Par-delà le brouillard
Retrouvailles
ft. Alice de Fiercastel
Bonsoir, gente demoiselle, ayez l'honneur d'être ma première valse littéraire~
Dans les rues de Fort-des-Songes, tu déambulais.
Tes soucis, tes réflexions et tes erreurs passées, tu n'y pensais guère. Dans ton petit monde, tu t'enfonçais. L'alcool dans ton sang - elle t'envahissait. Sans savoir pourquoi, tu avais décidé d'entrer dans ce bar réputé de la ville aux mille et un fragments du passé.
Tu avais commandé un verre. Puis deux. Puis trois.
Puis ta vision s'était embrouillée. La vérité Nohan, c'est que tu en avais beaucoup sur les épaules. Passant d'un léger brigand à un honnête gentilhomme, tu te sentais déboussolé. Bouleversé par ta propre personne, tes idéaux, ton avenir. Tu avais enfin trouvé ta voie et pourtant, tu sentais qu'il manquait quelque chose. Il y avait en toi un vide ; derrière ton charisme et ton sourire, tes airs confiants, tu étais en quelque sorte brisé. Brisé par la vie.
Égaré parmi les trottoirs et les lampadaires clignotants, tu cherchais le chemin de ton hôtel ; celui que tu avais réservé pour tes quelques jours de passage dans la cité grisonnante. Les fines gouttes de pluie caressaient la rousseur de tes cheveux décoiffés - tu ne parvenais pas à lire ton gps. Tu aurais pu fermer l'oeil pour mieux voir avec le second, mais tu n'avais pas ce luxe, en tant qu'homme vivant à moitié dans l'obscurité.
Ton rendez-vous avec un collègue Hestia - dans quarante-huit heures - était sur le point de se faire reporter, si tu continuais à agir comme un adolescent en crise existentielle. Et pourtant, cette rencontre, tu ne pouvais pas te permettre de la remettre à plus tard ; elle te serait favorable pour ton projet. Parce que cette collaboration, elle t'était impérative pour arpenter les lieux d'Exilar. C'était ton destin, la voie que tu avais choisi, la raison de ta quête de bonheur à long terme. Même si tu avais ce sentiment d'insuffisance, tu devais garder cet objectif en tête ; tu étais obsédé par ces terres quasi inconnues et tu voulais qu'elles t'accueillent à bras ouverts - et cette fois-ci, si tu pouvais revenir de tes expéditions en un seul morceau, ça t'arrangerait.
Un épais brouillard s'était invité dans ton champ de vision ; étant trop peu âgé pour souffrir d'une cataracte spontanée, tu comprenais que le temps s'était rapidement refroidi, et l'humidité s'était entremêlée à la température capricieuse.
Tu allais passer la nuit dans les rues, si tu ne parvenais pas à décuver rapidement.
Alors, sans réfléchir davantage, tu t'étais dirigé vers la silhouette que tu avais aperçu ; cette silhouette féminine qui, dans ton état, aurait pu n'être qu'une hallucination, ou un mirage. Une projection de tes souvenirs douloureux. « Pardonnez-moi, je cherche... »
En boisson, tu aurais pu perdre tes mots ; mais ça ne t'arrivait pas. Ton vocabulaire restait infaillible, même en état d'ébriété. Tu avais les dialogues faciles, les mots étaient tes meilleurs amis ; tu avais un don pour t'exprimer, enjoliver tes paroles. Ton timbre de voix trahissait sans doute tes quelques verres en trop, mais ta perte de parole n'avait aucun lien.
Tu pensais rêver. Peut-être qu'au fond, tout ça n'était que mensonges et spéculations ; peut-être que depuis le début, tu t'étais allongé sur le sol du bar, sombrant ainsi dans un sommeil de plomb ; un coma imprévisible. Parce que sinon, comment pourrais-tu la voir, elle ; malgré les années passées, le temps qui avait fait son travail, tu la reconnaissais. Tu la reconnaîtrais parmi une foule, parmi des milliers de visages. « Alice... »
Et le brouillard s'intensifiait. Il prenait de l'ampleur dans les airs, mais également dans ton esprit. Surtout dans ton esprit.
Sur le mur près de toi, tu avais eu besoin de t'appuyer. Et dans quelques secondes, tu allais t'effondrer. L'incompréhension et le mal était perceptible dans ton seul oeil fonctionnel. Tu devais diminuer l'alcool ; tu n'avais pas dépensé autant ce soir pour qu'on t'oblige à te rappeler à quel point elle t'avait manqué.
