Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceJ'avais claqué de la langue et soupiré, comme si je cherchais à me plaindre tout en restant discret. La douleur à ma joue me brûlait encore, souvenir de la veille et d'une mauvaise clientèle. J'avais disposé le gobelet en carton sous la machine, laissant le boucan de la torréfaction des grains me réconforter dans mes pensées négatives. Je regrettais de ne pas avoir répliqué, de ne pas avoir montré à ce type comment et où il fallait cogner... Mais, je m'étais fait la promesse, à moi-même, de rester sage. J'avais besoin de ce travail. Alors, hier, lorsque ma supérieure m'avait demandé d'aller dans l'arrière-boutique, je l'avais écouté. Mon regard bleu s'était tourné vers la large baie vitrée, laquelle laissait les derniers éclaircis de la fin d'après-midi venir illuminer les tables, les chaises et le comptoir d'une éphémère couleur caramel. Quelques Passerouges, nichant dans les arbres devant la boutique, chantaient joyeusement pour célébrer la fin de la journée. L'atmosphère était si particulière, au couché du soleil... C'était probablement l'instant parfait pour venir se détendre devant une tasse fumante de café... J'avais porté une main à ma joue, penseur, passant lentement le bout de mes doigts sur mon bandage, avant de me secouer subitement. Il ne restait plus qu'à ajouter la noisette et la chantilly et, la boisson chaude était prête.
En plein coeur de Nemerya, dans une avenue où il était bon de venir après le travail ou les cours, j'avais rejoint temporairement l'équipe dynamique d'un Staribuck. Même si je n'avais pas d'expérience au-préalable dans la préparation des boissons chaudes et des pâtisseries, on m'avait accueillit chaleureusement et formé sur le tas. En quelque sorte, j'étais reconnaissant. Tellement reconnaissant, que j'avais rangé ma légendaire violence au fond d'un placard. Même si je ne comptais plus le nombre de petits boulots que j'avais attrapé au vol depuis mon départ du village Kishika, ceux comme celui-ci, étaient si rares. C'était presque unique que je puisse me sentir si... Serein et en sécurité. Mes dernières embauches avaient été, disons, particulièrement périlleuses. J'avais baissé les yeux face aux fantômes de certains souvenirs. Doucement, j'avais déposé la boisson chaude et une part de tarte aux fruits rouges à la table du client, me courbant légèrement par politesse tout en lui souhaitant une bonne dégustation. Même si dans un café comme celui-ci, il était tout naturel pour le personnel de converser gaiement avec la clientèle, je n'avais étrangement plus l'énergie pour me plaire dans une quelconque conversation, aussi intéressante et épanouissante soit-elle... La patronne avait appelé mon nom. Alors que l'endroit charmant se vidait peu à peu, quelques clients semblaient vouloir terminer paresseusement leur journée avec celle du Staribuck. :copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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Je faisais cette exception, de temps en temps. S'occuper d'une pension était bien évidemment épuisant. J'avais l'habitude, je ne m'en plaignais pas, mais une pause de temps en temps me faisait énormément de bien. Alors accompagnée de ma Gardevoir et d'une Psystigri sur mes jambes, je roulai dans Nemerya avant d'apercevoir un Staribucks.
« J'en ai entendu parler. Une chaîne de restauration fort sympathique aux vertus nombreuses. Devrais-je essayer... »
Mon pokémon était constamment contre moi, adorablement câline. Elle me montrait l'endroit.
« Très bien, nous allons y aller. Précieuse ? »
Ma Gardevoir hocha la tête et nous entrâmes, mon fauteuil automatisé s'arrêta deux mètres après que nous fussions rentrées.
« Bonjour, veuillez me pardonner mais... y a-t-il une quelconque restriction quant à l'accompagnement des pokémons au sein de votre établissement ? »
Je préférais demander gentiment que d'être congédiée brutalement, ne savait-on jamais.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceLa journée touchait doucement à sa fin, bien qu’il me restait encore quelques petites heures à assurer au Staribuck avant de pouvoir m’autoriser à bailler jusqu’à m’en décrocher la mâchoire. L’ambiance était moins dans le feu de l’action, ainsi les quelques employés s’occupaient déjà du ménage tout en discutant sagement. La patronne, quant à elle, papotait tranquillement avec quelques connaissances venues prendre une boisson chaude. C’est fou, ce qu’une simple tasse de café aide les gens à se réunir et s’ouvrir à la conversation… Certes, dans mon cas, il en fallait bien plus. Comme tout le monde semblait plus occupé que moi, j’avais accueilli moi-même l’une des dernières clientes de la journée.
