûr qu'il était inquiet. Elle était son amie. Et ses amis véritable était bien rare. Trop rare. Alors lorsque Light lui tendit sa cape, il l'attrapa pour venir couvrir la trentenaire avec.... C'était bien peu pour le moment, mais c'était tout ce qu'il avait à porté de main, là tout de suite....

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ft. Innocent Larchen

Torii ne s'arrête pas une fois les portes passées. Tout est silencieux, brumeux, froid. Il ne s'arrête pas et toi tu commences à tomber de plus en plus, le visage perdu dans sa toison comme refusant de voir où tu es, où tu arrives. Tes pensées emportées dans une tempête bien trop chaotique pour pouvoir y mettre de l'ordre.

Et ce n'est pas le moment.

Torii court, malgré la fatigue, malgré les quelques blessures du trajet visibles. Puis une voix qu'il reconnait, que tu entend aussi mais plutôt comme lointaine, comme dans un songe. Pourtant tu sens une pointe d'accélération, le froid mordant te crispant un peu plus jusqu'à disparaitre alors que l'arcanin arrive en catastrophe, freinant des 4 pattes dans la bibliothèque. Tu perçois les bruit de feuilles volantes, sûrement dû à l'arrêt brutal. Tu perçois les déplacements autour de toi, la voix d'Inno toujours un peu en fond. Une iris de sang se dévoile mais trop peu, sur ton visage fatigué, au traits cernés et fermés. Pas une seule lumière dans ce regard qui pétillait d'habitude.

Tu pourrais passer pour un fantôme.

Et tu ne bouges toujours pas alors que le froid de l'extérieur se calme, remplacé par la chaleur de tes murs.

Doucement Torii monte et tu tentes de te relever un peu mais retombe lourdement sur ta monture.

Plus de forces, et tes mains qui te hurlent le repos absolu.

Tu sens ton corps bouger et tu essaye tant bien que mal de ne pas être un poids mort au milieu de cette pièce qui se dévoile de nouveau bien qu'un peu brumeuse derrière ton regard voilé. Heimdall grogne un peu et s'avance vers le poêle une fois que tu es installée. Il a compris de suite. Torii lui s'est allongé à même le sol, le regard profondément inquiet, des vestiges de feuilles, branches dans les poils et des traces légères de griffures (pokémons ou branches, vaste question).

Et toi ?

Tu t'effondre simplement, serrant la cape sur toi comme cherchant à retrouver tes marques, alors que tu comprend lentement que tu es de retour chez toi. Entièrement chez toi.

Et tout éclate.

La pression retombe, le vertige te prend, ton esprit se vide instantanément et les larmes se mettent à rouler sans que tu ne les ais vu venir. Pourtant aucun sanglot, ni aucun bruit. Doucement tu fermes les yeux, loin d'avoir tes tourments apaisés, certes mais cette fatigue contenue ne pouvait plus durer.

Alors doucement tu te fais happer par Morphée. Laissant une simple phrase sortir. Tes premiers mots depuis quelques temps, faibles. Des mots qui pouvaient tout dire, des mots que tu n'as jamais prononcé.

Avant de comprendre.

- reste à mes côtés...

~

C'est un léger rayon de lumière qui vient te frapper doucement alors que tu dors encore, au chaud. Tu bouges un peu, essayant de mouvoir tes membres endoloris par la chevauchée forcée. Doucement tu ouvres un oeil encore fatigué.

Mais le sommeil t'as fuit.

Tu bouges un peu plus pour finir par t'asseoir et l'air des gens qui se demandent où ils sont.

Muette de nouveau reprenant corps avec le présent, la réalité.

Et ce qui a éclot.
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Bon sang... Ils étaient dans un état tout les deux... Le roux avait fait ce qu'il avait put. Allongeant Ashura dans la canapé, passant sa cape sur elle, pour qu'elle puisse avoir une sorte de draps. Et s'il pensait aller chercher de quoi mieux la couvrir ensuite, les mots qu'elle laissa échapper le coupa dans son élan. Le roux ne répondit pas. De toute façon, s'il l'avait voulu, elle ne l'aurait sans doute pas entendu, emporté dans un sommeil profond. Trop profond peut-être ?... Il connaissait bien ça. Silencieux donc, il se contenta de bien remettre la cape sur elle, puis finit par s'assoir au sol, pour veiller. Toujours aussi inquiet. Peut-être même plus en vérité. Torii... Que leur étaient-ils arrivé ?... Il ne restait plus qu'à attendre maintenant. Laisser passer la nuit... Et si le sommeil avait eut du mal à le retrouver, il avait finit par s'endormir là, quelques petites heures de plus, jusqu'aux alentours de 6h30.

Son réveil fut doux. Bien que son corps lui faisait un peu regretter le fait d'avoir dormit dans cette position, à même le sol. Mais ça lui passerait vite, comme d'habitude. Il passa sa main sur son visage, lâchant un soupire, tout en venant frotter ses yeux. Reprenant doucement conscience de l'endroit où il se trouvait et de qui s'y trouvait. Torii, Heimdall et Light. Trois fantastique gardien, pour deux âmes bien fatigués. Il passa les trois pokemons en revue, avant de finalement poser ses iris sombre sur celle qui dormait derrière lui. Toujours profondément.
Sans un bruit, il finit par se relever, grimaçant sous cette douleur qui revenait, remettant bien la cape sur ses épaules, puis quitta la pièce en titubant un peu. Il gagna la cuisine, et entreprit de préparer le café. Une bonne cafetière de café. Puis une fois fait, il se servit un mug, pour le boire dans le calme matinal, adossé au plan de travail, le regard dans le vide, alors que son esprit chassait doucement cette brume qui collait ses pensés, chaque matin. Et doucement, tout les derniers évènements commencèrent à lui revenir. Tout ces évènements qui avaient commencé par un appel. Celui d'Angelo. Alors que Voltapolis était dans le chaos... Et lui ? Lui il était coincé ici. A Fort-des-songes. Il c'était lui-même enchainé sur la ville, alors qu'il voyait la police de la ville faiblir, pour pouvoir envoyer des renforts sur place. Légitime. Mais dangereux. D'autant que son instinct lui disait que quelque chose n'allait pas. Un instinct qui ne l'avait jamais trompé, et qui ne l'avait pas trahit.

Il se souvient de l'accélération des choses, il se souvient de son inquiétude et de l'absence de nouvelle. Puis de cette attaque stupide de spectre. De ce dominant qui leur avait donné pas mal de file à retordre. Heureusement qu'ils avaient été présent. Que ce serait-il passé, s'il avait laissé la ville derrière lui ? En tout cas, ce fut l'obscurité après ça, bien qu'il gardait encore en tête le coup qu'il avait reçu durant le combat. Avant ce réveil surprise, et l'arrivé d'Ashura... Ashura... Doucement il releva la tête, observant l'entrée de la cuisine. Il termina son mug, puis retourna dans le salon, posant les yeux sur la propriétaire des lieux... Puis fit demi-tour, allant chercher son sac qui trainait en plein milieu du passage. Il en tira une pokeball, pour en libérer son occupant. Ou plutôt son occupante. Une petite évoli à la fourrure bien trop claire et rèche. Un evoli à l'aspect un peu maladif. Petite créature qu'il gratifia d'un sourire, et d'une caresse...

- Y'a une personne, dans la pièce derrière. T'pourrais la surveiller pour moi ? Et v'nir me prév'nir quand elle s'réveillera ?
- Voli !

La petite créature sourit, sautille, visiblement ravis d'avoir une mission à mener, puis file dans la pièce en question. Elle avait rapidement bondit sur la table du salon pour observer Ashura avec attention...

Innocent quand à lui, finit par descendre chercher le journal, et reprendre un peu de café le temps de la lecture... En tout cas, ce fut aux alentours de 8h, qu'il prit le temps d'appeler Angelo, pour avoir de ses nouvelles, se rassurer quand à son état. Puis avait finit par aller chercher une brosse. Si Ashura dormait, il allait s'occuper de Torii. Ou plutôt, tenter.

- Torii ? Viens ici s'teuplait. On vas t'refaire une beauté...

Bon. Lui qui était habitué à une Ti Punch parfaitement calme et coopérative pour les instants brossage... Autant dire que ce fut la croix et la bannière pour Torii. Vous connaissez, ce chien qui esquive la brosse, et trouve toujours le moyen d'éviter le brossage ? Ou de l'arrêter ? Et bien, vous avez Torii. Au moins, ça avait l'avantage d'occuper le roux. Un bon moment... Même si la douleur de son torse ne l'aidait absolument pas...

Frozen Chesnut, l'evoli, redressa d'un coup les oreilles, de son côté. Lorsque cette dame qu'elle ne connaissait pas, avait finit par se réveiller. Affichant le sourire d'un pokemon bien jeune, elle remua la queue, contente de voir la belle à présent réveiller. Mais elle avait une mission, n'est-ce pas ? C'est donc après avoir lâché un "Voli !" joyeux, qu'elle tourna les talons pour filer, descendant d'un bond de la table et de quitter le salon. Le tout sous le regard de Light, qui était resté dans un coin de la pièce, pattes croisés. Comme à son habitude.
La petite évoli déboula donc rapidement dans la zone où Innocent tentait de brosser Torii et termina sa course face au roux, toujours en galère avec l'arcanin.

- Voli !
- ... Chess ? Elle est réveillée ? - La petite créature acquiesce, en sautillant joyeusement - Merci Chess' !

Innocent c'était donc redressé, avant de revenir dans le salon. Sa tignasse de feu en bordel -avec quelques feuilles offertes par Torii- la brosse de l'arcanin dans la main, et la petite evoli courant joyeusement autour de lui...

- Ash'... - Un sourire finit par se poser sur ses lèvres, en voyant qu'elle était dans un bien meilleur état physique que la veille... - S'tu veux, l'café à juste à être réchauffé.

Et pour les explications ?... Sans doute qu'ils auraient tout le temps nécessaire pour ça, n'est-ce pas ?

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ft. Innocent Larchen

Il te faut de très longues minutes pour comprendre déjà où tu es, ton regard encore un peu voilé se posant sur les éléments du salon. Ton salon. Mais c'est une forme sur ta table basse, une forme qui ne devrait pas être sur ta table basse qui capte ton attention. Et tu te retrouves à regarder sans comprendre d'où elle vient, l'evoli cendre. Tu commences à tendre une main, croyant que la peluche grise allait tomber raide malade quand elle s'enfuit en lançant un joyeux cri. Et toi tu restes là, ta main bandée en suspens dans le vide.

Sans comprendre ce qui vient de se passer.

Un grognement se fait entendre et tu tournes la tête pour trouver Light et Heimdall à côté. Aucun son ne filtre de tes lèvres et à vrai dire tu es en train de te demander ce qui se passe dans cette maison pour te retrouver sous l'oeil de 3 pokémons. Sans trop comprendre pourquoi tu regardes tes mains, sait-on jamais qu'une paire de menotte s'y serait glissée. Mais non. Et c'est encore complètement à l'ouest que tu vois en premier Torii, courir comme un fou dans l'escalier. Pas discret pour un sous et suivit par Inno derrière.

Les cheveux en bataille, une brosse à la main, l'evoli qui lui tourne autour et...des feuilles ?!

Torii regarde Inno et se roule par terre comme pour se prendre un bain de poussière, se grattant bien le dos et décoiffant entièrement le peu de crinière.....brossée. Un peu comme s'il le narguait. Et toi tu ne comprend rien. Le rouquin sourit et tu entend la proposition sauf que...voilà...il y a un petit problème au moment où tes iris se posent sur Inno.

Tu piques un fard et ne sait plus quoi dire.

- ......je........?!

Le seul mot qui franchit tes lèvres alors que tes mains se serrent et que tu comprend pas comment ça a pu finir comme ça. Encore une fois le tableau renvoyé te rappel le passé et tes parents. Comment tu as fais pour ne pas le voir plus tôt ? Et tu baisses instinctivement la tête sur tes mains sans trop savoir quoi faire, quoi dire, où regarder. Ton corps semblait un peu plus reposé bien que tu sentes le poids d'un jeun mais pour le reste.

Et ça t'agace un peu de pas savoir comment t'en sortir avec ce....truc. Dire ? Pas dire ? Comment ? Quand ? (peut-être pas attrendre trop en fait). A vrai dire, tu n'avais jamais prévu de te prendre ce pavé là en pleine face. Tu n'as pas le manuel d'utilisation, pas de formation non plus et encore moins d'expérience.

Quelle idée de tomber amoureuse. Qui a inventé ça ?

