Tu fixes la ball un moment, t'amusant à la faire rouler avec un doigt. Maintenant que cette capture est faite, tu te prends à t'ennuyer légèrement en attendant Audrey. Alors tu vides ton verre pour faire passer quelques secondes, avant de fouiller dans tes poches pour y prendre un poffin dont tu lances un morceau en direction de Naraku. Celui-ci le prend en vol, et tu t'amuses à tester ses reflexes, lui en lançant rapidement. A croire qu'il en a l'habitude, parce qu'il n'en laisse pas un seul tomber.
Mais ça à suffit à tromper assez de temps l'ennui, car ton regard fini par croiser celui d'Audrey qui revient. De là où tu te trouves, tu remarques son sourire mais pas vraiment ce qu'il en dégage, et tu lui adresses un signe de la main, attendant qu'elle soit assez proche avant que tu t'amuses à faire rouler la ball de son coté de table.
« Regarde ce que je viens de capturer pendant que tu te fais la malle ~ »
Et puis, tu réalises enfin qu'il y a une silhouette derrière son dos. Tu hausses un sourcil, penchant la tête pour mieux voir. Et sans un mot, tu fixes ce qu'il y a face à toi, décontenancé.
ChallengeElle était là, toute humaine qu’elle était, faite de peines et d’envies, à m’infliger ses remontrances dans des regards déchirants, lames s’enfonçant sans le moindre remords dans des faiblesses nouvelles, celles qu’elle avait tissé de ses propres mains. Depuis l’été de mon réveil, jamais personne ne m’avait exposer aux conséquences d’être un fuyard solidaire. Je ne suis personne, je n’ai aucun compte à rendre, ni à la justice, ni à mes clients ou à quiconque. Il y a longtemps que j'ai fermé ma porte au reste du monde. J'ai jeté la clé pour être certain de ne plus jamais avoir à faire un choix. C’était la toute première fois que mes fuites et mes solitudes me revenaient en pleine figure comme un boomerang…
- « Bonjour aurait suffit… » Tu sais très bien que ce n’est pas aussi simple. Ce n’est jamais simple quand il s’agit de toi et… de moi. - « Tu aurais pu venir… Tu ne m'aurais pas dérangée. » Et lui ? Et moi ? Le monde ne tourne pas autour de toi, jeune fille ! J’avais complètement détourné la tête, les sourcils froncés et les lèvres serrées. Je détestais ce sentiment d’être un gamin face à sa bêtise, de me savoir en tort et de ne même pas pouvoir simplement me barrer le plus loin possible... - « Reste un moment… » J’avais douloureusement fermé les yeux. - « Je ne suis pas seule, mais il y a de la place pour toi. » Les traits de mon visage s’en étaient retourné à leurs conflits doux et amers.
C'est difficile d'ouvrir sa porte à l’autre. On ignore toujours ce qu’il va se passer ensuite, si nous tournons la poignée et si nous poussons le battant, mais je crois que c’est encore plus difficile de passer sa vie devant cette porte, à la regarder sans l'ouvrir. Et si je venais à mourir sans jamais savoir ce qui m’attendait derrière ? Ce serait le pire.
- « Idiote... » Soufflais-je dans un soupir vaincu.
Puis, elle s’était retournée. Dans son dos, j’avais, dans un vieux reflex qui n’avait aucune raison d’exister, levé ma main libre avant de la laisser mollement retomber. Comme interdit, indécis, je l’avais regardé s’éloigner doucement. Elle avait marché dans ses pas, retournant à sa petite vie, celle qu’elle avait mis en suspens le temps de me courir après… Les épaules basses et le dos légèrement courbé, je l’avais suivi en silence, sirotant ce qui restait de ma boisson. Même si je m’enfuyais, je n’aurais aucune chance de la semer avec une jambe blessée, qui pouvait à tout moment me faire défaut dans l’effort… Puis… N’avait-elle pas tout abandonné, même si ce ne fut qu'un court instant, juste pour me rattraper ? Non, je ne pouvais pas comprendre une telle chose, car je ne possèdais rien. Je crois que... J’avais simplement peur, si je venais à l’abandonner, qu’elle ne me le pardonne jamais...
Elle n'avait pas tardé à rejoindre son ami, lequel ne semblait pas spécialement perturbé d’avoir été mis sauvagement en attente. Il devait bien la connaître pour ainsi accepter ses dérives... Dans le dos de la demoiselle, je l’avais regardé avec désintérêt avant, de faire un pas en avant et d’écarquiller les yeux. Je connaissais ce type !
- « Oh ! » Dis-je en le pointant d’un doigt, peu soucieux des manières. - « Tu es le petit gars sans parapluie ! » Impossible d’oublier ce regard rieur et ce sourire piquant. On avait marché l’un à côté de l’autre un jour de pluie, contraint de s’accepter dans notre bulle d’intimité afin de profiter de l’abri offert par la toile fragile de mon parapluie. - « Si je comprends bien, tu es… l’ami… » Mon regard sans pitié s’était aussitôt jeté sur la fille, maintenant que je me dressais à son côté. Mon doigt avait quitté le garçon pour la cibler elle. Elle savait parfaitement ce que ça signifiait... - « … de ma petite amie ? » Les hostilités étaient ouvertes. Pour rien au monde, j’aurais voulu louper une miette de sa réaction.
