Gnagnagna
ft Lauriane Feroë
La réponse de sa cadette fit sourire de plus belle le natif d’Unys, ces mots pourtant vulgaires et agressifs sonnaient presque affectueusement à ses oreilles. Peut-être que sa sœur avait raison, il devait sans doute être un peu masochiste pour apprécier côtoyer des femmes aussi caractérielles. Aucune provocation supplémentaire de sa part n’arriva, sa tête de faux voyou suffisait déjà amplement à exprimer son amusement face à la situation, il se contenta donc de zapper jusqu’à finalement décider que la VOD était leur seule option.
-C’est pas grave, quand t’auras des jours de repos ça vaudra sans doute le coup.
Mine de rien, lui non plus n’avait habituellement pas le temps de simplement se poser devant un film ou une série, surtout que, lui, ça le saoulait d’attendre pour savoir la suite et qu’il finissait donc par regarder des saisons entières en une seule séance. Les congés n’étaient pas faits pour être productifs de toute façon, alors aucune honte à les passer sur le canapé avec une montagne de cochonneries à grignoter. Mine de rien, sans ces petites pauses loin de ses obligations, Lionel aurait sans doute déjà tout lâché depuis bien longtemps, elles lui permettaient de remettre de l’ordre dans le bordel constant qu’était sa vie.
-Trop peur de te faire juger ?
De nouveau, un sourire en coin plein de malice vint peindre ses lèvres. Pour une raison qui lui échappait, ennuyer Lauriane l’amusait beaucoup, un peu comme une façon de lui montrer son affection sans enfreindre les limites non formulées, sans la toucher. Ne sachant pas trop quoi mettre non plus, le brun opta pour une série trouvée dans les tendances actuelles avant de retourner à sa pizza pour engloutir les quelques parts restantes. Il venait d’enfourner la dernière toute entière dans sa bouche lorsque la Ranger fit une remarque concernant le choix de fond sonore.
-Gnagnagna.
Finalement, le calme se fit de nouveau, les seuls sons venant de la télévision, Lionel commençait à somnoler un peu. Entre le repas tout juste terminé et la crise un peu plus tôt, la fatigue engourdissait peu à peu ses muscles jusqu’à le faire sombrer dans les bras de Morphée sans qu’il ne puisse y faire quoique ce soit. Qui aurait cru qu’un jour, il allait se retrouver sur le territoire de la brune, y manger, et même s’endormir là, à l’endroit même où elle dormait habituellement ? Pas lui en tout cas. Raison de plus de ne pas s’en plaindre, depuis la disparition d’Eka, l’unysien dormait très mal, mais là ? Rien, juste un certain apaisement.
Malheureusement, ce moment de paix ne dura pas bien longtemps, son téléphone venant le sortir de ses songes à coups de vibrations. Un grognement de mécontement lui échappa avant que sa main n’attrape machinalement l’appareil pour répondre d’une voix fatiguée.
-Allô ? Hm..J’ai pas vu le temps passer désolé..Ok on se retrouve près du parc..Oui, moi aussi Je t’aime ptite merdeuse.
La dernière réplique avait été dite avec une affection presque palpable. L’appel terminé, le directeur de refuge s’étira longuement avant de poser son regard sur la jeune femme à ses côtés, cette dernière semblait avoir aussi succombé à l’appel du Marchand de Sable à en juger son expression. Ne sachant pas trop quoi dire, il garda le silence, se contentant de se lever sans pour autant esquisser de gestes indiquant un départ imminent. Pour cause ? Il n’avait pas envie de partir. Trop peur de devoir de nouveau se battre avec elle pour avoir des nouvelles, trop peur que ça ne soit en réalité pas arrivé et que son cerveau malade avait inventé cette soirée pour mieux le torturer.
-Hm..Julia attend..On garde contact hein.. ?
Sa voix se faisait un peu plus incertaine, laissant deviner une appréhension grandissante alors qu’il la suppliait du regard. Se rendant compte que son comportement pouvait la braquer, la faire se sentir comme prise au piège, le plus vieux prit sur lui pour sourire et avoir l’air un minimum détendu. Le voilà donc prêt à partir, sac sur le dos, œuf dans les bras, mais toujours sans motivation. Finalement, après avoir pris tout le temps du monde et étant à court d’excuses pour en gagner davantage, Lionel se dirigea à contre coeur vers la sortie.
-Merci pour ce soir, c’était sympa.