- « Bonjour, veuillez me pardonner, mais... y a-t-il une quelconque restriction quant à l'accompagnement des Pokémons au sein de votre établissement ? » Demanda la jeune femme.
Sa question m’avait un peu surpris dans un premier temps, puis j’avais forcé un sourire sur mes lèvres pour paraître rassurant. J’espérais l’être… C’était une personne en fauteuil, alors j’étais un peu inquiet à l’idée de ne pas être assez accueillant. Je ne voulais pas que le Staribuck passe pour un endroit non-accueillant et inadapté à tous !
- « Bonjour ! Bienvenue ! Aucun problème ! Nous avons même des Pokémuffins ! » Lançais-je un peu maladroitement.
J’avais parlé un peu vite, mais au moins… C’était encourageant ? Je l’espérais. L’entrée était assez large pour que le fauteuil puisse s’avancer sans rencontrer un quelconque obstacle, et j’étais prêt à retirer une chaise à la table que la demoiselle choisira afin qu'elle puisse s'y installer avec ses compagnons Pokémons.:copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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Un bref regard dans la salle pour voir qu'il n'y avait pas grand monde. Nous étions proches de la fin ou alors j'arrivais à un moment qui n'était pas influent ? Je tournai mon regard vers le jeune homme et étrangement, je sentais son regard davantage « travaillé » que sincère. Avais-je fait quelque chose de mal ? Ma question semblait si idiote que ça ?
Je hochai néanmoins la tête en rendant un sourire plus sincère avant d'aller vers une table dans un coin pour ne pas embêter des personnes avec mon fauteuil. Gardevoir vint à pousser la chaise en la faisant à peine léviter pour la mettre sur le côté.
« Est-ce comme un café/bar classique et nous devons attendre l'arrivée d'un serveur ou alors... je devais aller au comptoir ? »
J'eus une mine désolée, ne sachant pas comment réagir. Je m'étais faite la réflexion à voix haute avant de tourner mon regard vers le jeune homme en imaginant qu'il travaillait ici.
« Vous... m'avez entendue ? »
Demandai-je presque timidement, j'enchaînai les questions bêtes mais je n'avais pas le choix. Je ne connaissais rien de cette chaîne connue et leurs règles. J'apprendrai, tout le monde avait dû apprendre non ? Je soupirai légèrement d'exaspération envers moi-même.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceJ’avais l’impression que ma façon d’accueillir les clients n’était pas la bonne, mais je ne m’apitoyais pas pour autant sur mon sort. Je pouvais toujours faire mieux, me surpasser, tirer un peu plus sur mes lèvres pour que mon sourire soit plus grand, afin que la cliente reparte avec un agréable souvenir du Staribuck. Néanmoins… J’avais écarquillé les yeux en voyant la chaise se déplacer d’elle-même sur le côté, le Gardevoir ayant utilisé ses pouvoirs psychiques pour aider sa dresseuse à s’installer. J’étais… Inutile, ou… ? Effectivement. Un peu inutile sur le coup.
- « Est-ce comme un café/bar classique et nous devons attendre l'arrivée d'un serveur ou alors... je devais aller au comptoir ? Vous... m'avez entendue ? »
Encore un peu perdu dans mes pensées, tant j’oubliais parfois les capacités des Pokémons et leur côté pratique, j’avais mis un peu de temps à répondre.
- « Oh, Désolé ! Je peux prendre et préparer votre commande. Dites-moi tout ! »
J’avais récupéré une carte illustrée sur une autre table, présentant à la jeune femme les différentes boissons, froides ou chaudes, ainsi que des pâtisseries et autres gourmandises pour humains comme pour Pokémons.
- « Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas. Je connais presque toutes les boissons chaudes ! »
Il semblait plus avenant et avait réagi directement. J'eus un sourire amusé en le voyant faire. Je regardais la garde longuement.