De toute façon, c’était sa faute. C’était elle, qui m’avait retenu, qui m'avait demandé de rester.:copyright:️ 2981 12289 0
J'avais fixé la Pokéball qui roulait sur la table et la petite créature qui en était sortie sans vraiment que la scène fasse tout de suite sens. La créature m'avait observée, les traits figés dans une bouille à l'air boudeur et la langue tirée dans une impolitesse désinvolte. Vous vous êtes bien trouvés, avais-je songé l'espace d'une seconde mais, faible des tourments qui me bousculaient, la pique n'était pas parvenue jusqu'à mes lèvres. Face à mes soucis d'ordre puérils et qui ne me ressemblaient pas – tout du moins, c'était ce dont je m'étais persuadée ; trouvant refuge rassurant dans ce cliché dramatique qui affirmait qu'un cœur blessé ne pouvait que s'être barricadé – j'en avais perdu mon esprit de compétition doucement élimé. J'avais perdu les comptes… Et Iekazu m'avait probablement rattrapée, sinon surpassée. C'était, brusquement, devenu le cadet de mes soucis… Et je détestais ça.
Je détestais ce pouvoir immense que cet autre avait sur moi. Cet autre… L'attitude d'Iekazu, et puis la voix qui s'était élevée dans mon dos ; mes mains et mes épaules s'étaient relâchées et mon cœur, qui s'était trouvé au bord de l'implosion, s'était doucement apaisé. À l'inquiétude avait succédé le soulagement ; à la délivrance la stupeur que je n'avais pas eu le temps de dissimuler. Mon regard inquisiteur avait glissé, de l'un à l'autre. « Euh… Vous vous connaissez ? » Et à la suite, un coup de tonnerre qui m'avait laissée interdite. Médusée, j'avais dardé mes prunelles pleines d'effroi en direction du dernier invité à notre trio mal assorti. « Que… Non ! Ne prends pas ce genre d'initiative sans m'en parler. » Sans doute ne m'offusquai-je pas du bon problème… Mais il m'avait été difficile, ainsi prise au dépourvu, de traiter tous les accords et désaccords auxquels sa présomption m'avait confrontée. « Je ne suis pas ta petite amie. » À quel jeu jouais-tu ? Toi qui m'échappais sans cesse en me tournant le dos… « Et lui, c'est mon meilleur ami. » J'avais désigné Iekazu, à qui j'avais adressé un regard plein d'interrogations en suspend. « C'est quoi, cette histoire de parapluie ? »
hrp | love u ♥ une tentative de capture du polarhume [1/3] siouplé !
Ton regard ne quitte pas l'homme derrière Audrey, mais il te faut un moment pour que son souvenir te revienne totalement à l'esprit. Surement parce qu'il n'était pour toi qu'une rencontre d'une fois, que tu n'as pas spécialement chercher à te souvenir, pour toi la probabilité que vous vous revoyez un jour était quasi nulle et tu n'avais pas spécialement envie de l'augmenter d'une quelconque manière. C'est quand tu l'entends que tu as la confirmation de ne pas te tromper. Tu te lèves, pour t'approcher un peu des deux tandis que tu laisses tes lèvres échapper enfin des paroles destiné à celui que tu as reconnu.
« Le type au parapluie ~ »
Tu n'en dis pas plus, et pour dire vrai tu réalises qu'Audrey semble le connaitre, lui aussi. Leur mots prouve par ailleurs cette pensée, et tu hausses un sourcil. Tu te demandes quel lien ils ont tout les deux, et quand tu entends les propos du brun, tes yeux s'écarquillent.
"Ma petite amie."
Sa.. petite amie... ?
Ton regard cherche quelqu'un d'autre qui pourrait être ici, en cet instant, avant qu'il ne se pose sur Audrey. Elle semble aussi choquée que toi, qui ne parviens pas à prononcer le moindre mot. Elle vient nier cette affirmation, et toi tu sens ce besoin de ne pas te laisser convaincre par lui.
« .... Ouais... Qui serait assez maso pour avoir envie de sortir avec elle ! »
Quelque part, ca te rassures. Ca t'aurais peut-être fais un peu mal, qu'elle ne t'en ai pas parlé d'elle-même avant. Elle change de sujet, et tu en profites de plus belle.
« On s'est rencontré un coup... Ici même, d'ailleurs, alors qu'il s'est mis à pleuvoir brusquement. J'avais pas de parapluie, il m'a prêté un bout du sien. »
Tu hausses les épaules, les regardant tour à tour. Finalement, un sourire taquin apparait sur ton visage et tu pokes la joue de la jeune fille.
« Mais toi aussi, il va falloir que tu t'expliques sur votre relation ~ »
Tant qu'elle ne fini pas par être d'accord sur ce titre de petite amie.
ChallengeEt ainsi, le type au parapluie avait retrouvé celui qui n’en avait pas eu lors d’un jour de pluie. Quant à… Cette fille… Son regard portait des éclats de stupeur, rassemblant ces mots qui avaient beaucoup trop d’avance sur cette appartenance à laquelle nous n’avions jamais chercher à mettre de nom, sur cet attachement qu’on prétendait muet, sur des sentiments qu’on préférait laisser couler, pensant bêtement que le flot finirait par s’épuiser, que la source se tarirait…
- « Que… Non ! Ne prends pas ce genre d'initiative sans m'en parler. »
Qu’est-ce que… ? Ahurissement, bien qu'il fut de courte durée, tant ses propos étaient trop différents, avaient trop de sens par rapport à ce que j'avais convenu qu'ils seraient. J'avais froncé les sourcils. Elle me grondait encore ?! Pourquoi me confrontait-elle à tant de contraintes conjugales ? Nous n'étions des partenaires de danse, alors, contentons-nous de danser...
- « Que non, aurait suffit... » Mordais-je.
- « Je ne suis pas ta petite amie. »
Ouille.
