Dusk Lumiris

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i miss the days when we were young - eden
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i miss the days when we were young
i can take the fall, the pain, the pleasure
Je lui aurais offert sur un plateau d’argent;
Le monde qu’elle m’aurait demandé;
Je lui aurais offert sur un plateau d’or;
Mon coeur sans hésiter


Sans avoir remis les pieds dans le refuge encore - on t’avait appelé en catastrophe; alors que doucement, dehors, le tapis de neige commençait à recouvrir le sol. Ancolie avait décidé de partir; de s’enfuir - ton Métamorph paresseux avait décidé de réunir tout son énergie pour faire une fugue. Il semblait ne pas apprécier ton absence, refuser que tu ne l’aies point pris à tes côtés. Soupir sur tes lèvres, la mort à l’âme, et le coeur en miettes, tu avais enfilé ton manteau pour le trouver. Tu n’allais pas le laisser seul dehors, c’était tout simplement hors de questions. Ton amour pour les pokémons était demeurer intact malgré tout ce qui avait eu lieu; malgré ta fuite, malgré ton retour. Toujours, tu aimais les pokémons; toujours tu ne voudrais que leur bien,q ue leur bonheur. Toujours - tu demeurais la passionnée des pokémons qu’Izaiah avait rencontré une année plus tôt.
Le temps passait tellement vite. Tellement rapidement. Tu ne l’avais même pas vu s’écouler et pourtant voilà que la nouvelle année approchait, que tu allais bien prendre un nouveau chiffre au compte. Voilà maintenant que bientôt, ton coeur allait se fissurer de nouveau quand Avril arrivera ; et que tu te rappelleras le 27 janvier que tu aurais pu ne pas exister - ne pas être là. Bientôt, les souvenirs font affluer et te clouer au lit - dans une détresse psychologique qu’on ne pouvait décrire, qu’on ne voulait décrire.

Tu avais pris dans tes bras, enroulés dans des couvertures - dans un plaid chauffant (ne demandant pas d’électricité) la source même de la vie : un oeuf. La situation en était presque comique, presque grossière, alors que ton esprit s’enfonçait dans un cimetière poussiéreux, tu tenais précieusement entre tes mains un pokémon qui allait un jour naître, éclore, et commencer son existence. Ses balbutiements dans un univers dans lequel tu étouffais, sur une terre qui t’étranglait.
T’avais jamais compris. Comment, pourquoi tes pieds foulaient encore ce sol, pourquoi le vide t’entourait sans jamais totalement t’annihiler. Et qu’est-ce que c’était tentant; parfois, qu’est-ce que c’était tentant de te laisser totalement évaporer. L’idée était si douce, si réconfortante - plus de tourments, qu’un silence s’étendant partout. Ce n’était pas faute d’avoir essayé; sous le coup de l’impulsion, quand tu étouffais trop, ce n’était pas faute d’avoir essayé quand on te délaissait, te rejetait - quand le déroulement des événements allait contre tes propres plans. Essayer que ton souffle s’éteigne, que tu n’aies plus à ouvrir les yeux au matin. Que tu n’aies plus à ressentir.
Alors quand tout s’effondrait autour de toi, quand le monde perdait de ses couleurs, quand le gris recouvrait tout ton existence - quand les personnes autour de toi s’enfonçaient tout autant dans une brume, tu t’accrochais à ce sourire factice pour ne pas déraper. Tu t’accrochais à ce fragment de joie qui n’avait jamais été réel - tu n’avais jamais été vraiment heureuse.

Doucement, tu serrais l’oeuf dans tes bras alors que tu errais entre les villes. Tu avais parcouru Nemerya en entier, te dirigeant vers le Sud de plus en plus dans l’espoir de retrouver Ancolie. Tu savais qu’il n’aimait pas le froid alors ça te semblait logique qu’il se soit un peu plus dirigé là où le chaud s’installerait en Décembre.
I wish I could help; but it’s hard when I hate myself;
Late nights get the best of me, they know how to get to me;

Pas à pas, avancer dans cette ville, dans cet endroit, pas à pas, respirer doucement, alors que le froid rend buée toute respiration. Ton oeil brille de larmes qui refusent de couler - depuis quand ne pleures-tu point réellement ? Pas à pas, quand un vertige s’éprend de ton corps et que tu manques de tomber - impression que tu gardais. Mais dans tes bras, l’oeuf se tenait toujours en partait état, et tu étais là; debout, immobile. Paupières qui clignent. Ça avait été un véritable travail de restructuration pour refaire tes paupières de ton oeil gauche. Mais ils avaient fait un merveilleux travail.
Tu marchais dans des nuages - tu marchais alors que les étourdissements s’imposaient, violents, terriblement violents. Délicate fleur fanée aux douleurs physiques et morales. Délicate fleur en besoin de soleil, mais le soleil s’est éteint depuis longtemps. Et tu marches, et tu te perds, et tu fanes encore un peu plus.

Un pas de trop et les forces qui s’éteignent quelques instants, te forçant à t’appuyer sur un mur à tes côtés. Un pas de trop et le coeur s’affole légèrement. Il n’est plus très solide. Toutes ces années derrière toi l’ont si fragilisé. Tu te demandes s’il va lâcher, un jour. Tu te demandes si tu peux continuer à lui faire confiance. Veux-tu lui faire confiance ?
Paumée petite fleur qui se fane loin des rayons du soleil, confus petit être qui respire doucement dans la froideur de l’hiver, alors qu’elle tient tout contre elle cet oeuf respirant la vie, respirant tout ce que tu ne possèdes pas, respirant l’espoir.
Ton espoir s’était envolé, effacé - quand Lumiris a perdu sa lumière, ton espoir a perdu son phare. Et maintenant ? Maintenant, tu ne savais pas. Tu ne savais pas où tu allais, tu ne savais pas ce que tu désirais. Tu ne savais pas. Pourquoi, comment - tu ne savais pas. Il te restait qu’à espérer retrouver la raison de ta présence en ces lieux. Ancolie.