« Je suis navrée. C'est la première fois que je rentre dans un Staribucks alors je ne connais rien du tout. Et je ne suis pas une utilisatrice d'internet alors... »
Et mon sourire amusé, qui était devenu sincère, apparut gêné. Je regardais la carte et je n'arrivais pas à me décider.
« Je reviendrai car beaucoup de choses me tentent. Mais je suis une amatrice de thé, en temps normal. Mais je suis tentée par un café. Que me conseilleriez-vous pour un café avec du lait, et peut-être un soupçon sucré ? »
Je levai le regard vers lui en souriant bêtement. Minette restait contre moi, les yeux clos. Gardevoir s'était permise de s'installer à mes côtés.
« Et si je puis me permettre, une assiette de pokémuffins pour mes deux pokémons, s'il vous plaît. Je prendrai une petite viennoiserie, si vous en avez. Je suis ouverte alors prenez ce que vous voulez. Petite surprise. Et je ne fais pas partie des clients qui disent "le moins cher". Je me moque du prix. »
Dis-je avec un petit amusement. Je n'avais pas de souci financier. Et je n'étais pas démonstrative de cela non plus.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceLe sourire de la jeune femme m’avait quelque peu rassuré. Elle ne semblait pas me tenir en rigueur mon accueil relativement maladroit. C’était maintenant à moi d’assurer la suite des évènements.
- « Je suis navrée. C'est la première fois que je rentre dans un Staribucks alors je ne connais rien du tout. Et je ne suis pas une utilisatrice d'internet alors... » Elle semblait un peu gênée à en croire l’expression de son visage. - « Je reviendrai car beaucoup de choses me tentent. Mais je suis une amatrice de thé, en temps normal. Mais je suis tentée par un café. Que me conseilleriez-vous pour un café avec du lait, et peut-être un soupçon sucré ? »
Alors que la Gardevoir s’était installée à son tour, j’avais porté une main à mon menton, réfléchissant bien à ce que j’allais pouvoir répondre. Finalement, comme à mon habitude, j’avais ôté pour de la simple honnêteté.
- « Si vous aimez le café sucré avec du lait, je pense qu’une spécialité café-noisette pourrait vous plaire. Ce n’est qu’une simple recommandation, mais si vous n’avez pas l’habitude du café, peut-être qu’une saveur sucrée vous plaira plus qu’une saveur amère. »
Je craignais qu’un café simple, torréfié sur place, puisse être un peu trop amer pour une personne plus habituée aux thés et aux sucreries. Je ne voulais pas encourager une potentielle prise de risque… Bien qu’il ne s’agissait ici que d’innocentes boissons chaudes ! Disons que ça me changeait de mes derniers emplois.
- « Et si je puis me permettre, une assiette de Pokémuffins pour mes deux Pokémons, s'il vous plaît. Je prendrai une petite viennoiserie, si vous en avez. Je suis ouverte alors prenez ce que vous voulez. Petite surprise. Et je ne fais pas partie des clients qui disent "le moins cher". Je me moque du prix. »
Elle semblait amusée, alors j’avais moi aussi souri de façon plus naturelle pour me laisser prendre au jeu.
- « Entendu pour les Pokémuffins. Concernant la viennoiserie, ce n’est pas dans les recommandations de la maison, mais... Je tente le coup ! Si la viennoiserie ne vous plaît pas, alors ça sera un cadeau de la maison ! »
Plus exactement, je payerais moi-même la viennoiserie. Mais je préférais plutôt vanter la générosité de Staribuck plutôt que souligner ma stratégie pour assurer mes arrières en cas d’échec. Je m’étais éclipsé le temps d’aller préparer la commande de la demoiselle derrière le comptoir, préparant le café dans les règles de l’art, installant les petits Pokémuffins sur une petite assiette décorée de fleurs, choisissant, de mon propre chef, dans la vitrine à viennoiseries un charmant croissant aux trois chocolats, avant de retourner à la table de ma cliente. Pour moi, ce croissant était un sans-faute. J’imaginais très mal quelqu’un ne pas l’appréciait, tant les personnes n’aimant pas le chocolat sont particulièrement rares. À la table de ma cliente, j'avais déposé sagement la boisson chaude devant elle, puis les deux petites assiettes contenant les délicieuses friandises.:copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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« Une saveur sucrée, je vous prie. Je vous fais confiance. »
Quant au cadeau de la maison... Je sentais un favoritisme, ou je ne savais quoi. Était-ce ma condition qui faisait que je le prenais en pitié ?