Mon regard sec, d’un hiver aussi clair que cruel, s’était posé sur elle. Dans d’autres circonstances, il aurait précédé la tempête, mais avec elle, il ne pouvait qu’être une simple bourrasque, gênante tout au plus. Elle n’était pas ma petite amie… Tien donc ? Pourtant, j’étais persuadé, que même si elle venait à vivre encore douze autres vies, jamais elle ne vivrait une plus belle Saint-Valentin que celle que je lui avais dédié.
- « Et lui, c'est mon meilleur ami. » Si c’était lui son meilleur ami, alors elle n’avait pas beaucoup d’amis… Fille au caractère tranchant comme une lame de rasoir…
- « .... Ouais... Qui serait assez maso pour avoir envie de sortir avec elle ! » … Garçon qu’on ne pouvait appréhender sans au moins se piquer, une paire efficace, ma foi.
Le bleu froid de mes yeux, s’il avait jusqu’ici montré des intempéries trop lointaines pour que quiconque puisse s’en soucier, s’était braqué sur le jeune homme avec l’inquiétude et le poids de l'orage. Qu’importe ce qu’on pouvait dire de moi, j’étais le premier à m'en amuser, mais ce qu’on disait d’elle… J’étais moins apte à l’avaler comme du petit lait.
- « C'est quoi, cette histoire de parapluie ? »
Quelque chose comme… - « Une romance sous la pluie. »
- « On s'est rencontré un coup... Ici même, d'ailleurs, alors qu'il s'est mis à pleuvoir brusquement. J'avais pas de parapluie, il m'a prêté un bout du sien. »
Quelque chose qui aurait pu ressembler à de la sympathie, à la prise de risque d’aider son prochain, mais en réalité mon geste avait été parfaitement désintéressé. Je n’avais jamais eu la prétention de me penser bon samaritain, ou de chercher à récolter une caresse, j’avais juste agit de façon rationnelle. Un petit gars sous la pluie, un parapluie au-dessus de ma tête et quelques mètres à franchir pour arrêter un calvaire...
- « Mais toi aussi, il va falloir que tu t'expliques sur votre relation ~ » Elle n’avait définitivement aucun allié. Seule contre tous.
- « Il ne lui reste donc plus que le déni comme seul ami... »
Cette attitude de refuser de prendre en compte une partie de la réalité, de préférence celle qui nous dérange, celle qui est vécue comme inacceptable… Nous avions accepté de nous tenir la main pour danser, nous nous étions élancé sur la piste, parce que nos accords silencieux s'étaient faits à l’idée que la musique finirait par s’arrêter, que nous retournerions ensuite à nos petites vies respectives. Et, finalement… Nous nous étions retrouvé bêtement au milieu d’un bal, appartenant à un monde qui n’était plus tout à fait le nôtre, à nous regarder tendrement, les lèvres entrouvertes, essoufflées par l’effort de se découvrir soit-même, à réaliser que qu'importe si la musique s’arrêtait, il en resterait toujours un souvenir, une version adoucie comme glissant d’une boite à musique, dans un recoin de notre mémoire… :copyright:️ 2981 12289 0
J'aurais pu rester sourde et aveugle aux audaces habituelles d'Iekazu – parce que je le connaissais, parce qu'on était faits du même bois quand il s'agissait de nos cynismes insolents. Et pourtant… « Ex-meilleur ami… » J'avais murmuré, du bout des lèvres et sans plus regarder aucun des deux hommes qui m'entouraient. Difficile d'admettre que j'avais, sans doute pour la première fois, été blessée par des mots qui, dans d'autres circonstances, ne m'auraient jamais affectée. Peut-être… parce qu'ils abritaient la réalité trop concrète de mes idées. J'avais fui les hommes et l'amour comme on fuit tout ce qui nous effraie plus que de raison ; comme un traumatisme dont on évite soigneusement les déclencheurs pour ne pas réveiller les sentiments d'angoisse et d'impuissance qui nous ont autrefois animé. Au fil de rencontres, tout en répétant qu'ils n'étaient pas ce qu'il me fallait, je me persuadais que c'était moi, l'erreur dans l'équation. La fille, cassée, dont on ne voudrait jamais… ou pas longtemps. Ces mots acides qui m'auraient laissée insensible il n'y a encore pas si longtemps percutaient aujourd'hui un cœur de cible mal dissimulé. Parce que tu m'avais vue ; et peut-être que j'espérais qu'on m'aime pour qui j'étais. Mais j'aurais tué, plutôt que d'admettre qu'Iekazu m'avait heurtée. Qu'il l'avait trouvée malgré lui, la faille où s'engouffrer pour m'érafler.
J'écoutais l'histoire de parapluie d'une oreille distraite, le regard obstinément porté sur tout ce qui n'était pas eux. J'avais fini par jeter mon dévolu sur le Toxizap sur la table, et son petit manège curieux de bébé aventureux qui finirait sans doute par renverser l'une de nos canettes… « Mais toi aussi, il va falloir que tu t'expliques sur votre relation. ~ » J'avais relevé les yeux dans sa direction, confuse et agacée. « Il ne lui reste donc plus que le déni comme seul ami… » Mes prunelles avaient lancé des éclairs, brièvement dirigés à l'encontre de cet autre que je n’étais pas supposé exécrer, mais qui payait pour les foudres qu’Iekazu avaient, sans le vouloir, allumées…
« On s’est rencontrés à la course organisée par la maison Pulsar, y’a un moment… On s’est revus plusieurs fois, notamment à la Saint-Valentin, parce qu’on bossait tous les deux sur le festival de Port-Corail ce jour-là. C’est aussi lui qui m’a refilé Nova… On s’entend bien. » J’avais insisté sur ce dernier mot. Bien. On s’entendait bien. Quoique ça puisse vouloir dire ; c’était ainsi que je nous présentais au monde. On s’entendait bien… Et mettre des mots sur ce qu’on était, j’en étais incapable. Nous n’étions pas amis, nous n’étions pas amants. Nous étions, au mieux, quelque chose d’indéchiffrable que je ne me risquais pas à définir.