Alors tu tentes quand même de te reprendre un peu parce que soyons francs, ça finit par faire louche tout ça.

- Café...ouais...c'est une brosse...heu..bonne...idée...

C'était....nul. Tu soupires et un pauvre sourire se dessine en te remémorant un matin il y a quelques mois déjà. Cette simple vision suffit à te redonner un brin de calme et te permet donc une petite boutade.

- T'as pensé...à la fleur et les croissants cette fois ?

(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
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C'était rougir qu'elle venait de faire ? S'il en eut l'impression, il ne pouvait confirmer ça, son œil endommagé ayant atténué les couleurs. Alors il mit ça -a tord- sur une simple impression dut au mouvement qu'elle venait de faire. Pourquoi aurait-elle rougie ? Elle devait sans doute être encore fatiguée, ou sur le coup de l'émotion, d'autant qu'il savait maintenant qu'elle c'était retrouvée avec Angelo. Lui avait l'habitude de ce genre de chose. Angelo aussi. Mais elle ?... Enfin. Il avait gardé le sourire en tout cas, attendant simplement. Et lorsqu'elle prit la parole, il ne put s'empêcher d'avoir un sourire amusé, voir moqueur. Se retenant de rire pour éviter la douleur.

- Nan. Pas d'fleur, pas d'croissant. Mais j'peux essayer d'voir à t'faire quelques trucs, avec l'pain d'mie, si t'as vraiment faim.

Il entra finalement dans la pièce et posa la brosse sur la table, avant d'attraper la casserole qui... Et bien contenait toujours ces pâtes qu'il n'avait finalement pas manger. De quoi faire une gratin maintenant du coup...

- Torii à la fourrure crasseuse, et plein d'feuilles. J'sais pas s'que vous avez foutu hier, mais ça d'vait pas être beau à voir. Hm... J'ai voulu lui faire un coup d'brosse, mais s'laisse pas faire l'bougre.

Il jeta un oeil en direction du chien en question, un peu blasé dans le fond, même si ça l'amusait tout de même. Ça lui rappelait ses débuts avec Ti Punch. Mais à l'époque, elle n'était encore qu'une caninos...

En tout cas, avant de quitter la pièce, il posa les yeux sur Light. Le dragon, assit dans un coin de la pièce détourna aussitôt le regard, semblant éviter celui de son dresseur... Une chose que l'animal faisait depuis... Et bien depuis l'incident du bois. Hm. Le roux tourna les talons donc, pour sortir de la pièce et s'arrêta à l'entrée.

- Oh, d'ailleurs. La ptite c'est Frozen Chessnut. C'est la ptite dernière. Fait juste attention qu'elle fasse pas d'connerie, elle est fragile.- Il regarda la petite évoli qui sautillait dans la pièce. Celle-ci partie courir dans les pattes de Light, qui posa un regard particulièrement protecteur sur elle... - Et t'as l'bonjour d'Angelo.

A ces mots, il finit par quitter la pièce, retournant dans la cuisine. Il remit le café à chauffer après avoir abandonné la casserole dans un coin, et prépara un plateau pour la brune, tranquillement, évitant certain mouvement pour calmer cette douleur qui ne voulait pas partir. Voila une situation qui l'ennuyait beaucoup. Ce genre de douleur, il connaissait plutôt bien. Et ça n'avait rien de rassurant...
A côté de ça, dans le salon, la jeune évoli était de retour sur la table, les oreilles bien droites, et son attention tourné vers la demoiselle. Elle se montrait assez curieuse vis-à-vis de cette inconnue, mais n'était absolument pas méfiante pour un sous...

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Torii se roulait par terre, Heimdall surveillait les personnes et pokémons présents, un regard un peu plus insistant sur Light bien qu'il reste pour le moment silencieux, préférant veiller sur toi. Ton sourire reste un peu plus longtemps sur ton visage à la répartie du roux. Bon, au moins il n'avait pas relevé ton "petit" soucis. Une bonne chose ou pas. Au final tu ne sais pas si ça t'arrange ou non, ce flou. Malgré tout tu restes encore un peu noyée par trente six milles pensées et souvenirs, ne sachant toujours pas comment démêler ce fichu sac de nœuds. Entre le labo, Lokrigan, le piège, les sbires, ton frère, tes sentiments. Et puis maintenant cette petite nouvelle qui te surveillait et qui tourne autour d'Innocent.

- faim...bonne question...ça dois bien faire heu....je crois 3 jours...que j'ai pas mangé ou 2. Je sais plus. Il date de quand mon dernier message ?

Et tu ne sais vraiment plus combien de temps s'est écoulé avec ce tourbillon d'évènements. Trop de choses en si peu de temps. Et la mention de l'état de Torii te fait un peu replonger dans le passé. Et ton visage se ferme même si la fin te tire un sourire. Tes iris se posent vers l'arcanin qui venait de se coucher, battant de la queue et observant le roux avec...insistance. Ce qui ne passe pas inaperçu pour toi avant de relever rapidement la tête une expression de franche incompréhension et surprise sur ton visage.

- Le bonjour de...Angelo ?

Le prénom se fraye un chemin dans les méandres brumeux de tes souvenirs. Où tu as entendu ce prénom ? Et puis...y a peut-être plusieurs Angelo. Sur le coup tu ne comprend pas mais compte bien poser la question à moins que ta mémoire ne vienne coller un visage sur le prénom. Tu laisses donc Inno partir dans la cuisine et te retrouve nez à nez avec...

- Frozen Chessnut....Dit...Chess' ça te va ?

Un doux sourire se dessine sur ton visage à la vision de la petite évoli et tu tend doucement tes bras pour l'inviter à venir. Tu laisse un léger rire sortir quand elle atterris dans le cocon de tes bras et machinalement tu la caresse et la berce un peu. Le poil était rêche, la petite maladive. Au final, y faire attention coulait de source. Mais c'est un grognement dans ton dos qui t'interpelle.

Heimdall.

Tu tournes le visage et voit le dragon de feu te montrer de la tête Light. Ton regard s'assombrit et tu poses alors tes iris sur Torii qui s'est levé et te regarde avec insistance. Il se déplace et s'arrête devant la cuisine. Sans un bruit, par sa tête et son expression, tu devines qu'un truc cloche.

Mais quoi ?

Tu fronces les sourcils et doucement finit par te lever de ta place. Aors...tu titubes un peu avant de te reprendre, laissant la tête cesser de tourner avant d'initier un pas vers la cuisine pendant que Torii file se coucher dans la chambre maintenant libérée.

Tu as eu 2 alertes.

Tu t'accoles à l'embrasure de la porte, la mine soucieuse. Trop de choses à démêler. Il fallait choisir sur quoi se lancer.

Et le poids léger dans tes bras est ton point de départ.

- Torii n'a jamais vu la couleur d'une brosse. Je crois que tu viens de trouver ton moment avec lui, ça changera des tongs planquées sous le canapé et sous les meubles. Par contre, petite dernière, avec les colosses qu'on a, fan', Blue....la maison devient trop petite, j'aurais jamais pensé avoir une famille si nombreuse ~

Et tu laisses un léger rire sortir même si tes traits restent soucieux dans le fond tout en restant appuyée sur le cadre de la porte pour éviter de tomber. Torii a voulu te signaler quelque chose et ça t'inquiète beaucoup, suffisamment pour avoir quitté le canapé et bravé la station debout malgré ton état.
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Oh non. Chess' n'avait pas mit longtemps avant de sauter dans les bras de la demoiselle, bien contente qu'on vienne à s'occuper d'elle. Elle se laissa ainsi caresser, s'endormant doucement au rythme des caresses, et sous l'effet de la chaleur du corps d'Ashura. Du côté de Light par contre, il ignorait Heimdall. Bien qu'assit, il restait fier et droit. Tel un soldat. Même si une multitude de chose se passait dans son esprit. Le soir du drame il avait échoué. Il avait échoué, et il avait mit la vie de son dresseur en danger. Et ça le travaillait grandement depuis. Néanmoins il ne voulait pas faire la même erreur avec la petite évoli qu'il protégeait avec force. Alors lorsque la brune c'était levée, pour aller vers la cuisine, il avait finit par bouger lui aussi, suivant de manière à toujours l'avoir à l'oeil.

De son côté, Innocent s'afférait. Tranquillement. Et s'il chantonnait habituellement, pour le coup c'était dans le silence qu'il c'était plongé. Trop de chose dans la tête, trop de réflexion. Il espérait juste se tromper au sujet de ses douleurs, mais... C'était bien trop familier pour que ce soit autre chose. Hm. Enfin. Le roux préparait un petit déjeuné bien remplie au final. Trois jours qu'elle n'avait pas mangé ? Oh il ne lui ferait pas la morale. Pas aujourd'hui. Pas après tout ça.
Par contre, il ne s'attendait pas à la voir arriver. Enfin, c'est la voix de la brune qui lui fit comprendre qu'elle était venue jusque là. Alors il avait finit par se tourner vers elle, posant un couvert sur le plateau qu'il poussa finalement près d'une place.

- Et encore, j'suis pas là tout les jours. - Il eut un rire léger. Trop léger. Avant de retourner à ce qu'il faisait - Restes pas d'bout. Viens t'assoir, ce s'ras mieux.

Par contre, il avait l'impression de sentir quelque chose d'étrange chez la belle, depuis son réveil. Etait-elle trop secouée par tout ce qu'il c'était passé à Voltapolis ?

- J'vais d'voir m'absenter s'matin. J'ai un truc urgent à faire vérifier. - Innocent attrapa la cafetière qui venait de finir de chauffer, puis alla verser le liquide sombre dans le mug qu'il avait préparé pour elle, avant de remplir un autre, le sien, pour la forme. Puis il posa le récipient, et finir par s'assoir à son tour - Mais dis moi, Ash'... T'as pas l'air dans ton assiette...

Il n'avait pas vraiment l'habitude de tourner autour du pot. Mettre directement les pieds dans le plat. Du moins, quand il ne pensait pas que le sujet était sensible. A ces yeux, le trouble d'Ashura, était à cause de tout ce qu'il c'était passé. Dans cette centrale... Et il en savait suffisamment, pour savoir que cela pouvait ébranler une âme qui n'y avait pas été préparé...

- On m'a fait comprendre qu't'étais là bas. Fin. Au cœur d'l'action. C'est ça qui t'travail ?

Dire qu'autrefois, ce genre d'intervention était quasiment son quotidien. Même si ça ne prenait généralement pas autant d'ampleur... Dans un sens, elle avait été plongé dans l'univers que le roux côtoyé depuis des années, elle avait touché à ce qu'il faisait... Et pour ainsi dire, il ne pouvait s'empêcher de s'en inquiéter...

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ft. Innocent Larchen

La scène déroulée sous tes yeux est à la fois inhabituelle et suffisamment étrange pour faire grimper ton inquiétude. Heimdall qui grogne d'inquiétude sur Light, Torii qui ne saute pas sur Inno et te demande d'aller le voir, ce silence remplaçant le chant même faux de ton amant. Tu n'aurais d'ailleurs jamais pensé que ne pas l'entendre puisse t'angoisser en fait. Pourtant c'est le cas. Un sourire amusé se dessine quand même sur tes lèvres alors que tu répond d'un ton calme et serein (du moins autant que tu le peux vu ce qui tourbillonne dans tes pensées).

- ça serait pas "toi" si tu restais tout les jours.

Et docilement tu t'avances vers une chaise et y pose tes fesses, prenant bien garde à la petite qui dormait dans tes bras. Tu tournes d'ailleurs la tête vers Light, franchement soucieuse jusqu'à ce qu'Inno et bien....mette les pieds dans le plat. Et les deux, bien comme il faut, entiers. Tu restes muette sans savoir quoi dire ni quoi répondre, accusant le coup en silence. Et sans piquer un fard, tes multiples pensées s'affrontant, t'empêcher de repasser par cette case là. Puis tu rives tes iris sur ton mug fumant et ton p'tit dej, essayant de faire le tri, d'ordonner un peu ce chaos ambiant dans lequel tu baignes depuis...oui..la centrale.

- ......qui t'en a par...attend..

Et tu cherches. Il t'a parlé d'un certain Angelo. Tu n'as aucun souvenir d'une personne portant ce prénom là et les seules à même de pouvoir clairement dire que tu y étais et ce que tu y a fait se comptent sur le bout des doigts. En fait...tu ne comptes réellement que 2 hommes : Vincent et...

- L'inspecteur...Callaghan ? Il ne nous a pas donné son prénom mais des personnes qui étaient avec moi et à même de t'en parler, il n' y a que lui. L'autre c'est Vincent. Il va bien ?