Et quand mon cri a résonné;
Mon coeur s’est emmuré;
Dans une cage de verre,
Dans une cage d’argent,
Sans que je n’en détienne la clé

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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i miss the days when we were young - eden  Edenw_10

I miss the days when we were young | Lys

     Sur son visage le souffle glacé du vent,
dans les nuages l'ombre immobile du temps.
Le murmure du matin glisse dans ses oreilles, doucement, timidement, encore faible alors qu'il le réveille. Mais déjà ses joues sont rouges, rouges du froid qui habite le mois, qui vit dans cette région. La silhouette fragile mais alerte du garçon se redresse, lentement, le regard courant sur son petit campement ; et d'une main brusque il attrape le bandeau qui gise à côté de sa tête, le raccroche à la hâte sur ses yeux déjà trop douloureux. Il fait souvent avec rien, Eden. Pas de transports, d'aide, seulement ses jambes qui le portent, ses sens qui le dirigent et sa Lueur, sa Brillance à ses côtés qui le protègent, tous les deux, qui le remettent sur les rails si ses pas s'égarent trop du chemin. C'est à la belle étoile qu'il dort, souvent sous un arbre, avec une maigre couverture rangée dans son sac qu'il emporte, avec rien d'autre qu'une lampe torche, un sachet de nourriture. Juste le minimum, le nécessaire, il a besoin de rien de plus.
Il aime agir seul ;
et encore aujourd'hui c'est ce qu'il a fait, malgré le froid de la neige qui l'entourait.
     C'était son chemin, de Fort-des-songes à Feranium, aux montagnes qui la bordent. Qu'est-ce qu'il espérait trouver là-bas ? Pas grand chose. Il n'avait rien à chercher, rien après quoi courir, rien à quoi vraiment se raccrocher. S'il était ici c'était pour grandir et pas pour rester à ressasser un passé dont il n'avait même pas souvenir. Il connaissait la réputation de la Mâchoire et ce qu'il voulait, lui, c'était devenir meilleur, ses pokémons auprès de lui, et peut-être que se perdre dans les montagnes était une suffisante épreuve.
Mais est-ce que c'était vraiment ce qu'il voulait, au final ?
C'était juste un fantôme qui errait, sans jamais savoir où il allait, sans comprendre pourquoi il y allait et cette fois, elle était pas différente des autres. En garçon qui ne sait plus rien, qui manifeste une vague curiosité du monde alentour, la réalité qu'il espérait au plus profond de lui était différente de celle qu'il s'efforçait à représenter dans son esprit. C'était découvrir le monde grâce à ses sens qu'il voulait, graver les odeurs et les bruits que ses yeux ne pouvaient pas percevoir, affûter encore et encore ce qui lui permettait de survivre depuis quelques mois déjà. La mémoire vide avait besoin de nouvelles choses à enregistrer, à identifier, c'était à ça qu'il essayait de s'accrocher.

    La faible lumière du jour suffit encore à lui crever les yeux ;
c'est de l'ombre qu'il lui faut, c'est pour ça qu'il cache sans cesse sa vue sous un bandeau. Les affaires remballées, il avance, la démarche sûre et déterminée. Le Bébécaille qu'il a retrouvé blessé et dont il s'est occupé trottine déjà fièrement à ses côtés, il distingue ses pas qui foulent le sol rocheux, frottements légers de ses griffes sur ce dernier. Et il ne voit pas son Lewsor mais le devine comme chaque fois près de lui, devant, guidant la marche comme il l'avait toujours fait. L'ascension sera longue et éprouvante, il le sait. Mais ça lui fait pas peur.
Parce que ça fait des mois qu'il n'y a plus rien qui lui fait peur, à Eden.
C'était un défi, une épreuve comme une autre, et tout ce qui était plus dur à affronter n'avait rien d'insurmontable. Bientôt les pieds de la montagnes s'éloignent et il s'enfonce en son sein, entre les pics imposants qui se dessinent à peine au travers de son voile obscur. C'est juste des formes, des formes sans sens qui lui permettent de ne pas complètement chuter, de savoir encore où aller sans trop se perdre. Et il écoutait la voix de l'air pour se repérer, laissait ses mains glisser sur les parois rocailleuses qui lui coupaient les doigts de leurs irrégularités, tendait l'oreille à l'affût du moindre danger ; et il n'y avait même pas un grognement lorsque ses pieds buttaient contre une roche qu'on aurait laissée au milieu du passage, seulement un soupir à peine agacé.
    Et puis les bruits s'étouffent, le vent hurle moins fort que ce qu'il entendait.
C'est une grotte, ce dans quoi il venait de s'engouffrer. Humide et froide, sombre sans doute, ou peut-être plongée dans une pénombre vague, trop de choses difficiles à deviner. Mais ce n'était pas vraiment ce qui lui importait.
Qu'est-ce qui lui importait, au juste ?
À part s'égarer.
Son équipe était comme lui, encore jeune, fragile, tout juste capable de faire face à un danger. Il ne voulait pas risquer leur vie, leur sécurité. Il n'était pas là pour se battre... Seulement pour avancer. Se sortir d'ici sans rien voir lui prouverait sûrement qu'il avait fait encore de grandes progrès. À nouveau il y a ses mains qui effleurent les parois de la roche, ses pieds qui répandent de légères traînées de neige derrière lui, sur le sol dur et froid. Il avance, sans savoir où il va, détaille chaque chose qui passent sous ses doigts, sur leur texture, leur forme, curieux de comprendre s'il s'agit d'une pierre précieuse ou d'un vulgaire cailloux.
Et puis sa botte se repose au sol, inlassablement, encore une fois.
Mais à ce moment elle s'écrase sur quelque chose de moins brusque, qui se disloque, se disperse tout d'un coup. Un peu de neige... Et puis des bruits, des sons vagues, comme des pas lointains -peut-être que c'était son imagination, qu'il n'y avait rien ?
Pourtant il n'arrivait pas à s'enlever de l'esprit qu'il y avait quelque chose, quelqu'un qui était là. Bébécaille à ses côtés sautille, curieuse, comme si elle aussi elle avait compris ; Lueur s'avance en éclaireur, désignant à Eden une direction qu'il perçoit.