Au terme d’un agacement qui n’avait pas duré, je soupirai. Je baissai les armes. « On a mangé des frites ensemble, et partagé quelques danses, si tu veux tout savoir. » Et sa proximité, et nos contacts ne me faisaient plus peur. Il était le seul, depuis Iekazu, que j’aurais impunément laissé me toucher… Sans frayeur et sans sursaut. « Mais je ne suis toujours pas sa petite amie… » J’avais cherché le coupable du regard. « À moins que tu aies quelque chose à me dire ? » J'ignorais ce que j'espérais entendre… Sans doute même que l'idée seule de la réponse me terrifiait. Je n'aimais pas les mauvais augures de ses prunelles colériques qui s'étaient tantôt posées sur moi… Et je ne comprenais pas d'où venaient ces guerres étranges que nous ne nous étions jamais menées. Nous qui nous comprenions habituellement sans parler…
hrp | c'était "audrey présente son ex-meilleur ami à son ex-futur-petit ami :handspinner: ♥ une tentative de capture du polarhume [2/3] siouplé !
C'est quand tu regardes Audrey que, soudainement et de manière légèrement inexpliqué, tu sens qu'il y a quelque chose qui se tend dans l'ambiance de son coté. Pour ne pas aider, tu sens aussi le regard de cet autre posé sur toi qui n'augure rien de bon vraiment. Dire que tu t'en moquerais habituellement, et qu'en cet instant, tu te sens presque mal à l'aise. Aussi, tu ne dis pas un mot de plus et tu écoutes l'histoire de leur rencontres. Tu aimerais tant plaisanter sur cette histoire de saint valentin, mais tu gardes tes mots pour toi.
Alors silencieux, tu jetes un coup d'oeil au brun à tes cotés pour voir ses réactions sur cette nouvelle question. Tu te demandes bien au final la raison de cette tension entre eux quand, d'après ce que tu peux entendre d'Audrey, ils ont l'air de bien s'entendre. Est-ce que c'était une plaisanterie de mauvais gout ? Toi qui es plutôt doué pour ca, tu ne saurais dire ce qu'il a pu lui traverser l'esprit.
Alors tu poses ton regard sur le Toxizap, et tu fini par espérer que la situation se détend un peu par leur biais.
ChallengeUn sourcil froncé, l’autre arqué, une joue gonflée sous un bandage trop envahissant, j’observais et vivais toute l’ampleur de ce qu’apportent les interactions sociales… Et celles conjugales en avant-premières. Mes yeux bleus allaient du garçon à la fille, en proie à une confusion de non-dits et à une sensibilité dont j’ignorais jusqu’ici l’existence. Le garçon à la Cornèbre venait de se faire rétrogradé, je venais de littéralement me faire courir après pour finalement me prendre un stop… Mon regard s’était tourné vers là où les deux autres n’étaient pas.
- « On s’est rencontrés à la course organisée par la maison Pulsar, y’a un moment… On s’est revus plusieurs fois, notamment à la Saint-Valentin, parce qu’on bossait tous les deux sur le festival de Port-Corail ce jour-là. C’est aussi lui qui m’a refilé Nova… » Dans les grandes lignes, effectivement, c’était la version tout public. - « On s’entend bien. » J’avais subitement tourné la tête vers elle, comme piqué. - « Quoi ?! » Lâchais-je. C’était comme dire que la poudre et le feu s’entendent bien…
- « On a mangé des frites ensemble, et partagé quelques danses, si tu veux tout savoir. » J’avais froncé les sourcils. Quelque chose me disait que le regard du gars sans parapluie fixe ne soulignait pas les propos concernant les frites… - « Mais je ne suis toujours pas sa petite amie… » Son regard s’était jeté dans le mien et je n’avais eu aucune pitié, levant légèrement le menton, laissant mes prunelles froides compléter les siennes. Heureusement qu’elle le précisait une seconde fois, qu’elle n’était pas ma petite amie, on était plus très sûr entre la course-poursuite, les aveux de Saint-Valentin, les danses et les remontrances…
- « À moins que tu aies quelque chose à me dire ? » Tenta-t-elle.
Le silence de l’autre garçon ne me plaisait pas, soulignant un peu plus les mauvais augures que cette question transportait et dissimulait. Il la connaissait mieux que moi alors, qu’il puisse craindre de la blesser à la moindre prise de parole imprudente, ne pouvait que me servir d'alerte. Dans ce moment faussement calme, je sentais le grondement lointain d'une foudre.
- « Il y a des choses que je ne dirais jamais, je le crains… » Soupirais-je, probablement trop sincère dans ces quelques vastes mots dont l’étendue, je le sais, ne lui était pas si étrangère. - « Mais nous pouvons essayer d’en parler, plus tard. » Je l’avais regardé droit dans les yeux, sans nuages cette fois-ci. J’avais envie de partir, de rejoindre l’ombre d’un arbre pour soulager cette jambe grattante et bouillante qui peinait à supporter mon poids, mais je ne le pouvais pas… Je n’avais pas le droit de l’abandonner une seconde fois.:copyright:️ 2981 12289 0
Le silence d'Iekazu à mes côtés avait quelque chose d'étrange et de désagréable. Celui-là non plus n'était pas habituel ; il était mon complice depuis longtemps et je n'avais que peu de souvenirs de nos froideurs toujours éphémères. Parce que nous avions nos histoires muettes que nous continuions de taire, il arrivait parfois que nos regards se perdent et que nos rires se tamisent. Nous comprenions, et nous attendions que l'orage passe… Mais, celui-là, c'était moi qui l'avais provoqué. Sans autre raison qu'une blessure d'abandon ridicule… Il était dérangeant, le sentiment de honte qui me bousculait, sensation amère d'avoir échoué à résoudre un problème pourtant simple, de l'avoir inutilement compliqué, par fierté ou par ego mal placé.
