Il fallait malheureusement déjà dire aurevoir au sud de la région alors que je n'avais pas encore tous visiter. Quel dommage ... Et tout ça pourquoi ? Pour un manque cruel de budget. Jamais je n'aurais cru que l'argent partirait aussi vite. A peine ai-je passé une semaine du côté de port Corail, à profiter de cette petite ville et surtout de sa plage, qu'il me fallait déjà partir pour une grande ville pour me trouver un petit travail. En espérant qu'on me donne ma chance, contrairement au sud. Car oui, avant toute chose, j'avais fait le tour de tous les magasins et autres commerces où j'aurais pu me faire un peu d'argent, même faire la vaisselle ne m'aurait pas déranger. Mais apparemment, ne pas avoir d'expérience était un gros frein pour moi. Là je dis, merci papa et maman ... Du coup, pour remédier à tout cela, direction le centre de la région. Bon si possible, j'aimerais rester non loin de la mer, histoire d'avoir un point de repaire.

Ce matin là, je m'étais donc levée très tôt, rendant les clefs d'un petit voilier miteux que j'avais loué durant ma première semaine. Cela me rendait triste car mine de rien, je m'y étais déjà attaché à vivre dans ce petit espace, qui tanguait à la moindre vaguelette. Allez courage ma petite, bientôt je reviendrais et je prendrais un bateau plus grand ! En attendant, il fallait partir. Direction la première grande ville sur la carte : Sunyra !
J'avais pris un nouveau ferry, plus petit que celui que j'avais pris pour arriver dans la région. Le trajet fut bien plus paisible, surtout que Karl avait décidé de rester au calme dans sa pokeball. Apparemment, il n'était pas du genre matinal. Temps mieux ! Un peu de calme, cela ne faisait pas de mal. J'en profitais aussi pour faire une petite sieste avant d'attaquer cette longue journée, qui je l'espérais, aller être fructueuse.

Une fois sur place, je me sentis petite, très petite. La ville semblait grande, très grande, peut-être même trop grande pour la demoiselle que j'étais. Est-ce que j'allais réussir à m'en sortir, moi, la fille de la campagne. Bon d'accord, c'était pas vraiment la campagne là où j'ai grandi, mais peut-on dire fille de la plage ou de la mer ? En fait oui, ça sonne plutôt bien. Donc, pour la fille de la plage que j'étais.
Après plus d'une heure à errer, on ne pouvait pas dire mieux, j'eus enfin une bonne idée, acheter le journal des petites annonces. Quoi de mieux pour éviter de partir à l'aveuglette, même si ça allait être tout de même le cas.
Je m'installai alors sur un banc de la ville, un gobelet de café en main, j'étalais le journal sur mes jambes. On aurait dit une vrai citadine. Je regardais directement les petits bouleaux ... On peut dire qu'il y avait, mais comme d'habitude, il demandait de l'expérience. Mais comment on faisait quand on en avait pas ? j'étais perdue.

Je soupirais longuement tout en me laissant tomber sur le dossier du banc. J'avais envie de criser, mais mes cordes vocales se rappelèrent que cela m'était impossible.
Karl sortit à ce moment de sa ball, complètement ébouriffé et l'air complètement agar. Il me regarda et fit claquer son bec. Il avait faim.

- Salut mon grand ... Désolé de te décevoir mais j'ai qu'un café à te proposer ce matin ...

Et j'en étais désolée. Ce n'était pas dans mes habitudes de n'avoir rien à offrir à mon volatile. Je me sentais comme démunie à cette instant.

Bon, il fallait prendre le bon côté des choses : il ne pleuvait pas. Au contraire, il faisait même très bon. Une belle journée s'annonçait ! Je pouvais sentir la chaleur du soleil qui réchauffait tout mon corps, bien plus que le café. Pour certains, leur drogue, c'était le café, pour moi, c'était le soleil ! Si je ne le voyais pas un moins une fois par jour, j'étais triste. Et puis, le soleil était la meilleure source de vitamine D. Il n'y avait rien de plus naturel !

Lorsqu'une voix se fit entendre juste en face de moi, je sursautai. Je ne m'étais pas attendu à me faire aborder. Je crois bien même que c'était la première fois, ou plutôt pour quelque chose qui semblait rien à voir avec ma fugue. J'étais quelques peu désemparée par la surprise. Très vite, je repris mes esprits et fis un grand sourire à la jeune fille qui se trouvait là. Elle semblait toute aussi apeurée que moi quelques secondes avant. Mais pas que. Il y avait autre chose. De la timidité ? Non pas vraiment car si cela avait été le cas, jamais elle aurait réussi à me demander de s'assoir. Alors qu'est-ce que c'était donc ? Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.

- Oui bien sûr, pas de problème installe toi.

Toujours avec un grand sourire, je me décalai vers le côté gauche du banc, histoire de lui laisser un peu de place. Il faut dire que je prenais tout l'espace : entre mon journal, mon sac et grosses fesses, je n'en ai laissé pas beaucoup. Et ayant un garde tel que Karl, cela n'imposait peut-être pas la sympathie.
D'ailleurs, en parlant de se dernier, je le voyais qui louchait de plus en plus sur la demoiselle. Je suivi alors son regard. Ah ! Je compris soudainement : une brioche. Mon regard se porta de nouveau sur l'oiseau. Il semblait toujours avoir son air agar mais moi je savais. Il salivait et il bondirait à tout moment sur la jeune fille pour lui dévorer sa viennoiserie, voir la main avec. Tout se passa très vite : je le vis à prendre appuis sur ses pattes et à commencer à ouvrir ses ailes. Il agissait sans prévenir le bougre ! Ni une, ni deux, je me jetai littéralement sur lui pour l'empêcher de faire le voleur.

-Bordel, je le savais ! T'es pas tenable !

Tout en maintenant le nigosier d'un bras, je cherchai sa ball de l'autre. Une fois en main, je le remis dans ball, en espérant qu'il y reste un petit moment. En l'espace d'un instant, l'action avait était-elle que j'en avais presque le souffle coupé. Il faut dire qu'il fallait des réflexes avec lui.
Je reprenais mon souffle tout en me rasseyant puis je cherchai mon café du regard. Ah ... Il s'était renversé sur le sol dans toute cette agitation soudaine. Et merde ... Je soupirais en voyant le liquide noire sur le sol. Mais je retrouvais vite le sourire en repensant à la jeune fille qui voulait simplement se poser un instant.

- Je suis désolée pour tout ce bordel. karl est quelque peu impulsif quand il a faim. Mais je t'en pris assis toi. Au fait, moi c'est Lise.