-Brillance, va voir ce qu'il y a.

    Voix éteinte et monotone ;
c'est celle qui l'a toujours caractérisé depuis qu'il s'est sorti de son coma. Il ne savait pas vraiment comment s'exprimer, comment y injecter quelque chose pour qu'elle paraisse plus vivante, plus sensée. Elle butte contre les parois de la grotte et vient s'y effacer.
Mais pour la première fois depuis longtemps il y a quelque chose qu'Eden trouve étrange ; et même si sa Brillance grogne tout près, il ne sait pas, il ne voit pas, et c'est comme une angoisse étrange et sourde qu'il ne reconnaît pas mais qui pourtant est bien là. Il veut savoir. Il veut comprendre ce qu'il y a là, ce qui lui fait face, à quelques mètres seulement.
Il ressent bel et bien une présence et rester dans l'ignorance ne lui plaît pas.
Alors doucement, il remonte légèrement son bandeau sur son visage ; ne révélant qu'un œil, pas plus, il s'est promis d'utiliser le strict minimum, de ne le retirer que si c'était nécessaire, pour quelques instants à peine seulement.
Sa pupille se pose alors contre un mur de roche,
sur cette jeune femme qui s'y appuie et serre quelque chose dans ses bras.

-...quelqu'un est là.

Sa voix est la même,
elle ne change pas.
Le temps s'est à peine écoulé lorsque sa vue s'est à nouveau libérée. Mais ça n'était pas si désagréable, cette fois, la lumière pénétrait à peine au travers des parois. Pourtant le visage en détresse qu'il a à peine entraperçu, décelé au creux des ombres ne le quitte pas. Elle est peut-être en détresse... Il était presque sûr que c'était ça. Alors le garçon s'efforce de laisser ses yeux à l'air libre pour quelques temps encore, révélant son regard trop dur sur son corps encore enfantin.
Il s'approche,
et dans un geste qui dérange,
dans un geste qui ne transmet rien, il tend la main.

-C'est dangereux, comme endroit, ici. Vous n'êtes pas blessée ?

Et la voix qui résonne encore,
cette même voix qui fait comprendre qu'il essaie de toute ses forces par ses mots,
mais son ton le trahit et il n'est même pas réellement capable de se soucier.
Il ne veut pas y penser,
mais il ne sait même pas s'il se force ou s'il a véritablement volonté de l'aider.
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i miss the days when we were young
apparition du 11JA-17JA
Dans une forêt sans fin,
À l’ambiance étouffante,
J’ai perdu le chemin,
Celui de la raison


Ton dos sur le mur et tes omoplates qui sentent la dureté de la matière - douleur aux os qui résonnent dans tout ton être. Jusqu’à où es-tu prête à aller ? Tu ne le sais même pas toi-même. Tu n’as jamais vraiment su et aujourd’hui, tu étais encore plus perdue que tu ne l’étais auparavant. Perdue dans ton propre esprit, dans tes propres désirs - perdue jusqu’à ne plus savoir qui tu te trouves à être. Pathétique. Tu te trouvais tellement pathétique et tu n’osais même plus offrir à ceux qui comptent pour toi l’essence même de ta personne tellement tu avais honte de ce que tu étais devenue. De qui tu étais devenue. Tu avais honte de ta personne, de tes torts et travers, de tes angoisses et cauchemars. De ce qui composait ton quotidien.
Pourtant, tu demeurais toujours aussi sincère dans chaque geste que tu posais au quotidien. Dans chaque main tendue, dans chaque douceur, dans chaque fragment de ta personne que tu offrais pour aider, pour apaiser, pour réconforter. Tu ferais toujours tout pour les autres - tu ne changerais pas à ce niveau-là. Toujours tout pour ceux qui ont besoin d’aide et qui réussissent à t’atteindre, à te toucher. À t’intriguer parfois.
Parfois ce n’était rien de plus qu’une malsaine curiosité qui tournait en besoin irrépressible d’aider et tu ne pouvais rien y faire. Tu étais comme ça, tu n’allais certainement pas changer.