« Il y a des choses que je ne dirais jamais, je le crains… » J'avais relevé les yeux dans sa direction, sans un mot. Il aurait pu se taire – s'éloigner et retourner à sa vie. C'était ce que j'aurais fait. Lâche que j'étais… Mais il restait. « Mais nous pouvons essayer d’en parler, plus tard. » Et les orages de mes idées s'étaient doucement dissipés ; le ciel gris avait laissé place à de maigres éclaircies. Plus tard… Ces deux mots, qui s'apparentaient à une promesse, me suffisaient. « Ça me va. » J'avais simplement murmuré, soutenant son regard un instant avant de reporter le mien sur nos canettes inachevées. La situation désamorcée, j'ignorais comment lui rendre un semblant de paisible que j'espérais.
« Ça vous intéresse, de… » J'avais jeté un coup d'œil alentours, cherchant plus loin que la foule bruyante, un coin d'ombre à l'écart du monde. « Qu'on récupère nos boissons et qu'on aille se poser ailleurs ? Y'a un monde fou et le soleil commence à tourner, on va finir par cramer. » Au moment où je tendais la main pour attraper la mienne, de canette, le petit Toxizap m'avait tendu les bras. J'étais restée immobile, surprise, puis avais poursuivi mon geste sans considération pour le petit Pokémon qui ne m'avait pourtant rien fait. Ç'aurait été difficile d'expliquer le cheminement de mes pensées – de mon rejet.
À nos pieds, toujours couchée sous la table, mais la queue battant frénétiquement l'air, Nova avait poussé quelques aboiements stridents dans l'espoir d'attirer l'attention de notre invité. Elle, au moins, avait des objectifs simples et des volontés claires…
C'est elle et lui, l'espace d'un instant, et toi qui ne comprends pas exactement ce qu'il se passe entre eux. Tu leur jettes un coup d'oeil, continue à être silencieux mais la gêne fini par disparaitre et tu te sens même soulagé. L'ambiance aussi se calme, et tu en détermines qu'il y a bien quelque chose qui a perturbé sans même le vouloir. Tu ne saurais dire si c'est toi, si c'est lui, si c'est elle. Et dans le fond, tu t'en moques : Tu veux juste retrouver cette ambiance bonne enfant, loin des soucis.
Alors tu remercies Audrey intérieurement quand elle propose de bouger, et en accord tu prends ta boisson, regarde le Toxizap que tu invites à te suivre tandis que tu te met mettre en marche machinalement loin du monde qui vous entoure. Ton regard lui, vient se poser sur le brun qui vous accompagne, une question en tête que tu ne met pas longtemps à poser.
« Toi aussi, tu es venu profiter de la Feria ? Tu as déjà reussi à capturer quelques Pokemon ? »
Tu viens à penser d'ailleurs que ca fait un moment maintenant que vous êtes là, et que le temps est passé bien vite. La pause a fait du bien, mais tu n'aurais rien contre de reprendre ce petit défi avec Audrey, et maintenant en compagnie de cet autre.
ChallengeÇa lui allait… Je crois ? Elle semblait à présent déboussolée, comme si elle venait de reprendre conscience dans un nouvel environnement, ayant abandonné ses nuages et ses projets d’orages pour se retrouver subitement sous le même ciel que d’autres, celui clair qui offrait le luxe d’une fin d’après-midi tranquille. Je mentirais en disant qu’au-dessus de ma tête ce n’était pas gris, mais c’était suffisant pour quelqu’un comme moi.
- « Ça vous intéresse, de… » Avait-elle commencé, mes prunelles bleues sur elle, en tout cas, étaient intéressées, retraçant la direction qu’elle avait choisi de voir. - « Qu'on récupère nos boissons et qu'on aille se poser ailleurs ? Y'a un monde fou et le soleil commence à tourner, on va finir par cramer. »
- « Loin du bruit, ça me va... » Lâchais-je simplement.
Ma cannette de cola étant vide, je m’étais avancé pour la jeter dans la gueule béante d’une poubelle malodorante, remarquant, dans le même instant que mon panier, quelque chose de particulier du coin de l’œil… La fille s’était dirigée vers son ex-table pour récupérer sa boisson et dans un curieux refus, elle avait ignoré l’intérêt soudain que lui portait un petit Pokémon. Je m’étais alors demandé… Qu’est-ce qui pouvait à ce point la troubler ? J’allais décidément devoir garder un œil plus attentif sur elle…
Quelques aboiements harceleurs avaient résonné, faisant déjà grimacer quelques passants dérangés dans leur promenade. Au plaisir ! Je n’avais même pas eu besoin que le premier glapissement se termine pour en reconnaître l’auteur. Un petit sourire s’était dessiné sur mes lèvres alors que j’attrapais la Pokéball de Yukan, m’attirant aussitôt une Nova si joyeuse qu’elle en sautait presque assez haut pour me voler l’objet de forme ovale. J'étais content de la revoir en forme.
- « Pas ici… Attendons d’aller plus loin. » Soufflais-je, me prenant quelques aboiements supplémentaires.