Il faudra que je lui précise quelque chose alors... car je n'appréciais pas forcément. Quand il revint, je le remerciai d'un hochement de tête, imitée par ma Gardevoir. Psystigri le regardait du coin de l'oeil avant de rapidement prendre un des pokémuffins pour le manger. Elle souriait en mangeant.
« Il semblerait que vous ayez conquis un cœur. Bientôt, deux autres certainement. »
Dis-je sans sous-entendu.
« Et je paierai sans problème cette viennoiserie, que je l'apprécie ou non. C'est ma faute d'être aussi indécise si je n'apprécie pas. Mais comme dit... cela m'étonnerait fortement. »
Je vins croquer dedans devant lui et souris.
« Excellent ! Je vous remercie infiniment ! »
Je humai l'odeur du café sucré et hochai la tête.
« Vous venez de gagner une cliente. Enfin, trois... »
Ris-je légèrement, Gardevoir se régalait à son tour d'un pokémuffin.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceTout semblait bien se passer pour la cliente et ses deux compagnons, bien que je ne pouvais pas me prononcer pour elles. Avant de les interroger à ce sujet, je comptais les laisser un peu tranquille, le temps que la cliente et ses Pokémons puissent profiter du charme et du calme de cette fin de journée. Le petit Pokémon chat semblait particulièrement gourmand, au point où je m’étais déjà préparé mentalement à devoir retourner préparer quelques Pokémuffins.
- « Il semblerait que vous ayez conquis un cœur. Bientôt, deux autres certainement. » S’était amusée la jeune femme.
- « Je pense que ce sont les friandises, qui l’ont conquises ! » Répliquais-je sur le même ton joueur.
J’étais toujours un peu mal à l’aise avec les Pokémons des autres dresseurs, car ils avaient cette fâcheuse tendance à servir de pont entre deux individus. Je n’étais pas très sociable, malgré les apparences, et il me fallait toujours un peu de temps pour me montrer moins… Évasif. Je craignais toujours qu’un petit Pokémon, un peu trop malin, ne s’amuse à me placer dans une situation d’embarras. J’avais besoin de… Prendre mon temps. Heureusement, la jeune femme semblait relativement calme et posée.
- « Et je paierai sans problème cette viennoiserie, que je l'apprécie ou non. C'est ma faute d'être aussi indécise si je n'apprécie pas. Mais comme dit... Cela m'étonnerait fortement. » J’avais alors affiché une mine un peu embarrassé. Je n’avais jamais voulu lui causer du tort ! - « Excellent ! Je vous remercie infiniment ! »
Finalement, elle semblait aimer la pâtisserie aux chocolats que j’avais choisie. Alors, j’imagine que tout allait bien ?
- « Vous venez de gagner une cliente. Enfin, trois... »
Mon rire, bien que discret, avait accompagné le sien. Comme la soirée était calme et que tout le monde semblait se laisser un peu aller, j’en avais profité pour prendre appui sur le haut d’une chaise, restant debout. Sans aucune arrière-pensée, je me sentais un peu apte à converser un peu.
- « Je ne suis qu’un contrat temporaire ici, mais croyez-moi que toute l’équipe est très sympathique ! L’endroit est vraiment bon pour la relaxation... »:copyright:️ 2981 12289 0
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Je regardais l'homme qui prenait appui sur une chaise, j'hésitais à lui demander quelque chose...
Je hochai la tête à ses dires.
« Je comprends et conçois. Ce sera dommage car c'est vous que j'ai rencontré. Mais je vous fais confiance. »
Je croquai un nouveau morceau dedans et demandai alors.
« Ai-je le droit de vous inviter à prendre un café et à manger ? Et êtes-vous autorisé ? Et surtout, voulez-vous ? »
Je lui souris alors, ma demande était sérieuse et sans ironie. Je pris une gorgée en le regardant, posant la tasse.
J'avais une petite peur qu'il crût que je le prenais par pitié ou autre chose, mais je sentais aussi que cela lui ferait du bien d'être posé. C'était un moment calme, fin d'après-midi, il pourrait... ?