Oui, tu t'inquiètes pour l'inspecteur. Après tout tu es partie un peu...vite et sans passer les voir pourtant vous avez tous prit. Et tu te rappel aussi l'avoir un peu...engueulé d'ailleurs. C'est là que l'image de ton frère ressurgit et que ta mine se ferme instantanément. Ton frère.

Iza.

Que lui est-il arrivé ? Et la question tourne en boucle. Mais ici, personne ne pourra répondre à cette question et tu as suffisamment à dénouer avec le roux. Tu reprend donc le fil de tes pensées, pas plus sereine mais au moins..tu sais par où et comment commencer. Alors doucement tu relèves la tête.

- ça travaille oui, beaucoup mais pas que ça. Le labo, Lokrigan, mon frère, Mistral, Hestia. Ce que j'ai fais, pas fait, les regrets, les hantises, le retour, Heimdall qui grogne d'inquiétude sur Light, Torii qui ne te saute pas dessus, m'interpelle pour te voir couplé à ta sortie urgente ce qui me laisse supposer qu'il s'est passé quelque chose de grave ici et entre vous deux, mais pas que.

Un sourire se dessine, plutôt doux et calme d'ailleurs, en contraste total avec ton chaos ambiant.

- Au milieu de tout ça, il y a nous et cette atmosphère qui m'était si familière sans que je puisse comprendre pourquoi. Familière tout en étant différente. Mes parents ont vécu leur histoire à leur façon, équilibrée, sereine, sans jamais empiéter sur le territoire de l'autre. Une harmonie complémentaire et ce sentiment d'être pleinement à sa place, entier et chez sois comme me l'a décrit maman. Peu importe le mode de vie de l'un et l'autre.

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- Nan, 'ffectiv'ment.

Un sourire amusé à ces mots, alors qu'il la regarde s'installer. Il en fit ensuite de même, tranquillement, faisant attention à ses gestes. Pour enfin se poser, devant cette tasse fumante... Et mettre les pieds directement dans le plat. Oh il s'attendait à beaucoup de chose, mais pas à ça.
Silencieux, il attendit, avec patience qu'elle trouve ses mots, qu'elle trouve le "courage" de parler. Pour s'être occupé de petits nouveaux dans sa brigade, il savait à quel point, faire parler les gens après ce genre de chose était important. Ne serais-ce pour qu'ils arrivent à placer des mots sur ce qu'ils avaient ressenti. Ne serais-ce que pour évacuer la pression. Même pour lui, au départ, ça n'avait pas été facile. Lui aussi été passé par là. Lui aussi avait eut son lot d'angoisse, de doute, de peur. Et de pensé qui revenaient sans cesse. Mais aujourd'hui il était calé... Aujourd'hui, tout ça n'était qu'une formalité pour lui. Un quotidien bien anormal aux yeux des autres.

Le roux but une gorgée de son café, lorsque a brune lui demanda d'où il savait ça, avant de laisser échapper un nom. Callaghan.

- L'inspecteur Callaghan ouai. L'est pas mal fatigué, trop prit par tout s'qui suit derrière. L'a trop d'boulot en s'moment. Mais il va bien dans l'ensemble. S't'un bon ami à moi. Sans doute l'un des meilleurs que j'puisse avoir. J'suis content d'savoir qu'il était avec toi. J'lui confie ma vie sans hésiter, tu sais ?

Sans doute devait-elle assez connaitre le roux pour savoir qu'il était pas le genre de personne à donner sa confiance à n'importe qui. Sans doute devait-elle savoir, qu'il fallait du temps pour qu'il noue ce genre de chose, et que du coup, cet homme était sans aucun doute une vieille connaissance. Un policier originaire de Kantô...

Enfin. Il la laissa donc continuer par la suite, écoutant simplement, enregistrant ses mots, ses phrases. Elle lui avait donc confirmé que ça l'a travaillé mais.. hm ? Oh. Bien sûr oui, qu'elle avait capté que quelque chose n'allait pas. Pourquoi n'était-il pas surprit ? Il posa le regard vers Light, qui détourna aussitôt le regard, une nouvelle fois... Le roux se laissa un instant réfléchir à comment il pourrait aider le dragon. Avant que son attention ne soit récupéré par la voix de la brune. Et les mots qu'elle laissa échapper...
Oh, si le roux avait toujours été si éloigné de tout ça, si loin de ce genre de pensé, d'idée... Il n'était pas stupide, loin de là. S'il n'avait pas réussi à chopper la subtilité dans l'histoire de cette famille, cette fois il parvint à lire entre les lignes, sans aucun problème. Et pour ainsi dire ça le perturba. Grandement. Etrangement, le silence ce fit dans son esprit. Un silence dont il n'avait absolument pas l'habitude. Alors il resta muet de longues secondes, gardant un air neutre. Même pour Ashura... Ce qu'il pouvait ressentir ? Il n'arrivait même pas à le savoir lui-même, en vérité.

- Fort-des-songes n'a pas été épargné. Bien que ce ne soit pas les Mistrals qui ont ciblé la ville... - Le roux parlait bien lentement, articulant parfaitement sans avoir besoin de forcer... Son débit habituel avait drastiquement baissé - Je me suis retrouvé avec Laura, à devoir affronter un noctunoire dominant, alors que les forces de la ville avait été drastiquement réduites, pour venir en aide à Voltapolis. Le combat à eut un raté, et... Enfin, il faut juste que je me fasse soigner. C'est rien, c'est habituel, ce sont les risques. D'ici quelques semaines ce sera du passé. J'aurais dut y aller hier déjà, mais j'avais besoin de recharger les batteries avant.

Il ne voulu pas s'étaler sur comment ça c'était passé. Pas devant Light du moins. Mais même ainsi, la narration n'avait pas semblé aller à l'ekaizer. Light laissa échapper un léger grondement, avant de tourner les talons pour passer au rez-de-chaussée. Pour s'éloigner. Innocent le regarda faire un instant, mais ne fit pas de commentaire à son sujet, laissant passer de longues secondes avant de finalement laisser de nouveau sa voix se faire entendre...

- Nous concernant... Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?... Il n'y a que trois personnes, dans ce monde qui me sont importantes. Et tu en fais partie, Ash'...

Que dire de plus ?... Lui, il séchait en tout cas...

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ft. Innocent Larchen

Tu as donc vu juste sur le dénommé Angelo. Bien que tu ne le connaisse pas aussi bien qu'Inno, tu as également sentit que tu pouvais lui faire confiance. Hormis ce petit écart où tu lui avais demandé de ne pas se sacrifier et de penser à ceux qu'il aimait. Cette pensée te tire encore un sourire amer, te renvoyant une fois plus dans ce sac de noeuds.

- C'est un homme de confiance oui.

Et qui venait sûrement de Kantô mais si Inno n'a pas été plus loin, alors tu ne forceras pas non plus. Les infos manquantes viendraient en temps et en heure. Ça avait toujours été comme ça, déjà entre vous deux, mais toi plus généralement. Tu as donc par la suite enchaîné sur les points qui te travaillent pour finir par...ce sujet.

Et le silence prend la place.

Pour autant il n'y avait pas d'angoisse chez toi. Rien. Au contraire. Tu comprend facilement que c'est perturbant. Même toi tu as encore du mal à ordonner et apprivoiser ça. Alors tu restes silencieuse jusqu'à ce que ton amant vienne briser de lui-même cette image de temps suspendu. Tu lèves alors doucement la tête, ton visage inexpressif pour le coup et écoute sans émettre le moindre son ses paroles. Si dans ton esprit ça gronde, tu n'en laisse aucune trace visible. Un râté. Par pudeur, ayant aussi entendu le grondement de Light, tu ne viens pas river tes iris sur le dragon, l'entendant simplement descendre.

Mouais. L'affaire t'apparaît plus sérieuse qu'il ne veut le dire mais bon. Au final cette histoire ne regardait que Light et son dresseur, pas toi. Puis le silence revient. Tu aurais pu parler mais tu ne le fais pas laissant les secondes défiler jusqu'à cette nouvelle coupure. Tu plantes alors tes iris dans les siennes.

- Que tu dois d'abord filer voir le médecin. Pour le reste.....

Tu te trouves alors absorbée par le contenu du plateau et ton café. Tiens, tu n'as pas encore touché au breuvage, alors cette fois tu rectifie le tir. Gardant toujours ce même calme même si c'est toujours le bordel là-haut. Est-ce que tu t'attendais à des paroles particulières ? Non. En fait, tu t'attendais même à un silence bien pire alors oui, malgré tout la fin te touche et sous ton expression surprise se dessine un sourire de tendresse.

- T'es moins radin que moi. j'ai que 2 personnes importantes. Iza et..mmmmh..Torii il peut compter ?

Tu manges rapidement un morceau avant de te lever et faire quelques pas, Chess' toujours endormie dans tes bras. revient alors en mémoire son retour, son doute.

- Inno.....

Tu tournes doucement la tête vers lui et sourit.

- C'est pas ton apparence qui a fait pencher la balance, je ne sais d'ailleurs toujours pas pourquoi tu as douté de moi à ce sujet, après 7 années à ne pas être des adultes très sages. Et puis..je dois avouer que tu m'as manqué.

Un rire léger sort en songeant que tu viens de lui rappeler le doute qui l'a prit lors de votre première nuit après 5 ans mais surtout...que ton crédo d'une nuit sans lendemain a été mis par terre avec lui tellement naturellement que c'est bien pour ça que tu n'as rien vu venir.

- Je monte me reposer avec Chess', sauf si tu veux la rentrer en ball. File donc voir le médecin, je vais pas partir pour l'instant mais lui va sûrement fermer.

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Bon sang. Quel étrange situation. Quel étrange atmosphère... Le roux avait attrapé sa tasse après avoir dis tout ça, venant boire une bonne gorgée de son café. Alors que la brune ne faisait que confirmer ce qu'il devait faire aujourd'hui. Aller voir un médecin. Et il savait qu'une fois là bas, il allait être balloté de service en service. Pour faire toute une batterie de test et vérifier que l'ancien flic disait vrai. Pour vérifier les dégâts qu'il y avait aussi. Si rien de dangereux ne c'était posé, comme un fragment d'os qui aurait eut l'idée de partir en voyage. Chose qu'il doutait fortement d'ailleurs mais... Sait-on jamais, n'est-ce pas ?
En tout cas le regard noisette, légèrement ambré par le soleil qui perçait par la fenêtre, c'était posé sur Ashura, alors que celle-ci prenait enfin le temps de s'intéresser à ce qu'il y avait sur son plateau. Avant de finir par lui faire savoir qu'elle avait de son côté, que deux personnes importantes. Lorsqu'elle tenta de blaguer, il se contenta simplement d'un sourire en toute réponse. Nan, il était bien trop troublé pour sauter sur l'occasion d'une vanne. Il y avait bien peu de chose qui se faisait entendre dans sa caboche. Un flot de pensé, qui pourtant nagé dans un silence assourdissant. Comme-ci soudainement, quelqu'un avait décidé de juste couper le son.

Puis Ashura se leva, gardant Chess dans ses bras, faisant quelques pas avant de se tourner vers lui. Lorsqu'elle prononça son surnom, il releva les yeux de son mug à présent vide. Toujours silencieux, trop neutre. Son apparence ? Pour le coup il n'y avait même pas pensé. Et par réflexe, il avait glissé sa main droite du côté de son bras manquant, puis afficha un léger sourire gêné. Pourquoi avait-il douté ? Lui-même c'était posé la question sans en obtenir la réponse. Beaucoup de chose dans son esprit était étouffé par le flot de pensé qui circulaient sans cesse dans son esprit... Trop de chose sans doute ?...

- Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi j'ai pu douter. C'était stupide j'en conviens bien... - Il laissa passer quelques secondes de silence - Et... Je ne peux pas dire que tu ne m'avais pas manqué...

Ce serait mentir. Et s'il omettait les choses, mentir aux personnes qu'il respectait beaucoup, n'était pas une chose qu'il savait faire... Enfin. En tout cas, le roux restait un peu perdu. Planté sur sa chaise.

- Nan. Gardes là. Elle est mieux hors pokeball. Mais je vais aller voir le toubib, t'en fais pas.

Et il l'avait regardé partir ensuite, silencieux... Restant planté là de longues secondes encore avant de finalement se lever. Il termina de se préparer, puis descendit, allant rejoindre son dragon. Lui aussi devait se faire soigner. Alors après lui avoir demandé de le suivre, il enfila sa cape et quitta la bibliothèque dans un silence absolu...