Tout en surveillant le Rocabot pour qui le jeu avait déjà commencé, j’avançais à la suite des deux autres. Le chiot était un bon prétexte pour trainer, pour ne pas faire l’effort de trop qui aurait tôt fait de me faire grimacer de douleur, assez pour que le radar de la jeune femme le capte… Elle me surveillait, je le savais. Ses regards étaient trop lourds, trop chargés de non-dits et de ressentiments pour que je puisse réellement les ignorer. J’étais tout juste bon à faire semblant de ne pas les relever.
- « Toi aussi, tu es venu profiter de la Feria ? Tu as déjà réussi à capturer quelques Pokemon ? »
Ah, le type sans parapluie. Effectivement, ce sujet était mieux… Je lui avais épargné mes aprioris sur le concours de capture, lesquels m’avaient amené à y participer avec une mauvaise foi curieuse. Finalement, non, les Pokémons servant de proies aux dresseurs n’étaient pas dans la contrainte et dans la maltraitance. Bien que… J'y voyais un autre problème. Était-ce vraiment méritant de capturer des Pokémons déjà apprivoisés ?
- « Quelques-uns… Une petite dizaine. » Répondis-je.
Secrètement, j’avais hâte de sauter sur la première excuse venue pour allonger ma misérable jambe afin de soulager, rien qu'un peu, la dévorante sensation de brûlure…:copyright:️ 2981 12289 0
Je grimaçai malgré moi aux aboiements stridents du chiot qui, évidemment, avait rapidement fait l'association entre la Pokéball agitée par l'invité et son camarade préféré… J'avais craint l'excitation de Nova, qui s'était mise à courir entre nos jambes à mesure qu'on avançait, et j'avais resserré mes doigts sur ma canette encore trop pleine pour que je prenne le risque d'être bousculée. Pas après pas, nous nous étions éloignés de ce monde qui s'était agglutiné autour des tables et des boissons fraîches pour fuir le soleil envahissant de juin, marchant de flaques d'ombre en flaques d'ombre pour échapper aux pics de chaleur désagréables.
Rassurées quant aux jeux de pattes frénétiques de ma Rocabot, mes prunelles s'en étaient allées courir sur les alentours. Sous prétexte d'observer les environs, ou de vagabonder à l'envie, mes yeux, toujours, s'en retournaient en direction de ce voyageur indocile qui, chaque fois s'il s'en allait, semblait oublier qu'ici, quelque part, quelqu'un l'attendait… « Ah, quand même… » J'avais haussé un sourcil surpris, stupéfaite qu'il se soit ainsi pris au jeu. J'avouais sans détour que ce n'étaient pas les circonstances dans lesquelles j'aurais cru le revoir… Je savais, au moins un peu, la façon dont il traitait et éduquait ses Pokémons. Suffisamment libres pour grandir à loisir et ne pas perdre leurs précieux instincts ; juste assez captifs pour se fondre à la société bien cadrée. « J'aurais pas cru que c'était ton genre, je l'admets. » J'avais cherché ses prunelles mais, aussitôt, les miennes s'étaient détournées.
J'avais bifurqué, en direction d'une espèce de petite clairière au bord d'un étang, semblable à celle où nous nous étions installés plus tôt, avec Iekazu. Paisible, la berge était surplombée de quelques rochers ombragés où il faisait bon vivre. On entendait le frémissement de l'eau balayée par une brise légère qui caressait nos visages avec tendresse. Lorsque je m'immobilisai, les aboiements de Nova redoublèrent de puissance. À croire qu'elle avait compris que nous étions arrivés à destination et qu'elle n'allait plus tarder à retrouver son copain évolué…
« Faites comme chez vous ! » J'avais lancé, en m'installant sur une pierre surélevée au sommet presque plat, lissé par le vent, la pluie et le temps. Comme en récompense, j'avais porté ma canette à mes lèvres, et bu une gorgée fraîche (quoiqu'un peu tiédie, depuis) de ma boisson. « De base, on était en compétition… » J'avais désigné Iekazu, d'un index tendu droit dans sa direction, depuis ma main qui tenait mon précieux rafraîchissement sucré. « …Mais j'crois que j'ai perdu le compte… Et toi, tu nous mets misère de toute façon. » J'avais brièvement survolé le concerné du regard – m'efforçant de ne pas l'observer plus longtemps que nécessaire. « Ie' ? Est-ce que tu crois que son score compte ? » Risette appuyée – l'instant d'après, inlassablement attirés dans sa direction, mon regard s'était reposé sur lui. Toujours de ce même index, j'avais désigné ma propre joue pour le rappeler à la sienne.« Qu'est-ce que tu t'es fait ? » Le pansement, ainsi disposé, lui donnait l'air presque fripon… Un côté attachant d'enfant espiègle, s'il y avait eu plus d'étincelles dans le regard océan. Du reste, une inquiétude tamisée mais qui n'était pas feinte – parce que tu avais disparu, et que je refusais que tu deviennes un étranger dont j'ignorais désormais tout ce que je savais autrefois.
hrp | love ♥ une tentative de capture du polarhume chromatique siouplé ! + tentative de capture de l'akarticuno de lumiris chromatique (60%)
Jusqu'ici dissimulé dans les broussailles, il en sort à tous petits pas. Espérant ne pas être vus, il s'approche en silence. Son objectif ? Te faire les poches à la recherche d'un truc à grignoter.
Que vas-tu faire ?
Tentative de capture !
Et c'est un échec !
La pokéball se tortille de droite à gauche... ... ... ... Oh non !
Le pokémon est ressorti. On dirait qu'il veut te donner du fil à retordre...
Que vas-tu faire ?
Tentative de capture !
Et c'est une réussite !