Quand tu entends une voix, tu lèves la tête et tu observes la personne qui te fait face. Ton regard se pose quelques secondes sur le bandeau qui recouvre presque ses yeux et si les questions affluent dans ton esprit, pas la moindre ne vient franchir tes lèvres. Tu n’es pas le type de personne à poser des questions qui peuvent facilement être considérées comme indiscrètes, bien au contraire. Tu es de celles qui attendent toujours avant de poser des questions, qui dégagent le terrain, s’assurent que ce soit possible, que ce soit accepté, que ce ne soit pas mal pris. Tu es de ceux qui essaient toujours de ne pas blesser, de ne pas déconcerter, de toujours bien faire.
Quelque chose t’avait, toi, déconcertée. Et tu n’avais pas su mettre le doigt sur ce qui avait dérangé, ce qui t’avait fait tiqué, ce qui t’avait fait dire “une seconde” ; non, tu avais beau tourner encore et encore la situation qui se présentait devant toi, tu n’arrivais pas à dire ce qui dérangeait. Ce qui clochait. Alors…

- why haven’t you find me yet -

Tu pris une très grande respiration en haussant légèrement les épaules, tenant toujours aussi doucement, toujours aussi tendrement contre toi. Essayer de t’assurer que cet oeuf possède suffisamment de chaleur dans l’environnement dans lequel vous vous trouvez. Doucement, en prendre soin le plus possible. Après tout, l’oeuf que tu tenais - comme tous les autres - était un signe de vie dont tu avais de besoin. La plus pure forme de vie - celle qui était en conception, pas encore totalement formée. Et tu ne pouvais pas faire autrement que d’en prendre soin, t’assurer que rien n’arrive à cet oeuf jusqu’à ne même pas le laisser au refuge, et le tenir tout doucement, tout délicatement, avec la plus grande des précautions, dans tes bras.

Tu ne sais pas quoi dire, tu ne sais pas quoi répondre, et tu serres toujours doucement l’oeuf, comme pour te recentrer sur la réalité - sur l’instant présent, comme pour l’utiliser en tant que “grouding tip” ou quelque chose du genre, t’étais pas mal sûre que ta thérapeute t’avait parlé de quelque chose dans ce genre-là.
« Je- Non, non. Tout va bien. » Et ce mensonge qui résonne dans tout l’espace alors qu’un vertige s’empare de ton corps - et ce sourire qui s’affiche sur tes lèvres que tu sais terriblement faux.

Soudainement, tu comprends.
Tu comprends ce qui te dérangeait, tu comprends ce qui n’allait pas, ce qui te donnait envie de te cacher peut-être même parce que tu n’arrivais pas à trouver la source de ton inconfort. Son ton de voix sonnait aussi faux que le sourire qui brillait sur ton visage présentement. Son ton de voix sonnait aussi faux que les mots que tu avais toi-même prononcés et qui avaient trouvé écho dans le début de la grotte.
Son ton de voix sonnait bien trop faux et tu ne comprenais pas ce qui provoquait une telle impression.
Il t’intriguait - et tu n’allais pas l’abandonner aussi facilement, non. Tu avais besoin de le comprendre, de le découvrir, tu avais besoin de savoir ce que son esprit renferme - tu avais besoin d’essayer de trouver en quoi il avait besoin d’aide pour l’aider en retour.

« Merci de t’en soucier. » S’en souciait-il vraiment alors que son ton sonnait aussi faux ? Tu n’en étais pas certaine, mais tu allais jouer ce jeu, pour le moment. Le temps de le comprendre, de le cerner, tu allais jouer au jeu qu’il fallait - et tu te promettais de remporter la partie. Tu te redresses légèrement en ignorant les étourdissements qui restent - peut-être que tu aurais dû fournir un peu de sucre à ce corps, mais c’était le cadet de tes soucis, la dernière chose à laquelle tu songeais dernièrement.
« C’est dangereux pour toi aussi, si ce l’est pour moi. Que fais-tu ici ? Tu cherches quelque chose en particulier ? Je pourrais aider. »
Parce que tu souhaitais l’aider peu importe ce pour quoi il avait besoin d’aide et au passage, vous pourriez tous les deux retrouver Ancolie. Si c’était pour lui montrer un chemin, tu ferais de ton mieux - retrouver quelque chose, quelqu’un, tu t’y investisserais avec toute ton énergie. Peu importe ce pourquoi il était venu ici, tu espérais pouvoir lui venir en aide.

Tu refusais l’idée qu’il puisse rejeter ta présence, tu n’allais pas vraiment lui donner le choix - sans pour autant t’imposer violemment, il avait trouvé le moyen de t’intriguer et désormais, tu refusais qu’il quitte ta vie aussi simplement que de la façon dont il avait décidé d’y entrer.
D’ailleurs, je m’appelle Lys, enchantée ! » Tu l’étais réellement, enchantée, mais tu ne savais pas si c’était son cas à lui aussi.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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i miss the days when we were young - eden  Edenw_10

I miss the days when we were young | Lys

     La lumière le rendait aveugle.
Pour lui qui n'y était que trop peu habitué, même la luminosité finissait toujours par avoir raison de lui. C'était absurde... Il gâchait sa propre vue en la contraignant sous un bandeau. En la privant d'habitude, en lui ôtant toute chance de s'acclimater peu à peu à nouveau -mais est-ce qu'elle pourrait seulement redevenir normale un jour ?
Sa vue, c'était son passé.
Et son passé, il était perdu.
La supprimer, l'oublier -il ne voulait autoriser sa délivrance que le jour où il serait quelqu'un à nouveau.
Mais est-ce que ça faisait seulement sens ?
Non.
Parce que chez lui, rien ne faisait sens. Ni ses mots ni ses sourires ; pas même ses gestes ou ses exclamations. Eden était une coquille vide à qui on avait arraché une part d'enfance, confronté à la violence cruelle du destin un peu trop tôt -il ne savait même plus ce que c'était, que d'avoir été un enfant un jour. Comme si sa vie se résumait à être un adulte, une créature incomplète, automate inachevé qu'il serait peut-être pour toujours.
     L'ombre de la grotte était douce mais elle ne suffisait pas -elle ne suffisait plus. Il cligne des yeux à plusieurs reprises ; la douleur est là, elle revient, glisse entre ses cils et s'immisce au creux de ses pupilles. Parfois, il réalisait que ce n'était pas la lumière qui lui faisait mal mais simplement le fait de voir ;
comment était-ce possible que ça devienne un fardeau ?
La vie décidait souvent, égoïstement.
Elle privait pour un rien, redonnait injustement. La comprendre, Eden avait essayé ; il avait très vite compris que ça ne menait à rien. Les interrogations demeuraient encore sans réponses -et il savait bien qu'elles n'en auraient jamais.
De ses lèvres s'échappe un léger sifflement ; comme si pour la première fois depuis longtemps, il ressentait une véritable frustration de ne pas pouvoir se débarrasser de son bandeau, au moins pour une fois. La lumière se mêlait grossièrement à l'obscurité et ses lunettes n'étaient pas là ; pas là pour l'aider à supporter la douleur, à l'atténuer à défaut de la supprimer. Il y avait cru, pourtant, qu'il pourrait enfin voir sans pouvoir compter sur quelque chose, sans quelque chose pour l'aider à endurer. Il fallait bien se rendre à l'évidence qu'ils ne pourraient jamais être sauvés, peu importe ce qu'il essayait pour ça.