____

Son absence avait duré de longues heures. Des heures où, il était passé entre les mains de différents professionnel de la santé. Jusqu'à ce que le verdict tombe. Trois côtes fêlé, dont une quasiment cassé. Le choc avait été bien plus rude qu'il ne ce l'était imaginé. Mais son instinct ne l'avait pas trahis. Une nouvelle fois. Pour autant ça n'avait pas été son principal sujet de réflexion. Avec tout ce temps d'attente entre les différentes batteries d'examen, il n'avait fait que réfléchir à tout ça. Tenter de débloquer ce flux de pensé constant. Récupérer les informations qui refusaient de se montrer.
Il avait donc reprit la route pour rentrer à la bibliothèque, un bandage solidement placé autour de son torse, et quelques cachets à prendre, accompagné par un dragon, lui aussi semblant avoir été rafistolé. Oh oui. Il avait profité du trajet pour parler avec l'animal, tenté de lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas, que ce n'était pas un soucis. Mais en vain. Light semblait toujours plongé dans cet étrange humeur.

En tout cas, trop occupé à se retrouvé plongé dans ses pensés, ses réflexions, le roux n'avait absolument pas pensé à s'arrêter pour récupérer quelque chose à manger. Pourtant, c'était bien son estomac qui se plaignait d'être aussi vide depuis bien trop longtemps. Mais il n'y prêtait pas attention. Il avait bien plus important à faire... Alors de ce fait, une fois de retour à la bibliothèque, il avait rejoint le premier étage pour aller déposer sa cape dans le salon. Le temps qu'il la retire et la dépose, une petite évoli l'avait rapidement rejoint en sautillant, bien contente de le revoir...

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Tu as donc quitté la pièce, Chess' dans les bras et un sourire léger sur les lèvres. Tu ne sais pas pour combien de temps il en aurait mais suffisamment pour te laisser le temps de remplir le frigo, te reposer surtout et faire un peu plus connaissance avec l'evoli. En passant devant la chambre maintenant vide, tu vois Torii piétiner le lit le faisant grandement grincer avant de s'affaler dessus dans un craquement t'indiquant que le lit ne survivra longtemps. Tu en ris et au final t'en moque royalement, au fond, plus personne ne le prendra celui-là.

Doucement tu montes les marches pour rejoindre ton domaine. Tes iris se posent avec tendresse sur la petite évoli endormie et tu finis par rejoindre ton lit. Avec précaution tu agences un petit nid dans la couette, y pose la pokémon et t'allonges à côté d'elle. Juste avant de fermer les yeux, tu entend les pas lourds du dracaufeu venir jusqu'à toi puis sa silouhette massive se poser à même le sol, son regard posé sur vous deux. Et lentement ton esprit rejoins une nouvelle fois Morphée, un peu moins chaotique mais toujours ce grain d'inquiétude et ces images qui reviennent sans cesse.

Le froid revient, insidieux, glacial. Lokrigan.

Cette pièce revient encore te hanter et les images des corps gelés de Naïa et du caninos s'imposent dans ton esprit. Tu revis les faits, tu ressens encore le froid et te met à trembler un peu d'ailleurs. Puis les images changent et c'est cette pièce d'entrée qui remplace la salle des incubateurs. Et tu entend de nouveau l'alerte. Et tu revois encore les sbires. Encore et toujours. Le chant du piège résonne. Le yanma qui appuie.

Astra.

Et tu hurles avant de te réveiller d'un bond, en sueur, tremblante, les cheveux en pagaille. Il te faut de longues minutes avant de comprendre où tu es, le décors de ta chambre revenant peu à peu dans le présent. Mais ce n'est pas ce qui te frappe au réveil. Non. Tes iris captent celles du dracaufeu, près de toi alors que ses pattes se remettent en position.

- Tu m'as.....reveillée ?

Un grognement suivit d'un hochement de tête positif. Tu te frottes les yeux, regarde l'heure sur le réveil. 2 heures que tu dors, 2 heures à errer dans ce cauchemars. Et ça se voit sur tes traits de nouveau tirés et cernés. Ton regard se baisse sur tes mains. Ton attele et ton bandage. Tu bouges tes doigts. Si le poignet figé peut aller, tu tires une grimace pour la main bandée, la peau tirant sur toute la paume. Les prochains jours allaient être compliqués, apprendre à te débrouiller avec tes membres blessés. Et il était absolumet hors de question d'aller quémander de l'aide. Tu allais te débrouiller, seule. Manquerait plus que tu deviennes dépendante. T'étais pas encore gâteuse.

Un sourire crispé sur tes lèvres, tu câline Chess' qui te regarde de ses grands yeux, laissant donc Heimdall prendre soin et surveiller la petite evoli et toi tu pars prendre une douche bien méritée et aussi histoire d'effacer ces traces de cauchemars sur tes traits.

Ne rien laisser visible. N'est ce pas ?

A croire qu'Inno ne se rendra compte de rien.

Bref, tu profites donc du calme et de ta solitude pour prendre le temps d'une bonne ablution avant d'enfiler un kimono, récupérer Chess' et filer en bas. Direction la cuisine et les réserves de nourritures. Tu ouvres les placards d'une main, le frigo et constate qu'il ne reste pas grand chose pour nourrir tout le monde. Tu lâche un soupire. En sois était-ce étonnant ? Tu faisais en sorte de rien laisser de périssable avant de partir. Tu baisses la tête sur Chess' puis tourne ton visage vers Heimdall descendu avec vous. Oui, ton dracaufeu nounou. Il remplissait bien ce rôle. D'ailleurs il tend les bras vers toi et tu comprend sans hésiter qu'il allait s'occuper de la petite evoli pendant que tu...et bien te remet à l'intendance de ta maison.

Tu attrapes donc ton téléphone et passe commande chez l'épicier. Non tu ne sortirais pas, déjà parce que tu te retrouves avec la garde de Chess' mais aussi pour profiter un peu de ton chez-toi. Tes courses devaient donc se trouver sur le pas de ta porte d'ici une bonne demi-heure, tu as donc tout le temps de flâner un peu et sans attendre tu va relever ton courrier. Les enveloppes dans les mains, tu remontes à la cuisine et pose d'un côté ce qui n'est pas pour toi et de l'autre ton courrier. Quelques factures, des commandes, de la pub aussi et....une carte.

- Eurk....il recommence...

Tu soupires de lassitude, grimace et repose sans lire la carte rose en forme de coeur tout en remarquant une enveloppe plus petite et discrète. Ton nom inscrit dessus sans rien de plus. Tu la prend intriguée, l'ouvre et parcours les premières lignes. Tu fronces les sourcils au fil de ta lecture et machinalement te rend dans ton salon pour y récupérer un vieux livre à la couverture de cuir noir. Tu places la lettre dedans mais ne résiste pas à l'envie de relire le contenu de l'ouvrage.

Malgré tout, tu es songeuse.

La Vérité s'éclairera si vous suivez la piste du clan de la lune.
Elles vous attendront 3 jours après votre retour sur Kantô, sur les quais de Carmin sur mer à la nuit tombée et seule.


Personne n'était au courant de tes recherches alors qui a pu t'envoyer un mot à ce sujet. C'était trop étrange. Tu pourrais croire à un canular mais il y avait un peu trop de choses inconnues des autres pour que ce soit faux.

Et ça sentait le piège à plein nez. Pourtant.....tu comptais t'y rendre.

Tu planques donc la lettre dans ton livre tout en réfléchissant à ce futur départ. Ton regard ce rive sur la comtoise tout en te mordant la lèvre. Un risque à prendre pour avoir un début de piste mais combien de temps ça durerait ? Tu lâches un souffle alors que le son de ta comtoise se fait entendre. Tu te lèves donc pour aller faire à manger. Au final tu as perdu le décompte des heures mais ton estomac se rappel à toi et tient d'ailleurs...

Inno a mangé ?

Le son de ta cloche se fait entendre et tu files donc récupérer tes courses.

- Heimdall tu gardes Chess' le temps que je fasses à manger ok ?

Tu souris au dragon de feu qui joue avec Chess', veillant sur elle comme une mère sur ses petits. Hypnos arrive suivit de Thanatos tenant Hel dans ses pattes alors que tu te trouves au rez de chaussée, récupère tes achats. Tu souris en voyant le trio et file en cuisine

Le rangement ne te prend pas longtemps et tu inspecte donc le contenu de la casserole laissé en plan.

Des pâtes.

Mmmmh, ça tombe bien, t'as du fromage, des lardons et de la crème. Allez...hop, gratin. Vite fait, vite cuit, pas trop technique ce qui te permet de réussir sans trop de mal le mélange avant de galérer pour le mettre au four. Hypnos vient d'ailleurs te filer un coup de lévikinésie alors que tu manques de tout mettre par terre. Le temps de sortir le couvert des placards et tu entend le retour du roux, ce moment d'inattention te coûte d'ailleurs une assiette mais le cryptero n'est pas assez rapide pour éviter les dégâts, laissant la faïence se briser au sol. Tu te recules d'instinct pour éviter de te rajouter des blessures en plus.

- Et merde...

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Son retour fut plutôt silencieux dans l'ensemble. Même si Chess l'avait bien évidement accueillit. Light semblait d'ailleurs bien content de revoir la petite évoli, s'assurant qu'elle allait bien, alors que le roux rejoignait le salon pour retirer sa cape et l'y abandonner. C'est après un soupir et l'avoir retiré que tout sembla se gâter d'un coup. Un bris de faïence ce fit entendre, raisonnant dans toute la bâtisse et... Et bien le faisant sursauter. En vérité, il ne sut pas vraiment sur quoi il avait sursauté. Le bruit de vaisselle s'écrasant sur une surface qu'elle n'aurait jamais dut toucher, ou le craquement lugubre d'un meuble qui cède sous un mouvement trop rapide d'une créature bien trop lourde pour ?... Enfin. Le résultat était là. Un cœur battant la chamade et une inquiétude qui était vivement revenue.

- Ash' ?! Tout vas bien ?

Abandonnant donc rapidement sa cape sur le canapé, jetant un regard vers Heimdall, avant de quitter la pièce. Il passa le couloir, non sans ne pas voir l'arcanin coincé dans le cadre de la porte de la pièce où il se trouvait juste avant, puis termina sa route à l'entrée de la cuisine, posant le regard sur Ashura.

Pour une fois, il n'eut pas envie de blaguer. De faire un quelconque commentaire stupide sur la situation. Non. Il avait bien des choses dans la tête à cet instant précis, mais rien pour se diriger vers ce genre de chose. Pas aujourd'hui.

- Laisses... J'vais aller chercher d'quoi balayer. Mais t'as un arcanin d'coincé.

Oh il avait reprit un peu de cette vitesse qu'il avait. Un peu. S'il mâchait un peu ses mots, ce n'était pas son débit habituel. Il manquait encore de nombreuse chose dans son esprit, mais... Il s'agissait simplement de tout poser. Enfin. Il avait fait un mouvement de tête pour désigner Torii, qu'elle ne pouvait sans doute pas voir de là où elle était, puis il c'était éloigné, pour aller chercher de quoi balayer.
Une fois qu'il eut récupéré le tout, il était retourné dans la cuisine, posant le ramasse poussière sur le sol, et balayant tranquillement comme il pouvait. En soit, il avait trouvé la technique, puis avait coincé le ramasse poussière entre ses pieds pour finir le travaille, et mettre tout ce qui trainait au sol dedans. C'est après ça qu'il finit par jeter le tout, et déposa le balais et le ramasse poussière dans un coin de la pièce, pour ensuite voir à aider pour la table, s'il y avait encore à faire...Puis il avait finit par s'assoir...

- Avant qu'tu d'mande... S'pas bien grave. Juste quelques côtes abimé. Des choses qu'y'arrivent en somme. - Il laissa glisser un sourire léger tout de même, avant de poser son coude sur la table, et de caler sa joue contre son poing - Et toi ça va pas, jme trompe ? Ça s'voit. - Bien sûr qu'il l'avait vue, ses traits, sa voix aussi... - T'as réussie à dormir au moins ?

En tout cas, de son côté, c'était la fatigue qui était visible. Un tout qui le rendait ainsi...

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Tu regardes le regard paniqué les bris de faïence à terre, la deuxième assiette toujours en main. Ton esprit vient de se bloquer, figeant la scène dans ta mémoire. La question d’Inno résonne et tu répond un vague “tout va bien”. Comme s’il allait écouter et rester sagement dans le salon. Espérant qu’il ne vienne pas voir les dégâts de ta maladresse nouvelle. Et forcément, quand tu te tournes pour tenter de réparer la casse c’est pour tomber sur le roux.