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceJe comprenais un peu le sentiment de la jeune femme. Quand un endroit nous fait bonne impression, souvent, on le doit aux personnes qui s’occupent de nous, qui nous prennent en charge et nous écoute. Bien que j’étais – sans aucune once de doute - l’employé le moins intéressant et le moins efficace du Staribuck de Nemerya, je restais celui qui avait accueillit la jeune femme en fauteuil.
J’allais retourner faire un peu de nettoyage pour laisser la demoiselle en paix, mais sa voix m’avait arrachée à mes projets de faire briller les quelques tables vides du fond.
- « Ai-je le droit de vous inviter à prendre un café et à manger ? Et êtes-vous autorisé ? Et surtout, voulez-vous ? » Elle souriait, semblait honnête dans sa démarche.
Embarrassant... J’étais resté un instant interdit. Je ne m’étais pas demandé si je voulais, mais plutôt si je pouvais. J’avais jeté un regard en direction de la patronne et de mes quelques collègues. Tout le monde semblait attendre la fin de la journée, plutôt que de préparer l’établissement à sa fermeture. J’avais fait signe à la jeune cliente de m’attendre, allant simplement demander la permission. Comme chaque soir, la patronne était particulièrement tranquille. Délaissant sa conversation avec ses connaissances quelques instants, elle m’avait encouragé à prendre une petite pause. Bien évidemment, ensuite, je devrais retourner au travail. N’étant pas très à l’aise avec l’idée de me faire offrir des consommations dans mon propre lieu de travail, j’avais réglé moi-même mes maigres achats. Un simple café noir ainsi que quelques Pokémuffins.
De retour à la table de la jeune femme, je l’avais gratifié d’un sourire, posant l’assiette de Pokémuffins devant le petit chat gourmand, avant de m’asseoir, mon café en main.
J'avais bien évidemment hoché la tête au fait qu'il allait revenir auprès de moi. Il devait demander à sa supérieure et... oh, les clients -que je pensais clients- étaient en fait sa supérieure et peut-être... des collègues ? Dans tous les cas, il n'alla pas chercher très loin. Je me rappelai de plus ou moins les prix pour tendre quelques billets.
« Voici pour mes consommations ainsi que la vôtre. Ce qu'il y a en plus, vous pouvez le garder. Je ne sais pas si c'est un pot commun ou si c'est personnel. Si c'est le deuxième cas, cachez-le vite. »
Dis-je d'un sourire à la foi sincère et un peu narquois, sous-entendant la petite chance ? Car le pourboire était légèrement généreux.
« Je vous navrée si cela a été brusque, concernant ma demande. Mais cela me fait bien évidemment plaisir, nous sommes en fin de journée. J'espérais que cela vous fasse du bien. »
Psystigri regarda le jeune homme poser l'assiette, se demandant si c'était fait exprès... avant de venir en manger un encore en s'asseyant sur mes jambes.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceJ’étais un peu gêné de recevoir un pourboire. L'idée de placer cet argent reçu en plus du paiement des consommations dans la caisse m'avait traversé l'esprit, mais j'avais peur de faire un écart de caisse lors du comptage, ou de simplement vexer la cliente. J’avais mis l'argent dans l’une de mes poches, ne sachant pas vraiment ce que j’allais en faire… Je n’aimais pas trop qu’une personne me prenne en pitié ou m’aide sans que je ne puisse lui rendre la pareille. J’avais du mal à comprendre la sympathie, laquelle semblait sincère, de cette jeune femme à mon égard. Certes, j’étais gentil avec elle, mais c’était parfaitement normal qu’un employé de café le soit avec une cliente. Du bon sens. Enfin, rien ne m’empêchait de lui rendre cet argent après lui avoir expliqué que je ne pouvais pas accepter tant de générosité…
- « Je vous navrée si cela a été brusque, concernant ma demande. Mais cela me fait bien évidemment plaisir, nous sommes en fin de journée. J'espérais que cela vous fasse du bien. »
Je ne voyais pas vraiment d’inconvénient à ça… Enfin, du moment que ça ne dérange pas la patronne et le bon fonctionnement du café…
- « C’est gentil de penser à moi… Mais il ne faut pas s’inquiéter. » Je m’étais tourné pour jeter un regard vers la patronne et les quelques collègues. - « On me traite bien… » Dis-je en souriant. - « Cependant, sachez que je ne suis pas vraiment doué pour faire la conversation… Néanmoins, je ferais de mon mieux pour que ma compagnie ne soit pas désagréable ! »
Un amnésique n’a, effectivement, pas grand-chose d’incroyable à raconter autour d’une tasse fumante de café...:copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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« Si ça n'avait pas été vous, ça aurait été quelqu'un d'autre. Enfin, du moment que la personne est agréable. Je remercie juste d'une autre manière qu'un « merci » même s'il est pensé. Vous avez un métier de contact social, ça n'est pas aisé. Entre les mauvaises humeurs, les personnes malintentionnées et autres faits négatifs... Je sais ce que cela fait. Ayant aussi un métier de contact social. »
Je souris alors en prenant une grande gorgée dans un soupir de plaisir apprécié.