Tes soucis, tes réflexions et tes erreurs passées, tu n'y pensais guère. Dans ton petit monde, tu t'enfonçais. L'alcool dans ton sang - elle t'envahissait. Sans savoir pourquoi, tu avais décidé d'entrer dans ce bar réputé de la ville aux mille et un fragments du passé.
Tu avais commandé un verre. Puis deux. Puis trois.
Puis ta vision s'était embrouillée. La vérité Nohan, c'est que tu en avais beaucoup sur les épaules. Passant d'un léger brigand à un honnête gentilhomme, tu te sentais déboussolé. Bouleversé par ta propre personne, tes idéaux, ton avenir. Tu avais enfin trouvé ta voie et pourtant, tu sentais qu'il manquait quelque chose. Il y avait en toi un vide ; derrière ton charisme et ton sourire, tes airs confiants, tu étais en quelque sorte brisé. Brisé par la vie.
Égaré parmi les trottoirs et les lampadaires clignotants, tu cherchais le chemin de ton hôtel ; celui que tu avais réservé pour tes quelques jours de passage dans la cité grisonnante. Les fines gouttes de pluie caressaient la rousseur de tes cheveux décoiffés - tu ne parvenais pas à lire ton gps. Tu aurais pu fermer l'oeil pour mieux voir avec le second, mais tu n'avais pas ce luxe, en tant qu'homme vivant à moitié dans l'obscurité.
Ton rendez-vous avec un collègue Hestia - dans quarante-huit heures - était sur le point de se faire reporter, si tu continuais à agir comme un adolescent en crise existentielle. Et pourtant, cette rencontre, tu ne pouvais pas te permettre de la remettre à plus tard ; elle te serait favorable pour ton projet. Parce que cette collaboration, elle t'était impérative pour arpenter les lieux d'Exilar. C'était ton destin, la voie que tu avais choisi, la raison de ta quête de bonheur à long terme. Même si tu avais ce sentiment d'insuffisance, tu devais garder cet objectif en tête ; tu étais obsédé par ces terres quasi inconnues et tu voulais qu'elles t'accueillent à bras ouverts - et cette fois-ci, si tu pouvais revenir de tes expéditions en un seul morceau, ça t'arrangerait.
Un épais brouillard s'était invité dans ton champ de vision ; étant trop peu âgé pour souffrir d'une cataracte spontanée, tu comprenais que le temps s'était rapidement refroidi, et l'humidité s'était entremêlée à la température capricieuse.
Tu allais passer la nuit dans les rues, si tu ne parvenais pas à décuver rapidement.
Alors, sans réfléchir davantage, tu t'étais dirigé vers la silhouette que tu avais aperçu ; cette silhouette féminine qui, dans ton état, aurait pu n'être qu'une hallucination, ou un mirage. Une projection de tes souvenirs douloureux. « Pardonnez-moi, je cherche... »
En boisson, tu aurais pu perdre tes mots ; mais ça ne t'arrivait pas. Ton vocabulaire restait infaillible, même en état d'ébriété. Tu avais les dialogues faciles, les mots étaient tes meilleurs amis ; tu avais un don pour t'exprimer, enjoliver tes paroles. Ton timbre de voix trahissait sans doute tes quelques verres en trop, mais ta perte de parole n'avait aucun lien.
Tu pensais rêver. Peut-être qu'au fond, tout ça n'était que mensonges et spéculations ; peut-être que depuis le début, tu t'étais allongé sur le sol du bar, sombrant ainsi dans un sommeil de plomb ; un coma imprévisible. Parce que sinon, comment pourrais-tu la voir, elle ; malgré les années passées, le temps qui avait fait son travail, tu la reconnaissais. Tu la reconnaîtrais parmi une foule, parmi des milliers de visages. « Alice... »
Et le brouillard s'intensifiait. Il prenait de l'ampleur dans les airs, mais également dans ton esprit. Surtout dans ton esprit.
Sur le mur près de toi, tu avais eu besoin de t'appuyer. Et dans quelques secondes, tu allais t'effondrer. L'incompréhension et le mal était perceptible dans ton seul oeil fonctionnel. Tu devais diminuer l'alcool ; tu n'avais pas dépensé autant ce soir pour qu'on t'oblige à te rappeler à quel point elle t'avait manqué.
(c) TakeItEzy & Ellumya