     Le bandeau retombe sur ses yeux, inlassablement ;
pourtant son esprit imprime le visage de flou de cette jeune femme, garde son souvenir en lui comme s'il ne le reverrait plus jamais.
Il n'a pas bien vu -mais sent, il continue de sentir que quelque chose ne va pas.
Mentir, il n'a toujours fait que ça ; et s'il ne comprend rien, ne comprends pas ce que ressente les autres, il a toujours su déceler les mensonges au travers des gestes, au travers des paroles. Parce que le mensonge est gravé dans son être -c'est comme un mécanisme de protection qui s'active, il ment lorsqu'il est nécessaire de cacher la vérité parce que ces dans ces moments qu'elle n'a pas à être dite.
« Tout va bien »,
il n'a jamais entendu d'affirmation aussi fausse.
Une voix qui hésite n'a jamais raison.
Et pourtant il ne comprend pas réellement pourquoi. Incapable de dire ce qui ne va pas, il est seulement certain de le savoir. Mais l'expliquer, ça, il ne peut pas.  
    Il se souvient, elle tenait un œuf au creux de ses bras -c'était sûrement la chose la plus dangereuse à faire, dans un tel endroit. Mais il ne le souligne pas. Ces choses ne le regardent pas. Elle était certainement perdue ici pour une excellente raison. Oui... pour agir, on avait forcément une raison. Est-ce que c'était ça qui la rendait triste, qui teintait d'hypocrisie le sourire sur son visage ? L'inquiétude pour ce petit être qui n'avait pas encore vu le jour...
Il ne le savait pas.
Il n'était pas en mesure de comprendre, il ne pouvait rien faire contre ça.
Et comprendre, ça faisait bien longtemps qu'il avait arrêté d'essayer. Les choses venaient comme elles allaient et pour lui, elles demeuraient éternellement irrésolues.

-Je ne suis pas en danger.

    Sa voix résonne, encore une fois, toujours aussi monotone contre les parois. Il n'est pas en danger -mais est-ce une certitude ou un faux-semblant ? Un soupir lui échappe et ses doigts se referment sur les siens tandis qu'il l'aide à se relever -ils sont froids et raides, comme toujours.
Et soudain il y a son visage,
son sourire qui s'impose à nouveau à son esprit,
ses mots,
et quelque chose se trouble en lui.
S'en soucier...
Est-ce qu'il s'en soucie ?
Il lui vient l'étrange impression que son action était mécanique, simplement parce qu'il faut aider et parce qu'il voulait aider -et c'est bizarre, dans sa poitrine ;
d'habitude il ne se pose jamais ce genre de questions.

« Est-ce que je cherche quelque chose...? »

     Eden voudrait répondre mais c'est le silence qui s'impose.
Il ne trouve pas les mots.
Peu importe à quel point il réfléchit, ils refusent de lui venir, de prendre forme.
Pourquoi ?
C'était si étrange... De simples mots ne devaient pas l'affecter autant. Il n'hésitait jamais. Il faisait toujours tout sans se poser de questions, sans s'interroger sur la nature de ses actes -faire parce qu'il le doit et non parce qu'il le veut. Mais il y avait quelque chose d'étrange chez elle,
peut-être que sa fausseté faisait écho à celle d'Eden,
et qu'elle lui imposait la cruelle réalité en face.
C'était bien la première fois que ne pas savoir pourquoi il vivait le troublait autant.

-Ce que je cherche...

    C'est vrai, ça,
qu'est-ce qu'il cherchait, exactement ?

-Je ne cherche rien. Je suis là, c'est tout.

    Et c'est la violente vérité qu'il admet. Pour la première fois il est tout simplement capable d'expliquer, de trouver des excuses qui lui viennent pourtant si facilement chaque fois que ses lèvres s'ouvrent.
Son visage si froid se trouble -il y a un semblant de peine qui y passe et il ne le remarque même pas. Il hausse les épaules mais l'indifférence n'est plus et déjà, il avance de quelques pas, lui tourne le dos -comme si son inconscient le poussait à nier, à continuer de penser qu'il ne pouvait pas, n'avait pas le droit de ressentir quoi que ce soit.

-Je m'appelle Eden...