Et tu sais pas où te mettre ni quoi penser. Tout se mélange, tu te perd et un voile brumeux passe dans ton regard, les paroles de ton amant résonnant comme une sentence.

Répliquer ? Tu n’y songes pas à vrai dire, enfermée dans ce constat pitoyable de pas pouvoir gérer seule ton handicap momentané. Et tu serres les dents avant de quitter la pièce. Bon sang, hors de question de finir dépendante. Tu as vu le mouvement de tête et une fois dans le couloir c’est pour tomber nez à nez avec Heimdall, le dracaufeu ayant bougé pour venir aider à décoincer Torii.

Tu restes un moment à fixer le dracaufeu, son regard calme et un grognement pour te signifier de cesser de broyer du noir. Tu marmonnes un mot inintelligible et passe outre Heimdall pour te placer devant l’arcanin, avisant la situation. L’arrière train était coincé par une sortie précipitée et en biais. Le pokémon tentait avec ses pattes de sortir. Tu observes un peu, regardes tes mains incapables de faire quoique ce soit. Et tu soupires de dépit alors qu’un souffle chaud balaye quelques mèches de cheveux. Tu relèves la tête, le regard un peu embué pour croiser les iris du dracaufeu.

Ta nounou.

Il te pousse de la tête vers Torii et tu comprend. Alors tu prend un grand souffle d’air avant de grimper sur l’arcanin et passer dans la pièce. Heimdall étant trop gros pour faire de même. Ce dernier attrape Torii par l’avant et toi tu commences à le faire bouger jusqu’à trouver l’angle permettant de le décoincer. Il vous faut de longues minutes pour y parvenir puis une fois l’arcanin libre, il se met à courir comme un dératé vers le salon avant de se manger la rambarde et finir à terre, couché. Et toi tu le regarde, sans comprendre, dépitée même si la situation arrive à te tirer un maigre sourire. Heimdall s’approche alors de toi, prend tes mains dans ses pattes et toi tu les regardes.

Encore.

- Je sais Heim’ mais...pas maintenant..je peux pas..

Te reprendre et chasser la brume noire. Tu regarde la pièce, cette chambre et le lit brisé. Tu hausses les épaules, de toute manière il n’y aurait plus personne dedans. Racheter un lit était donc inutile par contre l’idée de donner une nouvelle fonction se dessine même si elle se retrouve vite envahi par ta torpeur actuelle. Heimdall attend que tu sortes avant de te montrer de la tête la cuisine.

Ah..oui. Il fallait bien y retourner, même si maintenant tu avais l’estomac trop noué pour avaler quoique ce soit. Tu reviens alors pour te faire accueillir avec le diagnostic. Et la réponse te fige sur place. Des choses qui arrivent. Certes, tu l’avais déjà vu en convalescence. Certes, tu sais que des blessures assez graves peuvent survenir pendant une mission. Certes, tu savais tout ça.

Tu savais aussi que la camarde surveillait.

Et tu n’arrives décidément pas à sourire, cette simple pensée balayant la moindre idée positive. Tu arrives néanmoins à soutenir son regard laissant le silence en réponse à sa question. Avais-tu besoin de répondre ? La question sentait plus la confirmation de ton côté. Comment pouvais-tu croire qu’il passerait à côté même si tu as essayé de prendre soin de masquer ta mauvaise sieste et les tracas ? Inconsciemment tu te tournes vers l’endroit de l’assiette brisée et ton regard s’assombrit encore plus.

- Je......

Tu plantes ton regard dans le sien.

- Rien ne va mais…

Tu lâche un soupir. Si toi tu avais très mauvaise mine, lui devait aussi dormir et manger. Trop de choses en si peu de temps. Et ton aveu qui te mine en plus. Tu sens qu’au fond, seule une nuit, un long repos permettra de déblayer un peu le terrain. Toi comme lui.

- T’es fatigué et t’as autant besoin de repos que moi. Prend le temps de manger, je vais monter ranger. C’est pas une fuite en avant, juste le temps de décanter.

Un sourire léger se dessine. Faible mais bien visible. Doucement tu sépares la distance vous séparant. Tu n’as pas réfléchi ni prémédité. A ce moment tu as juste laissé parler ton corps, volant un baiser. Ce même par lequel tu as scellé une promesse, il y a quelques mois. Tu ne t’en étais pas rendu compte à ce moment et pourtant, c’était bel et bien ce sentiment là qui l’avait animé.
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Oh il n'avait pas quitté son regard d'elle. Attendant simplement la réponse, même s'il la connaissait. Et sa réaction... Ses premiers mots ne furent pas pour lui plaire. Il n'aimait pas cette situation. Mais pourtant il la comprenait. Sur tout les plans au final. La tête posé contre son poing, il ne fit pas de commentaire. La laissant simplement continuer, la laissant simplement avancer comme elle le désirait. Un sourire léger glisse sur ses lèvres ensuite, alors qu'elle parle du fait qu'il fallait qu'il se repose lui aussi. Bien sûr qu'il le savait. On ne faisait que le lui répéter depuis le matin même d'ailleurs. Puis elle lui demanda de prendre le temps de manger, alors qu'elle, allait passer en haut pour ranger. Précisant bien qu'il ne s'agissait pas d'une fuite.

- Prends l'temps qu'il te faut Ash'. J'serais dans l'salon si tu m'cherches.

Oh il aurait put dire tellement de chose. Pourtant il avait préféré rester au plus simple. Avant de se redresser lorsqu'elle s'était approché de lui, pour venir poser un baiser sur ses lèvres. Un baiser auquel il avait répondu avec légèreté, avant qu'elle ne reparte.

Silencieux, il l'avait suivit du regard, avant de laisser ses iris bloqué en direction de l'entré de la pièce. Il écouta ses pas s'éloigner, et monter les escaliers... Avant de fermer les yeux et de laisser échapper un léger rire étouffé. Voila une bien étrange situation dans laquelle il se trouvait. Lui qui pensait qu'il resterait un coeur libre, loin de toute ses choses, jusqu'à ce que la faucheuse ne vienne le chercher...  Il commençait à peine à vraiment comprendre dans quoi il c'était retrouvé. "T'es ridicule Inno'..." finit-il par lâcher en un murmure, sous le regard curieux de la petite évoli qui était resté sagement assise un peu plus loin. Il la regarda d'ailleurs un instant, silencieux... avant de finir par se lever. Il fallait qu'il mange un truc.

- Des fois je jalouse ta naïv'té Chess'. Saches le.
- Voli ?

La créature pencha la tête sur le côté, interrogative... Suivant donc du regard son dresseur, qui c'était mit à chercher un truc, avant de voir le gratin au four. Oh ! Et en plus c'était prêt. Il attrapa donc une manique, ouvrit le four et sorti le plat pour l'apporter à table. Tranquillement il se prit une part, et entreprit de manger. Histoire de caller enfin son estomac, et le faire taire jusqu'à la prochaine fois. Lorsque ce fut fait, il remit le plat au chaud, débarrassa sa table pour tout mettre dans l'évier, et prépara de nouveaux couverts et une nouvelle assiette pour la brune, si jamais elle décidait finalement de descendre pour manger un bout.

Une fois tout posé, il quitta la cuisine, suivie par la petite évoli qui sautillait partout, et en profita pour offrir un sourire au dragon. Mais l'Ekaizer détourna une fois de plus les yeux, restant bien trop distant...

- Il va falloir qu't'apprenne a aller d'l'avant toi... Hmm...

Pas de réponse. Voila bien un soucis dont il se serait passé. Sans un mot de plus, il se dirigea vers le salon et finit par s'affaler sur un des canapés, venant mettre sa cape sur lui, à la manière d'un drap. Ainsi il laissa Chess venir se glisser entre lui et le dossier du canapé, puis passa son bras par dessus son visage, histoire de "dormir" un peu. Juste se reposer sans réellement dormir, alors qu'il laissait ses oreilles trainer...

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Tu es montée en silence, les pensées un peu chamboulées, un peu ici, et là et ailleurs. Une part de brume effacée pour laisser place à une situation que tu ne maîtrise pas encore bien, des sentiments que tu ne sais pas encore apprivoiser. Alors même si, la réponse de ton coeur a été donnée, même si le partage est bien là.

Tu n'en demeure pas moins une complète débutante.

Une fois en haut tu lâches un soupir et laisse la légère teinte rosée revenue lors du baiser s'envoler alors que tu entend les pas lourd d'Heimdall dans l'escalier. Tu te tournes pour voir ta nounou de feu et ne peut décidément pas masquer un sourire. Pour ne pas rester à rien faire tu ranges un peu tes affaires et notamment ton sac laissé en plan depuis ton retour.

Et voilà les pensées funestes qui reviennent. Pourtant il va bien falloir le ranger ce sac. Lentement, une main tremblante tu l'ouvres et sort en premier la poche contenant ton ordonnance et les médocs pour tes blessures. L'anti douleur en premier puis tu prend le temps de défaire le bandage, retenant la douleur entre tes dents. Le tableau était vraiment pas des plus reluisants alors tu te dépêche de passer le baume sur les plaies et refaire un bandage propre avant de bouger tes doigts puis ta main non sans grimacer.

Il était temps de ranger tes affaires. La première chose que tu sors c'est la bouteille d'eau de vie de fleur de cerisier. Celle-là même que tu as envoyé en photo à Inno. Ce jour là. Avant que tout ne soit coupé et que tu ne plonges dans un enfer de glace. Tu poses la bouteille, elle allait rejoindre les copines à la cave puis tu replonges dans ton sac pour tomber sur un livre.

Et tu marques un long temps d'arrêt.

Un livre.

Tu n'en avais pas en partant.

Un livre.

Et le visage de Lokrigan se dessine.

- Oh non......ne me dit pas que....

D'une main tremblante tu sors l'ouvrage de son carcan de cuir. Lentement tu tournes la couverture, lit les premiers mots des premières pages.

Et le livre tombe à terre, lâché par ta surprise.

- Comment ais-je pu.....l'oublier.....

Tu fermes les yeux, les souvenirs affluent, bien trops nombreux. Tu revois la salle des incubateurs, le légendaire renard dans l'un d'eux, les autres vides. Les mots de l'histoire de Lumiris contés. Le livre qui tombe, toi qui le prend, le range.

L'oubli.

Pendant tout ce temps il était là. Et tu l'as oublié, même lorsque tu as dû répondre aux questions.

Tu as oublié ce détail.  

Et il est là, devant toi. Tu ne sais pas quoi faire, que faire, que dire. Heimdall s'approche de toi, renifle le livre et te regarde de ses iris bleues. Tu lui gratte la tête comme cherchant un réconfort, le laissant grogner doucement comme un ronronnement d'une bête un peu trop grosse pour être aussi discrète qu'un miaouss. Le contact t'apaise un peu et tu réfléchi, tu repasses encore et encore le film de ces derniers jours dans ta tête.

Hestia et Mistral.

Lokrigan et les autres.

Tu pourrais ignorer, laisser les affres de l'histoire aux mains de ceux qui l'ont provoquée. Laisser Mistral et Hestia s'entretuer si ça leur chantait.

Mais la glace n'épargnerait personne.

Pourtant tu ne peux pardonner les erreurs d'Hestia.

Aucun des deux. Alors quoi ? Tu te mord la lèvre, les yeux rivés sur le livre, cherchant une alternative, une autre solution. Heimdall bouge alors et pousse de sa patte le livre vers toi. D'une main un peu tremblante tu le prend et reste figée dessus avant qu'une nouvelle lueur s'allume.

Non. Tu n'allais pas rester les bras croisés à regarder Lumiris se faire ravager, encore moins à la voir tomber sous le joug de l'un ou l'autre groupe. Tu te lèves et te changes. Un t-shirt échancré, un leggin et de bonnes chaussettes en laine. Tenue pas des plus sophistiquées mais pour ce que tu avais à faire ce serait plus confortable et moins gênant pour les mouvements. Tu attrapes une couverture, poses le livre, ton téléphone, tes écouteurs et la bouteille dessus avant d'amorcer une retraite dans ta bibliothèque.

Tu allais avoir besoin d'espace, de feuilles, de crayons, de cartes et d'un mur pour épingler mais avant tu fais un arrêt dans le salon pour trouver ton....tu devais mettre quoi comme mot maintenant ? Tu chasses ce détail pour aller couvrir le retraité avec la couverture descendue. A peine posée, un regard discret pour constater....qu'il ne dormait pas ou que d'un oeil, tu n'as pas le temps d'ouvrir la bouche qu'une touffe de poils rêches et gris te saute dessus.

