Nathan est né sur le territoire de Lumiris, dans la ville de Port-Corail. Il est issu d’une famille très traditionnelle et très bourgeoise qui, depuis de nombreuses générations, alimente les rangs des fins dresseurs de la région, mais aussi des forces de l’ordre de cette dernière. De ce fait, il semble évident que notre beau gosse ténébreux se soit vu inculquer une éducation stricte et militaire. L’ensemble du code de conduite de la société ainsi que l’éthique lui ont été transmis de la manière la plus efficace qui soit : celle qui fait le plus usage de la discipline. Néanmoins, on fut bien loin d’une application parfaite de tout cela du côté de l’héritier Shelby. Baigné dans les récits d’une famille totalement acquise à l’idée de maintenir la région repliée sur elle-même, Nathan a rapidement exprimé son désir d’émancipation et d’indépendance.

Père et mère se virent donc dans l’obligation de l’expédier au plus tôt au cœur même de la formation la plus stricte qui soit : l’armée. Profitant des relations tissées au fil des décennies, Nathan fut sélectionné sans réelle peine. Doué de bonnes qualités physiques, le Shelby n’a jamais été un mauvais élément physiologiquement parlant. Loin de là, même. Le problème résidait bien plus dans l’essence même de sa personne : son caractère. Puisque l’éducation classique n’avait pas eu l’effet escompté sur l’énergumène qu’était Nathan, les têtes de la famille Shelby espérèrent forcer le pli de l’adolescent dissident par la rigueur de ses nouveaux percepteurs. Les effets de cette période se ressentent encore aujourd’hui sur le caractère du dresseur, malheureusement, sa soif de liberté et son insoumission le menèrent sur le chemin de la petite délinquance. Sans grande surprise, le néo-rebelle entama la formation sans la finir, quittant les rangs avant même d’y être contractuellement lié. Mis à l’écart par sa famille suite à cette débâcle, Nathan se retrouva laissé pour compte, vivant de manière solitaire et auto-suffisante. Fin du confort, fin des vivres, juste la vie aussi dure pouvait-elle être. Juste les heures qui défilaient, le destin qui se jouait au jour le jour.

Durant ces temps, il n’a pu compter que sur le soutien indéfectible de sa jeune sœur et sur celui de son plus fidèle compagnon : Hera. Elles sont les deux entités qui lui ont permis de garder la tête hors de l’eau, de ne pas plonger plus profondément dans les abysses qui le menaçaient. Fort d’un optimisme inné et d’une débrouillardise qui s’est parfaitement couplée à sa roublardise (il a eu l’occasion de faire les quatre-cents coups à travers les différentes villes de la région, mais toujours rien de bien méchant), Nathan s’en est sorti. Du moins, il a tenu bon. Impossible de dire que ce furent des temps heureux, cependant, tout aurait pu être bien pire. Après tout, tout n’aurait pu être que la vie que son paternel lui avait rêvé. Tout n’aurait pu être que la vie d’un autre, celle de quelqu’un ayant abandonné, cédé sous la pression, celle de quelqu’un qui n’aurait jamais eu l’occasion de goûter à ce vent de liberté, aussi difficiles à endurer les contrecoups de ses choix pouvaient-ils être.

Aujourd’hui, Nathan n’est plus cet enfant égaré, avide de liberté et d’indépendance qui n’avait trouvé au bout de son chemin que l’amertume. Nathan est cet homme éveillé et grandi qui a profité de ces temps d’errance pour murir et renouer avec son passé. Le temps est passé, chacun a vieilli. Ainsi, petit à petit, le Shelby renoue avec les siens. Difficile de dire que la relation est optimale, mais ses pairs semblent avoir pardonnées ses frasques passées et lui parait être passé outre tout ce qui a été précédemment cité. Le principal dans tout ça, c’est qu’aujourd’hui Nathan jouit d’un avenir qu’il est libre de choisir, il a retrouvé sa très chère sœur et peut désormais rattraper le temps perdu à ses côtés, tout ça, dans l’optique de devenir le meilleur dresseur et montrer de quoi il est capable (incroyable la ref’).