    Sa voix n'est pas aussi assurée que d'habitude -quelque chose l'a brisée.
Et Lueur, tout près de lui, semble l'avoir remarqué et lui adresse un regard inquiet, auquel le garçon répond par un soupir, un mouvement de tête qui semble dire que tout va bien.
Comment est-ce qu'elle pouvait feindre aussi bien les choses ?
Sans doute de la même façon que lui le faisait.
Lys...
Ça avait une belle sonorité -c'était doux, ça lui allait bien. La main du garçon revient frotter contre les parois alors qu'il continue d'avancer, ignorant les bruits étranges, et il secoue la tête. Il est perdu, ça se voit. Il ne sait plus vraiment ce qu'il fait là et il hésite, maintenant, il ne sait plus où il doit aller -s'il avance il ne saura certainement pas où il va.
C'était quoi, ce sentiment d'impuissance ?
Il n'était plus capable de rien maintenant qu'il ne savait plus pourquoi il était là.
Et ses bras tremblent de rage -c'est tout son être, peut-être, qui se trouble et se tord de confusion, confusion qu'il ne comprend pas et ne veut pas accepter. C'était dur pour lui d'éprouver, lui qui d'ordinaire ne ressentait jamais.

-...qu'est-ce que vous cherchez ? Je sais que quelque chose ne va pas. Je peux vous aider à sortir d'ici, si c'est de ça que vous avez besoin.

    Il le sait, qu'il devrait arrêter de faire semblant ;
mais il n'y arrive pas, il ne sait pas comment on fait, il a oublié comment ça marchait.
Pourtant son ton hésitant et tremblant le trahit,
il y a une fente dans la carapace de son vide,
dans la brume de son passé et ses émotions s'écoulent au travers, imperceptiblement,
et il ne sait pas comment les retenir.

Spoiler:
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SHLACK. SHLACK. SHLACK. font ses mâchoires qui claquent contre les rochers. Il essaie de les manger. Ou alors, il fait ses dents ? Il a l'air encore jeune, après tout. Enfin, méfiez-vous. S'il vous remarque, c'est peut-être sur vous qu'il essaiera de faire ses dents.

Que vas-tu faire ?


Apparition d'un pokemon !
Manglouton
Schlack, shlack, shlack, lui il n'en peut plus d'entendre ce bruit depuis ce matin. Perché dans les rocailles, il se prépare à l'attaque. Il doit le faire taire. Et si vous êtes en travers de sa route… tant pis pour vous.

Que vas-tu faire ?
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i miss the days when we were young
Apparition plz ! Avec radar palier 5 (calendrier avent) pour Métamorph
Il y a des yeux qui ne sont pas faits pour pleurer;
Des yeux qu’on veut protéger, chérir pour l’éternité - qu’on veut faire sourire, briller de milles étoiles. Des regards qui s’incrustent dans notre peau pour l’éternité et qu’on ne pourra jamais oublier; des mains si douces qu’on ne veut lâcher.
Il y a des regards dont on se souviendra pour toujours, qui marqueront nos vies, des regards qui nous hanteront pour l’éternité dans une nostalgie épuisante, serrant le coeur. Des cendres que l’on gardera tout près de soi, des fantômes que l’on suppliera pour qu’ils demeurent - il y a des souvenirs tellement douloureux qu’on ne peut les laisser partir.
Et quand son regard s’est rempli de larmes; j’ai eu envie de mourir. Parce que c’était ma faute - uniquement la mienne et qu’il n’y a jamais eu moyen que je me pardonne.
Et quand j’ai voulu m’excuser - elle n’était plus là pour entendre ces mots qui se sont éteints sur mes lèvres, alors que son coeur ne résonnait plus et que sa voix s’était évaporée.

Pourtant, tu pouvais encore l’entendre dans le souffle du vent. Ces murmures qui t’avaient accompagné ne s’éteignaient pas dans ton esprit et le fantôme que tu avais préservé si précieusement toutes ses années, aujourd’hui encore hanter des songes où il ne devrait plus être attendu. Des songes qui auraient dû disparaître depuis tout autant de temps - et pourtant, tes poumons aujourd’hui encore se remplissaient de cet air empoisonné.

Et tu avais voulu attraper sa main, te blottir dans ses bras, t’abandonner à son étreinte, quand brièvement elle t’était apparue - cette semaine-là, ce mois-là; mois de juin qui demeurait dans ton esprit. Lui dire qu’elle pouvait se reposer; lui dire que tu ne l’abandonnerais plus. « À demain » ne sera plus jamais suivi d’une absence, tu n’échouerais plus à tes promesses.
Mais Caël s’était infiltré dans ton inconscience, et les échos de sa voix t’avaient ramené à la réalité. Réalité que tu n’aurais pas voulu affronter - réalité que tu préférais définitivement fuir.
Et quand les dernières feuilles de l’automne étaient tombées ; tu t’étais baignée dans cette réalité, reposant les pieds dans cette région que tu avais auparavant quitté. De longs mois d’exil pour revenir - les yeux aussi sombres qu’à ton départ.

Ici, maintenant, dans cette grotte et cet oeuf tenu tout contre toi;
Ici, maintenant, devant cette homme - tu ne pouvais t’échapper aux souvenirs qui t’attrapaient, te tourmentaient.
Parce que tu voulais le comprendre; tu voulais le sonder - jusqu’à cerner le parfait moment pour lui tendre la main, le voir l’attraper; alors, qu’arriverait-il si tu venais encore à tout faire éclater en milles morceaux ? Si vos deux mondes venaient à imploser, aurais-tu la force de le supporter ?
Ou alors les pointes acérées de ton coeur déchiré, lacéré, viendraient-ils se planter dans tous les organes jusqu’à te faire suffoquer ? Tu ne le savais pas - tu ne voulais pas tenter, tu ne voulais pas te risquer et pourtant, tu ne pouvais pas l’abandonner.