- D'accord, d'accord Chess', je te descend.

Tu cales donc la petite evoli avant de reprendre tes affaires non sans glisser un mot au pseudo endormi, de façon assez..amusée.

- Pense à regarder ton courrier, j'ouvre pas t'as peut-être une déclaration enflammée dans le tas.

En y repensant...y avait toujours la carte de l'autre pot de colle. Bof, tu t'en soucie pas et file donc en bas avec Chess'. Là tu rejoins le fond et pose tes affaires sur la table basse avant de t'occuper de la pile électrique à poils. Pile qui t'occupe facilement 10 bonnes minutes, entre jeux et caresses, avant de tomber de fatigue. Tu l'attrapes dans tes bras, la câline un peu avant de la poser sur le canapé. Ton regard passe ensuite sur le livre et tu pars chercher ce dont tu as besoin.

Les pages du livre s'ouvrent à toi et l'histoire se déroule de nouveau sous tes yeux. Les feuilles se noircissent de notes, entre les natifs du nord, ceux du sud. Les légendaires. Tu notes les noms que tu peux trouver, chaque détail qui te permettrait de démêler un bout de cette histoire, qui te permettrait soit de faire pencher la balance d'un des deux camps, soit de te conforter dans l'idée de t'opposer aux deux.

La carte de Lumiris se trouve elle aussi noircie de notes, ton point central se trouvant aux ruines.

Encore et toujours les ruines.

Puis le volcan. ça tombe bien, il est à côté.

Les heures défilent, tu ne les vois pas passer, le temps ne semblant plus avoir d'emprise sur toi et ta fatigue. Tes tourments sont toujours là, tapis mais gommés pour l'heure par tes recherches incessantes.

Jusqu'à ce que ton corps te dise stop.

Et que tu tombes endormie au milieu de tes feuilles, le parquet pour matelas.

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C'était le silence qui régnait sur les lieux. Un silence a la fois pesant et doux... Que le roux ne venait pas briser. Allongé sur le canapé, le bras par dessus le visage, il laissait passer le temps, sans réellement parvenir à dormir. Bloqué ainsi entre deux monde. La "bonne" nouvelle, c'était que le flot de pensé qu'il avait habituellement était revenue. Agissant tel un capharnaüm de murmure sans fin, qui raisonnait dans son esprit. Sa dernière mission lui revenant à l'esprit d'ailleurs. Les combats dans les rues, la course folle dans les bois, et le regard transperçant du spectre dominant... La situation c'était montré stressante, même s'il avait semblé avoir géré les choses. Il était, juste habitué ?...
En tout cas, c'est avant de revoir l'incident qu'un bruit lui fit quitter un instant ses songes. Quelqu'un était là, il l'avait entendu. Il l'avait senti aussi. Trop sur ses gardes sans doute ? Trop sur les nerfs aussi... Mais le roux n'avait pas bougé, se contentant simplement d'ouvrir un œil, caché sous l'ombre de son bras pour identifier la personne. Et ce fut sans grande surprise qu'il vit Ashura. Un étranger aurait de toute façon été arrêté par les pokemons présent dans la bâtisse, n'est-ce pas ?

L'ancien policier laissa un léger sourire glisser sur ses lèvres, lorsqu'il constata qu'elle avait vue qu'il ne dormait pas. Pourtant il ne quitta pas sa position, se contentant de fermer de nouveau son oeil. A présent bien au chaud sous une vrai couverture, bien que sa cape faisait bien le taff à ses yeux. Il senti Chess qui c'était rué vers la brune aussi. Et laissa finalement échapper un soupire léger lorsqu'Ashura fit mention du courrier qu'il avait reçu...

- J'regard'rais ça d'main... - Puis il finit par bouger finalement son bras, pour mieux regarder la maitresse des lieux, avant de rajouter - Penses à t'reposer hein...

Il la regarda partir, puis replaça son bras sur son visage, tout en fermant de nouveau les yeux. Il écouta ainsi ses pas s'éloigner, prendre l'escalier pour aller au rez-de-chaussée... Pour que finalement le silence reprenne ses droits, bien que brisé de temps à autre par quelques bruits léger, durant une dizaine de minutes. Et puisqu'il savait que Chess était descendu avec Ashura, il n'eut pas de mal à en deviner la provenance. Enfin...
En tout cas, lentement mais surement, il retourna dans cet étrange entre deux. A la fois éveillé et endormit, alors que seul ses pensés revenaient rythmer le temps. Pour finalement quitter le monde réel, emporté dans un voyage pour un monde onirique...

***

L'obscurité l'avait enveloppé, dans une espèce de linceul qui pourtant se montrait rassurant... Son regard ne portait ainsi sur le néant. Une obscurité des plus total, qui pourtant ne semblait pas inquiéter l'ancien policier. Le roux bougea alors les bras, constatant qu'il était encore entier. Sans un mot il remua d'ailleurs les deux mains, avant de s'intéresser un peu mieux à ce qui l'entourait, dans un calme bien étrange. C'est à ce moment précis que son regard croisa un œil d'un bleu irréel qui le fixait avec intensité. Un bleu qui se mua lentement mais surement, en un rouge profond, sanglant, alors que le deuxième apparaissait... Un regard qu'il reconnu assez vite. C'était ce regard là, précisément qu'il avait put voir ce jour là. Ce jour où il avait faillit crever pour de bon...
Puis l'atmosphère ambiante sembla changer du tout au tout. Si l'endroit lui avait semblé chaleureux et sécuritaire, un froid mordant l'enveloppa rapidement, alors qu'il eut l'impression de perdre pied. De tomber en chute libre, vers une scène qu'il ne souhaitait pas revoir. Qu'il ne souhaitait pas revivre...

Le néant avait laissé place à un étrange paysage. Un mélange de caverne réhabilité en QG et de forêt millénaire, où l'obscurité c'était octroyé une place dominante. Des ombres s'y mouvaient d'ailleurs, ne faisant qu'amplifier ce sentiment de malaise général, voir même une réel frayeur que le roux tentait pourtant de faire disparaitre. Innocent tenta de fuir les lieux, n'envisageant même pas la possibilité de faire venir l'un de ses pokemons à sa rescousse. Oh non... Dans ce monde, dans cet univers, ils n'étaient pas des alliés. Bien au contraire. Le rendant bien plus vulnérable qu'il ne l'était, plus faible, plus insignifiant aussi... Il c'était d'ailleurs rapidement caché sous la végétation lorsque l'ombre menaçante d'un oiseau était apparut au dessus de la cime, semblant chercher sa présence d'un œil mauvais. Et s'il c'était arrêté un instant, pour reprendre son souffle, il avait rapidement reprit le mouvement. Rester sur place était la pire des idées. Et cela se confirma lorsqu'il senti la chaleur d'un incendie derrière lui. Et lorsqu'il prit le temps de regarder en arrière, ce fut pour voir ces flammes infernales, d'où se découpait la silhouette d'un arcanin...

La fuite. Courir vite et loin. Voila la seule chose qu'il avait en tête. Sans chercher à comprendre, le roux c'était concentré de nouveau sur son objectif de survie. Courant à en perdre haleine, il se taillait un chemin entre les arbres, tentant d'ignorer au maximum les ombres qui l'épiait, celles qui le pourchassait. Il crue d'ailleurs voir l'espace d'un instant, un farfuret se glisser entre deux buissons. Une vision bien suffisante d'ailleurs pour le faire accélérer. Pour l'obliger à repousser ses limites qui pourtant, semblaient déjà bien entamé. D'ailleurs, il sentait bien cette douleur qui s'immisçait dans ses muscles, dans ses articulations... Douleur qu'il tentait de mettre de côté, d'oublier, jusqu'à ce que son corps ne finisse par lâcher.
Le roux ne sut pas vraiment s'il avait buté sur un caillou, une racine ou autre chose, mais il trébucha, pour venir s'écraser au sol avec lourdeur. Et lorsqu'il se redressa, ce fut pour voir des silhouettes humaines lui bloquer toute possibilité de fuite. Des être humain dont le visage n'apparaissait pas, mais à l'uniforme bien reconnaissable, estampillé de ce R rouge si particulier...

Des rires se firent entendre, avant que leurs armes ne soient bien en vue. Ils le portaient tous en joue, prêt à tirer, prêt à appuyer sur leur gâchette pour mettre fin à l'existence d'un de leur vieil ennemi... Et lorsqu'ils mirent à exécution leur sentence, ce ne fut pas des balles qui jaillirent des canons, mais le sol sous lui qui se déroba, pour laisser place à un Sharpedo géant, venant l'engloutir en une seule bouché, sa mâchoire denté se refermant sur lui, pour l'emprisonner à jamais...
Le néant avait reprit ses droits, alors qu'une douleur infinie c'était emparé de lui, lui arrachant un hurlement silencieux, avant qu'il ne finisse une nouvelle fois sur le sol, baignant dans une marre de sang, dans un paysage inexistant, où le noir et le blanc s'entremêlait, sans jamais se donner de réel consistance... Par réflexe, il avait posé sa main sur son bras gauche,  pour y découvrir son absence... Ainsi qu'un flot de sang qui s'en écoulait. La respiration courte, il tenta de chercher un échappatoire, un moyen de fuir, de se protéger... Mais c'est là que son regard finit par se poser sur cet énième silhouette menaçante qui s'approchait d'un pas lent, accompagné par un grondement léger, qui annonçait l'inévitable finalité. Il avait échoué dans sa quête de survie, et face à lui la faucheuse prenait l'apparence d'un ekaizer à l'œil gauche manquant, et aux crocs métallique...

***

Innocent se réveilla en sursaut, se redressant d'une traite, la respiration courte, et dégoulinant de sueur... Ses côtes lui rappelèrent d'ailleurs leur présence, lui tirant une grimace de douleur alors qu'il venait poser la main sur son torse... Bon sang... Le cœur battant, il ferma les yeux pour tenter de se calmer, de reprendre contenance, alors que le silence de la bibliothèque lui semblait assourdissant... Puis, lorsqu'il finit par ouvrir les yeux, ce fut pour croiser le regard rougeoyant de l'Absol, qui se tenait silencieusement à ses côtés. Depuis quand était-il là lui ?... Comment avait-il réussi à entrer d'ailleurs ?...

- Last...
- Bsol...

L'animal se leva, pour venir glisser sa tête contre lui, en un mouvement qui semblait vouloir être réconfortant. Une chose qu'il faisait souvent, lorsque ces rêves le torturait de la sorte. Alors Innocent lui offrit un sourire, voulant le rassurer, et vint lui gratouiller la tête un instant. Avant de finir par se lever. Il avait besoin de prendre l'air. En cette heure tardive de la nuit.
Laissant échapper un soupire donc, il se leva, prenant la couverture qu'Ashura lui avait donné, pour s'enrouler dedans, et quitta le salon dans un silence absolue. Pied nue, il descendit au rez-de-chaussée, suivie par le pokemon malheur, et jeta un coup d'œil dans le fond de la bâtisse... La lueur d'une lampe trahis la présence d'Ashura. Pourtant il ne prit pas le temps de s'y diriger, préférant la laisser tranquille. Préférant la solitude pour le moment. Alors il se dirigea vers la sortie, qu'il ouvrit pour finir dans la rue. C'est après avoir laissé la porte contre, qu'il c'était approché du bord du trottoir pour s'y assoir, Last Call l'imitant dans un silence religieux...
Le roux laissa s'échapper un soupire léger, appréciant le froid qui venait l'enlacer, et passa une main sur son visage, avant de ramener ses genoux contre lui, pour y déposer son bras et sa tête. Il avait besoin d'évacuer tout ça, avant toute chose... Le tout sous la protection de l'absol, qui ne semblait pas vouloir le quitter, ne serait-ce qu'un instant.

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Tu es tombée de fatigue, vaincue par le sommeil après une lutte acharnée, usant de ton crayon pour faire fuir chaque prémisse de l'endormissement. Tes feuilles se sont noircies à la lumière d'une lampe, les notes d'une playlist dans tes oreilles et un regard veillant sans cesse sur Chess'. Mais Morphée gagne toujours.

Et il t'as vaincu, t'allongeant sur le sol, à même le parquet. Tu n'as rien vu venir et d'un coup les ténèbres silencieuses t'ont enveloppées. Le son s'est coupé, la lumière s'est éteinte.