Sur ce bref au revoir, l’ancien dreadeux préféra partir avant de céder et la serrer contre lui une dernière fois. Le coeur tout de même plus léger, il rejoignit sa sœur qui lui fit un interrogatoire complet sur ce qu’il faisait, avec qui, pourquoi et tout un tas d’autres questions qui restèrent sans réponse précise.
-C’est pas grave, quand t’auras des jours de repos ça vaudra sans doute le coup.
Mine de rien, lui non plus n’avait habituellement pas le temps de simplement se poser devant un film ou une série, surtout que, lui, ça le saoulait d’attendre pour savoir la suite et qu’il finissait donc par regarder des saisons entières en une seule séance. Les congés n’étaient pas faits pour être productifs de toute façon, alors aucune honte à les passer sur le canapé avec une montagne de cochonneries à grignoter. Mine de rien, sans ces petites pauses loin de ses obligations, Lionel aurait sans doute déjà tout lâché depuis bien longtemps, elles lui permettaient de remettre de l’ordre dans le bordel constant qu’était sa vie.
-Trop peur de te faire juger ?
De nouveau, un sourire en coin plein de malice vint peindre ses lèvres. Pour une raison qui lui échappait, ennuyer Lauriane l’amusait beaucoup, un peu comme une façon de lui montrer son affection sans enfreindre les limites non formulées, sans la toucher. Ne sachant pas trop quoi mettre non plus, le brun opta pour une série trouvée dans les tendances actuelles avant de retourner à sa pizza pour engloutir les quelques parts restantes. Il venait d’enfourner la dernière toute entière dans sa bouche lorsque la Ranger fit une remarque concernant le choix de fond sonore.
-Gnagnagna.
Finalement, le calme se fit de nouveau, les seuls sons venant de la télévision, Lionel commençait à somnoler un peu. Entre le repas tout juste terminé et la crise un peu plus tôt, la fatigue engourdissait peu à peu ses muscles jusqu’à le faire sombrer dans les bras de Morphée sans qu’il ne puisse y faire quoique ce soit. Qui aurait cru qu’un jour, il allait se retrouver sur le territoire de la brune, y manger, et même s’endormir là, à l’endroit même où elle dormait habituellement ? Pas lui en tout cas. Raison de plus de ne pas s’en plaindre, depuis la disparition d’Eka, l’unysien dormait très mal, mais là ? Rien, juste un certain apaisement.
Malheureusement, ce moment de paix ne dura pas bien longtemps, son téléphone venant le sortir de ses songes à coups de vibrations. Un grognement de mécontement lui échappa avant que sa main n’attrape machinalement l’appareil pour répondre d’une voix fatiguée.
-Allô ? Hm..J’ai pas vu le temps passer désolé..Ok on se retrouve près du parc..Oui, moi aussi Je t’aime ptite merdeuse.
La dernière réplique avait été dite avec une affection presque palpable. L’appel terminé, le directeur de refuge s’étira longuement avant de poser son regard sur la jeune femme à ses côtés, cette dernière semblait avoir aussi succombé à l’appel du Marchand de Sable à en juger son expression. Ne sachant pas trop quoi dire, il garda le silence, se contentant de se lever sans pour autant esquisser de gestes indiquant un départ imminent. Pour cause ? Il n’avait pas envie de partir. Trop peur de devoir de nouveau se battre avec elle pour avoir des nouvelles, trop peur que ça ne soit en réalité pas arrivé et que son cerveau malade avait inventé cette soirée pour mieux le torturer.
-Hm..Julia attend..On garde contact hein.. ?
Sa voix se faisait un peu plus incertaine, laissant deviner une appréhension grandissante alors qu’il la suppliait du regard. Se rendant compte que son comportement pouvait la braquer, la faire se sentir comme prise au piège, le plus vieux prit sur lui pour sourire et avoir l’air un minimum détendu. Le voilà donc prêt à partir, sac sur le dos, œuf dans les bras, mais toujours sans motivation. Finalement, après avoir pris tout le temps du monde et étant à court d’excuses pour en gagner davantage, Lionel se dirigea à contre coeur vers la sortie.
-Merci pour ce soir, c’était sympa.
Sur ce bref au revoir, l’ancien dreadeux préféra partir avant de céder et la serrer contre lui une dernière fois. Le coeur tout de même plus léger, il rejoignit sa sœur qui lui fit un interrogatoire complet sur ce qu’il faisait, avec qui, pourquoi et tout un tas d’autres questions qui restèrent sans réponse précise.