« Je vous ai en quelques sortes forcé à venir. Je ne vous oblige pas à faire la conversation. »
On aurait dit une vieille femme qui voulait juste de la compagnie... Que m'arrivait-il ? Je mangeais un pokémuffin. Gardevoir restait droite en ayant suffisamment mangé, Minette mangeait encore un pokémuffin, assise sur mes jambes.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceMême à cette époque, je ne pensais pas être fait pour les métiers à contact. Je préférais de loin me perdre en pleine nature, avec tout l’inconfort et les risques que cela représentait. Certes, j’étais constamment accompagné de mes Pokémons, mais ils étaient jeunes et encore plus inexpérimentés que moi. Le fait que la jeune femme puisse travailler au contact des autres, ne n’avait pas vraiment surpri, tant elle m’avait abordé avec une grande facilité.
- « Je vous ai en quelques sortes forcé à venir. Je ne vous oblige pas à faire la conversation. »
Je lui avais souri, baissant le regard sur le gobelet contenant le liquide sombre et amer.
- « Ce serait impoli de ne pas essayer… » Commençais-je. - « Même si je ne suis pas bien bavard, je pense que mes oreilles n’ont aucun problème à se montrer attentives. Si cela peut m’excuser… Même si je travaille actuellement dans ce Staribuck, les relations humaines ne sont pas mon fort… J’essaye malgré tout de faire des efforts. »
L’être humain n’est pas fait pour vivre seul. Même si la vie d’ermite, une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement, avait tendance à m’attirer naïvement, ce n'était qu'une simple envie passagère et infondée. J'aimais me perdre en forêt ou en montagne, mais dans tous les cas, je finissais toujours par retrouver en ville pour retrouver tout ce confort et cette facilité propre au monde des Hommes. Mon côté solitaire était un frein à la vie en société, je le savais, et même s'il était issu de ma véritable nature, cela ne m'empêchait en rien de le combattre. Quand on me tendait une main, je restais méfiant, mais pas indifférent.:copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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Je souris à ses prises de parole et remarques. J'avais l'impression qu'il se justifiait à chaque chose dite ou faite, comme si je le jugeais constamment. Mais aucunement. J'appréciais juste ce moment avec une personne agréable.
« Et cela se voit. »
Dis-je simplement et calmement, mon regard captura le sien dans un sourire toujours avenant.
« Vos dires, faits et gestes sont codés. Ce n'est pas un automatisme comme moi, vous n'avez pas peur mais vous ne voulez pas vous rater. Cela se sent. »
Je finis alors mon café sucré en souriant, finissant par la même occasion mon croissant chocolaté.
« Mais je ne suis pas une juge ou... toute autre personne devant vous juger. Je ne suis qu'une cliente qui souhaite apporter de la joie et prouver que les bons clients existent toujours. »
Je devenais relative, presque philosophique... mais heureuse de cette conversation.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceJ’avais détourné le regard lorsqu’elle évoqua mon comportement, préférant le déni dans un premier temps. Je ne craignais pas d’être jugé, l’opinion des autres me concernant ne m’intéressait pas des masses… C’était seulement lié au cadre. J’étais tout de même employé ici, et je ne voulais occasionner aucun problème à l’établissement ou aux personnes le fréquentant. Le staff du Staribuck mettait vraiment tout en œuvre pour que les clients se sentent bien au sein du café, et tout le monde devait y contribuer avec sérieux. Ainsi, j’essayais simplement de correspondre à l’image qu’on attendait d’un simple employé dans un tel établissement. Quelqu’un de serviable, discret et suffisamment amical pour que le client n’en ressent aucun malaise.