Tu t'es endormie, tu ne sais pas vers quelle heure mais tard, au milieu de ton travail, le livre ouvert et les feuilles éparpillées. Morphée t'as emmené rapidement dans ses bras pour un temps que tu ne saurais définir. Ce temps où au-dessus le cauchemars se déroule.

Torii s'est redressé d'un coup sec en voyant l'absol sortir de la ball pendant qu'Heimdall, de son pas lourd se positionne à côté de Light. Dans la chambre, le cryptero veille au sommeil de la funecire et de l'embrylex. Le dracaufeu échange un regard avec l'arcanin puis le grand chien de feu reporte son attention sur l'endormi...réveillé. Il fait mine de se recoucher, laissant le roux descendre, accompagné.

Les minutes passent puis l'arcanin se lève, un nouvel échange du regard avec Heimdall et le voilà qui descend, aussi doucement qu'il le pouvait pour te rejoindre et te réveiller. Mais comment un arcanin fait pour te réveiller ?

Et bien, il grogne, aboie un peu en sourdine pour pas trop se faire entendre et te bouge bien de sa grosse patte. Résultat tu te réveilles en catastrophe et complétement paniquée, la bouille d'un arcanin au dessus de toi.

- Torii.......

Tu te lève avec beaucoup de mal, le parquet étant moins confortable que ce que tu pensais. Ton dos craque un peu d'ailleurs. Le début de la vieillesse ?

- Qu'est ce qui se passe Torii..on est au beau milieu de la nuit.

Et l'arcanin t'invite à le suivre. Tu jettes un regard à Chess', profondément endormie avant de rejoindre ton pokémon arrêté à la première rangée d'étagère. Tu hausses un sourcil dubitatif alors qu'il ne semble plus vouloir bouger ni avancer. Qu'est ce qui se passe cette fois ? Tu t'approche alors et passe juste ta tête pour observer en premier lieu l'escalier, mais rien. Puis tu tournes la tête pour constater déjà un appel d'air puis ta porte ouverte et pour finir....Inno et Last.

C'est un voile d'angoisse qui vient te prendre. Quelque chose n'allait pas, pas du tout au point qu'il se retrouve à sortir dehors mais surtout, pour que Torii vienne te réveiller. Tu te tournes donc vers l'arcanin qui te regarde de son air entre enfant et adolescent, mais ce regard qui vous dis qu'il y a quelque chose qui va pas. Qu'as t-il vu ? Puis le craquement du bois des escaliers attire ton attention et tu vois Heimdall avec, les tongs d'Inno, sa veste cape, tes baskets et de quoi te couvrir.

Alors, si ton arcanin t'as donné l'impression d'avoir grandement mûrit en prenant la pierre te voilà à déchnter sévèrement quand il voit les tongs d'Inno. La queue de Torii se met à s'agiter bien trop fortement à ton goût, la langue pendante et cet éclat de connerie qu'il a dès qu'il voulait jouer. Heureusement que tu connaissais ton pokémon. Une mains sur sa tête et tu le devances pour attraper les affaires que te tend Heimdall, ce dernier posant son regard sur l'arcanin....qui se couche tout de suite. Penaud.

Tu enfiles tes basket, te couvre et sans un mot tu remontes rapidement. Une fois en haut tu trouves Light et t'avances vers lui, un sourire doux sur le visage.

- Light, est-ce que tu veux bien descendre pour veiller sur Chess' en notre absence s'il te plait ? Heimdall et Hypnos sont là si tu as besoin de quoique ce soit.

Puis tu repars en bas, une main dans la poche pour sentir tes clés. Tu finis alors par rejoindre la fraîcheur nocturne et le silence de la rue, posant une main sur le dos de ton amant tout en posant ses tongs au sol, sa veste cape dans tes bras.

- La ville a un visage très intéressant de nuit et très apaisant. Tu viens ?

Même si tu es profondément inquiète, tu restes calme. Une balade nocturne entre amoureux semblait être une bonne option pour dérider les esprits tracassés.
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L'atmosphère si particulière de Fort-des-songes était une véritable bouffée d'air frais pour le roux. Il appréciait grandement ce silence nocturne qui recouvrait les lieux, l'humidité de la brume qui étouffait la plupart des sons, et la fraicheur ambiante, qui rappelait que la zone était bien au Nord de la région. Et puis la simple présence de l'absol était rassurante. Sans qu'il ne puisse vraiment l'expliquer. C'était comme si l'animal avait toujours été là pour lui.
En tout cas, recentré sur lui-même, il ne fit pas vraiment attention à ce qu'il se passait derrière lui. Ni aux bruits, ni au fait que la porte c'était ouverte plus qu'il ne l'avait laissé. Ni même aux mouvements au sein même de la bâtisse. Il avait finit par se former une bulle autour de lui, pour s'éloigner du monde, de la réalité. Et oublier, une fois de plus. Pour enfouir tout ça, sans ménagement. Comme il le faisait depuis si longtemps, avec bien d'autre chose encore.

Résultat il n'entendit pas Light descendre pour aller veiller sur Chess. Ni Ashura qui sortait de la bibliothèque, en fermant derrière elle. Et encore moins lorsque Last posa son regard rubis sur la belle. Les yeux clos, il mettait la priorité sur des pensés bien légère, et sans importance, pour échapper à tout cela. Jusqu'à ce contacte. Ce contacte qui le raidie entièrement sur le coup, alors qu'un coup de flippe venait de l'envahir. Il c'était redressé rapidement dans le même temps, et posa le regard sur Ashura, semblant un instant perdu. Ce fut le temps d'un dixième de secondes sans doute. Le temps qu'il réalise que tout allait bien. Et lorsque ce fut le cas, il sembla se détendre aussitôt, alors qu'il détournait le regard pour le reposer sur la rue.
Oh non. Il n'était pas bien fière. Pas bien à l'aise non plus, qu'elle débarque maintenant. Il n'avait jamais apprécié ce montrer dans ce genre d'état. D'étaler ses faiblesses, ces moments où il était bien vulnérable. Lui qui avait toujours tout fait pour montrer une image forte et solide et de lui-même... Même étant enfant. Pour sa fratries. Pour les aider à tenir. Puis pour lui-même, et ses collègues, et ceux qu'il à put aider et sauver au cours de sa carrière. Lui-même y avait crue, durant tant d'année. Jusqu'à l'incident, où son masque c'était finalement bien fissuré.

- Ouai... Ouai. J'sais bien...

Prenant appuie de sa main, il se redressa, alors que l'absol le contournait pour récupérer les tongs de son dresseur. Il les posa aux pieds de celui-ci, comme pour l'encourager dans l'action, le pousser à y aller. Et l'ancien policier ne ce fit pas prier. C'est que le sol était bien froid pour la plante de ses pieds.

Innocent releva finalement le regard vers Ashura, constatant la présence de sa veste cape à son bras... Puis il regarda la couverture qu'il avait encore sur ses épaules... Bon, tant pis. Il garderait la couverture.
En tout cas, ce qu'il venait de vivre était marqué à même son visage. C'était à son tour d'arborer de profondes cernes, un aspect bien fatigué, et surtout, un regard éteint. Ce genre de cauchemars lui pompait bien son énergie, à son grand regret, en plus de taper sur le moral. Sans rien rajouter donc, ne sachant pas quoi rajouter en vérité, il c'était mit en route, d'un pas hasardeux... Il constata d'ailleurs que l'absol avait disparut, une fois de plus...

- J'suis désolé. J'voulais pas t'réveiller Ash'...

Ce fut là, les seuls mots qu'il parvint à lâcher, au bout de quelques pas, alors qu'il remettait correctement la couverture sur lui, faisant attention à ne pas la faire trainer au sol... Et le roux gardait le regard rivé devant lui, plutôt perturbé...

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ft. Innocent Larchen


Tu as sentis la raideur. Tu as sentis le stress, la frayeur. Tu as sentis et tu as fermé tes pensées pour ne laisser qu'un masque de douceur sans laisser une seule once d’inquiétude sortir. Ta présence même à cette heure tardive suffisait. Tu laisses ton amant se reprendre, se relever sous ton regard calme. Aucun mot ne franchit tes lèvres, rien. Pourtant tu en aurais. Oh oui tu en aurais, à le voir se détourner. Tu as l'impression de le revoir lors de sa première nuit ici, à fuir ton regard avant de révéler une partie cachée de l'iceberg. Mais comme cette fois là, tu n'as tout simplement pas de mots pour le sortir de sa torpeur.

Alors tu restes simplement à ses côtés, laissant Last apporter de quoi chasser le froid du sol, la veste cape toujours à ton bras, tes iris rivées sur lui, la couverture le recouvrant. Puis un sourire engageant se dessine et tu amorces quelques pas avant de t'arrêter et tourner à demi ta tête derrière toi. Tu entend Inno s'excuser. Tu entends et un sourire se dessine doucement.

- Ne dis pas de bêtises. Allez vient.

Et tu restes forte de ton côté, tu maintien une sorte d'aura calme autour de toi tout en marchant sans jamais t'éloigner de lui. Tu connais ces rues par coeur, tu sais où l'emmener, tu sais où passer un peu de temps, assez isolés. Mais depuis quand tu as ce genre d'idées ? Tout en marchant tes pensées tournent encore et encore. Et tu te demande, sans l'aveu aurais-tu fait pareil ?

La réponse t'arrache un léger frisson.

Oui, tu aurais fais pareil mais il aurait manqué ce petit point. Ce point qui te fait basculer de l'autre côté. Et tu te demande si tu n'es pas passée à côté de bien des choses. Si tu n'étais pas parti, il y a 5 ans, est ce que ça aurait commencé plus tôt ? Tu laisses un soupir sortir et te reprend vite. On ne change pas le passé, tu te le dis bien trop souvent alors tu prend le moment présent. Tes pas vous mène aux pieds des remparts de la cité, de longues minutes plus tard. Tu as toujours gardé un oeil sur Inno, toujours veillant à ne pas le perdre puis arrivé devant l'un des escaliers menant à la muraille tu luis souris et l'invite à monter.

Tu n'as pas besoin de boussoles, tu n'as pas besoin de carte. Tu connais la ville et tu as un bon sens de l'orientation. Tu cherches alors la tour Est du regard puis mène Inno jusque là. A l'abri des regards, à l'abri des oreilles. Au dessus de la ville ou un peu plus près des étoiles malgré la brume ambiante. Là, tu t'accoudes à la muraille et laisse le vent jouer un peu, le silence et la sérénité des lieux faire leur effet. Vous êtes seuls, juste vous deux et doucement tu finis par attraper les bords de la couverture tenue par ton amant et le rapproche de toi cherchant son regard pour l'ancrer sur le tien.

Comme cette fois là, tu n'as pas plus de mots. Comme cette fois là, tu ne peux rien faire de plus qu'être là. Agir. Alors avec douceur tu le rapproche plus de toi pour laisser quelques mots lui parvenir.

- j'ai besoin de toi, de ton rire, de tes conneries, de tes absences autant que de ta présence mais j'ai aussi besoin que tu te reposes sur moi. Tu es là pour moi, laisse moi être là pour toi. Je me suis levée sans contraintes, ne t'excuse jamais pour ça.

Parce qu'il n'y a rien à se faire pardonner et surtout pas que tu te lèves pour lui. Alors sans réfléchir plus, simplement en laissant parler l'instinct tu scelles encore une fois tes mots, comme tu l'as déjà fait.

Cette nuit là.
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Le roux avait un instant posé les yeux sur Ashura, lorsqu'elle répondit à ses excuses, puis c'était mit en mouvement, venant se placer à ses côté dans un silence apprécié. Oh il ne fit pas vraiment attention du chemin emprunté, de la direction qu'elle prenait. Sans doute aurait-il rapidement comprit où elle voulait l'emmener d'ailleurs, mais ça lui importait peu. S'il n'avait pas été particulièrement à l'aise au départ, finalement sa présence lui faisait un bien fou. Alors il profitant simplement, alors qu'il arrivait à laisser derrière lui, ce que la nuit avait tenté de lui faire endurer.
Jusqu'à finalement arriver devant cette tour, devant cet escalier qui menait aux murailles. Il prit le temps d'observer un instant les lieux, avant de suivre la brune, jusqu'au sommet du lieu. Et une fois arrivé au bout, ce fut pour découvrir un paysage si particulier... Entre le choix d'une forêt ou d'une ville, baignée par la brume nocturne. Pour lui le choix fut vite fait. La ville. La forêt, il l'avait assez vue comme ça ces derniers jours. Ces derniers mois, même. Posant le regard sur les lieux du coup, il laissa passer les secondes, profitant simplement de l'instant. De ce calme. De cette torpeur. De sa proximité.