Félicitations ! Polarhume chromatique a été capturé !
J'ai la flemme d'aller chercher sa description Pokédex, okay. Du coup j'vais juste dire que faudra que j'fasse un sprite.
Points gagnés : 5
Maitre du jeu
PNJ
Messages : 12267 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 0 Stardust : 36558 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Identité du dresseur
Messages : 12267 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 0 Stardust : 36558 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 12267 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 0 Stardust : 36558 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Une dizaine... T'imagines un moment qu'il a eu plus de chance que toi, et qu'Audrey, même si tu en as oublié de faire vraiment les comptes. Et puis, tu n'es pas assuré qu'elle ne te cache pas un pokemon capturé pendant son absence. Ca a même eu rapidement fait de ne plus devenir votre priorité, à tout les deux, bien que ca a été amusant au début.... Presque, tu as limite un frisson qui revient quand tu penses à l'Emolga.
Avancant tout les trois dans une destination, ton amie vous emmène dans une clairière bien isolé du monde, même si ca le bruit n'empêche pas de venir vous déranger, pour cause le pokéchien d'Audrey qui fait une fois de plus des siennes. Tu ris de son invitation, te laissant tomber dans l'herbe non loin du rocher où elle s'installe. Etendu, tu tiens ta canette à deux mains mais n'en boit pas le contenu pour le moment. Tu la sais presque vide, de toute façon, et tu as envie de la conserver pour le moment.
Les yeux rivés sur le ciel, tu hausses un sourcil avant de tourner la tête vers Audrey, l'air dubitatif.
« Je veux bien lui compter ce qu'il captura à partir de maintenant, ouais. C'est déjà généreux de ma part ! »
Tu ris, jusqu'a ce qu'un bruit vienne attirer ton attention. Tu poses un oeil discret sur la créature qui approche lentement, ne semblant pas réaliser que tu as remarqué sa présence. Quand celle-ci est assez près, et qu'elle semble vouloir grignoter le poffin destiné à Naraku qui est dans ta poche... Celui-ci déjà réagi en fonçant sur le Pokémon sauvage. Ce qui ne manque pas de le faire fuir... Un peu dommage, mais c'est ainsi. Aurevoir les points
« La nourriture compte plus, hein ~ »
Tu fais signes à Naraku de revenir vers toi, t'asseyant pour lui donner ce qui a failli être volé.
ChallengeÀ peine avais-je libéré le loup crépusculaire de sa Pokéball, qu’il s’était mis à pousser de petits glapissements, lesquels ressemblaient à des plaintes, tant il était ému de retrouver Nova. Yukan remuait la queue à tout-va, fouettant mes jambes avec, y laissant quelques longs et durs poils blancs. Dans un élan d’affection incontrôlable, le Lougaroc s’était baissé pour lécher tendrement le museau du chiot, d’une façon que je qualifierais d’un peu timide... J’étais assez surpris par son comportement… Il était… Différent de leur dernière rencontre ? Certes, Nova avait un peu grandi depuis…
Elle, cette fameuse « elle », s’était perchée sur un rocher. Je n’avais pas eu le courage de la suivre, l’effort ultime pour monter me manquer. En douceur, je m’étais assis en bas, prenant un soin calculé pour allonger ma jambe souffrante, avant de m’adosser à la roche pour libérer un long soupir. J’avais besoin d’une pause… Les deux parlaient du concours de capture et des points que représentait chaque prise. Visiblement, j’étais devant eux… Étais-je le plus expérimenté du groupe ? C’était un peu étrange de le penser… J’avais souri avec malice à la remarque du garçon, lequel semblait ne pas vouloir m’inclure dans le ranking d’une compétition où je ne pouvais que triompher. Petit joueur, va ! Compte tenu de la proposition de la jeune femme, j’imaginais sans peine qu’elle n’était, pour le moment, pas la grande gagnante du jour…
- « Qu'est-ce que tu t'es fait ? » Comme un aimant, sa voix avait attiré mes yeux bleus vers elle.
J’avais alors imité son geste, posant ma main sur mon bandage, grimaçant à la piqûre et l’onde de douleur qui en avaient résultés. Pourvu que ça ne laisse pas de cicatrice… Pouvais-je lui dire que j’avais glissé ? Non… Absolument pas. Elle n’était définitivement pas née de la dernière pluie. Puis, elle m’observait depuis tout à l’heure, d’une discrétion discutable certes, que l'une de mes jambes me gênait tout particulièrement ne devait pas lui avoir échappé. Je n’aimais pas mentir, mais j’avais souvent la flemme de dire la vérité… Mais face à cette fille, elle était préférable. L’inquiéter inutilement était bien moins risqué qu’un mensonge qui n’aurait qu’attiser le doute qui blanchissait ses traits depuis nos retrouvailles… Elle ne souriait pas et j’en étais coupable.
- « Je me suis battu contre un Pokémon sauvage... » Mon regard l’avait perdu, laissant le relais à ma voix. - « Je suis blessé à la jambe, mais il s’agit juste d’une vilaine égratignure… Je vais juste éviter de forcer, le temps que la cicatrisation fasse son effet… » Bien, j’avais avoué, maintenant, à ton tour... - « Ne te condamne pas à mon propre procès, pas sans avoir entendu ce que la défense a à dire… Je suis ici. Maintenant. C'est en quelque sorte, un début de réponse. »:copyright:️ 2981 12289 0
J'avais observé l'étrange manège de Yukan, qui avait arraché à Nova de petits glapissements aigus, à la douceur presque désarmante. Truffe contre truffe, j'avais pu constaté les quelques centimètres que Nova avait glanés depuis la dernière fois. Elle était plus imposante et plus musclée, un peu plus entraînée aussi, bien que je n'excellais pas dans cet art-là. Les Pokémon, c'était encore nouveau, pour moi. Je m'améliorais de jour en jour… Mais je manquais encore d'autorité et de compétences nécessaires pour pousser mes Pokémon à se dépasser. J'imaginais sans peine qu'elle s'approchait de l'évolution – il suffisait de voir l'écart de taille qui se réduisait à chaque fois entre elle et Yukan –, mais j'ignorais comment se manifesterait ce phénomène. J'avais déjà assisté à des évolutions de Pokémons, de loin… Mais de près, jamais. Peut-être même que ça commençait à m'inquiéter, à présent que ça devenait plus concret.