Tu avais regardé le bandeau retombé sur ses yeux - les masquant à ta vue peut-être un peu trop indiscrète, dans toute sa douceur, dans toute sa candeur - dans tout ton espoir de pouvoir le comprendre. Doucement, tu avais un peu plus serré l’oeuf contre la poitrine, oubliant la vague puissante d’émotions qui avait serré ta gorge, qui avait piqué tes yeux - oubliant le vide se creusant en toi, sous toi, menaçant de te faire tomber, de te déséquilibrer.
Légèrement, tu avais hoché la tête quand il t’avait dit ne pas être en danger. Même s’il ne pouvait pas te voir faire - ce fut tout simplement instinctif. Un geste auquel tu n’avais pas pensé, pas réfléchi ; et ton doux sourire demeurant accroché à tes lèvres. « D’accord. » C’était toujours mieux de ne pas être en danger; et tu préférais une telle situation - parce que tu ne voulais que son bien sans même le connaître. C’était ainsi que tu étais.

Te soucier des autres sans même les connaître, te soucier de leurs états, de leurs peines, de leurs douleurs, te soucier de leur sécurité et essayer d’arranger les choses, les pots cassés. Même lorsque tu n’étais pas à l’origine des fêlures, tenter de les combler.
Ce n’était pas très sain, tu le savais - mais c’était toujours plus fort que toi; surtout lorsque la personne t’intriguait; surtout lorsque la personne était importante pour toi. Tu ne pouvais que songer à Izaiah.

Quand la voix du jeune homme avait résonné dans les airs, tu avais attendu en silence. Sans rien dire, dans le but de n’apporter aucune pression - qu’il prenne tout le temps dont il avait de besoin pour trouver les mots, pour te répondre. Tu étais patiente et tu n’étais pas pressée. Ancolie, tu allais bien le retrouver - il n’allait pas décéder. Tu le savais. Tu connaissais ton Ditto.
Et même si la réponse aurait pu paraître étrange à d’autres oreilles, elle faisait presque écho à certains de tes comportements. Parce que tu avais déjà été quelque part sans raison, parce que tu avais déjà pris une place dans le bus et tu avais descendu aléatoirement, sans savoir pourquoi, sans savoir comment - tu avais juste descendu parce que tu le pouvais.
« Alors soyons là à deux. » Être là à deux, respirer à deux dans le même endroit, dans le même air glacial - être là à deux. Ça sonnait presque poétique.

« Enchantée, Eden. Je suis ravie de te rencontrer. » Et tu l’étais vraiment - sans exagération, sans fausses notes, tu étais vraiment ravie de rencontrer ce jeune homme portant le prénom d’Eden.
Sur son visage s’était dessinée une tristesse brève qui n’apparaissait pas au départ - et tu n’avais que davantage envie de le connaître.
Tu avais avancé, doucement, tu avais avancé en le suivant pour ne pas le laisser seul. En gardant une certaine distance, tu avais avancé. Et l’hésitation de sa voix venait te troubler - te perturber.
« En fait… je cherche un de mes pokémons. Il s’est enfui du refuge. Et je pense qu’il est par ici. Dans la grotte. C’est un Ditto qui répond au nom d’Ancolie. Tu viens souvent ici ? »
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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I miss the days when we were young | Lys

L'air glacé de la montagne ne fait presque rien ;
le froid, il y est habitué.
Il est petit mais solide -il le sait, il se l'est lui-même prouvé.
Pourtant cette fois, cette fois il se sent secoué de frissons et se tenir debout, droit n'a jamais été aussi inconfortable. Bras croisés, le garçon frotte ses bras doucement, frénétiquement, alors qu'il ne pensait pas à faire ce geste quand les basses températures l'atteignaient. C'était comme si des éclats du passé venaient de surgir au dehors, prenant le contrôle de son corps trop vide ; et la chaleur de sa voix, la douceur des mots de Lys font fondre son mur de glace, presque imperceptiblement, alors qu'il ne suffit que d'un souffle pour réussir à glisser au creux de sa carapace.

Les yeux d'Eden se perdaient dans le vide de l'obscurité auquel il s'était habitué ;
ils se perdaient alors que lui-même s'égarait dans ses pensées, pas sûr d'être vraiment là, pas sûr de bien écouter.
"Soyons-là à deux."
Il sursaute,
et même avec son bandeau ne parvient pas à chasser la surprise de son visage.
Des mots qui le ramènent sur terre, des mots auxquels il ne s'était pas attendu, des mots qu'il n'aurait jamais cru entendre. Pourquoi... pourquoi disait-elle ça ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il ne la connaissait pas. Elle ne le connaissait pas non plus. Mais sa voix débordait de bonté et de gentillesse ; des vertus auxquelles il n'était pas habitué, des vertus qu'il avait perdues. Est-ce que c'était seulement possible de se soucier de quelqu'un dont on ignorait tout, quelqu'un qui n'était rien d'autre qu'un nom, qu'une silhouette pour nous ? Il n'en savait rien. Parce qu'avec le temps il avait oublié tout ça, ce que c'était de se soucier des autres. Il ne se posait jamais ce genre de questions et le garçon servile qu'il était aidait ; il aidait pour aider, parce que c'est ce qu'il devait faire et ne se souciait jamais des intentions. Si c'était mal, qu'est-ce que ça lui faisait ? Il n'était qu'extérieur, ça n'était pas lui que ça concernait.
Mais...
est-ce que c'était vraiment ce qu'il voulait ?