D'abord absent, totalement ailleurs, il revint rapidement dans le monde réel lorsqu'elle vint attraper les pans de la couverture pour le rapprocher d'elle. Son regard ne fut pas compliqué à happer pour elle. Le roux ne semblait plus être dans une optique de fuite, maintenant qu'il avait put se reprendre, maintenant qu'il avait put souffler correctement... Silencieux, il la laissa parler, écoutant ses paroles avec attention... Il la laissa une nouvelle fois venir sceller ses mots en un baiser... Un contacte qui s'avérait bien plus symbolique qu'il ne l'aurait crue... Il y avait d'ailleurs répondu, fermant un instant les yeux, avant de laisser ses iris sombre se poser de nouveau dans le regard de la belle. Un sourire léger glissa d'ailleurs sur ses lèvres, avant de lâcher ce qu'il tenait de sa couverture, pour glisser sa main sur la joue d'Ashura.

- T'sais, qu'ta simple présence m'aide déjà beaucoup ? En vérité... J'crois bien qu'ça fait un baille qu'tu m'aides juste d'cette façon. Et maint'nant... Maint'nant j'réalise à quel point tu m'as manquée... - Doucement son sourire s'effaça, alors qu'il venait poser son front contre le sien, tout en fermant les yeux, tout en glissant sa main dans son dos. Oh il l'aurait bien enlacé s'il en avait eut la possibilité... En tout cas, il laissa passer quelques secondes, avant de laisser sa voix se faire de nouveau entendre dans un murmure, dans un débit plus lent... - Mais il y a beaucoup d'choses... D'ombres... Qui m'entourent. Des choses sur lesquels j'ai du mal à placer des mots. Des choses dont j'ai prit l'habitude d'enfouir, depuis toute ses années... Et... J'sais que je te dois bien ça... Des explications... Mais ça coince... Ça n'veut pas sortir comme ça... Même pour moi... - Il laissa échapper un soupire alors qu'il ouvrait de nouveau les yeux, sans pour autant croiser les siens, mais sans fuir non plus... - Mais c'est vrai...Que s'qui c'est passé cette nuit... J'aurais préféré qu'sa reste dans l'néant...

D'ailleurs... C'était bien la première fois que ça lui arrivait, à la bibliothèque. Jusque là, il c'était crue protégé par l'ambiance des lieux. Jusque là, il c'était imaginé qu'il en était protégé, dès qu'il se retrouvait entre ses murs. Il fallait croire qu'il c'était bien planté.

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La lune et les étoiles comme seuls témoins, c'était bien ce que tu recherchais. Aucune présence vivante autour de vous, rien que le calme et le froid d'une nuit à Fort des Songes. Pourtant ce froid là tu ne le sens pas, gommé, absorbé par une chaleur bien plus pérenne cristallisé par un baiser au sens bien plus profond que le laissait suggérer le tableau offert.

Ces mots que tant murmurent, ces mots abandonnés au vent, soit disant offert pour exprimer des sentiments. Ces mots...que tu n'as jamais prononcés. Oh, ils sont bien là, dans tes pensées, tu aurais pu les dire, oui. Mais à la seconde même où cette simple idée a surgit, tu as tout de suite compris qu'ils n'auraient aucun sens. Aucune consistance.

Rien.

Ce n'était que des mots que l'on pouvait vite oublier. Alors ton empreinte tu la grave autrement. A ta façon et à voir le sourire léger sur le visage de ton amant, tu as touché juste. Tu le laisse se reprendre, le laisse initier un geste qui pourrait te faire perdre le contrôle si tu n'étais pas capable de te maîtriser et si la situation précédente ne te retenait pas. Puis les mots sortent et tu restes silencieuse, écoutant avec attention chaque mot jusqu'à ce que ton coeur bascule de nouveau dans les affres des regrets. Tu fermes alors les yeux un instant, te laissant juste bercer par son contact, son front contre le sien et son souffle. Tu essayes de t'accrocher à ce présent, toi qui a fuit le passé alors que tu te rend comptes à quel point il t'as manqué, trop, beaucoup trop.

Toi qui a fuit enfermant tout dans cette boîte désormais à jamais brisée. Croyant à une passade.

Comme tu t'es trompée. Lourdement trompée. Et pourtant, jamais tu n'as été si heureuse d'avoir fait fausse route même si tu ressens un peu plus le poids du regret.

Puis les mots reviennent, murmurés et tu focalises ton attention dessus. Tu restes silencieuse, appréhendant chaque parole. Des ombres. Et la main dans ton dos te rappel ton absence là où tu aurais dû être présente. Doucement, tes mains viennent se joindre dans son dos, comme une étreinte pour le raccrocher à toi, un garde fou, une barrière pour l'empêcher de tomber, tes iris se fermant. Tu veilles à ne pas faire tomber la couverture, sa veste cape toujours à ton bras et avec douceur tu resserre un peu tes bras, réduisant encore si c’était possible la distance entre vous.

Et ton murmure devient audible.

- Pardonne moi...d’avoir fuit, de t’avoir laissé seul, avec ça.

Et l’amer des regrets prend place contrastant avec la chaleur de l’étreinte qui t’appelle ailleurs. Mélange de ce besoin d’exprimer autrement ces mots qui ne sortent pas. Ces mots qui n’ont aucune couleur, aucune note.

- On trouvera un moyen, je ne sais pas combien de temps ça prendra, ni ce qu’on trouvera, mais je te laisserais pas et j’attendrais, j’attendrais ton moment, celui où les mots te viendront ou quelque soit la forme. Prend ton temps et je suis là, chaque fois que tu as besoin, même si j’ai pas forcément les mots pour chasser les ténèbres.

Et tu tentes doucement de calmer le rythme un peu chaotique de ton coeur. Non, tu n’as pas les mots. Tu as autre chose, que tu te tentes avec force de contenir. Autre chose qui s’est trouvé renforcé il y a peu.

Tu l’aimes profondément.

Et tu mesures aujourd’hui à quel point les actes ont changé de nature par ce sentiment.

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Le roux la laissa venir l'enlacer, l'approcher plus encore d'elle qu'il ne l'était déjà. Il parvint à prendre sur lui d'ailleurs, à mettre de côté cette douleur qui recommençait à le prendre au niveau du torse, lui rappelant ainsi qu'il n'était pas en très bon état. Pourtant... Pourtant il ne voulait pas la quitter cet étreinte. Pas maintenant. Pas cette nuit. Même s'il avait put se reprendre, le spectre du cauchemar continuait de planer malgré tout au dessus de lui. Comme une menace, comme une promesse qu'il ne resterait pas en paix. Qu'il reviendrait. Son regard perdu dans le vague, fut ramené dans la réalité alors que la brune reprenait la parole. Silencieux, il avait relevé les yeux pour la regarder de nouveau tandis qu'elle s'excusait pour son départ. De sa fuite pour être plus exacte. Comment pouvait-il lui en vouloir ?
En tout cas, il la laissa continuer de parler, il continua d'écouter ses mots. Des mots qui ne lui apprirent rien de plus d'ailleurs. Bien sûr qu'il savait déjà tout ça. Bien sûr qu'il savait qu'elle ne le forcerait jamais, qu'elle attendrait, qu'elle ne le laisserait pas tomber. Cela faisait bien longtemps qu'il le savait, même s'il n'avait pas mit le bon mot sur la relation qu'ils vivaient. Même s'il y avait eut une fausse note lorsqu'elle était partie. Bien qu'il ait toujours mit ça sur le compte d'une envie de liberté, bien qu'il ne lui ait jamais reproché une telle chose. Il était lui-même incapable de dire s'il aurait ou pas, fait la même chose....

- T'as pas à t'excuser pour ça. L'principal, c'est qu'tu sois là aujourd'hui. Le reste m'importe peu. - Il reprit un instant le silence, un doux sourire bloqué sur ses lèvres... - Dire qu'j'ai même pas eut b'soin d'l'ouvrir cette bouteille...

Il eut un rire léger, avant de finalement se faire remettre dans les rangs par cette douleur qui se faisait plus présente, plus forte, plus insistante. Avec douceur et regret, il finit par rompre le contacte, affichant malgré tout un sourire léger qui se voulait rassurant.

- On s'l'ouvrira quand j'irais mieux. Quand elles s'ront d'nouveau bien solide.

Il avait posé la main sur son torse, pour tenter de calmer un peu le jeu à ce niveau là, mais aussi pour les désigner. Ses côtes abimé. Puis, tâchant de toujours garder ce sourire, il c'était détourné pour s'approcher du bord de la muraille. Il s'appuya contre le muret, pour venir coincer le pan de couverture entre lui et la brique, de son côté gauche, puis attrapa le pan droit, afin d'ouvrir la couverture et présenter une place au chaud, à ses côtés, pour Ashura. Il lui avait d'ailleurs lancé un regard, pour l'inviter à venir s'y glisser, pour l'inviter à profiter de ce paysage qui s'offrait à eux, et de cette lueur à l'horizon, qui trahissait l'aube naissant.

- C'est Light qui m'a mit dans s't'état... Mais c'était pas d'sa faute. Il s'en veut beaucoup maint'nant, s'pour ça que j'ai pas voulu en parler avant. Il a pas b'soin qu'on enfonce plus l'clous.

Ça voix avait finit par briser de nouveau le silence, alors qu'il observait le toit des maisons qui s'étalaient devant eux. Et puis, tant qu'à faire d'avoir parlé de ses côtes, il c'était dit que c'était le bon moment pour expliquer mieux les choses à ce niveau. Maintenant qu'ils étaient loin des oreilles du dragon...

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ft. Innocent Larchen


Tu n'aurais jamais pensé autant apprécier une étreinte, autant sentir se besoin d'y rester ni autant envie de garder quelqu'un dans tes bras non plus. Et tu as laissé ton regret sortir, ta faute. Alors même si tu te doutais qu'il ne t'en voudrais pas, ses paroles arrivent à alléger un peu le poids de ta faute. Et tu répond à son sourire avant de rire à la mention de la bouteille, ta répartie sortant aussi naturellement qu'avant.

- C'est mieux oui, un retraité cassé qui roule sous la table je vais éviter, ça va ternir mon image, par contre..tu es sûr de prendre ce risque ? Je te rappel que j'épouse celui qui me présente la bouteille, tu prend du retard ~

Tu laisses un rire amusé sortir. Est-ce que tu plaisantais ? Totalement. Et dans le fond, cette simple pensée te rassure grandement. Même si la nature de votre histoire possède enfin le bon mot, tu constate avec soulagement que certaines choses ne changent pas chez toi. Comme si quelqu'un d'autre pouvait ne serait-ce qu'avoir une infime chance. La course était perdue depuis bien trop longtemps mais l'envie de faire un peu chier les autres était toujours là.

A commencer par Dean et cette carte sur la table de la cuisine.

Enfin tu verrais ce petit détail plus tard. Pour le moment tu profites simplement de l'instant présent, les idées remises à la bonne place juste en regardant les bandages, le rappel des côtes brisées. La patience serait de rigueur. Et le mot de Kanto fait irruption dans tes pensées. Il y a des chances que tu soit partie avant la guérison mais tu ne laisses rien filtrer, rangeant ce détail dans un coin de ta mémoire. Tu regardes alors le pan de couverture ouvert et sourit avant de t'y engouffrer, posant ta tête au creu de son cou tout en veillant à ne pas appuyer, histoire de ménager les vieux os.

Tes iris se posent alors sur les toits et l'horizon. Déjà le lever du jour et ce calme si particulier de la petite ville. Là, bien blottie, tu te surprend à beaucoup apprécier le moment, à vouloir profiter de chaque seconde. C'était un peu pour ça que l'as emmené ici d'ailleurs. Puis tu le laisses parler tout en réfléchissant à ses paroles.

- Je me doute que c'est pas sa faute. Tu as une idée de comment lui redonner confiance ? Je sais pas si...enfin si Heimdall a envie de l'emmener faire un tour pour décompresser, se poser loin des humains. Peut-être qu'entre pokémons il arriverait à se confier.

L'inquiétude dans ta voix est audible. Bien sûr que tu ne pensais pas le dragon responsable et tu comprend bien pourquoi il n'en a pas parlé avant, rien qu'à voir les fuites de regard du dragon.

- J'ai l'impression que Chaos s'est abattu sur Lumiris en moins de 2 jours. La centrale, Fort des Songes. Je ne serais pas étonnée que d'autres problèmes aient émergés un peu partout.

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