- « Vous êtes peut-être qu’une cliente qui cherche la sympathie, mais n’empêche que je suis un employé qui a pour devoir de faire en sorte que votre recherche de sympathie trouve une réponse. C’est en quelque sorte, lorsque les jours sont pluvieux, difficile pour moi. Je suis du genre à vouloir bien faire mon travail… C'est... de l'égo ? »
J’avais simplement était franc, même si cela soulignait mon potentiel échec. Mon café commençant à refroidir, je l'avais porté à mes lèvres.:copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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Messages : 2048 Née le : 10/12/1998 Age : 25 Région : Unys Pokédollars : 6055 Stardust : 10729 Stardust utilisés : 9704 Equipe pokemon :
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« Ce n'est pas exactement de l'ego car vous le faites par principe, professionnalisme. Vous ne faites pas ça pour vous satisfaire vous-même, ou du moins, pas directement. Vous êtes juste professionnel dans ce que vous faites et le mettez en priorité. Vous ne voulez pas perdre votre emploi ou avoir une mauvaise réputation. Donc je vous félicite de cela. Et... »
Je pris un temps pour réfléchir, je mis sur le côté ma tasse vide.
« Peut-être me mêle-je d'affaires qui ne me regardent pas. Je me suis beaucoup avancée. Je devrais certainement me taire aussi. Je suis navrée. »
Dis-je dans une petite mine, je fis une révérence légère pour m'excuser. Bien bête mais réelle.
Minetta dormait contre moi tandis que Gardevoir resta de marbre, comme à son habitude.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceLa jeune femme n’avait pas tout à fait bon à mon sujet, mais presque… Je n’étais pas facile à cerner, bien que mes attentions et ma façon d’agir étaient totalement ordinaires. Je voulais seulement travailler dur pour gagner un modeste salaire afin de pouvoir poursuivre mes recherches à travers la région de Lumiris. La cliente semblait un peu gênée d’avoir ainsi pris les devants, mais je ne m’en étais pas vexé.
- « Ce n’est rien. Au moins, nous avons un sujet de discussion. » Cela évitait à la conversation de sombrer dans le désintérêt. - « Je n’ai pas vraiment de fierté et ma réputation ne m’intéresse pas vraiment… J’essaye juste de ne pas abimer ce qui m’entoure sur mon passage. » Je ne voulais pas causer de tort à ceux qui avaient accepté de me donner une chance, et récompensé pour mon travail. - « Comme je l’ai dit, je ne suis pas très intéressant… » J’avais relevé mon regard bleu vers elle. - « Et vous ? Vous avez évoqué un travail au contact des gens. » Me rappelais-je subitement.
Une autre personne lui aurait probablement demandé son joli prénom. Moi, j’évitais cette question, car je redoutais qu’on me la retourne.:copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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Je hochai la tête. Oui, cela donnait matière à parler plutôt que de se regarder dans le blanc des yeux et ne rien faire ou rien dire hormis boire et manger. Je secouai la tête.
« Sauf votre respect, si vous cherchez un nouveau travail, à proximité ou dans une autre ville, il y a possibilité que votre supérieur appelle votre ancien travail pour savoir si vous étiez un bon élément. C'est un petit plus qui peut toujours aider. »
Dis-je sincèrement avant de sourire.
« Je suis la tenancière de la pension d'Iris, à Windoria. Iris Lindley, j'ai omis de me présenter, veuillez m'en excuser... »
Je secouai la tête.
« J'ai installé ma pension sur la ville qui a ressuscité de ses cendres. Par la neige, ironiquement. Mais je suis sur le passage entre Lumiris Nord et Centre. Ma pension ne passe pas inaperçue. »
Ris-je légèrement en mettant mes mains autour de mon pokémon chat qui dormait en boule.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceJ’avais sagement terminé mon café, appréciant sa saveur réconfortante qui m’encourageait à terminer ma journée de travail sur une note positive. La compagnie n’était pas mauvaise, pour ne pas dire qu’elle m’était agréable.