J'avais été brièvement distraite par le Feunnec en vadrouille, mais mon attention s'était très vite reportée sur lui. Si le doute était tantôt permis, il fut cette fois dissipé. Il avait suffit de l'observer, sa façon de s'asseoir, beaucoup trop précautionneuse, et la façon dont il semblait, malgré lui, ne pas prendre appui sur l'une de ses deux jambes. Qu'importe combien il avait tenté de dissimuler les bleus et les bosses – mon regard, lui, avait finir par apercevoir ce qui n'était pas si bien caché. « Je me suis battu contre un Pokémon sauvage… » J'avais cligné des yeux, stupéfaite. Sans doute… n'aurais-je pas dû être si surprise que je l'étais. L'instant d'après, mes sourcils s'étaient froncés. Au moins jouait-il la carte de l'honnêteté – je devinais qu'il n'y avait pas de mensonge dans cette histoire qui, racontée par n'importe qui d'autre, m'aurait parue exagérée. M'aurait-il dit qu'il avait simplement trébuché, que je n'y aurais pas cru une seule seconde… Et lui en aurais voulu de me croire née de la dernière pluie. « Ne te condamne pas à mon propre procès, pas sans avoir entendu ce que la défense a à dire… Je suis ici. Maintenant. C'est en quelque sorte, un début de réponse. » J'étais restée silencieuse. Longtemps. J'avais porté ma canette à mes lèvres, comme pour m'offrir contenance le temps de réfléchir, soigneusement, à la réplique cinglante que j'allais bien pouvoir rétorquer. Lorsque je l'avais reposée sur mes genoux, je m'étais contentée d'un soupir désemparé. « Idiot… » C'était de bonne guerre – et j'aurais tué plutôt que d'avouer ce que j'espérais que mes yeux posés sur toi murmuraient. Fais attention à toi.
J'avais vidé ma canette d'une traite, tête renversée en arrière puis, après m'être assurée qu'il n'en restait plus une goutte… J'avais soupesé l'aluminium vide, puis j'avais fermé un œil, sous prétexte d'une meilleure visée. Un instant plus tard, elle franchissait la distance qui nous séparait, Iekazu et moi… Tout droit en direction de sa tignasse décoiffée. « Attrape ! » Délibérément trop tard. J'avais laissé mon sac par terre, hors de portée de ma main, à moins de prendre le risque de tomber… Il serait donc de corvée détritus à ma place – c'était ainsi que j'en avais arbitrairement décidé.
Suivant du regard le Pokemon qui s'est enfui, et te disant que tu aurais peut-être pu le poursuivre mais que la flemme a eu raison de toi, tu écoutes les explications sur une blessure à laquelle tu n'as pas prêté attention jusqu'à là. Tu imagines un instant quel genre de combat il a du mener contre un Pokemon pour être blessé ainsi, et etonnament tu n'as pas envie de t'en moquer. A la place ,tu ecoutes le reste de ses propos, qui semble bien étrange à tes oreilles quand tu ignores encore toutes les subtilités de leur relation. Alors que tu viens te coucher sur le ventre pour les regarder, que ton regard passe de l'un des deux, tu te te dis qu'il y a bien des choses que tu devrais lui demander, à elle.
Mais tu n'en fais rien, à part sourire amusé face au simple mot qu'elle fini par sortir après un silence. Tu viens te rasseoir, pour enfin songer à finir ta boisson qui manque de se réchauffer un peu trop pour être appréciable. Ca aura été ton erreur, de ne plus la regarder, parce que quand tu entends l'ordre, tu n'as pas tout à fait le temps de capter que c'est à toi qu'elle parle que tu sens sa canette te frapper. Elle roule un instant, sous tes yeux dépités que tu fini par relever vers Audrey
« Sérieusement ? »
Tu t'en saisi avant qu'elle ne roule trop loin, soupire et la met sur tes genoux en attendant de finir la tienne et te lèves. Tu interroges du regard le brun quand à l'avancé de la sienne, avant que ton regard ne cherche la poubelle la plus proche. Tu oses un sourire taquin, reculant tandis que tes mots sortent de tes lèvres.
« Je vous laisse quelques secondes entre amoureux, soyez sage. »
Tu avances sans tarder, vient jeter les canettes pour faire ensuite demi-tour. Naraku volant un peu plus haut en te suivant, tu le vois d'un coup foncer en direction d'un petit Pokemon, qui semble bien jeune. Il le fixe, et une étrange illumination semble le saisir quand d'un coup il vient le prendre entre ses serres et se met à voler, avec peine. Malgré tout, il parvient à soulever le Goupilou, qui est maintenant en train de voler. Tu fixes, dubitatif, reculant jusqu'à tes deux compagnons.
« Il se tape des trips vraiment chelou, parfois... »
T'espères quand même qu'il finira pas par le lacher, même si il ne vole pas bien haut.
Rejoins la famille !
Accueil
Dernières images
Rechercher
S'enregistrer
Connexion