« Je me souviens... de cette sensation. C'était une douceur qui n'avait pas la même forme, mais la même consistance. Je pourrais presque voir son sourire au travers de mon bandeau... Et  j'imagine, je ressens une étrange chaleur. C'est doux, presque... triste. C'est comme des mains qui m'enlacent pour me rassurer, une voix qui me murmure que tout va bien... »

Un nouveau sursaut, alors qu'il s'était encore égaré dans ses pensées.
Qu'est-ce que... qu'est-ce que c'était ?
Il lui avait suffit d'un questionnement,
"est-ce qu'elle se soucie vraiment de moi ?",
un questionnement pour qu'il se souvienne ;
mais de quoi ?
Ça ne lui était jamais arrivé autre part qu'en rêve. D'anciennes sensations, des vestiges du passé qui s'emparaient de lui, qui s'imposaient et ne s'en allaient pas. Mais il les oubliait ;
il se disait souvent que ça ne pouvait pas être vrai.
Que son inconscient lui jouait des tours.
Après tout, il ne savait plus vraiment comment on faisait pour éprouver toutes ces choses. Pourtant parfois, comme dans ces moments-là...
Il se rendait compte que ce qu'on ressentait, on ne le choisissait pas.

Alors dans son trouble il se contente de hocher la tête, mal-à-l'aise, dérangé, gêné.
Lui...
qui pourrait s'en soucier ?
Il n'était là que pour répondre à ce qu'on lui demandait. Pas pour qu'on se demande s'il allait bien, pas pour qu'on lui demande ce qu'il voulait. Elle ne pouvait pas se préoccuper d'un gamin un peu trop égoïste... Personne ne le faisait.

Les mains glissant sur les parois écorchées de la grotte il avance, l'oreille toujours attentive. Dans le silence il ressent ses bruits de pas, ceux de Lys frôler le sol de pierre. Lueur est toujours proche de lui, flottant dans les airs, guidant ses bras lorsqu'ils s'égarent trop ; et Brillance près de ses jambes, qui s'y frotte affectueusement comme pour le rassurer, parce qu'elle sent que quelque chose le trouble et Eden n'a pas encore compris qu'elle y arrivait.
Quelque part il espère,
il espère qu'il n'entendra pas de nouveau sa voix
parce que sa douceur le trouble,
parce qu'il n'a pas besoin de ça et que perdre le contrôle c'est étrange,
perdre le contrôle c'est comme si la douleur pouvait ressurgir n'importe quand et il ne veut pas, il n'a pas envie de savoir à quoi ça ressemble.

-...Non.

Il est résigné, Eden ;
résigné à l'entendre.
Il ne la déteste pas, pourtant. Sa douceur... C'est agréable. Mais ça devrait pas le troubler autant. Ça devrait pas. Rien ne devrait le troubler. Il avait pourtant pensé que c'était comme ça qu'il était fait, qu'il ne ressentait rien et ne ressentirait pas, que c'était juste un défaut de fabrication dans son système et que ça se réparerait pas.
Ces questions qu'il se posait parfois sans savoir pourquoi, sans les comprendre...
tout à coup, c'est comme si elles prenaient un sens,
quand bien même il savait qu'il disparaîtrait quand Lys ne serait plus là.
Alors il se fige et soupire longuement ;
ses mains quittent le mur et il a enfin le courage de se tourner, de lui faire face, affrontant les mots étranges, la voix qui tournent dans son esprit et qui répète sans cesse la même question. Peut-être qu'il pourrait y apporter une réponse...

« J'ai envie de l'aider. »

Comment en être sûr quand on ne se comprenait pas soi-même ?
À cet instant il s'en fichait,
à cet instant Eden voulait seulement croire que c'était vrai.

-Je n'ai jamais mis les pieds ici. C'est la première fois que j'y viens.

Lentement, ses mains viennent glisser à l'arrière de sa tête et doucement, il dénoue le bandeau qui couvre ses yeux. Il s'en débarrasse et le garde entre ses doigts, le serre contre lui, incertain ; qu'est-ce qui le poussait à faire ça ? Il n'en avait pas besoin. Alors il cligne des paupières pour s'habituer à l'obscurité qui ne laisse passer que trop peu de lumière et son regard croise le sien, plus sûr, du moins il tente de le laisser paraître ;
il essaie, Eden, et c'est mieux que rien.

-Je voulais juste... explorer les environs. Essayer de me rappeler ce que je fais là. Je pensais que cet endroit m'aiderait... Mais j'y connais rien. Je peux... je peux t'aider à chercher Ancolie. Brillance a un bon flair, elle arrivera à nous guider.

Hésitant, autant dans ses paroles que dans ses gestes,
il tend la main vers elle ;
pas vraiment pour qu'elle la prenne, mais seulement pour officialiser leur rencontre, pour que les salutations ne soient pas artificielles. C'est étrange ce qui bat dans sa poitrine ; c'est comme si quelque chose le guidait contre son gré et il détestait autant qu'il aimait cette sensation.

-Tu t'occupes d'un refuge ?

Curiosité quand tu nous tiens ;
c'était la première fois qu'il était certain d'éprouver de l'intérêt pour quelqu'un.

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Apparition d'un pokémon !
Un Métamorph sauvage apparait

Il est quand même vachement gros, pour un Métamorph. Masse mouvante qui rampe sur le sol, presque à l'agonie. Ouais, non. Ce truc a clairement muté.

Que vas-tu faire ?


Apparition d'un pokémon !
Un Métamorph sauvage apparait

Et puis, brusquement, l'embryon gluant se divise. Pouf ! Il y avait en vérité deux Métamorph. Ils avaient simplement fusionné.
Vous croyez que c'est comme ça que les Métamorph se reproduisent entre eux ?

Que vas-tu faire ?
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