- « Sauf votre respect, si vous cherchez un nouveau travail, à proximité ou dans une autre ville, il y a possibilité que votre supérieur appelle votre ancien travail pour savoir si vous étiez un bon élément. C'est un petit plus qui peut toujours aider. »
- « Vous avez raison, mais je pense que je serais déjà loin, après que mon contrat ici ait prit fin. »
Je ne cherchais aucunement la stabilité ou à me poser quelque part. Loin d’avoir pour but de mener une petite vie tranquille en toute insouciance, j’avais des objectifs bien différents. Je devais me rappeler. De mon nom. De qui j’étais. De ce que je devais faire de si important avant de perdre la mémoire. Néanmoins, pour le moment, je ne voulais qu’une simple pause dans cette journée sans ombre. Le reste pouvait attendre.
- « Je suis la tenancière de la pension d'Iris, à Windoria. Iris Lindley, j'ai omis de me présenter, veuillez m'en excuser... J'ai installé ma pension sur la ville qui a ressuscité de ses cendres. Par la neige, ironiquement. Mais je suis sur le passage entre Lumiris Nord et Centre. Ma pension ne passe pas inaperçue. »
- « Une pension… Pour Pokémon ? » Bon, c’était assez évident pour que je n’aie pas à attendre sa réponse. - « Si jamais je passe par là-bas, je ferais attention afin de ne pas rater votre pension. Ah, aussi... Vous pouvez m’appeler Akari. Enchanté, Iris Lindley. » Avais-je terminé dans un sourire amical.:copyright:️ 2981 12289 0
Iris Lindley
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« Ce sera avec grande joie et sympathie que je vous accueillerai. Je me rappellerai de vous, Akari. Ne doutez pas de ma mémoire. »
Je fis un clin d'oeil avant de reculer doucement.
« Je vais devoir vous laisser, le soir arrive à grands pas et je dois préparer à manger pour mes pokémons. Sur ce, je vous remercie de votre compagnie et je vous souhaite du bonheur pour la suite. Staribucks a gagné mon cœur, merci. »
Je fis une révérence plus grande -n'ayant plus la table pour m'en empêcher-. Gardevoir se leva, m'imita et nous pouvions nous diriger vers la sortie.
« Messiers, mesdames, bonne fin de journée à vous. »
Dis-je au groupe au loin avant de finalement quitter l'endroit.
Toujours, quand les sourires commencent, le drame commenceLa compagnie d’Iris était agréable, et ce moment ponctué de sourires chaleureux dans une période, où il m’était parfois difficile de tirer mes lèvres sèches vers le haut, était des plus apaisant.
- « Ce sera avec grande joie et sympathie que je vous accueillerai. Je me rappellerai de vous, Akari. Ne doutez pas de ma mémoire. » Dit-elle en compagnie d’un clin d’oeil.
- « Je n’ai malheureusement pas une mémoire très fiable... » Dis-je, triste sarcasme envers moi-même. - « Mais je n’oublierais pas de passer vous saluer ! »
Le fauteuil de la jeune femme avait reculé, attirant l’attention de ses Pokémons, qui comprenaient qu’elle était sur le départ.
- « Je vais devoir vous laisser, le soir arrive à grands pas et je dois préparer à manger pour mes Pokémons. Sur ce, je vous remercie de votre compagnie et je vous souhaite du bonheur pour la suite. Staribucks a gagné mon cœur, merci. »
De façon élégante, la jeune femme et son grand Pokémon avaient tiré une révérence, et je n’avais pas pu m’empêcher de m’incliner légèrement pour la lui rendre. Gardant un œil discret sur la jeune femme qui s’éloignait, au cas où elle aurait besoin de moi, j’avais commencé à débarrassé notre table, reprenant du service après cette petite pause.
- « Messiers, mesdames, bonne fin de journée à vous. » Lâcha-t-elle avant de quitter l’endroit.
- « Merci d’être venue et à très bientôt ! » Lançais-je en compagnie de mes collègues.
J’étais convaincu de ne jamais revoir Iris dans ce Staribuck, cependant… Je comptais tenir mon semblant de promesse et passer un jour à sa pension Pokémon. C’était là, tout ce que je pouvais lui offrir, pour la remercier de sa charmante compagnie et de cette petite pause dans mon drame de quotidien, lequel avait des allures de début de tempête.:copyright:️ 2981 12289 0
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